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Collection AYENA SCIENCE

SUPPORT DE COURS

a
log ( ) = loga − logb
Burette graduée b
contenant la solution
de soude
* log(a × b) = loga + logb
Poten
ce
Robin
et
* log1 = 0
1
* log ( ) = −logb
pH – b
mètre
Bécher contenant la
solution d’acide
∀a ∈ ℝ∗+ et q ∈ ℝ,
Barreau
aimanté
chlorhydrique
log(a)q = qloga
Agitateur
magnétique log10 = 1 et log(10q ) = q
Dispositif expérimental du dosage de la
solution d’acide chlorhydrique par la
* log10x = x

Réalisé par Mr AYENA wenceslas professeur certifié des PCT


Contact : 64 65 12 10
1
2
SAN°2 : CHIMIE DES SOSLUTIONS AQUEUSES

Compétences disciplinaires
CD 1: Elaborer une explication d'un fait ou d'un phénomène de son
environnement naturel ou construit en mettant en œuvre les modes de
raisonnement propres aux sciences physique chimique et à la technologie.
CD 3: Apprécier l'apport des sciences physique chimique et de la technologie
par rapport à la vie de l'homme.

DEROULEMENT

SITUATION DE DEPART
En prélude du démarrage de la SA2, un groupe d’élèves de la classe de
terminale scientifique échangent sur des situations de vie qui retiennent leur
attention et qui suscitent en eux des interrogations.
Andréa, la plus jeune du groupe, dit : « l’eau étant la substance la plus
rependue à la surface du globe terrestre (75% de la surface terrestre, 90% en
masse de la matière vivante). De ce fait, elle intervient dans de très
nombreuses activités domestiques, agricoles et industrielles ». Mais qu’est – ce
qui permet à l’eau d’être un excellent solvant ?
Dansou, ancien et plus expérimenté, répond : « Ne t’inquiète pas, je vais te
fournir les meilleurs explications possibles à ta préoccupation ».
Mesmin, l’avant dernier du groupe, ayant participé aux débats, demande :
« Quel est le paramètre très important dans les réactions de transformation de
certains aliments comme le lait, le fromage, le beurre et les gelées de fruits et
pourquoi les aliments sont conservés à basse température ? »
Moumouni, le dernier du groupe cherche à comprendre le type de réaction
mise en évidence lors de l’ajout de la potasse à la sauce fermentée d’une part,
et pourquoi certaines réactions chimiques sont très rapides et d’autre par contre
sont lentes voir infiniment lentes.
N’arrivant pas à expliquer certaines de ces situations de vie, ces apprenants
décident de se rapprocher de leur professeur de PCT pour plus d’explications.

Tâche : Élaborer une explication des faits évoqués dans la situation de départ
et prendre position.

Activité 4 : Mettre à l’épreuve la proposition d’explication choisie.


Sous – activité 4 – 1 : L’eau et les différentes concentrations d’une
solution aqueuse.
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Support : Connaissances antérieures.
Consigne
4-1-1- Définir solution aqueuse puis :
 indiquer le caractère qui permet à l’eau d’être un excellent solvant ;
 relever et expliquer chacun des effets de l’eau.
4-1-2- Définir et donner l’expression de :
 la concentration massique d’une solution aqueuse ;
 la concentration molaire d’une solution aqueuse.
4-1-3- Déduire une relation entre la concentration molaire et la
concentration massique d’une solution aqueuse.
Résultats :
4.1.1. Définition d’une solution aqueuse :
 Solution aqueuse : Une solution aqueuse est une solution obtenue en
dissolvant une substance (solide ; liquide ou gazeux) dans l’eau.
NB
L’eau qui dissout la substance est appelé « solvant » et la substance qui est
dissoute est appelé « soluté ».

 indiquons le caractère qui permet à l’eau d’être un excellent solvant ;


 Origine du pouvoir solvant de l’eau
L’étude de la structure de la molécule d’eau de formule H2 O montre que
l’atome d’oxygène O de cette molécule porte une légère charge négative tandis
que chaque atome d’hydrogène H porte une légère charge positive. La
molécule d’eau étant coudée, il en résulte que le barycentre des charges (+)
des deux atomes d’hydrogène ne coïncide pas avec la charge (-) de l’atome
d’oxygène et la molécule d’eau est donc polaire. C’est le caractère dipolaire
de cette molécule qui donne à l’eau son pouvoir solvant
 Effets du pouvoir solvant de l’eau
Les effets de l’eau : L’eau est un solvant ionisant ; dissociant ; hydratant et
dispersant.
- Effet dissociant : c’est l’action qu’exerce l’eau sur certains composés
ioniques ou moléculaires en les séparant en ses différents ions ou en ses
molécules.
- Effet ionisant : c’est l’action qu’exerce l’eau sur certains corps
moléculaires en transformant partiellement ou totalement leurs molécules en
ions.
4
- Effet hydratant : cet effet se manifeste par le fait que les ions obtenus
après dissociation ou /et ionisation, sont entourés de plusieurs molécules
d’eau. Cette action empêche les entités élémentaires de s’associer pour
reformer les corps de départ
 Equations de dissociation des solides ioniques suivants
eau
* NaCℓ : NaCℓ → Na+ + Cℓ−
eau
* CaCℓ2 : CaCℓ2 → Ca2+ + 2Cℓ−
eau
* Ca(OH)2 : Ca(OH)2 → Ca2+ + 2OH−
eau
* Aℓ2 (SO4 )3 : Aℓ2 (SO4 )3 → 2Aℓ3+ + 3SO4 −
eau
*(NH4 )2 S2 O8 : (NH4 )2 S2 O8 → 2NH4 + + S2 O8 2−
 Equations d’ionisation dans l’eau de quelques composés
moléculaires
 Cas où l’ionisation est totale
* HCℓ : HCℓ +H2 O → H3 O+ + Cℓ−
* HA : HA +H2 O → H3 O+ + A−
 Cas où l’ionisation est partielle
* HA : HA +H2 O ⇄ H3 O+ + A−
 Cas de l’ammoniac
* NH3 : NH3 +H2 O ⇄ NH4 + + OH −
4.1.2. Définitions :
 Définition et expression de la concentration massique d’une solution
aqueuse
La concentration massique d’une solution aqueuse est le quotient de la masse
𝐦
de soluté par le volume de solution : 𝐂𝐦 = (m en g ; 𝐕𝐒 en L et
𝐕𝐒
Cm eng/L)
 Définition et expression de la concentration molaire d’une solution
aqueuse
La concentration molaire d’une solution aqueuse est le quotient du nombre de
𝐧
mole de soluté par le volume de solution : C = (n en mol ; 𝐕𝐒 en L et
𝐕𝐒
𝐂 en 𝐦𝐨𝐥/𝐋)

5
𝐦 𝐦
 Pour un soluté liquide ou solide : n = , alors : C =
𝐌 𝐌𝐕𝐒
𝐕𝐠 𝐕𝐠
Pour un corps gazeux : n = , alors : C =
𝐕𝐦 𝐕𝐦𝐕𝐒
4.1.3. Relation entre la concentration molaire et la concentration massique
d’une solution aqueuse.

m m 𝐂𝐦
C = or ∶ Cm = alors ∶ C =
MVS VS 𝐌
Remarque :
 Une solution molaire est une solution dont la concentration
C=1moL/L
 Une solution décimolaire est une solution dont la concentration
C=10-1moL/L
 Une solution centimolaire est une solution dont la concentration
C=10-2moL/L
 Une solution millimolaire est une solution dont la concentration
C=10-3moL/L
Sous – activité 4 – 2 : Concentration molaire d’une solution commerciale
et dilution.
Support
La bouteille du document suivant porte les indications suivantes :

Solution commerciale
Formule chimique : HCl
Masse molaire : M = 36,5 g/mol
Densité : d = 1,16
Pourcentage en masse d’acide pur : p = 37 %
Différentes étapes de préparation d’une solution par dilution

Etape n°1 Etape n°2

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Etape n°3 Etape n°4
Consigne
4-2-1- Etablir l’expression de la concentration molaire C0 d’une solution
commerciale en fonction de la masse molaire M, du pourcentage en masse
p et de la densité d.
4-2-2- Dire en quoi consiste la dilution puis donner son principe et son
mode opératoire.

Résultats :
4.2.1 Expression de la concentration molaire C0 d’une solution
commerciale en fonction de la masse molaire M, du pourcentage en
masse p et de la densité d.

Définition d’une solution commerciale : c’est une solution dont la


concentration est élevée.
 Densité d d’une solution
La densité d d’une solution S par rapport à l’eau est le quotient de la masse
𝛒
volumique de cette solution par celle de l’eau 𝐝 = 𝐬 . Avec ρeau = 1000g/L
𝛒𝐞𝐚𝐮
 Expression de 𝐂𝟎
Soient mo la masse du soluté et ms la masse de la solution.
mo mo Pms ms
C0 = or p = ⇒ C0 = avec ρs = on obtient :
MVs ms MVs Vs
𝛒𝐬 𝐞𝐧 𝐠/𝐋
𝐏𝛒𝐬 𝐏𝐝𝛒𝐞 𝐌𝐞𝐧𝐠/𝐦𝐨𝐥
𝐂𝟎 = or ρs = dρe d’où 𝐂𝟎 = {
𝐌 𝐌 𝛒𝐞𝐚𝐮 = 𝟏𝟎𝟎𝟎𝐠/𝐋
𝐂𝟎 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐥/𝐋

4.2.2. Disons-en quoi consiste la dilution puis donnons son principe et son
mode opératoire.
 Dilution
Diluer une solution c’est diminuer sa concentration molaire en y ajoutant de
l’eau distillée.
 Principe de dilution
Au cours de la dilution, on a : ni = nf soit :𝐂𝐢 𝐕𝐢 = 𝐂𝐟 𝐕𝐟

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𝐂𝐢 𝐕𝐟
Le rapport = = 𝐍 est le facteur de dilution ou le coefficient de dilution ou
𝐂𝐟 𝐕𝐢
le nombre de fois que la solution est diluée
Le taux de dilution T est l’inverse du facteur de dilution T= 1/N
Remarque :
Diluer une solution 50 fois, cela veut dire que le facteur de dilution N =50.
Diluer une solution au millième cela veut dire que le taux de dilution T=
1/1000 et le facteur de dilution N=1000.

Liste du matériel permettant de réaliser la dilution


- Béchers
- Fiole jaugée de capacité V
- Pipette jaugée de capacité VO (munie de poire aspirante)
- Pissette d’eau distillée

Mode opératoire de la dilution


- Laver, rincer et sécher la verrerie
- Verser une petite quantité d’eau distillée dans la fiole jaugée
- A l’aide de la pipette munie d’une propipette ou poire aspirante, prélever
un volume VO de la solution commerciale contenu dans le bécher ;
- Introduire ce prélèvement dans la fiole jaugée ;
- Compléter le contenu de la fiole jaugée avec de l’eau distillée jusqu’au
trait de jauge au moyen de la pissette d’eau distillée ;
- Fermer la fiole avec son bouchon et l’agiter pour homogénéiser le
contenu.

. Dissolution
 Définition
La dissolution est l’opération qui consiste à dissoudre un soluté solide dans un
solvant.
 Les différentes étapes de la préparation d’une solution à partir d’un
composé solide : La dissolution
 Liste du matériel permettant de réaliser la dissolution d’un composé
solide
- Balance électronique ;
- Fiole jaugée de capacité V ;
- Spatule sèche ;
- Entonnoir à solide ;
8
- Capsule ou verre de montre ;
- Pissette d’eau distillée
 Mode opératoire de la dissolution
- Laver, rincer et sécher la verrerie ;
- Peser précisément la masse m du composé en prélevant le solide avec une
spatule propre et sèche et en le plaçant dans une capsule ;
- Introduire le solide dans une fiole jaugée avec un entonnoir à solide ;
rincer la capsule et l’entonnoir avec de l’eau distillée ;
- Remplir la fiole jusqu’au trois quarts avec de l’eau distillée ; boucher la
fiole ; l’agiter pour dissoudre le solide ;
- Ajouter de l’eau distillée à la pissette, puis à la pipette simple jusqu’au
trait de jauge ;
- Reboucher la fiole et la retourner plusieurs fois pour homogénéiser le
contenu.

Sous – activité 4 – 3 : Produit ionique de l’eau et pH d’une solution aqueuse.


Support
 L’eau pure est obtenue après purification par distillation à l’abri de l’air.
Elle est légèrement conductrice du courant électrique et on admet que son pH
est égal à 7 à 25°C.
 Toute solution aqueuse contient entre autres les ions hydroniums 𝐇𝟑 𝐎+
et hydroxydes 𝐎𝐇 − . La proportion de ces deux ions détermine la nature d’une
solution aqueuse.
Consigne
4-3-1- Proposer une explication sur l’autoprotolyse et sur le produit
ionique de l’eau.
4-3-2- Proposer une explication sur la notion de pH d’une solution
aqueuse.
4-3-3- Dire comment mesurer le pH d’une solution aqueuse à l’aide du pH-
mètre.
4-3-4- Classer les solutions aqueuses en fonction des valeurs du pH à
0
25 C.

Résultats :
4.3.1. Proposons une explication sur l’autoprotolyse et sur le produit
ionique de l’eau
 Autoprotolyse de l’eau

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Une réaction au cours de laquelle il y a transfert de proton est appelée
protolyse. Il y a autoprotolyse lorsque le transfert de protons s’effectue entre
deux molécules identiques.
L’équilibre d’autoprotolyse de l’eau s’écrit : 𝟐𝐇𝟐 𝐎 ⇄ 𝐇𝟑 𝐎+ + 𝐇𝐎−
 Produit ionique de l’eau
On appelle produit ionique de l’eau, la grandeur 𝐊 𝐞 définie par :
𝐊 𝐞 = [𝐇𝟑 𝐎+ ] × [𝐎𝐇 − ]
Quelle que soit la nature de la solution aqueuse, 𝐊 𝐞 est une grandeur sans unité
vaut 𝐊 𝐞 = 𝟏𝟎−𝟏𝟒 à 25°C. 𝐊 𝐞 ne dépend que de la température du milieu
réactionnel.
Remarque : le produit ionique de l’eau varie avec la température. C’est une
fonction croissante de la température comme l’indique le tableau suivant.

t(°C) 0 10 20 25 45 60 100
10−14 Ke 0,13 0,32 0,63 1 3,2 10 40
pKe 14,9 14,5 14,2 14 13,5 13 12,4

4.3.2. Notion de pH d’une solution aqueuse


Le pH d’une solution aqueuse est définit à partir de la concentration en ion
hydronium par la relation :
pH = - 𝐥𝐨𝐠[𝐇𝟑 𝐎+ ] avec : [𝐇𝟑 𝐎+ ] = 𝟏𝟎−𝐩𝐇
Cette relation n’est valable que pour des concentrations en ions H 3O+ telles
que :
10−13 mol/L < H3 O+ < 10−1 mol/L et 1 < pH < 13
Quelques propriétés de la fonction logarithme décimal
∀(𝐚, 𝐛) ∈ ℝ∗+ 𝟐 ,
a
* log ( ) = loga − logb
b
* log(a × b) = loga + logb
* log1 = 0
1
* log ( ) = −logb
b
∀a ∈ ℝ∗+ et q ∈ ℝ,
log(a)q = qloga
log10 = 1 et log(10q ) = q
* log10x = x
10
* Si logx = k alors x = 10k avec (x ∈ ℝ∗+ et k ∈ ℝ)
* Si α = 10y alors y = logαavec (α ∈ ℝ∗+ et y ∈ ℝ)
4.3.3. Mesure du PH d’une solution
Pour mesurer le pH d’une solution aqueuse, on utilise :
 le papier pH qui donne une valeur approchée du pH de la solution ;
 le pH – mètre qui donne une valeur plus précise de pH de la solution.
 Liste du matériel
- Béchers
- Pipette jaugée de capacité VO (munie de poire aspirante)
- Pissette d’eau distillée
- Thermomètre
- Solution tampon
- pH – mètre
- Solution dont on veut mesurer le Ph
 Description du mode opératoire de la mesure du pH d’une solution
Pour mesurer le pH du mélange, il faut d’abord étalonner le pH –mètre.
 Etalonnage du pH – mètre
- Prélever une solution tampon de pH connu dans un bécher et mesurer sa
température à l’aide d’u thermomètre ;
- Rincer à l’eau distillée la sonde du pH – mètre et l’introduire dans la
solution tampon ;
- Régler le pH- mètre sur la valeur de la température mesurée ;
- Mettre le pH- mètre en position « pH », puis à l’aide du bouton
« standardisation », faire coïncider la valeur affichée avec celle de la
solution – étalon ;
- Rincer la sonde avec de l’eau distillée.
 Mesure du pH
- Verser une quantité suffisante de la solution dans un bécher ;
- Introduire la sonde du pH – mètre étalonnée dans la solution ;
- Enclencher la mesure du pH et attendre que la valeur du pH se stabilise ;
- Relever cette valeur et rincer la sonde du pH – mètre après l’avoir retirée
de la solution
c
Sonde du pH-mètre

Bécher contenant la
solution à étudier 2,5
pH-mètre
°
Barreau aimanté
pH C

Agitateur 11
magnétique
Schéma du dispositif de mesure du pH
4.3.3. Classons les solutions aqueuses en fonction des valeurs du pH à
0
25 C.
 Solution acide : une solution est acide lorsque [H3 O+ ] > [OH − ]
1
⇒ [H3 O+ ]² > Ke d’où pH < pKe
2
Une solution acide est toute solution dont le pH est inférieur à la moitié du pKe
(Une solution acide est toute solution dont le pH est inférieur à 7 à 25°C)
 Solution neutre : une solution est neutre lorsque [H3 O+ ] = [OH − ]
1
⇒ [H3 O+ ]² = Ke d’où pH = pKe
2
1
Une solution neutre est toute solution dont le pH = pKe (A 25°C une solution
2
une solution neutre est toute solution dont le pH = 7)
 Solution basique : une solution est basique lorsque [H3 O+ ] < [OH− ]
1
⇒ [H3 O+ ]² < Ke d’où pH > pKe
2
Une solution basique est toute solution dont le pH est supérieur à la moitié du
pKe (Une solution basique est toute solution dont le pH est supérieur à 7 à 25°C)

Expression du pH d’une solution aqueuse en fonction de [𝐎𝐇 − ]


Ke
pH = − log[H3 O+ ] or [H3 O+ ] = [OH−]
Ke
Donc pH = − log ([OH−]) = −logKe + log[OH− ]

D’où pH = pKe + log[OH − ] ce qui équivaut à [OH − ] = 10pH−pKe


A 25°C, 𝐩𝐇 = 𝟏𝟒 + 𝐥𝐨𝐠[𝐎𝐇 − ] ⟺ [𝐎𝐇 − ] = 𝟏𝟎𝐩𝐇−𝟏𝟒

Sous – activité 4 – 4 : La relation d’électro neutralité (R.E.N) et la relation


de conservation de la matière (R.C.M).
Support
 Dans toute solution aqueuse, la somme des concentrations des cations est
égale à la somme des concentrations des anions, chaque molarité étant multiplié
par la valeur absolue de la charge de l’ion correspondant.

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« En dissolvant le chlorure de sodium (NaCl) et le sulfate d’aluminium
(𝐀𝐥𝟐 (𝐒𝐎𝟒 )𝟑 dans l’eau on obtient une solution aqueuse S. »
 Dans toute dissociation partielle, la matière se conserve.
On considère la dissociation partielle de AH traduite par l’équation :
𝐀𝐇 + 𝐇𝟐 𝐎 ⇄ 𝐇𝟑 𝐎+ + 𝐇𝐎−
Consigne
4-4-1- Faire le bilan des espèces chimiques présentes dans la solution S
puis appliquer la relation d’électro neutralité à la solution S.
4-4-2- Appliquer la relation de conservation de la matière à la dissociation
partielle du support.
4-4-3- Dire comment reconnaitre les espèces majoritaires, minoritaires et ultra-
minoritaires dans une solution aqueuse.
Résultats :
4.4.1. Bilan des espèces chimiques présentes dans la solution S
H2 O
Al2 (SO4 )3 → 2Al3+ + 3SO2−
4
H2 O
NaCl → Na+ + Cl−
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH−
Bilan : 𝐀𝐥𝟑+ ; 𝐒𝐎𝟐− + +
𝟒 ; 𝐍𝐚 ; 𝐇𝟑 𝐎 ; 𝐎𝐇 et 𝐂𝐥
− −

 Application de R.E.N
3[𝐀𝐥𝟑+ ] +[𝐍𝐚+ ] + [𝐇𝟑 𝐎+ ] = [𝐎𝐇 − ] +2 [𝐒𝐎𝟐− −
𝟒 ] + [𝐂𝐥 ]

4.4.2. Relation de conservation de la matière


Soit une espèce chimique AH s’ionisant partiellement dans l’eau selon
l’équation :
AH +H2 O ⇆ H3 O+ + A−
Soit S une solution de AH de concentration Co et de volume V
Si n0 la quantité de matière initiale de AH, nA− celle de AH ionisé et nAH la
quantité de matière AH non ioniséalors la conservation de la matière s’écrit :
n0 = nAH + nA− En divisant les deux membres de cette égalité par le volume V
on obtient : 𝐂𝟎 = [𝐀− ] + [𝐀𝐇]
* Si on ajoute un volume Ve d’eau distillée (ou un volume x d’une autre
aqueuse ne contenant ni A− ni AH) à la solution S, la relation de conservation
𝐂𝟎 𝐕 C0 V
de matière s’écrit : = [𝐀− ] + [𝐀𝐇] (ou = [A− ] + [AH])
𝐕+𝐕𝐞 V+x

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* Si à la solution S on ajoute une solution S’ de A− de concentration C0′ et de
volume V’ la relation de conservation de matière
𝐂𝟎 𝐕+𝐂𝟎′ 𝐕 ′
s’écrit : = [𝐀− ] + [𝐀𝐇]
𝐕+𝐕 ′
Remarque :
Coefficient d’ionisation : Le coefficient d’ionisation est le quotient du nombre
de mole de l’espèce ionisée par la quantité de matière de l’espèce introduite en
𝐧𝐀− [𝐀− ] [𝐀− ]
solution. 𝛂 = ou 𝛂 = [𝐀𝐇] =
𝐧𝟎 𝟎 𝐂𝐨
4.4.3. Reconnaissance des espèces majoritaires ; minoritaires et ultra –
minoritaires dans une solution aqueuse
Soient deux espèces chimiques A et B :
[𝐀] −𝟐
 Si [𝐁]
≤ 𝟏𝟎 , alors A est une espèce minoritaire et B est une espèce
majoritaire.
[𝐀]
Si [𝐁]
≤ 𝟏𝟎−𝟒 , alors A est une espèce ultra – minoritaire et B est une espèce
majoritaire. Donc, l’espace A est négligeable devant l’espace B.

Evaluation formative n°1


Contexte
Au cours d’une séance de travaux pratiques, un professeur de PCT a demandé
à ses élèves de préparer deux solutions par dissolution des masses de solutés
dans de l’eau distillée. Ola, l’un de ces élèves demande à son voisin de table
Yaï de lui rappeler la technique de préparation d’une solution
Support
-La solution S1 de volume V1=250mL et de concentration c1=0,2mol/L doit
être obtenue par dissolution d’une masse m1 de sulfate de sodium hydraté de
formule NaSO4,10H2O. On suppose que la dissolution du sulfate de sodium
s’accompagne de la dispersion totale de ses ions
-La solution S2 de volume V2=100mL et ayant la même concentration en ion
Na+ que la solution S1 doit être obtenue par dissolution d’une masse m2 de
chlorure de sodium de formule NaCl dans l’eau distillée.
Produit ionique de l’eau Ke=10-14
Masses molaires atomiques en g/mol : M(H)=1 ; M(O)= 16 ; M(S)=32 ;
M(Na)=23 ;M(Cl)=35,5.
Consigne
14
1.1) Détermine la masse m1 de sulfate de sodium hydraté nécessaire à la
préparation de S1
1.2) Calcule les concentrations de tous les ions présents dans S1. Déduis-en
la valeur du pH de cette solution
1.3) Calcule la valeur de la masse m2 de chlorure de sodium nécessaire.
1.4) Décris le mode opératoire convenable à la préparation des deux solutions.

Evaluation formative n°2


Contexte
Lors d’une activité expérimentale, un groupe d’élèves avait pour tâche la
dilution d’une solution commerciale S0 d’ammoniac et la préparation d’une
solution M par mélange de plusieurs autres solutions aqueuses.
Support
 Sur la bouteille de la solution commerciale d’ammoniac figurent les
indications suivantes :
- Formule moléculaire : NH3
- Masse molaire moléculaire : 17g/mol
- Masse volumique de la solution ρ=450Kg/m3
- Pourcentage en masse d’ammoniac pur dans la solution : p=33%
On désire obtenir par dilution de S0, 500mL d’une solution S1 de concentration
c1=0,1mol/L
 La solution M est obtenue à partir de :
- 200mL d’une solution de sulfate de sodium de formule NaSO4 à
-2
3.10 mol/L
- 200mL d’une solution de sulfate d’aluminium de formule Al2(SO4)3 à
-3
2.10 mol/L
- 300mL d’une solution de chlorure de calcium de formule CaCl 2 à 10-
1
mol/L
- 300mL d’une solution chlorure de sodium de formule NaCl à 10 -
2
mol/L
- 10g de chlorure de magnésium solide hydraté de formule MgCl2,6H2O
Produit ionique de l’eau : Ke=10-14.
Masse molaire atomique en g/mol : M(Mg)=24,3 ; M(Cl)=35,5 ; M(O)=16 ;
M(H)=1. Volume molaire gazeux : Vm=22,4L/mol
Consigne
1) 1.1) Etablis l’expression de la concentration c0 de la solution commerciale
S0 en fonction de M, p et de ρ .Calcule la valeur de c0.

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1.2) Détermine le volume v0 de la solution commerciale à prélever pour
préparer la solution S1
1.3) Décris le mode opératoire pour préparer S1 en indiquant la verrerie à utiliser
2) 2.1) Fais le bilan qualitatif et quantitatif de toutes les espèces chimiques
en présence dans la solution M. Déduis-en sa nature.
2.1) Détermine le volume du chlorure d’hydrogène gazeux qu’il faut
dissoudre dans la solution M pour faire doubler la concentration en ion chlorure.

Evaluation formative 3
Contexte
Les élèves d’une classe de Tle scientifique, sont conviés à préparer une solution
𝐒𝟏 à partir d’une solution commerciale 𝐒𝟎 d’une part puis préparer un mélange
M et indiquer les espèces ioniques majoritaires, minoritaires et ultra-
minoritaires de ce mélange.
Support
 L’étiquette de la bouteille de la solution commerciale porte les indications
suivantes :
 Nom : acide sulfurique ;
 Formule chimique :𝐇𝟐 𝐒𝐎𝟒 ;
 Masse molaire : M = 98 g/mol ;
 Pourcentage en masse d’acide pur : p = 70 %
 Densité : ρ =1,68.
 Informations et données relatives à la solution 𝐒𝟏 :
 Molarité :𝐂𝟏 =0,2 mol/L ;
Volume : 𝐕𝟏 =1,5L.
 Informations et données relatives au mélange M :
 200mL de 𝐒𝟏 ;
 200mL d’une solution 𝐒𝟐 de sulfate de sodium (𝐍𝐚𝟐 𝐒𝐎𝟒 ) de
concentration molaire 𝐂𝟐 =3. 𝟏𝟎−𝟐 mol/L ;
 10g de chlorure de magnésium solide Mg𝐂𝐥𝟐 ,6𝐇𝟐 O ;
 1600mL d’eau distillée.
 Autres données :
 Toutes les solutions sont préparées à 25°C ;
 On donne en g/mol : M(O) =16, M(H) =1, M(Mg) =24,
M(Cl) =35,5 et M(Na) =23 ;
 Produit ionique de l’eau : Ke =𝟏𝟎−𝟏𝟒 ;
 Volume molaire: Vm =24L/mol.

16
Tâche : Elaborer une explication sur la préparation de 𝐒𝟏 et sur les bilans des
espèces chimiques dans le mélange M.

Consigne
1. Citer le matériel nécessaire à la préparation de la solution 𝐒𝟏 puis donner
le mode opératoire de sa préparation.
2. Faire le bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques présentes dans
le mélange M puis préciser les espèces majoritaires, minoritaires et ultra-
minoritaires.
3. Calculer le pH du mélange M puis donner la nature du mélange.
4. Calculer le volume V d’acide chlorhydrique ou la masse m de soude à
introduire dans le mélange M pour que son pH devienne 7.

Sous – activité 4 – 5 : Étude qualitative et quantitative de la solution


aqueuse d’acide chlorhydrique.
Support
 Le chlorure d’hydrogène est un composé moléculaire de formule
HCl. Il est gazeux à température ordinaire et à une odeur suffocante.
 On dissout un volume 𝐕𝐠 de gaz chlorhydrique (HCl) dans
V = 500cm3 d’eau distillée pour obtenir une solution centimolaire d’acide
chlorhydrique. La mesure de pH de la solution à donner 2 à 25° C. La réaction
de dissolution est exothermique.
 La mesure du pH de différentes solutions d’acide chlorhydrique de
concentration Ca donne les valeurs consignées dans le tableau suivant :

Ca 10−110−2 10−3 10−4 10−5 10−6 10−7 10−8


(mol/L)
pH 1,1 2 3 4 5 6 6,8 6,9
mesuré
-logCa
Tableau 2-1
 Exemples d’acides forts (Tableau 2-2)
Soluté Nom et formule de la solution Equation d’ionisation
Chlorure d’hydrogène (HCl)
Bromure d’hydrogène (HBr)
Nitrate d’hydrogène (HNO3 )
Iodure d’hydrogène (HI)

17
Perchlorate d’hydrogène (HClO4 )
Sulfate d’hydrogène (H2 SO4 )
Consigne
4-5-1- Traduire par équation la réaction de dissolution du chlorure
d’hydrogène dans l’eau et dire pourquoi la réaction est totale.
4-5-2- Indiquer deux tests prouvant la présence des ions chlorures (𝐂𝐥− ) et
hydronium (𝐇𝟑 𝐎+ ) dans la solution obtenue.
4-5-3- Faire le bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques
présentes dans la solution et déduire la valeur du volume Vg.
4-5-4- Montrer que la dissolution est totale puis définir un acide fort.
4-5-5- Compléter le tableau 2-1 puis trouver une relation entre Ca et pH
d’une solution d’acide fort.
4-5-6- Compléter le tableau 2-2.

Résultats :
4.5.1. Equation de la réaction de dissolution du chlorure
d’hydrogène dans l’eau

HCl + 𝐇𝟐 𝐎 ⟶ 𝐇𝟑 𝐎+ + 𝐂𝐥−
La réaction est totale par ce qu’elle est exothermique.
4.5.2. Tests d’identification
 Le test au nitrate d’argent AgN𝐎𝟑 conduisant à un précipité blanc de
chlorure d’argent AgCl noircissant à la lumière, permet de mettre en évidence
les ions chlorure 𝐂𝐥− dans la solution (𝐀𝐠 + + 𝐂𝐥− ) ⟶ 𝐀𝐠𝐂𝐥
Quelques gouttes de la solution d’acide chlorhydrique sur le papier pH le fait
virer au rouge indiquant ainsi la présence d’importante quantité d’ions
hydronium (𝐇𝟑 𝐎+ ) dans la solution.
4.5.3.
 Bilan qualitatif : 𝐇𝟑 𝐎+ , 𝐎𝐇 − , 𝐂𝐥−
 Bilan quantitatif :
 [H3 O+ ] = 10−pH = 10−2 ⟹ [𝐇𝟑 𝐎+ ] = 𝟏𝟎−𝟐 mol/L
 [OH − ] = 10−pH−pKe = 10−12 ⟹ [𝐎𝐇 − ] = 𝟏𝟎−𝟏𝟐 mol /L
 R.E.N : [H3 O+ ] = [OH − ] + [Cl− ]
[Na+ ] =[H3 O+ ] Car [OH − ] ≪ [H3 O+ ]
Donc : [𝐂𝐥− ] = 𝟏𝟎−𝟐 mol/L

18
 Déduction de la valeur de 𝐕𝐠 :
Vg
Ca = ⟹ 𝐕𝐠 = 𝐂𝐚 𝐕𝟎 𝐕𝐒
V0 VS
−2
Vg = 10 × 0,5 × 24 = 0,12 alors : 𝐕𝐠 = 0,12L
4.5.4. Montrons que la dissolution est totale
R.C.M : [HCl]0 = [HCl]r + [HCl]d or [HCl]0 = Ca et
[HCl]d = [Cl− ] alors : [𝐇𝐂𝐥]𝐫 = 0. Donc, il ne reste plus de molécules de HCl
non dissociées. D’où la réaction est totale.
Définition d’acide fort
Un acide fort est donc une substance chimique qui produit des ions hydronium
( H3 O+ ) au cours d’une réaction totale.
4.5.5. Tableau 2-1 complété

Ca 10−1 10−2 10−3 10−4 10−5 10−6 10−7 10−8


(mol/L)
pH 1,1 2 3 4 5 6 6,8 6,9
mesuré
-logCa 1 2 3 4 5 6 7 8

 Calcul du pH d’une solution d’acide chlorhydrique peu diluée


HCℓ +H2 O → H3 O+ + Cℓ− ,Cette réaction étant totale, si Ca est la
concentration de HCℓ alors [H3 O+ ] = [Cℓ− ]=Ca
Or par définitionpH =
− log[H3 O+ ]donc 𝐩𝐇 = − 𝐥𝐨𝐠 𝐂𝐚 ⇔ 𝐂𝐚 = 𝟏𝟎−𝐩𝐇 Cette relation n’est valable
que pour des solutions diluées en ions H3 O+ tel que 10−6 mol/L < Ca <
10−1 mol/L soit : 1 < pH < 6

 Méthode de calcul du pH d’une solution d’acide chlorhydrique très


diluée tel que 𝐂𝐚 < 𝟏𝟎−𝟔 𝐦𝐨𝐥/𝐋
HCℓ +H2 O → H3 O+ + Cℓ−
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH −
Bilan qualitatif : H3 O+ , Cℓ− ,OH − . Pour des solutions diluées exagérément on
ne doit pas négliger la concentration des ions OH − devant celle des ions H3 O+
19
Ke
D’après REN on a : [Cℓ− ] + [OH− ] = [H3 O+ ] or, [OH− ] = [H + et
3O ]
[Cℓ− ] = Ca
Donc [H3 O+ ]² − Ca[H3 O+ ] − Ke = 0 ⇒ ∆= Ca² + 4Ke
Ca+√Ca²+4Ke
Alors [H3 O+ ] =
2
𝐂𝐚+√𝐂𝐚²+𝟒𝐊𝐞
D’où 𝐩𝐇 = −𝐥𝐨𝐠 ( )
𝟐

 Définition
Un diacide fort :Un diacide fort est toute substance chimique réagissant
totalement avec l’eau en libérant deux moles d’ions hydronium (H3 O+ ) par
mole de substance introduite.
Exemple :
* Acide sulfurique : H2 SO4 +H2 O → 2H3 O+ + SO2− 4
𝟐−
Test de mise en évidence de l’ion sulfate𝐒𝐎𝟒
Pour mettre en évidence les ions sulfate (SO2−4 ), on introduit quelques gouttes
de la solution de chlorure de baryum (Ba2+ + 2Cℓ− ) dans un tube à essai
contenant une petite quantité de la solution d’acide sulfurique et il se forme un
précipité blanc de sulfate de baryum (BaSO4) comme l’indique l’équation-
bilan suivante : 𝐁𝐚𝟐+ + 𝐒𝐎𝟐−
𝟒 → 𝐁𝐚𝐒𝐎𝟒
 pH d’une solution peu diluée de diacide fort
𝐩𝐇 = − 𝐥𝐨𝐠 𝟐𝐂𝐚 ⇔ 𝟐𝐂𝐚 = 𝟏𝟎−𝐩𝐇 ,avec 10−6 mol/L < 2Ca < 10−1 mol/
L⇔
1 < pH < 6
 Pour un polyacide fort
pH = - 𝐥𝐨𝐠𝐧 𝐂𝐚 avec 𝟏𝟎−𝟔 𝐦𝐨𝐥/𝐋 ≤ nCa < 𝟏𝟎−𝟏 𝐦𝐨𝐥/𝐋

4.5.6. Tableau 2-2 complété

20
Soluté Nom et formule Equation d’ionisation
de la solution
Chlorure Solution d’acide
d’hydrogène chlorhydrique HCl + H2 O ⟶ H3 O+ + Cl−
(HCl)
Bromure Solution d’acide
d’hydrogène bromhydrique HBr + H2 O ⟶ H3 O+ + Br −
(HBr)
Nitrate Solution d’acide
d’hydrogène nitrique HNO3 + H2 O ⟶
(HNO3 ) H3 O+ + NO− 3
Iodure Solution d’acide
d’hydrogène iodhydrique HI + H2 O ⟶ H3 O+ + I −
(HI)
Perchlorate Solution d’acide
d’hydrogène perchlorique HClO4 + H2 O ⟶ H3 O+ +
(HClO4 ) ClO−4
Sulfate Solution d’acide H2 SO4 + 2H2 O ⟶ 2H3 O+
d’hydrogène sulfurique +SO2−4
(H2 SO4 )
Sous – activité 4 – 6 : Étude qualitative et quantitative de la solution
d’hydroxyde de sodium.
Support
 L’hydroxyde de sodium pur est un solide blanc qui se présente sous forme
de pastilles blanches
 On dissout une masse m de soude dans 200mL d’eau distillée pour obtenir
une solution centimolaire dont la mesure de pH donne 12 à 25°C. La
dissolution est exothermique.
 La mesure du pH de différentes solutions d’hydroxyde de sodium de
concentration 𝐂𝐛 donne les valeurs consignées dans le tableau suivant :

21
Cb 10−1 10−2 10−3 10−4 10−5 10−6 10−7 10−8
(mol/L)
pH 12,9 12 11 10 9 8 7,6 7,15
mesuré
14+logCb
Tableau 2-3
 Exemples de bases fortes (Tableau 2-4)
Soluté Nom et formule de la Equation
solution d’ionisation
Hydroxyde de sodium (NaOH)
Hydroxyde de potassium (KOH)
Ethanolate de sodium (CH3 -CH2 -
ONa)
Hydroxyde de
magnésium(Mg(OH)2 )
Hydroxyde de calcium (Ca (OH)2 )
Consigne
4-6-1- Traduire par une équation la réaction de dissociation de la soude dans
l’eau et dire pourquoi la dissolution est totale.
4-6-2- Prouver la présence des ions sodium et hydroxyde dans la solution.
4-6-3- Faire le bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques présentes
dans la solution puis déduire la masse m de soude.
4-6-4- Montrer que la dissociation est totale et définir une base forte.
4-6-5- Compléter le tableau 2-3 puis trouver une relation entre 𝐂𝐛 et pH d’une
solution de base forte.
4-6-6- Compléter le tableau 2-4.

Résultats :
4.6.1. Equation de la réaction de dissociation de la soude dans l’eau :
𝐇𝟐 𝐎
NaOH → 𝐍𝐚+ + 𝐎𝐇 −
La réaction est totale par ce qu’elle est exothermique.

4.6.2. Tests d’identification


 Test de mise en évidence des ions sodium (𝐍𝐚+ )

22
Pour mettre en évidence l’ion sodium (Na+ ), on plonge un fil de platine dans la
solution et on plonge en ensuite la partie mouillée du fil dans la flamme bleue
du bec Bunsen. La flamme prend une coloration jaune qui caractérise l’ion
sodium.
 Test de mise en évidence de l’ion hydroxyde (OH-)
En versant quelques gouttes de BBT dans la solution d’hydroxyde de sodium
(Na+ + OH − ) l’indicateur vire au bleu, ce qui prouve la présence engrande
quantité d’ions hydroxyde (OH-) dans la solution.

4.6.3. Bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques présentes dans


la solution puis déduisons la masse m de soude.
eau
NaOH → Na+ + OH−
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH −
Bilan qualitatif :Na+ , H3 O+ , OH − ,NaOH éventuellement restant
 Bilan quantitatif
10−12 mol
 [H3 O+ ] = 10−pH =
L
−] pH−14 −2
 [OH = 10 = 10 mol/L
D’après la REN, on a :[Na+ ] + [H3 O+ ] = [OH− ] or [H3 O+ ] ≪ [OH − ] d’où
[Na+ ] = [OH − ] = 10−2 mol/L
 Déduction de la masse de soude
m
Cb = ⇒ m = 𝐂𝐛 × 𝐌 × 𝐕𝐒
MVS
AN : m = 10 × 40 × 0,2= 8. 10−2 , alors : m = 8. 𝟏𝟎−𝟐g
−2

4.6.4. Montrons que la dissolution est totale


R.C.M : [NaOH]0 = [NaOH]r + [NaOH]d or [NaOH]0 = Ca et [NaOH]d =
[Na+ ] alors : [𝐍𝐚𝐎𝐇]𝐫 = 0. Donc, il ne reste plus de molécules de NaOH non
dissociées. D’où la réaction est totale.
 Définition d’une base forte
Une base forte est donc une substance chimique qui produit des ions
hydroxyde ( OH − ) au cours d’une réaction totale.
 4.6.5. Tableau 2-3 complété
Cb (mol/L) 10−1 10−2 10−3 10−4 10−5 10−6 10−7 10−8
pH mesuré 12,9 12 11 10 9 8 7,6 7,15
14+logCb 13 12 11 10 9 8 7 6
 Relation entre 𝐂𝐛 et pH d’une solution de base forte :
23
 Pour une monobase forte
pH = pKe + 𝐥𝐨𝐠 𝐂𝐛 avec 𝟏𝟎−𝟔 𝐦𝐨𝐥/𝐋 ≤ 𝐂𝐛 < 𝟏𝟎−𝟏 𝐦𝐨𝐥/𝐋
 Pour une polybase forte :
pH = pKe + 𝐥𝐨𝐠𝐧 𝐂𝐛 avec 𝟏𝟎−𝟔 𝐦𝐨𝐥/𝐋 ≤ n𝐂𝐛 < 𝟏𝟎−𝟏 𝐦𝐨𝐥/𝐋
Calcul du pH d’une solution peu diluée d’hydroxyde de sodium (𝐍𝐚+ +
𝐎𝐇 − )
eau
NaOH → Na+ + OH − La dissociation de NaOH dans l’eau étant totale, si on
désigne par Cb la concentration de la solution de NaOH alors on a : [OH − ] =
Cb Or pH = − log[H3 O+ ] ou pH = pKe + log[OH− ]
D’où 𝐩𝐇 = 𝐩𝐊𝐞 + 𝐥𝐨𝐠𝐂𝐛 ⇔ 𝐂𝐛 = 𝟏𝟎𝐩𝐇−𝐩𝐊𝐞
A 25°C, pH = 14 + logCb ⇔ Cb = 10pH−14 Cette relation n’est valable que
pour des solutions diluées telles que : 10−6 mol/L < Cb < 10−1 mol/L ⇔ 8 <
pH < 13
Calcul du pH d’une solution très diluée d’hydroxyde de sodium (𝐍𝐚+ +
𝐎𝐇 − )
eau
NaOH → Na+ + OH−
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH −
Bilan qualitatif :Na+ , H3 O+ , OH −
Ke
D’après la REN [Na+ ] + [H3 O+ ] = [OH − ] or [Na+ ] = Cb et [H3 O+ ] = [OH−]
Donc [OH − ]² − Cb [OH− ] − Ke = 0 ⟹ ∆= Cb2 + 4Ke

Cb + √Cb2 + 4Ke
[OH − ] =
2
𝐂𝐛 +√𝐂𝐛𝟐 +𝟒𝐊𝐞
D’où 𝐩𝐇 = 𝐩𝐊𝐞 + 𝐥𝐨𝐠 ( ) avecCb ≤ 10−6 mol/.
𝟐

4.6.6. Tableau 2-4 complété


Soluté Nom et formule de la solution Equation d’ionisation
Hydroxyde de sodium Solution d’hydroxyde de sodium
(NaOH) H2 O
NaOH → Na+ + OH −
Hydroxyde de potassium Solution d’hydroxyde de potassium
(KOH) H2 O
KOH → K + + OH −

24
Ethanolate de sodium Solution d’éthanolate de sodium H2 O
CH3 -CH2 -ONa→ Na+ +
(CH3 -CH2 -ONa) CH3 − CH2 − O−
Hydroxyde de magnésium Solution d’hydroxyde de magnésium
(Mg(OH)2) H2 O
Mg(OH)2 → Mg 2+ + 2OH −
Hydroxyde de calcium Solution d’hydroxyde de calcium
(Ca (OH)2) H2 O
Ca (OH)2 → Ca2+ + 2OH −

Evaluation formative n°3


Contexte :
Pour gagner le prix d’excellence dans un établissement scolaire de la place, les
élèves des classes de terminales scientifiques ont été soumis à un test qui
consiste :
- à déterminer les volumes de solutions d’acides forts à mélanger pour
obtenir une solution M de pH donné.
- à déterminer la concentration de chacune des solutions S’ 1et
S’2utilisées pour préparer une solution M’
- à étudier la variation du pH d’une solution S0 d’acide fort au cours
d’une dilution.
Support :
 La solution Mde volume 500mL et de pH égal à 3 doit être obtenue
en mélangeant un volume V1 d’une solution d’acide chlorhydrique de pH1=2,2
et un volume V2 d’une solution d’acide sulfurique de pH2=3,4
 La solution M’ de pH’ égal à 1,1 est un mélange d’acide
chlorhydrique de concentration C’1 et d’acide nitrique de concentration C’2. En
versant une solution aqueuse de nitrate d’argent en excès dans 100mL de M’,
on obtient un précipite blanc de masse m0=717mg.
 La solution S0 est une solution d’acide perchlorique de pH0=4,5.
Lorsqu’on ajoute un volume Ve d’eau distillée à 100cm3 de S0 on obtient une
nouvelle solution S0’ de pH’0=5.En diluant 100 fois 25cm3de la solution S0 on
obtient encore une nouvelle solution S0’’ dont on a oublié de mesurer le pH.La
concentration de S0 est C0=3,16.10-5mol/L
Tâche : Tu es invité(e) à participer à cette compétition à la place de l’un de ces
élèves.
Consigne :
1/1.1) Calcule les concentrations C1 et C2 respectives des solutions d’acide
chlorhydrique et d’acide sulfurique utilisées pour préparer la solution M.
1.2) Fais l’inventaire des espèces chimiques en présence dans M. Déduis-en les
valeurs de V1et V2 ;
25
2/2.1) Ecris les équations-bilan des réactions du chlorure d’hydrogène et de
l’acide nitrique avec l’eau. Précise les caractéristiques de ces réactions.
2.2) Ecris l’équation-bilan de la réaction de précipitation. Déduis-en la valeur
de C’1puis celle de C’2
3/3.1) Ecris l’équation-bilan d’ionisation de l’acide perchlorique dans l’eau.
Calcule les concentrations des espèces chimiques présentes dans S0. Prouve que
l’acide perchlorique est effectivement un acide fort.
3.2) Détermine la valeur du volume d’eau distillée utilisée pour préparer S`0
3.3) Calcule les concentrations des espèces chimiques en présence dans la
solution S"0. Déduis-en la valeur pH"0 du pH de cette solution.

Evaluation formative n°4


Contexte
Après avoir réalisé le mélange de plusieurs solutions de bases fortes, le
technicien d’un laboratoire de PCT demanda à Bamikounlé de l’aider à calculer
le pH de la solution obtenue
Support
Le mélange réalisé comporte :
- 200mL d’une solution d’hydroxyde de sodium de concentration
c1=7,5.10-3mol/L
- 800mL d’une solution de dihydroxyde de calcium de pH2=12
- 500mL d’une solution de dihydroxyde de magnésium à 2,9g/L
- 500mL d’une solution d’éthanolate de sodium à 10-3mol/L
Produit ionique de l’eau : Ke=10-14
Masses molaire atomiques en g/mol : M(Mg)=24 ; M(O)=16 ; M(H)=1
Tâche Tu es invité(e) à jouer le rôle de Bamikounlé
Consignes
1) Détermine concentrations molaires de tous les ions et molécules en
présence dans ce mélange. Déduis-en la valeur de son pH
2) Détermine le volume d’une solution décimolaire d’acide sulfurique qu’il
faut ajouter à ce mélange pour obtenir une solution neutre.

Evaluation formative n°5


Contexte
Ali un technicien dispose dans son laboratoire :
- d’une solution commerciale S0 d’acide sulfurique de concentration
inconnue
26
- d’une solution centimolaireS1 d’acide sulfurique
- d’une solution S2d’acide nitrique
- d’une solution S’2 d’acide nitrique de pH inconnu
- d’une solution S3d’éthanolate de sodium
- d’une solution S4de dihydroxyde de magnésium de concentration
inconnue
- d’une solution S de volume V obtenue en mélangeant des volumes
inconnus des solutions S2 et S4
Après avoir mesuré le pH de certaines de ces solutions, Ali demande à Bio élève
en classe de terminale D de l’aider à déterminer par calcul les concentrations
inconnues de ces différentes solutions.
Support
 La bouteille de la solution commerciale porte les indications suivantes :
- pourcentage en masse d’acide sulfurique pur : p = 80% ;
- densité par rapport à l’eau : d = 0,24 ;
- formule : H2SO4
 Un volume V1 = 600mL de S1 a été obtenu par dilution d’un volume v0
de S0
 Le pH2 de la solution S2 est égal à 3,7
 La solution S`2 est obtenue en diluant 1000 fois la solution S2
 La solution S3 a été préparée par dissolution de 860,14mg d’éthanolate
de sodium (C2H5ONa) dans l’eau de manière à obtenir 400mL de solution. Le
pH de cette solution est 12,5.
Dans la solution S4, le rapport des concentrations des ions H3O+ et OH-est tel
que : H O  =10-10

OH 
3

 Le volume de la solution S est V = 100mL et son pH est égal à 4,7


 On donne les masses molaires atomiques en g/mol : M(H)=1 ; M(S)=32 ;
M(O)=16 ; M(C)=12 ; M(Na)=23 ; M(Mg)=24,3
 Ke = 10-14 et la masse volumique de l’eau est : ρe =1000g/L.
Tâche Tu es invité(e) à jouer le rôle de Bio
Consigne
1/1.1) Etablis l’expression de la concentration C0 de la solution commerciale.
Déduis-en la valeur de C0
1.2) Détermine le volume v0 de la solution commerciale S0 utilisé pour préparer
S1. Calcule le pH1 de la solution S1.

27
2/2.1) Calcule les concentrations molaires des espèces chimiques en présence
dans la solution S2. Précise alors la valeur de la concentration C2 de cette
solution.
2.2) Détermine la concentration C’2 de S’2. Calcule le pH’2 de cette solution
3/3.1) Fais le bilan quantitatif de toutes les espèces chimiques présentes dans la
solution S3.
3.2) Prouve que l’éthanolate de sodium est une base forte.
4/4.1) Calcule les concentrations molaires des espèces chimiques présentes
dans la solution S4. Déduis-en la valeur C4 de la concentration de S4.
4.2) Détermine la masse de dihydroxyde de magnésium par litre de la solution
S 4.
5/5.1) Détermine les volumes v2de S2 et v4de S4prélevés pour préparer la
solution S
5.2) Déduis-en les valeurs des concentrations molaires de toutes les espèces
chimiques présentes dans S.

Sous – activité 4 – 7 : Étude qualitative et quantitative de la solution d’acide


éthanoïque.
Support
 Une solution centimolaire d’acide éthanoïque à pour pH=3,4 à 25°C.
 Exemples d’acides faibles (Tableau 2-5)

Solution Equation d’ionisation


Acide méthanoïque (HCOOH)
Chlorure d’ammonium (NH4 Cl)
Sulfate d’ammonium (NH4 )2 SO4
Les chlorures d’ammonium (R-
NH3 Cl)

Consigne
4-7-1- Décrire l’acide éthanoïque pur puis écrire l’équation de sa réaction avec
l’eau distillée.
4-7-2- Faire le bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques présentes
dans la solution d’acide éthanoïque.
4-7-3- Définir le coefficient d’ionisation ou de dissolution et conclure.
4-7-4- Compléter le tableau 2-5 puis définir acide faible.
28
Résultats :
4.7.1. Description de l’acide éthanoïque pur.
L’acide éthanoïque pur (acide acétique) est un liquide incolore, corrosif à odeur
piquante. C’est un composé moléculaire de formule 𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 .
 Equation de la réaction de l’acide éthanoïque avec l’eau
La réaction est limitée
𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 + 𝐇𝟐 𝐎 ⇄ 𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎− + 𝐇𝟑 𝐎+
4.7.2 Bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques présentes
 Bilan qualitatif
CH3 − COOH + H2 O ⇄ CH3 − COO− + H3 O+
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH −
Ions : CH3 − COO− ; H3 O+ ; OH − .
Molécules : CH3 − COOH et H2 O .
 Bilan quantitatif
[𝐇𝟑 𝐎+ ] = 10−pH = 10−3,4 = 3,98. 𝟏𝟎−𝟒 mol/L
Ke
[𝐎𝐇 − ] = = 2,51.𝟏𝟎−𝟏𝟏 mol/L
[H3 O+ ]
R.E.N
[H3 O+ ] = [OH − ] + [CH3 − COO− ] or pH< 7 alors:
[OH − ] ≪ [H3 O+ ] donc :[𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎− ] = [H3 O+ ] =3,98. 𝟏𝟎−𝟒 mol/L
R.C.M
[CH3 − COOH]0 = [CH3 − COOH] + [CH3 − COO− ] alors :
[CH3 − COOH] = [CH3 − COOH]0 - [CH3 − COO− ]
= Ca - [CH3 − COO− ]
= Ca - [H3 O+ ]
= 9,6.10−3
[𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇] = 9,6.𝟏𝟎−𝟑 mol/L
Conclusion : Il reste de molécules d’acide éthanoïque non dissociées, donc
l’acide éthanoïque est un acide faible.
4.7.3. Coefficient d’ionisation ou de dissolution
[𝐂𝐇𝟑 −𝐂𝐎𝐎− ]
𝛂= = 3,98.𝟏𝟎−𝟐
𝐂𝐚
Conclusion : Sur 100 molécules d’acide éthanoïque introduites, seulement
3,98 se sont dissociées.

29
4.7.4. Tableau 2-5 complété

Solution Equation d’ionisation


Acide méthanoïque (HCOOH) HCOOH + H2 O ⇄ HCOO− + H3 O+
H2 O
Chlorure d’ammonium (NH4 Cl) NH4 Cl → NH4+ + Cl−
NH4+ + H2 O ⇄ NH3 + H3 O+
H2 O
Sulfate d’ammonium (NH4 )2 SO4 (NH4 )2 SO4 → 2NH4+ + SO2−
4
+ +
NH4 + H2 O ⇄ NH3 + H3 O
H2 O
Les chlorures d’ammonium (R-NH3 Cl) R-NH3 Cl → R − NH3+ + Cl−
R − NH3+ + H2 O ⇄ R − NH2 + H3 O+
Un acide AH est faible AH s’il s’ionise partiellement dans l’eau suivant
l’équation : AH + H2 O ⇄ A− H3 O+
Sous – activité 4 – 8 : Étude qualitative et quantitative de la solution
d’éthanoate de sodium.
𝐒𝐮𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭
 La mesure de 𝐩𝐇 d’une solution aqueuse 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐢𝐦𝐨𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 d’éthanoate
de sodium à donner 8,34 à 25°C.
 Exemples d’acides faibles (Tableau 2-6)
Solution Equation d’ionisation
Ethanoate de sodium (HCOONa)
Ammoniaque (NH3 )
Les amines R-NH2 ou R-NH-R’
Consigne
4-8-1- Décrire l’éthanoate de sodium et écrire l’équation de sa réaction avec
l’eau.
4-8-2- Faire le bilan qualitatif et quantitatif des espèces chimiques présentes
dans la solution.
4-8-3- Définir le coefficient de dissociation et conclure.
4-8-4- Compléter le tableau 2-6 puis définir base faible.
Résultats :
4.8.1. Description :
L’éthanoate de sodium est un solide de formule CH3 − COONa qui se dissocie
totalement dans l’eau suivant l’équation :
H2 O
CH3 − COONa → CH3 − COO− + Na+
30
Une goutte de la solution obtenue sur le papier pH le fait viré au violet. D’où
la présence des ions hydroxyde (OH − ) en quantité importante.
Ce caractère basique provient de l’équation :
CH3 − COO− + H2 O ⇄ CH3 − COOH + OH −
 4.8.2. Bilan qualitatif
H2 O
CH3 − COONa → CH3 − COO− + Na+
CH3 − COO− + H2 O ⇄ CH3 − COOH + OH −
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH −
Ions : CH3 − COO− ; H3 O+ ; OH− et Na+ .
Molécules : CH3 − COOH et H2 O
 Bilan quantitatif
[𝐇𝟑 𝐎+ ] = 10−pH = 10−8,34 = 3,98. 𝟏𝟎−𝟗 mol/L
Ke
[𝐎𝐇 − ] = = 2,51.10−6 mol/L
[H3 O+ ]
[𝐍𝐚+ ] = 𝐂𝐛 = 𝟏𝟎−𝟐 mol/L
R.E.N
[H3 O+ ] + [Na+ ]= [OH− ] + [CH3 − COO− ] or pH > 7 alors:
[H3 O+ ] ≪ [OH − ] donc [CH3 − COO− ] = [Na+ ] -[OH− ]=10−2
[𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎− ] = 𝟏𝟎−𝟐 mol/L
R.C.M
[CH3 − COO ]0 = [CH3 − COOH] + [CH3 − COO− ] alors :

[CH3 − COOH] = [CH3 − COO− ]0 - [CH3 − COO− ]


= Cb - [CH3 − COO− ]
= Cb - [Na+ ] + [OH− ]
= [OH− ]
[𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇] = 2,51.𝟏𝟎−𝟔 mol/L

4.8.3. Coefficient de dissociation et conclure


[𝐂𝐇𝟑 −𝐂𝐎𝐎𝐇]
𝛂= = 2,51.10−4
𝐂𝐛
Conclusion : L’éthanoate de sodium est une base faible
4-8-5- Complétons le tableau 2-6 puis définissons une base faible.
Solution Equation d’ionisation
Ethanoate de sodium (HCOONa) H2 O
HCOONa → HCOO− + Na+
HCOO− + H2 O ⇄ HCOOH + OH −

31
Ammoniaque (NH3 ) NH3 + H2 O ⇄ NH4+ + OH −
Les amines R-NH2 R-NH3 + H2 O ⇄ R − NH4+ + OH −

Une base B est faible si elle s’ionise partiellement dans suivant l’équation : B
+ H2 O ⇄ BH + + OH−
Sous – activité 4 – 9: Les couples acide – base dans la théorie de Bronsted.
Support
Couple acide-base Ka pKa
HCOOH/HCOO− 1,6.10−4 3,8
CH3 − COOH⁄CH3 − COO− 1,6. 10−5 4,8
CH3 − CH2 − COOH⁄CH3 − CH2 − COO− 1,6. 10−5 4,9
CHCl2 − COOH⁄CHCl2 − COO− 5. 10−2 1,3
CH2 Cl − COOH⁄CH2 Cl − COO− 1,25. 10−3 2.9
C6 H5 − COOH⁄C6 H5 − COO− 6,31. 10−5 4,2
NH4+ ⁄NH3 6,3. 10−10 9,2
CH3 − NH3+ ⁄CH3 − NH2 1,9. 10−11 10,72
C2 H5 − NH3+ ⁄C2 H5 − NH2 2,1. 10−11 10,67

Tableau 2-7
Indicateur coloré pKai Teinte acide Zone de virage Teinte basique
Hélianthine 3,6 Rouge 3,1 Orange 4,4 Jaune
Rouge de méthyle 5,1 Rouge 4,2 Orange 6,2 Jaune
Bleu de 6,8 Jaune 6,0 Vert 7,6 Bleu
bromothymol
Phénolphtaléine 9 Incolore 8,2 Incolore 10 Rouge violacé

Tableau 2-8
Un indicateur coloré formé d’un couple acide-base 𝐇𝐈𝐧 ⁄𝐈𝐧− ayant une valeur
de pKai bien déterminé. Selon la prédominance d’une forme des deux espèces
une couleur qui est celle de l’espèce prédominant s’impose.

[𝐇𝐈𝐧 ]
Exemple : Teinte acide (rouge) si ≥ 10
[ 𝐈𝐧− ]

[𝐈𝐧− ]
Teinte base (jaune) si ≥ 10
[𝐇𝐈𝐧 ]
Consigne
4-9-1- Définir acide et base dans la théorie de Bronsted.

32
4-9-2- Proposer une explication sur la notion de couple acide- base et déduire le
terme par lequel on désigne les corps qui ont le même caractère que l’eau.
4-9-3- Dire ce qui caractérise un couple acide -base en solution aqueuse et dire
comment classer les acides faibles et les bases faibles.
4-9-4- Dire comment varie l’acidité des acides carboxyliques et des dérivés
halogénés de ces acides.
4-9-5- Dire comment déterminer la zone de prédominance des formes acides-
base d’un couple.
4-9-6- Définir indicateur coloré puis déterminer les valeurs des pH délimitant la
zone de virage de l’indicateur coloré du support.
Résultats :
4.9.1. Définition d’acide et de base selon Bronsted
 Un acide est une molécule ou un ion qui peut céder un protonH+ .
 Une base est une molécule ou un ion qui peut capter un proton H + .
4.9.2. Notion de couple acide – base
L’équilibre chimique : acide + H2 O ⇄ base + H3 O+ peut être décomposée en
deux demi-équations :
Acide ⇄ Base + H +
H2 O + H + ⇄ H3 O+
acide + H2 O ⇄ base + H3 O+
L’eau se comporte à la fois comme un acide ou une base. Donc les corps qui
se comportent comme l’eau sont des espèces amphotères ou des ampholytes.
Les couples de l’eau sont : 𝐇𝟑 𝐎+ ⁄𝐇𝟐 𝐎 et 𝐇𝟐 𝐎 ⁄𝐎𝐇 − .
4.9.3. Disons ce qui caractérise un couple acide -base en solution aqueuse
Un couple acide - base en solution aqueuse est caractérisé par sa constante
d’acidité Ka définir par :
[𝐇𝟑 𝐎+ ]×[𝐁𝐚𝐬𝐞]
Ka = [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞]
.
On définit aussi la grandeur pKa telle que : pKa = -𝐥𝐨𝐠 𝐊𝐚 soit : pKa = -
[H3 O+ ]×[Base] [Base]
log [Acide]
= -log[H3 O+ ] - log [Acide] alors :
[Base] [𝐁𝐚𝐬𝐞]
pKa = pH - log [Acide] donc : pH = pKa + 𝐥𝐨𝐠 [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞]
Classification des couples acide – base dans l’eau
La constante d’acidité Ka d’un couple acide/base dans l’eau permet de
connaître la force de l’acide ou de la base. Elle permet également de comparer
des acides faibles et des bases faibles dans l’eau.

33
 De deux acides faibles, le plus fort est celui dont la constante d’acidité Ka
du couple auquel il appartient est la plus grande. On peut dire aussi que de deux
acides faibles, le plus fort est celui dont la constante pKa est la plus petite.
 De deux bases faibles, la plus forte est celle dont la constante d’acidité Ka
du couple auquel elle appartient est la plus petite. On peut dire aussi que de
deux bases faibles, la plus forte est celle pour laquelle la constante pKa est la
plus grande.
4.9.4. Disons comment varie l’acidité des acides carboxyliques et des
dérivés halogénés de ces acides.
 Pour les acides carboxyliques, lorsque le nombre d’atomes de carbone
augmente, la force de l’acide diminue.
HCOOH > 𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 > 𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐇𝟐 − 𝐂𝐎𝐎𝐇
 Pour les acides carboxyliques et leurs dérivés chlorés, lorsque le nombre
d’atomes de chlore substitué augmente, la force de l’acide augmente.
𝐂𝐂𝐥𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 > 𝐂𝐇𝐂𝐥𝟐 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 > 𝐂𝐇𝟐 𝐂𝐥 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 > 𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇
De même, la force de l’acide augmente lorsque l’atome de chlore substitué
est plus proche du groupe fonctionnel
–COOH
𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐇𝟐 − 𝐂𝐇𝐂𝐥 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 > 𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐇𝐂𝐥 − 𝐂𝐇𝟐 − 𝐂𝐎𝐎𝐇 > 𝐂𝐇𝟐 𝐂𝐥 −
𝐂𝐇𝟐 − 𝐂𝐇𝟐 − 𝐂𝐎𝐎𝐇
4.9.5. Domaine de prédominance d’un acide et de sa base conjuguée.
[𝐁𝐚𝐬𝐞]
pH = pKa + 𝐥𝐨𝐠 [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞]
[𝐁𝐚𝐬𝐞]
 Si pH > pKa, 𝐥𝐨𝐠 [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] >0 ⟹ [𝐁𝐚𝐬𝐞] > [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] ; la forme basique
prédomine.
[𝐁𝐚𝐬𝐞]
 Si pH < pKa, 𝐥𝐨𝐠 [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] <0 ⟹ [𝐁𝐚𝐬𝐞] < [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] ; la forme acide
prédomine.
[𝐁𝐚𝐬𝐞]
 Si pH = pKa, 𝐥𝐨𝐠 [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] =0 ⟹ [𝐁𝐚𝐬𝐞] = [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] ; les deux formes sont
en quantités égales.
[𝐁𝐚𝐬𝐞] < [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] pKa [𝐁𝐚𝐬𝐞] > [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞] pH

[𝐁𝐚𝐬𝐞] = [𝐀𝐜𝐢𝐝𝐞]

34
4.9.6. Un indicateur coloré est une substance chimique de formule
développée complexe HIn et qui se comporte comme un acide faible.
HIn + 𝐇𝟐 𝐎 ⇄ 𝐈𝐧− + 𝐇𝟑 𝐎+ .
Le couple mis en jeu est HIn⁄In− . La couleur de la forme acide est différente
de celle de la forme basique.

Détermination des valeurs des pH délimitant la zone de virage de


l’indicateur coloré du support
[𝐈𝐧− ]
𝐩𝐇𝐈 = 𝐩𝐊𝐚𝐈 + 𝐥𝐨𝐠 [𝐇𝐈𝐧]
[𝐇𝐈𝐧 ] [I−
n ]
 Teinte acide (rouge) si ≥ 10 ⟹ log ≤ −1
[ 𝐈𝐧− ] [HIn ]
⟹ pHI - pKaI ≤ −1
⟹ pHI ≤ pKaI − 1
⟹ 𝐩𝐇𝐈 ≤ 𝐩𝐊𝐚𝐈 − 𝟏

[𝐈𝐧− ] [I−
n ]
 Teinte base (jaune) si ≥ 10 ⟹ log ≥ 1
[𝐇𝐈𝐧 ] [HIn ]
⟹ pHI - pKaI ≥ 1
⟹ pHI ≥ pKaI + 1
⟹ 𝐩𝐇𝐈 ≥ 𝐩𝐊𝐚𝐈 + 𝟏
Evaluation formative n°6
Contexte
Pour sélectionner les meilleurs élèves d’une commune, les élèves des classes
de terminale scientifique ont été soumis à un test qui consiste :
- à calculer les pH des solutions d’acides faibles et de bases faibles.
- à étudier la nature (acide fort ou faible) réelle de l’acide sulfurique
Support
 Les solutions proposées aux élèves sont :
- Une solution S1 d’acide méthanoïque de concentration c1 = 0,1mol/L. on
donne : pKa (HCOOH/HCOO-) = 3,8
- Une solution S2 de sulfate d’ammonium (NH4)2SO4 de concentration
c2 =0,1mol/L. pKa (NH4+/NH3) = 9,25.
- Une solution S3 de méthanoate de calcium Ca(HCOO)2 de concentration
c3 = 10-2mol/L.
- Une solution S4d’éthylamine de concentration c4 = 1,26.10-2mol/L. on
donne : pKa (C2H5-NH3+/C2H5-NH2) = 10,8
35
 L’acide sulfurique est un diacide dont la première acidité est forte et la
seconde est faible. La concentration de la solution d’acide sulfurique choisie
est
C5=1,26.10-2mol/L ; son pH est égal à 1,75. On donne :pKa (HSO4-/SO42- ) =
1,9
Tâche : Tu es invité(e) à participer à cette compétition à la place de l’un de ces
élèves en répondant aux consignes suivantes.
Consigne
1/1-1) Ecris l’équation-bilan de la réaction de l’acide méthanoïque avec l’eau.
Fais le bilan qualitatif des espèces en présence dans S1.
1-2) Etablis une équation du second degré en [H3O+] en supposant que les ions
OH- sont ultraminoritaires. Déduis- en le pH de S1
2/2.1) Ecris les équations de la mise en solution du sulfate d’ammonium dans
l’eau. Précise alors la nature de S2.
2.2) Prouve que le pH2 de S2 est lié à c2 par la relation : pH2 = ½(pKa – log(2c2)).
Calcule alors la valeur du pH2.
3/3.1) Fais le bilan qualitatif des espèces chimiques de la solution S 3. Déduis-
en une justification de la nature basique de S3.
3.2) Prouve que le pH3 de S3est lié à c3 par la relation pH=½(14+pKa+log(2c3)).
Calcule la valeur du pH3.
4) Calcule par deux méthodes différentes le pH de la solution S4.
5/5.1) Ecris les équations d’ionisation de l’acide sulfurique dans l’eau. Fais le
bilan qualitatif des espèces dans la solution.
5.2) Calcule les concentrations des ions HSO4- et SO42-
Evaluation formative n°7
Contexte
Pour vérifier le niveau d’acquisition de connaissance de ses élèves, un
professeur de PCT leurs demande de proposer des méthodes de calcul des
concentrations des acides faibles et des bases faibles à partir des mesures des
pH de ces solutions
Support
Voici quatre solutions auxquelles le professeur de PCT s’est intéressé.
S1 : Solution d’acide méthanoïque de pH1=2,6. Le pKa du couple
HCOOH /HCOO- est égal à 3,8.
S2 : Solution de méthanoate de sodium de pH2=8,4.

36
S3 : Solution de la diéthylamine (C2H5)2NH de pH3=10,8.LepKa du couple
acide /base de la diéthylamine vaut : pKa3=11,1
S4 : Solution aqueuse de chlorure d’ammonium NH4Cl de pH4=5,3. Le pKadu
couple NH4+ /NH3vaut : pKa=9,25.
Le produit ionique de l’eau est Ke=10-14.
Tâche : Tu es invité à prendre la place de l’un de ces élèves pour répondre à la
préoccupation du professeur de PCT.
Consignes :
1 /1.1 ) Fais le bilan qualitatif et quantitatif de toutes les espèces chimiques
présentes dans la solution S1.
1.2 )Déduis-en la quantité de matière d’acide méthanoïque qui a été dissoute
par litre de solution.
2/2.1) ) Exprime les concentrations molaires de toutes les espèces chimiques en
présence dans S2.
2.2) Prouve que la concentration C2 de la solution de méthanoate de sodium est
donnée par la formule
C2=10pH-14(1+10pH-pKa). Calcule alors la valeur de C2.
3/3.1) Ecris l’équation d’ionisation de la diéthylamine dans l’eau. Ecris la
formule et le nom de son acide conjugué.
3.2) Calcule la quantité de matière de la diéthylamine qui a été dissoute par litre
de solution.
4/4.1) Exprime les concentrations molaires de toutes les espèces de S4
4.2) Montre que la concentrationC4 de S4 peut se calculer par la formule :
C4 = 10-2pH+pKa+10-pH
Evaluation formative n°8
Contexte
Le technicien de laboratoire de PCT d’un collège et Sagbo meilleur élève de
l’établissement ont été désignés pour préparer quatre solutions de pH et de
volumes bien déterminés. La tâche qui est attribuée à Sagbo est la détermination
par calcul des volumes de solutions et/ou des masses de solutés à mélanger pour
réaliser ces différentes solutions.
Support
 La solution S1 est une solution aqueuse de pH1 = 3,6 et de volume
V1 = 100mL que l’on souhaite obtenir à partir du mélange d’un volume va1
d’une solution décimolaire d’acide méthanoïque et d’un volume vb1 d’une
solution décimolaire de méthanoate de sodium. Le pKa du couple
37
HCOOH/HCOO-est égal à 3,8
 La solution S2est une solution aqueuse de pH2 = 9 que l’on désire obtenir
en faisant dissoudre une masse m de chlorure d’ammonium solide dans un
volume V2 = 100mL d’une solution centimolaire d’hydroxyde de sodium. On
donne les masses molaires atomiques en g/mol ; M(H) = 1 ;M(N) =14 ; M
(Cl)=35,5 et pka (NH4+/NH3)=9,2.
 La solution S3 de pH3=4 doit être obtenue à partir d’un volume V3 d’une
solution d’acide benzoïque de concentration C3=10-1 mol/L et d’une masse m’
de benzoate de sodium solide (C6 H5-COONa). V3=50cm3,
pKa (C6H5-COOH/C6H5-COO-)=4,2. Masses molaires atomiques en g/mol :
M(C)= 12 ;M(H)=1 ;M(O)=16 ;M(Na)=23.
 La solution S4 de pH4 = 3,1 et de volume V4 = 150mL doit être préparée
en mélangeant un volume va4 d’acide chlorhydrique de concentration
Ca4 = 5.10-2mol/L et volume vb4 d’une solution de nitrite de sodium NO2Na de
concentration Cb4 = 2,5.10-2mol/L. pKa(HNO2/NO2-) = 3,3.
Tâche Tu es invité(e) à jouer le rôle de Sagbo.
Consigne
Calcule les valeurs de va1, vb1,m, m’,va4 et vb4 .
Situation d’évaluation n°9
Contexte
Dans l’optique de faire le point des savoirs construits sur les acides faibles et
bases faibles en particulier sur le couple acide – base, Omanwé, jeune élève en
classe de terminale scientifique, dispose de trois solutions aqueuses. Il se
propose de déterminer la valeur du pKa et /ou du pH de ces solutions d’une
part puis il veut donner la couleur de chaque solution en présence d’un
indicateur coloré d’autre part. Pour vite atteindre son objectif, il se rapproche
de son ami Visséwé avec qui il échange quelques propos.
Support
 Informations et données sur les trois solutions dont dispose
Omanwé.
𝐒𝟏 : solution d’éthanoate de 𝐒𝟐 : solution d’acide 𝐒𝟑 : solution de chlorure de
sodium 𝐂𝐇𝟑 𝐂𝐎𝐎𝐍𝐚 de dichloroéthanoïque 𝐂𝐇𝐂𝐥𝟐 𝐂𝐎𝐎𝐇 diméthylamine
concentration molaire de concentration molaire (𝐂𝐇𝟑 )𝟐 𝐍𝐇𝟐 𝐂𝐥 de
𝐂𝟏 = 𝟏𝟎−𝟑 𝐦𝐨𝐥/𝐋 et de 𝐂𝟐 = 𝟏𝟎−𝟐 𝐦𝐨𝐥/𝐋 et de concentration molaire
𝐩𝐇𝟏 =7,9 coefficient d’ionisation 𝛂 = 𝟓𝟎% 𝐂𝟑 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟑 𝐦𝐨𝐥/𝐋 et de
pK𝐚𝟑 = 10,7

 Informations et données sur l’indicateur coloré utilisé par Omanwé.

38
 La forme acide HIn de cet indicateur coloré est jaune tandis que sa
forme basique 𝐈𝐧− est bleue.
 Le couple 𝐇𝐈𝐧⁄𝐈𝐧− à un pKa = 4,8.
 Une solution contenant cet indicateur coloré apparaît jaune si
[𝐇𝐈𝐧 ] > 10[𝐈𝐧− ] et bleue si 𝟒[𝐇𝐈𝐧 ] < [𝐈𝐧− ].
 Autres données
 Masse molaire atomique en g/mol : H : 1 ; O : 16 ; Na : 23.
 Toutes les solutions sont prises à 25°C.
Tâche : Expliquer des faits et prendre position.
Consigne
1.
1-1- Ecrire l’équation (ou les équations) bilan de la réaction de chacune des
solutions avec l’eau puis faire le bilan qualitatif des espèces chimiques
présentes dans la solution dans chaque cas.
1-2- Calculer pour la solution 𝐒𝟏 , la concentration de toutes les espèces
chimiques présentes dans cette solution puis en déduire la valeur du pK𝐚𝟏
du couple acide / base correspondant.
𝛂²𝐂 𝟐
1-3- Montrer que pour 𝐒𝟐 , 𝐊𝐚𝟐 = puis calculer la valeur du pK𝐚𝟐 du
𝟏−𝛂
couple acide / base correspondant.
2.
2-1- Calculer la valeur du pH de la solution 𝐒𝟐 .
2-2- Déterminer la masse de soude pure à l’état solide qu’il faut dissoudre
dans 2L de la solution 𝐒𝟐 pour que son pH devienne 3.
2-3- Montrer en utilisant R.E.N et R.C.M que
[(𝐂𝐇𝟑 )𝟐 𝐍𝐇 ] = [𝐇𝟑 𝐎+ ] pour la solution 𝐒𝟑 .
3.
3-1- Calculer le pH de la solution 𝐒𝟑 .
I +Déterminer les valeurs du pH délimitant la zone de virage de
l’indicateur coloré utilisé.
3-2- Donner en justifiant, la couleur de chaque solution en présence de
l’indicateur.

Sous – activité 4 – 10 : Étude de la réaction chimique entre la solution


d’acide chlorhydrique et la solution d’hydroxyde de sodium.
Support
Dans un bécher contenant 10mL de la solution d’acide chlorhydrique de
concentration Ca ; un barreau aimanté et disposé sur un agitateur, on verse à
l’aide d’une burette accroché à une potence, la solution de l’hydroxyde de
39
sodium. Le pH-mètre étalonné permet de déterminer la valeur du pH pour
chaque volume de soude verse. On obtient le tableau suivant.
Tableau 2-8
Vb ( mL ) 0 1 2 3 4 5 6 7
pH 2 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7
8 9 10 11 12 14
2,9 3,3 7 10,7 11 11,2
Échelles : 1cm pour 1mL et 1cm pour une unité de pH
Consigne
4-10-1- Écrire les équations (globale et bilan) de la réaction qui a lieu dans
le bécher.
4-10-2- Schématiser le dispositif expérimental et donner le mode opératoire
du dosage.
4-10-3- Tracer la courbe de variation du pH en fonction du volume de soude
versé puis commenter la.
4-10-4- Déterminer graphiquement les coordonnées du point d’équivalence
puis déduire la concentration molaire de l’acide.
4-10-5- Définir et étudier l’équivalence acido – basique dans ce cas puis
préciser l’indicateur approprié à ce dosage.
Résultats :
4.10.1. Écrivons les équations (globale et bilan) de la réaction qui a lieu
dans le bécher
 Equation globale
(H3 O+ + Cl− ) + (Na+ + OH − ) ⟶ (Na+ + Cl− ) + 2H2 O
 Equation bilan
H3 O+ + OH − ⟶ 2H2 O

4.10.2. Schéma du dispositif expérimental

Burette graduée contenant


la solution de soude

Potence Robinet

pH – mètre

Bécher contenant la solution


d’acide chlorhydrique
Barreau aimanté
Agitateur magnétique
40

Dispositif expérimental du dosage de la solution


d’acide chlorhydrique par la solution de soude
 Matériel : béchers ; pipette jaugée de 10mL ; burette graduée, pH –
mètre étalonné ; barreau aimanté ; agitateur magnétique ; eau distillée ;
solution d’acide chlorhydrique et la solution de l’hydroxyde de sodium.
 Mode opératoire du dosage
 Laver la verrerie à l’eau distillée et la sécher ;
 Prélever 10mL de solution d’acide chlorhydrique à l’aide d’une pipette
jaugée de 10mL ;
 Introduire ce prélèvement dans un autre bécher contenant un barreau
aimanté et disposer sur un agitateur magnétique ;
 Plonger dans ce bécher la sonde du pH – mètre étalonné ;
 Remplir la burette avec de la solution d’hydroxyde de sodium et le faire
couler à l’aide d’un robinet mL⁄mL.
 Relever la valeur du pH indiquée par le pH – mètre pour chaque volume
versé.
 Dresser le tableau de valeurs
 4.10.3. Tracé de la courbe de variation du pH en fonction du volume
de soude versé.

 4.10.4. Commentaire de la courbe


41
La courbe pH=f(Vb) présente 3 parties
 Pour 0 ≤ Vb ≤ 9,9 mL, le pH croit légèrement et la courbe présente une
concavité tournée vers le haut.
 Pour 9,9 mL ≤ Vb ≤ 10,1 mL, le pH varie brutalement : on parle de
saut de pH. Dans cette zone, la courbe présente un point d’inflexion E appelé
point d’équivalence.
 Pour Vb ≥ 10,1 mL, le pH croit légèrement et la courbe présente une
concavité tournée vers le bas.
4.10.5. Détermination du point E par la méthode des tangentes parallèles
 Tracer deux tangentes parallèles passant par les zones de forte concavité
et enveloppant la courbe.
 Tracer ensuite une droite orthogonale à ces deux tangentes.
 La droite parallèle à ces deux tangentes et passant par le milieu de la
droite perpendiculaire à ces tangentes coupes la courbe au point E.
Graphiquement : E (𝟏𝟎𝐦𝐋; 𝟕)
 Concentration molaire de l’acide éthanoïque.
Cb . VbE 10−2 × 10
Ca . Va = Cb . VbE ⇒ Ca = = = 10−2 mol/L
Va 10
𝐂𝐚 = 𝟏𝟎−𝟐 𝐦𝐨𝐥/𝐋
 4.10.6. Définition de l’équivalence acido – basique
L’équivalence acido-basique est le stade du dosage ou le nombre de mole des
ions hydronium H3 O+ apportés par la solution d’acide est égal au nombre de
mole des ions hydroscyde OH− apportés par la solution basique.
n(H3 O+ ) = n(OH− ) ⟹ CaVa = CbVb
NB
 Pour un diacide fort et une monobase forte
𝟐𝐂𝐚𝐕𝐚 = 𝐂𝐛𝐕𝐛
 Pour un monoacide fort et une dibase forte
𝐂𝐚𝐕𝐚 = 𝟐𝐂𝐛𝐕𝐛
 Etude de l’équivalence
Bilan : H3 O+ , OH − , Na+ , Cl− , H2 O
Cb. VbE Ca. Va
[Na+ ] = ; [Cl− ] =
Va + VbE Va + VbE
REN

42
[H3 O+ ] + [Na+ ] = [OH − ] + [Cl− ] ⟹
[H3 O+ ] − [OH − ] = [Cl− ] − [Na+ ] = 0 ⟹
[H3 O+ ] = [OH− ] = 10−7 ⟹ pH = 7
L’indicateur coloré le plus approprié à ce dosage est le BBT.

Expression de la concentration des ions hydronium 𝐇𝟑 𝐎+ avant


l’équivalence
+
n(H3 O+ )r no (H3 O+ ) − n(OH − )
[H3 O ] = =
Va + Vb Va + Vb
Cas du dosage d’un monoacide fort par une monobase forte :
CaVa − Cb Vb
[H3 O+ ] =
Va + Vb
Cas du dosage d’un monoacide fort par une dibase forte :
CaVa − 2Cb Vb
[H3 O+ ] =
Va + Vb
* Expression de la concentration des ions hydroxyde 𝐎𝐇 − après
l’équivalence

n(OH − )r n(OH− ) − no (H3 O+ )
[OH ] = =
Va + Vb Va + Vb
Limite de pH lorsque Vb devient de plus en plus grand
Cb vb −Cava
lim [OH − ] = lim = Cb ; Donc si vb → ∞ alors
Vb →∞ Vb →∞ va +vb
𝐩𝐇 = 𝟏𝟒 + 𝐥𝐨𝐠𝐂𝐛 . (cas du dosage d’un monoacide fort par une monobase
forte)
Lorsque le volume vb devient de plus en plus grand le pH du mélange tend vers
le pH initial de la solution de base forte.

Sous – activité 4 – 11 : Étude de la réaction chimique entre les solutions


d’acide éthanoïque et l’hydroxyde de sodium.
Support : A l’aide d’une burette, on verse la solution d’hydroxyde de sodium
de concentration 𝐂𝐛 = 𝟏𝟎−𝟑 𝐦𝐨𝐥/𝐋, dans un bécher contenant un volume
10mL d’acide éthanoïque de concentration inconnue et on obtient le tableau
suivant.
Tableau 2-9
Vb (mL) 0 2 4 6 8 10 12 14 16
pH 3,4 3,9 4,2 4,4 4,6 4,75 4,9 5,1 5,3
43
18 20 22 24 26 28 30
5,7 8,1 10,5 10,8 10,9 11 11,1

Échelles 1cm pour 2ml


1cm pour une unité de pH
Consigne
4-11-1- Écrire les équations (globale et bilan) de la réaction chimique qui a
lieu dans le bécher.
4-11-2- Tracer la Courbe pH = f (Vb) puis commenter la.
4-11-3- Déterminer graphiquement les coordonnées du point d’équivalence
et demi – équivalence puis déduire la concentration molaire de l’acide
éthanoïque.
4-11-4- Étudier l’équivalence et la demi – équivalence puis préciser
l’indicateur approprié à ce dosage.

Résultats :
4.11.1. Écrivons les équations (globale et bilan) de la réaction chimique
qui a lieu dans le bécher.

 Equation globale
CH3 COOH + (Na+ + OH − ) ⟶ (CH3 COO− + Na+ ) + H2 O
 Equation bilan
CH3 COOH + OH − ⟶ CH3 COO− + H2 O
4.11.2. Tracé de la courbe de variation du pH en fonction du volume de
soude versé.
 Commentaire de la courbe : La courbe présente 4 parties, 3 concavités
et deux points d’inflexion :
 0 mL < Vb < 8 mL , croissance rapide de la valeur du pH et la courbe
présente une concavité tournée vers le bas
 8 mL < Vb ≤ 18 mL , légère croissance de la valeur du pH et la courbe
présente concavité tournée vers le haut. Dans cette partie, la courbe présente
un point d’inflexion appelé demi-équivalence.
 18 mL < Vb < 20 mL , saut de pH et la courbe présente un point
d’inflexion appelé point d’équivalence.
 Vb > 20 mL , croissance légère de la valeur du pH et la courbe
présente une concavité tournée vers le bas.
44
Points particuliers de la courbe et trait caractéristique :
 1er point : M(Vb = 0; pH = pHi(acide faible))
 2ème point : E1/2 (VbE1/2 ; pHE1/2 = pKa(acide/base))
 3ème point : E(VbE ; pHE (pHE > 7))
 4ème point : M′(Vb → ∞; pHi (base forte))
Méthode de détermination des points d’équivalence et demi-équivalence
 Pour déterminer le point d’équivalence, on utilise la méthode des
tangentes parallèles.
 L’abscisse (volume) du point de demi-équivalence est la moitié de
VbE
l’abscisse du point d’équivalence : VbE1/2 =
2
 On place l’abscisse du point de demi-équivalence sur l’axe des abscisses.
Le pH du point de demi-équivalence est obtenu en projetant son abscisse sur la
courbe et en projetant ce point de la courbe ainsi obtenu sur l’axe des pH.
4.11.3. Détermination graphique des coordonnées du point
d’équivalence et demi – équivalence:
𝐩𝐇𝟏⁄ = 𝟒,𝟖
E (𝐯𝐩𝐇=𝟐𝟎𝐦𝐋
𝐄 = 𝟖,𝟏
) ; 𝐄𝟏⁄ ( 𝟐 )
𝐛𝐄 𝟐 𝐯𝐛𝐄𝟏⁄ =𝟏𝟎𝐦𝐋
𝟐
 Concentration molaire de l’acide éthanoïque.
Cb . VbE 5. 10−3 × 20
Ca . Va = Cb . VbE ⇒ Ca = = = 10−2 mol/L
Va 10
𝐂𝐚 = 𝟏𝟎−𝟐 𝐦𝐨𝐥/𝐋
4.11.3. Explication sur la nature du mélange à l’équivalence du dosage
d’un acide faible par une base forte :
A l’équivalence la quantité d’ions OH − apportés par la base forte est égale à la
quantité de matière d’acide faible initialement contenu dans le bécher. Donc
toutes les molécules (CH3 COOH) d’acide faible seront transformées en sa base
conjuguée (CH3 COO− ). Ces ions réagissent partiellement en retour avec l’eau
pour donner des ions OH − selon l’équation :
CH3 COO− + H2 O ⇄ CH3 COOH + OH − ; ce qui explique la basicité du
mélange à l’équivalence.
 Etude de la demi – équivalence
CH3 − COOH + H2 O ⇄ CH3 − COO− + H3 O+

45
𝐞𝐚𝐮
NaOH→ Na+ + OH −
2H2 O ⇄ H3 O+ + OH −
Ions : H3 O+ ; OH − ; CH3 − COO− , Na+
Molécule: CH3 − COOH; H2 O-
𝐕𝐛𝐞
𝐂𝐛. 𝟐 Vbe
[𝐍𝐚 +]
= ; VT = Va +
𝐕𝐓 2
REN
[H3 O+ ] + [Na+ ] = [CH3 − COO− ] + [OH − ]
[CH3 − COO− ] = [Na+ ] + [H3 O+ ] − [OH− ]
[OH − ] ≪ [H3 O+ ] ≪ [Na+ ] Donc
𝐕𝐛𝐞
𝐂𝐛. 𝟐
[𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎 −] +]
= [𝐍𝐚 =
𝐕𝐓
RCM
[CH3 − COOH]0 = [CH3 − COO− ] + [CH3 − COOH]
[CH3 − COOH] = [CH3 − COOH]0 − [CH3 − COO− ]
Vbe
Ca.Va Cb.
2
= − Or Ca. Va = Cb. Vbe
VT VT
Vbe 𝐕𝐛𝐄
Cb.VbE Cb. 2 𝐂𝐛. 𝟐
Donc : [𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇] = − =
VT VT 𝐕𝐓
𝐕𝐛𝐞
𝐂𝐛.
[𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎𝐇] = [𝐂𝐇𝟑 − 𝐂𝐎𝐎 −] 𝟐
= Or
𝐕𝐓
[CH3 − COO− ]
pH = pKa + log [CH
3 −COOH]
Donc : pH = 𝐩𝐊𝐚 à la demi – équivalence.
La phénolphtaléine est l’indicateur le plus approprié à ce dosage.
Sous – activité 4 – 12 : Étude de la réaction entre les solutions d’ammoniac
et d’acide chlorhydrique.
Support
On introduit dans un bécher Vb = 10mL de la solution d’ammoniac (NH3). On
plonge les deux électrodes du pH-mètre, On remplit la burette de la solution
d’acide chlorhydrique décimolaire. Pour chaque volume d’acide versé on note
le pH du mélange on obtient ici le tableau des valeurs suivants :
Tableau 2-10
Va (mL ) 0 1 2 3 4 5 6 7 8
pH 10,6 10 9,8 9,6 9,4 9,2 9 8,9 8,6

46
9 10 11 12 13 14 15
Echelles : 1cm pour 8,3 5,8 3,3 3 2,9 2,8 2,7 1mL et 1cm pour
une unité de pH
Consigne
4-12-1- Écrire les équations (globale et bilan) de la réaction qui a lieu dans
le bécher.
4-12-2- Tracer la courbe pH= f (Va) puis commenter la courbe.
4-12-3- Déterminer graphiquement les coordonnées du point d’équivalence
et demi – équivalence puis déduire la concentration molaire de l’ammoniac.
4-12-4- Étudier l’équivalence et la demi – équivalence de cette réaction puis
indiquer l’indicateur coloré approprié à ce dosage.
Résultats :
4.12.1. Equation globale
NH3 + (H3 O+ + Cl− ) ⟶ (NH4+ + Cl− ) + H2 O
 Equation bilan
NH3 + H3 O+ ⟶ NH4+ + H2 O
4.12.2.Tracé de la courbe de variation du pH en fonction du volume de
soude versé.

𝑬𝟏⁄
𝟐

 Commentaire de la courbe
La courbe présente 4 parties, 3 trois concavités et deux points d’inflexion
Points particuliers de la courbe et trait caractéristique :
1er point : M(Va = 0; pHi(base faible))
2ème point : E1/2 (VaE1/2 ; pHE1/2 )
avec E1/2 (VaE1/2 = 5mL; pHE1/2 = 9,3)
47
3ème point : E(VaE ; pHE )
avec E(VaE = 10mL; pHE = 5,3)
4ème point : M′(Va → ∞; pHi (acide fort))
 4.12.3. Détermination graphique des coordonnées du point
d’équivalence et demi équivalence:
𝐩𝐇𝟏⁄ = 𝟗,𝟐
E (𝐯𝐩𝐇=𝟏𝟎𝐦𝐋
𝐄 = 𝟓,𝟖
) ; 𝐄𝟏⁄ ( 𝟐 )
𝐚𝐄 𝟐 𝐯𝐚𝐄𝟏⁄ =𝟓𝐦𝐋
𝟐
 Concentration molaire de l’acide éthanoïque.
Ca . VaE 10−2 × 10
Ca . Va = Cb . VbE ⇒ Cb = = = 10−2 mol/L
Vb 10
−𝟐
𝐂𝐛 = 𝟏𝟎 𝐦𝐨𝐥/𝐋
Explication sur la nature du mélange à l’équivalence
A l’équivalence, toutes les molécules de la base faible sont transformées en son
acide conjugué. Ce dernier réagit avec l’eau pour libérer les ions hydronium
H3 O+ selon l’équation
NH4+ + H2 O ⇄ NH3 + H3 O+ .
Alors à l’équivalence le mélange est acide.
Au cours du dosage d’une base faible par un acide fort le mélange obtenu
à l’équivalence est acide (son pH est inférieur à 7 à 25°C)
 Etude de la demi – équivalence
[NH4+ ] = [NH3 ] ⟹ pH = pKa à la demi – équivalence.
Le rouge de méthyle est l’indicateur coloré approprié pour ce dosage.
Sous – activité 4 – 13 : Solution tampon et ses propriétés.
Support
 Au cours de l’étude de la demi-équivalence des deux dernières réactions
on n’a constaté que pH =pKa. Les solutions obtenues dans ces conditions ont
les mêmes propriétés.
 Les solutions tampons jouent un rôle très important en Chimie et en
Biologie :
 Ils sont utilisés pour étalonner les pH-mètres ;
 Ils sont utilisés aussi chaque fois qu’une réaction doit se produit à pH
constant ;
 La plupart des milieux biologiques sont tampons(Le sang humain est un
milieu tampon de pH =7,4),
48
 Certains médicaments sont aussi tamponnés ce qui favorisent leur
assimilation et évitent les brûlures gastriques.
Consigne
4-13-1- Définir solution Tampon et donner ses propriétés.
4-13-2- Proposer les différents modes de fabrication d’une solution tampon.
Résultats :
4.13.1. Définition :
Une solution tampon est un mélange équimolaire d’un acide faible et de sa
base conjuguée tel que pH soit égale au pKa du couple acide⁄base
correspondant.
Propriétés d‘une solution tampon
 Le pH d’une solution tampon est insensible à une dilution moyenne.
 Le pH d’une solution tampon varie faiblement lors de l’addition d’une
quantité modérée d’acide fort ou de base forte.
4.13.2. Modes de préparation de la solution tampon
Il existe trois (3) modes de préparation d’une solution tampon.
 Mélange l’acide faible et de base forte jusqu'à la demi-équivalence.
𝐧𝐚 = 𝟐𝐧𝐛 ( 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐚𝐦𝐩𝐨𝐧 𝐢𝐝é𝐚𝐥𝐞 𝐩𝐇 = 𝐩𝐊𝐚)
 Mélange base faible et d’acide fort jusqu'à la demi-équivalence. 𝐧𝐛 =
𝟐𝐧𝐚 ( 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐚𝐦𝐩𝐨𝐧 𝐢𝐝é𝐚𝐥𝐞 𝐩𝐇 = 𝐩𝐊𝐚)
 Mélange d’acide faible et de sa base conjuguée en quantité équimolaire
𝐧𝐚 = 𝐧𝐛 ( 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐭𝐚𝐦𝐩𝐨𝐧 𝐢𝐝é𝐚𝐥𝐞 𝐩𝐇 = 𝐩𝐊𝐚)
 Application des solutions tampons
- En chimie, les solutions tampons sont utilisées pour étalonner le pH-mètre.
- En médecine, certains médicaments sont tamponnés pour faciliter leur
assimilation par l’organisme.
- En biologie, le sang est un milieu tamponné de pH=7,4. La vie n’est possible
que si le pH garde cette valeur ou s’en éloigne très peu. (Cette valeur
constante du pH est imposée par la présence simultanée dans le sang
d’hydrogénocarbonate de sodium, NaHCO3 (1,65g/L) et de dioxyde de
carbone (0,060g/L). Par exemple, à pH=7,1 c’est le coma et à pH=6,9, c’est la
mort.
Situation d’évaluation n°9
Evaluation formative n°9

49
Contexte Au cours d’une séance de travaux pratiques il a été demandé à un
groupe d’élèves de préparer deux solutions tampons T et T` à partir d’une
multiple de solutions disponibles dans leur laboratoire. Mais ces élèves ont
d’énormes difficultés sur le choix des solutions adéquates pour réaliser ces
solutions tampons.
Support
T est une solution tampon de pH = 10,6 et de volume V = 150mL.
T` est une solution tampon de pH’=3,9 et de volume V’=100ml.
Le laboratoire dispose de huit solutions aqueuses de même concentration
molaire C=10-2mol /L.
S1 : Solution d’acide nitrique ; S2 : Solution d’acide méthanoïque.
S3 : Solution de méthylamine ; S4 : Solution de dihydroxyde de calcium.
S5 : Solution de méthanoate de calcium ; S6 : Solution de chlorure de
méthylammonium ; S7 : Solution d’ammoniac et S8 : solution d’iodure
d’ammonium.
On donne : pKa (CH3-NH3+/CH3-NH2 = 10, 6; pKa (HCOOH/HCOO-) = 3,8
pKa (NH4+/NH3)=9,2. Produit ionique de l’eau Ke =10-14.
Consigne :
1) Indique les différents mélanges possibles de deux de ces solutions pouvant
conduire respectivement à l’obtention de T et T’.
2) En choisissant un mélange possible dans chaque cas, détermine les volumes
des solutions à mélanger pour préparer T et T’.
3) Précise le matériel nécessaire et le mode opératoire pour préparer les
solutions T et T’.
Sous – activité 4 – 14 : Cinétique chimique.
Support
 La cinétique chimique est l’étude du déroulement des réactions
chimiques dans le temps. Son but premier est de mesurer la vitesse instantanée
des réactions mais son intérêt majeur est de fournir des renseignements
irremplaçables sur leur mécanisme, à l’échelle microscopique.
 L’expérience montre qu’il existe des réactions rapides (réactions acide-
base, précipitation du chlorure d’argent, précipitation du sulfate de baryum,
explosion...) et des réactions suffisamment lentes pour que l’on puisse suivre
aisément leur évolution.
Consigne
4-14-1- Citer les différents types de réactions chimiques selon leur évolution
temporaire en donnant des exemples dans chaque cas
50
4-14-2- Définir la vitesse de formation ou de disparition d’un corps à partir de
l’allure des courbes de formation ou de disparition.
Résultats :
 4.14.1. Différents types de réactions chimiques
Il existe deux types de réactions chimiques :
* Réactions rapides : une réaction est rapide si elle se produit immédiatement
dès que les réactifs sont mis en contact.
Exemples :
- Réaction entre l’ion argent et l’ion chlorure
Ag + + Cℓ− → AgCℓ
- Réaction entre l’ion hydronium et l’ion hydroxyde
H3 O+ + OH− → 2H2 O
* Réactions lentes : une réaction est dite lente si ses produits apparaissent
progressivement ; cette réaction débute dès que la mise en contact des réactifs
est terminée et ne s’achève qu’au bout d’un temps relativement long.
- Réaction entre l’ester et la soude : la saponification
R − COO − R′ + (Na+ + OH − ) → ( R − COO− + Na+ ) + R′ − OH
R − COO − R′ + OH − → R − COO− + R′ − OH
- Réaction d’estérification
R − COOH + R′ − OH ⇄ R − COO − R′ + H2 O
- L’oxydation du fer à l’air humide
4Fe + 3O2 → 2Fe2 O3
- Réaction entre les ions iodure et peroxodisulfate
2I− ⇄ I2 + 2e− I2 /I−
S2 O2−
8 + 2e

⇄ 2SO2− 2−
4 SO4 /S2 O8
2−

2I− + S2 O2−
8 → I2 + 2SO4
2−

- Réaction entre l’ion permanganate 𝐌𝐧𝐎𝟒− et l’acide oxalique 𝐇𝟐 𝐂𝟐 𝐎𝟒


MnO4− + 8H3 O+ + 5e− ⇄ Mn2+ + 12H2 OMnO− 4 /Mn
2+

H2 C2 O4 + 2H2 O ⇄ 2CO2 + 2H3 O+ + 2e− CO2 /H2 C2 O4


2MnO4− + 5H2 C2 O4 + 6H3 O+ ⟶ 2Mn2+ + 10CO2 + 14H2 O
- Réaction entre l’ion hydronium 𝐇𝟑 𝐎+ et l’ion thiosulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟑
2− + − 2−
S2 O3 + 6H3 O + 4e ⇄ 2S + 9H2 O S2 O3 /S
S2 O2− + −
3 + 2H2 O ⇄ 2SO2 + 2H3 O + 4e SO2 / S2 O3
2−

51
2S2 O2− +
3 + 4H3 O ⟶ 2S + 2SO2 + 6H2 O ou
S2 O2− +
3 + 2H3 O ⟶ S + SO2 + 3H2 O
- Réaction entre l’ion thiosulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟑 et le diiode 𝐈𝟐
I2 + 2e− ⇄ 2I − I2 /I−
2S2 O2− 2− − 2−
3 ⇄ S4 O6 + 2e S4 O6 / S2 O3
2−

I2 + 2S2 O2− −
3 ⟶ 2I + S4 O6
2−

L’ion S4 O2−
6 est connu sous le nom d’ion tétrathionate.

NB : Certaines réactions chimiques bien que possible à température et pression


ordinaire ne se reproduisent pas lors de la mise en contact des réactifs : on les
appelle des réactions infiniment lente.
Remarque : On ne peut suivre expérimentalement que l’évolution des
réactions lentes.
Définition de la cinétique chimique
La cinétique chimique est une partie de la chimie qui étudie l’évolution d’un
système réactionnel depuis la mise en contact des réactifs jusqu’à la fin de la
réaction.
 Vitesse de formation d’un corps :
Soit l’équation bilan : 2I − + S2 O2−
8 ⟶ I2 + 2SO4
2−

La courbe de formation [I2 ] = f(t) est de la forme :


[𝐼2 ](mol/L)
𝑴𝟐
[𝑰𝟐 ]𝒕𝟐
[𝑰𝟐 ]𝒕

[𝑰𝟐 ]𝑴𝟎
𝑴𝟎
[𝑰𝟐 ]𝒕𝟏 𝑴𝟏

t(s ou min ou h)
0 𝒕𝟏 t 𝒕𝟐
 Vitesse moyenne de formation
La vitesse moyenne de formation d’un est le coefficient directeur de la droite
passant par M1 etM2 d’abscisse t1 et t 2 .
[𝐈𝟐 ]𝐭𝟐 − [𝐈𝟐 ]𝐭𝟏
𝐕𝐦𝐨𝐲 (𝐈𝟐 ) = (mol/L/ s)
𝐭𝟐 − 𝐭𝟏
52
 Vitesse instantanée de formation
La vitesse instantanée de formation d’un corps à un instant t quelconque est
égale au coefficient directeur de la tangente à la courbe de formation au point
d’abscisse t.
d[𝐈𝟐 ] [𝐈𝟐 ]𝐭 − [𝐈𝟐 ]𝐌𝟎
VI2 = =
dt 𝐭
 Vitesse de disparition d’un corps
Soit l’équation : 2I− + S2 O2−8 ⟶ I2 + 2SO4
2−

RCM
[S2 O2− 2− 2−
8 ]0 = [S2 O8 ]d + [S2 O8 ]r
[S2 O2− 2− 2−
8 ]r = [S2 O8 ]0 − [S2 O8 ]d
= [S2 O2−
8 ]0 − [I2 ]f
La courbe de disparition [S2 O2−
8 ]r = f(t) est une fonction décroissante.

[𝑆2 𝑂82− ]𝒓 𝒎𝒐𝒍/𝑳

[𝑆2 𝑂82− ]𝒕𝟏


𝑴𝟎
[𝑆2 𝑂82− ]𝒕

[𝑆2 𝑂82− ]𝒕𝟐


[𝑆2 𝑂82− ]𝒕𝟐
t(s ou min ou h)
0 𝒕𝟏 t 𝒕𝟐
 Vitesse moyenne de disparition
La vitesse moyenne de disparition d’un corps est l’opposé du coefficient
directeur de la droite passant par les points M1 et M2 d’abscisse t1 et t 2 .
[𝐒𝟐 𝐎𝟐− 𝟐−
𝟖 ]𝐭 − [𝐒𝟐 𝐎𝟖 ]𝐭
𝐕𝐦𝐨𝐲 [𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 ]=−
𝟐 𝟏
(mol/L/ h)
𝐭𝟐 − 𝐭𝟏
 Vitesse instantanée de disparition
La vitesse instantanée de disparition d’un corps est l’opposé du coefficient
directeur de la tangente à la courbe au point M d’abscisse t.
𝐝[𝐒𝟐 𝐎𝟐− ] [𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 ]𝐭 − [𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 ]𝐌
𝟖 𝟎
𝐕(𝐒𝟐𝐎𝟐−) = − =−
𝟖 𝐝𝐭 𝐭
Sous – activité 4 – 15 : Les facteurs cinétique et la catalyse.
Support

53
 Lorsqu’on mélange, à température constante, un même volume de
solution incolore d’acide chlorhydrique (𝐇𝟑 𝐎+ +𝐂𝐥− ) de concentration molaire
𝐂𝟏 = 1 mol/L et de solution incolore de thiosulfate de sodium (𝟐𝐍𝐚+ +𝐒𝟐 𝐎𝟐−𝟑 )
de concentration molaire 𝐂𝟐 = 0,1mol/L, on obtient après trente secondes un
mélange contenant un composé jaune (soufre) qui se trouble puis devient
totalement opaque 3 à 4 minutes après. Lorsqu’on augmente la concentration
des ions 𝐇𝟑 𝐎+ et 𝐒𝟐 𝐎𝟐− 𝟑 en réaction, on obtient encore plus vite le mélange
opaque.
 On suit la réaction de décoloration du mélange d’acide oxalique 𝐇𝟐 𝐂𝟐 𝐎𝟒
et de la solution de permanganate de potassium (𝐤 + +𝐌𝐧𝐎𝟒− ) à différente
températures et on obtient le tableau suivant :
Température du mélange 0°C 20°C 70°C
Durée de la décoloration 1h 2min10s 3s
Tableau 2-11
 Lorsqu’on introduit respectivement dans deux tubes à essais contenant la
même quantité d’acide, du clou en fer et la poudre de fer, de même masse, on
remarque que le dégagement gazeux dans le tube contenant la poudre est plus
important que dans celui contenant le clou.
Consigne
4-15-1- Citer les facteurs qui influencent la vitesse d’une réaction chimique.
4-15-2- Donner la définition de catalyseur et celle de la catalyse puis
interpréter la réactivité différente de l’acide sur le clou en fer et la poudre de
fer.
4-15-3- Donner quelques exemples de réactions catalysées.
4-15-4- Dire quand est-ce qu’on parle de catalyse homogène et de catalyse
hétérogène.
4-15-5- Proposer une explication sur l’autocatalyse et sélectivité des
catalyseurs.
Résultats :
4.15.1. Facteurs influençant la vitesse des réactions
La vitesse des réactions est sous la dépendance de plusieurs facteurs.
On peut citer:
 la température,
 la quantité des réactifs présents (en solution c'est la concentration des
réactifs qui intervient),
 la pression pour les réactions en phase gazeuse,
 le degré de mélange des réactifs (ségrégation),
54
 la surface ou l'aire de contact des réactifs dans le cas de systèmes
hétérogènes,
 la présence d'un catalyseur qui peut accélérer la réaction ou d'un inhibiteur
qui peut la ralentir.
 Dans le cas de systèmes hétérogènes, c'est – à – dire de réactions entre un
solide et un liquide, la réaction ne peut avoir lieu qu'aux surfaces de séparation
des phases (interfaces). Lorsque les produits sont fractionnés, la réaction est
plus rapide, c'est le cas notamment de la poudre de fer finement broyée (fins
grains de solides). En effet, dans le cas de la matière fractionnée, la surface de
contact entre les réactants est importante, donc les possibilités de réaction
nombreuses.

4.15.2. Définition :
Le catalyseur est une substance qui augmente la vitesse de formation d’un
corps sans entrer dans le bilan de la réaction.
Exemples :
- Réaction d’estérification catalysée par l’acide sulfurique (H2SO4)
- Réaction de déshydratation d’un alcool catalysée par l’alumine.
Propriétés générales des catalyseurs
P1 :Un catalyseur peut sélectionner une réaction parmi plusieurs réactions
possibles.
Exemples :
Aℓ2 O3
C2 H5 OH → C2 H4 + H2 O
Cu
C2 H5 OH → CH3 − CHO + H2
P2 :Un catalyseur n’apparait pas dans l’équation-bilan de la réaction, il reste
intact à la fin de la réaction.
P3 : Pour une réaction réversible, le même catalyseur accélère les deux réactions
inverses. Il ne modifie pas l’état d’équilibre mais permet de l’atteindre plus
rapidement.
P4 : Un catalyseur ne peut déclencher une réaction impossible.
NB :
 Le catalyseur participe parfois aux processus réactionnels intermédiaires.
De même que les catalyseurs augmentent la vitesse des réactions chimiques, il
existe des composés appelés inhibiteurs qui la diminuent.
55
4.15.3. Quelques exemples de réactions catalysées.
 Oxydation des ions iodure I- par les ions peroxodisulfate S2 O82-.
Fe3+
-
2I + S2O8 2-
(1) I2 + 2SO42-

 Réaction entre les ions permanganate MnO4 et l’acide oxalique H2C2O4


-
2+
2MnO4- + 5H2C2O4 + 6H3O+ Mn 2Mn2+ + 10CO2 + 14H2O (2)
 Addition d’eau sur l’acétylène ; catalyseur : Hg2+ en milieu acide
sulfurique :
Hg2+
C2H2 + H2O C2H5OH
(3)
4.15.4. Disons quand est-ce qu’on parle de catalyse homogène et de catalyse
hétérogène.
 La catalyse homogène correspond au cas où le catalyseur est dans la
même phase que les corps réagissant. Exemple (1)
 La catalyse hétérogène correspond au cas où le catalyseur et les réactifs
ne sont pas constitués d’une même phase. Exemple (3)
4.15..5. Proposons une explication sur l’autocatalyse et sélectivité des
catalyseurs.
Dans l’exemple (2), on constate que l’un des produits formés (ici Mn 2+)
catalyse la réaction qui l’engendre : on parle d’autocatalyse.
Situation d’évaluation n°15
Contexte
Afin d’étudier, en fonction du temps, la réaction d’oxydation des ions iodure
par les ions peroxodisulfate, un professeur des PCT , mélange rapidement, dans
un bécher, une solution aqueuse d’iodure de potassium et une solution aqueuse
de peroxodisulfate de potassium. Au bout d’environ une minute, une coloration
devient décelable. Afin de déterminer les valeurs de la concentration du diiode
formé dans le mélange, il dose un volume 𝐕𝟎 de ce mélange par une solution
aqueuse de thiosulfate de sodium.
Support
 La réaction entre les ions iodure 𝐈 − et les ions peroxodisulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 est
totale, lente et fait intervenir les couples redox :
𝐈𝟐 ⁄𝐈 − et 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 ⁄𝐒𝐎𝟒 .
𝟐−

 Le mélange réalisé par le professeur contient :


 𝐕𝟏 = 40mL de la solution aqueuse d’iodure de potassium à 0,5mol/L ;
 𝐕𝟐 = 10mL de la solution aqueuse de peroxodisulfate de potassium à
0,1mol/L.
56
 Pour le dosage du diiode formé, le professeur :
 prélève à différentes dates t un volume 𝐕𝟎 = 2mL mélange ;
 ajoute au prélèvement, un peu d’empois d’amidon, qui donne une
coloration bleu foncée en présence du diiode, et incolore en présence d’ion
iodure ;
 dilue chaque prélèvement en lui ajoutant d’eau distillée glacée ;
 il dose chaque prélèvement par une solution aqueuse de thiosulfate de
sodium (𝟐𝐍𝐚+ + 𝐒𝟐 𝐎𝟐− −𝟑
𝟑 ) de concentration molaire C = 𝟓. 𝟏𝟎 mol/L.
 la réaction de dosage met en jeu les couples redox :
𝐈𝟐 ⁄𝐈− et 𝐒𝟒 𝐎𝟐− 𝟐−
𝟔 ⁄𝐒𝟐 𝐎𝟑 .
 Les volumes de thiosulfate de sodium nécessaire au dosage de chaque sont
indiqués dans le tableau suivant :
t(min) 0 4 8 12 16 20 24 28 32 36
V(mL) 0 6,8 10,5 12,9 14,3 15,2 15,5 15,8 16 16
[𝐈𝟐 ]
−3
(10 mol/L)
[𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 ]
(10−3 mol/L)
 Echelles : 1cm pour 2min et 1cm pour 𝟏𝟎−𝟑 mol/L.
Tâche : Expliquer des faits et prendre position.
Consigne
1.
1-1- Ecrire l’équation – bilan de la réaction totale et lente entre les ions iodure
𝐈 − et les ions peroxodisulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 .
1-2- Calculer les concentrations molaires initiales des ions iodure 𝐈 − et des ions
peroxodisulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐− 𝟖 dans le mélange et vérifier si le mélange initial est
stœchiométrique.
1-3- Dire pourquoi chaque prélèvement est dilué avant son dosage puis
préciser l’avantage de cette dilution.
2.
2-1- Dire comment détecter la fin du dosage du diiode par les ions thiosulfate.
2-2- Ecrire l’équation – bilan de la réaction de diiode par les ions thiosulfate.
𝐂𝐕
2-3- Montrer que [𝐈𝟐 ] = et [𝐒𝟐 𝐎𝟐− 𝟐−
𝟖 ] = [𝐒𝟐 𝐎𝟖 ]𝟎 − [𝐈𝟐 ] puis compléter le
𝟐𝐕𝟎
tableau après l’avoir reproduit.
57
3.
3-1- Tracer la courbe [𝐈𝟐 ]= f(t) puis déterminer graphiquement le temps
nécessaire pour que la moitié des réactifs disparaisse (temps de demi –
réaction).
3-2- Déterminer en mol/L/s, la vitesse de formation du diiode aux dates t =
0min et t = 16min puis dire comment varie cette vitesse au cours du temps.
3-3- Déduire aux mêmes dates, la vitesse de disparition des ions
peroxodisulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟖 .

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AYENA Wenceslas
Enseignant des PCT, Coach en développement Personnel

Imprimerie : BEN EXCALIBUX Cel 96 33 37 18

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