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Raffinage-Pétrochimie-Chimie-Ingénierie

———

SONATRACH/IAP-CU
Boumerdes

COMPRESSEURS CENTRIFUGES ET TURBINES À VAPEUR

TURBINES À VAPEUR

I - THERMODYNAMIQUE ............................................................................................................. 1

1 - Conservation de l’énergie.............................................................................................................1
2 - Triangles des vitesses.................................................................................................................. 2
3 - Dimensionnement d’une turbine...................................................................................................4
4 - Types de turbines selon les applications...................................................................................... 9

II - CONSTRUCTION.................................................................................................................... 12

1 - Organes d’admission .................................................................................................................12


2 - Tuyères - Diaphragmes.............................................................................................................. 13
3 - Ailettes .......................................................................................................................................14
4 - Analyse vibratoire .......................................................................................................................14
5 - Obturateur à grille pour extraction réglée................................................................................... 14
6 - Étanchéités de sortie d’arbres.................................................................................................... 15

III - SÉCURITÉS TURBINE ........................................................................................................... 16

1 - Déclenchement .......................................................................................................................... 16
2 - Alarmes ...................................................................................................................................... 16

IV - RÉGULATION ......................................................................................................................... 17

1 - Utilisation des turbines à vapeur industrielle ..............................................................................17


2 - Régulation de vitesse .................................................................................................................18
3 - Régulations de procédé .............................................................................................................18
4 - Extractions .................................................................................................................................19

MT TVA- 00254_B_F - Rév. 1 03/12/2005


© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
1

I- THERMODYNAMIQUE

1- CONSERVATION DE L’ÉNERGIE

ΔV2 H en J/kg
ΔH = V en m/s
2

Puissance d’Euler et triangles des vitesses.

α2
P puissance développée
Qm débit massique
V vitesse absolue
U2 U vitesse tangentielle ou
d’entraînement
W vitesse relative
W2 W3 1 conditions d’entrée distributeur
V2 2 conditions d’entrée roue
V3 3 conditions de sortie roue
U3 α3 Vu projection de V sur la direction u
D T 1622 A

Aubes mobile en rotation

P = Qm (U2 V2u – U3 V3u)

- attention : cette expression, définissant la puissance dite d’Euler correspond à un calcul


sans pertes (frottement, fuites, …)

- P dépend de déviation de la vitesse absolue par la roue, c’est-à-dire des angles α 2 et α 3

- pour une sortie axiale, α 3 = 90°, P est maximale

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2

2- TRIANGLES DES VITESSES


C’est le tracé, sur une même figure, des vecteurs vitesses entrée et sortie roue mobile en utilisant la
même origine pour les vitesses absolues et relatives.

V2
W2 W3
V3

D T 1623 A
α2 U2 β2
α3 β3
U3

V2 vitesse absolue sortie distributeur (entrée roue)


W2 vitesse relative entrée roue
W3 vitesse relative sortie roue
V3 vitesse absolue sortie roue (entrée distributeur suivant)

Machine axiale : variation faible de U U2 ≅ U3


variation faible de la vitesse axiale (les projections axiales des vitesses sont
sensiblement constantes)

a - Action / Réaction

ΔHroue
Taux de réaction = σ =
ΔHétage

• Action

Toute la chute d’enthalpie se fait dans le distributeur :

1
ΔHdistributeur = ΔH étage = (V22 – V12 )
2

avec V1 = vitesse entrée distributeur.

V2
W2 W3
V1 V3
α2 U2 β2
D T 1624 A

β3
U3

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3

Ce tracé correspond à : U2 = U3 = U
vitesse axiale constante = V1
alors β2 = β3, c’est-à-dire que les angles d’entrée et de sortie de l’aubage
monté sur la roue sont égaux

ΔH 4 U2
= = 2
U 2 2 U2

• Cas particulier de la roue double (ou roue Curtis)

Pour de fortes déviations, et donc pour des chutes enthalpiques élevées, la déviation peut se faire sur
deux roues séparées par un redresseur.

• Réaction

La chute d’enthalpie se partage entre le distributeur et la roue :

V22 – V12 W32 – W2 2


ΔHdistributeur + ΔH roue = ΔHétage = +
2 2

W2 W3
V2 V1 V3

β3
D T 1625 A

α2
U U

Ce tracé correspond à : U = U2 = U3 σ = 0,5

Vitesse axiale constante = V1

ΔH U2 U2
2 = 2 + = 1
U 2U 2 U2

• Rendements

Le tracé des triangles de vitesse est optimal lorsque V3 est axial, c’est-à-dire (selon l’angle α2 choisi) :

U
- étage à action optimal = 0,4 à 0,5
V

U
- étage double optimal = 0,2 à 0,3
V

U
- étage à réaction optimal = 0,7 à 1,2
V

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4

Un calcul théorique simplifié montre que l’optimum de rendement est obtenu pour un taux de réaction
σ = 0,5, c’est-à-dire lorsque le distributeur et la roue se partagent également la chute enthalpique.

Toutefois :

- pour un étage à réaction, du fait de la différence de pression dans la roue, un débit de fuite
évite le passage dans l’aubage mobile et donc ne travaille pas

- pour un étage à réaction, du fait de la différence de pression dans la roue, la poussée axiale
à reprendre par une butée sur le rotor peut être importante et génératrice de pertes
mécaniques

- pour une technologie donnée, donc à U constant, il faut plus d’étages sur une turbine à
réaction que sur une turbine à action pour la même chute d’enthalpie disponible

3- DIMENSIONNEMENT D’UNE TURBINE


a - Influence des caractéristiques vapeur à l’admission et à l’échappement

• Diagramme de Mollier

H
P1
Enthalpie Vapeur
séche T1
1
H1
S = ct

P2
Courbe de
satu T2
ratio
n
H2
H2 is 2
D T 661 B

2
Diphasique
Entropie
S

Intérêt à avoir le plus grand écart de température pour avoir une plus grande variation d’enthalpie
(élévation du rendement de cycle).

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Facteurs défavorables liés à cet écart de température :

- dilatations élevées, dilatations différentielles lors des changements d’allure du fait des
durées de stabilisation thermique différentes sur stator et rotor

- baisse des caractéristiques mécaniques des matériaux avec l’augmentation des


températures de fonctionnement

Conséquemment, coût plus élevé.

Classiquement, on limite la température maximale d’entrée à 550°C.

Pour une puissance donnée, la recherche d’une variation d’enthalpie élevée peut conduire à
un débit vapeur faible. Il y a alors augmentation des pertes si la hauteur des aubages est
trop faible : frottement de parois, débit relatif de fuites augmenté, etc.

On limite cet inconvénient en recourant à une injection partielle, c’est-à-dire que l’on injecte
la vapeur sur un secteur limité.

Secteur d'admission sur la roue


Roue
en correspondance avec le secteur
d'admission des distributeurs

Capotage pour reduire la ventillation


D T 583 B

générée par le passage des aubages


non alimentés par la vapeur

• Qualité de la vapeur admise

Voir page suivante le tableau limitant les impuretés de la vapeur afin de réduire les érosion, corrosion,
attaques chimiques des matériaux, encrassement.

• Saturation en cours de détente

- perte de rendement d’environ 1 % par % d’humidité


- érosion des aubages : stellite/traitements
- intérêt à surchauffer avant entrée turbine pour limiter l’incursion en phase diphasique

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b - Choix du nombre d’étages

Voir exemple de dimensionnement ci-après.

LIMITATION THERMIQUE ET MÉCANIQUE

Source chaude T1 température entrée


Source froide T2 donc P2 (turbine à condensation)
P1 imposé ou choix
de P1 pour ΔH optimal P1 température entrée

Lecture de ΔHis sur diagramme de Mollier ΔHis

Limitations mécanique Umaxi

U ΔV2
optimal ΔHétage =
V 2

D T 1628 A
nombres d'étages

Pour une conception simple, avec peu de pertes énergétiques, l’écoulement reste subsonique dans la
roue.

W < a = ⎯√⎯⎯
γ RT

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c - Qualité vapeur (Thermodyn)

Valeurs à respecter pour permettre la pleine application des garanties.

Notes Marche continue

Conductivité acide de la vapeur Paramètres surveillés


b, e, g 0,2
condensée micro S/cm en continu

Silice SiO2 mg/kg b 0,01


Sodium mg/kg Paramètres surveillés b, h 0,005
Chlorures mg/kg en continu b 0,005
Oxygène dissous mg/kg b 0,01

Cuivre mg/kg a 0,002


Fer a 0,02
Rapport molaire Na/PO4 a, d 2,3 - 2,7
Sulfites et sulfates c

Notes :

a - paramètres qui devraient être analysés au moins une fois par semaine

b - contrôle chimique par une mesure de la vapeur condensée à l’admission de la turbine

c - moins que le minimum décelable ; devraient être analysés au moins une fois par semaine

d - pour les centrales avec traitement de l’eau au phosphate

e - conductivité mesurée sur un échantillon à 20°C après élimination du CO2 et passage de


l’eau dans un échangeur cationique qui fixe les hydroxydes et transforme les sels en acide

f- dans les chaudières à circulation forcée la valeur de la conductivité devrait être inférieure à
0,2 micro S/cm (microsiemens ou micromhes par cm)

g - valeur pour le sodium plus le potassium inférieure à 0,01

d - Exemple de dimensionnement d’une turbine

• Choix du nombre d’étages, du diamètre, de la vitesse de rotation, des modules

Données :

- conditions vapeur

• admission = 40 bar.abs/400°c
• échappement = 3 bar abs.

- puissance = 7000 KW

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• Estimation du débit

H1 T 1 (400°C)
Lecture sur Mollier

H 1 = 768 kcal/kg
Enthalpie

)
BS
B.A H 2 = 629 kcal/kg
(40
P1
ΔHadiab.. = H1 – H 2 = 139 kcal/kg
S)
.AB
(3 B
P2
H2

D T 584 B
Entropie

ΔH . η . Q
- puissance P = η estimé = 0,8
860

860 . P 860 . 7000


Q = = ≅ 54000 kg/h
ΔH . η 139 . 0,8

• Choix du nombre de roues

* Turbine avec 1 étage

Vitesse vapeur = ΔH is = 139 kcal/kg

C = 91,5 √
⎯⎯⎯
139 = 1079 m/s

U
= 0,45 pour avoir un bon rendement
C

U = 0,45 . C = 486 m/s >> limite de ~ 300 m/s

π ON
U = D = 20” = 508 mm (∅ moyen des roues)
60

60 U 60 . 486
N = = = 18000 tr/min
πD π . 0,508

Pour des considérations mécaniques (forces centrifuges élevées) cette solution ne peut être retenue.

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* Différentes possibilités

Nombre de Diamètre Vitesse Vitesse de rotation


Remarques
roues (“) périphérique (m/s) (tr/min)

2 17” 343 16800


Vitesses
2 20” 343 12900
élevées
2 25” 343 10300

4 17” 243 10400


Pied
4 20” 243 9100
sapin
4 25” 243 7300

6 17” 198 8500

TV retenue 6 20” 198 7500 Pied T

6 25” 198 6000

4- TYPES DE TURBINES SELON LES APPLICATIONS


a - Condensation

Hélice → N variable, réducteur


ou
Soupapes compresseur → N variable
d'admission ou
alternateur → N fixe

P Patm
D T 1626 A

Condenseur

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- échappement à faible pression donc volume massique élevé :

• vaste volume d’échappement (mécano-soudée)


• aubages basse pression de grande hauteur

- diamètre pied aubage mobile : diamètre tête

- U pied : U tête

- déformation des triangles de vitesse

βpied ≠ βtête → aubes vrillées

b - Contre-pression

Soupapes
d'admission

P Patm
D T 1626 B

Utilisation vapeur

- utilisation vapeur :

• dans un process industriel


• réinjection dans une turbine basse pression

- échappement à forte pression → petite volute d’échappement (moulée)

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c - Extraction

Soupapes
de réinjection
HP
HP BP BP
Soupapes
d'admission

D T 1627 A
Extraction Extraction réglée
non réglée

Il s’agit d’utilisations où on a besoin à la fois d’une puissance mécanique et d’un débit de vapeur.

Extraction : on régule la pression d’extraction. L’extraction peut être positive ou négative (dans ce cas
il y a réinjection dans le corps Basse Pression de la turbine).

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II - CONSTRUCTION

1- ORGANES D’ADMISSION
a - Vanne d’arrêt

Appelée SAA Soupape d’Arrêt Automatique, il s’agit d’un sectionnement assurant la sécurité turbine,
qui se déclenche sur constat de dépassement d’un seuil de survitesse, sur action sur un Bouton
Poussoir d’arrêt d’urgence.

Pour un turboalternateur, la disjonction de celui-ci peut provoquer un emballement rapide de la ligne


d’arbre. La soupape doit pouvoir se déclencher très rapidement (ex. 0,3 s). On nomme alors la vanne
d’arrêt soupape à fermeture rapide SFR.

Deux conceptions mécaniques :

- non équilibrée
- équilibrée pour limiter l’effort de manœuvre

Trois types de commande :

- commande mécanique : le mécanisme est constitué d’un verrouillage par butée actionné
par un vérin relié au circuit d’huile de la turbine. Le réarmement s’effectue manuellement

- commande par servomoteur tout ou rien : la vanne est directement reliée au


servomoteur qui est alimenté par l’huile haute pression de la turbine. Une baisse de
pression dans le circuit de sécurité engendre une consigne qui par l’intermédiaire d’un
déclencheur actionnera le servomoteur. La vanne possède donc deux positions : grande
ouverte ou fermée ce qui ne permet pas d’effectuer un démarrage de la turbine en le
contrôlant par cette vanne

- commande par servomoteur asservi : permet le démarrage de la turbine

b - Soupapes réglantes

Elles ont pour objet de limiter le débit de vapeur traversant la turbine pour l’adapter au besoin défini
par le système de régulation.

• Intérêt d’une admission multisoupapes

Le laminage du flux entre le clapet et le siège d’une soupape est isenthalpique mais en se déplaçant
vers la droite sur le diagramme de Mollier (augmentation de l’entropie) on constate que la chute
d’enthalpie disponible sur la turbine se réduit.

Une turbine monosoupape n’aurait qu’un point de fonctionnement à laminage nul.

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Une turbine multisoupapes va permettre d’optimiser les rendements en plusieurs points de


fonctionnement.

Débit
Q maxi

ap e
- soup
no
Mo
es
ou pap
ulti-s
M

Pmaxi

D T 666 B
Puissance

• Soupape double siège

Utilisée dans le cas d’une admission monosoupape, l’admission se fait dans le corps intérieur : il y a
équilibrage.

• Boîtes à soupapes équilibrées ou non équilibrées

Dans le cas de la soupape équilibrée, l’ouverture du clapet pilote met la cavité interne à une pression
proche de la pression “aval”.

2- TUYÈRES - DIAPHRAGMES
a - Distributeurs

Les distributeurs (ou tuyères) ont pour fonction la mise en vitesse de la vapeur et son orientation dans
la direction optimale choisie.

Dans une turbine à action, ils subissent la quasi totalité de la chute de pression de l’étage.

Les distributeurs utilisés ont généralement leur col (section de passage la plus faible) situé en sortie.

Dans le cas des roues doubles, pour une fore chute enthalpique, des distributeurs usinés comportant
un divergent sont utilisés (écoulement supersonique).

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3- AILETTES
Également appelées aubes mobiles car montées sur la roue, les ailettes ont pour fonction de redresser
l’écoulement vapeur pour obtenir en sortie un écoulement axial. Les ailettes sont soumises à des
forces centrifuges importantes, aux forces tangentielles génératrices de puissance utile.

Dans une turbine à action, la différence de pression est très faible entre entrée et sortie de l’ailette.

Pour des ailettes de faible hauteur, des profils droits sont utilisés. Pour des ailettes de hauteur élevée
(relativement au diamètre de la roue), l’ailette doit être vrillée afin que les angles d’entrée et de sortie
restent bien adaptées tout au long du rayon. Les ailettes sont alors dites ailettes Basse Pression.

Accrochage des ailettes sur les disques turbine :

- pied en Té : rainure circulaire


- pied en sapin pour les efforts centrifuges élevés : brochage

4- ANALYSE VIBRATOIRE
Identification des modes de résonances, les aubes étant reliées par un ruban en tête et constituant des
paquets et positionnement de ces modes sur un diagramme de Campbell.

Zd . N
L’excitation la plus puissante s’établit à la fréquence (Zd étant le nombre de distributeurs de
60
l’étage considéré, N la vitesse de rotation en tr/min) et son harmonique 2.

Il convient de vérifier, et éventuellement de corriger le choix du type d’ailette ou de la constitution des


paquets, afin de ne pas avoir sur la plage de fonctionnement de concordance entre les excitations et
les modes de résonances des ailettes.

Ces données apparaissent sur le diagramme de Campbell. Pour chaque mode de résonance et pour
une excitation donnée, les contraintes dynamiques sont calculées et reportées, avec les contraintes
statique, sur un diagramme des contraintes.

5- OBTURATEUR À GRILLE POUR EXTRACTION RÉGLÉE


Dans le cas d’une turbine à extraction réglée, l’organe de réinjection de la vapeur dans le corps BP
peut être :

- soit une boîte à soupapes de même conception que la boîte à soupape d’admission dans le
corps HP, mais adaptée aux conditions plus basses de pression et de température

- soit un obturateur à grille constitué d’une grille fixe et d’un plateau tournant alvéolé dont la
rotation découvre progressivement les secteurs d’admission de la grille fixe

L’obturateur à grille, supprimant la sortie de la vapeur BP de l’enveloppe, permet un tracé plus


ramassé de la turbine.

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6- ÉTANCHÉITÉS DE SORTIE D’ARBRES


a - Principe

• Cas de la turbine à condensation

Condenseur
0.95 bar
des
1.1 bar buées
Vide

P. atm P. atm

D T 585 B
Rotor
P aval 1er distributeur

b - Technologie

À labyrinthes.

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III - SÉCURITÉS TURBINE

1- DÉCLENCHEMENT
Tout ordre de déclenchement de la turbine conduit à la fermeture instantanée et simultanée des :

- vanne(s) d’arrêt à fermeture rapide avec contact fin de course


- soupape(s) régulatrice(s) (par l’intermédiaire du (des) servomoteur(s) de commande)

Les sécurités conduisant à un déclenchement en cas d’anomalie sont les suivantes :

- survitesse :

• dispositif mécanique monté dans le bout arbre turbine


• seuil électrique (tachymétrie)

- usure butée : capteur de déplacement axial du rotor

- pression huile graissage trop basse : dispositif de déclenchement par baisse de pression
d’huile de graissage

- pression vapeur échappement turbine1 : pressostat sur échappement

- pression vapeur extraction turbine1 : pressostat sur extraction

- températures excessives : sondes de température

- vibrations excessives : capteurs de vibrations

- déclenchement volontaire : dispositif local d’arrêt d’urgence type “coup de poing”

- déclenchement à distance : électrovanne de déclenchement commandée par “bouton” ou


par les sécurités extérieures à la turbine

2- ALARMES
Les seuils de déclenchement cités ci-dessus (hors déclenchement volontaire local ou à distance) sont
précédés de seuils d’alarme prévenant l’exploitant de l’évolution des grandeurs physiques concernées.

1 Ces sécurités ont pour but la protection des aubages du rotor : leur nécessité est établie après les calculs
définitifs de la turbine.

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IV - RÉGULATION

1- UTILISATION DES TURBINES À VAPEUR INDUSTRIELLE (TVI)


Les turbines à vapeur industrielles sont utilisées en tant qu’entraînement :

- d’alternateur pour la production d’énergie


- mécanique

Dans tous les cas, la régulation de vitesse reste une base pour :

- régler la fréquence du réseau électrique


- obtenir de la machine entraînant le fonctionnement désiré

a - Turbines d’entraînement mécanique

Les machines généralement entraînées sont :

- des pompes
- des soufflantes
- des compresseurs centrifuges

• Turbopompes

Il est réalisé une régulation de vitesse. Éventuellement, la vitesse peut être amenée à la pression de
refoulement de la pope.

• Turbosoufflante

Le cas est en principe identique à la turbopompe.

Dans certaines installations, la soufflante est entraînée sur le même arbre par un moteur électrique et
la turbine. Dans ce cas, la turbine doit assurer une régulation de vitesse pour les démarrages et les
coupures d’électricité et une régulation de pression amont (généralement) et un asservissement de
limitation de puissance sur le moteur, pour optimiser le rendement énergétique de la ligne d’arbre.

• Turbocompresseur

Le cas de base pour une turbine à simple détente est la régulation de vitesse, la vitesse est asservie
généralement à la pression d’aspiration du compresseur (la machine comprime tout ce qui se présente
à elle) afin de s’adapter au débit et assurer une hauteur de compression constante.

Dans certaines installations de synthèse de produits chimiques, la TVI possède une extraction. Elle est
constituée de 2 sections de détente, chacun d’entre elles ayant sont débit réglé par un jeu de
soupapes régulatrices. La puissance développée est la somme des deux puissances, le débit soutiré
est la différence des deux débits.

On a alors, dans ce cas, des régulations multiples :

- vitesse et pression d’extraction (synthèse d’urée par exemple)


- vitesse et pression amont (synthèse d’ammoniac)

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b - Turboalternateurs

Les particularités de ces machines sont :

- la recherche de la stabilité de groupes couplés entre eux, nécessitant un statisme de


régulation de vitesse

- la recherche de performances dynamiques élevées, la TVI ne devant pas déclencher par


survitesse sur disjonction de l’alternateur à puissance maximale

- la grande variété des cas de fonctionnement avec une très grande souplesse d’adaptation

2- RÉGULATION DE VITESSE
C’est la régulation de base qu’assure la valeur de fréquence électrique du réseau lorsque le groupe
fonctionne seul. Lorsque l’on couple le groupe à d’autres groupes (de puissance analogue), on peut,
soit :

- avoir un seul régulateur pilotant tous les groupes (fonctionnement isochrone)

- avoir tous les régulateurs en service (avec des stations, mais avec la possibilité de répartir
la puissance électrique entre les groupes)

Dans le cas où l’on couple un turboalternateur au réseau, le statisme est indispensable pour la stabilité
de la marche.

• Asservissement de puissance

Sur les groupes de plus forte puissance (supérieure à 20 ou 25 MW), il est généralement demandé au
groupe un asservissement de puissance. Le groupe est couplé au réseau et débite une puissance
donnée par une consigne de façon indépendante des fluctuations de fréquence du réseau.

3- RÉGULATIONS DE PROCÉDÉ
En restant dans les TVI à simple détente, les cas suivants sont également rencontrés lors le TA est
couplé au réseau : la vitesse de rotation est imposée par le réseau qui est beaucoup plus puissant que
le groupe et la turbine réalise des régulations :

- de pression amont à l’admission


- de pression aval (contre-pression) à l’échappement
- de puissance débitée
- de puissance échangée entre l’usine et le réseau alimentant l’usine

En cas de découplage du réseau, le TA doit revenir automatiquement en régulation de vitesse.

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4- EXTRACTIONS
a - Extraction réglée

La TVI peut également être à double détente avec deux sections et deux jeux de soupapes
régulatrices du débit de vapeur. Ceci permet alors de réguler deux paramètres différents (et
indépendants) sur la machine et l’on rencontre habituellement les cas suivants de régulation :

- vitesse et pression d’extraction (en réseau séparé)


- puissance et pression d’extraction
- contre-pression et extraction
- pression amont et extraction

Ces cas de marche avec extraction viennent en complément des marches équivalentes à simple
détente pour lesquelles il faut passer pour les phases de démarrage de la machine.

Le cas de TVI avec 2 extractions (3 sections et 3 organes de réglage) est très rare et conduit à une
complexité très grande pour assurer les mises en service.

b - Réinjection

Dans certains cas, la TVI peut être à réinjection, c’est-à-dire que l’on introduit à un niveau de moyenne
pression un débit supplémentaire qui peut alors être turbiné et produire de l’énergie plutôt que d’être
détendu dans une vanne.

On retrouve alors les mêmes cas de régulation qu’au paragraphe précédent.

c - Vannes de contournement

Il arrive que le turbinier fournisse également une vanne de contournement sur un corps de turbine.
Dans ce cas, il est possible de réguler indépendamment la vitesse et la pression amont (à l’admission).

d - Remarque

Le cas du turboalternateur est le plus riche en configurations différentes adaptées à chaque installation
particulière.

Généralement, dans le cas où il y a une extraction, les cas de marche sont multiples.

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00254_B_F
BOUCLE DE RÉGULATION

Grandeur Perturbation
réglante
20

Écart Sortie
+ + - Grandeur
Régulateur Actionneur Organe de Procédé réglée
puissance
- - + (régulée)
Consigne

Mesure

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D T 580 B

Capteur
21

RÉGULATION DE VITESSE

Consommation
électrique
Débit
-
C + ε Régulation S + Inertie
Soupapes Turb. Vitesse
vitesse mécanique
-
Couples
m
Nécessité d'un "statisme"

RÉGULATION DE PRESSION

Consommation
vapeur
Débits
(PI)
C + ε Régulation S Soupapes
+ - Réseau
Turb. Pression
pression Vap. BP
-
Couples
m
Poste de détente en by–pass

RÉGULATION COMPRESSEUR

C Vitesse
ψ
Disponibilité
Couples GAZ

cP - εP Régulation Sc + εV S.
+ - C
+ Réseau
Pression
pression C.
Turb. in. ψ aspir.
+ - -
mP Débits
D T 581 B

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22

RÉGULATION DE VITESSE ET EXTRACTION

Consommation
Vitesse Grandeur - +
Inertie
réglante +
Puissances

-
+ Régulation +
Soupapes Corps
vitesse + W
HP HP

+ Régulation + Soupapes Corps


W

extraction - BP BP
-

Pression Réseau Grandeur +


vapeur réglante - -
Consommation

Soupapes BP
Débit maxi
Pu
iss
an
ce
ma
Pu xi
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nul

nt

an
sta

ce
ge

co
con
a

ns
utir

tan Débit
tiré
So

te
sou

maxi
bit

M.V.
D T 582 B

Balayage
Soupapes HP

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