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Sommaire de la page:
TYPES DE COMPRESSEURS
PRECAUTIONS D'INSTALLATION
REFROIDISSEMENT
CONSOMMATION ENERGETIQUE
Voir aussi ...
Il est d'usage que compter les débits d'air, comprimé ou non, en normaux m3/h (Nm3/h),
c'est-à-dire le débit volumique d'air pris dans les conditions dites normales soit :
- pression absolue de 1 atmosphère, 760mmHg ou bien 1013mbars
- et température de 0°C
1 Nm3 d'air = 1,29 kg
On trouve aussi la notion d'air libre qui correspond au volume d'air pris dans les conditions
suivantes:
- pression de 1 bar absolu
- température de 20°C
1 m3 d'air libre = 1,19 kg
TYPES DE COMPRESSEURS
Les fournisseurs proposent généralement des ensembles compacts comprenant:
- le compresseur
- son moteur d'entrainement
- les réfrigérants
- le système de régulation
Selon la capacité et les caractéristiques de l'air souhaité, différentes technologies de
compresseur peuvent être employées.
- A piston sec:
Pour de petites capacités
Pression <10bars
Puissance 2kW maxi
- A piston lubrifié:
Pression jusqu'à 30bars
Puissance <20kW
- A spirales non lubrifiées:
Pour de petites capacités
Pression <10bars
Puissance <5kW
- A vis lubrifiées:
Pression jusqu'à 20bars
Puissance jusqu'à 250kW
Capacité jusqu'à 3000 Nm3/h
- A lobes non lubrifiés:
Pression <3bars
Puissance jusqu'à 60kw
Capacité jusqu'à 1000 Nm3/h
- A vis non lubrifiées:
Pression jusqu'à 10 bars
Capacité jusqu'à 20000 Nm3/h
PRECAUTIONS D'INSTALLATION
Air aspiré:
Il doit être aussi propre que possible.
Le compresseur doit être protégé contre la pénétration de poussières qui pourraient être
abrasives par une filtration de l'air aspiré.
Le filtre se colmate progressivement, sa perte de charge augmente ce qui provoque une
diminution du rendement du compresseur. Un manomètre différentiel permet de suivre
l'évolution de son encrassement.
L'air comprimé peut être utilisé pour la ventilation d'enceintes ou s'échapper dans une
atmosphère confinée où travaille du personnel. Il doit être exempt de gaz toxique.
L'air aspiré doit être aussi froid que possible, pour obtenir un rendement maximum de la
machine. L'air doit être capté à l'extérieur du local contenant le compresseur.
Local:
La chaleur dégagée par un compresseur est importante, et le local dans lequel il est installé
doit être correctement ventilé.
Des bouches d'aération (au moins deux), aussi éloignées que possible l'une de l'autre, en
partie basse pour l'entrée et en partie haute pour la sortie, doivent être prévues.
Le compresseur doit être insonorisé.
Prévoir des portes larges pour permettre à des engins de manutention de manoeuvrer.
Raccordements:
Prévoir la possibilité de brancher un compresseur mobile en amont du réfrigérant final, pour le
cas où le compresseur installé serai défaillant.
Prévoir des by-pass des filtres et des sécheurs pour permettre leur entretien sans arrêter la
production d'air.
REFROIDISSEMENT
Refroidissement par eau:
Tant que la température de l'eau ne dépasse pas 50°C, de l'eau non traitée peut être utilisée.
Pour des températures supérieures, le calcaire et d'autres matières solides peuvent précipiter
et former des dépots sur les surfaces chaudes.
Il est alors nécessaire d'utiliser de l'eau adoucie ou de l'eau traitée circulant en circuit fermé
ou semi-ouvert.
En circuit semi-ouvert l'eau est refroidie dans une tour atmosphérique où elle s'écoule en
pluie fine en contact avec un courant d'air.
Une partie de l'eau s'évapore (1,6kg/h par kW de puissance motrice) et il est nécessaire de
purger une partie (0,3 à 0,8 kg/h par kW de puissance motrice) de l'eau en circulation pour
éviter de trop concentrer les sels dissouts.
L'appoint d'eau fraiche sera donc de 2 à 2,5 kg/h par kW de puissance motrice.
L'eau refroidie atteint une température de 5°C supérieure à la température humide.
En circuit fermé, l'eau chauffée par le compresseur passe dans un échangeur lui-même
refroidi soit par de l'eau de tour atmosphérique, soit par de l'air.
Avantage:
De cette manière, l'eau en circulation dans le compresseur n'est pas en contact avec
l'extérieur.
Inconvénient:
La température de l'eau refroidie est supérieure à ce quelle est en circuit semi-ouvert.
Elle est de 15°C supérieur à la température humide de l'air si l'échangeur est refroidi à l'eau,
ou 10°C supérieure à la température sèche de l'air si l'échangeur est refroidi à l'air.
Si l'échangeur est refroidi à l'eau, les pertes par évaporation et les débits de purge
nécessaires sont les même qu'en circuit semi-ouvert.
Récupération de chaleur:
Environ 94% de l'énergie fournie au compresseur est récupérable sous forme de chaleur.
Dans le cas d'un refroidissement par eau, celle-ci peut atteindre une température de 95°C.
La chaleur récupérée peut être utilisée pour le chauffage de locaux, le préchauffage de l'eau
ou de l'air alimentant une chaudière, la production d'eau chaude sanitaire, etc....
CONSOMMATION ENERGETIQUE
La consommation énergétique d'un compresseur dépend de la pression de refoulement ainsi
que du rendement de la machine.
Le tableau ci-dessous donne la consommation énergétique de compresseurs commerciaux
exprimée en kWh/Nm3.
========================================
Pression au refoul.
en bars effectifs
Type de compresseur 7 10 13
------------------- ---- ---- ----
à piston sec 0,17 0,2
à spirales non lub. 0,15 0,25
à vis 0,11 0,13 0,16
à lobes 0,13
========================================
Par exemple:
Un compresseur à vis de 1000Nm3/h de capacité nécessitera une puissance électrique de:
0,13 x 1000 = 130 kW
Compresseurs centrifuges
Sommaire de la page:
Principe des turbo compresseurs
Compresseurs multi-étagés
Courbes de performance
Courbes de performance en invariants
Effet de la nature du gaz
Constitution des compresseurs centrifuges
Types d'impulseurs
Plan de joint
Guidage du rotor
Etancheïtés
Domaine d'application
Quand utiliser un compresseur centrifuge
Quand ne pas utiliser un compresseur centrifuge
Ajustement de la capacité
Voir aussi ...
Principe des turbo compresseurs
Dans les compresseurs centrifuges radiaux le gaz est entrainé par l'impulseur dans un
mouvement rotatif qui le propulse radialement vers l'extérieur. Un diffuseur et une volute
convertissent ensuite l'énergie cinétique acquise par le gaz, en pression statique.
Les compresseurs axiaux sont adaptés au traitement de grands volumes de gaz, et les
compresseurs radiaux sont adaptés pour générer des taux de compression élevés.
Compresseurs multi-étagés
Si la pression de refoulement recherchée est élevée, on peut être amené à utiliser plusieurs
impulseurs, le gaz circulant successivement au travers de chacun d'entre eux. Le taux de
compression global sera le produit des taux de compression obtenus sur chaque étage.
Les différents impulseurs, souvent de forme et diamètre différents, peuvent être montés sur
le même arbre; ils tourneront alors à la même vitesse. Ils peuvent aussi être montés sur des
arbres différents accouplés par un jeu d'engrenages; ils pourront ainsi tourner à des vitesses
différentes.
Si un refroidissement intermédiaire est nécessaire, des volutes distinctes permetront de
calmer le flux gazeux avant d'enter dans les échangeurs.
Courbes de performance
Les performances des compresseurs
centrifuges dépendent fortement des données géométriques des impulseurs et des volutes.
Contrairement aux compresseurs volumétriques, la prédiction des performances de la
machine à partir des seules données géométriques est très difficile. C'est pourquoi, comme
pour les pompes centrifuges, les compresseurs sont livrés avec des courbes de performance
déterminées par des tests avec un fluide de référence.
Fondamentalement les performances d'un compresseur centrifuge de géométrie donnée sont
décrites par trois courbes en fonction du débit volumique de gaz en entrée:
- hauteur de relevage (H en m de fluide en entrée) ou travail polytropique du compresseur
(Wp en J/kg)
- rendement
- limite de pompage
Le travail polytropique du compresseur (Wp) est relié à la hauteur de relevage (H) par
l'accélération dûe à la pesanteur (g = 9,81 m/sec²): Wp =gH
Une courbe donnant la puissance absorbée est souvent présente. Elle n'est qu'une
combinaison des courbes de relevage et de rendement.
Exprimées ainsi, ces performances sont indépendantes de la nature du gaz ou des conditions
du procédé. Elles dépendent seulement de la vitesse de rotation du compresseur et du
diamètre de l'impulseur. Leur inconvénient principal est de se référer à des variables peu
pratiques:
- le relevage est en pratique plutôt apprécié par une augmentation de pression
- le débit de gaz dans le procédé est plus souvent exprimé en masse
Pour comparer les relevés de performance du compresseur avec les valeurs attendues des
courbes du constructeur, il est nécessaire de les convertir en tenant compte de la masse
molaire du gaz, des pression et température en entrée.
Le constructeur du compresseur peut fournir également une courbe de performance donnant
directement le taux de compression en fonction du débit. Elle est déterminée pour:
- une température et une pression d'aspiration,
- une nature de gaz
Sauf demande expresse, il ne fournit pas de courbe de performance pour d'autres conditions.
L'exploitant soucieux de vérifier les performances de son compresseur devra extrapoler les
valeurs fournies par le constructeur pour les comparer aux données actuelles.
Courbes de performance en invariants
Pour s'affranchir totalement de la nature du gaz, des conditions du procédé ou du diamètre et
de la vitesse de l'impulseur, les courbes de performance sont exprimées en coefficients sans
dimension appelés invariants:
Invariants des compresseurs centrifuges:
avec:
Φ : Coefficient de débit
Ψ : Coefficient manométrique
Qv : Débit volumique (m3/sec)
R2 : Rayon extérieur de l'impulseur (m)
U2: Vitesse périphérique de l'impulseur (m/sec)
Wp : Travail polytropique en Joule/kg
H : Hauteur de relevage (m)
ω : Vitesse angulaire de rotation (rad/sec)
g = 9,81 m/sec²
- le coefficient de débit (Φ)
- le coefficient manométrique (Ψ)
Ils permettent de relier le débit d'aspiration et le relevage à:
- la dimension de la roue
- la vitesse de rotation
Attention: Il règne une grande confusion dans la formulation de ces coefficients publiés dans
la littérature. Certain même sont affublés d'une ... unité! Donc, avant de les utiliser il est
prudent de vérifier leur définition.
Effet de la nature du gaz
Expression du taux de compression
et de la température au refoulement:
avec:
Wp : Travail polytropique en kJ/kg
Pasp : Pression à l'aspiration
Pref : Pression au refoulement
Tasp : Température à l'aspiration (K)
Tref : Température au refoulement (K)
M : Masse molaire du gaz (g/mole)
Z : Facteur de compressibilité
R = 8,3145 J/K/mole
k : Exposant polytropique
γ = Cp / Cv
ηp : Rendement polytropique
La nature du gaz a un effet sur:
- le taux de compression qui est proportionnel à la masse molaire du gaz
- la température au refoulement qui dépend du taux de compression et de l'exposant
polytropique
avec:
Ulim : Vitesse périphérique limite (m/sec)
Rp : Limite élastique (Pa)
ρ : Masse volumique du matériau (kg/m3)
La vitesse de rotation de l'impulseur est le paramètre le plus important pour ajuster le
relevage du compresseur. La vitesse de rotation est limitée par la résistance mécanique du
matériau de construction soumis à la force centrifuge.
Pour permettre une vitesse de rotation maximum, le matériau de construction doit être le
moins dense possible et avoir une limite élastique la plus élevée possible.
Le tableau suivant regroupe les matériaux les plus courants ainsi que leurs propriétés:
Limite Masse Vitesse périphérique Relevage
Matériau élastique volumique maxi autorisée maxi
MPa kg/m3 m/sec kJ/kg
Acier carbone 415 7870 230 25
Acier inox (17-4
1350 7780 410 85
PH H900)
Alliage
d'aluminium A356 180 2685 260 35
T6
7075 T6 450 2810 400 80
Alliage de Titane
1000 4500 470 110
(TA6V)
Fibre de verre 1900 2100 950 450
Aubage
Ajustement de la capacité
La capacité du compresseur aux besoins du procédé peut être ajusté de différentes manières:
Vanne à l'aspiration
Polytropique refroidie:
k < γ : Le compresseur échange de la chaleur avec l'extérieur. Selon l'intensité de cet
échange la valeur de k pourra être comprise entre 1 et γ. L'évolution de la pression sera alors
moins rapide que l'évolution isentropique.
L'énergie théorique à fournir au compresseur est indépendante de la technologie du
compresseur.
Elle ne dépend que de la nature du gaz, des conditions opératoires et de la manière dont est
gérée la chaleur de compression.
Attention: les notations utilisées ici sont celles généralement employées dans les documents
français. Dans la littérature anglo-saxonne γ est souvent remplacé par k et k par n, ce qui est
source de confusions.
Répartition du travail de compression
Répartition du travail de compression
With Wis Wp : énergie théorique consommée par le compresseur compte tenu de l'évolution réelle (W p) ou théorique
(Wis ou With) de la température du gaz
Wf : énergie dégradée due aux fuites internes et frottements qui est transférée au gaz sous forme de chaleur ou bien
évacuée par le refroidissement
Wc : énergie transmise au gaz par la machine
Wa : énergie fournie par le moteur à l'arbre du compresseur
L'énergie fournie au compresseur est utilisée pour:
- vaincre les frottements des pièces mécaniques en mouvement (paliers, joints,
engrenages, ...)
- vaincre les frottements visqueux du gaz ou compenser les fuites internes,
- réduire le volume du gaz et augmenter sa pression
Cette dernière est la seule efficace pour le procédé, Mais la machine a besoin qu'on lui
fournisse la totalité de l'énergie nécessaire pour accomplir sa tâche.
Représentation des gaz
Par souci de simplification des calculs, le comportement des gaz peut être représenté comme
un gaz parfait, un gaz idéal ou un gaz réel.
Travail de compression
Une machine réelle fonctionne toujours selon un processus polytropique, adiabatique ou bien
partiellement refroidi, selon la technologie du compresseur. C'est donc la seule manière
réaliste de calculer le travail de compression. Une machine réelle n'étant pas parfaite, il est
d'usage de considérer un rendement énergétique de compression global appelé rendement
polytropique (ηp). C'est une caractéristique de la machine, généralement garanti par le
constructeur. Il est indépendant des conditions opératoires.
Les autres modes de compression courants, isotherme ou isentropique, sont purement
théoriques. Il est d'usage de calculer des rendements associés qui ne sont que le rapport d'un
travail théorique au travail réel qui est le travail polytropique. Ce ne sont pas des
caractéristiques du compresseur et leur valeur varie avec les conditions opératoires.
Travail de compression polytropique
Travail de compression polytropique d'un gaz idéal:
avec:
Wc : Energie apportée au gaz en J/mole
Wp : Travail polytropique en J/mole
Tasp :Température d'aspiration (K)
ηp : Rendement polytropique
Pref : Pression absolue au refoulement
Pasp : Pression absolue à l'aspiration
k : coefficient polytropique
Z : facteur de compressibilité du gaz
R = 8,3145 J/K/mole
L'expression la plus générale du travail de compression d'une machine réelle est celle du
travail polytropique. La valeur de l'exposant polytropique k peut y prendre une valeur
quelconque >1 si le compresseur est partiellement refroidi. C'est typiquement le cas des
compresseurs à piston dont les cylindres peuvent être munis d'ailettes ou d'une double
enveloppe dans laquelle circule un fluide de refroidissement.
Si le compresseur est refroidi, la valeur de k est déduite du profil de pression et de
température:
La dégradation d'énergie dans les recyclages, les frottements visqueux du gaz est représentée
par le facteur de rendement polytropique ηp. Cette énergie dégradée est convertie en chaleur
supplémentaire apportée au gaz.
Le rendement polytropique est une caractéristique intrinsèque du compresseur qui ne dépend
pas des conditions opératoires.
L'augmentation réelle de température du gaz comprimé sans échange thermique avec
l'extérieur est donnée par:
avec:
Wc : Energie apportée au gaz en J/mole
Tasp :Température d'aspiration (K)
Pref : Pression absolue au refoulement
Pasp : Pression absolue à l'aspiration
ηp : Rendement polytropique
γ = Cp / Cv
Z : facteur de compressibilité du gaz
R = 8,3145 J/K/mole
Dans le cas particulier d'une compression sans échange de chaleur avec l'extérieur
(adiabatique)
Le travail isentropique est l'énergie théorique consommée par une machine parfaite qui
n'échange pas de chaleur avec l'extérieur.
Le rendement isentropique, qui est le rapport du travail isentropique sur le travail réel,
caractérise l'efficacité d'une opération de compression. Ce n'est pas une caractéristique du
compresseur. Il varie avec le taux de compression.
avec:
With : Travail isothermique en J/mole
Tasp : Température d'aspiration (K)
Pref : Pression absolue au refoulement
Pasp : Pression absolue à l'aspiration
Z : facteur de compressibilité du gaz
R = 8,3145 J/K/mole
Le travail de compression isotherme est la quantité d'énergie théorique consommée par une
machine parfaite, lorsque le refroidissement est tel que la température du gaz reste
constante.
Le rendement isothermique, qui est le rapport du travail isothermique sur le travail réel,
caractérise l'efficacité d'une opération de compression. Ce n'est pas une caractéristique du
compresseur.
C'est le mode de compression qui demande le moins d'énergie. On s'en approche dans un
compresseur à anneau liquide, ou bien en multipliant les étages de compression avec
refroidissement intermédiaire.
Diagramme P-H
Les diagrammes en coordonnées Enthalpie (H) en fonction de l'entropie (S) sont les plus
souvent cités pour représenter le fonctionnement d'un compresseur.
Les propriétés du gaz sont déterminées par le point d'intersection des courbes de pression
(isobare) et de température (isotherme). L'enthalpie et l'entropie sont lues sur les axes
vertical et horizontal.
Cependant les diagrammes HS sont peu publiés et sont donc difficiles à obtenir à moins de les
faire tracer soi-même au moyen d'un logiciel spécialisé. Par contre les diagrammes dits PH
ayant en coordonnées la pression (P) en fonction de l'enthalpie (H), sont assez largement
diffusés et peuvent également être employés.Les propriétés du gaz sont déterminées par le
point d'intersection des courbes d'entropie (isoentropique) et de température (isotherme).
L'enthalpie et la pression sont lues sur les axes horizontal et vertical.
Dans l'exemple présenté ici:
Du méthane pris à 50°C et 1 bar est comprimé à 2 bars.
Travail isentropique
Le fonctionnement idéal du compresseur (compression isentropique) est représenté par une
évolution sur l'axe vertical. Connaissant la pression de refoulement, on en déduit la
température et le travail absorbé. Le travail du compresseur est la différence d'enthalpie entre
les points correspondants à l'aspiration et au refoulement. La détermination de la température
pourra nécessiter une interpolation si le point tombe entre deux courbes isothermes.
Dans l'exemple présenté ici:
Enthalpie du gaz à l'aspiration = 55 kJ/kg
Enthalpie du gaz au refoulement si la compression est isentropique = 180 kJ/kg
Travail de compression isentropique = 180 - 55 = 125 kJ/kg
Température théorique de refoulement = 103°C
Travail réel
Le compresseur réel diffère du compresseur idéal par un travail absorbé et une température
de refoulement supérieurs. Le point représentatif du refoulement se trouve à l'intersection de
l'isobare et de l'isotherme. Là encore une interpolation pourra être nécessaire. Le travail
réellement absorbé est obtenu en faisant la différence entre les enthalpies de l'aspiration et
du refoulement.
Dans l'exemple présenté ici:
Température théorique de refoulement = 120°C
Enthalpie du gaz à l'aspiration = 55 kJ/kg
Enthalpie du gaz au refoulement = 220 kJ/kg
Travail de compression isentropique = 220 - 55 = 165 kJ/kg
Rendement
Le rendement est obtenu par le rapport travail idéal (isentropique) / travail réel.
Il pourrait tout aussi bien être calculé en se basant sur l'échauffement du gaz:
(Tref isent - Tasp) / (Tref réel - Tasp)
Ce rendement est le rendement isentropique de la machine.
Dans l'exemple présenté ici:
Rendement isentropique = 125 / 165 = 76%
ou bien
(103 - 50) / (120 - 50) = 76%
Bilan thermique
Relation de Mayer et ses dérivations:
avec:
Cp : Capacité calorifique du gaz (J/K/mole)
γ = Cp / Cv
R = 8,3145 J/K/mole
Le travail de compression d'un gaz produit une augmentation équivalente de l'enthalpie du
gaz. On peut donc écrire le bilan suivant:
Le travail polytropique du compresseur (Wp) est relié à la hauteur de relevage (H) par
l'accélération dûe à la pesanteur (g = 9,81 m/sec²): Wp =gH
Une courbe donnant la puissance absorbée est souvent présente. Elle n'est qu'une
combinaison des courbes de relevage et de rendement.
Exprimées ainsi, ces performances sont indépendantes de la nature du gaz ou des conditions
du procédé. Elles dépendent seulement de la vitesse de rotation du compresseur et du
diamètre de l'impulseur. Leur inconvénient principal est de se référer à des variables peu
pratiques:
- le relevage est en pratique plutôt apprécié par une augmentation de pression
- le débit de gaz dans le procédé est plus souvent exprimé en masse
Pour comparer les relevés de performance du compresseur avec les valeurs attendues des
courbes du constructeur, il est nécessaire de les convertir en tenant compte de la masse
molaire du gaz, des pression et température en entrée.
Le constructeur du compresseur peut fournir également une courbe de performance donnant
directement le taux de compression en fonction du débit. Elle est déterminée pour:
- une température et une pression d'aspiration,
- une nature de gaz
Sauf demande expresse, il ne fournit pas de courbe de performance pour d'autres conditions.
L'exploitant soucieux de vérifier les performances de son compresseur devra extrapoler les
valeurs fournies par le constructeur pour les comparer aux données actuelles.
Extrapolation des performances
Expression du taux de compression:
avec:
Wp : Travail polytropique en kJ/kg
Pasp : Pression à l'aspiration
Pref : Pression au refoulement
Tasp : Température à l'aspiration (K)
M : Masse molaire du gaz (g/mole)
Z : Facteur de compressibilité
R = 8,3145 J/K/mole
k : Exposant polytropique
D'un point de vue pratique les courbes de performance en taux de compression sont souvent
préférées.
avec:
Pasp : Pression à l'aspiration
Pref : Pression au refoulement
Tasp : Température à l'aspiration (K)
()ref : Conditions de référence
()act : Conditions actuelles
k : Exposant polytropique
A débit volumique et travail de compression constants, le taux de compression est
inversement affecté par une variation de température à l'aspiration. Toute augmentation de la
température d'aspiration diminuera le taux de compression à même débit volumique à
l'aspiration.
avec:
Pasp : Pression à l'aspiration
Pref : Pression au refoulement
M : Masse molaire du gaz (g/mole)
( )ref : Conditions de référence
( )act : Conditions actuelles
k : Exposant polytropique
A débit volumique et travail de compression constants, le taux de compression est
proportionnellement affecté par une variation de masse molaire du gaz. Toute augmentation
de la masse molaire du gaz augmentera le taux de compression à même débit volumique à
l'aspiration.
L'utilisation d'un compresseur avec un gaz différent de celui pour lesquelles les courbes de
performances ont été établies necessite de tenir compte non seulement de la nouvelle masse
molaire du gaz mais aussi de la nouvelle valeur de son coefficient polytropique (Cp/Cv).
A débit volumique et travail de compression constants, le taux de compression est
inversement affecté par une variation du coefficient polytropique. Toute augmentation du
coefficient polytropique du gaz diminuera le taux de compression à même débit volumique à
l'aspiration.
Effet de la vitesse de rotation
Changer la vitesse de rotation est la méthode la plus simple pour ajuster les performances
d'un compresseur centrifuge aux besoins du procédé. Les courbes du constructeur peuvent ne
plus être adaptées. Il est aisé de les extrapoler en respectant les règles suivantes:
- le relevage obtenu par un seul étage est proportionnel au carré de la vitesse de rotation
- le débit est proportionnel à la vitesse de rotation
- la puissance est proportionnelle au cube de la vitesse de rotation
Courbe performance en coordonnées réduites
avec:
Φ : Coefficient de débit
Ψ : Coefficient manométrique
Qv : Débit volumique (m3/sec)
R2 : Rayon extérieur de l'impulseur (m)
U2: Vitesse périphérique de l'impulseur (m/sec)
Wp : Travail polytropique en Joule/kg
H : Hauteur de relevage (m)
ω : Vitesse angulaire de rotation (rad/sec)
g = 9,81 m/sec²
- le coefficient de débit (Φ)
- le coefficient manométrique (Ψ)
Ils permettent de relier le débit d'aspiration et le relevage à:
- la dimension de la roue
- la vitesse de rotation
Attention: Il règne une grande confusion dans la formulation de ces coefficients publiés dans
la littérature. Certain même sont affublés d'une ... unité! Donc, avant de les utiliser il est
prudent de vérifier leur définition.
D2/D0 = 2 à 3,5
Φ = 0,01 à 0,1
Ψ = 0,4 à 0,5
Ω = 0,2 à 0,55
D2/D0 = 1,5 à 2
Φ = 0,1 à 0,3
Ψ = 0,5 à 0,4
Ω = 0,55 à 1
Φ = 0,4
Ψ = 0,3
Ω = 1,5
Φ = 0,55
Ψ = 0,2
Ω = 2,5
Φ = 0,6
Ψ = 0,15
Ω = 3,1
Φ = 0,6
Ψ = 0,1
Ω = 4,7
Φ = 0,65
Ψ = 0,05
Ω = 7,1
Dimensionnement des compresseurs
centrifuges
Sommaire de la page:
Prédimensionnement d'un compresseur
Nombre d'étages
Vitesse maximum de l'impulseur
Type et diamètre de l'impulseur
Courbe de Cordier
Valeurs typiques des invariants
Exemple de prédimensionnement
Voir aussi ...
Prédimensionnement d'un compresseur
La sélection d'un compresseur est le fait exclusif du fournisseur de la machine sur la base d'un
cahier des charges incluant les conditions procédé à remplir.
Cependant en phase de conception d'un procédé, il peut être utile de définir
approximativement le diamètre de la machine, la vitesse de rotation ou encore le nombre
d'étages.
Nombre d'étages
Echauffement du gaz comprimé:
avec:
Tref : Température au refoulement (K)
Tasp : Température à l'aspiration (K)
Pasp : Pression à l'aspiration
Pref : Pression au refoulement
k : Exposant polytropique
Le taux de compression par étage est souvent limité par la température du gaz atteinte.
Celle-ci est couramment limitée à 250°C pour des raisons mécaniques.
Si la température du gaz n'est pas une contrainte, le relevage généré par les impulseurs est
limité par leur vitesse. Ainsi un impulseur ayant un coefficient manométrique de 0,5 (le plus
élevé dans la gamme des impulseurs centrifuges radiaux), le relevage culminera à 60 ou
80kJ/kg pour une vitesse périphérique de 350 ou 400m/sec.
Le taux de compression global de la machine est le produit des taux de compression de
chaque étage.
avec:
Ulim : Vitesse périphérique limite (m/sec)
Rp : Limite élastique du matériau (Pa)
ρ : Masse volumique du matériau (kg/m3)
L'impulseur en rotation est soumis à une contrainte mécanique dûe à la force centrifuge
générée par la masse de l'impulseur lui-même. La vitesse périphérique de l'impulseur est
donc limitée par sa résistance mécanique.
Les vitesses limites couramment admises sont:
- Acier carbone: 250m/sec
- Acier inox spéciaux: 400m/sec
- Alliages d'Aluminium: 400m/sec
- Alliages de Titane: 500m/sec
- Composites de fibre de verre: 1000m/sec
Type et diamètre de l'impulseur
Les différents types d'impulseurs sont classés suivant un paramètre sans dimension nommé
coefficient de vitesse qui combine leur capacité en débit et en relevage quelque soit leur
diamètre et leur vitesse.
La courbe de Cordier est utilisée pour en déduire un autre paramètre sans dimension nommé
coefficient de rayon qui permet de calculer le rayon ou le diamètre de l'impulseur adapté au
problème posé.
Courbe de Cordier
La compilation des caractéristiques d'un grand nombre de compresseurs par Otto Cordier, au
début des années 1950, a permit d'établir une relation universelle entre le coefficient de
vitesse et le coefficient de rayon.
Paramètres de la courbe de Cordier:
avec:
Ω : Coefficient de vitesse
Λ : Coefficient de rayon
Φ : Coefficient de débit
Ψ : Coefficient manométrique
D2/D0 = 2 à 3,5
Φ = 0,01 à 0,1
Ψ = 0,4 à 0,5
Ω = 0,2 à 0,55
D2/D0 = 1,5 à 2
Φ = 0,1 à 0,3
Ψ = 0,5 à 0,4
Ω = 0,55 à 1
Φ = 0,4
Ψ = 0,3
Ω = 1,5
Φ = 0,55
Ψ = 0,2
Ω = 2,5
Φ = 0,6
Ψ = 0,15
Ω = 3,1
Φ = 0,6
Ψ = 0,1
Ω = 4,7
Φ = 0,65
Ψ = 0,05
Ω = 7,1
Exemple de prédimensionnement
On désire installer un compresseur centrifuge devant produire 5000m3/h d'air (M=29
Cp/Cv=1,4) à 7 bars eff à partir d'air atmosphérique à 25°C.
Le taux de compression global est donc de 8/1 = 8.
Si on considère un relevage maximum de 70kJ/kg par étage avec un rendement polytropique
de 75%
Le taux de compression sur chaque étage serait:
(70/(8,3145*(25+273))*29*(1,4-1)/1,4/0,75+1)^(0,4/1,4/0,75) = 2,04
On adoptera donc une configuration à 3 étages avec un taux de compression de 2 pour
chacun.
Pour l'étage 1:
Le diamètre de l'impulseur sera environ = 2*2*(5000/3600)1/2/(67800)1/4 = 0,29m
Sa vitesse de rotation sera de 0,7*(0,29/2)*(67800) 3/4/(5000/3600)1/2/(π*0,29)*60
= 23800t/mn
Pour l'étage 2:
Le diamètre de l'impulseur sera environ = 2*2*(2500/3600)1/2/(67800)1/4 = 0,21m
Sa vitesse de rotation sera de 0,7*(0,21/2)*(67800) 3/4/(2500/3600)1/2/(π*0,21)*60
= 33700t/mn
Pour l'étage 3:
Le diamètre de l'impulseur sera environ = 2*2*(1250/3600)1/2/(67800)1/4 = 0,15m
Sa vitesse de rotation sera de 0,7*(0,15/2)*(67800) 3/4/(1250/3600)1/2/(π*0,15)*60
= 47700t/mn
Air-Energie : Adiabatique ou isotherme
Energie
Bâtiment
Véhicules
Profil
Sujets connexes
Air-Energie : Stockage
Air-Energie : Conclusion
Résumé
Une compression isotherme, c’est-à-dire à température constante, suivie d’une détente isotherme,
apporte un bon rendement, mais n’est qu’un modèle théorique, car la compression et la détente
rapides de l’air sont naturellement adiabatiques, c’est à dire sans transfert thermique.
Il n’est donc pas envisageable d’utiliser des compresseurs directs pour un stockage énergétique
nécessitant une pression élevée. Mais l’utilisation de plusieurs étages de compression avec
refroidisseurs intermédiaires, et de plusieurs étages turbines consécutives avec réchauffeurs
intermédiaires permet d’améliorer les rendements. C’est l’objet du message suivant.
C’est une évidence : L’air est gratuit, et disponible en quantité illimitée, il ne pollue pas, et rien
n’empêche de stocker de l’énergie électrique excédentaire :
Si la compression est très lente, l’enceinte petite, et ses parois conductrices, cet apport
thermique pourra être évacué au fur et à mesure de la compression ; la température n’augmentera
donc pratiquement pas, et cette compression est alors qualifiée « d’isotherme », c’est-à-dire à
température constante.
Si la compression est rapide, ou si les parois de l’enceinte de grand volume sont peu
conductrices, l’échauffement de l’air en cours de compression a pour effet d’augmenter sa pression,
et donc de rendre la compression plus difficile : elle nécessitera plus d’énergie. Elle est dite
« adiabatique », c’est-à-dire sans transfert de chaleur à travers les parois.
S’il s’agit d’une détente adiabatique, le phénomène est exactement le même, au signe près :
le gaz se refroidit, sa pression baisse, et sa détente produit moins d’énergie mécanique.
Les exemples de compressions adiabatiques sont très nombreux :
La compression de l’air dans le cylindre d’un moteur diesel avec un rapport volumétrique
autour de 20 aboutit à une température suffisamment élevée pour provoquer l’inflammation
spontanée du gazole qui lui est mélangé. C’est l’autoallumage, qui était aussi autrefois un défaut
apparaissant parfois sur les moteurs à essence, alors qualifié de cliquetis.
En cours d’utilisation, une pompe à vélo chauffe, surtout en bas, là où la pression est la plus
élevée.
Le compresseur d’un groupe d’air comprimé d’atelier, malgré son refroidissement par les
ailettes du ou des cylindres, est brûlant pendant son fonctionnement bien que l’air aspiré soit à la
température ambiante.
Tous les cas intermédiaires entre l’isotherme et l’adiabatique sont évidemment possibles. Toutefois,
quand des puissances importantes sont en jeu, ce qui est le cas pour du stockage d’énergie de
réseau, les flux thermiques permettant le refroidissement sont faibles et lents par rapport aux
puissances en jeu : le fonctionnement du compresseur sera inévitablement très proche de
l’adiabatique.
En matière de stockage d’énergie par l’air comprimé, cet échauffement à la compression, suivi d’un
refroidissement à la détente est un grave inconvénient, car il n’est pas envisageable de stocker,
pendant une demi-journée ou beaucoup plus, de l’air comprimé chaud dans un réservoir sans qu’il
ne se refroidisse.
Notations et unités :
Nous utiliserons ci-dessous des variables « réduites » c’est-à-dire sans dimension, basées sur les
unités suivantes:
Toutes les formules ci-dessous expriment des relations entre des paramètres sans dimension qui
sont :
Le diagramme Pression vs. Volume ci-dessous, dit de « Clapeyron », qui met en jeu une compression
et une détente dans des machines idéales de rendement 100%, porte sur une quantité
déterminée de l’air à 293,2°K (20°C) comprimé, puis détendu selon un rapport volumétrique k, (ici k
=27), et ce dans deux cas, adiabatique ou isotherme.
Par convention, nous appellerons ci-dessous « cycle adiabatique » un cycle composé d’une
compression et d’une détente adiabatiques, sans oublier que dans ce cycle, le refroidissement après
compression et le réchauffement après détente, sont inévitables, mais ne sont pas adiabatiques.
Son allure générale rappelle celle, archi-connue, d’un cycle de moteur à combustion interne, mais cette
analogie est très limitée :
Le cycle d’un moteur est parcouru dans le sens des aiguilles d’une montre, car son aire est
proportionnelle à l’énergie mécanique produite, alors que le cycle adiabatique est parcouru dans le sens inverse,
car son aire est proportionnelle à l’énergie mécanique transformée en chaleur, et donc non restituée.
Le haut d’un cycle moteur est une verticale (augmentation de pression à volume constant, due à
l’élévation de température résultant de la combustion du carburant), alors que le haut du cycle adiabatique
comporte une horizontale (baisse de volume par refroidissement inévitable, à pression constante)
La détente d’un moteur thermique se produit 5 à 20 millisecondes après la compression, alors qu’en
stockage, plusieurs heures les sépareront.
La détente et la compression d’un moteur thermique ont lieu dans la même machine, alors qu’en
stockage, elles sont séparées par ce stockage, et réalisées par deux machines dédiées qui ne fonctionneront pas
en même temps.
Isotherme, en bleu
Adiabatique, en rouge
Dans l’exemple proposé (facteur k=27) on voit que le total des aires jaunes est environ trois fois
supérieur à l’aire verte, ce qui rend visible un rendement théorique de l’ordre de 26%.
Dans le diagramme Température vs. Volume ci-dessous, qui utilise les mêmes abscisses en volume
réduit que le précédent, la température isotherme est constante par définition.
Ce cas est simple. L’énergie en stock E S, ou l’aire comprise sous l’isotherme bleue après compression,
exprimée en unité réduites (E/P 0V0), est théoriquement égale à l’énergie mécanique absorbée par le
compresseur, et à l’énergie restituée par la turbine. Il n’y a pas de théoriquement pas de pertes, les
rendements étant en conséquence de 100%.
Remarquons au passage que, pour une masse d’air donnée, l’énergie en stock n’est pas
proportionnelle à la pression, amis seulement au logarithme du rapport des pressions, à la pression
atmosphérique près, souvent négligeable. Mais ne perdons pas de vue non plus que pour un volume
de stockage donné (réservoir par exemple), la masse est proportionnelle à la pression.
Adiabatique
Ce cas est compliqué. L’auteur reconnaît y avoir passé beaucoup plus de temps que prévu !
Les deux tableaux ci-dessous résument les variations de V, P, T et les transferts d’énergie au cours
d’un cycle adiabatique fermé 0CPD0. Celui du haut donne les valeurs littérales, et celui du bas les
valeurs numériques pour K = 27.
Il appelle les remarques suivantes, de portée générale, mais les valeurs numériques (en valeur
réduite) sont valides uniquement pour k = 27 :
Energie
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Air-Energie : Stockage
Air-Energie : Conclusion
6.L’exploitation du diagramme Enthalpique
mercredi 28 mai 2014
par EcoEnergieTech, vue_redacteur
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L’enthalpie
L’enthalpie représente l’énergie totale (ou chaleur) contenue dans le
fluide (kJ/kg). Cette enthalpie est constitué de l’énergie interne du
fluide et du travail extérieur qu’il a fallu lui fournir pour atteindre l’état
considéré.
Une enthalpie de 240 kJ/kg signifie que 1 kg de fluide frigorigène va
contenir 240 kJ d’énergie, de chaleur.
L’enthalpie de changement d’état massique exprimée en J/kg, notée
L, est la quantité d’énergie nécessaire à l’unité de quantité de masse
(kg) d’un corps pur pour qu’il change d’état, cette transformation ayant
lieu à pression constante. Par exemple pour le passage de l’état
liquide à l’état de vapeur on parlera d’enthalpie de vaporisation.
L’enthalpie échangée lors du changement d’état résulte de la
modification (rupture ou établissement) de liaisons interatomiques ou
intermoléculaires.
A retenir : L’enthalpie de changement d’état d’un corps pur = la
variation d’enthalpie \Delta H = H2 - H1 qui accompagne le passage
du système d’un état physique 1 à un état physique 2.
L’enthalpie échangée lors du changement d’état résulte de la
modification (rupture ou établissement) de liaisons interatomiques ou
intermoléculaires. Il existe trois états physiques principaux pour tout
corps pur : l’état solide, l’état liquide et l’état gazeux. Les liaisons sont
plus fortes dans l’état solide que dans l’état liquide et ces liaisons sont
quasi-absentes dans l’état gazeux.
Par exemple, l’eau bout à 100 °C sous la pression d’1 atmosphère
( 1atm = 101325 Pascal). L’enthalpie de vaporisation de l’eau, égale à
la quantité de chaleur fournie pour transformer l’eau liquide en vapeur,
est de 2257 kJ/kg. Autrement dit, il faudra 2257 kJ de chaleur,
d’énergie pour faire bouillir 1 kg d’eau.
- Taux de compression
C’est le rapport de pression de refoulement sur la pression
d’aspiration. Pressions exprimées en bars absolus.
Remarque :
Les capteurs de pression relative mesurent la pression par rapport à
la pression atmosphérique ambiante. La pression absolue correspond
à la pression mesurée par rapport au vide (zéro absolu de pression).
La pression absolue (bar) = pression relative (pression mano
exemple, pression des pneus de voiture, bar) + 1 bar
t = Pref / Pasp
Avec :
t = taux de compression
P ref = pression de refoulement en bar absolu
P asp = pression d’aspiration en bar absolu
Dans le cas où les pertes de charge sont négligeables, la formule
devient :
t = Pk / Po
Avec :
t = taux de compression
Pk = pression de condensation en bar absolu
Po = pression d’évaporation en bar absolu
A quoi ça sert :
Le coût du placement des installations frigorifiques commerciales est
important et les compresseurs en représentent une part importante.
Pour cette raison, sur le plan énergétique, il est nécessaire d’établir
des critères de sélection. Le taux de compression en est un.
C’est une caractéristique principalement :
intrinsèque aux compresseurs à vis et scroll (caractéristiques
géométriques et mécaniques du compresseur) ;
extrinsèque aux compresseurs à piston.
Le taux de compression influence les performances énergétiques du
compresseur en influençant le rendement volumique de la machine.
Par exemple, pour une même pression aspirée :
Un taux de compression trop élevé signifie que la pression de
refoulement est trop haute. Autrement dit le compresseur à "beaucoup
travaillé", il a "beaucoup compressé".
Un taux de compression bas, signifie que la pression de refoulement
est basse, autrement dit le compresseur n’a pas "beaucoup travaillé".
Compresseurs à vis : pour les cas où les conditions de pression de
fonctionnement varient fortement, on a mis au point le compresseur à
vis à rapport de volume interne variable. Le taux de compression
s’adapte automatiquement au rapport de pression utile en fonction des
paramètres de température de condensation et de température
d’évaporation.
Cette technique optimalise le rendement énergétique tant à pleine
charge, qu’à charge partielle.
On peut atteindre sans problème des taux de compression importants
sans trop dégrader les performances du compresseur. Des taux de
compression importants sont obtenus grâce à l’huile qui réduit
l’échauffement des gaz comprimés.
Compresseurs à piston : En général, les compresseurs à pistons, pour
des raisons mécaniques et d’étanchéité, n’admettent que des taux de
compression de l’ordre de 8 voire maximum 10.
On en déduit que :
pour les applications à froid positif (température d’évaporation de
l’ordre de -3 à -14°C), les compresseurs mono étagés suffisent dans
la plupart des cas.
à l’inverse, pour les applications à froid négatif (température
d’évaporation de l’ordre de -30 à -38°C), les compresseurs biétagés
sont utilisés.
- Rendement volumétrique
C’est le rapport entre le débit de volume aspiré et le débit de volume
balayé du compresseur (nv = qva / qvb).
Ce schéma de principe représente un compresseur de base, dit à
simple effet.
La course du piston relative au volume Ve = V1 - V3 qui est engendré
correspond au volume balayé. Ce volume défini la cylindrée du
compresseur (volume des cylindres, volume réel). Si le volume aspiré
= volume balayé, le rendement volumétrique est égal à 100 %. Mais il
se peut qu’il y ait des fuites, pertes. Le volume qui à été aspiré devient
inférieur au volume balayé (volume des cylindres), le rendement
volumétrique chute alors.
Le rendement volumétrique est influencé par différents facteurs :
la détente de l’espace mort
l’étanchéité des clapets et des segments n’est pas parfaite à 100 %
les clapets présentent une perte de charge
les gaz d’aspiration se réchauffent au contact des clapets
d’aspiration et de la paroi du cylindre. Des vapeurs s’évaporent de
l’huile.
En général, on obtient le rendement volumétrique par :
nv = 1 - 0,05 * t
Cette formule est empirique et permet d’évaluer le rendement
volumétrique avec une bonne approximation.
Avec :
nv = rendement volumétrique
t = taux de compression
Ce rendement volumétrique souvent exprimé en fonction du taux de
compression est différent pour les compresseurs à vis et ceux à
piston.
A quoi ça sert :
A une vitesse donnée, un compresseur est garanti par un volume
balayé ; c’est une des caractéristiques de la plaque signalétique. Mais
en réalité, pour certains compresseurs tel que celui à piston, le volume
réel aspiré est inférieur au volume balayé (fuites).
- Rendement de l’installation
Il s’agit de comparer la performance frigorifique de l’installation réelle
par rapport à une installation dite parfaite, celle de Carnot.
n = COPf/COPct
n = rendement de l’installation
COPf = coefficient de performance frigorifique