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F2

Protection de l'Environnement

PROTECTION DE L'AIR -1
POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle

I- L’ATMOSPHÈRE TERRESTRE ET LES PRINCIPAUX POLLUANTS ..................................... 1

1 - Structure et rôle général de l'atmosphère ......................................................................................... 1


2 - La troposphère .................................................................................................................................. 2
3 - Conclusions générales...................................................................................................................... 6

II - PHÉNOMÈNES IMPORTANTS DE POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE .................................... 7

1 - Le smog photochimique - Couche d'inversion .................................................................................. 7


2 - Les pluies acides............................................................................................................................... 9

III - AUTRES PRÉOCCUPATIONS ACTUELLES : LA COUCHE D'OZONE ET L'EFFET DE


SERRE .................................................................................................................................... 10

1 - La couche d'ozone .......................................................................................................................... 10


2 - L'effet de serre ................................................................................................................................ 13

IV - NORMES DE QUALITÉ DE L'AIR AMBIANT .......................................................................... 17

Ce document comporte 18 pages


EV AIR - 02783_A_F - Rev. 4 12/09/2005

 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


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I- L’ATMOSPHÈRE TERRESTRE ET LES PRINCIPAUX POLLUANTS

1- STRUCTURE ET RÔLE GÉNÉRAL DE L’ATMOSPHÈRE


La structure verticale de l’atmosphère terrestre se présente comme schématisé ci-contre. On peut
distinguer principalement :

masse volumique
Pression en mb
– la troposphère : située entre la

en kg/m3
surface de la mer et l’altitude de 11
km. Température et pression Altitude en km
décroissantes, présence de vapeur 120
d’eau, nuages et vents
110 1 0 -7

thermosphère
10-4
– l a s t r a t o s p h è r e : pression
décroissante, température crois- 100
-6
sante, absence à peu près complète 10-3 10
de vapeur d’eau et de nuages, vents 90
variables à intenses. C’est là que se mésopause 1 0 -5
80 10-2
situe la fameuse couche d’ozone,
maximum entre 20 et 30 km

Mésosphère
70 1 0 -4
10-1
– la mésosphère : température 60
décroissante et absence totale de 1 0 -3
50 strato-
vapeur d’eau pause
1

40

stratosphère
– la thermosphère : au-delà de 80 1 0 -2
10
km, jusqu’à des limites encore peu 30
connues ; pression décroissante
jusqu’à 100 km, puis constante, 20 1 0 -1
Tropopause 102
température croissante. Vents

D ANA 2021 A
10 Mt Everest trosposphère
violents autour de l’altitude 100. Mt Blanc 1
103
0
-100 -80 -60 -40 -20 0 +20 +40 +60
Température en °C

À partir de 60 km, les atomes sont ionisés. Cette partie supérieure de l’atmosphère est aussi appelée
ionosphère, siège en particulier du phénomène des aurores polaires et zone de perturbation des
ondes radio.

L’atmosphère contient l’oxygène qui sert à notre respiration et le gaz carbonique nécessaire aux
végétaux verts, mais encore elle régularise la température au sol, arrête les radiations ultraviolettes
courtes qui nous seraient mortelles (voir le chapitre consacré à la couche d’ozone) assure la circulation
de l’eau à la surface du globe, etc … Successivement réserve d’oxygène, couverture chauffante ou
réfrigérante, écran protecteur, elle intervient à tout moment dans l’existence même des êtres vivants.

La composition chimique de l’atmosphère n’est pas immuable et a beaucoup évolué au cours du


temps. Le rôle essentiel qu’elle joue pour l’existence des êtres vivants amène depuis quelques
dizaines d’années à surveiller l’évolution de sa composition en faisant la part :

– des constituants produits naturellement

– des constituants dits anthropogéniques produits par l’activité humaine, dont la plupart sont
des polluants

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2- LA TROPOSPHÈRE
a - Composition moyenne de la troposphère

C’est l’air que nous respirons. Du point de vue météorologique, on admet de façon globale que l’air est
constitué :

Volumes Volumes
– d’air sec, dont la Gaz constituants de l’air sec
en en ppm
composition est donnée
p. 100
ci-contre (on voit
les proportions
habituellement utilisées de Azote (N2 ) 78.09
1 4 Oxygène (O 2 ) 20.95
d’oxygène et d’azote) Argon (A) 0.93
5 5
Anhydride carbonique (CO2 ) 0.03 8 380
– de vapeur d’eau Néon (Ne) 1.8 . 10–3
Hélium (He) 5.24 . 10–4 5,24
Méthane 1.4 10–4 1,40
Dans la troposphère, on peut
considérer que cette composition est Krypton (Kr) 1 . 10 –4
constante sauf en ce qui concerne le Hydrogène (H2) 5.0 . 10–5
CO 2 et l’ozone pour l’air sec, et la Xénon (Xe) 8.0 . 10–6
vapeur d’eau, dont les teneurs Ozone (O3) 1.0 . 10–6
peuvent varier localement. Radon (Rn) 6.0 . 10–18
(poids moléculaire moyen : 29)

On évalue la quantité d'air à environ 5,2 1015 tonnes. La motitié de cet air se trouve dans les
5 premiers kilomètres de la troposphère.

À ces constituants viennent s’ajouter les polluants primaires naturels ou anthropogéniques,


principalement :

– les oxydes de soufre - SO2 - SO3

– les oxydes d’azote - NO - NO2

– l’oxyde de carbone - CO

– les hydrocarbures légers et dérivés organiques (dont le méthane CH4)

– les poussières, etc …

Ces polluants primaires :

– soit modifient la composition de l’air (effet immédiat)

– soit subissent des transformations chimiques portant préjudice à l’environnement (pollution


atmosphérique)

À titre d’ordre de grandeur on peut citer le chiffre généralement admis de 2,5 1012 tonnes
actuellement contenus dans l’atmosphère, à comparer avec la teneur de 300 ppm (2,5 10-12 tonnes
de CO2 correspondent à 0,7 1012 tonnes exprimées en carbone).

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b - Comparaison entre les productions mondiales anthropogéniques et naturelles des polluants

Le tableau suivant construit à partir de différentes sources donne un ordre de grandeur des
productions annuelles en polluants primaires en millions de tonnes (MT).

Production naturelle Production anthropogénique

Polluant Principales causes MT/an Principales causes MT/an

CO 2 Océans, dégradations Combustion des combustibles


500 000 26 000
biologiques fossiles

Combustion des combustibles


Feux de forêts, dégradations
CO 1000 fossiles (principalement dans les 1600-5000
biologiques
moteurs, environ 70 %)

Combustion des combustibles


SO2 Océans, embruns, volcans 45 60
soufrés

NO Activité bactérienne des sols, Combustion des combustibles


orages, feux de forêts fossiles
↓ 25 60

NO 2

Décomposition des nitrates du


N2O 20-100 Combustion très faible
sol

NH3 Dégradations biologiques 1000 Traitement des déchets 10

Activité biologique des sols,


H2S 100 Égouts, gaz naturel 3
volcans

Combustion, procédés de
Activité biologique (marais, 500 (dont
HC 300 raffinage, agriculture (rizières,
terrains humides) 40 % CH4 )
ruminants, …)

Agriculture (moissons, brûlages)


Particules Volcans, embruns, poussières
2000 combustion des combustibles 700
(et poussières) de sol (déserts, …)
fossiles

• Durée de vie des principaux polluants primaires dans l’atmosphère :

– très courte : pour SO2, H 2S, NO et NO 2 qui sont transformés sous quelques jours

– longue : pour CO, CO2, N2O, CH4, molécules stables qui peuvent durer plusieurs années

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ÉMISSIONS DANS L'AIR EN FRANCE

2003 Raffineries
SO2 maxi en 1973 : 3 767 kt 5 44 kt 130,5 kt
NO 2 maxi en 1980 : 2 024 kt 1 289 kt 23,2 kt
COV maxi en 1989 : 2 734 kt 1 481 kt 14,8 kt
CO 2 maxi en 1973 : 510 Mt 340 17,7 Mt
CO maxi en 1973 : 17,8 Mt 5,63 Mt ? Mt
CH4 maxi en 1995 : 3 298 kt 2 875 kt 0,9 kt

c - Contribution des polluants issus des industries et de l'automobile

– Oxydes de carbone CO

La production naturelle étant très faible, la pollution par le CO est essentiellement


anthropogénique. On estime qu’au niveau mondial, les transports sont responsables
pour 70 % environ de cette production primaire. Les autres sources sont dues aux
combustions industrielles et aux incinérations diverses (agricoles, déchets, …).

– Oxydes d’azote

Les graphiques suivants illustrent la part des oxydes d’azote issus des transports.

Raffineries
20%

Total Domestiques
Émissions industrie commerce
Anthropogéniques et agriculture

Transport
Émissions Génération
naturelles 80%
d'électricité

Répartition mondiale Sources anthropogéniques (Europe CEE)

En Europe, le trafic automobile intervient pour environ 50 % des émissions. En 1990 : de


60 % pour l’Allemagne, à 30 % pour la Grande-Bretagne (35 % pour la France).

La majorité des émissions se situent dans l’hémisphère Nord ; aux États-Unis en 1990 :
plus de 30 MT d’oxydes d’azote dus aux activités humaines.

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• Hydrocarbures (HC)

En matière de pollution, on regroupe souvent sous cette désignation à la fois les vrais
hydrocarbures et les composés organiques volatils (COV), détectables par ionisation de
flamme FID.

En mettant à part la production importante de méthane par l’agriculture, on admet que


les (HC) d’origine anthropogène sont produits à raison d’environ 250 MT/an dans le
monde, dont 40 % pour les transports.

• Particules

Si l’on s’en tient aux particules organiques d’origine anthropogénique, on peut citer les
chiffres suivants :

En Allemagne une étude a montré que la répartition des émetteurs étaient :

industrie 64 % (720 000 T/an)


centrales 24 %
ménages 8%
transports 4%

En France, pour 330 000 T/an de poussières industrielles, le pourcentage des transports est
plus élevé (importance de la part Diesel).

Les effets sont immédiats (nocivité pour la santé, pour le climat - opacité de l’atmosphère -
activité de salissures sur les édifices et monuments).

• Dioxyde de soufre SO2

La production anthropogénique est dans ce cas très importante, environ 50 %, même si l’on
ajoute aux productions naturelles (45 MT), la part due à la transformation rapide d’H2 S
naturel en SO 2 .

Il s’agit principalement de combustion de combustibles fossiles, ayant une grande


responsabilité dans l’acidité des retombées au sol (pluies acides).

• Gaz carbonique CO2

Le CO2 n’est pas à proprement dit un polluant, puisqu’il est normalement émis lors des
échanges dus au “cycle du carbone” (respiration des animaux et végétaux, transferts dans
les océans, …).

L’aspect pollution du CO2 vient de ce que l‘on a constaté une augmentation sensible de la
teneur en CO2 dans l’air ; cette accumulation a soulevé le problème de l’effet de serre.

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La combustion des combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel) représente la


cause majeure de cette augmentation du CO 2 atmosphérique.

Dans les pays industrialisés, on peut grossièrement évaluer à 20-30 % la part de la


combustion automobile dans cette production de CO 2 supplémentaire.

Polluant Atteintes à l’environnement

CO Immédiates, pas d’accumulation

NO x Immédiates, pas d’accumulation

N2O (Voir problème de la couche d’ozone et effet de


serre)

HC (hors CH 4 ) Immédiates, pas d’accumulation

CH4 A long terme (couche d’ozone et effet de serre)

Particules (poussières) Immédiates et très localisées

SO2 Immédiates, pas d’accumulation

CO 2 Accumulation à long terme (effet de serre)

3- CONCLUSIONS GÉNÉRALES
Malgré l’imprécision des données, on voit que pour beaucoup de polluants les sources naturelles
sont importantes.

Parmi les sources liées à l’activité humaine, l’agriculture (cultures, brûlages, usage intensif des
engrais, élevage industriel) représente une source mal contrôlée.

L’industrie et les transports sont par contre des sources de pollution atmosphérique de mieux en
mieux contrôlées.

On constate que la part de l’automobile sur certains polluants (CO, NOx , SO2 ) est importante,
mais sa diminution si nécessaire doit être aussi accompagnée de mesures sur d’autres sources de
polluants.

Le problème du CO2 doit être étudié avec beaucoup d’attention.

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II - PHÉNOMÈNES IMPORTANTS DE POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE

Deux phénomènes importants retiennent l’attention.

1- LE SMOG PHOTOCHIMIQUE - COUCHE D'INVERSION


Le phénomène a été détecté aux États-Unis, dans la région de LOS ANGELES vers les années 60.
Le mot vient de la contraction de smoke (fumée) et fog (brouillard). Par la suite, on a pu constater des
phénomènes analogues se produisant dans des sites à forte densité urbaine et sous des conditions
climatiques particulières, tels que PARIS - LILLE - STRASBOURG, … et toutes grandes villes en
certaines périodes (été comme hiver).

• Climatiques favorisant le smog

Les conditions sont un bon ensoleillement, une absence de vent latéral, associés au phénomène
d'inversion de température.

Ce phénomène assez fréquent en météorologie, empêche les courants ascendants de l’air normaux si
l’on considère qu’habituellement la température décroît régulièrement avec l’altitude et de ce fait
entraîne une circulation verticale naturelle : l’air chaud au sol, moins dense, monte et l’air froid
d’altitude plus dense redescend vers le sol.

L’inversion de température provoque un effet de couvercle limitant l’amplitude de cette circulation


verticale et empoisonnant une masse d’air en couche assez mince (quelques dizaines de mètres) où
pourront s’accumuler les polluants.

• Explication succincte de la formation et de la constitution du smog

D’une manière générale, le brouillard nocif (smog) apparaît au cours des matinées ensoleillées, atteint
son maximum en milieu de journée et puis décroît et disparaît en soirée au coucher du soleil.

Les réactions entre l’oxygène ambiant et les polluants émis principalement par les transports
automobiles et les industries (y compris la vapeur d’eau) semblent être activées pour une grande
part par l’énergie solaire suivant le schéma général suivant de la formation du smog :

Rayons solaires (énergie hυ)

O2 + NO + (HC) + H2 O + CO + SO2


SMOG ACIDE ET TOXIQUE

Aérosol composé de :

H2O SO3 + SO4


NO 2 et NO HC ; aldéhydes, cétones,
nitrates dont P.A.N.
O3

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Ces réactions sont extrêmement complexes et non complètement connues. On peut néanmoins par
une simplification extrême expliquer l’apparition et la disparition de l’ozone O3 , élément essentiel
du smog photochimique, en fonction des activités solaires et de trafic automobile dans une journée :

Phase 1 Accroissement du trafic automobile et accumulation de NO qui se


transforme en NO2

Phase 2 Le brouillard apparaît :

(milieu de journée) 1
La réaction NO 2 + O2 NO + O3 joue dans le sens 1
2
On va vers un maximum de
teneur en ozone et une
disparition du NO et une
diminution notable de NO2

Phase 3 La réaction précédente, va en sens inverse (2). La teneur en ozone


décroît puis devient très faible, du fait également des quantités nouvelles
de NO émises
(fin de journée)
Le brouillard disparaît (l’aérosol se désagrège, provoquant des dépôts
acides).

– La participation des composés organiques volatils à la formation du smog et du O3 a été


reconnue très importante

– Le smog provoque des irritations des muqueuses chez l’homme (yeux, voies respiratoires) et des
dégradations sur la végétation et sur les édifices

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2- LES PLUIES ACIDES


Ce type de pollution se caractérise, comme son nom l’indique, par une augmentation de l’acidité de
l’eau de pluie avec des conséquences néfastes sur la faune et la flore. On cite les exemples des lacs
de l’Europe du Nord, du Canada, des États-Unis, … et surtout les forêts d’Europe. Il s’agit d’une
pollution “transportée” par les vents, souvent transfrontière.

On admet généralement que SO2 est le principal responsable parmi les polluants incriminés, NOx
2 1
intervenant en conjonction avec SO2 . ( pour SO2 , pour NOx). Le schéma suivant illustre ce
3 3
phénomène.

Le pH des pluies a baissé d'environ 15 points entre 1956 et 1975 (6,0 → 4,5).

Oxydes, sels métalliques, ammoniac


naturellement présents dans l'atmophère

en milieu sec et homogène

Transformation chimique O 3 , Peroxy Acetyl Nitrate

a n ts
-o xyd en milieu humide et hétérogène
o to
ph NO2 /HNO3
e
nd

cides SO2 / SO3


ts a
a ti o

an
Form

lu
Pol

NO + NO2 DÉPOTS SECS PLUIES ACIDES


HYDROCARBURES NO + NO2 SO2
(sources Particules
EMISSIONS naturelles)
-
NO 3- SO 2 H 2 SO4 HNO 3
4
Gaz O3 NO2 , SO2
PAN, HNO 3
D SEC 2104 A

La responsabilité des transports a été montée en épingle à la suite des dégâts subis par les forêts
allemandes, précipitant les réglementations antipollution automobiles.

Mais la question est loin d’être élucidée ; les origines des dégâts forestiers pouvant être liées au
climat (sécheresse, température), aux espèces (fragilité des conifères, modification des sols), ou au
développement de certains micro-organismes favorisés par les conditions climatiques.

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IV - AUTRES PRÉOCCUPATIONS ACTUELLES : LA COUCHE D’OZONE ET L’EFFET DE


SERRE

1- LA COUCHE D’OZONE

Les ultraviolets représentent 5 % de


l'énergie totale de la radiation solaire qui
atteint la terre. Ce sont des
km rayonnements très énergétiques. Le
50 10-3 spectre ultraviolet est découpé en trois
bandes de longueurs d'ondes :
STRAPOPAUSE
40 - 286 nm – les UV-C
40 286 - 320 nm – les UV-B

MASSE VOLUMIQUE kg/m3


320 - 400 nm – les UV-A
10-2
Les UV-C sont les plus énergétiques
30 mais n'atteignent le sol qu'à l'état de
traces. L'immense majorité est filtrée par
l'oxygène atmosphérique. Les photons
UV-C peuvent casser, grâce à leur
20 énergie, les molécules d'oxygène
10-1 générant ainsi des atomes d'oxygène.
Ceci se recombinent pour donner, soit de
l'oxygène, soit de l'ozone.
10 TROPOPAUSE

O2 2 O°
D SEC 2101 A

0 1 2 O° → O2
CONCENTRATION OZONE
2 O° + 2 O 2 → 2 O3

L'oxygène et l'ozone "filtrent" ainsi tous les UV-C et la grande majorité des UV-B. Le phénomène de
filtre ne joue pas sur les UV-A et c'est pratiquement 100 % de ce rayonnement qui arrive au sol.
L'ozone ne filtrant pas les UV-A, la menace que représente la disparition de la couche d'ozone est
exclusivement due à l'accroissement au sol des UV-B. Les UV-B sont responsables des coups de
soleil, ce qui amène à faire l'hypothèse qu'ils sont aussi responsables dans l'apparition des cancers de
la peau.

Une baisse de 1 % de la teneur en ozone provoque l'augmentation de 2 % du rayonnement UV reçu


sur la terre. La courbe 1 montre la variation de la dose d'UV reçue sous différentes latitudes.

Cette augmentation du rayonnement UV correspond à un déplacement vers le sud de 20 km.

Les prévisions les plus pessimistes prévoyaient une baisse de 5 % de la couche d'ozone, soit un
déplacement de 100 km (Paris → Sens ou Rouen → Evreux).

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VARIATION DE LA DOSE D'UV


ANNUELLE EFFECTIVE

Dose Annulle Relative


a
am
Pan

bay

400
Bom

re
Cai

co
Le

ncis

300
Fra
San

is

200
Par

o
Osl

o
ms
100 Tro

D SEC 2102 A
10 20 30 40 50 60 70 80
Latitude

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Le trou d'ozone polaire est connu depuis les années 30 pour l'arctique et fin des années 50 pour
l'antarctique. L'abaissement de la concentration en ozone peut être dû, soit à l'augmentation de la
pollution mondiale (CFC ?), soit à des phénomènes dynamiques ou solaires.

L'augmentation du "trou polaire" est surtout sensible au début du printemps austral.

A la fin de la nuit polaire et au début du printemps austral, il y a création d'un vortex puissant ou le jet-
stream atteint des vitesses de 450 km/h. Le vortex sépare ainsi l'air arctique (ou antarctique) de l'air
extérieur. Cela signifie que les immenses quantités d'ozone produites dans les tropiques et qui
dérivent vers les pôles sont arrêtées par le vortex polaire. Les photos montrent une énorme
concentration d'ozone à l'extérieur du vortex alors que l'ozone est détruit à l'intérieur.

Après quelques semaines, le vortex disparaît et l'air extérieur riche en ozone vient restaurer la couche
d'ozone au-dessus de l'arctique (ou antarctique).

Le réacteur de l'antarctique

Pendant quatre à six semaines, l'atmosphère antarctique est isolé du reste de la terre créant ainsi un
véritable réacteur chimique naturel.

À l'intérieur, on observe un trou d'ozone mais aussi un trou de vapeur d'eau et un trou d'oxyde d'azote.

L'explication donnée par MOLINA (Prix Nobel) sur la disparition de l'ozone met en jeu une série de
réactions chimiques extrêmement complexes.

① Cl O + NO2 ClO NO 2

② ClO NO 2 + H Cl Cl 2 + H NO3

③ Cl 2 hν 2 Cl

④ 2 Cl + 2 O3 2 Cl O + 2 O2

M
⑤ 2 Cl O Cl OO Cl

⑥ Cl OO Cl hν Cl + Cl O2

M
⑦ Cl O2 Cl + O2

Cl O + NO2 + H Cl + 2 O3 2 Cl + H NO3 + 3 O2

Le bilan montre la disparition de l'ozone et l'apparition d'oxygène.

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Cependant pour que ces réactions aient lieu, il faut :

– température inférieure à 195 K

– acide chlorhydrique solide

– lumière (pour amorcer le réacteur)

Ces conditions sont remplies au printemps austral (6 mois de nuits).

Il est à noter que :

a) les CFC ne sont pas impliqués dans les réactions. Ce sont l'acide chlorhydrique, l'oxyde
d'azote et un radical oxyde de chlore qui réagissent

b) le peroxyde de chlore Cl2 O2 peut aussi se décomposer suivant la réaction ⑥ (qui maintient
ainsi la réaction de dégradation de l'ozone) mais suivant :

Cl 2 O 2 Cl 2 O + O

Les indications précédentes, basées sur des études encore peu précises, montrent :

– qu’il y a effectivement une production anthropogénique de destructeurs de l’ozone, dont


l’effet exponentiel pourrait devenir dangereux à court ou moyen terme (trou dans la
couche d’ozone). Ceci explique les efforts faits dans certains secteurs (CFC, produits
azotés)

– qu’une grande partie des gaz traces incriminés sont produits naturellement depuis des
milliers d’années sans perturber apparemment l’équilibre de la couche d’ozone : il faut
continuer à étudier le phénomène sans affolement

– que la contribution automobile est négligeable dans ce problème

2- L’EFFET DE SERRE
Le CO2 présent dans l’atmosphère agit comme un filtre approximativement à sens unique, tel le
toit de verre d’une serre.

En effet, le CO2 est transparent à 50 % pour le rayonnement solaire arrivant sur le globe et absorbant
à 80 % pour le rayonnement infrarouge réfléchi par la surface terrestre.

Cette action a contribué à l’équilibre actuel de température moyenne établi à + 15°C.

S’il n’y avait que la réflectivité terrestre, cette température moyenne serait seulement de – 18°C. Par
contre, une augmentation de la proportion de CO2 conduirait à accroître la température moyenne,
scénario dangereux (fonte des glaces, élévation du niveau des océans, modification des climats, …).

Or, on a constaté de façon incontestée une augmentation régulière de la teneur en CO2 de


l’atmosphère depuis le débit de l’ère industrielle (depuis 1860).

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Le schéma ci-dessous donne une idée des flux de CO2 (flux annuels et réservoirs exprimés en
gigatonnes de carbone).

ATMOSPHÈRE

700
Combustion de
combustibles Dissolution
fossilles Respiration Assimilation
5 Respiration 100 97
du sol 10 35

CONTINENTS VÉGÉTATION OCÉANS


CONTINENTALE PHYTOPLANCTON Assimilation
450 5 40 Eaux
marines
superficielles
20 500
(couche
ZOOPLANCTON mélangée)
20
25 POISSONS
<5

20
35 Zone
d'échanges
MATIÈRES MATIÈRES d'eau
ORGANIQUES ORGANIQUES 40 45 thermoctine
MORTES MORTES
Eaux
700 3000 marines
profondes
5
<1 36 000

SEDIMENTS
20 000 000

CHARBON ET PÉTROLE
D SEC 2103 A

10 000

L’accroissement annuel actuel de la concentration en CO2 dans l’air semble d’allure exponentielle (0,7
ppm en 1958 à 1,4 ppm 20 ans après). Par exemple, au pôle Sud de 314 ppm en 1958 à
335 ppm en 1978).

Les rapports pessimistes annoncent par un simple calcul d’extrapolation une augmentation de
température de 5°C d’ici 150 ans (fonte de la calotte glaciaire, …) !

La contribution des transports serait de l’ordre de 10 %.

En plus du CO2, il ne faut pas négliger le rôle joué par les autres gaz traces CH4, oxydes d’azote,
composés chlorés, qui absorbent également la chaleur émise par la terre.

Cependant, même si ces facteurs semblent aller dans un sens défavorable, amenant à recommander
la plus grande vigilance dans ce domaine, la panique n’est pas de mise lorsque l’on sait que d’autres
facteurs autrement plus importants interviennent sur le climat (brillance du soleil : glaciations
périodiques, variations du cycle du carbone au niveau mondial, etc …).

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EFFET DE SERRE

Diffusion
par les nuages
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d'ondes n
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H O
2
CFC
Atmosphère CH
4

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(contenant les gaz à
effet de serre) N O
2

Rayonnement Rayonnement
absorbé émis par le sol Longueur
(infrarouge) d'ondes
plus élevée
D SEC 1608 A
F 2 -1
16
F 2 -1

Pour évaluer l'effet des gaz à effet de serre dans le réchauffement de notre atmosphère, il faut
connaître, en plus de leur contration, leur coefficient d'absorption par rapport à la fréquence du
rayonnement auquel is sont soumis.

Le tableau suivant indique leur pouvoir de réchauffement et leur contribution par rapport au CO2.

CO 2 CH4 N2O CFC Autres

Pouvoir radioactif 1 21 310 16 000 ?

Contribution 55 % 15 % 5% 21 % 4%

Allocation annuelle (t CO2)


Secteur raffinage

TOTAL
Grandpuits : 818 404
Flandres : 1 305 930
Provence : 1 603 008
Donges : 1 436 093
Feyzin : 1 341 095
Normandie : 3 535 127
SARA : 149 174

SHELL
Berre : 1 367 967
Pt Couronne : 1 524 962
Reichstett : 1 900 155

EXXON MOBIL
Port Jérome : 2 797 307
Fos : 898 503
Dunkerque : 277 805

INNOVENE
Lavera : 4 932 719

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17
F 2 -1

IV - NORMES DE QUALITÉ DE L’AIR AMBIANT

Législation

La directive européenne sur la qualité de l'air du 27/09/96 fixe la liste des substances dont le niveau dans l'air
ambiant doit être surveillé. Elle prévoit des valeurs limites à ne pas dépasser et des seuils d'alerte au-delà
desquels une information immédiate du public est nécessaire (moyens non définis).

La France suit les recommandations de la CEE pour établir des valeurs limites en matière de norme de
qualité de l'air.

• SO2

VL = 80 µg/m 3 en médiane des valeurs moyennes


VL maxi = 350 µg/m3 3 jours pan an au plus

• Fumées noires/particules

VL = 80 µg/m 3 en médiane des valeurs moyennes


VL maxi = 250 µg/m3 3 jours par an au plus

• NO 2

VL maxi = 250 µg/m 2 en pointe

• O3

VL = 110 µg/m3 en médiane 8 h


VL maxi = 360 µg/m 3 ➙ si > 1 h alerte de la population

Surveillance

La loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30/12/96 renforce les obligations initiales en imposant
une surveillance effective de la qualité de l'air sur l'ensemble des agglomérations de plus de 100 000
habitants au 1/01/98 et sur l'ensemble du territoire au 1/01/2000. Cette loi définit également la notion
d'objectif de qualité de l'air à atteindre dans un délai donné.

La surveillance est exercée par un réseau de mesure (AIRFOBEF, ALPHA, REMAPA, AIRPARIF, AIR
BRERH, ...) constitué de stations fixes équipées en analyseurs en continu. Toutes ces mesures sont
centralisées par l'ADEME dans la Base Nationale de données sur la qualité de l'air (BDQA) (disponible sur
3614 Envir et sur WWW - environnement . gouv . Fr.).

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