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N° Ordre…………..

/FS/UMBB/2020

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA-BOUMERDES

Faculté des Sciences - Département de Chimie

Mémoire de fin d'études en vue de l'obtention du Diplôme de


Master
Domaine : Sciences de la Matière
Filière : Chimie
Option : Chimie de l’environnement

Présenté par :
BELKHIRI Amira

Thème
Etude théorique de dispositifs énergétiques à
composants électrochimiques

Soutenu le 06/12/2020 devant le jury composé de :

Mme. GHEMMIT Naima MCA UMBB Présidente


Mme. HAMIDOUCHE Fahim MCB UMBB Examinateur
Mme. BOUDIEBNaima MCB UMBB Encadreur

Année Universitaire : 2019/2020


Remerciement
Avant tout je remercie Dieu tout puissant, de m’avoir
accordés la force, le courage et les moyens pour la réalisation
de ce travail.
Je tien tout particulièrement à témoigner ma profonde
gratitude et remerciements à Madame BOUDIEB
Naima.
C’est grâce à elle, que j’ai pu, en effet, découvrir le monde de
la recherche et vivre cette expérience très riche sur le plan
scientifique et humain.
Je suis très reconnaissante de sa méthode attentive et de ses
qualités qui m’ont été d’un grand soutien

Je remercie Mme GHEMMIT Naima et Mr


HAMIDUOCHE Fahim, pour l’honneur qui m’ont fait en
acceptant d’examiner et de juger ce travail.

Je remercie également le chef de département de chimie, les


enseignements et le personnel de Département de Chimie,
Faculté des Sciences, Université de Boumerdes

Enfin, je tien à adresser mon profond remerciements à ma


famille et mes amis
Dédicace

A mes chers parents, pour tous


leurs sacrifices, leur soutien et
leurs prières tout au long de
mes études,

A mes chères sœurs YESMINA et


AHLEM pour leurs
encouragements permanents,
et leur soutien moral,

A mes frères, FATEH et


KADOUR pour leurs appuis et
leurs encouragements,

A toute ma famille et mes


amies DRIFA, LYDIA, MANEL,
CHAHIRA, KARIMA, DOUNIA,
Aridje, Meriem, Zakia et
IBTISSEM

Merci d’être toujours là pour


moi.

AMIRA
LISTES DES FIGURES

Figure.I.1. diagramme de ragone…………………………………………………………...4


FigureI.2.Pile à combustible de type PEM alimentée en hydrogène et en
oxygène…………………………………………………………………………………………..…9
Figure.I.3. Photographie d’une pile à combustible de type PEM, Membrane................................................11

Figure.I-4.Empilement de cellules = « stack »…………………………………...…………..…....11

Figure.I.5.Schéma général de mise en œuvre d’une PAC………………………………………....14

Figure. I.6. Structure d’un accumulateur acide/plomb à plaques planes………………………..…17

Figure. I.7. Structure interne d'une batterie Pb classique (électrodes planes)……………………..18

Figure. I.9. Batterie étanche utilisée dans le véhicule solaire……………………………………..21

Figure.I.10.Evolution temporelle de la tension d’un accumulateur au plomb…………….…........21

Figure .I.11.Principe de fonctionnement au Lithium dès l’accumulateur………………………....24

Figure.I.12 .Accumulateur de lithium ion SAFT…………………………………..………....24

Figure .I.13 .Caractéristique de décharge d’un accumulateur Lithium-Ion à Courant constant.


Comparaison avec l’accumulateur Plomb-Acide……………………………………………….….25

Figure .II.1. Règle du Gamma……………………………………………………………...…...…29

Figure .II.2 .Exemple de la « pile » Daniell………………………………………………….……30

Figure. II.3 .Réaction cyclique………………………………………………………….………....32

Figure. II.4 .Cinétique chimique, les facteurs contrôlant la vitesse de la réaction dans le cas d’un électrolyte
liquide………………………………………………………………………………………………….....36
Figure. II.5 . Profil de concentration constant pour une espèce A……………………….……………...37
Figure .III.1 . Rendement voltaïque ΓE calculé par simulation ………………………….…..….41

Figure.III.2. Rendement en puissance pour un accumulateur obtenu par simulation…………….42

Figure. III.3 .Circuit équivalent de la charge d’un super condensateur……………………..…....44

Figure.IV.1.Coûts des différentes technologies d’accumulateurs électrochimiques………….…..50

Figure .IV.2.Durée de vie et rendement des différentes technologies de batteries………………..51


LISTE DES TABLEAUX

Tableau. I.1. Différents types de piles à combustible………………………………………………9

Tableau. I.2 .Caractéristiques des batteries au plomb……………………………………………..21

Tableau. I.3. Caractéristiques des batteries Lithium-Ion………………………………………….26

Tableau. II.1. Liste de couples rédox et leurs potentiels associés dans les conditions normales…29

Tableau II.2 .représente quelque variables d’un système. …………………………………..…34

Tableau .II.3. Vitesse et densité de courant…………………………………………………….....37

Tableau .III.1. Différences entre la création d’eau liquide et de vapeur d’eau…………………....40

Tableau. III.2 .Mesure expérimentale du rendement de cyclage………………………………….43

Tableau.IV.1. Caractéristiques des différents systèmes électrochimiques………………………..49


Symboles et abréviations

Vm Volume molaire dans les conditions normales 22.4 mol.l-1


R Constante des gaz parfaits 8.314 J.mol-1.K-1
T Température K
Text Température externe typique 300 K
n Nombre de moles dans la réaction mol
F Constante de Faraday 96485 C.mol-1
Go Energie libre molaire de réaction J.mol-1
H o Enthalpie molaire standard J.mol-1
Cp Capacité calorifique J.kg-1.K-1
S o Entropie molaire standard J.K-1.mol-1
Ji Flux molaire mol.s-1
 Coefficient de transfert Sans unité
Q Chaleur molaire produite J.mol-1
U Energie interne molaire J.mol-1
W Travail « molaire » J.mol-1
N Nombre d’Avogadro 6.0222.1023
e- Charge d’un électron 1.602.10-19C

k Constante de Boltzmann 1.381.10-23J.K-1


 j Potentiel chimique de l’espèce j J.mol-1
[Ox]o Concentration en oxydant à la surface de l’électrode mol.m-3
[Red]o Concentration en réducteur à la surface de l’électrode mol.m-3
[Ox] Concentration en oxydant mol.m-3
[Red] Concentration en réducteur mol.m-3
kox Constante de vitesse d’oxydation m.s-1
kred Constante de vitesse de réduction m.s-1
D Coefficient de diffusion m².s-1
 Epaisseur de la couche de diffusion m
k Constante de la loi d’Henry mol.m-1 V

Eo Force électromotrice à vide

E(I) Force électromotrice à courant non nul V


U Tension de la cellule V
I Courant de la cellule A
J Densité de courant A.m-2
R Résistance de l’électrolyte 
ia Courant anodique A
ic Courant cathodique A
ilimite_a Courant limite de diffusion à l’anode A
ilimite_c Courant limite de diffusion à la cathode A
a Surtension anodique V
c Surtension cathodique V
 Conductivité de l’électrolyte (  m)-1
C Capacité du supercondensateur F
Pentrée Puissance d’entrée W
Psortie Puissance de sortie W
E Rendement voltaïque /
f Rendement faradique /
E Energie stockée J
act Chute de tension due à l’activation V

diff Chute de tension due à la diffusion V

ohmique Chute de tension due à la résistance ohmique V


Rconduction Résistance de conduction thermique K.W-1
Rconvection Résistance de convection thermique K.W-1
Rrayonnement h Résistance de rayonnement thermique K.W-1 W.m2 .K-1

 Coefficient de convection Conductivité W.m-1 .K-1 W.m-2


thermique du matériau Densité de flux

thermique
c Capacité thermique massique J.kg-1 .K-1 W.m-3
p Productionvolumique de chaleur représentant
Les pertes engendrées dans la pile Masse
 kg.m-3
volumique
 Emissivité de la surface noir  =1 pour un corps
 Constante de Stefan-Boltzmann 5.6703-8 W.m-2.K-4

 Différence de température K


l Epaisseur de l’électrolyte m
A Surface de la cellule m²
S Surface active de l’électrode m²
X Direction de modélisation des composants m
Pa Pression à l’anode Pascal

Da Débit de gaz à l’anode m3.s-1

Pc Pression à la cathode Pascal

Dc Débit de gaz à la cathode m3.s-1

H°H O 2 Enthalpie molaire de l’eau –285.56 kJ.mol-1


S°h2o Entropie molaire de l’eau 69.848 J.mol-1
H°h2 Enthalpie molaire de l’hydrogène 0 J.mol-1
S°h2 Entropie molaire de l’hydrogène 143.55 J.mol-1
H°o2 Enthalpie molaire de l’oxygène 0 J.mol-1
S°o2 Entropie moalire de l’oxygène 204.83 J.mol-1
PH
Pression partielle d’hydrogène Pascal
PO Pression partielle d’oxygène Pascal
C Concentration en H2 mol.m-3

C Concentration en O2 mol.m-3
Cda Capacité de double couche à l’anode F
Rta
Résistance de surtension anodique 
Cdc Capacité de double couche à la cathode mF
Rtc
Résistance de surtension cathodique 
1 et  Coefficients de transfert avec 1  1 /

Xli Quantité de lithium dans l’électrode positive mol


Xlithium Quantité de lithium dans l’électrode négative mol
Vdécharge Chute de tension due à la décharge V

Abréviations

AFC Alkaline Fuel Cell Pile alcaline


PEMFC Proton Exchange Membrane Fuel Cell Pile à membrane echangeuse de protons
PAFC Phosphoric Acid Fuel Cell Pile à acide phosphorique
MCFC Molten Carbonate Fuel Cell Pile à carbonates fondus
SOFC Solid Oxide Fuel Cell Pile à oxydes solides
DOD Depth Of Discharge Profondeur de décharge
Sommaire
Introduction générale………………………………………………………..………………...1

Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production


de l’énergie électrique

I.1. Généralités sur les composants électrochimiques……………………………………..….3


I-2-Élément technologiques des composantes électrochimiques considérées……………...…6
I-2-1-Les piles à combustible………………………………………………………………….7
I-2-2-Principe de base………………………………………………………………………….7
I-2-3- Les différentes familles de piles à combustible ………………………………………...8
I-2-4-Eléments technologiques des piles PEM …………………..…………………………….10
I-2-5-Mise en œuvre …………………………………………………………………………….12
I-2-6-Les accumulateurs au plomb……………………………………………………………14
I-2-6-1-Principe…………………………………………………………………………………..15
I-2-7-Eléments technologiques…………………………………………………………...……..16
I-2-8-Grandeurs générales………………………………………………………………………20
I-3-1-Les accumulateurs Lithium-Ion ………………………………………………………...22

I-3-2-Principe……………………………………………………………………………………22

I-3-3-Eléments technologiques…………………………………………………………………23

I-3-4-Mise en œuvre………………………………………………………………………….24

Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-


chimiques dans les sources électrochimiques

II-1-Tension à vide …………………………………………………………………………..28

II-1-1-Approche chimique, potentiel d’oxydo-réduction ………………………………..……...28


II-1-2-Tension à vide, approche thermochimique………………..………………………………..31

II-2-Tension en charge ……………………………………………………….………………36

II-2-1-Phénomènes d’activation …………………………………………………...…………36

Chapitre III : Les rendements


II-Les rendements ……………………………………………………………………………...….39

III-1-Rendements des piles à combustible ……………………………………………………39


III.2. Rendements des accumulateurs ………………………………………………………41

III.2.1. Rendement global instantané, rendement en tension…………………………………….41


III-2-2 : Rendement de disponibilité en fonctionnement …………………………………………43
III-2-3-Le rendement de cyclage ……………………………………………………………...43
III-3-Les supercondensateurs ………………………………………………………………43

Chapitre IV : Les batteries plomb acide


IV-1- Les batteries plomb acide aujourd’hui …………………………………………………46
IV-1-1- Historique…………………………………………………………………………….46
IV-1-2- Généralités……………………………………………………………………………46
ΙV-1-3- Les batteries au plomb………………………………………………………………..47
IV-1-4- Les batteries plomb acide aujourd’hui……………………………………………..47

IV-2- La technologie plomb acide dans le domaine photovoltaïque………………………...49

IV-2-1-Energie photovoltaïque………………………………………………………………49
IV-2-2-Technologies d’accumulateurs……………………………………………………….50
IV-3-la place de l’Algérie dans la production de générateur électrochimique batterie ou
accumulateur …………………………………………………………………………………51
IV-3-1-Batteries : la course aux co-entreprises……………………………………………….52

IV-3-2-La création de Fabcom en 2013 ………………………………………….…………..52


Introduction générale

Introduction
L’énergie fait partie des besoins humains essentiels, au même titre que l’eau et la
nourriture, une ressource indispensable à la vie. La rendre accessible à tous sans dégrader
notre environnement, tel est le défi à relever. La demande en énergie va encore
considérablement augmenter dans les années à venir fait de la croissance démographique et
de l’élévation progressive du niveau de vie, en particulier dans les pays en voie de
développement. Les besoins devraient ainsi doubler d’ici à 2050. Pour les satisfaire, les
sources d’énergie seront plus complémentaires que concurrentes, chaque source énergétique
a ses avantages et ses inconvénients, et qu’il n’existe pas d’énergie parfaite permettant de
satisfaire à tous nos besoins. Toutes les options énergétiques doivent ainsi être maintenues
ouvertes pour apporter les réponses les plus appropriées, aussi bien d’un point de vue
environnemental que d’un point de vue économique.

Ainsi, le développement des énergies renouvelables paraît incontournable à moyen terme


compte tenu du potentiel considérable qu'elles offrent et de leurs qualités écologiques
intrinsèques. Mais, outre un coût souvent excessif dans les conditions actuelles, ce
développement est encore freiné par plusieurs problèmes liés à leur nature répartie, à faible
densité énergétique et à production irrégulière. Souvent disponibles en site isolé, éoliennes
off-shore par exemple, il faut prévoir un transport sur les zones de consommation, soit par
un réseau électrique, mais une production aléatoire n'est pas sans poser des problèmes de
stabilité du réseau, soit au moyen d'un autre vecteur énergétique après stockage, combustible
de synthèse renouvelable aux qualités énergétiques comparables aux hydrocarbures.
L’hydrogène est présenté comme un très bon candidat à cette fonction pour le futur, car sa
capacité de stockage de 30000 Wh.kg-1 est trois fois plus élevée que celle de l’essence et une
utilisation bien maîtrisée ne présente que peu de risques, tout comme celle du gaz naturel.

D'autres vecteurs sont aussi envisageables : aluminium, zinc, alcools… De plus, les progrès
de la technologie permettent d'envisager de produire de façon décentralisée de l'électricité à
partir de ces nouveaux vecteurs, grâce à la pile à combustible, composant électrochimique
qui convertit directement une énergie chimique en énergie électrique avec de très bons
rendements et de faibles émissions nuisibles. Mais les piles à combustible sont des éléments
encore très immatures et très onéreux qu'il faut étudier et développer.
En outre, cette problématique de stockage est également posée de façon accrue par de
nombreuses applications autonomes nouvelles, mobiles ou portables, utilisant l’électricité et

1
Introduction générale

l’électronique. Et la technologie offre précisément une grande variété de nouveaux


dispositifs accumulateurs d’énergie électrique, également électrochimiques bien souvent,
que l'on peut d’ailleurs associer aux piles à combustible.
Le travail de ce mémoire est structuré en introduction générale, quatre chapitres et une
conclusion générale.

 Dans le premier chapitre : nous avons présenté les composants électrochimiques de


stockage et de production de l’énergie électrique.
 Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources
électrochimiques dans le deuxième chapitre.
 Le troisième chapitre décrit les rendements énergétiques.
 Le quatrième chapitre regroupe les notions de la batteries plomb acide.
Et on clôture notre travail par une conclusion générale.

2
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Chapitre I : Les composants électrochimiques de


stockage et de production de l’énergie électrique

I.1. Généralité sur les composants électrochimiques


Les composants électrochimiques de stockage et/ou d e production d'électricité offrent une
très grande variété [1, 2]. Avant de présenter les travaux effectués sur quelques composants
particuliers, et bien que certaines notions ne seront précisées que par la suite dans ce
document, nous donnons ici, un aperçu général du large panorama aujourd'hui offert par ces
composants, à travers un court état de l'art accompagné d'une analyse qui met en exergue
quelques propriétés qualitatives qui nous paraissent intéressantes au regard des systèmes.
Ainsi que leur dénomination l’indique, ces composants réalisent un couplage énergétique entre
les domaines électrique et chimique. Ils sont constitués de deux électrodes, sièges de réactions
d'oxydoréduction, reliées au circuit électrique extérieur et séparées par un électrolyte qui assure
les échanges ioniques. Ce système est donc le siège de potentiels thermodynamiques
chimiques et électriques à l'origine de flux de charges électriques et de matière couplés suivant
les principes de la thermodynamique. Ajoutons que le couplage au domaine thermique est
également fort en raison du rôle déterminant de la température dans les réactions chimiques et
les transports de matière. Particulièrement, tandis que la montée en température pénalise la
conduction électronique, elle favorise la conduction ionique. Les composants électrochimiques
ne fonctionnent pas de façon optimale à basse température, voire à température ambiante. Dans
le même temps une élévation de température pénalise en général l'énergie libre. On est confronté
à un compromis à considérer avec la valorisation éventuelle de la chaleur dans le système.
Les classifications sont toujours délicates et arbitraires, mais on peut analyser quelques propriétés
générales des familles de composants électrochimiques dans la figure suivante [3] :

3
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Figure I-1 : diagramme de ragone

Dans les accumulateurs, lors de la décharge, l'énergie électrique est issue de l’énergie libre d'une
réaction d'oxydoréduction mettant en jeu des réactifs présents dans l'accumulateur au niveau
des électrodes. Il se produit une consommation ou un dépôt de matière aux électrodes et un
transport de matière dans l'électrolyte. Celui-ci peut être lui-même impliqué dans la réaction. Il
en résulte une modification structurelle des matériaux qui constituent l'accumulateur, qui devrait
être idéalement réversible pour autoriser de nombreux cycles de charge et de décharge. Ce n'est
naturellement pas le cas en pratique, ce qui provoque une altération de la structure interne de
l'accumulateur et limite le nombre de cycles à quelques centaines ou milliers, et peut être source
de défaillances. C'est le cas des accumulateurs au plomb-acide ou au nickel-cadmium
typiquement [4].

Le cas de certains accumulateurs Lithium-Ion est différent dans la mesure où le lithium se trouve
inséré dans des électrodes poreuses, passant de l'une à l'autre en prenant des degrés d'oxydation
différents, sources de potentiels chimique et électrique. Il n'y a donc pas de modification
structurelle macroscopique significative des électrodes, ce qui doit procurer une meilleure
stabilité des paramètres dans le temps et une puissance massique plus élevée. C'est aussi le cas
avec les batteries à sels fondus dont les électrodes liquides sont séparées par un électrolyte solide
en céramique (sodium fondu et sulfure de sodium par exemple).

Dans les accumulateurs, la tension à vide, est principalement déterminée par le potentiel
chimique des réactifs : elle varie donc relativement peu en première approximation tant qu’il reste
4
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

des réactifs. Rappelons que les accumulateurs primaires (aussi appelés piles) ne sont pas
rechargeables.

Dans les supercondensateurs le stockage de l'énergie exploite le phénomène de la double-


couche de Helmoltz, polarisation électrique locale sur quelques nanomètres autour de
l'interface, à très grande surface volumique, qui sépare l'électrode de l'électrolyte. Il n’y a donc
que très peu de modifications structurelles des matériaux et aucun transport de matière, ce qui
explique des performances en puissance très supérieures et un très grand nombre de cycles
admissibles (>100000). En contrepartie, l'énergie massique est moindre, et seule une partie de
l'énergie stockée est utilisable : en raison de sa dépendance à la tension (W = 1/2 C V2), il est
donc difficile de récupérer l'énergie aux basses tensions.

C'est pourquoi dans certains supercondensateurs, on exploite également des réactions


faradiques d’oxydoréduction pour obtenir un composant hybride au compromis énergie-
puissance pouvant intéresser certaines applications et permettant d'exploiter toute l’énergie
stockée dans la double couche de la partie supercondensateur grâce à la tension de la partie
accumulateur. Ce type d'hybride offre donc d'intéressantes perspectives de conception dédiée,
dans une approche système.
Dans tous les composants précédents, accumulateurs et condensateurs, l'énergie est donc
stockée au sein du composant qui réalise la conversion électrochimique. On le caractérise
donc notamment par ses énergies et puissances, massiques et volumiques. En outre, hormis
les accumulateurs primaires, ces composants permettent des fonctionnements réversibles en
puissance, c'est-à-dire charge ou décharge au sein même du système en fonctionnement, une
propriété essentielle.
La situation est tout à fait différente avec les piles à combustible (PAC). La pile est bien le
siège d'une réaction d'oxydoréduction qui convertit une énergie chimique en énergie
électrique, mais les réactifs sont stockés dans des réservoirs extérieurs à la pile. Seules les
puissances massique et volumique la caractérisent donc intrinsèquement. L'énergie dépend de
la nature du combustible, du volume du réservoir et dans une moindre mesure du volume
interne de la PAC. Energie stockée et puissance sont donc découplées. De plus, la pile ne
subit théoriquement aucune modification structurelle par principe de fonctionnement, mais
naturellement elle vieillit.

Du moins est-ce le cas en général, car certaines piles appelées demi-piles métal-air
consomment directement le combustible métallique constituant d’une de leurs électrodes
(zinc, aluminium, …etc.) par réaction avec l’oxygène suivant une réaction qui le transforme en
oxyde métallique stocké dans la pile. Il en résulte que le composant s’alourdit par fixation
d'oxygène en se déchargeant, tout en stockant l’oxyde formé. Pour recharger le composant, il
faut pouvoir régénérer le métal de l'électrode et évacuer l’oxyde formé. Des dispositifs le

5
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

permettant en continu sont actuellement en développement pour du stockage lourd, mais bien
souvent la pile métal-air est fonctionnellement équivalente à un accumulateur primaire à très
longue conservation (très faible taux de décharge à l'abri de l'air).
En général, les piles à combustible ne permettent donc pas les fonctionnements réversibles
en puissance. Conçues comme générateurs électriques, un fonctionnement en récepteur,
même temporaire, peut les détériorer.

Cependant on développe également des piles à combustible réversibles, permettant de traiter


la réaction d'oxydoréduction dans les deux sens pour constituer le cœur réactif d'un dispositif
accumulateur. C'est particulièrement le cas des dispositifs de type à circulation ou « redox-
flow» qui résultent d’une hybridation entre accumulateur et pile à combustible. Deux
réservoirs contiennent les réactifs liquides à des niveaux d'oxydation différents qui viennent
réagir dans une cœur de pile à combustible pouvant assurer la réaction dans les deux sens.
Dans ces dispositifs accumulateurs réversibles en puissance, envisageables pour du stockage
lourd de forte énergie et forte puissance, énergie stockée et puissance sont découplées et il n’y
a pas de modification structurelle du composant. Le dispositif est donc fonctionnellement
comparable aux groupes de pompage réversibles exploitant deux barrages. Des piles à
combustible fonctionnellement réversibles en électrolyseurs d’eau sont également développées
pour la production directe d'hydrogène à bord d'aéronefs [5, 6].
A l'intérieur de ces grandes familles, les couples redox et les technologies sont très variés, ce qui
offre un très large choix en fonction des contraintes du cahier des charges et du système.

Il faut aussi prendre en compte le fait que la variation d'entropie attachée aux réactions et aux
phénomènes irréversibles peut être la source d'une chaleur de qualité très variable. Ainsi,
une pile à combustible à membrane polymère échangeuse de protons (PEMFC) fonctionnant
à basse température de l'ordre de 80°C présente un rendement théorique très élevé (par
exemple 83% dans le cas réversible, pour une pile à hydrogène et oxygène car la chaleur
produite est relativement faible). Mais cette chaleur à basse température, 80 °C, n’est guère
valorisable et même contraignante à évacuer lorsque la température ambiante atteint par exemple
60 °C, cas fréquent sur les véhicules automobiles. En revanche, une pile à oxydes solides
SOFC, fonctionnant à haute température, 600 à 900°C, présente au moins un bon rendement
théorique car produisant une chaleur plus importante. Mais cette chaleur offre, par rapport à
l'ambiante, un potentiel thermique suffisant pour créer un flux permettant son évacuation par
un échangeur efficace beaucoup moins encombrant, donc plus facile à loger dans un
système embarqué par exemple. Plus encore, cette chaleur peut être aisément valorisée en
travail par un autre cycle thermodynamique de cogénération adapté, à l’image de ce que
réalisent les turbines à cycles combinés

Dans le contexte d'une utilisation rationnelle de l’énergie et d’amélioration de l’efficacité

6
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

énergétique pour un développement durable, il serait dommage de ne pas exploiter cette


possibilité. Déjà des piles PEMFC sont proposées en remplacement de chaudières
traditionnelles et expérimentées par Gaz de France. L’analyse de cette cogénération
résidentielle est intéressante. Production d’électricité et de chaleur sont forcément couplées, il
faut donc pouvoir utiliser ou évacuer ou stocker l’une ou l’autre, lorsque l'on a besoin de l'autre
ou de l'une séparément, afin d'éviter un gaspillage énergétique inacceptable, d'autant que
la part du résidentiel dans la consommation énergétique est devenue majeure dans les pays
industrialisés. On sait stocker facilement l'eau chaude avec une technologie peu coûteuse. Pour
l’énergie électrique, c'est moins simple, et la solution, stockage local ou connexion
bidirectionnelle au réseau, dépendra non seulement de la présence de ce dernier, mais des
autorisations et de la politique de rachat des kWh injectés par le producteur particulier.

I-2-Élément technologiques des composantes électrochimiques


considérées

Les recherches et développements sur les générateurs électrochimiques ne sont pas récents.
Les premières missions lunaires embarquaient déjà des piles à combustible et les
accumulateurs électriques sont encore plus anciens et très utilisés [7]. Mais, ce n’est que
récemment que l’électronicien de puissance est venu s’intéresser de façon plus approfondie
à ces sources et aux problèmes spécifiques qu’elles posent [8]. C'est pourquoi cette
présentation technologique doit fournir les éléments concrets utiles à la présentation des
phénomènes physico-chimiques considérés et modélisés dans la suite du document. Les
différentes valeurs géométriques données sont des ordres de grandeurs et ne peuvent être
considérées comme des valeurs figées et/ou optimales.

I-2-1-Les piles à combustible [9]

Parmi les technologies envisagées pour l'avenir en termes de production d'énergie électrique
décentralisée, la pile à combustible est considérée comme une solution très prometteuse
[10,11]. Ce convertisseur d’énergie, à la fois propre et efficace, permet de convertir l'énergie
chimique de l'hydrogène, vecteur énergétique fortement pressenti pour le futur par de grands
spécialistes mondiaux au vu de son énergie massique trois fois plus importante que l’essence,
en une énergie électrique, utilisable directement, et une énergie thermique qu’il est possible
de valoriser. L’utilisation de cette cogénération permet d’atteindre des rendements très
intéressants, jusqu'à 80% dans certains cas.

7
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

I-2-2-Principe de base [12]

Depuis 1802 et sa découverte par Sir Henry DAVID, on connaît le principe inverse de
l’électrolyse de l’eau. Cette réaction d’oxydoréduction (en présence de platine) fait réagir
l’hydrogène et l’oxygène pour produire de l’électricité, de l’eau et de la chaleur selon les
équations :

2H2 4H 4e- (électrolyte acide) (à l’anode : couple H+/H2)……………………..(I-1)

O2 + 4H+ + 4e-  (à la cathode : couple O2/ H20)…………………...(I-2)

2H2 + O2 électricité +chaleur (réaction globale)…………………………...(I-3)

Cette dernière équation s’écrit souvent sous la forme suivante :

H2+1/2 O2 électricité +chaleur (réaction globale)………………………….(I-4)

Et, dès 1839 Sir W. GROVE réalisa la première pile à combustible (acide phosphorique)
produisant de l’électricité et de l’eau.

Une pile à combustible moderne est constituée d’un empilement de cellules élémentaires.
Chaque cellule comporte deux électrodes poreuses (souvent en graphite et dans lesquellesdes

8
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

catalyseurs ont été dispersés) séparées par un électrolyte, isolant électronique et conducteur
ionique.

FigureI-2. Pile à combustible de type PEM alimentée en hydrogène et en oxygène

I-2-3- Les différentes familles de piles à combustible [13]


Il existe actuellement cinque familles de technologies de piles à combustible classées selon la
nature de leur électrolyte dont résulte leur température de fonctionnement, basse (<150°C),
moyenne (200°C), haute (650°C-1000°C).
 Les piles alcalines (AFC pour Alkaline Fuel Cell)

 Les piles à membranes polymères échangeuses de protons (PEMFC pour


Proton Exchange Membrane Fuel Cell)
 Les piles à acide phosphorique (PAFC pour Phosphoric Acid Fuel Cell)

 Les piles à carbonates fondus (MCFC pour Molten Carbonate Fuel Cell)

 Les piles à oxydes solides (SOFC pour Solid Oxide Fuel Cell) [11]

9
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Tableau I-1 : Différents types de piles à combustible


AFC PAFC PEMFC DMFC MCFC SOFC
Basse de température Haute température
Température 50 à 250° C 150 à 220°C 70 à 100°C 70-90°C 600 à 700 à 1050°C
800°C
→ 200°C
Electrolyte Potasse Acide Membrane en Membran Sel de Céramique
(KOH) phosphorique polymère e en carbonate solide
liquide solide polymère fondu
liquide
solide liquide
Combustibles hydrogène Hydrogène hydrogène méthanol Hydrogèn Hydrogène
possibles gaz naturel e gaz gaz naturel,
(reformage) naturel, méthanol
Méthanol

Gamme de 1W à 100 200 KW à 10 1 W à 10 1W à 500 KW à 1 KW à 100
puissance KW MW MW plusieurs 10 MW MW
KW
Rendement 55-60 % 35-45 % + 75 30-45 % 50-60 % 50-55 70
électrique % en
%
cogénération
En
Cogénération
Spatial, Stationnaire, Spatial, Transport, Stationnai Stationnaire
re, cogénération
Défense, Cogénération Transport, Equipeme
, transport nts Transport
Equipements Stationnaire,
portables ,
portables Equipements
Cogénéra
portables
Application tion,
Productio
n
décentrali
sée

Etat du commercialis commercialis Commerciali Commerc R&D R&D


marché ée ée sée R&D ialisée
Expérimental
R&D
e

10
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

I-2-4-Eléments technologiques des piles PEM :

Une pile à combustible est constituée d’un empilement d’éléments anode/électrolyte/cathode (EME
: Electrode/Membrane/Electrode reliés par l’intermédiaire d’interconnecteurs (plaques bipolaires)
formant ainsi un « stack ».

Dans cette partie, nous ne décrirons que la pile à membrane échangeuse de proton (PEM).

Figure I-3 : Photographie d’une pile à combustible de type PEM, Membrane en


nafion, plaque bipolaire et empilement (NUVERA)

Figure I-4 : Empilement de cellules = « stack »

11
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Les cellules individuelles sont électriquement interconnectées entre elles par des plaques
bipolaires, d’épaisseur de l’ordre du centimètre. Ces plaques servent également à amener
les gaz (piles à canaux), à l’évacuation de l’eau formée et de la chaleur produite et enfin au
maintien mécanique de l’ensemble du stack.
Les exigences pour le matériau constitutif de ces plaques bipolaires sont élevées :

 Être un bon conducteur électronique pour collecter des électrons ;

 Être inerte chimiquement pour résister à la corrosion favorisée par une concentration
d’oxygène ;

 Être un bon séparateur entre l’hydrogène et l’oxygène car chaque côté de la plaque
véhicule un gaz ;

 Être un bon conducteur thermique pour évacuer la chaleur de réaction ;

 Être usinable pour permettre la création des canaux d’alimentation en gaz aux
formes plus ou moins complexes mais en restant mécaniquement rigide.
A l’heure actuelle, le graphite répond le mieux à tous ces critères avec une réalisation
économiquement fiable. Mais le coût reste malgré tout assez élevé et d’autres solutions
prometteuses sont recherchées (composites ou métalliques par exemple) avec des structures à
canaux ou à plots.
Les voies de développement actuelles, sont la diminution du coût, du volume et de la masse de
ces plaques bipolaires.
Les électrodes, d’une épaisseur de l’ordre de quelques centaines de micromètres (400 µm),
sont le siège de la réaction chimique. La réaction met en jeu à la fois de l’oxygène, des
protons en solutions (H+) et du platine (catalyseur solide). Pour favoriser la création de ce triple
contact, les électrodes doivent présenter les caractéristiques suivantes :
 Être poreuses afin de permettre la diffusion des gaz jusqu’aux sites de
réaction. Elles sont généralement réalisées en feutre de carbone ou en
papier carbone ;
 être imprégnées de catalyseur (pâte avec du carbone platiné) et de
particules de la membrane d’électrolyte ;
 présenter un caractère hydrophobe pour faciliter l’évacuation de l’eau. Un
matériau de type PTFE (Téflon) est généralement ajouté. L’évacuation
de l’eau est primordiale pour une pile à combustible afin d’éviter les
noyages, sources de dysfonctionnement ;

12
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

 être de bonnes conductrices électroniques (collecte d’électrons et


conduction vers les plaques bipolaires) ;
 être flexibles pour augmenter la surface de contact avec l’électrolyte.

L’électrolyte se présente sous la forme d’une membrane solide d’une épaisseur typique d’une
centaine de micromètres (100µm). Cette membrane doit posséder les propriétés suivantes :
 être une bonne conductrice ionique pour la circulation des protons H+ ;

 être un bon isolant électronique ;

 être imperméable pour l’hydrogène et l’oxygène gazeux ;

 avoir une bonne tenue mécanique face aux contraintes thermiques,


d’hydratation et de différences de pression entre l’hydrogène de l’anode
et l’oxygène de la cathode.
Rappelons que si cette membrane était perméable ou venait à se rompre, l’hydrogène et
l’oxygène seraient directement mis en contact ; leur réaction pourrait alors être très
exothermique !
La conductivité de la membrane dépend essentiellement de sa température et de son taux
d’hydratation. Ce dernier point est primordial dans la mise en œuvre d’une pile à
combustible.
Les matériaux candidats pour cette membrane sont actuellement le Nafion, le Dow,
l’Aciplex, le Gore... Le Nafion est le plus utilisé à ce jour mais il impose une gestion fine de son
hydratation. Signalons que le fonctionnement d’une pile PEM avec des membranes en Nafion
vers 80°C se justifie par une bonne conductivité du Nafion à cette température.
Pour les membranes aussi, des recherches sont en cours. De nouvelles membranes à base de
Polyétheréthercétone sulfoné (PEEKs) et de Polyimide sulfoné (PIs) semblent très
prometteuses. Elles ont un coût faible, mais une tenue mécanique encore médiocre.

I-2-5-Mise en œuvre

La mise en œuvre des piles à combustible PEM reste encore difficile et plusieurs aspects
doivent être maîtrisés [14, 15].
Un premier point important est la gestion de l’eau produite par la réaction, à relier au contrôle
du point de fonctionnement en température afin de garantir un certain niveau de performances. Il
faut à la fois éviter l’assèchement de la membrane qui pourrait provoquer une rupture de

13
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

celle-ci, mais une présence trop importante d’eau provoque un noyage et/ou un fonctionnement
dégradé. Il existe deux moyens classiques d’hydratation :

 hydratation des gaz (H2 et/ou O2) à l’entrée : cette solution est simple mais elle est
difficile à mettre en œuvre pour des stacks avec un grand nombre de cellules. Par
ailleurs, le contrôle de l’hydratation par cette méthode est ardu car la quantité d’eau
amenée effectivement à la membrane est difficilement contrôlable ;
 un circuit d’eau hydratant directement chaque membrane : cette solution a l’avantage
d’assurer le contrôle de la température de la PAC (préchauffage pour le démarrage ou
refroidissement), mais un tel système est complexe et délicat à réaliser.
Un deuxième point important est la température de la pile. Deux moyens classiques de
refroidissement sont disponibles :

 Par voie naturelle, on évacue la chaleur par convection et radiation au niveau des
surfaces externes et par la circulation de l’air ou de l’oxygène en excès à la cathode. La
convection peut être améliorée par l’adjonction d’un refroidissement par air pulsé
(ventilateurs) pour des PAC compactes.

 Circuit de refroidissement interne et dédié par air ou par eau.

La Figure I-4 montre le schéma de mise en œuvre d’une pile à combustible [16]. Outre les
paramètres précédemment définis, un contrôle des grandeurs électriques est indispensable pour
une utilisation optimale.

recyclage

Cogénération
Figure I-5: Schéma général de mise en œuvre d’une PAC

14
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Le troisième point important est le stockage du combustible.


Le combustible intrinsèquement le plus intéressant à utiliser est l’hydrogène. C’est lui qui
permet d'obtenir les densités de courant les plus élevées. Sa combustion ne produit que de l'eau
(sous forme liquide ou vapeur). Elément abondant dans la nature, il doit cependant être synthétisé
à partir d’un précurseur, par exemple, par reformage d’un hydrocarbure ou par électrolyse de
l’eau. Néanmoins, le dihydrogène composé de deux atomes d’hydrogène est un gaz inodore,
incolore, très léger (plus que l'air), carburant réactif, inflammable dans l'air ou en présence
d'oxygène. Il possède un haut pouvoir énergétique massique : 120 MJ.kg-1 à comparer au
pétrole (45 MJ.kg-1), au méthanol (20 MJ.kg-1) et au gaz naturel (50 MJ.kg-1). Cependant c'est
aussi le gaz le plus léger (2, 016 g.mol-1 H2), d'où un faible pouvoir énergétique volumique
10,8 MJ.m-3 face au méthanol (16 MJ.m-3), gaz naturel (39,7 MJ.m-3). Ceci pose un véritable
problème de stockage et de transport : que ce soit pour l'utilisation de l'hydrogène comme
combustible embarqué dans un véhicule, ou pour le transport en pipeline ou en camion,
c'est la densité volumique qui importe. La densité énergétique volumique de H2 n'est
intéressante qu'à l'état très comprimé (10.8 MJ/L à 700 bars) ou liquide (11 MJ/L). Par ailleurs,
des études récentes [17] montrent que l’impact d’une économie tout hydrogène aurait aussi des
conséquences sur la haute stratosphère et donc sur la couche d’ozone en raison des fuites
inévitables. Les recherches sur la pile portent donc également sur les réservoirs de stockage
d'hydrogène que l'on veut plus sûrs, plus légers et plus compacts. Une autre solution
consiste à utiliser un hydrocarbure réformé sur place (mais pollution locale). Dans le
domaine du stockage, les avancées technologiques progressent de jour en jour sur les différentes
techniques de stockage de l'hydrogène actuellement connues :
 stockage haute pression (plusieurs centaines de bars)

 stockage basse pression

 stockage sous forme liquide

 stockage en insertion (Hydrures, Nanotubes de carbone …).

L’oxygène, quant à lui, est, dans la plupart des cas, directement prélevé dans l’air
atmosphérique, mais une alimentation à l’oxygène pur est tout à fait praticable, voire
obligatoire, pour certaines applications.

I-2-6-Les accumulateurs au plomb


L’accumulateur au plomb reste actuellement l’accumulateur le plus répandu [18]. Inventé
en 1859 par Gaston Planté, ses premières applications pratiques remontent déjà à la fin du

15
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

XIXème siècle, et son usage s'étend du démarrage des moteurs à combustion interne aux
batteries de secours dans les hôpitaux. Sa technologie est bien maîtrisée et elle est presque
entièrement recyclable. Elle présente l’avantage non négligeable de présenter le prix de
revient le plus faible parmi tous les types de batteries connus [19]. Malgré son grand âge, il
n'existe à l'heure actuelle aucun modèle chimique véritablement satisfaisant, ou électrique
permettant de reproduire assez précisément son fonctionnement dans divers cas de figure
[20]. Les seuls modèles disponibles sont, soit seulement utilisables dans certaines conditions
bien précises, soit généraux mais très peu fidèles.

I-2-6-1-Principe [21]
A la différence des PAC, il n’y a pas d’apport extérieur de combustible. L’énergie est stockée
dans l’accumulateur : il y a transfert de matière d’une électrode à l’autre suivant qu’il
s’agit de la charge ou de la décharge de l’accumulateur.
Ces accumulateurs exploitant une oxydo-réduction du plomb sont constitués de deux
électrodes, qui plongent dans un électrolyte acide qui réalise la conduction ionique entre
elles et participe à la réaction. Chacune des électrodes est constituée d’un élément
apparaissant sous sa forme réduite et sous sa forme oxydée :

Cathode forme oxydée PbO2 et forme réduite PbSO4………………………………...(I-5)


Anode forme oxydée PbSO4 et forme réduite Pb……………………………………..(I-6)

Il se produit au cours de la décharge, une oxydation à l’anode et une réduction à la cathode.


Ces deux réactions sont inversées lors de la recharge. Les réactions d’oxydoréduction entre
les deux couples redox en jeu pour une dissociation totale sont :

H2SO42HSO2

Pb  SO4-2 PbSO4  2e (à l’Anode)……………………………………………………(I-8)

PbO2  4H   SO 42-  2e- PbSO4 +2H2O (à la Cathode)…………………………….(I-9)

PbO2 +Pb + 4H+ +2SO24- PbSO4 + 2H2O (Equation Bilan)……………………..(I-10)

PbO2 est donc l'électrode positive (pôle +) et Pb l’électrode négative (pôle -), tant en charge
qu'en décharge.

16
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

I-2-7-Eléments technologiques [22]


Comme pour les piles à combustible, les batteries sont réalisées par l’association de cellules
élémentaires. Afin d'obtenir la tension désirée, plusieurs cellules sont connectées en série à
l’intérieur du module ; par contre, si l'on désire augmenter la capacité et le courant, il faut
connecter ces cellules en parallèle ou augmenter la surface de réaction. La densité théorique
d’énergie que l’on peut retirer de ce type de couple chimique est de 170 Wh.kg-1. Cependant,
l e sulfate de plomb produit par les réactions aux deux électrodes est insoluble et non
conducteur. Son accumulation sur les électrodes et, dans une moindre mesure, dans
l'électrolyte limite par conséquent fortement l'énergie qui peut être extraite de cette batterie.
De plus, les concentrations et les quantités de masses actives sont inférieures à celles
conduisant à cette valeur. En pratique, on n’arrive qu’à des densités proches de 40 Wh.kg-1,
soit quatre fois moins que le maximum théorique !

Figure I-6 : Structure d’un accumulateur acide/plomb à plaques planes

Si la charge se poursuit trop longtemps, soit au-dessus de 2,4 V (la tension nominale d’une
cellule chargée étant d'environ 2,1 V), un autre phénomène apparaît : le dégagement gazeux.
Il s'agit tout simplement d'une électrolyse de l'eau au niveau des électrodes due au fait que

17
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

l'oxygène et l'hydrogène ne pouvant plus réagir avec le plomb ou l'acide, passent directement
sous forme gazeuse.

A ce niveau, deux types de batteries au plomb existent, détaillés dans les deux paragraphes
suivants. Une description détaillée ce trouve dans les deux références [23, 24].

 Batteries « classiques » ou ouvertes


Pour ce type de batteries, la cellule n'est pas fermée. Elle perd donc de l'électrolyte (composé
typiquement de 65% d'eau et 35% d'acide sulfurique) en cas de gassing, ce qui nécessite une
maintenance contraignante. En effet, si cette maintenance n'est pas effectuée, une partie de
la matière active peut perdre le contact avec la grille et engendrer une diminution de la durée
de vie. Par ailleurs, lors de la charge se manifeste la stratification, l’acide concentré plus
lourd se situant au bas de l’accumulateur. On y remédie en prolongeant la charge de
l’accumulateur. Enfin, ces batteries doivent se trouver dans un emplacement suffisamment
ventilé car l'espace situé au-dessus de l'électrolyte est alors rempli d'un mélange
d'hydrogène et d'oxygène qui peut être explosif. Ce type de batterie, utilisé par exemple
dans les installations photovoltaïques pour le stockage, en constitue aujourd’hui le maillon
le plus contraignant. Un éclaté d'une batterie de ce type est fourni sur la Figure I-6.

Figure I-7 : Structure interne d'une batterie Pb classique (électrodes planes)

1-Les séparateurs microporeux :


Ces séparateurs présentent une porosité uniforme et permettent une bonne circulation des ions
18
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

tout en garantissant l’isolation électronique entre électrodes positives et négatives.

2-7- Les électrodes


Celles-ci sont dessinées afin de présenter la plus grande surface de contact possible avec
l'électrolyte. Cela permet de maximiser la puissance délivrable par la batterie.
La structure à plaques planes est classique (procédé Faure) : la matière active est préparée sous
forme d’une pâte constituée principalement d’oxyde plomb, d’acide sulfurique et d’eau. Cette
pâte est ensuite déposée sur une grille constituée d’un alliage de plomb, puis transformée
électriquement pour obtenir du dioxyde de plomb (plaque positive) et du plomb spongieux
(plaque négative).
La structure à plaques positives tubulaires est de construction identique avec celle des éléments à
plaques planes. La principale différence réside dans les électrodes positives réalisées sous forme de
tubes. Ce qui apporte une amélioration de la durée de vie grâce à une diminution des chutes de
matières actives. Mais, la résistance interne est plus élevée que pour la technologie à plaques
planes, d’où un courant maximal exploitable plus faible. Par ailleurs, dans les deux structures,
pour réaliser des éléments durables, la quantité de matière active doit représenter au moins deux
fois la masse des matières réellement utilisées.
3- Le séparateur en fibres de verre
Celui-ci est combiné avec le séparateur microporeux afin d’homogénéiser les différentes
concentrations dans l’électrolyte et d'augmenter l'isolation entre électrodes. En effet, les plaques
positives et négatives sont isolées les unes des autres par des séparateurs non conducteurs aux
propriétés spécifiques : une bonne résistance mécanique pour supporter les contraintes dues aux
variations de volume des matières actives pendant les cycles de charge et de décharge, une
résistance chimique suffisante (en effet la présence d’acide est très contraignante), une structure
microporeuse avec une porosité d’au moins 50 % pour permettre la diffusion de l’électrolyte,
une faible résistance interne pour permettre des décharges à régimes élevés, un rayon de pore
très faible (µm) pour éviter les transports de matière d’une électrode à l’autre et éviter ainsi des
court-circuit.

4- Les collecteurs positif et négatif


Ce sont des barres qui collectent le courant provenant des électrodes et qui acheminent celui-ci
vers les connecteurs externes. Leur design doit être réalisé de telle façon que le flux de courant
provenant de chaque électrode soit le plus homogène possible ; la grille métallique ne sert pas

19
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

seulement de support mécanique pour la matière active, mais aussi de collecteur du courant.
Le Plomb est à peu près le seul métal envisageable pour la grille au regard des conditions
hautement corrosives (acide sulfurique) mais n’a pas la tenue mécanique nécessaire. Pour
améliorer la rigidité, on rajoute de l’antimoine (Sb) entre 6 et 7 %. Cet alliage représente un bon
compromis entre la tenue mécanique, la conductivité électrique, et une bonne adhérence entre la
grille et la matière active.

5- L’orifice d'accès
Celui-ci permet d’introduire un pèse-acide permettant de mesurer la densité de l'électrolyte,
afin de connaître l’état interne de la batterie et de réaliser la mise à niveau de l'électrolyte.

6- L’orifice d'évacuation des gaz ou soupape de sécurité


Cet orifice permet l'évacuation des gaz produits durant le phénomène de gassing. Il doit également
empêcher une étincelle externe ou des flammes d’atteindre l’intérieur de la batterie afin d'éviter
tout risque d'explosion des gaz dégagés par l'électrolyte.

8- Les indicateurs de niveau d'électrolyte


Ces lignes indiquent les niveaux minimum et maximum d'électrolyte afin d'assurer un
fonctionnement correct. L'utilisateur doit veiller à vérifier régulièrement ce niveau.

 Batteries étanches
Ces batteries sont aussi appelées batteries « sans entretien » car la cellule est fermée.
L'électrolyte de ces batteries est immobilisé sous forme de gel (ajout de silice à haute surface
spécifique), ou encore retenu dans un séparateur en fibre de verre à haut pouvoir capillaire
(AGM, Absorptive Glass Mat). Les gaz produits durant le gassing restent donc «prisonniers »

Dans le gel et sont recombinés durant la décharge. La consommation d'eau et l'émission de


gaz sont donc extrêmement faibles et ces batteries sont beaucoup moins sensibles à la
stratification.

20
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Figure I-8 : Batterie étanche utilisée dans le véhicule solaire


I-2-8-Grandeurs générales
La grandeur caractéristique pour un accumulateur est sa capacité de stockage généralement
définie en A.h. Cette grandeur décrit la quantité d’énergie stockée dans l’accumulateur dans la
mesure où l'on connaît la tension. Or la tension de l’accumulateur varie généralement avec la
capacité. C’est pourquoi on trace généralement la caractéristique suivante (tension-temps de
décharge) :

Tension

Temps de décharge

Figure I-9 : Evolution temporelle de la tension d’un accumulateur au plomb

Le Tableau I-2 résume les autres caractéristiques principales d’un accumulateur plomb-
acide.

 L’énergie massique théorique est l’énergie théorique maximale délivrable par un


accumulateur au plomb.

 La densité d’énergie est l’énergie massique réelle fournie par un accumulateur quand
on rajoute la connectique.

21
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

 DOD : Depht of discharge est la profondeur de décharge de l’accumulateur.

 SOC : State of Charge est l’état de charge d’un accumulateur.

 Le coefficient de surcharge est le coefficient de surcharge en tension de l’accumulateur.

 Le rendement énergétique est le rendement entre l’énergie utile pour charger


l’accumulateur et l’énergie récupérée lors de la décharge.
Tableau I-2 : Caractéristiques des batteries au plomb

Couple Pb / PbO2 Unité


Température de fonctionnement -40 à 60 °C
Energie massique théorique 170 Wh/kg
Densité d'énergie 30 à 40 Wh/kg
Puissance massique (à 80 % DOD) 60 à 130 W/kg
Coefficient de surcharge admissible 5 à 20 %
Rendement énergétique 65 à 85 %
Tension par cellule chargée 2,1 V

À plaques planes, la durée de vie est de l’ordre de 800 ou 900 cycles, alors qu’elle peut atteindre
Comme nous pouvons le constater, les données de ce tableau ne présentent pas ce type de
batteries avantageusement. De plus, en pratique, la durée de vie ainsi que les performances
d'une batterie au plomb, dépendent fortement de la technologie et de l'utilisation que l'on
en fait. Avec une structure jusqu’à 1200 ou 1500 cycles pour des structures à électrodes
positives tubulaires.
Pourtant cette technologie éprouvée reste la plus utilisée, et sans doute pour quelques temps encore.
Dans un futur proche, on estime pouvoir arriver aux caractéristiques suivantes : 50 Wh.kg-1
d'énergie spécifique, 1000 cycles de durée de vie et un prix inférieur à 200 euros.kWh-1. Le
développement des accumulateurs au plomb suppose que l'on atteigne ces résultats rapidement, et
également qu'ils puissent supporter des recharges rapides. Le temps de recharge des accumulateurs
est le verrou principal à leur utilisation dans la traction automobile. De plus, pendant les
cycles de charge et décharge, l’antimoine de la grille positive a tendance à passer en solution
dans l’électrolyte et à venir se redéposer sur l’électrode négative, ce qui provoque un
dégagement d’hydrogène gazeux. Il en résulte une « Décharge de l’électrode négative » (même en
circuit ouvert) cause principale de la perte de capacité au repos des accumulateurs plomb-acide
(phénomène d’auto-décharge).

I-3-1-Les accumulateurs Lithium-Ion


22
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Ces accumulateurs font partie des nouveaux types diffusés depuis 10 ans et fort prometteurs.
Leur énergie et puissance massique sont très élevées par comparaison au Plomb-Acide,
respectivement 150 Wh.kg-1 et 300 W.kg-1. Le lithium est en effet le plus léger des métaux et
possède un potentiel électrochimique élevé, ce qui en fait le métal le plus attractif pour constituer
l'électrode négative d'un accumulateur [25].

I-3-2-Principe

Il existe deux types d’accumulateur au lithium. Les accumulateurs « Lithium Carbone » ou

« Lithium-Ion » et les accumulateurs « Lithium-Métal ». Mais, le principe de fonctionnement


d'un accumulateur au lithium est le même selon qu'est utilisée une électrode négative de
lithium métallique ou à base de carbone.
En cours d'utilisation, donc lors de la décharge de l'accumulateur, le lithium relâché par
l'électrode négative sous forme ionique Li+ migre à travers l’électrolyte conducteur ionique et
vient s'intercaler dans le réseau cristallin du matériau actif de l'électrode positive (composé
d'insertion du lithium de type oxyde métallique). Le passage de chaque ion Li+ dans le circuit
interne de l'accumulateur est exactement compensé par le passage d'un électron dans le circuit
externe, générant ainsi un courant électrique. La Figure I-9a montre le fonctionnement d’un
accumulateur Lithium métal. L’électrode métallique libère un ion qui vient s’insérer dans
l’électrode positive. Dans le cas du Lithium-Ion (Figure I-9b), appelé ainsi car le lithium n'est
jamais sous forme métallique dans l'accumulateur, le lithium fait « le va-et-vient » entre les
deux composés d'insertion du lithium contenus dans les électrodes positive et négative à
chaque charge ou décharge de l'accumulateur. Pendant la recharge, des ions lithium viennent
s'insérer dans la structure de l'électrode négative en carbone graphite, d’où le nom donné à ce
type d'accumulateurs. Lors de la décharge, la structure en carbone de l’anode libère alors ces
ions qui viennent se replacer dans la structure de la cathode

23
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Figure (I-10) : Principe de fonctionnement de l’accumulateur au Lithium-Ion

La réaction générale mise en jeu dans un accumulateur Lithium-Ion à oxyde LiNiO2 est la suivante

Li(1 x ) NiO2  Lix C6  LiNiO 2  6C…………………………………………………(I-11)

I-3-3-Eléments technologiques [26, 27]

L'électrode positive composée de structures en couches est constituée d’un oxyde du type LiMO2
(M pour métal) pour les accumulateurs Lithium-Ion. Actuellement, trois oxydes sont utilisables :
LiCoO2, LiNiO2 et LiMn2O4. Vu le coût très élevé de l'oxyde de cobalt allié au lithium, seuls les
deux autres oxydes sont utilisés. Pour une électrode positive composée de structures spinelles, on
utilise des dérivés de LiMn2O4, LiMnO2 et de LiFeO2. Enfin, pour des accumulateurs « lithium-
métal », ce sont l’oxyde de vanadium, l’oxyde de manganèse ou des polymères conducteurs qui sont
utilisés.

L’électrode négative est réalisée en composés carbonés : graphite, carbones hydrogénés,


carbones durs, oxydes mixtes de vanadium amorphes, oxydes mixtes à base d’étain ou d’oxydes
mixtes à base de titane. Elle sert de matériau d’insertion, elle n’est donc pas modifiée lors de la
réaction.

Le séparateur est constitué d'une membrane polymère microporeuse qui reprend les mêmes
propriétés que celles des accumulateurs au plomb.

24
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

L'électrolyte est une solution de LiPF6 dans un mélange de solvants organiques. Il se trouve soit
sous forme liquide, soit sous forme solide (polymère sec, polymère gélifié ou composé organique
vitreux). Sa nature fixe la tension maximale d’utilisation de l’accumulateur. Pour un polymère
sec, la tension maximale ne peut excéder 3.5V, alors qu’elle peut atteindre 4.8V pour un liquide ou
un gel. De plus, le transport des ions ne modifiant pas l’électrolyte, la résistance interne est
pratiquement indépendante de l'état de charge et ne varie notablement qu'avec la température [28].

Figure I-11 : Accumulateur de Lithium Ion SAFT

I-3-4-Mise en œuvre [29]


Comme les pertes dans l’électrolyte sont indépendantes de l’état de charge, contrairement à
l’accumulateur au plomb, la tension de cet accumulateur varie quasiment linéairement avec l’état
de charge (Figure I-11) et constitue un bon indicateur de cet état de charge. Suivant les cahiers
des charges des applications la grandeur dimensionnante peut être soit le plus souvent l’énergie
qui détermine l’autonomie, soit la puissance dans le cas de cycles très vari

24
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Figure I-12 : Caractéristique de décharge d’un accumulateur Lithium-Ion à courant


constant.Comparaison avec l’accumulateur Plomb-Acide.
Le tableau I-3 résume les autres caractéristiques principales d’un accumulateur Lithium-
Ion :

25
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Tableau I-3 : Caractéristiques des batteries Lithium-Ion

Couple Li/LiMO2 Unité

Température de fonctionnement -25°C à 60°C °C

Energie massique théorique 275 Wh/kg

Densité d'énergie 90 à 150 Wh/kg

Puissance massique (à 80% DOD) 150 à 300 W/kg

Coefficient de surcharge admissible 1à2 %

Rendement énergétique 85 à 95 %

Tension par cellule chargée 3.2 V

Les performances de cet accumulateur sont bien meilleures que celle d’un accumulateur au
plomb. Mais son prix est beaucoup plus élevé et sa mise en œuvre pose encore plusieurs
problèmes, particulièrement pour exploiter la modularité.

En effet, une surcharge peut causer un emballement thermique et une destruction de l’enceinte
totalement étanche de l’accumulateur. Or le lithium étant effectivement très réactif avec l’eau,
cette rupture peut avoir des conséquences catastrophiques (explosion !).
Dans le cas d’une mise en série, il est donc fortement recommandé de contrôler la tension de
chaque cellule élémentaire de façon précise.
De plus, ces batteries supportent assez mal les surcharges, car la structure des électrodes peut
être modifiée dans ce cas, et la création d'un dépôt de lithium risque de nuire à l'accumulateur.
L’insertion du lithium se fait trop vite et de façon non réversible ce qui diminue la durée de vie
de l’accumulateur.
Le domaine de température d’utilisation dépend de la stabilité et de la conductivité de
l’électrolyte typiquement autour de la température ambiante, exception faite des polymères
secs qui n’ont une conductivité suffisante qu’autour de 60°C.

26
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

Par ailleurs, la tension varie de manière assez linéaire avec la profondeur de décharge et est
relativement peu influencée par la température ainsi que la puissance de décharge. Cette
caractéristique peut être mise à profit pour l'estimation de l'état de charge.
Ces batteries sont encore sujettes à bien des améliorations et on pense pouvoir porter leur
énergie massique à une valeur de 170 wh/Kg dans les prochaines années.

27
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique

28
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes


physico-chimiques dans les sources électrochimiques

La description précédente des sources électrochimiques en chapitre I permet de mettre


en évidence des différences, mais aussi une grande ressemblance de principes que nous avons
exploitées dans nos travaux. Le but de cette partie n’est pas de décrire de façon détaillée et
exhaustive tous les phénomènes chimiques présents dans ces sources, mais de donner des
notions sur les phénomènes principaux et communs à toutes ces sources. La prise en compte
de ces phénomènes est indispensable pour leur modélisation dans une approche systémique.

Les composants sont constitués de cellules électrochimiques réalisées à partir de deux


électrodes immergées (ou imprégnées ou simplement en contact) dans un électrolyte, isolant
électronique qui assure le transfert de charges ioniques entre elles, tandis qu'un circuit électrique
les relie et assure le transfert des électrons mis en jeu par les réactions d’oxydoréduction dont le
composant est le siège. Ce composant réalise donc un couplage énergétique entre les domaines
chimique et électrique.
II-1-Tension à vide
La tension à vide d’un accumulateur ou d’une pile, à l’instar de celle délivrée par un alternateur,
est une grandeur essentielle qui intéresse particulièrement l’électronicien de puissance car elle est
le produit principal de la conversion énergétique opérée par le composant ainsi que nous allons
le voir à travers plusieurs approches.

II-1-1-Approche chimique, potentiel d’oxydo-réduction

L’oxydo-réduction est la réaction de base dans un générateur électrochimique. Un oxydant est


réduit en gagnant un ou plusieurs électrons. Un réducteur est oxydé en perdant un ou plusieurs
électrons. Les deux réactions se produisent à chaque électrode. A chaque électrode, un
couple Oxydant/Réducteur, appelé couple rédox, est caractérisé par une potentielle
thermodynamique. Par convention, ce potentiel est référencé par rapport à l’électrode normale à
hydrogène. Il est à noter que plus le potentiel d’oxydoréduction est grand, plus l’oxydant du
couple est fort ; de même, plus le potentiel d’oxydoréduction est faible, plus le réducteur du
couple est fort.

28
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

Tableau II-1 : Liste de couples rédox et leurs potentiels associés dans les conditions normales

Oxydant Réducteur E° (V)

F2 + 2e– 2 F– +2,87
O2 + 4 H+ + 4e– 2 H2O +1,23
Br2 + 2e– 2 Br– +1,05

Ag+ + 1e Ag + 0,80
Cu2+ + 2e– Cu + 0,345
2 H+ + 2e– H2 + 0,00
Pb2+ + 2e– Pb –0,13
Ni2+ + 2e– Ni –0,25
Co2+ + 2e– Co –0,28
PbSO4 + 2e– Pb + SO42- –0,36
Cd2+ + 2e– Cd –0,40
Fe2+ + 2e– Fe –0,44
Cr3+ + 3e– Cr –0,74
– –0,76
Zn2+ + 2e Zn
Mn2+ + 2e– Mn –1,18
Li+ + 1e– Li –3,02

La réaction entre deux couples rédox suit la « règle du Gamma » :


« L’oxydant le plus fort réagit avec le réducteur le plus fort », par exemple :
Cu2+ Cu oxydant le plus fort

Zn2+ Zn Réducteur le plus fort

Zn + Cu2+ Zn2+ + Cu réaction globale

Figure II-1 : Règle du Gamma

29
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

Les valeurs des potentiels standards sont faibles, et l’intérêt d’utiliser le lithium dans les
accumulateurs pour avoir une tension par cellule élémentaire plus importante apparaît
clairement dans le tableau II.1.

La différence de potentiel aux bornes du générateur électrochimique est liée à la différence


entre les potentiels d’oxydoréduction des deux électrodes, par exemple :

E = E°Cu – E°Zn = 0,345 – (- 0,76) = 1,105 V…………………………………………...(II-1)

On définit pour un générateur électrochimique :

 L’anode comme étant le lieu de l’oxydation

 La cathode comme étant le lieu de la réduction.

Mais, pour un accumulateur, lors de la charge et de la décharge, le rôle des électrodes change
et les noms s’inversent. Il est alors classique de définir une borne positive et une borne négative,
toutes deux invariables, en fonction du potentiel d’oxydoréduction comme sur la figure II-2.

Figure II-2 : Exemple de la « pile » Daniell

La tension théorique maximale Eth que peut délivrer un générateur électrochimique est
correspond à la potentielle thermodynamique théorique représentant la transformation réversible
de l’énergie chimique en énergie électrique. Une approche énergétique thermochimique
permet de mieux la définir.

30
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

II-1-2-Tension à vide, approche thermochimique

Thermochimie : « Science s'intéressant à l'étude des variations d’énergie qui se produisent


au cours d'une réaction chimique. » Lors d’une transformation chimique, il peut se produire
soit un dégagement d'énergie (réaction exothermique), soit une absorption d'énergie
(réaction endothermique). Un composant électrochimique assure un couplage qui permet de
transformer une partie de l’énergie chimique en énergie électrique. Cette conversion est
régie par les deux principes de la thermodynamique.

Le premier principe de la thermodynamique énonce que : « Pour tout système, il existe une
forme d'énergie propre au système, appelée énergie interne U, fonction d'état extensive (c'est- à-
dire qui dépend de la masse de l'échantillon considéré) du système et dont la variation ne peut
résulter que d'un transfert de travail W (en J.mol-1) et d'un transfert de quantité de chaleur Q
(J.mol-1) avec l'extérieur : U  W  Q . »
L’énergie interne U désigne donc l’énergie totale d’un système en J.mol-1. Pour toute
transformation, ce qui est reçu par le système, est compté positivement. Si un système est isolé,
c'est-à-dire qu'il n'échange ni de la chaleur ni de travail avec l'extérieur, son énergie interne reste
constante.
Le second principe donne un principe d’évolution des systèmes thermodynamiques : « Pour tout
système, il existe une fonction d’état extensive S, appelée entropie. L’entropie créée au sein d'un
système fermé est toujours positive ou nulle. »

S  0 ………………………………………………………………….(II-2)

Lors d’un processus de conversions d’énergies, l’énergie totale récupérable sous forme de
chaleur dépend des conditions du système. A température et pression imposées, en notant que
W  PdV, cette énergie est donnée par la variation de l’enthalpie, fonction d’état définie par
H=U+PV : QP = H relie la fonction d’état H à la grandeur mesurable expérimentalement :Q.
La fonction d’état H hérite des propriétés conservatives de l’énergie dans les conditions
imposées [30]. H ne dépend que des états initial et final, il n'est pas nécessaire de mesurer
les chaleurs de toutes les réactions possibles. On pourra calculer H pour n’importe quelle
réaction, simplement en construisant un chemin de l'état initial à l'état final composé d'étapes
élémentaires pour lesquelles le changement d'enthalpie est connu.
Exemple : on cherche le changement HAC associé à la transformation :

A  C…………………………………………………………………………………(II-3)

31
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

Il est inutile de le mesurer si l'on connaît déjà les chaleurs de :


A  B…………………………………………………………………………………..(II-4)

Et de B  C ……………………………………………………………………………(II-5)

En effet, puisque H est une fonction d'état, HAC a la même valeur que la transformation de
A en C soit effectuée directement, soit en passant par un intermédiaire B :

ΔHAC = ΔHAB + ΔHBC…………………………………………………………………..(II-6)

En d'autres mots, le changement d'enthalpie lors d'un processus cyclique, par exemple :

A  B  C  A………………………………………………………………………………………(II-7)

Est nul, puisque états initial et final sont identiques :

ΔHABCA = ΔHAB + ΔHBC + ΔHCA = 0…………………………………………………...(II-8)

De plus, pour H comme pour toute autre fonction d'état :

ΔHAB = -ΔHBA………………………………………………………………………….(II-9)

ΔHAB
A B

ΔHCA ΔHBC
C
Figure II-3 : Réaction cyclique

Pour pouvoir déterminer l’enthalpie de n’importe quelle réaction, il suffit d’avoir une banque de
ΔH pour des réactions élémentaires. On a choisi les réactions de formation des molécules.

Définitions complémentaires :

Enthalpie de formation d'un composé : c’est la chaleur dégagée ou absorbée, ΔHf,

32
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

lorsqu'on forme une mole du composé à partir des éléments à pression constante.
État standard : c'est l'état stable sous 1 bar et à T fixée, généralement 25°C. Avec T en °C
soit T’=273+T en K. On le signifie par l'exposant « ° ».

Enthalpie de formation standard : c'est la chaleur dégagée ou absorbée, Hfo, lors de


la formation d'une mole du composé, sous 1 bar et à partir des éléments dans leur état
standard. L'enthalpie standard de formation des éléments eux-mêmes est par
définition nulle.
L'énergie totale de la réaction d’oxydoréduction est donc caractérisée par l’enthalpie standard
de formation ou chaleur de réaction Ho à 25 C sous 1 bar.
Toute conversion d'énergie mettant en jeu une production d'entropie, seule une partie de
cette enthalpie peut être convertie en travail. Pour une transformation réversible, l'énergie
Maximale récupérable sous forme de travail (ici d’énergie électrique) est donnée, à
température et pression imposées, par l’enthalpie libre ou énergie libre de Gibbs :
ΔG° = ΔH° - TΔS° considérée par mole d’un réactif……………………………….(II-10)
Pour une réaction chimique :
ΔGréaction = γp ΔGproduit – γr ΔGréactifs…………………………………………………(II-11)
Avec :  coefficients stœchiométriques
Comme cette énergie est transférée à n moles d'électrons mises en jeu dans la réaction, il lui
correspond directement la tension à vide réversible :

Δ𝐺°
E° = - ….............................................................................................................(II-12)
nF
Avec :
• n nombre de moles d’électrons échangées
• F constante de Faraday 96485C.mol-1 = NAe-
Cette tension au niveau molaire est la même qu’au niveau moléculaire :

Δ𝐺°
E° = - ……………………………………………………………………………..(II-13)
Z 𝑒−

(En divisant par NA le nombre d'Avogadro), c'est aussi le potentiel d'oxydoréduction.


Eo est donc identique au niveau macroscopique et microscopique. G° valant quelques eV, E°
vaut donc quelques volts, typiquement entre 1 et 4 V. C'est une donnée incontournable de la

33
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

Physique car le facteur ze- entre l’énergie et la force électromotrice est imposée par la nature de
la réaction chimique.
Ce potentiel est le potentiel d’une électrode défini par rapport au potentiel de l’électrode
normale à hydrogène. C’est la différence entre le potentiel de deux électrodes qui va
provoquer la réaction chimique. Mais l’état d’un système se caractérise par d’autres
variables citées dans le tableau II.2. :
Tableau II.2 .représente quelque variables d’un système.
Variables Symbol et unite
Quantité de matière n en mole
Température T en Kelvin
Pression P en Bar
Volume V en m3

Dans les conditions non standards, à l'équilibre thermodynamique, on obtient :

ΔG = ΔH – TΔS Avec ΔH = f (T, ΔH°) et ΔS = f (T, ΔS°)…………………………. (II-14)

Dans cette équation, pour une réaction d’oxydoréduction dans un accumulateur électrique,

H représente l’énergie chimique totale potentiellement contenue dans l’accumulateur, une


énergie totale théorique, TΔS donne l’énergie transformée en chaleur au cours de la réaction et
ΔG représente l’énergie électrique récupérable en sortie de l’accumulateur, avec la tension
Δ𝐺
associée E = − nF

Cette tension à vide dépend des conditions de la réaction, car l’énergie libre dépend de l’activité
des réactifs et des produits, dépendance exprimée par la loi de Nernst :

(𝛱(𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠)𝛾𝑖


ΔG = ΔG° + RT Ln ( (𝛱(𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)𝛾𝑗 ) ……………………………(II-15 )

Ces activités doivent être calculées en fonction des concentrations ou des pressions partielles
des réactifs et des produits. Ces activités dépendent de l’état du composé : pour un gaz on
utilise la pression partielle, pour un liquide la concentration et pour un solide l’activité est de 1.
En notant Ji le débit molaire, on retrouve bien la conversion électrochimique réversible par :
Puissance chimique = J iG = Ji (E.nF) = E (Ji nF) = E I = Puissance électrique……..(II-16)
Lorsque le composant débite un courant, il n’est plus à l’équilibre thermodynamique. Il en résulte

34
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

des phénomènes irréversibles qui influent également sur la tension en charge globale [31].
Dans le cas d’une réaction réversible de chaleur et de matière, à pression constante, l’énergie
interne doit rendre compte de l'énergie des espèces chimiques par la relation :

dU = T dS – p dV + Ʃ µj dnj…………………………………………………………………………………………...(II-17)
Avec :

 n et  désignant respectivement les quantités de réactifs chimiques et leurs potentiels


chimiques.
On décompose la variation des nombres de moles dnj en une somme de deux termes, dinj est la
variation due aux réactions chimiques irréversibles et denj est la variation due aux échanges de
matière avec l’extérieur.

La réaction de l’équation (II-17) est réversible, nous écrivons donc :

dU = T deS – p dV + Ʃ µj denj ………….. .……………………………………………(II-18)


1 1
deS =𝑇 (dU+p dV) – 𝑇Ʃ µjdenj …………………………..............................................(II-19)

De donner [32] écrit que la production d’entropie diS due aux réactions chimiques est
donnée par :
1
diS = - 𝑇 Ʃ µjdinj ……………………………………………………………..(II-20)

En sommant les équations (II-20) (II-19), on peut écrire l’énergie interne du système de sorte
qu'elle s'exprime par :
dU = T deS + T diS + dW ……………………………………………………………...(II-21)
dU = T dS – p dV + Ʃ µjdnj…………………………………………………………….(II-22)

Dans un système fermé denj = 0, on établit alors simplement la relation (T diS = - jdnj) qui
permet de relier l'énergie libre transformée en travail (par exemple en énergie électrique dans
un circuit utile) au potentiel chimique des réactifs. Cette relation définit aussi le sens de la réaction,
l'équilibre étant obtenu pour  jdnj = 0. En effet le système tend à évoluer vers un équilibre tel que
diS = 0, qui minimise la production d'entropie associée aux phénomènes irréversibles internes.

A température et pression constantes, on a :

35
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

𝜕𝐺
( ) 𝑃,𝑇 ………………………………………………………………………….(II-23 )
𝜕𝑛𝑘

D’où :

T diS = dG……………………………………………………………………………..(II-24)

C'est l'énergie libre de Gibbs ou enthalpie libre qui se trouve minimisée. C’est cette énergie libre
qui est exploitée dans les conversions électrochimiques opérées hors équilibre en conditions
atmosphériques. Il lui correspond une tension en charge hors équilibre qui résulte de l'état réel du
composant et des différents phénomènes irréversibles que nous nous proposons de décrire.

II-2-Tension en charge
La tension en charge résulte des différentes chutes de tension attachées aux phénomènes
irréversibles liés aux réactions. Ce paragraphe décrit les différents phénomènes physiques
responsables de ces chutes [33, 34].

II-2-1-Phénomènes d’activation
Les phénomènes d’activation se déroulent dans les zones actives, c’est-à-dire dans les zones de
réactions. La zone active se trouve dans les électrodes poreuses. Nous avons séparé l’étude des
phénomènes d’activation dus aux phénomènes de transfert électronique et la diffusion due à
un transfert de matière. La cinétique chimique est très complexe comme le montre la Figure II-4.

Figure II-4 : Cinétique chimique, les facteurs contrôlant la vitesse de la réaction


dans le cas d’un électrolyte liquide

36
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

Pour l’étude de l’activation, nous supposons donc que la relation courant/tension est
contrôlée

Par le transfert de charge électronique. Nous avons supposé qu’il n’y avait pas de transfert
de matière. Nous supposons un profil de matière stationnaire comme sur la Figure II-5. Cela
revient à considérer un état d’équilibre électrochimique [35].

Ces phénomènes sont décrits d’un point de vue électrique dans les thèses de [36] et [37] pour
une pile à combustible. Nous proposons ici une approche énergétique pour un couple
d’oxydoréduction quelconque proche de [38].

Zone de réaction

Distance à la zone de réaction électrode

Figure II-5: Profil de concentration constant pour une espèce A.

Soit la demi-réaction d’oxydoréduction suivante :

Kred
Ox(eq) + e- Red (eq)
Kox
Nous notons [Ox]0 et [Red]0 les concentrations au niveau de la zone de réaction [mol.cm-3]

Les vitesses de réaction et les courants de chaque espèce sont définis comme dans le Tableau
II-3.

Tableau II-3 : Vitesse et densité de courant

Vitesse de réduction de Ox Vo  kred Ox o

Densité de courant cathodique (Remarque : la charge d’un


ic  nFk red Ox o
électron est négative)

Vitesse d’oxydation de Red  Vr  k ox Red o

Densité de courant anodique ia  nFkox Red o

Avec :

37
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques

 n nombre de moles d’électrons échangées [mol]

 F constante de Faraday 96485 C.mol-1

 k constante de vitesse de réaction [cm.s-1]

 V vitesse de réaction [mol.cm-2. s-1]


Le courant total à une électrode est donc :

i = ic – ia = n F (kox[Red]0 - kred [ox]0)…………………………………………………(II-25)

38
Chapitre III : Les rendements

Chapitre III : Les rendements


II-Les rendements
Dans les propriétés d'un système de conversion d’énergie, outre la fonction remplie, le rendement
du traitement de l'énergie constitue une qualité de premier ordre : s'il dépend de la gestion de
l'énergie dans le système global, il est naturellement lié aux pertes attachées aux phénomènes
irréversibles des conversions d'énergie. En effet, le deuxième principe de la thermodynamique
indique que, de façon générale, toute conversion réversible impliquant un travail (énergie libre)
s'accompagne de production de chaleur (TS), ce qui conduit à définir un rendement
thermodynamique qui dépend des conditions imposées par l'environnement en termes de
température, de pression, de potentiels. Mais à ce rendement thermodynamique dépendant des
conditions dans lesquelles s'effectuerait la conversion réversible à l'équilibre thermodynamique
s'ajoutent, nous l'avons vu, les pertes inévitablement liées aux phénomènes irréversibles ainsi que
celles liées aux imperfections des réalisations pratiques. Aussi, si le rendement global est aisé à
définir par Ψ = Psortie /Pentrée, il résulte de nombreuses pertes, des rendements intermédiaires
de natures différentes qu'il faut préciser suivant les phénomènes, les composants concernés
et les conditions d'utilisation.

III-1-Rendements des piles à combustible [39]

Dans le cas des piles à combustible qui nous intéressent (PEM ou SO), les réactifs sont amenés
en permanence au cours de la réaction. Il n'y a donc théoriquement pas de stockage d'énergie
dans le composant, hormis celui attaché au volume interne des conduits de gaz.
Outre le rendement thermodynamique réversible, nous devons définir des rendements attachés
aux phénomènes irréversibles.
La réaction chimique s’accompagne d’une variation d’entropie ΔS [K.J. (mol.k-1)] laissant, à
Température et pression données, une enthalpie libre G [kJ.mol-1] transformable en
travail, ici en énergie électrique, le reste étant transformé en chaleur au cours de la réaction
chimique dans la pile.

ΔG° = ΔH° - T ΔS°…………………………………………………………………..(III-1)

Le rendement thermodynamique, considéré pour une transformation réversible, correspond au


rapport de l’enthalpie libre sur l’enthalpie standard de la réaction de formation de l’eau.

39
Chapitre III : Les rendements

Δ𝐺°
Γmax = ……………………………………………………………………………… (III-2)
Δ𝐻°
Dans les conditions standards, ce rendement est de 83% pour la formation d’eau liquide ou de
95% pour la formation d’eau sous forme gazeuse (Tableau III-1). Il est important de noter que
ces rendements sont des rendements théoriques.

Tableau III-1 : Différences entre la création d’eau liquide et de vapeur d’eau

Etat physique de l’eau Go H o


Vapeur d’Eau -228.6 kJ.mol-1 -241.8 kJ.mol-1
Eau Liquide -237.2 kJ.mol-1 -285.8 kJ.mol-1

Nous avons vu que la force électromotrice standard de la pile, notée Eo, est directement
reliée à l’enthalpie libre standard de la réaction, énergie théorique transmise aux électrons de la
réaction, par la relation :
Δ𝐺°
E° = - ………………………………………………………………………….….(III-3)
nF

Avec :
 Température et pression standard (298 K et 1 bar)
 n : Nombre de moles d’électrons mis en jeu dans la réaction
 F : Constante de Faraday 96493 C.mol-1.

E o est la tension théorique maximale délivrée par une pile. Lorsque la pile débite, elle se trouve
hors équilibre thermodynamique et les différents phénomènes irréversibles se traduisent
principalement par une chute de la tension qu’elle délivre, que l'on représente par différentes
impédances internes : surtensions aux électrodes, chutes ohmiques.

E (I) = E° - RI – Ψa (I) - │Ψc (I) │……………………………………………………….....(III-4)

On peut donc définir un rendement voltaïque ou rendement en tension :


E(I)
ΓE = ……………………………………………………………………………..(III-5)

Ce rendement est naturellement maximum lorsque la pile ne débite pas de courant (équilibre
thermodynamique). Le point optimum pour la pile est lorsqu’elle ne fonctionne pas ! La figure
III -1 représente le tracé du rendement voltaïque en fonction du courant débité.

40
Chapitre III : Les rendements

Figure III-1 : Rendement voltaïque ΓE calculé par simulation


Paramètres utilisés : grandeur géométrique : pile du LEEI ramenée à une cellule équivalente,
1
  2 , T=330 K, P=2,5 bar, io=1.10-5 A.cm-2, (humidification)=14 et ilimite=25 A.

III.2. Rendements des accumulateurs


A la différence des piles à combustible, les accumulateurs sont des réservoirs d’énergie qui
stockent l'énergie traitée au sein de leur structure et les rendements des conversions sont
naturellement affectés par l'état de charge. En outre, le rendement de stockage/restitution,
aussi qualifié de rendement de cyclage intéresse particulièrement le système. Mais celui-ci
dépend fortement des conditions d'utilisation en raison des phénomènes irréversibles sources
de pertes. C'est pourquoi, seule une jauge tenant compte de la mission (jauge fonctionnelle) a
véritablement un sens au niveau du système (jauge systémique). Nous distinguons donc ici
seulement différents rendements définis par rapport à l’état de charge de l’accumulateur.

III.2.1. Rendement global instantané, rendement en tension


Le fonctionnement des accumulateurs étant, lui aussi, fondé sur un cyclage
électrochimique, la définition des rendements au départ est la même que pour la pile à
combustible

max = 𝛥𝐺ᵒ …………………………………………………………………………(III-6)


ΔGᵒ

E(I) 𝐸𝑣𝑖𝑑𝑒― 6𝑉𝑑é𝑐ℎ arg 𝑒 ― 𝛹𝑜ℎ𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 ― 𝛹𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ― 𝛹𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛


ΓE= - …………….(III-7)
Eᵒ Eᵒ

41
Chapitre III : Les rendements

 Evide : tension de l’accumulateur chargé [V]


 6 Vdécharge : chute de tension due à la décharge de l’accumulateur [V]
 Ψ1 : chute de tension due au phénomène i [V].
En général, on définit le rendement global instantané d’un système par rapport à la
puissance :
𝑃
Γglobale = 𝑥 = 𝑃 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 …………………………………………………………………(III-8)
𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑒

Pour un accumulateur, on peut définir ce rendement pour un courant donné, ce qui conduit
au rendement équivalent en tension suivant :

E 𝑟𝑒𝑒𝑙 𝐼 𝐸𝑟𝑒𝑒𝑙 𝐸𝑣𝑖𝑑𝑒― 6𝑉𝑑é𝑐ℎ arg 𝑒 ― 𝛹𝑜ℎ𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 ― 𝛹𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ― 𝛹𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛


ΓE= - - ……
E 𝑣𝑖𝑑𝑒 𝐼 𝐸𝑣𝑖𝑑𝑒 𝐸𝑣𝑖𝑑𝑒

………………………………………………………………………………………..(III-9)

On retrouve donc ici un rendement voltaïque ou en tension. Comme pour la pile à


combustible, il est attaché aux phénomènes réversibles et irréversibles, liés aux réactions d’oxydo-
réduction, mis en jeu dans le fonctionnement de l'accumulateur. Mais il s'y ajoute une composante
dépendant de l'état de charge, donc de l'énergie stockée qui modifie les potentielles
thermodynamiques. C’est le rendement le plus facile à mesurer expérimentalement.
La figure III-2 donne le rendement en tension pour un accumulateur Lithium-Ion de type
HE44 en fonction du temps de décharge de l’accumulateur et pour un courant de décharge de
15A et pour un courant de 40A. Cela revient à tracer les courbes en fonction de l’état de charge.

Figure III-2 : Rendement en puissance pour un accumulateur obtenu par simulation


Paramètres utilisés : Accumulateur Lithium-Ion HE44 (SAFT) 39 Ah et T=300 K

42
Chapitre III : Les rendements

III-2-2 : Rendement de disponibilité en fonctionnement


Nous nous sommes également intéressés à la capacité effective de l’accumulateur, c’est-à-dire
l’énergie que l’on peut en extraire pour un fonctionnement donné. Le rendement ainsi défini
correspond au rapport entre l’énergie extraite à courant constant donné et la capacité
théorique, c’est-à-dire l’énergie disponible si on déchargeait l’accumulateur sous un courant
très faible, donc de façon quasi-réversible. Ce rendement est donc un rendement de
disponibilité, relatif aux conditions d’utilisation ; on peut aussi le qualifier de fonctionnel.
La capacité théorique de l’accumulateur est de 39 Ah, mais entre 3.9V et 3.3V, il y a une perte
de 10 % de la capacité, soit 35 Ah. Pour un courant de décharge de 10A, nous mesurons une
capacité de 30 Ah, soit un rendement de disponibilité de :
30
Γfonctionnement (10A) = = 85 %..............................................................................(III-10)
35

III-2-3-Le rendement de cyclage


Dans le cas d’un accumulateur Lithium-Ion, le rendement de cyclage est le rapport entre
l’énergie nécessaire pour réaliser une charge de 3,3V à 3,9V à courant constant et l’énergie
récupérée à la décharge de 3,9V et 3,3V pour le même courant. Pour un courant de 15A nous
avons les mesures du Tableau III-2.
Le rendement obtenu est très bon, en accord avec les valeurs fournies par le fabricant SAFT.

Tableau III-2 : Mesure expérimentale du rendement de cyclage

Charge Décharge Rendement


Ah 26,38 26,83
Wh 97,93 95,39 97,41

Remarque : Dans le cas d’une association série, il faudrait prendre en compte les
consommations du système d’équilibrage et de protection.

III-3-Les supercondensateurs
Le rendement principal à prendre en compte, est le rendement de cyclage d'une cellule Nous
définissons ce rendement de cyclage de la façon suivante :
𝐸𝑠
Γcyclage = …………………………………………………………………………(III-11)
𝐸𝑖

Avec :
 Ei : énergie délivrée par la source pour charger les supercapacités [J]
 Es : énergie déstockée par les supercondensateurs et utilisable par la charge [J]

43
Chapitre III : Les rendements

Nous rappelons que l’énergie stockée dans le supercondensateur est égale à :


1
EStocké = CV2f……………………………………………………………………..(III-12)
2
Avec : Vf tension finale aux bornes du supercondensateur [V]
Pour le calcul du rendement de cyclage, nous avons calculé Ei et Es grâce à un modèle simplifié
du supercondensateur. Il s’agit d’un modèle équivalent de type RC classique (Figure I-41), avec
une résistance Rs modélisant les pertes ohmiques des connections et Rp permettant de tenir compte
des pertes dans le supercondensateur.
Nous calculons l’énergie fournie par la source pour charger le supercondensateur à courant
constant à partir de la figure III-3 :
𝑇
Ei = ∫0 𝑈. 𝐼 𝑑𝑡 ………………………………………………………………………(III-13)
Avec :
 Tc temps final de charge [s]
 U tensions de la source [V]
 I courant constant de charge [A].

Ip RP

C
Rs

Figure III- 3 : Circuit équivalent de la charge d’un supercondensateur

𝑉𝐶 𝑑𝑉𝐶
I = Ip + Ic = +C ……………………………………………………………..(III-14)
𝑅𝑝 𝑑𝑡

La résolution de l’équation (I-106) permet de déterminer Vc :


𝑡

Vc = Rp. I. (1- 𝑒 𝑅𝑝.𝐶 ) ………………………………………………………………(III-15)
𝑇
− 𝑐 𝑅𝑝 𝐼
Vc (Tc) = Vf = Rp. I. (1-𝑒 𝑅𝑝.𝐶 ) d’où Tc = Rp C. Ln (𝑅 )………………………(III-16)
𝑝 𝐼−𝑉𝑓

44
Chapitre III : Les rendements

Avec :

 Vf tension finale de charge du supercondensateur [V]

 Tc temps final de charge [s].

D’où,C
T T T dVc
Ei = ∫0 C U. I dt = ∫0 C(R s . I + Vc )I dt = ∫0 c ( R s . I + R p . I − R p . C ).I dt…….(III-17)
dt

Ei = (Rs + Rp ) . I2.Tc – Rp.C.I.( Vc(Tc)-Vc(0))……………………………………….(III-18)

Ei = (Rs + Rp) I2. Tc – Rp.C.I.Vf……………………………………………………...(III-19)

Nous calculons maintenant l’énergie récupérée par la charge Es à partir de la figure III-2:
𝑇
Es = ∫0 𝑑 𝑈. 𝐼 𝑑𝑡 ……………………………………………………………………...(III-20)

Avec :
 Td temps final de décharge [s]
 U tensions de la charge [V]
 I courant constant de décharge [A].

45
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

Chapitre IV : La place de batterie plomb acide


aujourd’hui

IV-1- Les batteries plomb acide aujourd’hui


IV-1-1- Historique
C’est en 1799 que Volta à découvert la première pile électrique en réalisant des empilements
successifs d’une lame de zinc, d’une lame de feutre imbibée d’eau vinaigrée et d’une lame
de cuivre.

Bien que le système plomb-acide ait d’abord été découvert par Sinsteden en 1854,
l’historique des accumulateurs au plomb industriels ne commence qu’en 1859, lorsque
Gaston Planté a construit la première batterie rechargeable. Celle-ci se composait de deux
lames de plomb spiralées séparées par une toile de lin plongées dans une solution d’acide
sulfurique [40].

L’histoire se poursuit en 1880 quand Camille Faure met au point une technique pour faciliter
la fabrication des accumulateurs au plomb : l’empâtage d’une lame de plomb par une pâte
d’oxyde de plomb puis l’enroulement du tout dans une gaine de feutre [41].

Depuis cette époque, les progrès techniques se sont multipliés pour faire de
l’accumulateur au plomb-acide l’un des systèmes électrochimiques le plus répandu et utilisé
dans le monde.

IV-1-2- Généralités
Un générateur électrochimique est un système capable de transformer l'énergie
chimique résultant des réactions d'oxydoréduction en énergie électrique. Il est constitué de
deux électrodes séparées par un électrolyte qui est conducteur ionique et isolant électronique.
Si seul la transformation de l'énergie chimique en énergie électrique est possible le système
constitue un générateur primaire ou "pile". Cependant, si la réaction inverse est également
possible, c'est-à-dire si le système est rechargeable, on parle de générateurs secondaires ou
accumulateurs. Une batterie est un ensemble d'accumulateurs, mais par abus de langage le
terme "batterie" est souvent utilisé pour désigner un accumulateur.

46
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

ΙV-1-3- Les batteries au plomb


La batterie au plomb est un générateur électrochimique où l’énergie chimique se
transforme en énergie électrique, depuis son invention en 1860 par Raymond Gaston Plante´,
elle est la plus répandue dans le domaine de l’automobile grâce à son prix relativement bas
et sa bonne capacité de décharge aussi sa densité d’énergie qui atteint 40wh/kg. Son
inconvénient majeur est son poids aussi sa production qui génère des sous-produits toxiques
nocifs pour l’environnement tels que les sels de plomb et leurs dérivés.

L’accumulateur au plomb est notamment utilisé pour le démarrage des véhicules


(secteur le plus porteur actuellement), la traction (chariots de manutention), les alimentations
de secours, le photovoltaïque…etc.

La batterie au plomb est un assemblage d’éléments connectés en série, chaque élément


est constitué d’une plaque positive et une autre négative dont la tension est de deux volts.
Pour éviter tout court-circuit entre les plaques on utilise un séparateur poreux en
polyéthylène ou en fibres de verre.

L’ensemble des éléments est mis dans un bac en polypropylène ou en ébonite rempli
d’une solution aqueuse d’acide sulfurique.

Dans le commerce on trouve une gamme de batteries dont la tension varie selon le nombre
d’éléments de 12 à 48 Volts ayant une capacité de décharge allant de quelque dizaines
jusqu’à des milliers d’Ampère-heure [42].

IV-1-4- Les batteries plomb acide aujourd’hui


Bientôt 150 ans d'études sur l'accumulateur au plomb et pourtant, loin d'être un produit
suranné, il continue de faire l'objet de diverses recherches et reste l'accumulateur le plus
vendu dans le monde. Les principales raisons de cet engouement sont le faible coût et la
maturité de cette technologie, mais aussi son aptitude à être recyclé à plus de 97%.
Aujourd'hui il existe différents types d'accumulateurs au plomb, et différentes technologies
pour mieux répondre aux spécificités des applications qui l'emploient.
La batterie au plomb s'est améliorée au fil des ans, et continuera de l'être. Elle est notamment
utilisée pour le démarrage des véhicules (secteur le plus porteur actuellement), la traction
(chariots de manutention), les alimentations de secours, le photovoltaïque…A ces domaines
sont adaptées des technologies d'accumulateurs au plomb, qui se caractérisent notamment
par l'épaisseur et les alliages des grilles, un électrolyte liquide ou immobilisé, des plaques

47
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

planes ou tubulaires…
Le marché mondial des batteries (toutes technologies confondues) regroupe trois catégories:
Les batteries portables, de démarrage et industrielles (de traction et stationnaire). La
croissance du marché mondial des batteries au plomb amène le chiffre d'affaires à 12
milliards d'euros en 2002 ce qui représente 65% de la production totale. L'importance de ce
chiffre s'explique par le fait que, malgré la forte augmentation de la part des technologies
lithium-ion (Li-ion), nickel-métal hydrure (Ni-MH)… associées au marché des batteries
portables, la technologie de l’accumulateur au plomb reste majoritairement employée dans
les domaines du démarrage, de la traction et du stationnaire. Pour ces domaines en dehors
de l'encombrement, la batterie au plomb sera souvent préférée en raison de son faible coût
d'investissement.
Il existe d'autres systèmes de stockage d'énergie que les batteries (volants d'inertie, air
comprimé, super-capacités…) notamment pour des utilisations à grande échelle, mais leurs
domaines d'applications sont relativement restreints pour le moment en raison des coûts et
niveau de développement.
Dans le tableau IV-1 sont résumés les principaux avantages et inconvénients des systèmes
électrochimiques.
Les recherches actuelles persistent à rendre le système plomb-acide encore plus compétitif
afin d’améliorer son énergie massique, son aptitude aux charges et décharges rapides et
augmenter sa durée de vie.

48
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

Tableau IV-1 : Caractéristiques des différents systèmes électrochimiques

IV-2- La batterie plomb acide dans le domaine photovoltaïque


IV-2-1-L’energie photovoltaïque
L’énergie photovoltaïque (PV) est le produit de la conversion directe du rayonnement solaire
au moyen de piles solaires. Il s’agit de raccorder des modules solaires ensemble jusqu’à
l’obtention de la puissance électrique désirée. Un générateur photovoltaïque peut générer
quelques watts jusqu’à plusieurs centaines, voire de milliers de watts.
L’énergie photovoltaïque fait appel généralement à une des trois technologies suivantes :
 Les cellules de silicium monocristallin ont la meilleure efficacité, qui varie généralement de
13 à 18 %. Leur durée de vie est habituellement de plus de 25 à 30 ans.
 Les cellules de silicium poly-cristallin possèdent les mêmes caractéristiques physiques,
cependant elles ont une efficacité légèrement inférieure, soit de 12 à 15 %.
 Les cellules de silicium amorphe est la troisième technologie utilisée. Il s’agit de déposer le
silicium sur un substrat (substance porteuse). L’efficacité est moindre, variant de 6 à 10 %.
Leur durée de vie est généralement inférieure à 20 ans.

Même si le prix a fléchi considérablement ces dernières années et qu’il diminue toujours, un
système PV demeure encore très coûteux. Etant donné le coût initial plus élevé d’un système
PV, il importe d’effectuer une soigneuse analyse de la charge électrique pour bien évaluer
la capacité requise.

49
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

IV-2-2-Technologies d’accumulateurs
Le choix de la technologie d’accumulateur va dépendre du coût d’investissement (en €/kWh
et en €/kW) et de la durée de vie des batteries dans les conditions de fonctionnement
correspondent à l’application choisie. Les coûts de chaque technologie sont représentés sur
la figure IV-1 tandis que la durée de vie et les rendements sont illustres sur la figure IV-2.

Figure -IV-1 : Coûts des différentes technologies d’accumulateurs électrochimiques

Les batteries de technologie plomb-acide sont actuellement les plus utilisées pour les
applications photovoltaïques. Elles sont principalement avantagées par leurs faibles coûts
pour des rendements satisfaisants. Leur inconvénient majeur est leur durée de vie qui est la
plus courte des technologies comparées. La technologie Nickel-Cadmium (Ni-Cd) présente
un coût plus élève que les batteries au plomb, pour une durée de vie supérieure mais un
rendement plus faible. Des efforts sont nécessaires pour faire du Ni-Cd une technologie
concurrentielle pour l’application photovoltaïque. La technologie Lithium-ion (Li-ion)
s’annonce comme la concurrente la plus prometteuse. Sa durée de vie et son rendement sont
parmi les meilleurs des accumulateurs électrochimiques. Le coût est encore important par
rapport à la technologie plomb mais une baisse significative dans les prochaines années est
attendue de sorte que le Li-ion devienne la technologie la plus intéressante pour les
applications PV.
50
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

Figure-IV-2 : Durée de vie et rendement des différentes technologies de batteries

IV-3-la place de l’Algérie dans la production de générateur électrochimique batterie


ou accumulateur

Les producteurs algériens de batteries attirent l’attention des autorités sur le problème dès la
récupération de la batterie usagée qui constitue plus de 80 % de la matière première de leur
production.

Trois producteurs de batteries (les SARL Chafek et Fabcom ainsi que l’Eurl Friction Tec)
expliquent que la récupération des batteries usagées permettant après recyclage de produit
du plomb et qui représente 80% de des intrants de la production, constitue désormais un
problème devant l’exportation, pourtant interdite depuis 2001.
Tout en précisant que l’industrie de la batterie est parmi les rares industries utilisant une
matière produite localement (un taux d’intégration de 85%), les trois industriels sollicitent
les autorités de bien vouloir palier à ce problème qui risque de les obliger de recourir à
l’importation de la matière première mais aussi à procéder à la fermeture de leurs usines de
recyclages de batteries usagées.

51
Chapitre IV : Les batteries plomb acide

IV-3-1-Batteries : la course aux co-entreprises


En Algérie, selon les professionnels et les différentes statistiques recueillies chez les uns et
les autres, le marché de la batterie serait de 3 millions d’unités vendues par an. Un marché
qui se répartit entre les importations, d’une part, qui représentent plus de 55 % de parts de
marché, et les fabricants locaux, d’autre part, qui sont environ une quinzaine répartis sur tout
le territoire.

Cette production locale s’organise autour de cinq acteurs principaux dont deux ou trois
usines étatiques. Et parmi ces cinq acteurs majeurs de la production locale de batteries, seuls
deux sont capable de produire des batteries de qualité standard couvrant une partie des
besoins du marché. Ainsi l’usine de fabrication locale la plus importante et la plus récente
d’Algérie produit-elle à peine plus de 300 000 batteries par an. Car même ces acteurs majeurs
restent, dans l’ensemble, de petites industries qui, pour un peu, tiendraient presque de
l’artisanat. Pour les 10 fabricants locaux qui restent, il s’agit surtout d’entreprises familiales
dont les outils de production ne correspondent pas aux problématiques liées aux nouvelles
technologies de la batterie, ni aux demandes du marché. Des unités de production familiales
qui, malheureusement, n’ont pas les capacités d’investissement nécessaires pour se lancer
dans une véritable démarche d’industrialisation qui leur permettrait, pourtant, de pouvoir
répondre aux besoins du marché d’aujourd’hui et de demain.

IV-3-2-La création de Fabcom en 2013

Le gouvernement appelle à la fabrication locale pour diminuer la part exorbitante de


l’importation et endiguer le chômage qui monte. L’Etat semble prêt à aider les entrepreneurs
qui se lancent. Forts de ces arguments, La famille Attia se lancent dans une étude de
faisabilité économique rendue plus aisée du fait que le monde de la batterie n’avait guère de
secrets pour eux ! Cette étude les fait rencontrer des professionnels de la conception d’usines
en Algérie, certes, mais aussi en Italie, en Chine, en France… Ce sont les italiens, en
l’occurrence la SOVEMA S.p.A., qu’ils retiennent pour la création, et le projet de fabrication
de batteries plomb/calcium s’engage dans sa phase active dès 2013, à Aïn M’Lila.

52
Conclusion

Conclusion

Un état de l'art des composants électrochimiques a permis de mesurer la très grande


variété des technologies et des composants aujourd'hui utilisables pour la production et/ou
le stockage de l'énergie dans les systèmes de conversion d'énergie relevant du génie
électrique, une partie d'un large paysage renouvelé par les Nouvelles Technologies de
l’Energie.
D'une part, cette description analytique a permis de mettre en exergue les propriétés à
considérer dans la conception des systèmes. Nous avons en particulier rappelé le lien étroit
entre la tension aux bornes du composant et l'énergie libre de la conversion électrochimique
dans l'état de celui-ci au sein du système. Cette énergie libre de la réaction, qui en est le
potentiel thermodynamique moteur, impose une force électromotrice en charge E dépendant
de l'état hors d'équilibre du composant en termes de température, de pression, de flux de
matière, de charges…
De cela et du caractère quantifié de la charge électrique, il en résulte que la tension
élémentaire délivrée par une cellule électrochimique est forcément très basse, souvent
inférieure au volt, au regard des tensions habituelles d'usage en électrotechnique : une
propriété essentielle pour le traitement de l'énergie électrique délivrée par ces composants
dans le cadre des systèmes. Une première conséquence est la nécessaire mise en « batteries»
de cellules élémentaires, exploitant une modularité que nous étudierons particulièrement.
Une deuxième conséquence est un ensemble de contraintes pour le conditionnement de
l'énergie au moyen de convertisseurs statiques que nous aborderons plus particulièrement.
Dans la continuité, nous avons naturellement abordé le problème complexe des différents
rendements en soulignant leur lien étroit avec les phénomènes dissipatifs irréversibles et très
variés, attachés aux conversions d'énergie au sein de ces composants. Nous avons vu que,
dans les composants électrochimiques considérés (PAC, Lithium-Ion, S.C.), ces
phénomènes dissipatifs impliquent principalement des chutes de tension ou surtensions en
relation avec les rendements voltaïques, tandis que les rendements faradiques sont liés aux
réactions parasites au sein du composant que nous pourrons négliger dans la suite.
Ces éléments de connaissance, formulés ainsi sur le plan énergétique vont guider et alimenter
notre démarche de modélisation privilégiant précisément la représentation des échanges et
couplages énergétiques entre les différents domaines de la physique, dans l'exercice d'une
démarche systémique pour le génie électrique.

53
Résumée
Les batteries sont des accumulateurs électrochimiques, elles sont capables de convertir de l’énergie
électrique en un processus chimique réversible.
Les piles ne sont pas des accumulateurs électrochimiques, car elles ne sont pas rechargeables. Leurs
fonctions au sein d'un système technique sont stockées de l’énergie électrique pour la restituer
ultérieurement. On les retrouve dans les appareils autonomes ou embarqués qui sont de plus en plus
nombreux au quotidien : appareils photo, téléphones portables, lecteurs MP3, jouets, jeux électroniques,
télécommandes, petit électroménagers, outillages portatifs, véhicules automobiles. Etc.…
Le principe de fonctionnement est basé sur la propriété qu'ont certains couples chimiques d'accumuler
une certaine quantité d'électricité en modifiant leur structure moléculaire, et ceci de manière réversible
(charge/décharge).
On appelle batterie un ensemble d'accumulateurs électrique reliés entre eux, en série ou en parallèle
selon la capacité ou la tension désirée. Pour une batterie, on parle souvent d'éléments ou de cellules.

abstract
Batteries are electrochemical accumulators. They are able to convert electrical energy into a
reversible chemical process.
Batteries are not electrochemical accumulators because they are not rechargeable.
Their function within a technical system is to store electrical energy for later release. They
are found in autonomous or on-board devices, which are more and more numerous on a daily
basis: cameras, cell phones, MP3 players, toys, electronic games, remote controls, small
appliances, portable tools, motor vehicles...
The operating principle is based on the property that certain chemical couples have of
accumulating a certain quantity of electricity by modifying their molecular structure and this
in a reversible manner (charge / discharge).
A battery is a set of electric accumulators connected together, in series or in parallel according
to the desired capacity or voltage. For a battery, we often speak of elements or cells

‫ملخص‬

.‫ إنهم قادرون على تحويل الطاقة الكهربائية إلى عملية كيميائية عكسية‬.‫البطاريات هي مراكم كهروكيميائية‬

.‫البطاريات ليست مراكم كهروكيميائية ألنها غير قابلة إلعادة الشحن‬

‫ توجد في األجهزة المستقلة أو الموجودة على متن‬.‫وظيفتها داخل نظام تقني تخزين الطاقة الكهربائية إلطالقها الحقًا‬

‫ ولعب األطفال واأللعاب‬MP3 ‫ الكاميرات والهواتف المحمولة ومشغالت‬:‫الطائرة والتي تزداد عددًا على أساس يومي‬

... ‫اإللكترونية وأجهزة التحكم عن بُعد واألجهزة الصغيرة واألدوات المحمولة والسيارات‬

‫يعتمد مبدأ التشغيل على الخاصية التي تمتلكها بعض األزواج الكيميائية لتراكم كمية معينة من الكهرباء عن طريق تعديل‬

.)‫ التفريغ‬/ ‫ وذلك بطريقة عكسية (الشحن‬، ‫تركيبها الجزيئي‬

‫البطارية عبارة عن مجموعة من المجمعات الكهربائية المتصلة ببعضها البعض على التوالي أو بالتوازي وفقًا للقدرة أو‬
.‫ غالبًا ما نتحدث عن العناصر أو الخاليا‬، ‫ بالنسبة للبطارية‬.‫الجهد المطلوبين‬
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