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Raffinage-Pétrochimie-Chimie-Ingénierie

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SONATRACH/IAP-CU
Boumerdes

COMPRESSEURS CENTRIFUGES ET TURBINES À VAPEUR

DÉFINITION TECHNIQUE D’UNE TURBOMACHINE


DANS LE CADRE D’UN APPEL D’OFFRES

I - LES NORMES ET RÉGLEMENTATIONS................................................................................. 1

II - RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX............................................................................................ 2

III - CONDITIONS OPÉRATOIRES ................................................................................................. 3

IV - RÉGULATION ........................................................................................................................... 4

V - AUXILIAIRES ............................................................................................................................ 4

VI - CASING ..................................................................................................................................... 7

VII - SÉCURITÉ DE LA CONSTRUCTION À L’OPÉRATION........................................................... 8

VIII - ADAPTATION............................................................................................................................ 9

IX - DOCUMENTS TECHNIQUES ET D’OPÉRATION.................................................................... 9

X - LES RECHANGES ET OUTILLAGES ..................................................................................... 10

XI - PROCÉDURE DE SUIVI ......................................................................................................... 11

XII - LES ESSAIS............................................................................................................................ 12

MT COM - 02305_A_F - Rév. 4 03/12/2005


© 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
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I- LES NORMES ET RÉGLEMENTATIONS

1- LES NORMES DE CONSTRUCTION


Toujours limiter au strict nécessaire les normes applicables, et privilégier celles qui sont connues de
tous dans la profession. Les API'S.

S'il y a plusieurs normes, indiquer celle qui est prioritaire en cas de conflit.

Il est souvent préférable, au lieu de citer une norme, de seulement indiquer les quelques items que l'on
souhaite voir appliquer.

Enfin se souvenir qu'il est très bien de lister toutes les normes existantes, mais encore faut-il les
connaître et les faire appliquer ! De nombreux fournisseurs acceptent sans difficulté une liste, tout en
sachant très bien que le client ne contrôlera pas que le matériel livré n'est pas en ligne avec toutes.

Les normes indispensables sont :

- API 617 pour les compresseurs centrifuges


- API 612 pour les turbines à vapeur

Ensuite on peut ajouter les normes internes suivantes:

- normes tuyauteries
- normes matériaux
- normes peinture
- normes instrumentation
- normes bruit
- normes isolation thermique
- normes de classement de zone
- etc.

2- LE CLASSEMENT DE ZONE
Les machines utilisées en pétrochimie sont le plus souvent exploitées dans des zones soumises à
réglementation du fait des risques d'explosion. Le propriétaire est responsable du classement de zone,
c'est donc lui qui l'indique. Faire attention que le compresseur en cours de commande pourrait
provoquer une modification du classement.

Il est aussi indispensable de connaître la philosophie des utilisateurs. Par exemple sécurité intrinsèque
exigée, acceptée ou refusée. Appareils à surpression demandés, toute l'instrumentation en classement
T6, etc. Il y a autant de situations que d'utilisateurs.

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II - RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

1- DOCUMENTS ET INFORMATIONS À FOURNIR AVEC L'OFFRE


– Les data sheets API complétés.
– Le plan d'ensemble des machines proposées avec les poids et encombrements.
– Les besoins en huile en régime stable et en transitoire.
– Les consommations de gaz garanties pour les garnitures. Taux de fuite de ou vers le process.
– Le poids et le Pd2 du rotor.
– Couple de démarrage du compresseur en fonction de la pression interne.
– La courbe de réchauffage de la turbine.
– Etc.

2- NIVEAU SONORE MAXI


Il est toujours prudent de prévoir des limitations du niveau sonore des machines, bien que
généralement les tuyauteries introduisent plus de nuisances que les machines elles-mêmes.

Si la machine doit être installée dans un environnement déjà bruyant, il faut avoir une carte de
répartition de la pression acoustique et indiquer comme limite de la nouvelle machine un niveau égal
ou légèrement inférieur.

Si le bruit est une contrainte, et comme les mesures lors des essais ne sont jamais représentatives,
prévoir dans le contrat des mesures sur site à la mise en exploitation et la possibilité de fourniture d'un
capotage insonorisant.

3- LE GAZ COMPRIMÉ
En plus de la composition à indiquer sur la feuille API, définir :

- les polluants gazeux même sous forme de traces (H2S, CO, etc.)
- s'il y a risque d'humidité (H2O)
- la possibilité d'entraînement de particules solides abrasives (poussières de catalyseur)
- le risque d'entraînement de liquide ou d'acide
- les risques de polymérisation du gaz comprimé. À quelle température?

4- LA VAPEUR UTILISÉE
Indiquer la pression et la température "nominale" pour définir la machine et les conditions extrêmes
avec lesquelles vous voulez fonctionner. En plus :

- conditions durant le démarrage


- évolution de la contre pression
- qualité de la vapeur fournie

S'il y a risque de dépôts, préciser à quelle température ils peuvent se produire, s'ils sont solubles ou
non.

- possibilité d'évolution rapide de la pression et surtout de la température (cas d'une


désurchauffe) pour utiliser la métallurgie appropriée.

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III - CONDITIONS OPÉRATOIRES

1 - L'ÉVOLUTION DES CONDITIONS ET CARACTÉRISTIQUES DU GAZ DURANT LE


DÉMARRAGE
– Composition du gaz différente (par exemple N2 au lieu de H 2 ).
– Pression et température à l'aspiration.
– Pression au refoulement.
– Possibilité de passer sous vide.
– Pression du réseau de torche si les évents des garnitures y sont raccordés.

2- L'ÉVOLUTION DURANT LES PHASES D'ARRÊT


• Arrêt “normal”

Procédure utilisée et conditions opératoires turbines: arrêt total ou maintient en rotation lente sur
vapeur ou sur vireur mécanique

• Arrêt d'urgence

Procédure prévue. Par exemple fermeture rapide de toutes les vannes d'isolement et décompression
de torche. Turbine : arrêt total ou rotation lente

3- COMPRESSEUR : POINT GARANTI


Il ne peut y avoir qu'un point garanti pour une machine, ce point étant situé, dans une tolérance prévue
par l'API.

Par contre, il est tout à fait possible de demander d'autres points de fonctionnement dont la tolérance
sera à préciser. Faire aussi attention que le point contractuel soit suffisamment éloigné du point de
pompage (+ 10 à 20 %) et du point d'engorgement (plus 15 % mini) pour avoir un compresseur ayant
une plage de stabilité suffisante.

4- TURBINE : POINT GARANTI


Pour une turbine il est très important de bien définir le point de fonctionnement le plus utilisé car le
rendement est directement lié à la pleine ouverture de la ou des soupapes d'admission.

Si nécessaire, il est possible de prévoir une soupape supplémentaire ou une vanne de surcharge afin
d'obtenir une flexibilité en puissance supplémentaire. L'écart du rendement polytropique peut
facilement varier de 3 à 5% suivant le design.

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IV - RÉGULATION

1- LE CONTRÔLE DU COMPRESSEUR
Définir si la vitesse est fixe ou variable et dans ce cas la plage de vitesse. Si la commande porte sur le
groupe complet, seul est à définir le type d'entraînement (moteur électrique à vitesse fixe, à vitesse
variable, turbine à vapeur, turbine à gaz)

Dans la mesure du possible inclure dans le package le système antipompage comprenant la vanne et
le système de calcul ainsi que le réfrigérant si nécessaire.

Préciser aussi si le compresseur doit être capable de fonctionner en recyclage total et pendant
combien de temps.

2- LE CONTRÔLE DE LA TURBINE
Le contrôle d'une turbine à vapeur agit sur plusieurs variables, simultanément ou non

- la vitesse de rotation
- le soutirage ou la réinjection
- la contrepression
- la puissance pour le cas d'un turbo générateur

Tous ces contrôles agissent sur les soupapes d'admission ou intermédiaires. Dans le cas de plusieurs
actions simultanées un ordre de priorité doit être indiqué.

Définir aussi le type de régulateur de vitesse. La tendance actuelle est de n'employer que des
systèmes électroniques à redondance ou non. Ne pas oublier qu'en dehors d'une mode, les
régulations hydrauliques ont prouvé leur fiabilité et leur faible coût comparés à des électroniques
redondantes.

V- AUXILIAIRES
1- LA RÉCUPÉRATION DES BUÉES
Les fuites de vapeur sur les turbines sont évacuées par un évent dans le cas de très petites machines,
mais pour toutes les autres un système de mise sous vide des boîtes étanches est nécessaire pour
éviter de polluer l'huile avec de l'eau.

Il est important de faire définir et approvisionner par le constructeur de la turbine cet ensemble
comprenant typiquement un éjecteur à flux de vapeur pour assurer le vide et un condenseur à eau
pour ne rejeter que les incondensables.

Indiquer les pressions mini/maxi et la température de la vapeur utilisée comme flux et les pressions et
températures entrée et sortie de l'eau de refroidissement disponible.

2- ÉQUILIBRAGE AXIAL DU COMPRESSEUR


Indiquer le type exact de l'accouplement utilisé pour connaître la poussée axiale transmise.

Dans certains cas, on utilise la butée du compresseur pour maintenir le rotor du moteur d'entraînement
ou l'arbre de la boîte de vitesse. Il faut alors indiquer la valeur maximale de la poussée et le sens.

Il est toujours préférable de demander que le rotor soit axialement suréquilibré (piston d'équilibrage
plus grand que nécessaire) afin d'éviter le risque d'une surcharge de la butée active lors de
l'augmentation des jeux aux labyrinthes.
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3- DISPOSITION DES ÉTAGES DE COMPRESSION


Dans certains procédés, il peut être indispensable de demander un montage des sections dos à dos
pour éviter par exemple la pollution d'un flux par l'autre. C'est une manière élégante de solutionner un
problème difficile à régler autrement.

Pour des raisons de simplification des tuyauteries, il est souvent préférable d'indiquer le cheminement
des flux dans le corps, sachant que l'aspiration peut être placée à n'importe quel endroit, voire même
en position centrale dans certains cas.

4- SENS DE ROTATION DE LA MACHINE


S'il n'y a pas commande d'un groupe complet, il faut préciser le sens de rotation de la machine
d'entraînement. L'habitude en Europe est de donner le sens de rotation, horaire ou antihoraire face à
l'accouplement.

L'habitude Anglo-saxonne est plutôt de donner le sens de rotation CW ou CCW face côté opposé à
l'accouplement. Dans tous les cas ne pas oublier d'être très précis car une erreur serait lourde de
conséquences.

5- LES GARNITURES D'ÉTANCHÉITÉ DU COMPRESSEUR


En général, c'est le demandeur qui indique quel type de garniture il veut.

Les principaux types sont:

- à labyrinthe (pour l'air)


- à bague avec huile
- à contact avec huile
- à gaz appelées garnitures sèches

Actuellement au moins 80 % des nouveaux compresseurs sont équipés de garnitures sèches qui
présentent de nombreux avantages mais un prix élevé. Pour les garnitures à gaz il faut aussi définir le
type que l'on veut.

- une garniture simple


- un montage tandem
- un montage tandem avec gaz de barrage interne
- un montage double
- un montage double plus une en tandem

Indiquer le gaz disponible pour assurer le barrage interne et celui du barrage externe, toutes les
conditions de fonctionnement pendant le démarrage, la marche établie et l'arrêt, ainsi que les
variations de la pression du réseau collecteur des évents.

Bien comprendre que le gaz de barrage doit être parfaitement propre et sec, ne présente aucun risque
de polymérisation et être toujours disponible ainsi que mélangeable avec le gaz comprimé.

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6- L'ACCOUPLEMENT
Sauf précisions de votre part, le fournisseur préconisera un accouplement à membranes sans
lubrification.

Dans certains cas, l'utilisation d'un arbre élastique ou d'un accouplement à dentures bombées peut
être favorable.

Indiquer s'il y a risque de surcouple au démarrage ou suivant certains incidents, surtout électriques
pour le moteur.

Définir le montage que vous désirez pour les moyeux :

- cylindrique avec 1 ou 2 clavettes


- conique avec clavettes
- conique à frettage hydraulique

Cette dernière solution permet de diminuer le diamètre des arbres et d'éviter le risque de rupture en
flexion alternée.

Il est aussi possible de calculer un frettage permettant un glissement limité en cas de surcouple
important (court-circuit entre phases d'un moteur) et d'éviter ainsi une rupture de l'arbre du
compresseur.

Demander aussi que les pièces de l'accouplement soient interchangeables sans réusinage et
rééquilibrage.

7- LE SYSTÈME D'HUILE
Si la machine vient en lieu et place d'une autre et que l'ancien système d'huile est réutilisé, indiquer les
valeurs à ne pas dépasser :

- débit maxi d'huile de graissage/pression


- débit maxi d'huile de régulation/pression
- débit maxi d'huile d'étanchéité/pression
- capacité thermique des échangeurs

- volume utile de l'accumulateur

8- LE ROTOR
Certaines précisions doivent être apportées si le procédé présente des besoins spécifiques par
exemple :

- labyrinthes tournants dans le cas d'un gaz sale ou polymérisant.

- tenue aux surcouples si entraîné par un moteur électrique. Prévoir une résistance à un
couple instantané égal de 4 à 6 fois le Cn

Indiquer aussi le type d'équilibrage dynamique demandé.

- à basse vitesse

- à la vitesse maximum d'utilisation et toujours demander que le moyeu d'accouplement soit


monté pour cette opération (sans retouche sur lui)

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VI - CASING

1- LE CORPS DU COMPRESSEUR
Le constructeur doit connaître :

- la pression maximum de service (en général la pression de tarage des soupapes de


sécurité), ce qui donne la pression d'étude.

- la température maximale de service, si des conditions transitoires existent, les indiquer.

- la température minimale d'aspiration, surtout si elle est inférieure à 25°C

- la température critique d'exposition CET provenant d'un cas particulier du procédé


(décompression brutale) ou tout simplement du risque de température basse en hiver

À noter que la pression d'épreuve est au minimum 1,5 fois la pression d'étude.

Enfin il est bon de rappeler s'il y a un ou des constituants agressifs dans le gaz comprimé, et ceci
même sous forme de traces

Indiquer la position des entrées et sorties :

- dessous
- dessus
- sur le côté
- mixte

ainsi que la norme des brides à utiliser.

Il est souvent préférable de prévoir la fourniture des contre brides et des joints pour éviter tout risque
de difficulté lors du montage sur le site.

Pour certains cas, il faut aussi demander une étanchéité du plan de joint renforcée par exemple par un
joint en élastomère ou tout métallique. Si c'est possible dès l'appel d'offres, indiquer le genre de
compresseur que vous voulez :

- à plan de joint horizontal


- à barrel

2- LE CORPS DE LA TURBINE À VAPEUR


Indiquer au constructeur :

- la pression et la température maximum pouvant être atteintes (par exemple pression de


tarage des soupapes du collecteur de vapeur et panne du désurchauffeur)

- la contre pression maximum

- si la turbine peut être maintenue à vitesse lente, prévoir une température d'échappement
beaucoup plus élevée que pendant le fonctionnement normal

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VII - SÉCURITÉ DE LA CONSTRUCTION À L’OPÉRATION

1- LES ÉQUIPEMENTS DE SURVEILLANCE - LE MONITORING


Dans l'appel d'offres, il est indispensable de préciser ce que l'on désire et les limites de fourniture, car
les coûts d'installation sont importants et l'implantation difficile sur certaines machines.

Le choix est à faire parmi :

- les détecteurs de température


- les détecteurs d'usure
- les proximiteurs
- les détecteurs sismiques

2- LA MISE HORS GEL - WINTERIZATION


La mise hors gel est nécessaire lorsque certains circuits ou instruments peuvent présenter des risques
de gel en période froide. Il est de plus en plus souvent fait appel au traçage par cordon chauffant
électrique qui présente l'avantage d'un montage simple et d'être thermostaté. Dans ce cas indiquer la
tension du départ disponible.

Le système conventionnel utilise de la vapeur à basse pression (1,5 b) ou moyenne pression jusqu'à 9
b et à une température d'environ 180°C.

Il est quelquefois possible d'éviter tous ces équipements et la maintenance associée, simplement en
utilisant une huile à bas point de congélation (– 30°C et plus)

3- L'ISOLATION THERMIQUE
Surtout valable pour le corps de la turbine à vapeur.

En cas d'imprécision, vous risquez de voir la turbine livrée avec une isolation par projection d'un béton
isolant qu'il faut casser et refaire puis sécher à chaque intervention.

Plutôt exiger des panneaux démontables en matériaux isolant ne retenant pas l'huile.

Il est aussi préférable de demander une protection mécanique par tôles alu ou inox pour protéger
l'isolant.

4- L'ISOLATION PHONIQUE
Les machines centrifuges ne génèrent le plus souvent que peu de bruit. Mais pour les boîtes de
vitesse ou les machines, si des contraintes spécifiques l'exigent, demander qu'un caisson insonorisant
soit prévu dès le design de la machine. Il vous faudra indiquer la pression sonore maximum autorisée
à 1 m du caisson et à la puissance maximale de la machine.

5- PEINTURE
Indiquer la norme que vous souhaitez voir appliquer si vous avez des besoins spécifiques. Dans le cas
contraire employer celle du constructeur. Il est préférable de faire livrer la machine avec seulement les
couches primaires et effectuer les couches de finition une fois le montage sur site terminé.

Attention à la préparation spéciale sous le châssis qui est quelquefois exigée pour permettre une
bonne adhérence avec le produit de scellement.

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VIII - ADAPTATION

IMPLANTATION SUR UN GROUPE EXISTANT


Si la machine commandée vient en remplacement d'une existante, il faut joindre à l'appel d'offres le plan
d'ensemble du groupe et demander en retour un schéma de l'adaptation.

Ceci permet le plus souvent de sélectionner un fournisseur dont les coûts et les délais liés à l'adaptation sont
les plus favorables.

IX - DOCUMENTS TECHNIQUES ET D’OPÉRATION

1- DOCUMENTS D'ENGINEERING À FOURNIR (après commande)


Pour obtenir ces informations il faut les négocier avant la commande. On demande généralement pour
vérifications :

- étude de stabilité des paliers


- calcul du bout d'arbre en flexion alternée
- analyse des vitesses critiques latérales et la sensibilité aux balourds
- analyse torsionnelle de la ligne d'arbres
- le plan du rotor avec masses et inerties
- calcul de la poussée axiale
- charte d'alignement et des mouvements entre froid et chaud
- les diagrammes de CAMPBELL pour les différentes roues de la turbine
- etc.

2- DOCUMENTATION
Indiquer le nombre d'exemplaires et la langue à utiliser pour la documentation nécessaire à
l'installation, le démarrage, l'utilisation et l'entretien de la machine.

Il est bon de rappeler qu'au moins les informations suivantes sont demandées :

- charte d'alignement à froid


- plan d'ensemble avec indication de tous les équipements
- PID huile et instrumentation
- liste complète de tous les équipements avec références du fournisseur
- désignation des matières
- plan coupe de la machine avec jeux internes axiaux et radiaux
- plan côté du rotor
- plan dimensionnel des coussinets
- repérage des raccordements du monitoring
- notice de démontage et montage
- dossiers "Mines" pour les appareils soumis
- liste des pièces de rechange conseillées
- etc.

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X- LES RECHANGES ET OUTILLAGES


Il est préférable de commander les rechanges en même temps que la machine car :

- le coût en sera plus bas


- le risque de retard de livraison de la machine sera diminué
- dès la mise en service il sera possible de se dépanner

1- POUR UNE TURBINE À VAPEUR


La liste type est :

- un rotor complet
- un accouplement
- un jeu de diaphragmes
- un jeu de coussinets
- une butée et contre butée
- un ensemble de soupapes de régulations avec guides, sièges, étanchéités
- un jeu de labyrinthes et garnitures
- un ensemble de petites pièces et joints pour une maintenance de 5 ans
- le cas échéant un régulateur de vitesse avec son entraînement

2- POUR UN COMPRESSEUR CENTRIFUGE


- un rotor complet
- un jeu de labyrinthes
- un jeu de coussinets
- une butée active et contrebutée
- un jeu de garnitures d'étanchéité
- un jeu de joints pour garnitures
- un accouplement
- un ensemble de petites pièces pour maintenance sur 5 ans

Pour les rechanges, indiquer le type de conditionnement désiré. Il est le plus souvent avantageux de
demander un conditionnement type Outre-Mer pour éviter des frais de reconditionnement dès la
livraison ou faire devoir remettre en état des pièces "neuves" mal stockées.

3- L'OUTILLAGE SPÉCIAL
Le fournisseur doit livrer avec la machine l'outillage spécifique servant à la maintenance. En
particulier :

- systèmes hydrauliques pour le montage et le démontage des moyeux d'accouplement, et


des collets de butée
- montages pour permettre l'installation et l'extraction des garnitures
- prévoir dans certaines configurations un support permettant de démonter et de remonter
l'ensemble rotor et garnitures installées (indispensable pour de gros compresseurs équipés
de garnitures à gaz)
- le système hydraulique ou chauffant pour le serrage et le desserrage des écrous du corps

Le système de virage du rotor de la turbine

Une possibilité de rotation du rotor est indispensable pour assurer les opérations de maintenance et
pour éviter la flexion de l'arbre lors des réchauffages et refroidissements.

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Il faut choisir le système :

- virage manuel pour les petits rotors (jusqu'à 500/1000 kg)

Cette technique est simple, peu coûteuse et efficace. Le rotor est équipé d'un six pans dans
une zone accessible à une clé ouverte. La limite est le couple de décollement qui ne doit
pas excéder 200 Nm

- virage mécanique

Il est possible d'utiliser un moteur électrique, un vérin à air comprimé ou un mécanisme


hydraulique pour assurer la rotation. Le choix est généralement fait en fonction des
disponibilités d'énergies et de la simplicité de mise en oeuvre. Avec ces systèmes
automatiques, il faut prévoir des sécurités qui empêchent l'enclenchement du vireur alors
que la machine est en rotation, à la mise en service de la turbine ou tout simplement en cas
de manque de graissage.

Ces systèmes doivent aussi être calculés pour supporter les couples de rotation induits par
le passage brutal du gaz dans le compresseur lors de l'ouverture des vannes d'isolement

XI - PROCÉDURE DE SUIVI
La responsabilité du suivi est généralement assuré par l'ingénieur de projet. Il est bon d'indiquer les modalités
que l'on désire voir appliquer. Une bonne moyenne consiste à prévoir une réunion mensuelle chez le
constructeur durant toute la fabrication, ce qui permet de rencontrer le bon interlocuteur et de vérifier
l'avancement en atelier.

Le courrier nécessaire entre ces visites devra transiter systématiquement par l'ingénieur d'affaire chez le
constructeur et l'ingénieur de projet chez le client. Une procédure de numérotation et d'accusé de réception
doit permettre un suivi sans risque d'erreur.

Les deux parties doivent s'engager à répondre dans un délai convenable déterminé par avance pour ne pas
retarder le déroulement de l'affaire. Les réunions d'avancement seront préparées par un ordre du jour et
suivies d'un compte rendu généralement à la charge du vendeur.

Il est préférable de systématiquement confirmer par courrier les décisions prises lors des réunions.

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XII - LES ESSAIS


Les essais doivent toujours être définis dès l'appel d'offres pour éviter des coûts et des délais excessifs.

Quatre possibilités existent :

- l'essai mécanique
- l'essai de performance
- l'essai du groupe complet (string test)
- le test en grandeur réelle après le démarrage sur le procédé

1- LES COMPRESSEURS
L'essai mécanique est systématique par le constructeur. Le compresseur est amené à la vitesse
maximale durant au moins 4 heures. Cet essai permet de vérifier les vibrations, les échauffements des
paliers et butées, la valeur de la première vitesse critique ainsi que la tenue des garnitures
d'étanchéité.

Pour éviter d'avoir à utiliser un moteur trop puissant, l'essai a souvent lieu avec un gaz léger comme
de l'hélium.

L'essai de performance : cet essai est coûteux à réaliser car une boucle de circulation doit être
construite, avec des échangeurs pour contrôler l'échauffement. La norme ASME PTC 10 définit
parfaitement ce test et les règles de similitude à employer.

Cet essai permet de s'assurer que les caractéristiques de la machine sont en ligne avec les
prédictions. A noter qu'environ 10% des machines testées sont en dehors des tolérances et que 2 à
3 % doivent être modifiées.

Le string test : c'est l'essai complet du groupe monté sur son châssis, avec son système d'huile et
généralement avec le gaz prévu du procédé.

Ce test n'est réalisé que lorsque des impératifs spécifiques permettent de le justifier car il est coûteux
et long.

Le test sur procédé après mise en service : cet essai est généralement utilisé par l'acheteur pour
s'assurer que les paramètres sont bien respectés et les caractéristiques atteintes.

Il faut bien souvent doubler l'instrumentation existante par des appareils plus précis. Les résultats
obtenus sont dans ce cas corrects si le gaz comprimé est bien défini, mais plus aléatoire avec des
mélanges. Il est de toute façon difficile de prouver au constructeur une déviation des caractéristiques
de la machine par cet essai.

2- LES TURBINES À VAPEUR


L'essai mécanique doit être systématique. La machine est mise en rotation avec la vapeur disponible
aux conditions du banc d'essais (généralement maxi 40 b et 350°C). Il est recommandé d'effectuer le
même essai avec le rotor de rechange.

L'essai en charge n'est pratiquement jamais réalisé car il est difficile d'accoupler un frein et surtout les
disponibilités en vapeur sont réduites. Le string test est pour la même raison assez rare

Les essais sur le site : ces mesures sont faciles à réaliser si la turbine est à contre pression. Pour les
machines à condensation, le taux d'humidité doit être estimé, ce qui empêche toute mesure précise.

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