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Technologie des compresseurs

Sur la base de leur fonctionnement, on distingue deux groupes


principaux :
- Les compresseurs volumétriques ; où la compression du fluide
frigorigène se fait par réduction du volume de la chambre de
compression :
 compresseurs à pistons (alternatifs)
 compresseurs à palettes (rotatifs)
 compresseurs hélicoïdaux ou à vis (rotatifs)
 compresseurs spiroïdaux ou scroll (rotatifs)
- Les compresseur centrifuges (compresseurs à impulsion) ; où la
compression du fluide est créée par la force centrifuge générée par une
roue à aubes. On parle de turbocompresseur.
On les distingue également par l'association moteur-compresseur

Le compresseur ouvert, où le moteur est dissocié du compresseur et


raccordé par un manchon ou une courroie. L'accès aux différents
éléments est possible pour réparation et la vitesse de rotation est
modifiable en changeant la poulie du moteur. Mais ces deux avantages
ne compensent pas le défaut majeur de l'existence d'un joint
d'étanchéité rotatif à la traversée du carter par l'arbre. Ce joint, qui doit
être lubrifié pour assurer l'étanchéité, est source de fuites .
Le compresseur hermétique, où moteur et compresseur sont enfermés
dans une même enveloppe. Le joint tournant disparaît et avec lui le
risque de fuite. Mais des contraintes nouvelles apparaissent, dont le fait
que le refroidissement du moteur est réalisé par le fluide frigorigène
lui-même. Le compresseur hermétique est couramment utilisé pour les
petites et moyennes puissances : froid domestique, climatiseurs,
armoires de climatisation, pompes à chaleur, ...
L’échauffement du compresseur
hermétique est nuisible au cycle
frigorifique puisque la température à
l'aspiration du compresseur augmente.
De plus, si le moteur vient à griller,
c'est l'ensemble du circuit frigorifique
qui sera pollué : un nettoyage complet
du circuit doit être réalisé si l'on veut
éviter de nouveaux ennuis. En cas de
problème, il n'est plus possible de
réparer.
Le compresseur semi-hermétique, qui réalise un compromis entre les
deux produits précédents. Il tente de bénéficier des avantages du
groupe ouvert (accès aux mécanismes) et du groupe hermétique
(limitation des fuites). Mais l'étanchéité reste imparfaite (nombre de
joints non négligeable) et le prix est sensiblement plus élevé que pour
le compresseur hermétique.
Le compresseur semi-hermétique est utilisé pour les moyennes
puissances.
Compresseurs à pistons
Ce compresseur a été pendant longtemps le type le plus utilisé et le plus répandu dans
le domaine du froid ménager, du froid commercial et du froid industriel.
Il reste le type le plus rencontré sur les installations frigorifiques de nos jours.

Le compresseur à pistons a besoin d'être lubrifié en permanence. La partie inférieure du


carter forme réserve d'huile. La pression régnant dans le carter est la pression
d'aspiration. La pompe à huile délivre une pression supérieure de 0.5 à 4 bars à la
pression régnant dans le carter.
Le compresseur à piston est très sensible à l'arrivée de fluide liquide: si quelques
gouttes de liquide pénètrent au niveau des soupapes, elles en provoquent une usure
lente. Si du fluide liquide pénètre en grande quantité, la destruction des clapets est
immédiate.
Le compresseur à pistons est un convertisseur d’énergie qui permet de
transférer l’énergie mécanique produite par le moteur électrique
(moteur d’entraînement) au fluide frigorigène suivant les deux
étapes suivantes :
- Transfert de l’énergie mécanique du moteur d’entraînement aux pistons
(mécanisme de transformation du mouvement rotatif en
mouvement alternatif, système d’entraînement des pistons,
dispositifs comme le carter, la garniture d’étanchéité, le dispositif de
lubrification et du dispositif d’entraînement).
- Transfert de l’énergie des pistons au fluide frigorigène (le fluide
frigorigène est aspiré, comprimé et refoulé ; les pièces en jeu sont
bien sûr les pistons mais également les segments, les cylindres, les
soupapes ou clapets et les canaux d’admission et d’échappement).
Le piston d’un compresseur évolue entre le point mort haut (PMH) et le
point mort bas (PMB) suivant le cycle ci-dessous (cycle
correspondant à un tour de l’arbre - vilebrequin) :
- le piston étant au PMH, le clapet d’aspiration va s’ouvrir (en effet le
clapet d’aspiration s’ouvre dès la course descendante du piston
sous l’effet de la pression de la chambre d’aspiration qui devient
supérieure à la pression régnant dans le cylindre), l’aspiration par le
clapet d’aspiration des vapeurs de fluide frigorigène provenant de
l’évaporateur s’opère alors au fur et à mesure que le piston
continue à descendre, pendant cette phase, le clapet de refoulement
est fermé.
- lorsque le piston atteint le PMB, le cylindre est rempli de
vapeurs à la pression d’évaporation (Po), le clapet de refoulement
reste fermé et le clapet d’aspiration se ferme (ou va se fermer très
rapidement); en effet lorsque le piston va commencer à remonter, la
pression dans le cylindre augmente et lorsqu’elle devient
légèrement supérieure à la pression régnant dans la chambre
d’aspiration, le clapet d’aspiration va se fermer.
- partant du PMB, le piston remonte, le volume intérieur contenant les
vapeurs se réduit permettant d’obtenir la compression de ces
vapeurs et lorsque la pression devient légèrement supérieure à la
pression Pc (pression régnant dans la chambre de refoulement), le
clapet de refoulement s’ouvre et le refoulement des vapeurs s’opère
jusqu’à ce que le piston atteigne le PMH.
- le piston ayant atteint le PMH, les vapeurs de fluide frigorigène
viennent d’être refoulées vers le condenseur, dans l’espace mort ou
espace nuisible (espace entre le haut du piston en PMH et le haut du
cylindre) les vapeurs sont enfermées à la pression Pc, le clapet
d’aspiration est fermée et le clapet de refoulement se ferme (ou va se
fermer très rapidement) ;
- en effet à partir du PMH, le piston va commencer à redescendre, la
pression dans le cylindre va diminuer ce qui va permettre au clapet de
refoulement de se refermer (assez rapidement) lorsque la pression
dans la chambre de refoulement va être supérieure à pression
régnant dans le cylindre.
Compresseur spiro-orbital, dit "scroll"
Le compresseur SCROLL est composé de deux rouleaux identiques en
forme de spirale. Le premier est fixe, le second décrit un mouvement
circulaire continu sans tourner sur lui même. Les spirales sont
déphasées de 180°.
Le mouvement orbital entraîne le déplacement vers le centre des
poches de gaz, ce déplacement est accompagné d'une réduction
progressive de leur volume jusqu'à disparition totale.
En a), le mouvement orbital entraîne la formation de poches de gaz et au
cours du fonctionnement, le mouvement relatif entre la spirale fixe et
la spirale mobile déplace ces poches de gaz vers l’orifice de
refoulement situé au centre de la spirale supérieure. Cette progression
est caractérisée par une diminution régulière du volume occupée par
le gaz.
En b), Lors de la première rotation de l’arbre moteur, où phase
d’admission, les parois des deux spirales s’écartent, permettant
l’admission de gaz ;
En c), à la fin du premier tour, les parois reviennent en contact formant
alors de poches de gaz étanches ;
En d), pendant la deuxième rotation de l’arbre moteur, ou phase de
compression, le volume de poches de gaz est progressivement réduit ;
En e), à la fin de la seconde rotation, la compression est à son niveau
maximal ;
En g) à la fin de ce troisième tour, tous les gaz comprimés ont été
évacués, le volume de la troisième poche de gaz est donc nul.
Avantages et inconvénients du compresseur "scroll"
une réduction des pièces mécaniques en mouvement (suppression des
clapets) et donc une plus grande fiabilité,
un rendement volumétrique d'un compresseur assez bon grâce à
l'absence d'espaces morts, comme dans les compresseurs à pistons,
une meilleure modulation de puissance,
une plus grande longévité,
un niveau sonore nettement plus favorable (moins de
vibrations), surtout pour les appareils hermétiques,
une moindre sensibilité aux entrées de fluide
frigorigène liquide ("coups de liquide" destructeurs des
compresseurs à pistons),
un coût de maintenance également plus faible,
puisque le risque de panne est diminué.

un coût élevé


puissance limitée (<50kW)
Compresseur à vis
 le fluide frigorigène gazeux est comprimé par une vis hélicoïdale (un
peu comme dans un hache-viande) tournant à grande vitesse. Le
compresseur est entraîné par un moteur électrique.
 Le rendement volumétrique d'un compresseur à vis est bon grâce à
l'absence d'espaces morts, comme dans les compresseurs à pistons.
Cette propriété permet d'assurer des taux de compression élevés avec
un bon rendement volumétrique.
 Le compresseur à vis doit être abondamment lubrifié, pour assurer
l'étanchéité entre les pièces en mouvement et pour réduire le niveau
sonore, mais aussi pour refroidir le fluide frigorigène : on peut alors
atteindre des taux de compression élevés (jusqu'à 20) sans altérer le
fluide frigorigène.
Description simplifiée du rendement volumétrique

1. Notion de rendement volumétrique


La notion de rendement volumétrique apparaît dans les machines
a compression volumétrique, c'est-a-dire pour l'ensemble des
machines qui aspirent, compriment puis renvoient le fluide par
déplacement d'un piston dans un cylindre. En adoptant une
approche simplifiée, le rendement volumétrique résulte de la
présence d'un espace mort. Les deux paramètres principaux
caractérisant le rendement volumétrique sont alors le volume de
l'espace mort et le taux de compression. Dans la pratique, le
rendement volumétrique résulte de nombreuses imperfections
dont les effets s'ajoutent a l'effet de l'espace mort.
2. Définitions
1.Cylindrée ou volume balaye :
C'est le volume balaye par le piston au cours de la course d'aspiration,
pendant un tour de l'arbre-manivelle.
2. Volume mort :
Espace situe entre le point mort haut (PMH) du piston et le fond du
cylindre.
3. Cycle du compresseur
Considérons le cycle d'un compresseur dans le diagramme de
Clapeyron :
Ce cycle peut se décomposer en quatre phases :
1. A-B: aspiration à la pression P0
2. B-C: compression de la pression P0 à la pression P1
3. C-D: refoulement à la pression P1
4. D-A: détente de la pression P1 a la pression P0
4. Représentation du cycle du compresseur dans le diagramme de
Clapeyron
La représentation de ce cycle nécessite de distinguer deux cas;
1. Cas ou le volume mort est nul:

Dans ce cas la phase d'aspiration débute des que le piston atteint le


point mort haut (ouverture de la soupape d'aspiration au PMH).
Le volume réellement aspiré correspond a la longueur AB : le volume
balayé est égal au volume aspire.
2. Cas ou le volume mort n'est pas nul :

Lorsque le piston amorce sa course de descente, le fluide enfermé dans


le volume mort subit une détente de la pression P 2 à la pression P1.
La soupape d'admission ne s'ouvre que lorsque la pression du fluide est
inférieure ou égale à la pression d'admission P 1. Il en résulte que la
présence d'un volume mort retarde l'ouverture de la soupape
d'admission et diminue en conséquence le volume aspiré.
5. Définition du rendement volumétrique
On définit le rendement volumétrique comme le rapport du volume
aspire sur le volume balaye.

6. Expression du rendement volumétrique résultant d'un


espace mort.

AD adiabatique soit :

le rendement devient :
Soit en appelant :
Le rendement volumétrique dépend donc deux paramètres:

Si le volume mort augmente, il en résulte un déplacement du


point d'ouverture de la soupape d'admission, qui provoque une
diminution du volume aspiré.
si le taux de compression augmente il en résulte également un
déplacement du point d'ouverture de la soupape d'admission.

7. Enumération des autres effets susceptibles de réduire le


rendement volumétrique
Outre l'effet du volume mort, il existe de nombreuses autres causes
agissant sur le rendement volumétrique :
1. Pertes dues aux pertes de charge et aux échanges de chaleur...
2. Pertes dues aux effets de parois...
3. Pertes dues aux défauts d’étanchéité des segments et des clapets...
III.2 LES CONDENSEURS
III.2.1 Généralités
Le condenseur d’une machine frigorifique est un échangeur
de chaleur ; Dans le cas du condenseur, 1е flux
calorifique véhiculé par le fluide frigorigène sera
finalement évacué par le condenseur soit dans l'eau, soit
dans l'air constituant le milieu extérieur. Il est donc
primordial que cet appareil possède un bon coefficient
global de transmission thermique K afin que le passage
du flux calorifique du fluide frigorigène au milieu
extérieur se fasse pour une surface donnée de l'appareil
avec une différence de température la plus faible possible.
Le condenseur peut donc être scindé en trois zones :
- une zone de désurchauffe Z1,
- une zone de condensation Z2,
- une zone de sous-refroidissement Z3.
Le condenseur formant un seul et même appareil, dans le quel on
peut examiner le processus d’échange thermique pour les
différents états physiques du fluide entre celui-là et le medium
de condensation (air ou eau). En effet les échanges de chaleur
se font :
- dans la zone 1, entre des vapeurs surchauffées et de l'eau (ou de
l'air) ;
- dans la zone 2, entre un fluide en changement d'état et de l'eau
(ou de l'air) ;
- dans la zone 3, entre un liquide condensé et de l'eau (ou de
l'air).
Si nous schématisons le processus de transmission de
chaleur en représentant par un double trait 1а paroi
séparant le fluide du medium de condensation, nous
aurons :
Z1 Z2 Z3

Gaz Mélange saturé Liquide

Liquide (eau) ou gaz (air)


III.2.2 Mode de transmission de la chaleur
Bien que chaque zone de travail du condenseur possède un
coefficient de transmission propre, et que les valeurs de ceux-ci
soient très différentes, le processus de transmission de chaleur du
fluide frigorigène au medium de condensation est identique dans
les trois zones. Considérons sur la figure suivante une section d'un
tube de condenseur, nous avons quelle que soit 1а zone fonctionnelle
ou nous plaçons cette section :
- à l’intérieur du tube, le fluide frigorigène en circulation qui, lorsque 1а
machine est en régime permanent, а en ce point particulier une vitesse
v (m/s) et une température t (°С) ;
- à l'extérieur du tube le medium de condensation qui, dans les mêmes
conditions de fonctionnement, а lui une vitesse de circulation vf (m/s)
et une température tf (°С).
e

Fluide v vf Médium de
frigorigène t condensation
tf

Dans ces conditions 1'échange de chaleur se fera :


- par convection du fluide frigorigène а la surface interne du tube ;
- par conduction а travers la paroi métallique du tube ;
- par convection de la surface externe du tube au medium de
condensation.
En pratique, les conditions de fonctionnement sont telles que, malgré les
précautions prises, d'une part pour séparer l’huile entraînée par le
fluide, d’autre part pour conserver propre et nette la surface externe
du condenseur, nous avons un dépôt de poussières atmosphériques
(condenseur а air) ou de tartre (condenseur а eau) qui augmente
l'épaisseur de la paroi de séparation sur sa face externe et, sur la
surface interne, un film d'huile ;

Ces éléments réagiront au passage du flux calorifique en fonction de leur


épaisseur et de leur conductibilité thermique propre.
L’échange de chaleur se fera donc en réalité :
- par convection du fluide frigorigène а la surface du film
d'huile tapissant l'intérieur du tube ;
- par conduction entre les différentes couches superposées :
huile-épaisseur du tube-tartre (ou poussières) ;
- par convection de la surface externe du tartre (ou de
1а couche de poussières) au medium de condensation.
e1 e2 e3

Fluide v vf Médium de
frigorigène t condensation
tf

Film d’huile Tartre

t  tf
III.2.3 Coefficient global de transmission thermique
Dans un échange thermique entre deux fluides circulant de part et d'autre
d'une paroi, 1а résistance globale au passage du flux thermique est égale
а la somme des résistances partielles offertes par les éléments constitutifs
de la paroi et nous aurons :

Avec R= r1 + r2 + ... + rn.

Dans les conditions sus-indiquées si nous appelons h cf le coefficient de


convection du fluide frigorigène (dans les conditions d'écoulement de ce
fluide), hcm le coefficient de convection du medium de condensation
(dans les conditions d'écoulement de ce fluide). е 1 l'épaisseur du film
d'huile, e2 l’épaisseur du tube constituant le condenseur, е 3 l'épaisseur
du tartre (ou de la poussière), 1, 2 et 3 les coefficients de
conductivité thermique des éléments correspondants, nous aurons,
dans chaque zone en assimilant le tube а une paroi plane :
Avec K en W/m2.K, е1 , e2 et е3 en m , 1, 2 et 3 en W /m . K et hcf et hcm
en W / m2.K
Nous pourrons donc, connaissant tous ces éléments, calculer les
valeurs respectives des coefficients globaux de transmission
thermique par zone de travail K1, K2, K3.

III.2.4 Quantité de chaleur à évacuer


La quantité de chaleur à évacuer au condenseur est toujours plus élevée
que la quantité de froid produite à l'évaporateur.
En effet, au cours de sa compression, 1е fluide absorbe sous forme
d'énergie calorifique l'énergie mécanique fournie par le moteur. П
nous faudra donc ajouter à 1а quantité de froid produite, l'équivalent
calorifique du travail de compression pour obtenir 1а quantité de
chaleur à évacuer au condenseur Soit 0 la production frigorifique
brute du compresseur en W (ou kW), P la puissance mécanique
nécessitée pour la compression du fluide, en W (ou kW), et Фk; la
quantité de chaleur à évacuer au condenseur, en W (ou kW).
Nous aurons :
k = 0 + Р en W (ou kW)
En réalité, la quantité de chaleur à évacuer au condenseur sera inferieure
а celle calculée par 1а formule ci-dessus. En effet une partie de la
chaleur est évacuée dans 1' air au niveau du compresseur (température
du compresseur supérieure а celle de 1' air) et par 1а tuyauterie de
refoulement (température de refoulement supérieure а celle de l'air).

III.2.5 Surface de condensation


Le coefficient global K caractéristique du condenseur а calculer nous
indique quelle puissance nous pouvons transmettre par mètre carre de
surface, et par degré d'écart entre la température du fluide tf et 1а
température moyenne du medium de condensation t.
Si nous désignons par А 1а surface d'échange du condenseur, en m2,
K le coefficient global de transmission de chaleur du condenseur en
W/m2.K, t 1а différence de température entre la température de
condensation et 1а température moyenne du medium de
condensation, en K ou en ° C, la quantité de chaleur que pourra
transmettre un tel condenseur aura pour valeur :

Фk =А  K  t en W
Ayant k, (W) à évacuer au condenseur de la machine nous aurons
réciproquement :
III.2.6 Débit massique du medium de condensation
Le medium de condensation agissant par absorption de chaleur sensible, il ne
pourra absorber par kilogramme en circulation et par degré d'élévation de
sa température, qu’une quantité de chaleur égale а sa capacité thermique
massique а pression constante сpa (kJ/kg).

Par suite, pour une variation t entre ses températures ts, de sortie et te
d’entrée au condenseur, il pourra absorber par kilogramme en circulation :
q = сpa (ts – te) en kJ/kg
Soit
q = сpa х t kJ/kg
Pour évacuer Фk, (kW), le débit massique nécessaire devra donc être tel que :
Фk = qm сpa (ts à te) en W
D’où ou nous tirons :
• Débit d'eau
Utilisant l’eau comme fluide de condensation le débit masse sera égal à :
et le débit volume qv aura pour valeur :

Avec la masse volumique de l’eau en Kg/m3.


- Calcul du débit d'air par différence d'enthalpies
Connaissant la température de 1'air à 1'entrée du condenseur t ae et son
humidité relative е en %, il est possible à l'aide d' un diagramme de l' air
humide de déterminer l'enthalpie hae de l'air а l'entrée de l'évaporateur et
connaissant les caractéristiques de 1’air sortant du condenseur tas et as d' en
évaluer 1'enthalpie has. Le débit massique d'air sera alors :

Et si va est le volume massique de l'air se présentant aux pales du ventilateur, le


débit volumique d’air а faire circuler sur le condenseur aura pour valeur :
III.2.7 Type de condenseur
1- Condenseur à air
On utilise l’air ambiant pour absorber la chaleur que le condenseur doit
dissiper.
L’air a une très faible chaleur massique : Cpas = 1,02 kJ/kg°K. (ou 0,28
Wh/kg )
Le coefficient K en W/m².K est faible lorsque l’un ou les deux fluides
sont des vapeurs.
Ces deux caractéristiques font que :
S = la surface d’échange du condenseur doit être importante,
Le volume d’air cyclé sur le condenseur doit être important, ceci
implique des appareils rapidement encombrants équipant seulement
les installations ménagères et commerciales.
- Condenseur à air à circulation naturelle
Ce type de condenseur équipant certaines
armoires ménagères est constitué d’un
serpentin recouvert de treillis de fil métallique
soudé ou d’une feuille de tôle ajourée formant ailette.

•Condenseur à air à circulation forcée


Lorsque la surface du condenseur est trop importante, il est
indispensable d’utiliser une ventilation. La constitution du condenseur
est identique à celle de l’évaporateur, c’est un tube lisse serti d’une
multitude d’ailettes augmentant la surface d’échange. Le condenseur est
ventilé par une hélice montée en bout d’arbre pour les groupes ouverts
ou par un ou plusieurs moto-ventilateurs sur les groupes hermétiques.
2- Condenseur à refroidissement par eau :
Technologiquement, les condenseurs à eau offrent plus de diversité que les
condenseurs à air. Le coefficient K est amélioré, le refroidissement étant
assuré par un liquide et la chaleur massique de l’eau est de : 4,18
kJ/kg°K (ou 1.16 wh/kg, 4 fois supérieure à l’air). Grâce à ces deux
qualités, la dimension d’un condenseur à eau à puissance égale sera
nettement plus petite que celle d’un condenseur à air, K étant amélioré de
10 à 30 fois. Contrairement à l’air, l’eau n’est pas gratuite, son débit à
l’intérieur du condenseur sera limité.

• Condenseur à double tube et contre-courant :


Pour permettre un bon échange, deux tubes concentriques sont parcourus,
l’un par l’eau, l’autre par le réfrigérant. L’échange thermique est amélioré
par la circulation des deux fluides à contre-courant.
L’eau froide pénètre dans le condenseur ou sous refroidissement et ressort
réchauffée par la zone de surchauffe.
Le réfrigérant passe en périphérie profitant du refroidissement de l’eau à
l’intérieur et de l’air à l’extérieur.
• Condenseur à immersion :
Constitué d’une bouteille faisant également office de réservoir de
liquide.

. Condenseur multitubulaire :
Comme sur le condenseur à double tube et contre-courant, on utilise le
phénomène de contre-courant pour les fluides mais le deuxième
serpentin est annulé.
III.3 LES DETENDEURS
III.3.1 Généralités
La différence de pression entre le condenseur et l'évaporateur nécessite
d'insérer un dispositif "abaisseur de pression" dans le circuit. C'est le rôle du
détendeur. Le fluide frigorigène se vaporise partiellement dans le détendeur
pour abaisser sa température.
Un mauvais contrôle de la quantité de fluide frigorigène admise dans
l'évaporateur, entraîne les conséquences suivantes :

Trop peu de fluide frigorigène : il est immédiatement évaporé et il continue à se


réchauffer. C'est l'effet de surchauffe. L'efficacité de l'évaporateur diminue.
Trop de fluide injecté : l'excès de fluide n'est pas évaporé par manque de
chaleur disponible. Une partie du fluide reste liquide et est aspirée par le
compresseur. Celui-ci peut alors être sérieusement endommagé (coup de
liquide).
La régulation de la surchauffe à la sortie de l'évaporateur conditionne
l'ouverture ou la fermeture du détendeur.
III.3.2 Les type des détendeurs
Les détendeurs pour évaporateurs se regroupent en trois types :
-Les tubes capillaires ou détendeurs capillaires
-Les détendeurs thermostatiques
-Les détendeurs électroniques
1 - Les tubes capillaires

Ce sont des tubes de cuivre des longueurs variables (de 1 à 7 m environ) et du diamètre intérieur
varie entre 0.6 à 2 mm. Ce détendeur non réglable dont la résistance hydraulique représente la
perte de charge désirée entre le condenseur et l’évaporateur (Haute pression et Basse pression),
ses dimensions sont déterminées expérimentalement :
Longueur de capillaire : L ~ (Pref – Pasp – Σ pdcannexe) / j en [m]

Pref : Pression de refoulement du compresseur en [bar]


Pasp : Pression d’aspiration du compresseur en [bar]
Σ pdcannexe : Pertes de charge annexes en [bar]
j : Perte de charge linéaire du capillaire en [bar/m]
Ce type de détendeur convient plutôt des installations frigorifiques de faible puissance
thermique et peu variable.
2 - Les détendeurs thermostatiques
Ce sont les organes d’alimentation des évaporateurs les plus utilisés.
Ils assurent l’alimentation automatique de l’évaporateur, en fluide
frigorigène liquide basse pression tout en tenant compte des charges
calorifiques à l’évaporateur. Ils règlent la surchauffe à l’évaporateur.
La surchauffe des fluides frigorigènes à la sortie de l’évaporateur
est la différence entre la température des vapeurs sortant de
l’évaporateur et la température d’évaporation du fluide
frigorigène (correspondant à la pression d’évaporation) à la sortie de
l’évaporateur.
La surchauffe du fluide frigorigène dans l’évaporateur est contrôlée en
permanence par le bulbe de détendeur thermostatique, installé
généralement à la sortie de l’évaporateur.
Surchauffe (évaporateur) = température bulbe – température évaporation
Sous-refroidissement (condenseur) = température bulbe – température
évaporation
On distingue deux types de détendeurs thermostatiques :
2-1 Les détendeurs thermostatiques à égalisation de pression
interne
Ils régulent la surchauffe des vapeurs du fluide frigorigène à la sortie de
l’évaporateur en réglant le débit de celui-ci admis à l’évaporateur
quelque soit sa charge thermique.
La valeur de la surchauffe généralement admise pour assurer un
remplissage correct de l’évaporateur et la protection du compresseur
(vapeurs surchauffées) est comprise entre 3 et 8°C.
Les détendeurs thermostatiques à égalisation de pression interne
comprennent :
Les détendeurs thermostatiques à égalisation de pression interne
comprennent :

• Le corps du détendeur dans lequel sont renfermés :


- Le filtre à tamis placé à l’entrée (arrivée du FF dans le détendeur).
- La membrane (soufflet) qui est solidaire d’un pointeau et d’un ressort de
réglage muni d’une vis de réglage accessible .

• Le bulbe situé à la sortie de l’évaporateur et solidaire de la tuyauterie


grâce à un collier de fixation, il mesure la température du fluide
frigorigène à la sortie de l’évaporateur.

• Le tube capillaire qui transmet la mesure du bulbe au corps du détendeur,


l’ensemble tube capillaire et bulbe est appelé train thermostatique.
Le fonctionnement du détendeur thermostatique à égalisation de pression
interne résulte de l’équilibre des forces entre :
- Force de la pression du fluide contenue dans le train thermostatique
(force descendante sur la membrane)
- Force de la pression d’évaporation dans l’évaporateur (force
ascendante sur la membrane)
- Force de la pression exercée par le ressort de réglage (force ascendante
sur la membrane).
A partir d’une position d’équilibre donnée correspondant à une position
précise du pointeau :
- Lorsque la charge thermique au niveau de l’évaporateur
augmente, la zone de surchauffe va augmenter puisque le fluide
frigorigène en état liquide présent dans l’évaporateur va
s’évaporer plus rapidement entraînera ainsi une pression exercée
sur la membrane du détendeur plus grande (force descendante) et
par suite la descente du pointeau autorisant une alimentation en
fluide frigorigène (liquide+gaz) plus important dans l’évaporateur.
- De même lorsque la charge thermique baisse, la zone de surchauffe
diminue, la pression exercée sur la membrane (descendante) baisse, ce
qui entraîne une montée du pointeau et par suite une réduction de
l’alimentation en fluide frigorigène de l’évaporateur.

Le pointeau oscille donc en permanence sans position d’ouvertures sauf


s’il est sélectionné trop petit.

Le détendeur ne doit pas être non plus trop puissant à cause du


phénomène de pompage (surchauffes excessives entraînant des
ouvertures et fermetures complètes du détendeur et une mauvaise
alimentation de l’évaporateur).
2-2 Les détendeurs thermostatiques à égalisation de pression
externe
Lorsque les pertes de charge de l’évaporateur sont importantes, le
détenteur thermostatique à égalisation de pression interne ne peut
plus bien régler la surchauffe des vapeurs à la sortie de
l’évaporateur (surchauffe élevée), on utilise alors des détendeurs
thermostatiques à égalisation de pression externe.
Pour ce type de détendeur, ce n’est plus la pression régnant à l’entrée de
l’évaporateur qui appuie sous la membrane donc participe à l’équilibre des
forces agissant sous le pointeau mais plutôt la pression disponible à la sortie
de l’évaporateur.
Du point de vue de la constitution, ce détendeur est similaire au détendeur à
égalisation de pression interne avec en plus un piquage réalisé entre la sortie
de l’évaporateur et le détendeur, il s’agit du tube à égalisation de pression
externe.
Avec cet artifice, l’effet des pertes de charge élevées de l’évaporateur est
neutralisé.
Dans certains évaporateurs de puissances relativement élevées, les fabricants
scindent l’évaporateur en plusieurs sections (circuits) parallèles et leur
alimentation en fluide frigorigène est généralement réalisée par des
détendeurs thermostatiques à égalisation de pression externe. Dans ce cas, la
répartition du fluide frigorigène entre les différentes sections (circuits) se fait
grâce à un distributeur de liquide.
3 - Les détendeurs électroniques
Il s’agit des dispositifs qui régulent la différence de température
entre la température du fluide frigorigène à la sortie de
l’évaporateur et sa température à l’entrée de l’évaporateur en réglant
le débit de celui-ci en fonction de la charge thermique à l’évaporateur.
Le détendeur électronique comporte généralement trois parties principales :
- Régulateur
- Electrovanne (vanne électromagnétique ou commandée par un
servomoteur)
- Sondes de températures (ou capteurs de température)
L’électrovanne est placée juste à l’entrée de l’évaporateur et elle est
commandée (ouvertures et fermetures) par le régulateur (calculateur) en
fonction de:
- Ecarts de températures mesurées par les sondes de températures placées
sur les tuyauteries de la machine frigorifique « à l’entrée et à la sortie de
l’évaporateur »
- La valeur de consigne préréglée (température de consigne)
- La température de la chambre froide mesurée par une sonde (température
ambiante)
Le détendeur électronique permet des économies d’énergie électrique
sur la consommation du compresseur avec un remplissage optimal de
l’évaporateur et le maintien d’une surchauffe minimale stable.
III.4 LES EVAPORATEURS
III.4.1 Généralités
L'évaporateur est la source de production du froid, but final et principal de
l'installation. Il est logique d’apporter а son étude et а sa conception tous
les soins possibles afin qu’il remplisse parfaitement son rôle.
Les évaporateurs sont des échangeurs thermiques au même titre que les
condenseurs. Ils assurent 1е passage du flux thermique du milieu à
refroidir au fluide frigorigène, ce flux thermique ayant pour effet de
vaporiser le fluide frigorigène liquide qui est contenu а l'intérieur de
l'évaporateur.

Il est donc primordial que cet appareil possède un bon coefficient global de
transmission thermique K afin que le passage du flux thermique du
milieu extérieur au fluide frigorigène se fasse, pour une surface
donnée de l'appareil, avec une différence de température la plus faible
possible entre la température du milieu extérieur à refroidir et 1а
température de vaporisation du fluide frigorigène.
L'évaporateur doit assurer le passage du flux thermique provenant du
milieu à refroidir au fluide frigorigène, celui-ci absorbe ce flux à
température constante par libération de sa chaleur latente de
vaporisation.
L’évaporateur est rempli d’un mélange hétérogène de liquide et de
vapeur, mélange d'autant plus riche en vapeur que l'on s'éloigne du
point d'injection. Le titre de vapeur, dont la valeur хе à l'injection est
fonction de la nature du fluide frigorigène, de la température d'arrivée
du liquide au détendeur et des pressions en amont et en aval du
détendeur, augmente constamment pendant la progression du mélange
liquide/vapeur dans l'évaporateur pour devenir égal à 1 à 1а sortie de
l’évaporateur.
L'efficacité frigorifique du mélange liquide/vapeur étant celle
correspondant à la partie liquide du mélange, il est de notre intérêt de
réduire la valeur du titre du mélange admis à l’évaporateur à une
valeur aussi faible que possible.
Si nous voulons absolument alimenter 1' évaporateur en liquide
pur, il nous faut alors placer sur le circuit frigorifique un
séparateur de liquide. Ce séparateur est alimenté par un
détendeur et la partie de liquide vaporisée lors de 1а détente est
ré-aspirée directement par 1е compresseur conjointement avec
les vapeurs provenant de 1а vaporisation du fluide frigorigène
dans l'évaporateur.
III.4.2 Mode de transmission de la chaleur
Au point de vue transmission de chaleur dans le même cas que
pour les condenseurs l’échange de chaleur se fera :
- par convection du fluide frigorigène а la surface interne du tube ;
- par conduction а travers la paroi métallique du tube ;
- par convection de 1а surface extérieure du tube au medium а
refroidir.
En pratique, les conditions de fonctionnement sont telles que, malgré 1а
présence d'un séparateur d'huile au refoulement du compresseur,
la paroi interne des tubes de l'évaporateur sera tapissée par un film
d'huile ; si dans le cas de refroidissement de liquides il est possible de
conserver propre et lisse la paroi externe de l' évaporateur, il n' en
est pas de même dans le cas d'évaporateurs refroidisseurs d'air.

Dans tous les cas ou la température de cette surface sera inferieure à 0 °C


nous observerons un dépôt de givre ; film d’huile et givre réagiront au
passage du flux calorifique en fonction de leur épaisseur et de leur
conductibilité thermique propre.
III.4.3 Coefficient global de transmission thermique
Le coefficient global de transmission thermique sera de forme identique а
celui déjà établi pour les condenseurs. La résistance globale au passage
du flux calorifique sera égale à la somme des résistances partielles
offertes par les éléments constitutifs de la paroi et nous aurons :

Avec R= r1 + r2 + ... + rn.

Dans les conditions exposées ci-dessus nous obtiendrons, en


assimilant 1е tube а une paroi plane et en posant hcf coefficient de
convection du fluide frigorigène, hcm. Coefficient de convection du
medium à refroidir, е1 épaisseur du film d'huile, e2 épaisseur du tube
constituant l'évaporateur, e3 épaisseur du givre éventuel, 1, 2 et 3
coefficients de conductibilité thermique des éléments correspondants,
nous aurons :
- pour un évaporateur recouvert de givre (refroidisseur d'air) :

- pour un évaporateur refroidisseur de liquide :

Avec K en watts par mètre carré, et par degré d'écart de température entre t f
et t0 (W/m2.K), е1 , e2 et е3 en m
1, 2 et 3 en W /m . K
hcf et hcm en W / m2.K

Le coefficient K indiquera donc la puissance en watts que peut absorber


un évaporateur par mètre carre de surface, et par degré d'écart entre le
fluide en ébullition t0 et la température du medium а refroidir t f . Il
varie avec le type de l'évaporateur et sera une des grandeurs
caractéristiques qui nous permettront de calculer 1а surface а donner а
un évaporateur déterminé pour évacuer la puissance frigorifique désirée.
III.4.4 Quantité de froid а produire
La quantité de froid à produire (ou de chaleur а absorber) par
1'évaporateur dépend des conditions particulières de l'installation et
est évaluée par l'établissement du bilan thermique de celle-ci.
La puissance frigorifique correspondante est conventionnellement
désignée par Ф0 (W ou kW).

III.4.5 Surface d'évaporation


Le coefficient global de transmission thermique K caractéristique de
l'évaporateur à calculer indique quelle puissance thermique de chaleur
nous pouvons absorber par mètre carré de surface et par degré d'écart
entre la température t0 de vaporisation du fluide et la température du
milieu à refroidir tf.
Si nous désignons par А la surface de transmission de l'évaporateur, en
m2 , K 1е coefficient global de transmission thermique de
l'évaporateur, en watts par mètre carre et par degré d'écart entre tm et
t0 (W/m2.K), t la différence de température entre 1а température
moyenne du milieu à refroidir et 1а température de vaporisation
du fluide frigorigène, en °C, la quantité de chaleur Ф0 en watts que
pourra absorber un tel évaporateur aura pour valeur :

Ф0 =А  K  t en W
Ayant Ф0 nous aurons réciproquement :
III.4.6 Débit massique de fluide à refroidir
Le fluide à refroidir, au contact de l’évaporateur, présente entre ses
températures d’entrée te, et de sortie ts, une différence :
t = te – ts en K (ou °С)
Ce fluide ayant, а pression constante, une capacité thermique massique с p
en kilojoules par kilogramme et degré cèdera de te à ts, une quantité de
chaleur telle que, par kilogramme de fluide en circulation nous puissions
écrire :
Q0 = сp (te – ts) en kJ/kg
Soit
q0 = cp  t
L’évaporateur pouvant absorber Ф0 (W), le débit massique qm du fluide à
refroidir devra avoir dans les conditions précitées une valeur telle que :
Ф0 = qm сp (te à ts) en W
d’où ou nous tirons :
Débit d'eau
Si nous refroidissons de 1' eau, le débit massique d’eau qme sera égal à :

Le débit volumique qve sera égal à :

Avec en Kg/m3.
Débit de saumure
La capacité thermique massique de la saumure étant сs (kJ/kg K) et sa
masse volumique s nous aurons par analogie :

Et
Débit d'air
Le medium à refroidir étant de l'air, nous aurons, en nous refirent aux
formules ci-dessus :

Calcul du débit d'air par différence d'enthalpies


Connaissant la température de 1'air à 1'entrée de l'évaporateur tae et son
humidité relative е, il est possible à l'aide d' un diagramme de l' air
humide de déterminer l'enthalpie hae de l'air а l'entrée de l'évaporateur
et connaissant les caractéristiques de 1’air sortant de l’évaporateur tas et
as d' en évaluer 1'enthalpie has. Le débit massique d'air sera alors :
Et si va est le volume massique de l'air à l'aspiration du ventilateur, le
débit volumique sera :

à tae et xaе si le ventilateur est place à l'entrée d'air sur 1'évaporateur et à tas
et xas si le ventilateur est place à la sortie d’air sur l’évaporateur.
III.4.7 Type d’évaporateur
Evaporateur refroidisseur d’air :
Installé dans les enceintes à température positive et négative, ils peuvent
être :
A circulation naturelle :
• à ailettes :
Constitué de tube lisse et serti d’une multitude d’ailettes augmentant la
surface d’échange, K de 6 à 8 w/m²K (Watt/mètre carré.degré Kelvin).
- Roll Bond :
Fabriqué à partir de deux feuilles d’aluminium laminées dont une est
recouverte d’une pâte spéciale figurant le tracé du circuit. La pâte
est ensuite chassée et le circuit fermé gonflé hydrauliquement
pour obtenir un circuit.

- à plaque eutectique:
Constitué d’un caisson en tôle parcourue par un serpentin de fluide
frigorifique Utilisée essentiellement dans les conteneurs, elle
permet entre deux fonctionnements un arrêt prolongé de
l’installation frigorifique sur le terrain et durant un transport de vivres.
Pendant le fonctionnement de l’installation, la saumure doit se
congeler complètement. La température de solidification inscrite
sur la plaque eutectique se situe entre - 1°C et -26°C ∆t = 3 à
5°C.
A l’arrêt, la décongélation de la saumure, de par sa chaleur latente
de fusion, permet un refroidissement prolongé des denrées.
Le ∆t entre la plaque et l’ambiance est difficilement contrôlable et
maintenu.
A circulation forcée :
L’évaporateur à ailettes est équipé d’un ventilateur qui augmente le débit
d’air sur une partie des ailettes abaissant le ∆t et augmentant le
coefficient K.
à air forcé :
Les évaporateurs sont entièrement carénés, la totalité du serpentin est
influencée par le flux d’air.
Différents types existent :
- Evaporateur plafonnier ou mural
- Evaporateur à buse : K = 11 à 18 w/m². K

Evaporateur refroidisseur de liquide :


Evaporateur immergé :
Utilisé sur des refroidisseurs d’eau de saumure et les fabriques de crème
glacée.
Refroidisseur d’eau et de saumure :
L’évaporateur, en général un serpentin à tube lisse, est placé au sein du
liquide à refroidir.

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