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Dans le modèle de l'atome établi par Rutherford, celui-ci est constitué d'électrons tournant
autour d'un noyau chargé, composé de protons. Selon le modèle de Bohr, l'électron tourne
autour du noyau, sur une couche électronique bien définie, résultats de son
expérimentation.
Atome d’hydrogène
Modèle de Bohr
1-2 – Les liaisons chimiques et liaisons physiques
Les liaisons chimiques sont des interactions entre deux ou plusieurs atomes, ions à
une distance permettant la stabilisation du système et la formation d'un agrégat ou
d'une substance chimique. Ces liaisons peuvent être covalentes ou ioniques.
Ces liaisons sont très fortes de plusieurs électrons Volt et donnent naissance à
une nouvelle entité chimique.
La liaison covalente est basée sur un échange bilatéral d’un à plus d’un électron
célibataire entre les deux non-métaux concernés, ayant la même électronégativité,
chacun d’eux étant à la fois donneur et à la fois accepteur d’électron(s).
La liaison ionique est basée sur des ions qui interagissent. Les atomes ont cédé ou
capté un ou plusieurs électrons et sont donc chargés électriquement (ions). On a
alors une interaction électromagnétique entre les ions qui portent des charges
électriques de signes opposés.
Liaison ionique entre les ions de sodium et de chlore formant le chlorure de sodium
Les liaisons physiques sont des forces qui se développent entre molécules. Le résultat
est un « état physique » (et non une nouvelle entité chimique), conduisant à une
variation des propriétés physiques. Ces forces sont faibles, quelques dixièmes d’eV.
Liaisons physiques formées par les molécules de l’acide fluorhydrique
Une molécule polaire est une molécule dont le barycentre des charges négatives ne
coïncide pas avec le barycentre des charges positives.
δ+ δ-
Molécule non polaire ou apolaire : CH4, CCl4 , CO2 , O2, N2, C6H6
Les substances non polaires ou apolaires : les paraffines, les cires, les
matières plastiques PVC ( Polyvinyl Chloride ), le pétrole, l’essence, le gasoil,
le benzène, le toluène, le naphta, le xylène, l’oxygène, l’azote, le méthane,
le butane…
Les forces de répulsion entre molécules sont provoquées par les interactions qui apparaissent
lors des rapprochements des nuages électroniques de même charge électrique.
H- O- H- N H- F H – Cl H- Br
Energie = 5 à 40 kJ/mol
Deux conditions sont requises pour la formation d’une liaison hydrogène :
1-L’atome d’hydrogène doit être lié à un atome fortement électronégatif par
une liaison covalente tels que : O, N, F, Cl, Br.
2- Dans l’environnement proche doit se trouver un de ces atomes
électronégatifs.
Exemple a) Les molécules du pentane ne peuvent pas former de liaisons
hydrogène car aucun atome d’hydrogène du pentane n’est lié à un atome
fortement électrnégatif. CH3 – CH2 – CH2 – CH2 - CH3
Exemple b ) Au sein d’une même molécule une liaison hydrogène peut
s’établir : Il s’agit d’une liaison intramoléculaire
1-3-3 LES FORCES DE RÉPULSION
Remarque : Entre les molécules polaires, les trois forces de Van Der Waals se manifestent et
contribuent faiblement à la liaison intermoléculaire.
Solubilisation et miscibilité
Plus les molécules d’un soluté peuvent donner d’interactions avec celles d’un solvant et plus grande sera la solubilité
dans ce solvant ‐ il en est de même pour la miscibilité entre deux liquides.
Les mélanges
Chacun sait que l’essence (alcanes = non polaires) et l’eau (polaire) ne se mélangent pas alors que
des substances polaires comme l’alcool et l’eau se mélangent. L’ ☞ expérience prouve qu’en général
• des substances polaires (dont au moins une est liquide) se mélangent entre elles
• des substances non polaires (dont au moins une est liquide) se mélangent entre elles
• des substances polaires et non polaires ne se mélangent pas entre eux.
AFFINITÉ ENTRE LES SUBSTANCES SELON LEUR POLARITÉ
Système lyophile et système lyophobe :
-phobe = pas
Lyo- = milieu -phile = affinité
d’affinité
Oléophile Oléophobe
Apolaire ( non polaire ) Lipophile Lipohobe
organophile organophobe
.
Les deux schémas ci-dessus représentent les forces qui agissent sur les molécules
plongées dans un liquide, et sur celles qui sont au voisinage de sa surface libre.
Dans un liquide, on peut imaginer que les molécules qui sont à l’intérieur du liquide
sont soumises à des forces différentes de celles subies par les molécules qui sont
situées à la surface du liquide : en effet, dans la phase liquide contrairement à la phase
gazeuse, les molécules sont très proches.
C’est le cas tout particulièrement de l’eau qui porte un moment dipolaire important.
Ces moments dipolaires interfèrent les uns avec les autres de telles sorte qu’au sein
du liquide une molécule est l’objet de tensions orientées dans toutes les directions de
la sphère qui l’entoure.
Sur la surface du liquide, ces tensions sont limitées à la demi sphère située sous la
surface. Il s’ensuit que la résultante de ces forces ne peut pas être nulle.
Cette résultante est nécessairement dirigée vers le bas, puisque (sauf s’il y a
évaporation) le liquide ne s’échappe pas du récipient.
Ce phénomène se traduit par l’apparition d’une tension de surface caractéristique de
chacun des liquides. On peut dire qu’il se forme un film de molécules en surface qui
n’a pas plus tout à fait la même structure que celle que l’on retrouve au sein du liquide.
W=γA
Pour un accroissement d’une surface de dA on aura :
γ = δW / dA
Exemple de travail fourni pour augmenter la surface d’un corps :
• Pulvérisation d’un liquide, parfum, insecticide, Gasoil, émulsion
• Étalement d’une peinture, encre d’écriture, lubrifiant
• Coupure du verre, métal, papier, céramique
• Étirement de fil en acier, cuivre, fer…
• Broyage des roches par un trépan
δW = K V + γ dS
W = K V + γ ΔS
γ = tension interfaciale
K = coefficient qui dépend des propriétés structuro-mécaniques de la
roche, liées à sa dureté et à la nature des liaisons métalliques et chimiques
qui la forment.
Pour diminuer le travail de broyage, de coupure ou de fracture des
matériaux on réduit la tension interfaciale en utilisant des
tensioactifs ou en mouillant avec un liquide la zone à traiter.
Technique de forage rotary par utilisation d’une boue et d’un outil de forage.
La boue réduit le tension interfaciale et le travail de broyage. Le forage rotary repose sur l’utilisation
d’un trépan pour briser la roche et surtout à la création de nouvelles interfaces
dG = γdA
G=γA γ=G/A
oů
G : énergie libre de Gibbs
γ : tension superficielle constante
A: surface de la substance
Pour un accroissement d’une surface de dA on aura
γ = dG / dA
Pour satisfaire la condition d’une énergie libre minimale, les corps doivent
posséder la plus petite surface.
• Les liquides auront tendance spontanément à prendre la forme
sphérique en absence d’un champ de gravitation.
Il est facile de démontrer que pour un même volume, entre les formes
sphériques, cubiques, cylindriques ou toute autre forme de volume, la
sphère possède la plus petite surface.
Les systèmes dispersés lyophobes sont thermodynamiquement instables.
- Force F pour augmenter d’une unité une surface de liquide:
Soit un cadre filaire ABCD dont le côté AB, de longueur L, peut glisser sur
DA et CB. Plongé initialement dans de l'eau savonneuse, ce cadre est
rempli d'une lame mince liquide. On maintient le fil mobile en équilibre en
exerçant sur lui une force.
Le liquide tire AB vers DC avec une force f sur chaque face de la lame :
.
Pour une face Pour 2 faces
Pour un accroissement d’une surface de dA on aura γ = dF / dA
La tension superficielle dépend du liquide, du milieu qui surmonte sa surface libre et
de la température.
Unité de mesure de la tension superficielle.
Système CGS Système SI
Le tableau ci-dessous montre un détail intéressant en ce qui concerne l’eau : sa tension superficielle est
nettement supérieure à celle des autres constituants. La structure de la molécule qui comprend un moment
dipolaire élevé entraîne des interactions molécules relativement fortes (liaisons de VAN DER WAALS). Ces
interactions intermoléculaires entraînent l’existence d’une tension superficielle forte.
Il existe un certain nombre de relations empiriques qui indiquent la variation de la tension de surface en
fonction de la température (note : Tc est la température critique).
= 0 ( 1 – TR) où TR = T / Tc
0 est une caractéristique du liquide considéré. Le tableau 4.5 donne quelques valeurs de et de 0 pour
quelques liquides.
Une autre formule est celle RAMSAY-SHIELDS : elle est valide tant et aussi longtemps que la température
du liquide est inférieure de 30 º à la température critique.
= k (Tc – T – 6)
M est la masse molaire et d la densité du liquide. Le premier membre de l’équation 4.4 est appelé l’énergie
molaire de surface. Notons que la tension de surface devient nulle lorsque :
T = Tc – 6.
= k (Tc – T – 6)
Dans cette équation, dv est la densité de la phase vapeur. Cette équation satisfait la remarque faite plus haut :
la tension de vapeur devient nulle à la température critique.
b- Équation de Shychkowsky
Cette équation représente un lien entre l’équation de Gibbs et l’équation de
Langmuir.
C : la concentration de la solution
γ = γo - RT Γ∞ ln(1+kc)
- γ correspond à la tension superficielle de la solution de concentration C.
- γo correspond à la tension superficielle du solvant pur pour C0 = 0