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1. Critères de dimensionnement
La sécurité d’un site doit être considérée dans son ensemble. Le dimensionnement du réseau incendie est
la résultante de la prise en compte des critères énoncés ci-après :
1 -REGLEMENTATION
CODES
STANDARDS
4 – DESIGN DE
2 –APR - L’INSTALLATION -
IMPLANTATION DU
EDD
SITE - EVOLUTION
RESEAU
INCENDIE
5 - PLAN DE
6 – DETECTION CLASSEMENT
/ ALARMES DE ZONES -
3 - PROCESS DESIGN
MODE OPERATOIRE ATEX
CONSIGNES DE SECURITE
2. Objectifs – Principes
Il est pratiquement impossible (et prohibitif en terme de coût) de dimensionner les installations de
protection incendie sur la base d’un événement catastrophique (gravité élevée, et faible probabilité).
Systèmes Exemples
systèmes fixes : système de protection
installé en permanence et connecté à une
source d’agent extincteur
Quel que soit le type de système, ce dernier est constitué de trois éléments :
Le logigramme ci-après décrit les étapes de réflexion essentielles dans le choix du système de la
protection incendie.
Analyse Préliminaire
des Risques Scénarios
Etude de Dangers
Choix Protection
activation Choix du Protection
automatique active type de passive
ou manuelle protection
Philosophie
de protection Moyens
par eau / mobiles – mise
mousse en œuvre
Validation du
Dimensionnement du réseau maillé dimensionnement OUI
théorique
(boucle principale), pomperie, réserve
d’eau, de mousse
Systèmes eau
Reprise du dimensionnement dimensionnés
avec débit maximal réel NON
1. Objectifs
L’eau est le premier agent utilisé pour refroidir les équipements et des structures exposés au feu.
Ceci permet d’empêcher (ou de réduire) les dégâts causés au matériel par la chaleur ou la surpression
résultant de la surchauffe du contenu des capacités et éviter les effets dominos.
L’eau est appliquée directement sur la surface à protéger.
L’eau peut être utilisée pour protéger le personnel opérateur, pendant les manœuvres incendie
Le réseau incendie est conçu de façon à protéger les emplacements sensibles d’un site.
La détermination de ces emplacements et des besoins constitue un des aspects essentiels du design du
réseau incendie.
Pompes
incendie
Q5
Réserve
Q1 Q3 eau
Q2
Pompe
Q4 jockey
Poteau / Monitor
Déluge hydrant
a. Description
Le réseau principal, dit réseau maillé, part de la sortie des pompes incendie, jusqu’aux consommateurs.
b. Règles de design
- réseau maillé autour de chaque unité et des cuvettes de rétention, permettant la possibilité
d’amener l’eau par deux chemins différents
- diamètre minimum 8’’, avec un diamètre moyen de 12’’ à 16’’ et dimensionné pour le débit
maximal Q requis (max).
- vitesse maximale dans les tuyauteries pleines d’eau de l’ordre de 3 à 4 m/s, et de 5 m/s pour des
tuyauteries sèches après vanne déluge
Acier GRP
- Capteurs de pression aux points stratégiques du réseau principal (près de la pomperie, point le
plus éloigné, ..). L’échelle doit être au moins égale à 2 fois la pression de fonctionnement
normale du réseau.
Capteur de pression
Une étude dynamique du réseau permet de confirmer la nécessité de gérer la surpression basée sur tels :
- le dimensionnement des équipements et tuyauteries
- la sélection de matériels adaptés (vanne à « ouverture lente »)
- installation d’une soupape en aval de la pomperie, pour éviter une surpression dans le réseau
(protection particulièrement étudiée dans le cas d’une pompe avec moteur diesel qui peut, suite à une
défaillance, fonctionner en survitesse).
Le réseau est passé en revue pour identifier les points nécessitant une protection contre le gel :
- réseau enterré localisé sous la ligne de gel (≈ -1m sous le niveau du sol), avec les mesures de
protection contre la corrosion si nécessaire (protection cathodique).
- les lignes aériennes vides ou tracées et calorifugées
- vannes déluge et accessoires (filtres..) localisées dans des armoires chauffées ou munies de
traçage et calorifuge.
4. Pompes incendie
a. Pompes principales
Les pompes incendie doivent couvrir 100% de la demande maximale, à la pression requise en tous
points du réseau. On trouve les combinaisons suivantes :
- 2 x 100%
- 2 x (2 x 50%)
- 3 x 50 % (combinaison la plus fréquente)
Le nombre de pompes installées est au moins égal au nombre de pompes nécessaires + 1, pour
couvrir le cas où une pompe serait indisponible (maintenance).
Les pompes sont localisées de part et d’autre de l’installation.
Elles doivent être entraînées par des sources d’énergie indépendantes (électricité, moteur diesel, ..)
La pomperie incendie doit être protégée des risques feu et explosion (mur coupe feu et anti explosion,
distance aux unités process en accord avec les études de dangers)
La courbe caractéristique des pompes (débit / pression) doit répondre aux critères énoncés dans
le NFPA 20 :
- pression maximale à débit nul ≤ 140% pression nominale
- pression minimale à 150% du débit nominal ≥ 65% pression nominale.
Une ligne de test sera prévue avec débitmètre, afin de tester périodiquement le fonctionnement
individuel des pompes, selon la courbe NFPA 20.
b. Pompes Jockey
Une ou deux pompes jockey sont prévues pour maintenir le réseau sous une pression d’environ 6 à
8 bar rel.
Le débit de ces pompes doit permettre de compenser le taux normal de fuite du réseau incendie, le débit
variant de 20 à 50 m3/h.
Les pompes jockey ont un moteur électrique.
Les pompes principales ne peuvent en aucun cas être utilisées comme pompe jockey.
Pompes
Principales
Pompe
Jockey
Dans le cas d’une pompe avec moteur diesel, l’eau de refroidissement du moteur, pris sur le refoulement
de la pompe peut être considéré comme un débit mini, sous réserve que ce débit corresponde au débit
mini requis.
• PSL1 taré à 6 bars détecte une baisse de pression, non maintenue par la pompe jockey. => La
pompe principale 1 démarre.
• PSL2 taré à 4 bars (temporisation) détecte une baisse de pression, non maintenue par la pompe
principale P1. => La pompe principale 2 démarre.
• PSL3 taré à 3 bars (temporisation) détecte une baisse de pression, non maintenue par la pompe
principale P2. => La pompe principale P3 démarre.
PSL2 4
PSL3 3
0
Start P1 Start P2 Start P3 t (s)
Quand toutes les pompes ont accompli leur premier cycle de démarrage, et si la pression du réseau est
toujours insuffisante, la séquence entière est répétée, pour les pompes ne fonctionnant pas encore.
Le nombre de tentatives de démarrage pour chaque pompe par cycle est limité dans le temps :
- Pompe électrique : 3 tentatives en 1 min 30
- Pompe diesel : 6 tentatives en moins de 5 min
Les pompes principales, une fois démarrées, continuent de fonctionner, quelle que soit la pression dans
le réseau. Le seul moyen pour arrêter les pompes est via le bouton d’arrêt localisé près de chaque
pompe. Les pompes incendie ne s’arrêtent automatiquement que sur emballement du moteur diesel. La
détection feu ou gaz n’arrête pas les pompes incendie.
Les pompes Jockey peuvent :
- démarrer et s’arrêter selon la pression détectée dans le réseau
- fonctionner en permanence
a. Réserve d’eau
La réserve d’eau (bassin, réservoir) doit être disponible, calculée sur la base du plus grand besoin en eau
dans l’usine.
Pour les réserves en bassin ou aériennes, des mesures préventives sont nécessaires contre le gel (type
boudin gonflable..). Il faut aussi vérifier périodiquement la propreté des dispositifs d’aspiration (puits,
crépine, filtres..).
Le réservoir diesel des pompes incendie sera calculé pour la même durée de fonctionnement (ex : 12
heures en France).
6. Système déluge
Une unité process est protégée par un ensemble de systèmes déluge fixes, de lance monitors, de poteaux
incendie (des tuyaux incendie éventuellement en secours à proximité des poteaux).
Un système déluge est utilisé face à des risques élevés, nécessitant un refroidissement immédiat.
C’est pourquoi la plus part des systèmes déluge sont de plus en plus associés à une détection
redondante, permettant le déclenchement automatique.
Lorsque l’installation d’un système déluge s’avère impossible (encombrement, maintenance), des
monitors orientés de manière fixe et dédiés à l’équipement à protéger, sont utilisés.
b. Réseau déluge
⇒ Schéma type
Armoire déluge
alimentée par le
réseau principal
dimensionné pour permettre le fonctionnement de toutes les buses dans les 30 secondes après
l’ouverture de la vanne déluge.
équilibré, quelle que soit la hauteur des couronnes (ou antennes) de déluge (les orifices de
restriction ne sont utilisés qu’avec approbation de l’utilisateur). Le calcul hydraulique du
système est nécessaire, et est souvent effectué par un installateur, l’ingénierie effectuant un pré-
dimensionnement uniquement.
de préférence alimenté par 2 points localisés sur des collecteurs (mailles) différents. Ces deux
points sont :
o soit pour les plus anciens systèmes, par deux vannes manuelles
Le rinçage par eau douce dans le cas d’une eau incendie saline doit être prévu.
installé selon les règles classiques de tuyauterie. Les supports sont auto-protégés par le système
déluge lui-même.
certifié : les éléments du réseau sont souvent listés FM (Factory Mutual), UL (Underwriters
laboratories), ou EN (European Norm).
Certains industriels utilisent un filtre dit « piège à cailloux », placé après la vanne déluge type papillon,
et dont l’efficacité est plus ou moins prouvée.
Filtre en Té, amont vanne déluge à membrane Piège à cailloux, aval vanne déluge papillon
Vanne à membrane en
position ouverte
réseau détection
pneumatique
Vanne déluge
Réarmement
Filtre
La vanne déluge :
couvre les équipements localisés dans une même zone, et non sur deux zones différentes.
est situées hors de la zone protégée (hors des cuvettes entre autres), et à un
emplacement où il est possible d’intervenir manuellement sur les vannes en cas
d’incendie.
Les buses (ou pulvérisateurs ou nez) sur une installation déluge sont de type ouvert (sans fusibles) : la
totalité de la zone alimentée par la vanne déluge déclenchée est arrosée simultanément.
Les buses sont installées de façon à ne pas être sur la génératrice inférieure de la tuyauterie, afin d’éviter
la corrosion et l’accumulation de dépôt au niveau de la buse.
Vue de profil
A A
Vue selon AA
Profil de projection d’une buse à jet conique (60°) en fonction de la position de montage
barg
- est souvent en 6’’, avec une seule vanne d’isolement, et avec 4 sorties en 2’’1/2 (DN 65) ou une
sortie de 4’’ (DN 100) + deux sorties 2’’1/2 (DN 65), avec des bouchons enchaînés. Des tuyaux
incendie peuvent y être connectés.
- doit être facilement accessible depuis la route ou les voies d’accès, à 15m au moins des
équipements protégés de l’impact possible de véhicules.
Les lances monitors sont destinées à fournir de l’eau ou de la mousse pour le refroidissement ou
l’extinction des incendies. Ils complètent les systèmes de déluge fixes.
Une lance monitor est un appareil destiné à projeter de l’eau sous pression sous forme de :
- jet plein pour bénéficier d’une grande portée et d’un effet de choc
- jet diffusé en cône ou en nappe pour refroidir, ventiler et couvrir une grande surface.
Les lance-monitors doivent être conçues et installées de façon à ce que les contraintes hydrauliques,
en particulier lors de l’ouverture (risque de coup de bélier), soient reprises par le montage.
Le nombre d’hydrants dans une zone est déterminé par le design du réseau et le type d’unité process
ou de stockage. La distance entre deux hydrants varie de 45 à 90 mètres, en fonction du type de risque,
de l’implantation, de la demande en eau, et du nombre de sorties de l’hydrant.
On prend généralement :
- 50 à 60 mètres autour des unités
- 80 mètres en offsite
Le nombre de lance monitors doit être suffisant pour pouvoir atteindre tous les équipements dans un
rayon de 40m (portée moyenne horizontale) et en respectant une distance de 15m entre les lances et les
équipements à protéger.
Sur la base du choix retenu pour les différents systèmes de protection de l’installation et fonction des
scénarios, on peut déterminer la demande en eau maximale de l’installation. Cette valeur est appelée
débit dimensionnant, et correspond au scénario « dimensionnant » du réseau incendie.
Etape 1
- Calcul du débit pour chaque équipement
- Cumul du débit par vanne déluge,
- Cumul du débit par zone (éventuellement)
Vanne déluge DVn Taux d’application Surface considérée Débit par équipement
d’eau (l/min.m2) (m2) (m3/h)
Equipement 1 T1 S1 Q1 = T1 x S1 x 60 / 1000
Equipement 2 T2 S2 Q2
Equipement i Ti Si Qi
Total DVn Q n = Σ Qi
Etape2
Ce débit conditionne :
- le dimensionnement du diamètre du réseau maillé, en fonction de la vitesse retenue (3 m/s).
- le débit des pompes incendie, avec :
Q requis (max) = nb de pompes disponibles en permanence x Q pompe
Etape 3
Vérification préliminaire des pertes de charge dans le réseau (formule d’HAZEN-WILLIAMS) sur la
base du débit maximal calculé.
La vérification complète est ensuite effectuée par un logiciel, type Pipenet.
b. Module « transient »
Ce module permet de calculer les phénomènes transitoires (coup de bélier) sur le réseau. Sa mise en
œuvre est complexe, et on lui préfère souvent des règles de précautions dans le dimensionnement du
réseau, de la pomperie et des différents consommateurs, par exemple :
- vanne déluge à ouverture progressive
- système de contrôle de pression en pied d’hydrants ou de lances
- bouteilles anti-pulsatoires
- pas de clapet en série
- vitesse réduite dans les tuyauteries
- séquence de démarrage des pompes
- utilisation de coudes 5D en sortie des vannes déluge
- réducteur de pression smooth sur les poteaux incendie
- minimiser les longueurs droites trop importantes
Des valeurs typiques de la quantité d’eau appliquée dans une unité process existent dans la littérature.
Les débits indiqués sont issus du NFPA 15 ou des valeurs utilisées couramment dans la profession.
NR = non recommandé
NA = non autorisé
Taux d’application d’eau (l/min.m2) sur les équipements les plus courants
La totalité de la surface de la capacité doit être recouverte par de l’eau projetée directement sur la
surface. On évite une couverture par ruissellement.
Nombre de rampes
Une règle simple pour déterminer le nombre de rampes (ou antennes) à nécessaires pour couvrir le
ballon est exprimée en fonction du diamètre de celui-ci.
1 < diam ≤ 3 4
Nombre de buses
Une fois le nombre de rampes déterminé, on définit le nombre de buses par rampes.
La forme du jet étant conique, la surface (S1 ou S2) couverte par l’eau sur l’équipement est fonction de
la distance (d1 ou d2) de la buse à l’équipement et de l’angle α de la buse.
α S1 S2
buse
d1
d2
Avec :
- Q eq = débit pour l’équipement
- S tot eq = surface totale de l’équipement
- Teq = taux d’application d’eau réglementaire pour l’équipement.
L’écartement entre les buses est lui aussi fonction des mêmes paramètres.
Les extrémités des surfaces des cônes d’arrosage doivent être tangentes à minima.
Il n’existe donc pas une façon unique de protéger une capacité horizontale.
Note : une attention particulière est apportée aux emplacements des trous d’homme, connexion,
support, soupape, … pour vérifier que ces obstacles ne gênent pas l’homogénéité de la couverture en
eau. Si besoin, des buses supplémentaires seront rajoutées pour maintenir l’homogénéité de la
couverture maillée.
Les capacités verticales sont protégées jusqu’à une hauteur de 13 mètres au-dessus de la source de feu
potentiel. La distance maximale entre deux rampes de pulvérisation est de 3,70m (NFPA 15). La
couverture en eau de la capacité verticale par ruissellement n’est pas autorisée.
Le nombre de buses par rampes et leur angle α est fonction du diamètre de la capacité.
La jupe peut soit être protégée par eau, soit être ignifugée.
Les extrémités des surfaces des cônes d’arrosage doivent être tangentes à minima. (voir schéma ci-
après).
Note : une attention particulière est apportée aux emplacements des trous d’homme, connexion,
support, soupape, … pour vérifier que ces obstacles ne gênent pas l’homogénéité de la couverture en
eau. Si besoin, des buses supplémentaires seront rajoutées pour maintenir l’homogénéité de la
couverture maillée.
Les buses sont choisies et implantées sous la nappe de tuyauterie / aéro-réfrigérant de façon à ce que :
- les extrémités du cône de pulvérisation soient :
o au moins tangentes entre elles
o confinées à l’intérieur de la surface projetée du pipe rack.
- la distance entre pulvérisateur soit inférieure à 3 m
- les buses soient implantées à une distance inférieure ou égale à 0,80m de la génératrice inférieure
des tuyauteries.
Dans le cas d’un pipe rack à plusieurs niveaux, une rampe d’arrosage est prévue pour chacun des
niveaux.
Dans certains cas, au lieu de protéger un équipement en particulier ou en plus de cette protection
individuelle, on décide de protéger la zone dans laquelle se trouve l’équipement.
Les buses doivent être espacées et dirigées de façon à ce que la surface plane soit entièrement couverte
et de façon homogène avec le taux d’application minimum requis.
Cependant il est recommandé de ne pas dépasser 3 mètres de hauteur pour les installations à l’extérieur.
La protection d’un transformateur doit permettre le mouillage complet de la surface extérieure (surface
supérieure uniquement). Si besoin, on prévoit des buses supplémentaires pour des éléments précis
(réservoir, pompes, auxiliaires,…).
L’alimentation en eau ne passe pas au-dessus de réservoir du transformateur.
En cas de feu se déclarant au transformateur, les risques sont :
- courant électrique
- fort dégagement de chaleur dans un local fermé
- dégagement éventuel de gaz toxiques ;
Il faut couper l’arrivée du courant HT, avant arrosage (voir détail A).
Détail A
Tous les composants du système incendie doivent être installés à une distance minimale des installations
sous électricité. Le tableau ci-après (extrait du NFPA 15) donne les dégagements minimum à respecter.
1. Taux d’application
Face à un feu extérieur, l’application d’eau offre un bénéfice potentiel en termes de refroidissement :
- pour les parties exposées de la paroi non mouillées par le liquide contenu
- pour le toit.
Lorsqu’un déluge est utilisé sur la partie haute de la paroi (3,7 à 7,4 m), on peut prendre en compte un
ruissellement de 3,7 mètres sur la surface verticale sur la partie basse.
En plus du bac soumis aux flammes, entre le quart et la moitié de la surface totale des bacs adjacents
exposée au rayonnement thermique est refroidi de la même manière.
Le refroidissement par eau de la paroi verticale est également recommandé, lorsqu’il y a un feu sur
l’entière surface de la cuvette.
Le système d’application choisi (eau pour refroidir la surface et mousse pour supprimer le feu) est
fonction du type de bac (et de son produit), et de la stratégie mise en ouvre en cas d’incident.
Trois méthodes existent pour appliquer de l’eau sur les stockages de GPL exposés au feu :
- déluge par un ensemble de buses quadrillant la surface de la sphère ou du cigare, minimisant les
effets du vent.
- déluge, appliqué en haut de la sphère par ruissellement (avec buses supplémentaires ou monitors
sous la sphère)
- lances monitors fixes : localisés à 15 – 40 m, couvrant toutes les faces du stockage, accessibles
pendant un feu et / ou contrôlés à distance
Taux d’application
La réglementation française indique un minimum de 3 l/min.m2 de la surface totale du stockage.
Le NFPA précise la quantité d’eau requise en fonction du type d’exposition :
1. Utilisation
Les rideaux d’eau peuvent être utilisés pour différents types d’application :
- protection contre les flammes et le rayonnement thermique (équipements et individus)
- séparation des vapeurs inflammables issues d’une source à haut risque de fuite potentielle, d’une
zone avec des sources d’ignition (fours, rebouilleurs…)
- séparation des vapeurs toxiques issues d’une source à haut risque de fuite potentielle, d’une zone
avec présence d’individus (interne ou externe au site)
2. Caractéristiques
- du type de rideau
o ascendants (queue de paon)
- fixe ou mobile.
- des propriétés des buses de pulvérisation le constituant (vitesse initiale des gouttes, distribution
de la taille et de la vitesse des gouttes, angle d'ouverture du spray, …)
- des conditions d'utilisation (débit et pression d'alimentation en eau, arrangement des
pulvérisateurs, …).
Ces valeurs sont données à titre indicatif, la littérature normative sur ce sujet étant quasi-inexistante.
1. Utilisation
- Refroidissement :
o le brouillard enveloppe les flammes,
o l’extinction se fait par échange thermique à la surface des flammes (buses à grande
surface couvrante)
- Etouffement :
o le brouillard d’eau pénètre immédiatement au cœur du foyer,
o il s’étale sur la surface enflammée et bloque les vapeurs inflammables dans leur
expansion (buses directionnelles)
Schéma de principe d’un système brouillard d’eau à haute pression (> 30 bars)
Ces deux principes sont souvent combinés, selon le type de buses utilisées, les caractéristiques du foyer
et des dimensions de l’équipement à protéger.
L’eau pulvérisée sous pression , forme un brouillard qui enveloppe le foyer. L’absorption rapide de la
chaleur par les gouttelettes transforme celle-ci en vapeur, qui isole le foyer de l’oxygène de l’air
ambiant.
On distingue 3 domaines de pression de mise en œuvre des systèmes :
b. Gaz d’entrainement
3. Taux d’application
Les taux d’application sont notablement variables selon les applications et l’objectif de performance
recherché. Les taux d’application volumique et surfacique conditionnent la densité de brouillard d’eau
susceptible de parvenir au foyer.
4. Durée d’émission
- diminution de la visibilité
- faible volume d’eau mise en œuvre (quelques litres)
- conductivité électrique limitée au cœur du brouillard, mais pas pour l’eau de ruissellement (mise
hors-tension des équipements conseillée)
- limitation des chocs thermiques
- éloignement des issues ou ventilation
- pas de présence de personnel lors du déclenchement (effet d’étouffement)
1. Utilisation
Les buses sprinkler sont de type fermé (avec fusible) dont le fonctionnement est commandé par la
rupture du fusible : seule la buse dont le fusible a déclenché est activée.
Les installations « sprinkler » sont :
- plus couramment employées dans les locaux fermés.
- occasionnellement utilisées à l’air libre sous réserve que l’élément fusible soit suffisamment
sensible à une augmentation de température quelle que soit les conditions atmosphériques.
2. Caractéristiques
a. Objectifs
Il s’agit de déterminer si le système :
- a été dimensionné correctement
- fonctionne comme prévu.
b. Tests
- vérification des courbes pression –débit des pompes incendie
- test de la séquence de démarrage des pompes,
- test du fonctionnement de la pompe jockey
- tests de pression hydraulique du réseau incendie
- tests des réseaux déluge / mousse, en regardant en particulier l’homogénéité de la couverture, le
temps de déclenchement du système complet (détection, décharge d’eau / mousse) et pour les
rétentions le temps mis par la mousse pour recouvrir la zone désirée.
- test de façon générale les différents paramètres du système (débit, pression, vitesse).
Le réseau doit ensuite être rincé et remis en état de fonctionnement.
La plus grande partie de ces tests sont normés (NFPA, législation locale), ou sinon, précisés dans les
standards de l’opérateur.
a. Objectifs
Il s’agit de vérifier le bon état de fonctionnement :
- du réseau
- de la pomperie.
Les tests sont périodiques et fixés par la réglementation nationale. Les pompes incendie, diesel en
particulier répondent à des règles strictes. Leur fréquence peut être augmentée par choix de
l’opérateur.
40 46,6
20
0
555 666 777 888 999
Débit (m3/h)
Vérification annuelle de la pompe incendie – courbe de la pompe
b. Tests
- Inspection périodique, au minimum annuelle, pour vérifier l’état des différents éléments du
réseau au regard de paramètres tels :
o la corrosion,
Bouchage des buses montées avec filtre – Dépôt de tarte et de rouille en amont de la buse
- Test de fuite du réseau : maximum 3 litres perdus, pendant 30 minutes, par 100 jeux de brides
(fuite autorisée selon le NFPA).
En pratique, le réseau est fermé, et on regarde au bout de 30 min quelle est la chute de pression.
On regonfle ensuite le réseau (pompe à épreuve) jusqu’à 15 bar (voir NFPA 20), et on mesure le
volume d’eau rajouté.
3. Mise à disposition
4. Précautions d’utilisation
L’eau incendie ne doit pas être utilisée pour d’autres usages (remplissage d’un bac pour dégazage,
nettoyage, …) sauf si :
- accord du service incendie du site
- mise en place au préalable d’un clapet anti-retour évitant la pollution du réseau incendie
- la disponibilité du réseau, assurant le débit maximal de design est maintenue.
NFPA 16: Deluge foam-water sprinkler and foam- water spray systems
NFPA 24 : Standard for the installation of private fire service Mains and their appurtenances
API RP 2030 : Application of fixed water spray systems for fire protection in the petroleum
Industry
API RP 2021 : Fighting fires in and around flammable and combustible liquid atmospheric
storage tanks
API 2510 A : Fire protection considerations for the design and operation of liquefied petroleum gas
(LPG) storage facilities
API 2050 : Guidelines for application of water spray system for fire protection in the petroleum industry
API 2510A : Fire-protection considerations for the design and operation of liquefied petroleum gas
(LPG) storage facilities