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Exploitation des Machines Tournantes

1
Centre de Formation de Lacq

Exploitation des
Machines Tournantes

Manuel de Formation
Exploitation des Machines Tournantes

2
Centre de Formation de Lacq

SOMMAIRE

A - LES POMPES 6

1 Fonctionnement
Définition

Classification des pompes

Pompes centrifuges
Pompes volumétriques

2 Caractéristique des pompes


Paramètres de fonctionnement

Courbes caractéristiques

3 Conduite
Démarrage

Surveillance en marche

4 Exploitation
Diagnostic en marche

Défaillance - Prévention
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3
Centre de Formation de Lacq

B - LES COMPRESSEURS 60

1 Les compresseurs alternatifs


Technologie

Exploitation

2 Les compresseurs centrifuges


Technologie

Développement

Courbes caractéristiques

Exploitation

3 Autres types de compresseurs volumétriques

4 Les turbo expanders


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Centre de Formation de Lacq

C - LES MOTEURS THERMIQUES 147

1 Principes

2 Lubrification
Rôle de la lubrification dans un moteur Diesel

Réalisation de la lubrification

Qualité des huiles pour moteur Diesel

Les sécurités

La filtration

3 Refroidissement
Principe de la réfrigération

Description

4 Conduite des moteurs


Contrôle général
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D - LES TURBINES A GAZ 169

1 Fonctionnement

2 Technologie

3 Performances et caractéristiques

4 Entretien

E - SYNTHESE 202

1 Conduite
Bien connaître

Utiliser tous les sens

Être méthodique

Rendre compte

2 Entretien
Type de maintenance

L'entretien 1er degré


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A. Les Pompes

1. Fonctionnement

2. Caractéristique

3. Conduite

4. Exploitation
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1 Fonctionnement

1.1 Définition

Ce sont des appareils mécaniques destinés à véhiculer des liquides (


prendre un liquide à une pression P1 et la porter à la pression P2 tel que
P1 < P2).

1.2 Classification des pompes

1.2.1 Pompes centrifuges

a) Composition d'une pompe

• Simple mono-étagée

Une pompe est constituée de :

- pièces fixes :

1 corps de pompe (volute),


1 palier ou support de palier,
1 diffuseur,
étanchéités (d'impulseur et d'arbre)

- pièces mobiles :

1 impulseur (rotor-roue-turbine),
1 arbre,
étanchéités (d'impulseur et d'arbre),
1 pièce d'entraînement (accouplement).
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Les pompes centrifuges : Technologie

Cette famille de pompes très répandue en raffinerie ou usine chimique (80 à


90 % des pompes) utilise la force centrifuge pour élever la pression du
liquide.

L'impulseur (ou roue) est l'élément qui transforme l'énergie reçue par
l'arbre en énergie hydraulique. La volute, partie du corps de pompe
prolonge l'effet hydraulique de la roue.

L'arbre qui supporte l'impulseur et lui communique l'énergie doit être guidé
en rotation par un ou plusieurs paliers (le plus souvent à roulements). Les
roulements ou les "coussinets" nécessitent une lubrification correcte
(amenée d'huile et limitation de la température).

Entre le liquide qui se trouve en pression et l'atmosphère, une étanchéité


doit être réalisée. On utilise pour cela soit des tresses, soit des garnitures
mécaniques. Ces garnitures (à tresses ou mécaniques) nécessitent des
conditions de marche bien précises qui conduisent à l'installation de lignes
auxiliaires (lubrification, arrosage, barrage, dilution, refroidissement du
corps de garniture) et d'un corps de garniture pour recevoir cette garniture
sur lequel est prévu le piquage éventuel des auxiliaires.

La liaison entre l'arbre et le moteur (électrique, turbine, etc.) est assurée par
un accouplement. La coaxialité entre les arbres menant et menés,
conditionne la durée de vie du matériel. Afin d'éviter des variations de
position d'un axe par rapport à l'autre, les pompes peuvent être prévues
avec pattes à l'axe et même pour les pompes très chaude (300°C par
exemple) avec des socles refroidis.

L'entraînement est assuré le plus souvent par des moteurs asynchrones


(3000 tr/min) ou des turbines à vapeur mais aussi par des moteurs diesel ou
des turbines à gaz (cas de pipeline). Dans ces derniers cas, la variation de
vitesse est possible directement à partir de la machine d'entraînement.

On peut signaler le développement de pompes hautes vitesses de différents


types chez quelques constructeurs (5000 à 15000 tr/min).

Ed.1 - DIALOGUES/1343 - Vol. 17A


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b) Différentes sortes de pompes centrifuges

• Verticales ou horizontales,

• monocellulaires ou multicellulaires.

Pour que l'élévation d'un liquide soit suffisante, on ajoute des impulseurs à
la pompe (ou bien, il faut monter des pompes en série).

Comme dans les pompes en série le travail d'un impulseur s'ajoute au


précédent.

Insérer une image


ou photo
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Pompe Centrifuge Monocellulaire

Refoulement

10

8 7

1
4 5
2
3

9
Aspiration

1. Orifice d'aspiration
2. Ouie d'impulseur
3. Vague d'usure d'impulseur
4. Bague d'usure de corps de pompe
5. Impulseur
6. Boîte à garnitures
7. Arbre de pompe
8. Chemise d'arbre
9. Corps de pompe
10.Orifice de refoulement
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Impulseurs de Pompes Centrifuges

Impulseur ouvert

Impulseur
partiellement
ouvert

Impulseur fermé
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Pompe Centrifuge

Volute
Impulseur
Aspiration

Arbre

Garniture

Refoulement
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Pompe Centrifuge mono étagée

Corps arrière
Arbre Palier

Garniture à tresse

Volute

Roue

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Pompe centrifuge monocellulaire


Coupe

Refoulement

Corps de
pompe Arbre

Paliers
(roulements)
Volute
Corps de garniture

Arrosage de la garniture

Accouplement

Aspiration

Corps de palier
Purge
du corps Fouloir

Patte support Garniture à tresse Graisseur à Béquille


niveau
constant
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Pompes centrifuges
DV multiplex
2 Impulseur 1er étage à double œillard Date : Plan 157 020
11.7.56 A

Licence Byron Jackson

aspiration
DV
refoulement Multiplex
9 étages
POMPES GUINARD
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Pompe verticale à barrel extérieur


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1.2.2 Pompes volumétriques

a) alternatives,

b) rotatives.

a) Différentes sortes de pompes volumétriques

- pompes alternatives à simple effet,


- pompes alternatives à double effet,
- pompes à piston plongeur simple effet,
- pompes à membrane,
- pompes à palettes,
- pompes à engrenages.
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Pompe à palettes

Asp. Ref. Asp. Ref.

3 2 1 3 2

1. Corps de pompe
2. Rotor
3. Palette

Principe de fonctionnement

Dans un corps de pompe circulaire ayant deux ouvertures (aspiration et


refoulement), tourne un rotor, dont le diamètre est tangentiel au corps de
pompe et situé au milieu des deux lumières.

Ce rotor porte des palettes encastrées dans des rainures (nombre variable
suivant type de pompe).

Sous l'action combinée de :

- la force centrifuge,
- de ressorts éventuels,
- de l'excentration rotor corps de pompe.

Les palettes frottent sur le corps de pompe provoquant des variations de


volume qui engendrent l'aspiration et le refoulement.

Ce type d'appareil est utilisé soit pour des transferts de liquide, soit pour
obtenir des vides poussés.

Entre pompe à palettes, compresseur à palettes ou moteur à palettes, la


conception est sensiblement la même.
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Pompe à piston plongeur simple effet

3 1

5 4
2

Aspiration

1. Clapet refoulement
2. Clapet aspiration
3. Corps de pompe
4. Boîte à clapets
5. Piston plongeur
6. Fouloir de presse-étoupe
7. Tresses

Principe de fonctionnement

Identique à celui de la pompe alternative simple effet

Avantages

- Pas de piston avec segmentation

- Permet d'obtenir des pressions très élevées de plusieurs centaines


de bars.
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Pompe alternative à double effet

Refoulement

4 1

6 9

5 2

Aspiration

1.- 4. Clapet refoulement 6. Fouloir de presse-étoupe


2.- 5. Clapet aspiration 7. Tresses
3. Corps de pompe 8. Piston
9. Tige de piston

Principe de fonctionnement

1. Le piston est entraîné vers le presse-étoupe (6 - 7) :

- fermeture du clapet refoulement 1


- fermeture du clapet aspiration 3
- ouverture du clapet aspiration 2
- ouverture du clapet refoulement 4

Le liquide rempli le corps de pompe côté fond par clapet 2.


Le liquide est refoulé côté orifice (clapet 4).
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Pompe alternative à simple effet


Refoulement

3 1

5
8

4
7

Aspiration

1. Clapet refoulement 5. Tige de piston


2. Clapet aspiration 6. Fouloir de presse-étoupe
3. Corps de pompe 7. Tresses
4. Piston 8. Ligne de récupération.

Principe de fonctionnement

1. Le piston est entraîné vers le presse-étoupe (6 - 7) :

- fermeture du clapet refoulement,


- ouverture du clapet aspiration,
- le liquide remplit le corps de pompe.

2. Le piston est repoussé vers le fond du corps de pompe :

- fermeture du clapet aspiration,


- ouverture du clapet refoulement,
- le liquide est refoulé vers l'intérieur.
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Pompe à engrenages

Pompe à engrenages
2 Ref. 1. Corps de pompe
Asp.
2. Pignon
L'un ou l'autre menant
3. Pignon

Principe de fonctionnement

Dans un corps de pompe en fonte ou


3 en bronze de profil approprié et portant
des orifices d'aspiration (Asp.) et de
refoulement (Ref.) tournent deux
engrenages dont les dents entraînent
le liquide entre creux de dents et corps
de pompe.

Vitesse de rotation
Peut aller jusqu'à 3 000 tours/minute et plus.

Pression d'utilisation
De quelques grammes à plusieurs centaines de bars suivant le procédé.

Débit théorique
VxNxT
ou
V = volume d'un creux de denture
N = volume de creux (des deux pignons)
T = nombre de tours

Avantages
- Auto-lubrifiante
- Auto-amorçante (sous condition de réserve d'un film lubrifiant)
- Débits et pressions régulés en fonction des vitesses.

Inconvénients
- Emploi limité pour les liquides secs et abrasifs (usure rapide donc
perte des performances).

Utilisation
Accélérateur de circulation, graissage des machines, pompes
tachymétriques, etc.
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Pompe à membrane

4 3

Refoulement

Aspiration
1 2
1. Clapet aspiration
2. Clapet refoulement
3. Corps de pompe
4. Membrane élastique
5. Tige de commande

Principe de fonctionnement

Il est identique à celui d'une pompe alternative à simple effet.

Le piston est remplacé dans ce type de pompe par une membrane


déformable qui, sous l'action alternative d'une tige de commande engendre
une variation de volume.

1. Tige se déplaçant vers le haut


- fermeture du clapet refoulement,
- ouverture du clapet aspiration,
- le corps de pompe se remplit de liquide.

2. Tige se déplaçant vers le bas


- fermeture du clapet aspiration,
- ouverture du clapet refoulement,
- le liquide est chassé vers l'extérieur du corps de pompe.

Débit théorique

Egal au volume engendré par la déformation de la membrane.


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2 Caractéristiques des pompes centrifuges

2.1 Paramètres de fonctionnement

Unités de base :

- Débit m3/h
- Pression bar
- Hmt m
- Puissance W
- Masse volumique Kg/dm3
- Température 0°C
- Rendement %
- N.P.S.H. m

Le N.P.S.H. est la pression absolue, régnant à la bride d'aspiration d'une


pompe, exprimée en hauteur de liquide.

Courbes caractéristiques :

• Hauteur manométrique d'une pompe

L'accroissement de pression (∆P) dans la pompe est une donnée importante


pour la connaissance de la pompe.

Cette ∆P est généralement exprimé en mètres de liquide pompé. On


l'appelle alors LA HAUTEUR MANOMETRIQUE TOTALE Hmt.

La hauteur manométrique présente l'avantage d'exprimer l'accroissement de


pression indépendamment de la densité du produit pompé.

Par contre le ∆P exprimé en bars dépendra de la densité :


t
Hmt x d
4
∆P =
10,2
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• Variation de la Hmt en fonction du débit : caractéristique de la pompe

Dans presque tous les cas, la Hmt diminue avec le débit. La courbe
représentant la variation de Hmt en fonction du débit s'appelle la
caractéristique H Q de la pompe.

Courbe caractéristique Hmt Fonction de Qv

Hauteur
manométrique
(m de liquide)

Hmt

Qv Débit volume
(m3/h)
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On peut avoir en fonction du rôle de la pompe, du prix de cette pompe, des


caractéristiques requises, des courbes d'allure très différente. La forme
donnée à la roue, aux ailettes, à la volute permet au constructeur de choisir
la caractéristique la plus adaptée aux conditions demandées par le client.

Caractéristique Caractéristique Caractéristique


en cloche tombarte plate

• Autres caractéristiques

Il est intéressant de connaître la consommation de la pompe ainsi que son


rendement, aussi bien pour le choix du moteur que pour un calcul de
rentabilité au moment de l'achat. Les constructeurs fournissent donc aussi
les caractéristiques de puissance et de rendement en fonction du débit.

Par exemple :

Puissance η

η maxi
NPSH
en m liquide

QN QV

Le point de rendement maximum ou point de fonctionnement nominal


détermine :

- le débit nominal QN
- la hauteur manométrique totale HmtN
- la puissance nominale PN
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Puissance

Puissance hydraulique
C'est la puissance communiquée au liquide par la pompe

QxHxD
PH = = = KW
367

Puissance sur l'arbre


La puissance sur l'arbre est fonction de la machine d'entraînement.

L'évolution de la puissance par rapport au débit est représentée par une


courbe.

On peut noter que :


• La puissance est fonction de la densité du produit. Essayée avec de
l'eau on en déduit la courbe de puissance avec le produit spécifié.
• La puissance à débit nul représente souvent entre 40 et 60 % de la
puissance nominale. L'énergie qui en découle sert essentiellement à
échauffer le liquide qui se trouve à la pompe.
• La forme de la caractéristique est liée à la forme de l'impulseur.
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Rendement
Le rendement est le rapport entre la puissance communiquée au liquide par la
pompe (PH) et la puissance reçue par la pompe Pa.

PH
η=
Pa

avec
QxHxD
Ph =
367

Q : débit m3/h
H : hauteur m
PH : kW

La courbe de rendement passe par un maximum qui définit le débit nominal.

Ce rendement maximum est influencé par le type de roue, par les fuites internes
et par toutes les turbulences générées par la rotation et l'écoulement du liquide.
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• Mise en place d'une pompe centrifuge sur un circuit

- Caractéristique du circuit

P2
P1

H2
H1

La pompe doit vaincre dans le circuit :

- la variation de hauteur H2 - H1 = ∆H
- La variation de pression P2 - P1 = ∆P
- Les pertes de charge dans la ligne ∆Pf

Les deux premiers facteurs sont généralement constants.

Les pertes de charge sont fonction du débit et de la position des vannes.

On peut représenter la résistance du circuit par une courbe ayant l'allure


suivante. Cette courbe dépend de la résistance du circuit et en particulier de
la position d'ouverture des vannes.

Vanne de + en +
fermée Vanne en
marche
normale

Vanne
∆Pf à Q pour grande
position normale de ouverte
vanne automatique

∆H + ∆P en m

Q QV
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- Point de fonctionnement

Si l'on met la pompe sur ce circuit, on détermine le point de


fonctionnement. Ce point de fonctionnement correspond à un débit
identique de la pompe et du circuit et à une résistance de circuit
égale à la hauteur fournie par la pompe. Le point de fonctionnement
est donc l'intersection des caractéristiques du circuit et de la pompe.

Point de
fonctionnement
H(Q=0)
Vanne
H grande
ouverte

QV Débit maxi dans


l'installation

Remarques :

- Vanne totalement ouverte. On a alors le débit maximum de


l'installation compte tenu de la pompe installée.

- Vanne totalement fermée H (Q = 0) on obtient une H > H normale


mais aucun débit. La puissance est alors dissipée en chaleur ce qui
réchauffe le liquide dans la pompe et risque de la vaporiser.
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• Marche en série - Marche en parallèle

- Marche en série

La caractéristique de la pompe équivalente à 2 pompes en série est


la suivante :

H P1 + P2
P1 P2

Courbe
P1 ou P2 caractéristique
du circuit

P1 ou P2 P1 + P2 QV
seules

- Marche en parallèle

La caractéristique de la pompe équivalente à 2 pompes en parallèle


est la suivante :

2
1
H

P2

P1 P2 P1 + P2

P1 P2 P1 + P2 QV

Ce montage est assez délicat. Il exige des pompes dont les caractéristiques
de H sont voisines mais aussi des tuyauteries de liaisons identiques entre
1 et 2.
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Pompes en parallèle

Courbe caractéristique pompe n° 1

Courbe caractéristique pompe n° 2

Courbe caractéristique pompes 1 et 2

Courbes de l'installation

Q
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Pompes en série

Courbe caractéristique pompe n° 1

Courbe caractéristique pompe n° 2

Courbe caractéristique pompes 1 et 2

Courbes de l'installation

Q
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3 Conduite

3.1 Conduite des pompes centrifuges

Précautions avant le premier démarrage

• Au niveau des conduites d'aspiration et de refoulement

- S'assurer de la propreté des conduites (flushage).


- Mettre en place un filtre provisoire (chapeau chinois).
- Contrôler le bon alignement des brides aspiration et refoulement par
rapport aux brides correspondantes de la pompe afin d'éviter de
mettre le corps de pompe sous contrainte.

• Au niveau de la pompe

- S'assurer de la libre rotation de la pompe.


- Vérifier le parfait alignement pompe/moteur.
- Contrôler le sens de rotation.
- Contrôler le remplissage de la pompe, purger le corps de la pompe
ainsi que les conduites d'arrosage des garnitures.
- Vérifier le graissage des paliers.

3.2 Démarrage et mise en service

L'une des caractéristiques principales des pompes centrifuges est la


possibilité de fonctionner à débit nul, du moins pendant le temps de
démarrage. A débit nul la puissance absorbée est faible (voir courbes
figure 1).

Pour les pompes de faible vitesse spécifique, on démarrera la pompe :

- vanne d'aspiration ouverte,


- vanne de refoulement fermée,

dès que la pompe aura atteint sa vitesse normale de fonctionnement, on


ouvrira progressivement la vanne de refoulement.

Dans le cas d'une pompe verticale longue, sans clapet de pied, c'est-à-dire
que la pompe est vide, même si la vanne de refoulement est fermée, le
démarrage de la pompe s'effectue comme si la vanne était ouverte. Il n'est
donc pas nécessaire de la démarrer vanne fermée.
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Après démarrage

- Contrôler les fuites aux garnitures. Une presse-étoupe doit goutter.

- Contrôler les pressions d'aspiration et de refoulement.

- En cas de pulsations aux manomètres et de bruit à l'aspiration,


étrangler le refoulement jusqu'à stabilisation de la pression.

S'il est nécessaire de maintenir le refoulement étranglé, cela veut dire que le
réseau n'est pas adapté, que le débit vanne ouverte en grand est trop élevé
et que le NPSH disponible est inférieur au NPSH requis à ce débit. Il sera
donc nécessaire de modifier la caractéristique du réseau en installant au
refoulement, soit une vanne de laminage, soit un orifice calibré.

Limites de fonctionnement

• Débit supérieur au débit prévu : il y a risque de surcharge du moteur


d'entraînement et risque de cavitation.

• Débit : faible : environ 25 % du débit nominal. Il y a risque d'échauffement


de la pompe.
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3.3 Surveillance en marche

• Surveillance en exploitation

Contrôler :

- Les pressions d'aspiration et de refoulement,


- le bruit de cavitation (bruit de cailloux).

• Sécurité équipant une pompe centrifuge importante

- Un transmetteur basse pression aspiration (protection contre la


cavitation),

- un transmetteur haute pression refoulement,

- si la pompe est entraînée par un moteur électrique, une sécurité de


manque de puissance. Cette sécurité peut remplacer les deux
transmetteurs précédents,

- une sonde de température sur le corps de pompe éventuellement,

- une sonde de température sur les paliers,

- une sécurité de fuite aux garnitures,

- une surveillance des vibrations pompe et entraîneur, surtout sur


équipements de moyenne ou forte puissance.
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4 Exploitation

4.1 Diagnostic en marche

Le diagnostic est l'identification de la cause d'une anomalie de


fonctionnement. Il permet de connaître la gravité de la panne et donc de
prendre une décision quant à l'arrêt de la machine, mais aussi de pouvoir
indiquer précisément le travail à demander au service entretien.

• Les observations

- Sur les données procédé :

* Pression d'aspiration
* Pression de refoulement
* Débit
* Température du fluide et sa viscosité

- Sur les données mécaniques :

* Fuites
* Bruits
* Vibrations axiales, radiales, chocs
* Température du palier
* Etat de l'huile (niveau, couleur, eau, particules)
* Ampérage du moteur

• La réflexion

- Sur les données procédé :

* Calcul de la hauteur manométrique de la pompe


* Contrôle par rapport à la caractéristique
* Calcul du rendement

- Sur les données mécaniques :

Origine des vibrations :

- alignement, balourd, roulements,


- corrélation entre vibrations, température du palier, débit
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Dégradations typiques sur les pompes centrifuge

Déterioration
de la garniture

Usure des
bagues Rupture d'arbre Rupture d'arbre

Desserrage
de l'écrou
Rupture d'arbre
Cavitation usure, fatigue du roulement
Erosion
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4.2 Défaillance / Prévention


Le but de cet exposé n'est pas de vous submerger de théories mais
d'essayer de vous donner des notions concrètes vous permettant de savoir
si une machine fonctionne normalement, de prévoir l'ennui éventuel et si
possible de l'éviter sinon d'y remédier.

I - Analyse des symptômes

1.1 Les bruits

1.1.1 L'intensité moyenne de bruit aérien d'une pompe est de 70 à 80


Dba. Les bruits sont différents suivant la taille de la machine, sa
vitesse, la densité et al viscosité du liquide véhiculé. Ils ont diverses
origines :
• Bruits dus à l'écoulement du fluide dans la tuyauterie
• Bruits prenant naissance dans la roue de la pompe
chocs hydrauliques à l'entrée de l'aube
passage des aubes devant le bec de volute ou devant
les entrées d'aubes du diffuseur
• Bruits des roulements
• Bruits de sifflement provoqués par un étranglement
(diaphragmes - vannes - clapets)
• Bruits côté moteur
ventilateur
roulements
bruits magnétiques
On note au passage qu'en général, les moteurs sont plus bruyants
que les pompes (jusqu'à 110 dBa).

1.1.2 Bruits anormaux


On ne peut pas donner de définition précise. En général, il y a
inquiétude au sujet d'un bruit lorsque celui-ci devient désagréable à
l'oreille.
• Bruits d'origine mécanique
- paliers (roulements ou lisses)
- trépidations (bruit de marteau piqueur)
- bruits d'accouplement
taquets usés
mauvais lignage
denture matée ou usée
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• Bruits d'origine électrique


- bruit de surcharge
modulé très difficile à distinguer et à analyser
• Bruits d'origine hydraulique
- bruit au passage de rétrécissements trop forts ou au
passage d'obstacles
- bruit de filtre bouché (sifflement rappelant celui du
serpent).
- bruit de cavitation
un bruit identique est causé par le passage de gravier
dans la pompe. C'est aussi un peu le bruit de
concasseur.

1.2 La cavitation

1.2.1 Définition
On parle de phénomène de cavitation dans une pompe lorsque
dans le liquide véhiculé, il y a apparition de cavités de vapeur si
petites soient-elles.
Quand y a t-il formation de cavités de vapeur ?
Lorsque la pression en un point arbitrairement choisi (en général
l'œillard de la roue) devient inférieure à la tension de vapeur du
liquide.
Tension de vapeur (Tv)
C'est pour une température donnée, la pression absolue
en-dessous de laquelle le liquide vaporise (passage liquide -
vapeur).
Exemple : eau à 100°C Tv = 1 kg/cm2 absolu
eau à 20°C Tv = 0,0238 kg/cm2 absolu
eau à 180°C Tv = 10,225 kg/cm2 absolu
Pourquoi la pression peut-elle devenir aussi basse ?
• Augmentation des pertes de charge sur l'aspiration
• Augmentation de la hauteur d'aspiration
• Aspiration dans une bâche sous vide
• Charge insuffisante
• Augmentation de la température du liquide véhiculé

1.2.2 N.P.S.H
Ce phénomène (cavitation) est caractérisé par le N.P.S.H, terme
américain "Not Positivity Suction Head" soit Charge Nette Absolue
à l'Aspiration.
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La cavitation

Corps de
Turbine
pompe

Zone de
haute
pression

Bulle de gaz
Implosions
Aspiration

Aube

Zone de dépression

Arbre

Il se créé des bulles de gaz en zone de dépression à l'entrée de la turbine


qui, entraînées par les autres vont pénétrer en zone de haute pression et
imploser.

L'énergie dispersée par chaque implosion est énorme, créant une onde de
choc terriblement destructrice, qui creuse des cratères dans les aubes et
altère en quelques jours le meilleur matériel.
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46
Centre de Formation de Lacq

En essayant de concrétiser cette notion, on pourrait parler de


"Pression" nette absolue, exprimée en mcl à l'entrée de la roue.
Po Tv v2
N.P.S.H. = 10 - +
γ γ 2g

Po = pression manométrique absolue lue à l'aspiration (en kg/cm2


abs.)
Tv = tension de vapeur du fluide à la température de l'essai (en
kg/cm2 abs.)
v = vitesse d'écoulement du fluide davant la prise mano (m/s)
γ = poids spécifique du fluide (en kg/dm3)
Le N.P.S.H d'une pompe est fonction de la forme de la première
roue, de la vitesse de rotation de la pompe et du débit qui passe
dans la roue de la pompe.
Il existe deux N.P.S.H. :
N.P.S.H pompe
Cela caractérise la capacité d'aspiration de la pompe, c'est à dire
ce qui est nécessaire à la pompe pour bien fonctionner.
C'est le N.P.S.H requis donné par le constructeur de la machine.
A chaque débit, correspond un N.P.S.H requis.
Le N.P.S.H requis est fonction du débit (sauf pour les débits
faibles, il croît avec Q).
Il varie aussi avec la vitesse de rotation (il croît avec N2).
N.P.S.H installation
Une installation, telle qu'elle est conçue, construite ou en
exploitation implique la possibilité pour un débit donné de
calculer ou mesurer la pression absolue qui sera disponible à
l'aspiration de la pompe.
C'est le N.P.S.H disponible fourni par l'installation.
Pour qu'il n'y ait pas cavitation, il faut :
N.P.S.H disponible > N.P.S.H requis
marge 0,5 mcl entre les deux

1.2.3 La pompe cavite (elle ne cavitait pas hier).


D'où cela peut-il provenir ?
Installation
• niveau de la bâche à l'aspiration trop bas
• obstruction accidentelle sur le circuit d'aspiration
• augmentation imprévue de la température de l'eau
• ouverture non remarquée d'une vanne sur le refoulement
• augmentation accidentelle du débit
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47
Centre de Formation de Lacq

Pompe
• usure de la roue
• destruction des bagues d'étanchéité
(augmentation du débit traversant la roue à cause de la
recirculation).
Nota : une pompe peut caviter dans les petits débits (voir courbe)

Remèdes
Vérifier les points précédemment énumérés et modifier celui ou
ceux dont l'évolution a été néfaste.

Une pompe peut fonctionner pendant un temps très court en


cavitation. Il ne faut pas prolonger cet état de chose. La destruction
est en général très rapide (fonction du matériau). Arrêter la
machine.

1.2.4 Conséquences de la cavitation

Soit un pompe fonctionnant en cavitation, c'est à dire à l'aspiration de


laquelle il y a dans le liquide véhiculé formation de cavités de vapeur.
Le liquide une fois dans la roue est soumis à une pression qui va en
croissant.
La pression augmentant, les bulles de vapeur vont se recondenser
(implosion). Cela entraîne localement la création de surpressions très
importantes, dans un temps infiniment petit.
Il y a transformation locale du métal qui peut même aller jusqu'à son
arrachement. C'est la destruction de la partie de métal soumis à
l'implosion. Il y a formation de cratères aux points d'impact.
Les multiples surpressions qui prennent naissance lors des implosions
n'ont pas lieu forcément toujours au même endroit. Le mobile, soumis à
une multitude de forces d'intensité différentes et de points d'applications
différents, vibre longitudinalement. Il y a martèlement puis destruction
des roulements.
On enregistre très rapidement une fatigue de l'arbre (celui étant soumis à
des efforts de flexion alternés), un desserrage de l'écrou de roue et une
rupture de l'arbre.
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48
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b) Les vibrations

• Introduction

Dans le temps, l'inspecteur "vérifiait" les vibrations d'une machine :

- Directement à la main,
- En écoutant la machine (tournevis, crayons, ...),

Actuellement, on utilise de véritables instruments de mesure qui permettent :

- De déterminer l'état d'usure d'une machine,


- De déterminer quelle partie de la machine est déficiente,

et qui sont suffisamment précis pour surveiller l'évolution de chaque


machine.

• Nature des vibrations

Une vibration est le mouvement oscillatoire d'une pièce, ou d'une partie de


matériel autour d'un point de référence.

Une pièce fissurée, ou corrodée par fissuration transmet la vibration


anarchiquement ou se rompt sous l'effet de vibration.

Les milieux visqueux, ou liquides, transmettent les vibrations en les


amortissant légèrement.

Par contre, dans le cas de vapeur ou de gaz, la transmission de la vibration


se fait sous forme sonore, intrasonore ou ultrasonore et il y a un
amortissement assez important.
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49
Centre de Formation de Lacq

• Intérêt de l'entretien par les vibrations

L'analyse des vibrations d'un parc de machines, permet d'éviter des


dépenses importantes d'entretien des machines. En effet :

- Les durées entre visites générales sont allongées de façon sûre,

- L'évolution de chaque machine est surveillée et les pannes


catastrophiques peuvent être évitées,

- La recherche des parties mécaniques déficientes est améliorée par


le "diagnostic" plus fin offert par l'analyse de vibrations.

En résumé, en surveillant les vibrations d'une machine :

- on arrête la machine ni trop tôt ni trop tard,


- la durée de chaque intervention peut se trouver réduite.

1.4 Les coups de bélier

1.4.1 Origine

Toute modification brutale de la vitesse d'écoulement d'un fluide dans une


tuyauterie se traduit par la création d'une onde de pression.
Cette onde possède sa propre vitesse de propagation (env. 1000 m/s). Elle
effectue un va et vient à l'intérieur de la tuyauterie où elle a pris naissance,
entre les deux extrémités de celle-ci.

Plus la variation de vitesse de l"écoulement est importante et plus le temps


dans lequel cette variation est effectuée est court, plus l'amplitude de l'onde
qui se propage est importante.

Ce phénomène peut se traduire sur toutes conduites, aussi bien à


l'aspiration qu'au refoulement d'une pompe, au démarrage qu'à l'arrêt du
groupe.

En général, les cas les plus dangereux sont :


• arrêt brutal par disjonction inopinée d'un ou plusieurs groupes
électropompes alimentant une conduite de refoulement débitant sur un
réservoir.
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50
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• fermeture instantanée ou trop rapide d'une vanne de sectionnement ou


d'un robinet d'obturation placé en bout d'une conduite d'adduction.

1.4.2 Conséquences

Entre autres
• augmentation brutale de la pression
• éclatement de tuyauterie
• éclatement du corps de pompe
• fuites au joint entre deux éléments

1.4.3 Remèdes

• en dépannage :
fermeture progressive de la vanne de refoulement de la pompe avant
l'arrêt
• en action de fonds :
faire faire une étude anti-bélier par des spécialistes
Nota :
Ne pas confondre coup de bélier et coup de clapet (fermeture brutale
d'un clapet à battant au refoulement), dont la conséquence est une
surpression dans la pompe et dans la conduite d'aspiration,
principalement si celle-ci comporte un clapet de pied..

1.5 Fuites

1.5.1 Fuites externes

• presse-étoupe à tresses - l'eau doit toujours goutter - le presse-étoupe


doit être lubrifié d'où fuite normale
• garniture mécanique - le film entre les deux surfaces de friction est
constamment renouvelé, mais il n'y a pas fuite apparente
• joints - mauvais serrage ou joint claqué

1.5.2 Fuites internes

• film liquide dans les pompes équilibrées par disque et contre-disque


• bagues étanchéité usées = recirculation interne

Nota : fuite d'huile au palier


Outre les causes classiques de fuites d'huile dues à des destructions de
joints ou feutres, il peut se produire la chose suivante :
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51
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Une pompe fonctionne avec un mauvais lignage. Nous l'avons vu, cela entre
autres entraîne une destruction des roulements (ou des paliers).
Ceux-ci chauffent.
L'huile chauffée s'émulsionne, déborde - le palier fuit.
On arrête la pompe. On refait le lignage et on remet le groupe en marche.
Mais la quantité d'huile dans la chaise-palier n'est plus la même, une partie
vient d'être perdue. Cela peut être en grande quantité à un point tel que
l'huile restante est insuffisante pour arriver au niveau des paliers ou des
roulements.

1.6 Pertes de caractéristiques

Ne pas confondre pertes de caractéristiques de la machine et changement,


non connu, de l'installation qui fait fonctionner la pompe à un autre point de
sa courbe.
• Usures des parties hydrauliques
- roue (détérioration des aubes, de leur profil)
- bagues d'étanchéité - augmentation des jeux
Cette usure entraîne une recirculation interne. La roue travaille toujours
au même débit, dont une partie est recyclée, le reste sortant de la
pompe.
• Obturation dans la pompe
• Cavitation
• Chute de vitesse :

Q1 N1 H1 N1 2
= =
Q2 N2 H2 N2
Pour les machines à vitesse variable, il y a donc lieu de bien suivre les
caractéristiques de la machine entraînante (turbine à vapeur - coupleur -
diesel - moteur à vitesse variable).
• Changement du ∅ de rognage de la roue
Q1 H1 D1 2
= =
Q2 H2 D2

• Sens de rotation inversée


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52
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• Formation de poches gazeuses


• Modification du circuit
Se traduit très souvent par un changement de la valeur des pertes de
charge :
- encrassement - fermeture partielle de vanne - clapet coincé -
filtre bouché
- obstructions accidentelles (corps étrangers) et diaphragmes

1.7 Démarrage

Précautions au démarrage :
- une pompe centrifuge à mettre en service sur une tuyauterie vide de
liquide, doit être démarrée vanne fermée - puis ouvrir petit à petit la
vanne de refoulement de façon à recréer artificiellement un
fonctionnement normal avec contre-pression du réseau.
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53
Centre de Formation de Lacq

• Etanchéité

La garniture mécanique

Les garnitures mécaniques n'ont commencé à recevoir une application


pratique que lorsque l'on a disposé de joints souples résistants à la
corrosion.

• Description

Une garniture mécanique se compose, dans tous les cas, de deux


ensembles :

- Un premier ensemble dynamique tournant avec l'arbre et étanche


sur l'arbre,

- Un deuxième ensemble statique fixé sur le corps et étanche sur le


corps.

L'étanchéité se faisant au droit de deux faces optiquement planes


appartenant chacune à un ensemble. L'étanchéité se faisait auparavant sur
une large surface cylindrique de l'arbre est donc reportée sur une piste
circulaire étroite.
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54
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Garniture mécanique
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55
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Garniture ROPAC
A injection de graisse de barrage

Figure 2
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56
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Garniture mécanique

Simple

Ressort pression - entraînement


Arrivée de circulation Coupelle

Grain

Bague de laminage ou
de "busching"
Chemise

Joint de chemise

Joint de coupelle dit


"pseudostatique"

Joint de chapeau

Joint de grain
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57
Centre de Formation de Lacq

• Composition du premier ensemble dynamique (Fig. 2)

Dans tous les cas on rencontre :

- Une coupelle dont une face assure l'étanchéité,

- Un joint de coupelle assurant l'étanchéité cuvette-arbre et


permettant les déplacements de l'arbre dus à la dilatation et à la
flèche et, par conséquent assurant ainsi le parallélisme des deux
faces de friction,

- Un ressort exerçant une pression initiale afin d'assurer, avant


démarrage, le contact entre les deux faces de friction,

- Un système d'entraînement en rotation de la cuvette qui peut être :

* soit le ressort lui-même,


* soit un crabotage entre la coupelle et une bague solidaire de
l'arbre.

Dans certains cas, cet ensemble comprend également :

- Une chemise d'arbre qui permet :

* d'équiper tout arbre de garnitures de dimensions standards,

* de reporter sur une pièce facilement usinable un état de


surface très poussé (défaut de l'ordre de 0,8 microns) difficile
à obtenir sur l'arbre. Cet état de surface, très poussé, est
nécessaire car la portée du joint de coupelle est soumise au
glissement du joint de coupelle.

* d'utiliser des garnitures de différents types,

- Un joint de chemise d'arbre assurant l'étanchéité entre l'arbre et la


chemise,

- Une butée solidaire de l'arbre servant de face d'appui du ressort.


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58
Centre de Formation de Lacq

• Composition du deuxième ensemble statique

Dans tous les cas on rencontre :

- Un grain dont une face assure l'étanchéité et immobilise en rotation


par l'intermédiaire d'un argot solidaire du chapeau,

- Un joint d'étanchéité assurant l'étanchéité grain, chapeau et en


même temps un montage souple du grain,

- Un chapeau conçu en fonction de la géométrie de la pompe et


recevant le grain.

• Fonctionnement

L'étanchéité de l'ensemble est assurée par le film liquide qui se forme et


s'entretient uniquement par capillarité entre les faces frottantes.

Ce film est donc un film hydrodynamique et par conséquent lors de son


fonctionnement les faces de la garniture ne sont pas en contact ; c'est la
portance hydrodynamique qui équilibre les forces de fermeture produites par
les pressions à étancher et par la poussée du ressort.

Ce sont les forces de tensions superficielles qui assurent le bon


fonctionnement d'une garniture mécanique. En effet, la surface frottante est
très grande par rapport à la masse du fluide constituant le film et dans ces
conditions ce sont les forces capillaires qui l'emportent sur les forces
classiques. Le film de liquide se maintient en sens inverse de la force
centrifuge.

L'épaisseur du film est de l'ordre de 0,25 à 5 µ.

En fait, tout le problème du bon fonctionnement des garnitures se ramène à


une seule condition :

- Assurer en permanence entre les faces de "friction" l'existence d'un


film liquide d'épaisseur uniforme.
Exploitation des Machines Tournantes

59
Centre de Formation de Lacq

B. Les Compresseurs

1 Alternatifs

2 Autres compresseurs volumétriques


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60
Centre de Formation de Lacq

1 Les compresseurs alternatifs

1.1 Technologie

Description d'un compresseur alternatif à piston

La planche 2 représente un compresseur alternatif à pistons de conception


et d'architecture usuelles dans l'industrie du Raffinage et de la Pétrochimie.

Il s'agit ici d'un compresseur alternatif à quatre cylindres horizontaux.

Il est d'usage de classer les organes constitutifs d'une telle machine en deux
familles :

- la partie "cylindre" qui regroupe les pièces qui sont en contact avec
le gaz et qui participent directement à la compression,

- la partie "mouvement" qui transforme le mouvement de rotation


continu de la machine d'entraînement en un mouvement alternatif
requis par la partie cylindre.

On peut noter par ailleurs la présence d'auxiliaires nécessaires au bon


fonctionnement des parties précédentes.

1.1.1 Partie Cylindre

Dans un compresseur alternatif à pistons, la compression est réalisée dans


un ou plusieurs cylindres (4 cylindres sur la planche 2).

Dans chacun des cylindres se déplace un piston selon un mouvement


alternatif transmis par la tige de piston depuis la partie mouvement.

Le piston délimite dans le cylindre deux chambres ou effets dont le volume


varie lors du déplacement du piston. Le compresseur de la planche 2
comprend donc huit effets au total.

Le gaz à comprimer est admis dans chacun des effets où la réduction de


volume liée au mouvement du piston crée l'augmentation de pression
voulue.
Exploitation des Machines Tournantes

61
Centre de Formation de Lacq

L'admission et le refoulement du gaz dans chacun des effets sont contrôlés


respectivement par des soupapes d'aspiration et de refoulement dont
l'ouverture automatique est commandée par la différence de pression qui
règne de chaque côté de la soupape considérée.

Selon la taille du cylindre on trouve par effet de 1 à 4 soupapes d'admission


et autant de soupapes de refoulement.

L'étude du mécanisme de la compression et du fonctionnement des


soupapes sera détaillée dans le chapitre suivant.

Notons que la partie active d'une soupape étant constituée par un ou


plusieurs clapets, on appelle souvent par extension "clapet" d'aspiration (ou
de refoulement) l'ensemble des pièces formant soupape d'aspiration (ou de
refoulement).

On remarque par ailleurs que le compresseur présenté à la planche 2 est


équipé sur la partie extérieure de chaque cylindre d'une chambre
additionnelle d'espace mort qui peut être utilisée pour faire varier le débit
fourni par le compresseur. Ce mode de réglage du débit sera étudié au
chapitre Exploitation.

Afin de conserver une bonne efficacité au déplacement du piston, il est


nécessaire de réduire la fuite de gaz qui risque de se produire le long du
piston du fait du jeu entre piston et cylindre en particulier lorsque les deux
effets d'un même cylindre sont portés à des pressions différentes. Ceci est
obtenu en disposant à la périphérie du piston des segments d'étanchéité
qui viennent s'appliquer en permanence sur le cylindre et limitent ainsi le
passage du gaz entre piston et cylindre.

Il est également nécessaire d'étancher la fuite de gaz éventuellement


dangereux ou toxique qui risque de se produire le long de la tige de piston
vers l'atmosphère. C'est le rôle de la garniture de tige de piston constituée
d'un empilage d'anneaux qui s'appliquent sur la tige en empêchant le
passage du gaz. L'étanchéité absolue est obtenue par un dégazage à la
torche non visible sur la planche 1, mais qui sera détaillé au chapitre Utilités.
Exploitation des Machines Tournantes

62
Centre de Formation de Lacq

Pour des raisons de clarté de dessin il n'a pas été représenté sur la planche
2 la réfrigération des cylindres qui se fait généralement par une circulation
d'eau pratiquée dans l'épaisseur même du cylindre.

La Planche 1 représente de manière schématique la disposition des pièces


constitutives de la partie cylindre.
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63
Centre de Formation de Lacq

Disposition des organes "cylindre"


d'un compresseur alternatif

Planche n°1

ASPIRATION

REFOULEMENT
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64
Centre de Formation de Lacq

Compresseur alternatif à 4 cylindres


horizontaux double effet

Planche n°2

Tige de piston
Piston Bielle
Garniture Reniflard
racleuse d'huile Palier de vilebrequin

Filtres à
huile

Espace mort à Entretoise


volume fixe
Soupape
Chemise Pompe de
graissage cylindre
Lanterne
Garniture Bâti carter
Guide de Crosse Vilebrequin
Segments de tige Pompe à huile
crosse
Mouvement

Planche 1
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65
Centre de Formation de Lacq

1.1.2 Partie Mouvement

La partie mouvement d'un compresseur alternatif fait intervenir les éléments


suivants :

- Le vilebrequin qui est animé d'un mouvement de rotation continu


communiqué par le dispositif d'entraînement (voir plus loin).

Le vilebrequin tourne sur plusieurs paliers et possède des axes excentrés


appelés manetons sur lesquels viennent s'articuler les bielles.

- Les bielles : Il y a une bielle par cylindre. La tête de bielle est la


partie qui s'articule autour d'un des manetons du vilebrequin. Le
pied de bielle est la partie de la bielle qui s'articule autour de l'axe
de crosse.

- Les crosses, appelées aussi coulisseaux. Il y a une crosse par


cylindre et donc par bielle. Les crosses sont guidées par des guides
de crosse qui leur imposent un déplacement rectiligne. Sur chaque
crosse est fixée la tige de piston du cylindre considéré.

C'est l'ensemble "bielle + crosse + guide" qui permet de transformer le


mouvement de rotation continu du vilebrequin en un mouvement rectiligne
alternatif qui est communiqué au piston par la tige de piston.

La planche 3 montre la disposition des organes mécaniques de la partie


mouvement.

Les différents organes de la partie mouvement sont logés dans le bâti


encore appelé carter. Chaque cylindre est relié au bâti par une entretoise
(ou pièce intermédiaire) dans laquelle peut être prévu soit un seul
compartiment intermédiaire (cas de la planche 2) soit deux compartiments
lorsque le gaz véhiculé est dangereux.

On remarquera sur la planche 2 et sur la planche 3 la présence d'un racleur


d'huile autour de la tige de piston à la sortie du bâti. Cette pièce est une
garniture d'étanchéité dont le rôle est d'empêcher l'huile de lubrification de la
partie mouvement, présente dans le bâti, de pénétrer dans le compartiment
intermédiaire.
Exploitation des Machines Tournantes

66
Centre de Formation de Lacq

Disposition des organes "mouvement"


d'un compresseur alternatif

Planche n° 3
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67
Centre de Formation de Lacq

1.2. Exploitation

1.2.1 Réglage du débit d'un compresseur alternatif

Le réglage du débit de gaz véhiculé par un compresseur alternatif est


obtenu par quatre catégories de moyens principaux. On peut en effet :

- agir sur le débit des différents effets du compresseur (mise à vide


d'effets, action dynamique sur les clapets d'aspiration, espaces
morts,...)

- moduler la vitesse de rotation de la machine quand cela est


possible,

- jouer sur un recyclage de gaz comprimés,

- agir sur une vanne de réglage placée à l'aspiration.

Dans certains cas il peut y avoir une combinaison de ces différentes


méthodes.

• Action sur le débit de chaque effet

Le débit de gaz véhiculé par un effet peut être modifié par l'utilisation
d'espaces ou volumes morts additionnels ou par action dynamique sur les
clapets d'aspiration. Il peut être aussi annulé par la mise à vide d'un effet
obtenue par le blocage des clapets d'aspiration.

• Action sur les clapets d'aspiration

- Mise à vide d'effets

Ce système suppose que le compresseur soit équipé de systèmes


permettant le blocage en position ouverte des clapets d'aspiration
des différents effets du compresseur.

Le blocage des clapets d'un effet conduit au soulèvement et à


l'annulation du débit de l'effet considéré. Le gaz aspiré est en effet
refoulé par les clapets maintenus ouverts dans le tubulure
d'aspiration.
Exploitation des Machines Tournantes

68
Centre de Formation de Lacq

Cette manœuvre effectuée sur un effet a pour conséquence une


réduction du débit global de gaz correspondant au débit de l'effet
mis à vide. Il s'agit donc d'une régulation non continue du débit et
l'on parle dans ce cas de régulation par pas du débit.

Le schéma ci-après montre, dans le cas d'un compresseur à deux


cylindres double effet et à un étage les variations de débit obtenues
par les mises à vide successives des 4 effets de la machine.
Exploitation des Machines Tournantes

69
Centre de Formation de Lacq

Espace Compresseur : 2 cylindres,


Débit Effet 1 Effet 2 Effet 3 Effet 4
mort double effet, 1er étage

2
En En En En 1
100 % Fermé 3
charge charge charge charge 4

En En En En 2
75 % Ouvert 1
charge charge charge charge 3
4

Compresseur : 2 cylindres,
Débit Effet 1 Effet 2 Effet 3 Effet 4
double effet, 1er étage

2
En En En En 1
100 % 3
charge charge charge charge 4

En En En 2
75 % A vide 1
charge charge charge 3
4

2
En En 1
50 % A vide A vide 3
charge charge 4

En 2
25 % A vide A vide A vide 1
charge 3
4

2
0 % A vide A vide A vide A vide 1
3
4
Exploitation des Machines Tournantes

70
Centre de Formation de Lacq

1.2.2 Démarrage et Arrêt

• Démarrage (typique)

Préparation

Début des Opérations

- Circuit Eau de réfrigération : mise en service sur les cylindres, sur


le réfrigérant d'huile, sur les réfrigérants intermédiaires

- Circuit Lubrification : s'assurer que l'huile est en quantité


suffisante dans le bâti et à la boite à graisseurs mécaniques
+ température

• vérifier la circulation d'huile vers les cylindres et les


garnitures par action manuelle sur les graisseurs en
déconnectant les clapets de retenue vissés sur les corps
de cylindres et les entretoises.
Préparation
• disposer les circuits de lubrification
des
- Purger : les amortisseurs de pulsations, les ballons de garde de
Circuits chaque étage,
les entretoises
Auxiliaires
- Air Instrument : alimenter les dispositifs de commande de
soupapes
d'aspiration
- Dégazage des garnitures de tiges
de piston,

ouvrir les vannes : vers la torche BP


vers la mise à
l'atmosphère vers le gazomètre BP
vers le ballon de reprise
sous vide

• Pressurisation des chambres intermédiaires


(éventuellement)

- Mise à vide du
compresseur
par blocage en position ouverte
des clapets d'aspiration,
ou ouverture du by-pass,
ou ouverture des espaces morts
Préparation additionnels.
du - Virer le compresseur à l'aide d'une
barre à virer
Compresseur
- Balayage avec un gaz inerte des
circuits de gaz et du compresseur

- Disposer la circuit pour démarrer


selon la procédure définie

Fin des Opérations


Exploitation des Machines Tournantes

71
Centre de Formation de Lacq

Mise en marche du compresseur

Début des Opérations

- Chaînes de sécurité : Armement

- Lubrification :

• Prégraisser la partie mouvement à l'aide de la pompe


manuelle ou électrique. S'assurer que le graissage
s'effectue correctement : pression normale.

• Par action manuelle sur les graisseurs mécaniques


prégraisser les cylindres et les garnitures de tiges de
piston.

- Démarrer la machine d'entraînement

Les compresseurs entraînés par moteurs électriques montent en


vitesse à vide aux environs de 10 secondes. Ils peuvent
commencer à débiter en moins d'une 1/2 minute.

- Mise en charge du compresseur et mise en ligne des circuits


selon la procédure en vigueur.

- Contrôle des différents points à surveiller

• du circuit procédé
• des circuits de lubrification
• du circuit de réfrigération
• des chambres d'espacements.

Fin des Opérations

Remarques

Avant la première mise en marche d'un compresseur alternatif, une


marche de rodage sera effectuée selon les instructions du
constructeur.
Exploitation des Machines Tournantes

72
Centre de Formation de Lacq

Exemples de circuits - Dispositions pour le démarrage

Compresseur équipé d'un by-pass de démarrage

• Préparation du compresseur pour démarrage à vide

- by-pass ouvert (et éventuellement des espaces morts additionnels).

Le circuit devra être disposé :

- vanne de refoulement Fermée


- vanne d'aspiration Ouverte

• Mise en charge et mise en ligne après démarrage

- fermeture progressive la vanne de by-pass jusqu'à ce que les


conditions de refoulement soient atteintes.

- puis ouverture progressive la vanne de refoulement et


simultanément fermeture complète du by-pass.

Remarque :

Le gaz recyclé n'étant pas refroidi la marche sur by-pass devra être aussi
courte que possible sous peine de voir le cylindre s'échauffer.
Exploitation des Machines Tournantes

73
Centre de Formation de Lacq

Compresseur équipé de clapets d'aspiration blocables ouverts sans by-pass


de démarrage.

• Préparation du compresseur pour démarrage à vide

- Blocage ouvert tous les clapets d'aspiration (ouverture éventuelle


des espaces morts additionnels).

Le circuit devra être disposé :

- vanne d'aspiration ouverte


- vanne de refoulement ouverte.

• Mise en charge :

- Mise en service des clapets d'aspiration sur un effet puis


successivement sur les autres effets (puis fermeture des espaces
morts additionnels).

Compresseur multi-étagé

BP HP

Gaz vers
utilisation

Selon que le compresseur est équipé d'un by-pass, ou de clapets


d'aspiration blocables on procèdera comme ci-dessus.
Exploitation des Machines Tournantes

74
Centre de Formation de Lacq

1.2.3 Surveillance en marche normale

• Principaux points à surveiller :

Pression, température, débit des fluides : gaz comprimé, huile, eau de


réfrigération, gaz inerte…

Ils peuvent être classés à partir des circuits sur lesquels on les rencontre.

1. Circuit Procédé

Vérifier Justifications

Le niveau des ballons - Eviter l'entraînement de


séparateurs en amont du condensats vers les cylindres de
compresseur et de chaque étage compression.
de compression.

Le fonctionnement du traçage
éventuel de la ligne d'aspiration.

La température et la pression à - Vérifier que les conditions


l'aspiration de chaque étage. process sont acceptables pour
le compresseur.

La température et la pression au - Contrôler le fonctionnement des


refoulement de chaque étage. réfrigérants inter-étages

- Contrôler le bon fonctionnement


des clapets.

Le débit du compresseur : - Connaître l'état de marche du


nombre d'effets en service, compresseur.
ouverture des chambres d'espace
mort additionnel, vitesse de
rotation, ouverture des
recyclages.
Exploitation des Machines Tournantes

75
Centre de Formation de Lacq

2. Circuit de Lubrification de la partie mouvement


et du réducteur

Vérifier Justifications

Le niveau d'huile dans le carter La lubrification doit s'effectuer :

La température de l'huile en aval - à une température correcte (45


du réfrigérant. à 70° en général afin d'assurer à
l'huile une viscosité suffisante.

Les pertes de charge dans le filtre - avec un débit minimum pour


refroidir les paliers les patins de
La pression d'huile en aval du crosses, les crosses...
filtre

La circulation d'huile au voyant de


débit

3. Circuit de Lubrification du cylindre et de la garniture


de tige de piston (calfats)

Vérifier Justifications

Le débit d’huile des graisseurs Un débit trop fort conduirait à un


vers les points à lubrifier. encrassement des clapets et du
cylindre
Le niveau d'huile de la boîte à
graisseurs.

Le réchauffage éventuel de l'huile


de la boîte à graisseurs.
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76
Centre de Formation de Lacq

4. Circuit d'eau de réfrigération

Vérifier Justifications

La température d'entrée de l'eau - une eau trop froide pourrait


conduire à des condensations
dans le cylindre

La température de sortie de l'eau - une température élevée prévient


d'un débit insuffisant.

Le niveau d'eau dans le vase


d'expansion (cas de réfrigération
en circuit fermé).

5. Chambres d'espacements : Entretoises

Vérifier Justifications

L'ouverture du circuit de - Evacuer les gaz haute pression.


dégazage de la garniture vers la
torche ou à l'atmosphère.

Le balayage à l'azote d'un des - Eviter le mélange des gaz


compartiments de l'entretoise : comprimés avec l'huile de
disposition du circuit et pression. lubrification (pollution et ou
risque d'explosion).

Le dégazage de l'autre comparti-


ment de l'entretoise.

Les purges intermittentes du ou


des
compartiments de l'entretoise.
Exploitation des Machines Tournantes

77
Centre de Formation de Lacq

2.4 Exemples d'incidents - Diagnostic et remèdes

Incident 1 Haute Température de Refoulement

Causes possibles Conséquences Remèdes possibles

Haute température Fermer le recyclage


d'aspiration

Basse pression d'aspira- Température Vérifier les conditions


tion anormalement élevée du Process
cylindre pouvant devenir
supérieure au maximum
admissible pour :

Haute pression de refou- - la tenue des


lement. segments
- la tenue des clapets
- une lubrification
correcte.

Modification de la nature Conséquences possibles :


du gaz comprimé.
(gaz plus léger pour les - segments cassés
hydrocarbures). - clapets détériorés
- grippage de piston
- ...

Débit d'eau de Augmenter le débit d'eau


réfrigération insuffisant. de réfrigération. Vérifier
la circulation.
Débit de lubrifiant
cylindre insuffisant. Vérifier les débits des
graisseurs mécaniques
Soupapes défectueuses

Segments défectueux
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78
Centre de Formation de Lacq

Incident 2 Diminution du Débit Volume

Causes possibles Conséquences Remèdes possibles

Diminution la pression Variation de la Vérifier les conditions


d'aspiration. température de process, les pertes de
refoulement (voir charge sur le filtre,
Augmentation de la conséquences ci-avant) l'ouverture de la vanne
pression de refoulement. d'aspiration.

Vérifier l'origine de cette


augmentation : fermeture
partielle d'une vanne au
refoulement, augmenta-
tion des pertes de
charge entre le
compresseur et le
régulateur de pression.

Variation de la nature du La température de Mettre en service les


gaz (pour les refoulement diminue effets isolés. Fermer les
hydrocarbures : gaz plus chambres additionnelles
lourd) d'espace mort. Augmen-
ter la vitesse du groupe.
Fuites aux clapets
d'aspiration. Fermer la vanne d'espa-
ce mort additionnel.
Fuites aux segments de Chemise de cylindre
piston rayée.

Espace mort additionnel Agir sur le système de


ouvert ou fuyard. régulation pour remettre
les clapets d'aspiration
Clapets d'aspiration blo- en service.
qués ouvert par le
système de régulation Vérifier l'état des
tuyères.
Détérioration des Instabilité et détériorations
équipements intérieurs des manomètres. Arrêter et remettre en
des bouteilles anti- Ruptures de tuyauteries place.
pulsatoires.

Clapet de refoulement
déboîté
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79
Centre de Formation de Lacq

Incident 3 Cognement dans le Cylindre

Causes possibles Conséquences Remèdes possibles

Jeu incorrect entre piston


et fond de cylindre.

Piston desserré Détérioration du piston de


la tige et/ou de la crosse

Corps étrangers dans le (vérifier l'état du filtre).


cylindre (liquide- Arrêter la machine et la
dépôts,...) faire contrôler par les
services techniques.

Soupape desserrée. Dommages à la portée du


cylindre ou de la soupape

Garniture desserrée. Détérioration de la


garniture.

Fond de cylindre Détérioration de la surface


desserré de portée du joint.
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80
Centre de Formation de Lacq

Incident 4 Liquide dans le Cylindre

Causes possibles Conséquences Remèdes possibles

Le liquide dans le - Vérifier le niveau du


process n'est pas séparé Flambage de la tige de ballon séparateur le
des gaz par le ballon piston. Rupture des purger ainsi que les
séparateur : segments, des clapets, de bouteilles
la garniture, du fond de antipulsatoires
- niveau trop haut cylindre ou de ses goujons régulièrement.
- matelas métallique de fixation.
endommagé - Vérifier les conditions
process en amont.

Fissure d'un fond de - Arrêt démontage et


cylindre ou fuite au joint réparation.
de fond

Présence d'un brouillard Usure des segments - Relever la température


liquide pouvant être dû à encrassement des de l'eau de
une eau de réfrigération clapets, rupture de réfrigération.
trop froide. clapets.

Bien d'autres incidents peuvent arriver tels que la rupture trop fréquente des
clapets de refoulement souvent due à un gaz sale ou à des matières
étrangères dans le gaz, ou la fissure d'un cylindre qui entraînera des fuites
de gaz, ou encore un desserrage d'une pièce entraînant des vibrations
anormales.
Vers atm Vers atm
Vers torche (point haut) (point haut) Vers torche
Centre de Formation de Lacq

PI PI

Réfrigérant à l'huile
Azote Vers réseau
éventuel eau huileuse
FB PAL PI
Huile
Exemple de schéma d'utilités

FB PAL TI

Eau de réfrigération
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81
Exploitation des Machines Tournantes

82
Centre de Formation de Lacq

Exemple de schéma de lubrification


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83
Centre de Formation de Lacq
Exploitation des Machines Tournantes

84
Centre de Formation de Lacq

Principales dispositions des cylindres

Tige
Bielle
Vilebrequin Crosse Piston Cylindre BP Cylindre HP

Cylindres horizontaux Cylindres en tandem

Cylindre HP

Cylindre BP Cylindre BP
(vertical)

Cylindre HP
(horizontal)

Bielles
articulées sur
le même
mareton

Cylindres en V à 90° Cylindres en équerre

Poulie-volant
HP
BP Pompe
à huile
Volant
Bielle

Plateau
incliné
Couronne
dentée

Vilebrequin

Cylindres verticaux Disposition en barillet


(Type GIRODIN)
Exploitation des Machines Tournantes

85
Centre de Formation de Lacq

Compresseur à 4 cylindres
- 2 étages -
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86
Centre de Formation de Lacq

2 Autres compresseurs volumétriques rotatifs

Ces machines sont volumétriques, mais ne délivrent pas de débits


pulsatoirs. Elles comportent des pièces en frottement continu ou avec des
jeux serrés sur les flasques (compresseurs à anneaux liquides, à lobes).
Seuls les compresseurs à rotors hélicoïdaux sont considérés comme des
machines fiables à légal des compresseurs centrifuges et n'ont pas à être
doublés sur des service continus.

Ces compresseurs ont des rendements globaux intermédiaires entre ceux


des compresseurs alternatifs et ceux des compresseurs centrifuges, leur
utilisation permet dans leur zone de caractéristiques commune des
économies d'exploitation appréciables par rapport aux centrifuges.

Mais ces compresseurs sont plus bruyants et difficiles à insonoriser dans la


zone des aigus.

On utilise principalement dans l'industrie du raffinage et de la pétrochimie,


trois types de compresseurs volumétriques rotatifs :

- les compresseurs à lobes,

- les compresseurs à rotors hélicoïdaux (vis),

- les compresseurs à palettes.

2.1 Caractéristiques générales

Les compresseurs rotatifs, quelque soit leur type ont les caractéristiques
classiques des machines volumétriques :

- à vitesse constante débit légèrement décroissant en fonction de la


pression de refoulement,

- rendement global de 70 à 75 % dû principalement au faible


recyclage et à l'efficacité du refroidissement (stator et rotor).
Exploitation des Machines Tournantes

87
Centre de Formation de Lacq

2.2 Compresseurs rotatifs

• Compresseurs à lobes ou à engrenages

- Description - Planche 2

Ils comprennent deux rotors engrenés. Ils ont le profil d'un lobe. Ils sont
logés dans un corps qui est muni de deux orifices, un pour l'aspiration,
l'autre pour le refoulement. L'engrènement des deux rotors est réalisé à
l'aide d'un couple de pignons de synchronisation placé à l'extérieur de la
machine.

Le jeu entre les rotors peut varier de 0,1 à 1mm suivant le type de machine.
Les arbres des rotors sont portés par des roulements placés à l'extérieur.
L'étanchéité vers l'extérieur est assurée soit par des presses étoupes, soit
par des garnitures mécaniques.

- Fonctionnement - Planche 2 - Figure 1

Une machine d'entraînement extérieur au compresseur assure


l'entraînement des deux rotors qui tournent en sens inverse l'un de l'autre.

Le gaz est entraîné par la rotation des lobes de l'aspiration vers le


refoulement, sans variations de volume au cours du passage de l'aspiration
vers le refoulement.

Lors de son fonctionnement les jeux entre rotors-rotors et rotors-stators


entraînent des fuites internes qui dépendent du taux de compression et de la
valeur des jeux.
Exploitation des Machines Tournantes

88
Centre de Formation de Lacq
Compresseurs à lobes
Planche 2
1 2 3

Figure 1
Principe de fonctionnement

Alésage cylindrique

Rotor

Axe O

Corps

Axe O'
Pignons
hélicoïdaux
Rotor d'entraînement
Alésage
cylindrique
Figure 2 Figure 3

Figure 4
Exploitation des Machines Tournantes

89
Centre de Formation de Lacq

- Exemples d'utilisation

- Aération des boues des installations de traitement d'eau (floculation,


décarbonatation)

- Mise sous vide de petite installation

- Caractéristiques générales

- Ce type de compresseur consomme plus d'énergie qu'un


compresseur alternatif qui effectuerait une compression identique

- vitesse de rotation courante : 1500 à 2000 tr/mn

- débit : de 200 à 30 000 m3/h

- taux de compression usuel : de 1,2 à 1,8

Sur ce type de compresseur il est nécessaire de prévoir une soupape de


sécurité au refoulement.

• Compresseurs à vis

Dans l'industrie pétrolière ont peut rencontrer deux types de compresseurs à


vis :

- compresseurs à vis non lubrifiés,


- compresseurs à vis lubrifiés.

- Descriptions d'un compresseur à vis non lubrifié - Planche 3 -


Figure 1

Il comprend deux rotors engrenés du type hélicoïdal usinés avec une très
grande précision, logés dans un corps comportant à chacune de ses
extrémités une lumière en liaison avec les tubulures d'aspiration et de
refoulement.

Un des rotors comporte généralement 4 lobes, c'est le rotor mâle, l'autre


rotor possédant 6 cannelures constitue le rotor femelle.
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90
Centre de Formation de Lacq

Compresseur à vis

Planche 3

Figure 1
Compresseur à vis non lubrifié

Accouplement
Tubulure d'aspiration
Palier radial Rotor auxiliaire

Rotor principal

Palier radial
Piston d'équilibrage
Butée axiale

Tubulure de
Joint refoulement
mécanique Dispositif de réglage de la
Huile puissance frigorifique
Corps
Vanne à tiroir De la pompe à huile
Multiplicateur

Figure 2
Exploitation des Machines Tournantes

91
Centre de Formation de Lacq

Compte-tenu de cette construction, la vitesse de chacun des rotors est


différente, le rotor mâle tournant 1,5 fois plus vite que le rotor femelle.

L'engrènement des 2 rotors est réalisé à l'aide d'un couple de pignons de


synchronisation placé à l'extérieur de la machine qui permet un
fonctionnement sans contact entre les vis. L'absence de contact métal sur
métal élimine pratiquement tout risque d'usure des organes de compression
et évite une perte de puissance due aux frottements.

En général c'est le rotor male qui est lié à la machine d'entraînement.

Les arbres des rotors sont portés soit par des roulements (à billes et à
rouleaux), soit par des paliers. L'effort axial peut-être absorbé soit par des
roulements à billes à gorge profonde, soit par une butée. Certains
compresseurs peuvent être équipés d'un piston d'équilibrage.

Des presses étoupes ou des bagues d'étanchéité sont montés sur les
extrémités d'arbre de rotor, ce qui empêche les fuites.

- Description d'un compresseur à vis lubrifié - Planche 3 - Figure 2

Les parties constituantes sont les mêmes que pour le compresseur non
lubrifié.

Dans les compresseurs lubrifiés, de l'huile est volontairement mélangée à


l'air à l'entrée du compresseur.

Sa présence à une triple fonction :

- absorber la plus grande partie de la chaleur produite par la


compression, ce qui permet d'abaisser la température du gaz et
d'augmenter le rendement,

- lubrifier les paliers,

- parfaire le rendement de la machine en réduisant les fuites internes


par son interposition entre le lobe et le carter.

Le fluide refoulé dans le bloc de compresseur est un mélange comprimé


air/huile. Il est dirigé vers un séparateur à triple effet dans lequel l'air est
débarrassé de l'huile qu'il contient. L'épuration ultime de l'air est assurée par
une cartouche de déshuilage à grand pouvoir séparateur. L'huile est ainsi
totalement récupérée et après passage dans un réfrigérant, retourne au
compresseur sous l'effet de la pression.
Exploitation des Machines Tournantes

92
Centre de Formation de Lacq

Principe de fonctionnement
d'un compresseur à vis

Planche 4

Figure 1

1 2 3

Aspiration Compression Refoulement

Figure 2
Exploitation des Machines Tournantes

93
Centre de Formation de Lacq

- Principe de fonctionnement - Planche 4 - Figure 1

On peut dire qu'une cannelure joue approximativement le rôle d'un cylindre


dont le volume est réduit progressivement par un lobe qui l'obstrue et remplit
le rôle du piston.

• 1ère phase : Aspiration - Planche 4 - Figure 2 (1)

Côté tubulure d'aspiration, une cannelure se remplie de gaz tant qu'elle est
en contact avec la lumière d'aspiration.

• 2ème phase : Compression - Planche 4 - Figure 2 (2)

Du fait de la rotation des rotors, la cannelure se trouve séparée de la lumière


d'aspiration. Le gaz qui y est emprisonné est comprimé car le volume qui lui
est offert est réduit par l'engrènement des lobes du rotor male avec le rotor
femelle.

• 3ème phase : Refoulement - Planche 4 - Figure 2 (3)

La compression se termine lorsque la cannelure atteint le bord de la lumière


de refoulement. Le gaz comprimé est alors refoulé régulièrement jusqu'à ce
que la lumière de refoulement soit à nouveaux obstrué.

Remarque :

Pour assurer un débit de gaz au refoulement continu on fait en sorte qu'il y


ait toujours 2 cannelures en contact avec la lumière d'aspiration et de
refoulement. Une cannelure communique donc avec la lumière de
refoulement avant que la précédente ne se soit complètement vidée et soit
passée au-delà.
Exploitation des Machines Tournantes

94
Centre de Formation de Lacq

Utilisation

Ce type de compresseur est souvent utilisé dans les centrales d'air service
pour produire de l'air contrôle ou de l'air maintenance et, parfois aussi dans
les installations frigorifiques.

Caractéristiques générales

- Débit volume aspiré 150 à 20 000 m3/h


- Pression de refoulement jusqu'à 10 bar
- Vitesse de rotation 3 000 à 20 000 tr/mn
- Vitesse périphérique 20 à 40 m/s
Exploitation des Machines Tournantes

95
Centre de Formation de Lacq

2.3 Compresseurs à palettes

Description d'un compresseur à palettes

Un compresseur à palettes comporte :

- un carter avec la bride d'aspiration et la bride de refoulement dans


lequel se trouve le cylindre du compresseur,

- un tambour qui est lié à la machine d'entraînement et qui tourne à


l'intérieur du cylindre. Ce rotor est tangent du cylindre, son axe est
excentré par rapport à l'axe du cylindre et il est muni de rainures
dans lesquelles coulissent des palettes.

- Fonctionnement - Planche 5 - Figure 1

Sous l'action de la force centrifuge, les palettes sont continuellement


appliquées contre le cylindre. Supposons que deux palettes soient dans la
partie basse de la machine, le volume de gaz qu'elles emprisonnement
avoisine zéro. A partir de cette position, faisant tourner le tambour, le
volume entre les palettes croit jusqu'au moment ou elles ont tourné d'un
demi-tour. Pendant ce premier demi-tour , le gaz a pénétré entre les palettes
par les lumières réalisées dans la paroi du cylindre qui mettent en liaison
l'aspiration et l'intérieur du compresseur.

Le rotor continuant à tourner le volume de gaz compris entre les palettes


diminue progressivement en même temps que la pression augmente. La
compression augmente jusqu'au moment où une palette met en
communication le gaz emprisonné et comprimé avec l'orifice de refoulement.
A ce moment, le gaz comprimé s'évacue vers le refoulement.

Fonctions auxiliaires

* Lubrification des palettes

Du fait que les palettes sous l'action de la force centrifuge frottent en


permanence sur le cylindre, une lubrification est à assurer. Souvent cette
lubrification est réalisée par un graisseur mécanique qui injecte l'huile dans
le corps du compresseur.
Exploitation des Machines Tournantes

96
Centre de Formation de Lacq
Planche 5
Palettes appliquées sur le stator
par la force centrifuge

Stator

Axe stator
Axe rotor
Refoulement Aspiration

Rotor

Figure 1

Compresseurs à palettes

Séparation finale avant refoulement


éliminant les vapeurs d'huile

Retour de l'huile La majeure partie de l'huile


à l'admission est éliminée ici

Filtre à air sur Filtre à huile


l'admission
Huile injectée
sous pression
Régulation sous pression pour
la mise à vide automatique Rotor du compresseur
avec palettes coulissantes
Carter
Refroidisseur d'huile
Compresseur hydrovane

Régulation du débit par prélèvement de gaz


sur le corps du compresseur
Exploitation des Machines Tournantes

97
Centre de Formation de Lacq

* Refroidissement

Pour éliminer la chaleur produite par la compression et par les frottements,


différentes méthodes peuvent être utilisées :

- circulation d'air forcée : dans ce cas le compresseur est doté


d'ailettes de refroidissement

- circulation d'eau dans une double enveloppe de réfrigération autour


du cylindre.
Exploitation des Machines Tournantes

98
Centre de Formation de Lacq

Exemples d'utilisation

Les compresseurs à palettes peuvent être utilisées comme compresseurs


des gaz de torche et comme compresseurs dans les centrales d'air.

Caractéristiques d'utilisation :

Débit volume aspiré de 200 à 5 000 m3/h

Taux de compression jusqu'à 7

Vitesse de rotation 1 500 T/mn

Vitesse périphérique 16 à 17 m/s

Gaz comprimé très variable


Poids moléculaire variant entre 10 et 60
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99
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C. Les Moteurs
Thermiques

1. Principes

2. Lubrification

3. Refroidissement

4. Conduite des moteurs

5. Entretien
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100
Centre de Formation de Lacq

1 Principes

Cycle 2 temps

E
Allumage Détente Echappement
2ème temps

A
E
A
E
Admission Echappement Compression
1er temps

A
E
A
1er temps 2ème temps 3ème temps 4ème temps
Admission Compression Combustion Détente Echappement
Centre de Formation de Lacq

A E A E A E A E
Cycle 4 temps
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101
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102
Centre de Formation de Lacq

2 Lubrification

Le système de lubrification d'un moteur peut être comparé au système de


circulation sanguine du corps humain, car c'est l'élément principal en ce qui
concerne le fonctionnement correct et la vie du moteur.

2.1 Rôle de la lubrification dans un moteur Diesel

- Réduction des frottements des éléments tournant et glissant à


l'intérieur de la machine d'où réduction des usures et amélioration
du rendement mécanique.

- Evacuation de la chaleur dégagée par frottement au niveau des


articulations et par la combustion au niveau des pistons et
segments.

- Amélioration de l'étanchéité au niveau des segments des joints et


des garnitures de passage de l'arbre.

- Nettoyage du moteur, grâce à des caractéristiques détergentes et


dispersantes l'huile moteur empêche la formation des dépôts et
élimine les résidus de la combustion surtout au niveau des
cylindres.

- Protection contre la corrosion et contre l'oxydation.

- Accessoirement, sur certains moteurs, l'huile sert à transporter de


l'énergie, notamment dans les presses et vérins de compensation et
d'asservissement et dans les accouplements hydrauliques.

2.2 Réalisation de la lubrification

Les moteurs modernes sont lubrifiés sous pression et le système de


circulation d'huile comprend :

- un système interne ou système de circulation principal,


- un système externe.
Exploitation des Machines Tournantes

103
Centre de Formation de Lacq

• Le système interne comprend :

- une ou plusieurs pompes à huile qui sont en général des pompes


volumétriques à engrenages,

- des clapets de décharge,

- des tubulures intérieures et extérieures amenant l'huile sous


pression aux différents points à lubrifier.

• Le système externe comprend :

- un ou plusieurs filtres disposés en dérivation,

- un réfrigérant d'huile,

- éventuellement, un réchauffeur pour faciliter les démarrages par


temps froid,

- un ou des désaérateurs,

- les sécurités du graissage.

• Les principales parties du moteur lubrifié sont les suivantes :

- les paliers de vilebrequin,


- les coussinets de bielle,
- les cylindres, pistons et segments,
- les paliers d'arbre à cames,
- les cames et les poussoirs,
- les engrenages de distribution,
- la culbuterie et les soupapes,

ainsi que d'autres points variables avec les types de moteurs tels que :

- turbo-soufflante,
- roulements,
- amortisseurs de pulsations,
- boîte de vitesse, etc....
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104
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2.3 Qualités des huiles pour moteur Diesel

Pour satisfaire aux exigences de la lubrification des moteurs Diesel


modernes, les huiles devront posséder les qualités principales suivantes :

- une viscosité appropriée et un indice de viscosité élevé pour faciliter


les démarrages à froid,

- une bonne résistance à l'oxydation pour éviter la formation à haute


température de dépôts de vernis et de boue et pour éviter qu'ils ne
s'accumulent sous forme de boue,

- des propriétés anti-usure pour éviter l'érosion et l'abrasion dans les


moteurs,

- des propriétés basiques pour lutter contre la corrosion due aux


résidus acides de la combustion.

2.4 Les sécurités

Sur un circuit d'huile de moteur, les sécurités sont de trois ordres :

- sécurités de pression,
- sécurités de température,
- sécurités de niveau.

• Sécurités de pression

Une pression d'huile adéquate à l'entrée d'un moteur est nécessaire pour
que le fluide atteigne sûrement les diverses parties à lubrifier et pour que
s'établisse un graissage hydro-dynamique.

Par ailleurs, l'évolution de la pression d'huile donne des renseignements sur


l'état du moteur et sur les conditions de la lubrification.
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105
Centre de Formation de Lacq

• Sécurités de température

L'utilisation de sécurités de température résulte de la nécessité impérative


de ne pas dépasser une certaine température en circulation, tant pour des
raisons de sécurité de fonctionnement des moteurs, et notamment des
coussinets, que pour des raisons de stabilité de l'huile et notamment de sa
viscosité.

La température optimum de l'huile est comprise entre 70° et 85° C à la sortie


du moteur.

• Sécurités de niveau

Un niveau d'huile correct dans un carter a une très grosse importance.

Trop bas, la pompe à huile risque de se désamorcer et la charge d'huile


risque de se contaminer rapidement.

Trop haut, les attelages risquent de brasser l'huile du carter d'où une
diminution de rendement, un risque de formation de mousse et une
consommation plus forte de lubrifiant.
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2.5 La filtration

La filtration de l'huile est un moyen de protection du moteur dont l'efficacité


n'est plus à démontrer grâce à l'amélioration constante de tous les types de
filtres.

Elle sert à éliminer de l'huile :

- les particules de carbone, résidus de la combustion,

- les poussières, sables et autres qui ont été amenés par l'air
comburant,

- les particules métalliques provenant de l'usure des pièces en


mouvement.

On distingue :

- les filtres en série ou "full flow" dans lesquels passe la totalité de


l'huile en circulation,

- les filtres en dérivation dans lesquels passe seulement une partie


de l'huile en circulation,

- les filtres magnétiques qui arrêteront les particules d'acier ou de fer,

- les filtres auto-nettoyant ou "autoclean" qui peuvent se nettoyer en


marche.
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109
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MGO
Schéma de circuit d'huile
Oil circuit scheme
ölkreislaufschema
Esquema del circuito de aceite

Circuit de graissage Schmierungskreislauf

Circuit de relevage et de Vorschmierungskreisiauf


pré-graissage
Kühlungskreislauf
Circuit de refroidissement

Lubricating circuit Circuito de lubricacion

Pre-lubricating circuit Circuito de lubricacion


previa
Oil-coaling circuit
Circuito de refrigeracion
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110
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3 Refroidissement

Dans un moteur Diesel, seulement une partie de l'énergie contenue dans le


combustible est transformée en énergie mécanique (environ 38 %) le reste
se transforme en chaleur.

Cette chaleur provoque une augmentation de température des organes du


moteur :

- sur les parois directement exposées à la combustion (culasse,


cylindre, piston).

- au niveau de toutes les articulations qui sont le siège des


frottements mécaniques.

Pour éviter que des températures dangereuses soient atteintes, il est


nécessaire d'évacuer les calories excédentaires.

C'est le but de la réfrigération.

3.1 Principe de la réfrigération

On utilise un fluide que l'on dirige vers les régions du moteur où se


produisent les dégagements de chaleur.

Il s'y charge des calories qu'il transporte vers un échangeur de température,


où elle seront dissipées (radiateur, refroidisseur, aéro-réfrigérant) ou
récupérées pour chauffer un autre fluide (réchauffeur).

Le fluide réfrigérant utilisé peut être soit l'air, soit l'eau, soit l'huile de
graissage.

3.2 Description

• Réfrigération à l'air

Sous l'impulsion d'une turbine, on fait circuler de l'air dans des conduits
profilés qui enveloppent l'ensemble des cylindres et des culasses qui sont,
alors équipés d'ailettes à la manière des moteurs d'avions ou de
motocyclettes.
Exploitation des Machines Tournantes

111
Centre de Formation de Lacq

Ce principe de réfrigération ne concerne que des unités inférieures à 3 ou


400 cv utilisées sur des engins de travaux publics ou sur des locomotives
(moteur Deutz, Alsthom, Vendeuvre, etc...).

Dans ce cas, l'air assure également le refroidissement de l'huile.

• Réfrigération liquide

Chaleur dégagée par la combustion

L'eau est le liquide universel utilisé pour assurer la circulation des calories
dégagées par la combustion vers les culasses et les cylindres.

Dans certains moteurs marins, on utilise l'eau de mer, mais elle présente
l'inconvénient de provoquer des dépôts qui gênent la circulation des calories
au travers des parois et des corrosions locales par oxydation ou effet
électrolytique.

On préfèrera utiliser de l'eau douce qu'on refroidira à l'air dans des


radiateurs ou à l'eau de mer dans des échangeurs appropriés.

Les pistons dont la partie supérieure est exposée à la combustion sont,


comme nous l'avons vu précédemment, généralement refroidis par l'huile de
graissage projetée par giclage ou barbotage contre la voûte inférieure et
aussi par contact thermique segments chemise.

Chaleur dégagée par les frottements (et par conductibilité)

Le fluide qui assure l'évacuation des calories dégagées au niveau des


articulations (bielle, paliers, engrenages, chaînes, etc...) est l'huile de
graissage qui sera refroidie dans un réfrigérant dans lequel circule l'eau de
réfrigération du moteur.

La conception d'un moteur Diesel impose qu'en régime continu les


températures de réfrigération soient stabilisées à des valeurs qui concilient
les exigences :

- de la meilleure combustion possible,


- du meilleur rendement énergétique,
- du bon comportement des matériaux,
- de la valeur optima des jeux de fonctionnement,
- de la lubrification.
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112
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113
Centre de Formation de Lacq
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114
Centre de Formation de Lacq

Le circuit de réfrigération doit donc permettre, non seulement d'évacuer les


calories excédentaires, mais également d'assurer la régulation et la bonne
répartition des températures dans les différentes régions du moteur.

Le constructeur a calculé les sections de passage afin que pour des


températures données d'entrée et de sortie d'eau, la réfrigération du moteur
assure, en chaque point, les conditions ci-dessus.

Ceci n'est valable que pour un circuit propre et l'on voit ici l'importance
néfaste des dépôts qui peuvent localement perturber les échanges de
chaleur et provoquer des "points chauds".

La valeur moyenne des températures est environ de 50° C pour l'entrée et


de 85° C pour la sortie.

La régulation nécessaire est confiée à un thermostat situé à la sortie de


l'eau. La température à cet endroit est donc sensiblement constante, c'est la
température d'entrée qui va varier avec la charge.

Selon la conception, le thermostat réalise la régulation de la température :

- soit en étranglant plus ou moins le débit de l'eau dans le moteur


(obtention d'une température d'entrée constante).

- soit en modulant un by-passage du radiateur vers l'aspiration de la


pompe, (variation de la température d'entrée).

Les pompes à eau de moteurs sont des pompes centrifuges.

Placées dans un circuit en charge, elles n'ont qu'à assurer la circulation de


l'eau.

Afin d'assurer le parfait remplissage du circuit tout en permettant au fluide


réfrigérant d'augmenter de volume sous l'effet de l'élévation de température,
on utilise un vase d'expansion situé au point le plus haut du circuit.

Sur les petites unités, c'est la boîte à eau supérieure du radiateur qui sert de
vase d'expansion.
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115
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MGO
Schéma de circuit de refroidissement basse température
Water cooling scheme, low temperature circuit
Kühlungsschema, rohwasserkreislauf
Esquema del circuito de refrigeracion baja temperatura

1- Arrivée d'eau du
radiateur basse
1 2 température

2- Départ vers le
radiateur basse
température

1- Water from low


temperature radiator

2- Water to the low


temperature radiator

1- Abfluss des Wassers


vom Rohwasserkühler

2- Zufluss zum
Rohwasserkühler

1- Llegada de agua del


radiador de baja
temperatura

2- Salida hacia el
radiador de baja
temperatura
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116
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MGO
Schéma de circuit de refroidissement haute température
Water cooling scheme, high temperature circuit
Kühlungsschema, süsswasser kreislauf
Esquema del circuito de refrigeracion alta temperatura

1- Arrivée d'eau des


radiateurs ou du
réfrigérant eau/eau

2- Réfrigérant eau/huile

3- Purge d'air du turbo

4- Départ d'eau vers le


radiateur ou le
réfrigérant eau/eau

1- Water from radiator or


from heat exchanger

2- Oil cooler

3- Turbo air draining trap

4- Water to engine
1 2 radiator or to heat
exchanger

1- Abfluss des Wassers


vom Kühler oder
wärme tauscher

2- Olkühler

3- Entlüftung des Laders

4- Zufluss zum Kühler


oder Wärmertauscher

1- Llegada de agua de
los radiadores à del
refrigerador agua/agua

2- Refrigerador
agua/aceite

3- Desaeracion del tubo

4- Salida de agua hacia


el radiator à
refrigerador agua/agua
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117
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3.3 Contrôle de l'eau de réfrigération

L'eau de refroidissement des moteurs peut entraîner, si elle n'est pas


conditionnée convenablement - traitement physique et chimique -
l'entartrage et la corrosion des circuits et nuire ainsi au bon fonctionnement
et à la longévité des moteurs.

Lorsque le traitement de l'eau des moteurs a été en défaut ou que diverses


raisons ont provoqué la salissure des moteurs, il y aura lieu d'assurer le
nettoyage des chambres de réfrigération et des réfrigérants.
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118
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119
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MGO
Schéma de circuit gas-oil
Fuel circuit scheme
Brennstoffkreislaufschem
Esquema del circuito de combustible

1 - Aspiration de la pompe Pump succion Ansaugleitung der Aspiracion de la bombe


Zuleitungspumpe

2 - Vers le réservoir To the fuel tank Zum Tank Hacia el tanque

Circuit de combustible Fuel feeding circuit Zuleitungskreislauf Circuito de combustible

Circuit de retour de fuite du Fuel leak piping Rückflusskreislauf Circuito de returno del
combustible derrame de combustible
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120
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4 Conduite des moteurs

Avant le lancement d'un moteur, certaines opérations élémentaires doivent


être effectuées.

Ces opérations doivent permettre une mise en route correcte d'un groupe
moteur, dans les conditions maximum de sécurité pour le personnel et le
matériel.

Lire attentivement les notices de mise en fonction des appareils fournis par
le constructeur des machines.

4.1 Contrôle général

- Vérifier les niveaux (huile, eau, combustible, turbos).


- Vérifier la disposition des circuits.
- Vérifier la pression air de lancement (bouteilles).
- Vérifier le fonctionnement des voyants d'alarme (si possible test).
- Vérifier que les abords du moteur soient dégagés et que rien ne
pourra gêner la rotation des arbres de liaison.
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121
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D. Les Turbines à gaz

1. Fonctionnement

2. Technologie

3. Performances et caractéristiques

4. Conduite

5. Entretien 1er degré


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122
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1 Fonctionnement

Le schéma ci-dessous illustre les phases de fonctionnement et


les principaux organes fonctionnels.

CC
A T
Echappement
Entrée d'air

2 Q 3
0 1 4
Compression Combustion Détente

Compression : Travail du compresseur rotatif (C) qui élève la


pression de l'air.
Combustion : Mélange air (A), combustible (Q) et combustion
permanente.

Détente : Dans la turbine (T) qui extrait l'énergie pour


entraîner le compresseur (C) et dans le
dispositif d'échappement.

Plans de Références

Ils sont numérotés afin de permettre la "référence" de l'écoulement.


Ici :
(0) (1) (2) (3) (4)

Infini Amont Entrée d'air Sortie Entrée Sortie


compresseur turbine turbine
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123
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Théorie de Fonctionnement d'une Turbine à Gaz (à deux lignes d'arbres)

Les turbines à gaz THM sont à deux lignes d'arbres avec turbine de puissance
séparée (turbine libre).

Le cycle de la turbine à gaz, c'est-à-dire la succession des états "pressions -


températures" qui caractérise l'évolution des gaz (air pur d'abord, puis gaz de
combustion) à travers les différents organes de la machine, est schématisé ci-
dessous.
Turbine libre
Compresseur Chambre de
combustion

0 1 2 3 4 5 6
T
R

Il se décompose :

0-1 : Perte de charge dans le système de filtration d'air (variable suivant le


type de filtration).

1-2 : Compression adiabatique de l'air ambiant par un compresseur axial


(8 étages pour THM 1102 - 9 étages THM 1202 - 1203) suivi d'un
étage centrifuge.

2-3 : Combustion continue à pression constante dans deux chambres de


combustion tubulaires.

3-4 : Première détente des gaz chauds dans une turbine haute pression à
deux étages dont la fonction est d'entraîner le compresseur.

4-5 : Deuxième détente des gaz dans une turbine basse pression qui fournit
la puissance utilisable sur un arbre indépendant (turbine libre).

5-6 : Perte de charge dans la culotte d'échappement et la cheminée.


On notera que l'ensemble du compresseur, des chambres de combustion et
de la turbine haute pression constitue le générateur de gaz, dont le but est
de fournir des gaz chauds et sous pression qui sont utilisés par la turbine de
puissance.
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124
Centre de Formation de Lacq

Le fonctionnement peut aussi être illustré par ce qu'il est convenu d'appeler le
"diagramme d'écoulement des gaz" qui montre l'évolution des paramètres :
pression P, vitesse V, température t°, ci-dessous diagramme d'un turbo-
réacteur :

Entrée d'air Compresseur Chambre de combustion


F Turbine Echappement

(0) (1) (2) (3) (4)

Compression Combustion Détente

Ci-dessous diagramme d'écoulement d'un turbo-moteur (GTM turbine liée)

Compresseur axial Turbine


Entrée d'air Echappement

(0) (1) Compresseur centrifuge (2) (3) (4)

Compression Combustion Détente


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MAKILA-T.I.
TURBOMECA
Turbines Terrestres et Marines
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Turbine à gaz industriel


THM 1304
HISPANO-SUIZA

Carter d'entrée d'air

Compresseur
Alimentation d'air

Alimentation combustible

Chambre de combustion

Manche à gaz

Turbine HP

Turbine BP

Accouplement
machine entraînée

Culotte d'échappement
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127
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2 Technologie - Principaux éléments

2.1 Technologie compresseur


L'ensemble compresseur comprend un ou plusieurs étages, un étage étant
constitué d'un rotor suivi d'un stator.
On rencontre des compresseurs de types axiaux, de types centrifuges et,
dans certains cas, l'association des deux types en série.
Le mobile compresseur (rotor) est relié à l'arbre turbine et il est supporté par
des paliers encaissant les efforts axiaux et radiaux.
Les pales, ou aubes, peuvent être taillés dans la masse ou fixées par
chevilles, en queue d'aronde ou pied de sapin.
Certains compresseurs possèdent des aubes d'entrée à géométrie variable ;
d'autres sont munis d'une vanne de décharge.
Les alliages légers utilisés sont remplacés généralement par de l'acier pour
les moteurs industriels.

• Exemple d'un compresseur axial de suralimentation


Le rotor comporte des pales larges, soit taillées dans la masse du disque,
soit rapportées. L'arbre, solidaire du rotor, est cannelé pour liaison avec le
compresseur centrifuge, d'une part, et le réducteur d'autre part.
Le stator est constitué par deux rangées d'aubes fixées entre deux anneaux
cylindriques.
Anneau

Disque Aube double rangée

Pale
Arbre

Diffuseur
Rotor
(ou stator)

• Exemple de compresseur centrifuge


Le rotor en une ou deux parties comprend la roue d'entrée et le rouet
centrifuge. Il est monté sur l'arbre liant la turbine au compresseur.
Le stator est constitué par deux diffuseurs, l'un disposé radialement, l'autre
axialement.
Rouet centrifuge

Diffuseur
2ème étage

Diffuseur
Rouet d'entrée 1er étage
Ed.1 - DIALOGUES/1343 - Vol. 17A
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128
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2.2 Chambre de combustion

Le rôle de la chambre de combustion consiste à brûler un mélange de


carburant et d'air et à délivrer les gaz issus de la combustion vers la turbine
(transformation de l'énergie potentielle contenu dans le carburant en énergie
calorifique).
• Généralités Le rapport carburant/air pour obtenir
une bonne combustion est d'environ
P2 P3 1/15 (richesse stœchiométrique).
On ne peut cependant admettre ce
rapport idéal, car la t° en résultant serait
trop élevée pour la turbine.
La chambre admet donc un rapport
G beaucoup plus élevé (de l'ordre de
Q
1/50) de façon à refroidir les gaz brûlés
pour obtenir une t° acceptable devant
les turbines.
La combustion s'effectue dans une
enceinte aménagée de façon à assurer
l'écoulement d'air , la pulvérisation de
T2 ↑T3 P2 > P3 m = Q/G carburant et la détente des gaz.

La chambre doit par ailleurs assurer une bonne stabilité de la flamme, le


fonctionnement dans une large plage de débit, la possibilité d'allumage,
avec des conditions extérieures variables.

• Alimentation de la chambre

En zone primaire, l'air est admis de En zone secondaire, on dilue les gaz
façon à obtenir un mélange permettant afin de diminuer la température des gaz
une bonne combustion. On crée des avant la turbine. Le débit de l'air
zones riches et de re-circulation pour secondaire (ou de dilution) est 3 à 4 fois
maintenir la flamme (étant donné que la supérieur au débit d'air primaire.
vitesse d'écoulement est souvent Par ailleurs,il est utilisé pour une une
supérieure à la vitesse de déflagration). bonne répartition de température et un
Note : l'alimentation en carburant est refroidissement des parois.
traitée dans les pages suivantes.
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129
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• Ecoulement dans une chambre


Les schémas ci-dessous illustrent l'écoulement dans une chambre annulaire
à injection centrifuge et une chambre à "écoulement inversé".

Chambre de combustion annulaire à injection centrifuge

Air compresseur
Carburant Air de dilution
Gaz Air de combustion

Chambre de combustion annulaire à "écoulement inversé"

C'est aussi une chambre annulaire mais coudée de façon à inverser


l'écoulement d'air

Injection
carburant

Air compresseur
Compresseur Turbine
Gaz brûlés
(distributeur)
Carburant
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130
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2.3 Technologie turbine

L'ensemble turbine comprend un ou plusieurs étages, chaque étage étant


constitué d'une rangée d'aubes fixes (distributeur) suivie d'une rangée
d'aubes mobiles (roue de turbine).
Pale

Aube
Disque

Curvic-
coupling
Labyrinthe

Anneau
segment
Distributeur turbine Roue de turbine
• Distributeur
Les aubes fixes sont généralement montées entre deux anneaux
cylindriques. L'anneau extérieur se monte dans le carter turbine ou parfois
même forme le carter turbine. L'anneau intérieur enveloppe l'arbre liant la
turbine au compresseur. Le premier étage distributeur est, par ailleurs, fixé
sur la bride arrière de la chambre de combustion. Les aubes distributeurs
sont le plus souvent creuses pour permettre le passage d'air de
refroidissement ou de pressurisation.
• Roue de turbine
La roue est constitué d'un disque à la périphérie duquel on trouve les pales.
Le disque est soit solidaire de l'arbre, soit monté sur celui-ci par un
accouplement de type curvic-coupling. Pour limiter la conduction de
température, ses faces avant et arrières sont refroidies par circulation d'air. Il
comporte, en outre, des masses ou des cordons permettant l'équilibrage.
Les pales de turbine peuvent être taillées dans la masse ou rapportées par
un procédé quelconque. Le procédé le plus utilisé est la fixation dite en pied,
qui permet de répartir convenablement les efforts. Les pales rapportées
sont, par ailleurs, disposées de façon à réaliser l'équilibrage statique et
dynamique du rotor.
Le jeu entre l'extrémité des pales et le carter extérieur est d'une grande
importance ; il doit être ajusté pour obtenir un bon rendement (fuite
minimum) sans provoquer la touche des pales.
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131
Centre de Formation de Lacq

Dans certaines turbines, des talons sont disposés en bout de chaque pale,
de façon à former une couronne rotative et diminuer ainsi . Ce type de
turbine est dit "à talon".

Pale Talon

Disque
Pale

Pied

Talon

Turbine à talon Pale de turbine à talon

• Technique de refroidissement
Le refroidissement des parties chaudes est d'une importance considérable
puisqu'il permet d'augmenter le rendement et la vie des composants. D'une
manière générale, il est réalisé par circulation d'air prélevé au niveau du
compresseur. Ainsi, on refroidit les aubes distributeurs, les disques de
turbines et même dans certains cas, les pales de turbine. Il existe différentes
techniques de refroidissement des pales, techniques liées à la fabrication
(par exemple : pales coulées, pré-formées, passages par électro-érosion).

Pale

Pied de sapin

Air
Frein

• Matériaux
Etant donné les fortes contraintes, il est fait utilisation de matériaux à très
haute résistance les recherches métallurgiques se poursuivent dans ce
domaine.
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132
Centre de Formation de Lacq

2.4 Circuit combustible

Alimentation - Injection - Commande - Démarrage-arrêt - Régulation

Introduction

Dans un circuit carburant, on peut considérer les fonctions suivantes :

• Alimentation en carburant
• Injection de carburant dans la chambre de combustion
• Commande (manuelle)
• Démarrage-arrêt
• Régulation

Le schéma ci-dessous nous permet de "situer" ces différentes fonctions


d'une façon très générale.
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133
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Injection de carburant

C'est la fonction qui consiste à injecter le carburant finement pulvérisé dans


la chambre de façon à obtenir une combustion efficace dans toutes les
conditions de fonctionnement.

• Systèmes d'injection dans une turbine à gaz


Un moteur de type turbine à gaz est généralement muni d'un système
d'injection principal et d'un système d'injection de démarrage.

Carburant
Allumeur

Injection démarrage
(1 ou 2 injecteurs)
Air

Injection principale (plusieurs injecteurs ou un


Carburant
système de répartition annulaire)

• Injection démarrage
Conjointement avec le système d'allumage, elle permet la production d'une
flamme qui "allume" le carburant pulvérisé par l'injection principale.
On utilise soit des injecteurs séparés, soit des injecteurs assurant la
pulvérisation de carburant et la production d'étincelles d'allumage
simultanément (allumeur-torche).

Carburant Courant
Carburant
Courant H.E.
H.T.
Air
Air
Flamme
Flamme

Allumeur-torche Injecteur simple


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134
Centre de Formation de Lacq

• Injection principale
Elle doit permettre une combustion stable dans toute la plage de
fonctionnement. Les injecteurs utilisés sont des brûleurs simples ou doubles
ou des dispositifs à pré-vaporisation de carburant.
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135
Centre de Formation de Lacq

2.5 Lubrification

Circuit d'huile
La plupart des turbo-machines utilisent des circuits de type carter sec à
recirculation.
Un circuit assure les fonctions : stockage de l'huile, alimentation sous
pression, filtrage, récupération, refroidissement, dégazage et contrôle de
fonctionnement.

Le stockage de l'huile s'effectue dans un réservoir dans la cellule.


L'alimentation est réalisée par une pompe de pression. Le circuit
d'alimentation peut être à pression régulée ou à débit total. A l'extrémité de
chaque ligne de pression, des gicleurs pulvérisent l'huile sur l'organe à
lubrifier.
Le filtrage est assuré, avant la lubrification, par des filtres de types
cartouches. Le filtre est en général muni d'un clapet de dérivation et d'un
indicateur de colmatage.
La récupération de l'huile est en général immédiate (circuit type carter sec)
et plusieurs pompes sont mises en œuvre pour ramener l'huile au réservoir.
Dans certains cas elle peut s'effectuer par gravité.
Le refroidissement de l'huile est, le plus souvent, réalisé par un radiateur à
circulation d'air ; la régulation de température est possible grâce à un clapet
thermostatique monté en by-pass.
Le dégazage des organes lubrifiés met en œuvre un circuit de reniflards qui
permet le retour des vapeurs au réservoir.
Le contrôle de fonctionnement s'effectue en mesurant la pression et la
température d'huile du circuit.
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136
Centre de Formation de Lacq

3 Performances et caractéristiques

Introduction

Ce chapitre traite des performances et caractéristiques principales des


turbines à gaz.

W - Puissance sur arbre M - Masse et encombrement


N - Vitesse de rotation G - Débit d'air moteur
E - Energie des gaz d'échappement Pr - Pression de sortie compresseur
CH - Combustion de combustible t3 - Température entrée turbine
Cs - Consommation spécifique
Exploitation des Machines Tournantes

137
Centre de Formation de Lacq

Puissance sur arbre

La puissance est la performance essentielle d'un moteur fournissant de


l'énergie mécanique sur un arbre.
Rappelons que la puissance est le travail effectué dans le temps ; c'est à
dire le produit de la force par la distance sur le temps.

Dans le cas d'énergie mécanique sur un arbre


donnant naissance à un mouvement de
rotation, la puissance est le produit du couple
par la vitesse angulaire de rotation :

F.d.2.π N
W=C.ω=
60

N - tr / mn F - Newton
W - Watt (ou kilowatt)
Exploitation des Machines Tournantes

138
Centre de Formation de Lacq

• Répartition de la puissance
Dans le cas d'une turbine à gaz entraînant un récepteur (turbo-moteur), la
puissance extraite par le (ou les étages turbines) est utilisée pour entraîner
le compresseur, les accessoires et bien entendu le récepteur. Il faut noter le
très fort pourcentage nécessaire ; en fait, comme le montre le schéma ci-
dessous, on ne retrouve qu'environ 40 % sur l'arbre de sortie.

• Expression de la puissance
L'unité utilisée est celle du système SI, le watt (1 joule/seconde). Pour plus
de commodité, on annonce les valeurs de puissance en kilowatt (103 watt)
ou en mégawatt (106 watt).

• Définitions
Puissance nominale
C'est, pour un type de moteur, la puissance indiquée à un régime donné.
Elle est généralement donnée en conditions ISO (air inspiré par la turbine :
température 15°C, pression 1013 mb) hors pertes d'entré d'air et
d'échappement.
Exploitation des Machines Tournantes

139
Centre de Formation de Lacq

Energie récupérable

Rappelons que dans un turbo-moteur, outre la puissance mécanique sur


l'arbre, une grande quantité d'énergie calorifique est disponible dans les gaz
d'échappement.

Puissance sur arbre


W ≈ 25 ~ 35 %

Combustible Energie
Air calorifique ≈ 75 %

Le diagramme de SANKEY (voir chapitre 2) permet de constater que pour


22 % (de l'énergie totale du combustible) sur l'arbre de puissance environ
70% se retrouve dans les gaz d'échappement. Il s'agit d'un écoulement de
gaz ayant une température relativement élevée (≈ 500 °C) et dont l'énergie
peut être récupérée permettant ainsi d'augmenter de façon notable le
rendement global.
Exploitation des Machines Tournantes

140
Centre de Formation de Lacq

Combustion de combustible

Dans une turbine à gaz, l'énergie est fournie par la combustion d'un
comburant et d'un combustible. Il est évident que la consommation de
combustible est un paramètre de performance essentiel.

C'est la quantité de combustible injectée dans la chambre de combustion.


On considère le débit volume (Q litre/heure ou dm3/heure) et la
consommation massique (CH en kilogramme par heure) CH = Q x ρ
(ρ = densité)
On peut exprimer la consommation en kilocalories ou thermies/heure.

• Consommation spécifique (Cs)


C'est la quantité de combustible nécessaire pour produire l'unité de tempes ;
c'est à dire le rapport consommation-puissance (Cs = CH )
W

Elle est généralement exprimée en kilogramme de carburant par kilowatt


heure (kg/kW.h). On peut aussi l'exprimer en kilocalorie par kilowatt heure
(kcal/kWh).
Cs (g / kW / h)

Evolution de la consommation spécifique


La consommation spécifique est liée au
rendement thermique de la machine.
Comme le montre la courbe ci-contre, elle
diminue (c'est à dire qu'elle devient "meilleure")
lorsque la puissance augmente (la puissance est
elle-même liée à la température entrée turbine).

mini maxi
Exploitation des Machines Tournantes

141
Centre de Formation de Lacq

Caractéristiques diverses

Outre les performances essentielles (puissance, consommation, masse) que


nous venons de voir, une turbine à gaz est caractérisée par un certain
nombre de paramètres.

L x l = encombrement

• Débit d'air moteur


C'est la quantité d'air atmosphérique s'écoulant dans le moteur. Le débit
massique est exprimée en kilogramme par seconde (kg/s). Pour une turbine
à gaz de la gamme de 400 kW, il est de l'ordre de 3 kg/s.

• Taux de compression (P2/P1)


Ce paramètre caractérise le fonctionnement du compresseur et est
déterminant dans l'obtention des performances. C'est le rapport de la
pression à la sortie du compresseur P2 sur la pression à l'entré. Pour une
turbine de type Astazou IV (1 axial + 1 centrifuge), il est de 5,6.

• Rapport carburant - air (ou richesse m)


C'est le rapport du débit réel de carburant au débit d'air de compresseur. La
richesse dite stœchimétrique est de l'ordre de 1/15ème, mais le rapport
global est de l'ordre de 1/50ème étant donné la nécessité d'un important
débit pour le refroidissement des gaz.

• Température turbine
La température la plus déterminante du cycle est celle des gaz à l'issue de
la combustion ou température entrée turbine t3. Avec le taux de
compression, elle détermine le niveau de performance de la machine ; il
importe de la limiter afin d'éviter la détérioration des parties chaudes et
particulièrement des pales de turbine.
Etant donné la difficulté de mesure de cette température, on fonde le
contrôle et la régulation sur la température sortie turbine t4.
Les températures sont exprimés en degré Celsius.
Exploitation des Machines Tournantes

142
Centre de Formation de Lacq

• Composition des gaz d'échappement


Etant donné la combustion quasi totale du combustible et le rapport
carburant - air dans la chambre, le niveau de pollution par les gaz
d'échappement est particulièrement bas.

A titre d'exemple, pour un moteur de la classe 400 kW, combustible liquide


ayant un débit d'air de 3 kg/s et un débit combustible de 140 kg/h on
retrouve dans les gaz d'échappement : 1,05 kg/h de CO (oxyde de carbone),
366 kg/h de CO2 (dioxyde carbone), 0,017 kg/h d'oxyde d'azote NOx, 0,388
de dioxyde de soufre (SO2), 0,427 kg/s d'oxygène résiduel (O2) et un indice
de fumée de 4 (échelle Bacharach).
En résumé, on peut dire que le moteur ne produit pas beaucoup de fumées
et que le niveau de gaz dangereux ( en particulier CO et NOx) est tout à fait
faible.

• Vitesse de rotation

Pour le générateur, il s'agit de la vitesse de rotation de l'attelage


compresseur-turbine. Cette vitesse doit être maintenue dans des valeurs
déterminées afin d'éviter la détérioration de l'ensemble tournant. Elle est
exprimée en tours par minute ou en pourcentage de la vitesse de rotation
maximum.
En raison de la grande vitesse de rotation turbine, un réducteur est
généralement interposé entre la turbine et le récepteur. Il a pour rôle de
réduire la vitesse de rotation à une valeur compatible à celle du récepteur.
La prise de mouvement est caractérisée par le sens et la vitesse de rotation.
Dans le cas d'un turbo-moteur de type turbine libre, on considère la vitesse
de rotation du générateur de gaz (N1 ou Ng) d'une part, et la vitesse de
rotation de la turbine libre (N2 ou NTL) d'autre part.

• Divers
Citons simplement : le niveau vibratoire, la stabilité de vitesse, le temps de
réponse, les lubrifiants, le combustible utilisé...
Exploitation des Machines Tournantes

143
Centre de Formation de Lacq

Avantages des turbines à gaz

Dans ce paragraphe, nous nous bornerons à citer les caractéristiques les


plus intéressantes des turbines à gaz.

• Légèreté et compacité
Le poids et l'encombrement réduits représentent une caractéristique très
intéressante tant au point de vue de l'implantation que de la manipulation.

• Fiabilité
En raison des charges et du niveau vibratoire relativement faible, le taux de
fiabilité des turbines à gaz est particulièrement élevé.

• Nuisances réduites
Le bruit peut être réduit considérablement, car il est facile d'insonoriser les
hautes fréquences produites.
La pollution par les gaz d'échappement est négligeable en raison de l'excès
d'air important et de la conception de la chambre de combustion.

• Maintenance minimum
L'entretien se résume à quelques opérations simples qui n'imposent que des
arrêts de courte durée.

• Précision de régulation
La régulation est conçue de façon à permettre une grande précision et une
bonne stabilité de la vitesse de rotation. Le temps de réponse sur varia tion
de charge est particulièrement court.

• Récupération de chaleur aisée


L'énergie perdue dans les gaz d'échappement peut être récupérée
facilement (séchage des produits ou échangeur de chaleur) ce qui
augmente notablement le rendement global.

• Souplesse d'utilisation
Les démarrages et les opérations de mise en service peuvent être autorisés
et commandés à distance. La mise en charge peut s'effectuer très
rapidement après l'ordre de lancement.

• Faible niveau vibratoire


Il y a peu de vibrations transmises à l'environnement ce qui permet
d'installer la turbine sans infrastructure importante.

• Consommations
Pas de besoin d'eau de refroidissement. Consommation d'huile très faible.
Fonctionnement possible avec des combustibles divers (kérosène, gaz-oil,
gaz...).
Exploitation des Machines Tournantes

144
Centre de Formation de Lacq

La surveillance des paramètres de fonctionnement permet, par la


comparaison, des relevés périodiques :

- de surveiller des vitesses d'encrassement des filtres,

- de détecter la dérive de certains organes de réglage (régulateurs de


pression - vannes thermostatiques, etc.),

- de corriger les défauts observés dès l'observation d'une tendance,


sans attendre l'arrêt non volontaire déclenché par les systèmes de
protection automatiques.
Exploitation des Machines Tournantes

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Centre de Formation de Lacq

Le suivi des performances d'une turbine permet de dresser un véritable


"bilan de santé" de la machine.

On suit ainsi l'évolution de la pression P2 et de la température T4 pendant


l'exploitation de la turbine :

- Une baisse de P2 fait généralement suite à un encrassement du


compresseur. Un nettoyage en fonctionnement (par injection de
produits solides ou liquides dans l'entrée d'air) permet, dans ce cas,
de rétablir la pression normale.

- Une augmentation de T4 peut se produire après un encrassement


de turbine (cas de fonctionnement au pétrole brut) ou à une
évolution des jeux aux turbines par vieillissement, ou une
détérioration mécanique (distributeurs, aubages de turbine,
chambre de combustion).

- Une évolution des vibrations peut annoncer un début de


détérioration d'un palier, une anomalie sur un mobile, ou plus
fréquemment un désalignement turbine machine entraînée.

IMPORTANT : Nécessité d'informer l'utilisateur de toute anomalie


détectée.

En cas de défaillance entraînant l'arrêt de la machine, il est indispensable


que l'utilisateur soit informé de la cause de l'arrêt pour pouvoir procéder au
dépannage ou à la réparation nécessaire.

Ceci est réalisé par un système de signalisation de défaut installé sur


l'armoire contrôle commande. Cette information peut être transmise à
distance dans le cas d'une station télécommandée.

Il est toujours dangereux de redémarrer un groupe à turbine à gaz sans


connaître la raison d'un arrêt en sécurité.

Exemple :

- arrêt sur usure de butée,


- arrêt sur vibrations.

Un redémarrage peut entraîner la destruction complète d'un générateur de


gaz ou d'un compresseur.
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• Limitations

Elles sont bien entendu particulières à chaque type de machine mais, pour
une turbine à gaz, on peut néanmoins citer les principales :

- Température gaz :

C'est le paramètre essentiel d'une turbine à gaz et il convient de ne


pas dépasser la température maximum. En général, il y a une
limitation lors du démarrage et une limitation en utilisation.

- Vitesse de rotation :

La vitesse de rotation de l'ensemble tournant est aussi un


paramètre important. On considère la vitesse d'utilisation nominale,
la survitesse maxi admissible et aussi les variations admissibles en
utilisation

- Pression et température d'huile :

La pression et la température d'huile indiquent le fonctionnement du


circuit d'huile de lubrification. En ce qui concerne la pression, on
envisage la limite de pression maxi. et surtout la limite de pression
mini. En ce qui concerne la température d'huile, on fixe une
limitation de la température maxi.

- Consommation d'huile :

La consommation d'huile normale d'une turbine à gaz est très faible.


Une consommation trop élevée est donc le signe d'une anomalie.
Une limite de consommation maxi. admissible est donc fixée.

- Vibrations :

Le niveau vibratoire est aussi une indication du fonctionnement.


Une limite d'amplitude est donc généralement fixée.
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• Sécurités

Afin que ces limites ne soient pas dépassées, les turbo-machines, en


exploitation sur nos champs pétroliers, sont toujours équipées de sécurités
qui stoppent la machine ou qui donnent une alarme. Ci-dessous, à titre
d'exemple, classement des sécurités et défauts d'une turbo-machine :

Défauts provoquant l'arrêt temporisé avec verrouillage :

- usure de butée de palier avant,


- incendie,
- non rotation,
- vibration GG ou TL,
- surchauffe T4.

Défauts provoquant l'arrêt immédiat avec verrouillage :

- survitesse TL,

- survitesse GG,

- déséquilibre T4,

- baisse pression d'huile sur pompe principale,

- alimentation 12 et 48 V coupée,

Défauts provoquant l'arrêt temporisé sans verrouillage :

- vitesse GG insuffisante en fin de démarrage,


- baisse de niveau d'huile dans le réservoir,
- température d'huile entrée turbine trop élevée,
- baisse de pression alimentation carburant, liquide ou
gazeux.
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Défauts provoquant l'arrêt immédiat sans verrouillage :

- sécurité extérieure non verrouillée (station),


- pompage du compresseur,
- vannes antipompage non fermées.
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• Phénomène dit de "pompage"

Le "pompage" est un phénomène de fonctionnement instable qui intéresse


non seulement le compresseur, mais aussi l'ensemble de la machine.
Cependant, il prend naissance dans le compresseur lorsqu'il y a décrochage
des filets d'air sur les pales.

Description du phénomène
Le compresseur "débite dans un circuit" constitué par la chambre de
combustion, la turbine et le dispositif d'échappement. Le circuit est
représenté schématiquement ci-dessous.

Si la pression du circuit aval devient supérieure à la pression de refoulement


du compresseur, la détente des gaz s'effectue non seulement vers l'arrière,
mais aussi vers l'avant. Dans ce cas, le débit devient nul, la pression
chambre chute et le compresseur débite à nouveau jusqu'à ce que la
condition initiale soit retrouvée. Ce phénomène se produit de façon cyclique
(cycles par seconde) et il peut avoir des conséquences fâcheuses.
Causes du pompage Conséquences du pompage
Un moteur est, en principe, conçu pour • augmenter de la t° pouvant endommager
fonctionner sans pompage dans le les turbines.
domaine d'utilisation prévu. Cependant, on • vibrations importantes pouvant conduire
peut le rencontrer en explorant les limites à la détérioration des paliers.
ou ne cas d'anomalie. • bruits anormaux et violents, émission de
On peut ainsi citer le pompage provenant flammes, extinction...
du circuit amont (ex : entrée d'air obstruée,
compresseur endommagé) et le pompage Protections et procédures
provenant du circuit aval (réduction de la Les protections du moteur (colmatage de
sortie, chambre ou turbine endommagées). filtre d'entrée d'air, vibrations...) sont
Il faut noter le pompage qui se produit lors prévues pour arrêter le moteur en cas
d'une accélération trop brutale ou, dans le d'anomalie.
cas d'une turbine liée, lorsqu'il y a Si toutefois, le pompage est rencontré, il faut
surcharge et chute de N. arrêter le moteur et le vérifier ainsi que son
environnement.
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4 Entretien

• Nettoyage compresseur
La veine d'air (et en particulier le compresseur) est alimentée par de
l'air pouvant être chargé d'éléments érosifs ou corrosifs. Par
exemple, érosion en atmosphère sablonneuse, corrosion en
atmosphère saline.

Dans ces conditions, il convient d'effectuer des procédures de


traitements ou nettoyage qui consistent à pulvériser un mélange
approprié dans l'entrée d'air lors d'une séquence de
fonctionnement.

• Prélèvement d'huile pour analyse


Le prélèvement d'un échantillon d'huile est effectué pour l'analyse du taux
de dilution ou pour l'analyse spectrométrique.
Il doit être réalisé dans des conditions particulières (par exemple
30 minutes après l'arrêt dans un point haut) et l'échantillon doit être
"identifié" pour l'acheminement vers un laboratoire.

• Visite et nettoyage filtre à huile


Les filtres à huile, généralement de type cartouche métallique
doivent être examinés et nettoyés périodiquement. Se reporter au
manuel d'entretien pour la procédure de démontage et de
vérification. Signalons cependant que, dans le cas de dépôts ou
particules métalliques présentes dans le filtre, le moteur devra être
examiné voire révisé.

• Contrôle bouchon magnétique


Si le moteur est muni de détecteurs magnétiques, ceux-ci devront
être examinés périodiquement et, dans certains cas, les particules
devront être récoltées pour examen plus approfondi.
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Centaur Gas Turbine


for Generator Applications
CATERPILLAR
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Saturn Gas Turbine


for Compressor and Mechanical-Drive Applications
CATERPILLAR
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Mars Gas Turbine


CATERPILLAR
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E. Synthèse

1. Conduite

2. Entretien
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1 Conduite

Il est indispensable de :

1.1 Bien connaître

• Le principe de fonctionnement,
• Les composants.

1.2 Utiliser tous les sens

• La vue,
• L'odorat,
• L'ouïe,
• Le toucher.

1.3 Etre méthodique

1.4 Rendre compte

• D'informer,
• De coopérer,
• De travailler en étroite collaboration avec les spécialistes
Maintenance.
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2 Entretien

C'est l'ensemble des moyens et des actions destinés à maintenir les


machines en état de marche.

2.1 Type de maintenance

a) Préventive

Définition : interventions systématiques et périodiques.

b) Curative

Définition : interventions sur incidents ou pannes.

c) Prédictive ou conditionnelle

Définition : interventions sur diagnostic.

d) Préservation ou coconnage

Mise en sommeil.

Pour les trois premiers types, il est indispensable que l'utilisateur informe le
mécanicien : le temps de marche, les paramètres de fonctionnement, les
anomalies, etc.

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