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L’équilibre chimique
Les réactions ne donnent jamais lieu à une transformation complète
des réactifs en produits finaux. Elles ne progressent que jusqu’à un état
d’équilibre chimique où le rapport des concentrations des réactifs et
des produits est constant.
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L’équilibre chimique
L’état d’équilibre
Pour une réaction : MnO4− + 5 Fe2+ + 8 H + ⇌ Mn2+ + 5 Fe3+ + 4 H2 O
• La position d’équilibre est indépendante du chemin suivi pour y arriver
• La position d’équilibre peut être modifiée si on impose une contrainte au
système (principe de Le Châtelier)
• La position d’équilibre se déplace si on modifie une quantité de l’une des
espèces participante (effet d’action de masse)
• La position d’équilibre correspond à un équilibre dynamique et indique que
la vitesse de la réaction directe est égale à la vitesse de la réaction inverse
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Principe de Le Chatelier
Si une réaction chimique à l’équilibre est soumise à un changement de conditions
expérimentales qui la déplace de sa position d’équilibre, la réaction se rajuste en
tendant vers un nouvel état d’équilibre. La réaction évolue dans la direction qui, au
moins partiellement, compense le changement de conditions.
Y yZz
La constante d’équilibre s’écrit : 𝐾= w X x
W
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L’équilibre chimique
Expression de la constante d’équilibre
Si une des espèces est un liquide pur, un solide pur ou le solvant d’une
solution diluée, aucun terme ne représente cette espèce.
Exemple : si Z est le solvant H2 O dans la réaction
wW+xX⇌yY+zZ
y
Y
Alors 𝐾= w x
W X
𝐾 est la constante d’équilibre thermodynamique et dépend de la
température
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L’équilibre chimique
La fonction p
Lorsqu’on étudie les équilibres, on manipule souvent des nombres très
petits dont la valeur peut changer de plusieurs ordres de grandeurs. Les
concentrations en ion hydronium (H3 O+ ) ou en ion hydroxyde (OH − )
peuvent ainsi varier de moins de 10−14 M à plus de 1 M.
Il est dès lors plus pratique de les exprimer en terme de leur fonction
𝐩, logarithme décimal changé de signe :
p 𝑥 = − log 𝑥
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L’équilibre chimique
Produit ionique de l’eau
Les solutions aqueuses contiennent de petites quantités d’ions
hydronium et hydroxyde résultant de la réaction de dissociation :
H3 O+ OH−
2 H2 O ⇌ H3 O+ + OH − ⇒𝐾=
H2 O 2
Et dans les solutions diluées, la concentration de l’eau est beaucoup plus grande
que la concentration des ions hydronium, on peut donc considérer le terme [H2O]
comme constant
𝐾 H2 O 2 = 𝐾e = H3 O+ OH−
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L’équilibre chimique
Les produits de solubilité
Pour les sels très peu solubles comme l’iodate de baryum, il s’établit un équilibre
Ba2+ IO− 3
2
⇒𝐾=
Ba(IO3 )2 (s)
Ba(IO3 )2 la concentration d’un solide qui est nécessairement constante. On
définit donc le produit de solubilité 𝑲𝐬 (ou 𝐾ps )
H3 O+ NO−
2
𝐾. H2 O = 𝐾a =
HNO2
NH4+ OH−
𝐾. H2 O = 𝐾b =
NH3
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Réactions acido-basiques
Introduction
• Depuis l’antiquité, on cherche à classer les corps en catégories, en
fonction de leurs propriétés
• Les acides et les bases (alcalis) sont parmi les plus anciennes de ces
catégories ; ils sont antagonistes, leur « neutralisation » réciproque
donnant des sels
• L’acidité du lac (pH~0,3) est due aux gaz (H2S, HCl, HF) que laisse
échapper le volcan sous la surface de l’eau ; en entrant en contact avec
l’eau, ces gaz se dissolvent. Ce lac est le plus grand réservoir d’acide
sulfurique et d’acide chlorhydrique au monde
Exemple : H − CN ⇌ CN− + H +
Définitions des acides et des bases : Brønsted
et Lowry
• Une base est une espèce, ion ou molécule, susceptible de recevoir (fixer)
un ion H + (proton)
une base possède nécessairement un doublet d’électron non-liant, sur
lequel l’ion H + vient se lier par coordinence :
B •• + H + ⇌ BH +
A tout acide correspond une base, et à toute base correspond un acide. Ils
forment un couple acide-base noté 𝒂𝒄𝒊𝒅𝒆 ⇌ 𝒃𝒂𝒔𝒆 + 𝐇 +
• Si une base peut fixer un, deux ou plusieurs protons est une
monobase, une dibase ou une polybase
Exemple : PO3− + 2− −
4 peut fixer 3 H , en donnant successivement HPO4 , H2 PO4 et
H3PO4.
Définitions des acides et des bases : Brønsted
et Lowry
• Certaines espèces possèdent à la fois un H libérable sous la forme H +
et un ou plusieurs doublets non liants.
⇒ elles peuvent participer à deux couples, en étant l’acide de l’un et la
base de l’autre
• Une base de Lewis est une entité chimique dont un des atomes
possède un doublet ou plus d’électrons libres ou non-liant sur sa
couche de valence → caractère nucléophile
Ionisation des acides, des bases et des sels
• En solution aqueuse :
• Les acides minéraux : HCl, H2SO4 Sont fortement ionisés ; ELECTOLYTES FORTS
• Les bases : NaOH, KOH
Solution conductrice de l’électricité
• Les sels : NaCl, NaNO3
• Par contre
• L’acide acétique : CH3COOH Sont peu ionisés ; ELECTOLYTES FAIBLES
• L’ammoniaque : NH4OH
• Le chlorure de Hg(II) : HgCl2 Solution faiblement conductrice de l’électricité
Degré d’ionisation
• Le degré d’ionisation α est le rapport du nombre 𝑛’ de molécules
ionisées au nombre total de molécules dissoutes
𝑛′
𝛼=
𝑛
Exemple : solution 0,1 M de KCl à la t° de 18 °C : 𝛼 = 0,85
donc sur 100 molécules, il y en a 85 dissociées en K + et Cl−
𝐾i est notée 𝐾a s’il s’agit d’un acide faible Si α = degré d’ionisation de l’électrolyte
𝐾i est notée 𝐾b s’il s’agit d’un base faible Dans la solution il y aura 𝛼𝑐0 moles d’ion A+
𝛼𝑐0 moles d’ion B−
𝑐0 1 − 𝛼 moles de molécule AB
A+ = 𝛼𝑐0 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴+
B − = 𝛼𝑐0 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐵 −
AB = 𝑐0 1 − 𝛼 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴𝐵
𝛼𝑐0 . 𝛼𝑐0 𝛼 2 𝑐02 𝐾i 𝛼2
𝐾i = 𝐾i = =
𝑐0 1 − 𝛼 𝑐0 1 − 𝛼 𝑐0 1−𝛼
Où 𝑐0 = concentration « analytique »de
l’espèce
Influence de la dilution sur le degré
d’ionisation
𝐾i α2
Nous avons déterminé la relation =
𝑐0 1−α
Selon cette relation si 𝑐0 diminue, alors α doit augmenter (𝐾i étant
constant)
A− H3 O+ H3 O+ 2
𝐾a = =
AH AH
H3 O+ 2
𝐾a = H3 O+ 2
= 𝐾a . 𝑐a H3 O+ = 𝐾a . 𝑐a
𝑐a
Cas des acides faibles : si 𝐾a est ni très grand
ni très petit
• Quelques molécules sont ionisées, d’autres ne le sont pas ; AH ≠ 𝑐𝑎
AH = 𝑐a − H3 O+
H3 O+ 2
𝐾a = H3 O+ 2 = 𝐾a 𝑐a − 𝐾a H+ H3 O+ 2
+ 𝐾a H3 O+ − 𝐾a 𝑐a = 0
𝑐a − H3 O+
−𝐾a ± 𝐾a2 + 4. 𝐾a 𝑐a
H3 O+ =
2
𝐩𝐇
Le pH d’une solution est le logarithme en base 10 de l’inverse de la
concentration en ion H3 O+ ,
1 + = −𝐥𝐨𝐠 +
𝐩𝐇 = log10 = log 10 1 − log H
10 3 O 𝟏𝟎 𝐇 𝟑 𝐎
H3 O+
Exemple : expression du pH de solutions de HCl 10−2 M et 10−4 M
𝐩𝐇 = −𝐥𝐨𝐠 𝒄𝐚
Exemple : le pH d’une solution d’HNO3 (acide fort) 1. 10−8 mol. L−1 est de
6,98
Acides forts et acides faibles : précisions sur
les approximations utilisées
Deuxième approximation (cas des acides faibles) où 𝐀𝐇 = 𝒄𝒂
Cette approximation est légitime dans le cas des acides faibles, mais
pas dans le cas des acides de force « moyenne ».
AH + H2 O ⇌ A− + H3 O+
En pratique, on considère que l’une des deux concentrations AH ou
A− peut être négligée devant l’autre si elle est au moins 10 fois plus
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A− H3 O+ H3 O+
petite : ≤ 0,1 ⇒ ≤ 0,1 ou ≤ 0,01
AH 𝐶a 𝐶a
H3 O+ 2 𝑲𝐚
Comme 𝐾a = , l’approximation est valable si ≤ 𝟎, 𝟎𝟏
𝐶a 𝒄𝐚
Précision : comment reconnaître si un acide
est fort ou faible
au dos du tableau périodique, les indication de p𝐾a donne cette
information :
• Un acide est fort si son p𝐾a < 0 et un acide est faible si son p𝐾a > 0
• Une base est forte si son p𝐾a > 14 et une base est faible si son p𝐾a
< 14