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LIAISONS CHIMIQUES

MPCI/S1_2022-2023

Dr SANFO/COMBERE
Plan
• Définitions des notions
• Propriétés électriques : électronégativité et polarité des liaisons,
moment dipolaire,
• Modèle de Lewis, géométrie des systèmes polyatomiques (théorie
VSEPR), hybridation des orbitales atomiques
• Liaisons dans les molécules diatomiques homonucléaires et
hétéronucléaires.
Chapitre 1: définition des notions
Définition des notions
• Liaison chimique: c’est un lien entre les atomes; celui-ci se forme quand les
électrons de valence, les électrons des couches les plus externes se
déplacent vers des emplacements nouveaux et s’installent dans des
configurations de plus faible énergie
• Exemple: A+B A-B

• NB: l’énergie du système A-B est plus faible que l’énergie des 2 atomes
séparés.

• La molécule: c’est le résultat d’un assemblage d’atomes (2 ou plusieurs),


liés entre eux par des liaisons chimiques.
Définition des notions
2 types de liaisons
• Liaisons fortes ou interatomiques : liaison covalente, liaison ionique,
liaison métallique.

• Liaisons intermoléculaires: liaison hydrogène et liaisons de Van Der


Waals.
Définition des notions
• Liaison covalente: c’est une liaison qui s’obtient par la mise en
commun des électrons de valence de deux atomes en contact. Les 2
électrons en contact se trouvent à mi-distance de chaque noyau
atomique.
Définition des notions
• Liaison ionique: lorsque la différence d’électronégativité entre les
atomes A et B est très importante, les électrons se trouvent attirés
par l’atome le plus électronégatif et la liaison est dite ionique.
Définition des notions
• Liaison métallique: dans le cas de la liaison métallique, un grand
nombre d'atomes perdent leurs électrons de valence -- situés sur la
dernière couche électronique -- et viennent occuper les positions
classiques d'un réseau cristallin (sommets, centres des faces, etc.).
Ces électrons externes se délocalisent et se comportent comme s’ils
étaient libres, tout en restant dans l’échantillon. C’est cette libre
mobilité des électrons entre les noyaux d’atomes métalliques positifs
qui fait que les métaux sont de bons conducteurs de chaleur et
d’électricité.
Définition des notions
• On peut décrire le métal
comme un assemblage d’ions
positifs baignant dans un nuage
électronique faible et dont les
électrons sont facilement
mobiles, d’où la grande
conductivité électronique des
métaux.
Définition des notions
• Liaison hydrogène: une liaison hydrogène se forme lorsqu’un atome
d’hydrogène, déjà uni à un premier atome (A) très électronégatif,
peut établir un second lien avec un autre atome (B), également très
électronégatif.
Définition des notions
• Liaison de Van Der Waals : ll s’agit d’une liaison qui s’exerce entre les
molécules présentant un moment dipolaires.
• En effet, ces molécules sont globalement neutres mais présentent un
pôle positif et un pôle négatif. Il s’exerce une force électrique
globalement attractive entre les pôles de signes opposés des
différentes molécules.
Liaisons covalentes
LIAISON COVALENTE
• D’une façon générale, toute liaison qui s’obtient par mise en commun
d’électrons est une liaison covalente.
• Selon Lewis, on peut ignorer les électrons appartenant aux couches
profondes de l’atome (électron de cœur), seuls les électrons
périphériques (électron de valence) d'un atome peuvent être
impliqués dans la formation des liaisons.

• Rappel: la valence d’un élément est le nombre de liaisons qu’un


atome peut former en partageant des doublets électroniques.
LIAISON COVALENTE: Représentation de Lewis
des atomes
Représentation de Lewis des atomes :
• La représentation de Lewis schématise la structure électronique
externe, ou couche de valence.
• On représente par :
• Des tirets — les électrons appariés ou doublet libre.
• Des points • les électrons célibataires.
• Case quantique vide par un rectangle
LIAISON COVALENTE : Représentation de Lewis
des atomes
Représentation de Lewis des molécules
Liaison covalente simple: chaque atome fourni un e- de sa couche
externe pour former la liaison :

• Exemple:
Autre exemple: formation de la molécule de Cl2
Représentation de Lewis des molécules
Liaison covalente multiple :
• Le modèle de LEWIS prévoit également la formation de liaisons
doubles ou triples
Représentation de Lewis des molécules
• La liaison dative ou liaison de coordinance: c’ est une liaison dans
laquelle le doublet liant mis en commun est apporté par un seul des
atomes donneur de doublet à l’autre qui joue le rôle d’accepteur.
• le donneur doit posséder un doublet libre.
• l’accepteur doit posséder une case ou orbitale atomique vide (lacune
électronique).
Représentation de Lewis
Représentation de Lewis
Règle de l’octet:
• Dans une molécule ou un ion, les atomes s'associent de façon à ce
que chacun d'entre eux soit entouré d'un octet d'électrons (8e-)
(quatre doublets, liants ou non liants ) au maximum.
Représentation de Lewis
Exceptions à la règle de l’octet
• Règle du duet: les atomes de la première période du tableau
périodique (H et He) ne sont pas régis par la règle de l’octet. Ils sont
régis par la règle du DUET (couche 1s : deux électrons).
• Composés hypovalents : certains atomes se trouvent dans leur
composés avec un octet incomplet (moins de huit électrons autour
de l’atome). C’est le cas du bore, l’aluminium et atomes similaires.
Pour compléter leur octet, ils forment une liaison covalente de
coordination
• Composés hypervalents: ces sont des composés contenant des
atomes portant plus d’atomes que ne le permet la règle de l’octet.
En effet, les éléments (non métaux) à partir de la 3e période du tableau
et des périodes ultérieures peuvent former ces composés. La présence
d'orbitales atomiques 3d permet à ces atomes d'avoir plus de 8
électrons sur la couche de valence. On parle de « l'octet étendu ».
• Exemple: PCl5 et SF4
C’est le cas du PCl5 et SF6
• Radicaux et biradicaux: ce sont des espèce possédant respectivement
un et deux électron(s) célibataire(s).
• Exemple: oxyde nitrique NO2, méthyl CH3.
• Les radicaux sont en général extrêmement réactifs et ne peuvent pas
être stockés.
• Ils sont d’une importance décisive pour les réactions chimiques qui se
produisent dans la haute atmosphère où ils participent à la
destruction de la couche d’ozone.
• Exemple de radicaux:

Exemple de biradical:
• Certaines molécules peuvent être représentées par plusieurs structures de
Lewis.
• La mésomérie consiste alors à décrire l’espèce chimique par l’ensemble de
ces formules de Lewis. Ces formules s’appellent formes mésomères ou
formes limites.
• La resonnance : c’est un mélange de structures dont les atomes sont
disposés de même façon mais dont les électrons sont disposés de façon
différente. Elle étend le caractère de la liaison multiple sur l’ensemble de la
molécule et provoque un abaissement de l’énergie.
• Les différentes formes de résonance sont généralement séparés par des
flèches à deux pointes qui signifie qu’elles représentent la même molécule
(ou ion moléculaire).
• Exemple: molécule d’ozone atmosphérique O3 et NO3-
NB: S’il y a plusieurs formes de résonance, ne garder que les plus
représentatives, c'est-à-dire celles qui minimisent le nombre de charges
formelles et celles dont les charges formelles sembles adéquates avec
l’électronégativité des atomes.
Charges formelles
• La charge formelle d’un atome (dans une structure de Lewis donnée)
est la charge est la charge porte par un atome.
La formule de la charge formelle est: Cf = Nv – (E + L)
Cf: charge formelle de l’atome
E: nombre d’électrons libres autour de l’atome
L: nombre de liaisons que fait cet atome
Exemple: cas de l’ion hydroxyde
Charges formelles
• La somme des charges formelles de tous les atomes dans une
molécule (ou ion moléculaire) donné doit être égale à la charge
globale de la molécule (ou ion moléculaire).
• La formule représentative de Lewis est celle qui contient les charges
formelles les plus faibles ou les charges formelles les plus approchées.
• Les charges formelles donnent une indication sur l’importance des
gains ou des pertes d’électrons subis par les atomes lors de la
formation des liaisons ; les structures possédant les charges formelles
les plus faibles présentent l’énergie la moins élevée.
Limites d modele de Lewis
• Le modèle de Lewis est basé sur un ensemble d’observations et de
constatations, mais ne repose sur aucune loi physique. Ce modèle est
incapable :
• D’interpréter en détail la structure électronique des molécules.
• de donner des informations sur la géométrie des molécules
Propriétés des liaisons
• Électronégativité : c’est le pouvoir électro-attracteur d’un atome
appartenant à une molécule. Elle induit la polarisation des éléments
dans une liaison. Plus la différence d’électronégativité est importante,
plus la liaison est polarisée.
• Liaisons covalentes polarisées: les liaisons covalentes sont décrites
comme étant polarisées quand elles sont constituées d’atomes ayant
des valeurs d’électronégativité significativement différentes.
• Si l’électronégativité entre deux atomes est très différente, il ya un
transfert total d’n ou de plusieurs électrons de l’élémennt le moins
électronégatif vers l’élement le plus électronégatif. La liaison a un
caractère ionique.
On note par d+ ou d- la charge partielle apparaissant sur
chaque atome.
• Les charges partielles sur les deux atomes d ’une liaison covalente
polaire forment un dipôle électrique.

• Schéma d’un dipôle électrique


Pour en savoir sur la nature d’une liaison chimique, il suffit de
calculer la différence d’électronégativité (Δχ) :
Moment dipolaire
• Par définition, le moment dipolaire μ est le vecteur résultant entre
deux charges de signes opposées et distantes de « d ». L’orientation
du dipôle est dirigée du pôle négatif vers le pôle positif c'est-à-dire de
l’atome le plus électronégatif vers le plus électropositif.
Moment dipolaire
Géométrie des molécules
• Théorie V.S.E.P.R (Valence Schell Electron Pairs Repulsion soit
Répulsion des Paires Electroniques de la couche de Valance)
• La description de la forme géométrique des molécules, c'est-à-dire de
la disposition des atomes les uns aux autres dans l’espace, peut être
abordée par deux théories:
• Théorie V.S.E.P.R ou modèle de Gillespie;
• Théorie de l’hybridation des orbitales atomiques (OA).
Géométrie des molécules: modèle de Gillespie

• Dans ce modèle, la disposition dans l’espace des doublets mentionnés


dans le modèle de Lewis, est imposée par la répulsion entre les
nuages électroniques de valence de chaque atome. Il s’agit d’un
procédé de raisonnement simple est efficace pour connaître la
géométrie des molécules en appliquant les règles de Gillespie.
A: Atome central
X: atome lié à A
m: nombre d’atomes X liés à A
E: doublet libre autour de A
n: nombre de doublets libres autour de A
Géométrie des molécules: modèle de Gillespie
• Règle: tous les doublets (liants et libres) de la couche de valence de
l’atome central A sont placés à la surface d’une sphère centrée sur le
noyau;
• Les doublets d’électrons se positionnent de telle sorte que les
répulsions électroniques soient minimales (les atomes sont situés
aussi loin que possible les uns des autres).
Géométrie des molécules: modèle de Gillespie
• Cette théorie permet de décrire les orbitales atomiques (OA) qui
interviennent pour le partage des électrons de valence, et par
conséquent la formation de la liaison.
• En effet, les OA de valence de l’atome central se combinent pour
former de nouvelles orbitales mixtes appelées aussi orbitales
hybrides, qui rentrent en jeu pour la formation de la liaison.
• Hybridation Sp: exemple BeH2

• Hybridation Sp2: BH3


• Hybridation Sp3: CH4
Liaison s et liaison p
• Liaison s: c’est une liaison qui a une symétrie cylindrique et n’a pas de
plan nodal
• Liaison p: c’est une liaison des atomes se situant sur les orbitale p.

• NB: une liaison simple est une liaison s


une liaison double est une liaison p
une liaison triple est une liaison s et deux liaisons p

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