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/FS/UMBB/2020
Présenté par :
BELKHIRI Amira
Thème
Etude théorique de dispositifs énergétiques à
composants électrochimiques
AMIRA
LISTES DES FIGURES
Figure. II.4 .Cinétique chimique, les facteurs contrôlant la vitesse de la réaction dans le cas d’un électrolyte
liquide………………………………………………………………………………………………….....36
Figure. II.5 . Profil de concentration constant pour une espèce A……………………….……………...37
Figure .III.1 . Rendement voltaïque ΓE calculé par simulation ………………………….…..….41
Tableau. II.1. Liste de couples rédox et leurs potentiels associés dans les conditions normales…29
l Epaisseur de l’électrolyte m
A Surface de la cellule m²
S Surface active de l’électrode m²
X Direction de modélisation des composants m
Pa Pression à l’anode Pascal
C Concentration en O2 mol.m-3
Cda Capacité de double couche à l’anode F
Rta
Résistance de surtension anodique
Cdc Capacité de double couche à la cathode mF
Rtc
Résistance de surtension cathodique
1 et Coefficients de transfert avec 1 1 /
Abréviations
I-3-2-Principe……………………………………………………………………………………22
I-3-3-Eléments technologiques…………………………………………………………………23
I-3-4-Mise en œuvre………………………………………………………………………….24
IV-2-1-Energie photovoltaïque………………………………………………………………49
IV-2-2-Technologies d’accumulateurs……………………………………………………….50
IV-3-la place de l’Algérie dans la production de générateur électrochimique batterie ou
accumulateur …………………………………………………………………………………51
IV-3-1-Batteries : la course aux co-entreprises……………………………………………….52
Introduction
L’énergie fait partie des besoins humains essentiels, au même titre que l’eau et la
nourriture, une ressource indispensable à la vie. La rendre accessible à tous sans dégrader
notre environnement, tel est le défi à relever. La demande en énergie va encore
considérablement augmenter dans les années à venir fait de la croissance démographique et
de l’élévation progressive du niveau de vie, en particulier dans les pays en voie de
développement. Les besoins devraient ainsi doubler d’ici à 2050. Pour les satisfaire, les
sources d’énergie seront plus complémentaires que concurrentes, chaque source énergétique
a ses avantages et ses inconvénients, et qu’il n’existe pas d’énergie parfaite permettant de
satisfaire à tous nos besoins. Toutes les options énergétiques doivent ainsi être maintenues
ouvertes pour apporter les réponses les plus appropriées, aussi bien d’un point de vue
environnemental que d’un point de vue économique.
D'autres vecteurs sont aussi envisageables : aluminium, zinc, alcools… De plus, les progrès
de la technologie permettent d'envisager de produire de façon décentralisée de l'électricité à
partir de ces nouveaux vecteurs, grâce à la pile à combustible, composant électrochimique
qui convertit directement une énergie chimique en énergie électrique avec de très bons
rendements et de faibles émissions nuisibles. Mais les piles à combustible sont des éléments
encore très immatures et très onéreux qu'il faut étudier et développer.
En outre, cette problématique de stockage est également posée de façon accrue par de
nombreuses applications autonomes nouvelles, mobiles ou portables, utilisant l’électricité et
1
Introduction générale
2
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
3
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Dans les accumulateurs, lors de la décharge, l'énergie électrique est issue de l’énergie libre d'une
réaction d'oxydoréduction mettant en jeu des réactifs présents dans l'accumulateur au niveau
des électrodes. Il se produit une consommation ou un dépôt de matière aux électrodes et un
transport de matière dans l'électrolyte. Celui-ci peut être lui-même impliqué dans la réaction. Il
en résulte une modification structurelle des matériaux qui constituent l'accumulateur, qui devrait
être idéalement réversible pour autoriser de nombreux cycles de charge et de décharge. Ce n'est
naturellement pas le cas en pratique, ce qui provoque une altération de la structure interne de
l'accumulateur et limite le nombre de cycles à quelques centaines ou milliers, et peut être source
de défaillances. C'est le cas des accumulateurs au plomb-acide ou au nickel-cadmium
typiquement [4].
Le cas de certains accumulateurs Lithium-Ion est différent dans la mesure où le lithium se trouve
inséré dans des électrodes poreuses, passant de l'une à l'autre en prenant des degrés d'oxydation
différents, sources de potentiels chimique et électrique. Il n'y a donc pas de modification
structurelle macroscopique significative des électrodes, ce qui doit procurer une meilleure
stabilité des paramètres dans le temps et une puissance massique plus élevée. C'est aussi le cas
avec les batteries à sels fondus dont les électrodes liquides sont séparées par un électrolyte solide
en céramique (sodium fondu et sulfure de sodium par exemple).
Dans les accumulateurs, la tension à vide, est principalement déterminée par le potentiel
chimique des réactifs : elle varie donc relativement peu en première approximation tant qu’il reste
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
des réactifs. Rappelons que les accumulateurs primaires (aussi appelés piles) ne sont pas
rechargeables.
Du moins est-ce le cas en général, car certaines piles appelées demi-piles métal-air
consomment directement le combustible métallique constituant d’une de leurs électrodes
(zinc, aluminium, …etc.) par réaction avec l’oxygène suivant une réaction qui le transforme en
oxyde métallique stocké dans la pile. Il en résulte que le composant s’alourdit par fixation
d'oxygène en se déchargeant, tout en stockant l’oxyde formé. Pour recharger le composant, il
faut pouvoir régénérer le métal de l'électrode et évacuer l’oxyde formé. Des dispositifs le
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
permettant en continu sont actuellement en développement pour du stockage lourd, mais bien
souvent la pile métal-air est fonctionnellement équivalente à un accumulateur primaire à très
longue conservation (très faible taux de décharge à l'abri de l'air).
En général, les piles à combustible ne permettent donc pas les fonctionnements réversibles
en puissance. Conçues comme générateurs électriques, un fonctionnement en récepteur,
même temporaire, peut les détériorer.
Il faut aussi prendre en compte le fait que la variation d'entropie attachée aux réactions et aux
phénomènes irréversibles peut être la source d'une chaleur de qualité très variable. Ainsi,
une pile à combustible à membrane polymère échangeuse de protons (PEMFC) fonctionnant
à basse température de l'ordre de 80°C présente un rendement théorique très élevé (par
exemple 83% dans le cas réversible, pour une pile à hydrogène et oxygène car la chaleur
produite est relativement faible). Mais cette chaleur à basse température, 80 °C, n’est guère
valorisable et même contraignante à évacuer lorsque la température ambiante atteint par exemple
60 °C, cas fréquent sur les véhicules automobiles. En revanche, une pile à oxydes solides
SOFC, fonctionnant à haute température, 600 à 900°C, présente au moins un bon rendement
théorique car produisant une chaleur plus importante. Mais cette chaleur offre, par rapport à
l'ambiante, un potentiel thermique suffisant pour créer un flux permettant son évacuation par
un échangeur efficace beaucoup moins encombrant, donc plus facile à loger dans un
système embarqué par exemple. Plus encore, cette chaleur peut être aisément valorisée en
travail par un autre cycle thermodynamique de cogénération adapté, à l’image de ce que
réalisent les turbines à cycles combinés
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Les recherches et développements sur les générateurs électrochimiques ne sont pas récents.
Les premières missions lunaires embarquaient déjà des piles à combustible et les
accumulateurs électriques sont encore plus anciens et très utilisés [7]. Mais, ce n’est que
récemment que l’électronicien de puissance est venu s’intéresser de façon plus approfondie
à ces sources et aux problèmes spécifiques qu’elles posent [8]. C'est pourquoi cette
présentation technologique doit fournir les éléments concrets utiles à la présentation des
phénomènes physico-chimiques considérés et modélisés dans la suite du document. Les
différentes valeurs géométriques données sont des ordres de grandeurs et ne peuvent être
considérées comme des valeurs figées et/ou optimales.
Parmi les technologies envisagées pour l'avenir en termes de production d'énergie électrique
décentralisée, la pile à combustible est considérée comme une solution très prometteuse
[10,11]. Ce convertisseur d’énergie, à la fois propre et efficace, permet de convertir l'énergie
chimique de l'hydrogène, vecteur énergétique fortement pressenti pour le futur par de grands
spécialistes mondiaux au vu de son énergie massique trois fois plus importante que l’essence,
en une énergie électrique, utilisable directement, et une énergie thermique qu’il est possible
de valoriser. L’utilisation de cette cogénération permet d’atteindre des rendements très
intéressants, jusqu'à 80% dans certains cas.
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Depuis 1802 et sa découverte par Sir Henry DAVID, on connaît le principe inverse de
l’électrolyse de l’eau. Cette réaction d’oxydoréduction (en présence de platine) fait réagir
l’hydrogène et l’oxygène pour produire de l’électricité, de l’eau et de la chaleur selon les
équations :
Et, dès 1839 Sir W. GROVE réalisa la première pile à combustible (acide phosphorique)
produisant de l’électricité et de l’eau.
Une pile à combustible moderne est constituée d’un empilement de cellules élémentaires.
Chaque cellule comporte deux électrodes poreuses (souvent en graphite et dans lesquellesdes
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
catalyseurs ont été dispersés) séparées par un électrolyte, isolant électronique et conducteur
ionique.
Les piles à carbonates fondus (MCFC pour Molten Carbonate Fuel Cell)
Les piles à oxydes solides (SOFC pour Solid Oxide Fuel Cell) [11]
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Une pile à combustible est constituée d’un empilement d’éléments anode/électrolyte/cathode (EME
: Electrode/Membrane/Electrode reliés par l’intermédiaire d’interconnecteurs (plaques bipolaires)
formant ainsi un « stack ».
Dans cette partie, nous ne décrirons que la pile à membrane échangeuse de proton (PEM).
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Les cellules individuelles sont électriquement interconnectées entre elles par des plaques
bipolaires, d’épaisseur de l’ordre du centimètre. Ces plaques servent également à amener
les gaz (piles à canaux), à l’évacuation de l’eau formée et de la chaleur produite et enfin au
maintien mécanique de l’ensemble du stack.
Les exigences pour le matériau constitutif de ces plaques bipolaires sont élevées :
Être inerte chimiquement pour résister à la corrosion favorisée par une concentration
d’oxygène ;
Être un bon séparateur entre l’hydrogène et l’oxygène car chaque côté de la plaque
véhicule un gaz ;
Être usinable pour permettre la création des canaux d’alimentation en gaz aux
formes plus ou moins complexes mais en restant mécaniquement rigide.
A l’heure actuelle, le graphite répond le mieux à tous ces critères avec une réalisation
économiquement fiable. Mais le coût reste malgré tout assez élevé et d’autres solutions
prometteuses sont recherchées (composites ou métalliques par exemple) avec des structures à
canaux ou à plots.
Les voies de développement actuelles, sont la diminution du coût, du volume et de la masse de
ces plaques bipolaires.
Les électrodes, d’une épaisseur de l’ordre de quelques centaines de micromètres (400 µm),
sont le siège de la réaction chimique. La réaction met en jeu à la fois de l’oxygène, des
protons en solutions (H+) et du platine (catalyseur solide). Pour favoriser la création de ce triple
contact, les électrodes doivent présenter les caractéristiques suivantes :
Être poreuses afin de permettre la diffusion des gaz jusqu’aux sites de
réaction. Elles sont généralement réalisées en feutre de carbone ou en
papier carbone ;
être imprégnées de catalyseur (pâte avec du carbone platiné) et de
particules de la membrane d’électrolyte ;
présenter un caractère hydrophobe pour faciliter l’évacuation de l’eau. Un
matériau de type PTFE (Téflon) est généralement ajouté. L’évacuation
de l’eau est primordiale pour une pile à combustible afin d’éviter les
noyages, sources de dysfonctionnement ;
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
L’électrolyte se présente sous la forme d’une membrane solide d’une épaisseur typique d’une
centaine de micromètres (100µm). Cette membrane doit posséder les propriétés suivantes :
être une bonne conductrice ionique pour la circulation des protons H+ ;
I-2-5-Mise en œuvre
La mise en œuvre des piles à combustible PEM reste encore difficile et plusieurs aspects
doivent être maîtrisés [14, 15].
Un premier point important est la gestion de l’eau produite par la réaction, à relier au contrôle
du point de fonctionnement en température afin de garantir un certain niveau de performances. Il
faut à la fois éviter l’assèchement de la membrane qui pourrait provoquer une rupture de
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
celle-ci, mais une présence trop importante d’eau provoque un noyage et/ou un fonctionnement
dégradé. Il existe deux moyens classiques d’hydratation :
hydratation des gaz (H2 et/ou O2) à l’entrée : cette solution est simple mais elle est
difficile à mettre en œuvre pour des stacks avec un grand nombre de cellules. Par
ailleurs, le contrôle de l’hydratation par cette méthode est ardu car la quantité d’eau
amenée effectivement à la membrane est difficilement contrôlable ;
un circuit d’eau hydratant directement chaque membrane : cette solution a l’avantage
d’assurer le contrôle de la température de la PAC (préchauffage pour le démarrage ou
refroidissement), mais un tel système est complexe et délicat à réaliser.
Un deuxième point important est la température de la pile. Deux moyens classiques de
refroidissement sont disponibles :
Par voie naturelle, on évacue la chaleur par convection et radiation au niveau des
surfaces externes et par la circulation de l’air ou de l’oxygène en excès à la cathode. La
convection peut être améliorée par l’adjonction d’un refroidissement par air pulsé
(ventilateurs) pour des PAC compactes.
La Figure I-4 montre le schéma de mise en œuvre d’une pile à combustible [16]. Outre les
paramètres précédemment définis, un contrôle des grandeurs électriques est indispensable pour
une utilisation optimale.
recyclage
Cogénération
Figure I-5: Schéma général de mise en œuvre d’une PAC
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
L’oxygène, quant à lui, est, dans la plupart des cas, directement prélevé dans l’air
atmosphérique, mais une alimentation à l’oxygène pur est tout à fait praticable, voire
obligatoire, pour certaines applications.
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
XIXème siècle, et son usage s'étend du démarrage des moteurs à combustion interne aux
batteries de secours dans les hôpitaux. Sa technologie est bien maîtrisée et elle est presque
entièrement recyclable. Elle présente l’avantage non négligeable de présenter le prix de
revient le plus faible parmi tous les types de batteries connus [19]. Malgré son grand âge, il
n'existe à l'heure actuelle aucun modèle chimique véritablement satisfaisant, ou électrique
permettant de reproduire assez précisément son fonctionnement dans divers cas de figure
[20]. Les seuls modèles disponibles sont, soit seulement utilisables dans certaines conditions
bien précises, soit généraux mais très peu fidèles.
I-2-6-1-Principe [21]
A la différence des PAC, il n’y a pas d’apport extérieur de combustible. L’énergie est stockée
dans l’accumulateur : il y a transfert de matière d’une électrode à l’autre suivant qu’il
s’agit de la charge ou de la décharge de l’accumulateur.
Ces accumulateurs exploitant une oxydo-réduction du plomb sont constitués de deux
électrodes, qui plongent dans un électrolyte acide qui réalise la conduction ionique entre
elles et participe à la réaction. Chacune des électrodes est constituée d’un élément
apparaissant sous sa forme réduite et sous sa forme oxydée :
H2SO42HSO2
PbO2 est donc l'électrode positive (pôle +) et Pb l’électrode négative (pôle -), tant en charge
qu'en décharge.
16
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Si la charge se poursuit trop longtemps, soit au-dessus de 2,4 V (la tension nominale d’une
cellule chargée étant d'environ 2,1 V), un autre phénomène apparaît : le dégagement gazeux.
Il s'agit tout simplement d'une électrolyse de l'eau au niveau des électrodes due au fait que
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
l'oxygène et l'hydrogène ne pouvant plus réagir avec le plomb ou l'acide, passent directement
sous forme gazeuse.
A ce niveau, deux types de batteries au plomb existent, détaillés dans les deux paragraphes
suivants. Une description détaillée ce trouve dans les deux références [23, 24].
19
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
seulement de support mécanique pour la matière active, mais aussi de collecteur du courant.
Le Plomb est à peu près le seul métal envisageable pour la grille au regard des conditions
hautement corrosives (acide sulfurique) mais n’a pas la tenue mécanique nécessaire. Pour
améliorer la rigidité, on rajoute de l’antimoine (Sb) entre 6 et 7 %. Cet alliage représente un bon
compromis entre la tenue mécanique, la conductivité électrique, et une bonne adhérence entre la
grille et la matière active.
5- L’orifice d'accès
Celui-ci permet d’introduire un pèse-acide permettant de mesurer la densité de l'électrolyte,
afin de connaître l’état interne de la batterie et de réaliser la mise à niveau de l'électrolyte.
Batteries étanches
Ces batteries sont aussi appelées batteries « sans entretien » car la cellule est fermée.
L'électrolyte de ces batteries est immobilisé sous forme de gel (ajout de silice à haute surface
spécifique), ou encore retenu dans un séparateur en fibre de verre à haut pouvoir capillaire
(AGM, Absorptive Glass Mat). Les gaz produits durant le gassing restent donc «prisonniers »
20
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Tension
Temps de décharge
Le Tableau I-2 résume les autres caractéristiques principales d’un accumulateur plomb-
acide.
La densité d’énergie est l’énergie massique réelle fournie par un accumulateur quand
on rajoute la connectique.
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
À plaques planes, la durée de vie est de l’ordre de 800 ou 900 cycles, alors qu’elle peut atteindre
Comme nous pouvons le constater, les données de ce tableau ne présentent pas ce type de
batteries avantageusement. De plus, en pratique, la durée de vie ainsi que les performances
d'une batterie au plomb, dépendent fortement de la technologie et de l'utilisation que l'on
en fait. Avec une structure jusqu’à 1200 ou 1500 cycles pour des structures à électrodes
positives tubulaires.
Pourtant cette technologie éprouvée reste la plus utilisée, et sans doute pour quelques temps encore.
Dans un futur proche, on estime pouvoir arriver aux caractéristiques suivantes : 50 Wh.kg-1
d'énergie spécifique, 1000 cycles de durée de vie et un prix inférieur à 200 euros.kWh-1. Le
développement des accumulateurs au plomb suppose que l'on atteigne ces résultats rapidement, et
également qu'ils puissent supporter des recharges rapides. Le temps de recharge des accumulateurs
est le verrou principal à leur utilisation dans la traction automobile. De plus, pendant les
cycles de charge et décharge, l’antimoine de la grille positive a tendance à passer en solution
dans l’électrolyte et à venir se redéposer sur l’électrode négative, ce qui provoque un
dégagement d’hydrogène gazeux. Il en résulte une « Décharge de l’électrode négative » (même en
circuit ouvert) cause principale de la perte de capacité au repos des accumulateurs plomb-acide
(phénomène d’auto-décharge).
Ces accumulateurs font partie des nouveaux types diffusés depuis 10 ans et fort prometteurs.
Leur énergie et puissance massique sont très élevées par comparaison au Plomb-Acide,
respectivement 150 Wh.kg-1 et 300 W.kg-1. Le lithium est en effet le plus léger des métaux et
possède un potentiel électrochimique élevé, ce qui en fait le métal le plus attractif pour constituer
l'électrode négative d'un accumulateur [25].
I-3-2-Principe
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
La réaction générale mise en jeu dans un accumulateur Lithium-Ion à oxyde LiNiO2 est la suivante
L'électrode positive composée de structures en couches est constituée d’un oxyde du type LiMO2
(M pour métal) pour les accumulateurs Lithium-Ion. Actuellement, trois oxydes sont utilisables :
LiCoO2, LiNiO2 et LiMn2O4. Vu le coût très élevé de l'oxyde de cobalt allié au lithium, seuls les
deux autres oxydes sont utilisés. Pour une électrode positive composée de structures spinelles, on
utilise des dérivés de LiMn2O4, LiMnO2 et de LiFeO2. Enfin, pour des accumulateurs « lithium-
métal », ce sont l’oxyde de vanadium, l’oxyde de manganèse ou des polymères conducteurs qui sont
utilisés.
Le séparateur est constitué d'une membrane polymère microporeuse qui reprend les mêmes
propriétés que celles des accumulateurs au plomb.
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
L'électrolyte est une solution de LiPF6 dans un mélange de solvants organiques. Il se trouve soit
sous forme liquide, soit sous forme solide (polymère sec, polymère gélifié ou composé organique
vitreux). Sa nature fixe la tension maximale d’utilisation de l’accumulateur. Pour un polymère
sec, la tension maximale ne peut excéder 3.5V, alors qu’elle peut atteindre 4.8V pour un liquide ou
un gel. De plus, le transport des ions ne modifiant pas l’électrolyte, la résistance interne est
pratiquement indépendante de l'état de charge et ne varie notablement qu'avec la température [28].
24
Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Rendement énergétique 85 à 95 %
Les performances de cet accumulateur sont bien meilleures que celle d’un accumulateur au
plomb. Mais son prix est beaucoup plus élevé et sa mise en œuvre pose encore plusieurs
problèmes, particulièrement pour exploiter la modularité.
En effet, une surcharge peut causer un emballement thermique et une destruction de l’enceinte
totalement étanche de l’accumulateur. Or le lithium étant effectivement très réactif avec l’eau,
cette rupture peut avoir des conséquences catastrophiques (explosion !).
Dans le cas d’une mise en série, il est donc fortement recommandé de contrôler la tension de
chaque cellule élémentaire de façon précise.
De plus, ces batteries supportent assez mal les surcharges, car la structure des électrodes peut
être modifiée dans ce cas, et la création d'un dépôt de lithium risque de nuire à l'accumulateur.
L’insertion du lithium se fait trop vite et de façon non réversible ce qui diminue la durée de vie
de l’accumulateur.
Le domaine de température d’utilisation dépend de la stabilité et de la conductivité de
l’électrolyte typiquement autour de la température ambiante, exception faite des polymères
secs qui n’ont une conductivité suffisante qu’autour de 60°C.
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
Par ailleurs, la tension varie de manière assez linéaire avec la profondeur de décharge et est
relativement peu influencée par la température ainsi que la puissance de décharge. Cette
caractéristique peut être mise à profit pour l'estimation de l'état de charge.
Ces batteries sont encore sujettes à bien des améliorations et on pense pouvoir porter leur
énergie massique à une valeur de 170 wh/Kg dans les prochaines années.
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Chapitre I : Les composants électrochimiques de stockage et de production de l’énergie électrique
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Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
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Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
Tableau II-1 : Liste de couples rédox et leurs potentiels associés dans les conditions normales
F2 + 2e– 2 F– +2,87
O2 + 4 H+ + 4e– 2 H2O +1,23
Br2 + 2e– 2 Br– +1,05
–
Ag+ + 1e Ag + 0,80
Cu2+ + 2e– Cu + 0,345
2 H+ + 2e– H2 + 0,00
Pb2+ + 2e– Pb –0,13
Ni2+ + 2e– Ni –0,25
Co2+ + 2e– Co –0,28
PbSO4 + 2e– Pb + SO42- –0,36
Cd2+ + 2e– Cd –0,40
Fe2+ + 2e– Fe –0,44
Cr3+ + 3e– Cr –0,74
– –0,76
Zn2+ + 2e Zn
Mn2+ + 2e– Mn –1,18
Li+ + 1e– Li –3,02
29
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
Les valeurs des potentiels standards sont faibles, et l’intérêt d’utiliser le lithium dans les
accumulateurs pour avoir une tension par cellule élémentaire plus importante apparaît
clairement dans le tableau II.1.
Mais, pour un accumulateur, lors de la charge et de la décharge, le rôle des électrodes change
et les noms s’inversent. Il est alors classique de définir une borne positive et une borne négative,
toutes deux invariables, en fonction du potentiel d’oxydoréduction comme sur la figure II-2.
La tension théorique maximale Eth que peut délivrer un générateur électrochimique est
correspond à la potentielle thermodynamique théorique représentant la transformation réversible
de l’énergie chimique en énergie électrique. Une approche énergétique thermochimique
permet de mieux la définir.
30
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
Le premier principe de la thermodynamique énonce que : « Pour tout système, il existe une
forme d'énergie propre au système, appelée énergie interne U, fonction d'état extensive (c'est- à-
dire qui dépend de la masse de l'échantillon considéré) du système et dont la variation ne peut
résulter que d'un transfert de travail W (en J.mol-1) et d'un transfert de quantité de chaleur Q
(J.mol-1) avec l'extérieur : U W Q . »
L’énergie interne U désigne donc l’énergie totale d’un système en J.mol-1. Pour toute
transformation, ce qui est reçu par le système, est compté positivement. Si un système est isolé,
c'est-à-dire qu'il n'échange ni de la chaleur ni de travail avec l'extérieur, son énergie interne reste
constante.
Le second principe donne un principe d’évolution des systèmes thermodynamiques : « Pour tout
système, il existe une fonction d’état extensive S, appelée entropie. L’entropie créée au sein d'un
système fermé est toujours positive ou nulle. »
S 0 ………………………………………………………………….(II-2)
Lors d’un processus de conversions d’énergies, l’énergie totale récupérable sous forme de
chaleur dépend des conditions du système. A température et pression imposées, en notant que
W PdV, cette énergie est donnée par la variation de l’enthalpie, fonction d’état définie par
H=U+PV : QP = H relie la fonction d’état H à la grandeur mesurable expérimentalement :Q.
La fonction d’état H hérite des propriétés conservatives de l’énergie dans les conditions
imposées [30]. H ne dépend que des états initial et final, il n'est pas nécessaire de mesurer
les chaleurs de toutes les réactions possibles. On pourra calculer H pour n’importe quelle
réaction, simplement en construisant un chemin de l'état initial à l'état final composé d'étapes
élémentaires pour lesquelles le changement d'enthalpie est connu.
Exemple : on cherche le changement HAC associé à la transformation :
A C…………………………………………………………………………………(II-3)
31
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
Et de B C ……………………………………………………………………………(II-5)
En effet, puisque H est une fonction d'état, HAC a la même valeur que la transformation de
A en C soit effectuée directement, soit en passant par un intermédiaire B :
En d'autres mots, le changement d'enthalpie lors d'un processus cyclique, par exemple :
A B C A………………………………………………………………………………………(II-7)
ΔHAB = -ΔHBA………………………………………………………………………….(II-9)
ΔHAB
A B
ΔHCA ΔHBC
C
Figure II-3 : Réaction cyclique
Pour pouvoir déterminer l’enthalpie de n’importe quelle réaction, il suffit d’avoir une banque de
ΔH pour des réactions élémentaires. On a choisi les réactions de formation des molécules.
Définitions complémentaires :
32
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
lorsqu'on forme une mole du composé à partir des éléments à pression constante.
État standard : c'est l'état stable sous 1 bar et à T fixée, généralement 25°C. Avec T en °C
soit T’=273+T en K. On le signifie par l'exposant « ° ».
Δ𝐺°
E° = - ….............................................................................................................(II-12)
nF
Avec :
• n nombre de moles d’électrons échangées
• F constante de Faraday 96485C.mol-1 = NAe-
Cette tension au niveau molaire est la même qu’au niveau moléculaire :
Δ𝐺°
E° = - ……………………………………………………………………………..(II-13)
Z 𝑒−
33
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
Physique car le facteur ze- entre l’énergie et la force électromotrice est imposée par la nature de
la réaction chimique.
Ce potentiel est le potentiel d’une électrode défini par rapport au potentiel de l’électrode
normale à hydrogène. C’est la différence entre le potentiel de deux électrodes qui va
provoquer la réaction chimique. Mais l’état d’un système se caractérise par d’autres
variables citées dans le tableau II.2. :
Tableau II.2 .représente quelque variables d’un système.
Variables Symbol et unite
Quantité de matière n en mole
Température T en Kelvin
Pression P en Bar
Volume V en m3
Dans cette équation, pour une réaction d’oxydoréduction dans un accumulateur électrique,
Cette tension à vide dépend des conditions de la réaction, car l’énergie libre dépend de l’activité
des réactifs et des produits, dépendance exprimée par la loi de Nernst :
Ces activités doivent être calculées en fonction des concentrations ou des pressions partielles
des réactifs et des produits. Ces activités dépendent de l’état du composé : pour un gaz on
utilise la pression partielle, pour un liquide la concentration et pour un solide l’activité est de 1.
En notant Ji le débit molaire, on retrouve bien la conversion électrochimique réversible par :
Puissance chimique = J iG = Ji (E.nF) = E (Ji nF) = E I = Puissance électrique……..(II-16)
Lorsque le composant débite un courant, il n’est plus à l’équilibre thermodynamique. Il en résulte
34
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
des phénomènes irréversibles qui influent également sur la tension en charge globale [31].
Dans le cas d’une réaction réversible de chaleur et de matière, à pression constante, l’énergie
interne doit rendre compte de l'énergie des espèces chimiques par la relation :
dU = T dS – p dV + Ʃ µj dnj…………………………………………………………………………………………...(II-17)
Avec :
De donner [32] écrit que la production d’entropie diS due aux réactions chimiques est
donnée par :
1
diS = - 𝑇 Ʃ µjdinj ……………………………………………………………..(II-20)
En sommant les équations (II-20) (II-19), on peut écrire l’énergie interne du système de sorte
qu'elle s'exprime par :
dU = T deS + T diS + dW ……………………………………………………………...(II-21)
dU = T dS – p dV + Ʃ µjdnj…………………………………………………………….(II-22)
Dans un système fermé denj = 0, on établit alors simplement la relation (T diS = - jdnj) qui
permet de relier l'énergie libre transformée en travail (par exemple en énergie électrique dans
un circuit utile) au potentiel chimique des réactifs. Cette relation définit aussi le sens de la réaction,
l'équilibre étant obtenu pour jdnj = 0. En effet le système tend à évoluer vers un équilibre tel que
diS = 0, qui minimise la production d'entropie associée aux phénomènes irréversibles internes.
35
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
𝜕𝐺
( ) 𝑃,𝑇 ………………………………………………………………………….(II-23 )
𝜕𝑛𝑘
D’où :
T diS = dG……………………………………………………………………………..(II-24)
C'est l'énergie libre de Gibbs ou enthalpie libre qui se trouve minimisée. C’est cette énergie libre
qui est exploitée dans les conversions électrochimiques opérées hors équilibre en conditions
atmosphériques. Il lui correspond une tension en charge hors équilibre qui résulte de l'état réel du
composant et des différents phénomènes irréversibles que nous nous proposons de décrire.
II-2-Tension en charge
La tension en charge résulte des différentes chutes de tension attachées aux phénomènes
irréversibles liés aux réactions. Ce paragraphe décrit les différents phénomènes physiques
responsables de ces chutes [33, 34].
II-2-1-Phénomènes d’activation
Les phénomènes d’activation se déroulent dans les zones actives, c’est-à-dire dans les zones de
réactions. La zone active se trouve dans les électrodes poreuses. Nous avons séparé l’étude des
phénomènes d’activation dus aux phénomènes de transfert électronique et la diffusion due à
un transfert de matière. La cinétique chimique est très complexe comme le montre la Figure II-4.
36
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
Pour l’étude de l’activation, nous supposons donc que la relation courant/tension est
contrôlée
Par le transfert de charge électronique. Nous avons supposé qu’il n’y avait pas de transfert
de matière. Nous supposons un profil de matière stationnaire comme sur la Figure II-5. Cela
revient à considérer un état d’équilibre électrochimique [35].
Ces phénomènes sont décrits d’un point de vue électrique dans les thèses de [36] et [37] pour
une pile à combustible. Nous proposons ici une approche énergétique pour un couple
d’oxydoréduction quelconque proche de [38].
Zone de réaction
Kred
Ox(eq) + e- Red (eq)
Kox
Nous notons [Ox]0 et [Red]0 les concentrations au niveau de la zone de réaction [mol.cm-3]
Les vitesses de réaction et les courants de chaque espèce sont définis comme dans le Tableau
II-3.
Avec :
37
Chapitre II : Approche thermochimique des phénomènes physico-chimiques dans les sources électrochimiques
38
Chapitre III : Les rendements
Dans le cas des piles à combustible qui nous intéressent (PEM ou SO), les réactifs sont amenés
en permanence au cours de la réaction. Il n'y a donc théoriquement pas de stockage d'énergie
dans le composant, hormis celui attaché au volume interne des conduits de gaz.
Outre le rendement thermodynamique réversible, nous devons définir des rendements attachés
aux phénomènes irréversibles.
La réaction chimique s’accompagne d’une variation d’entropie ΔS [K.J. (mol.k-1)] laissant, à
Température et pression données, une enthalpie libre G [kJ.mol-1] transformable en
travail, ici en énergie électrique, le reste étant transformé en chaleur au cours de la réaction
chimique dans la pile.
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Chapitre III : Les rendements
Δ𝐺°
Γmax = ……………………………………………………………………………… (III-2)
Δ𝐻°
Dans les conditions standards, ce rendement est de 83% pour la formation d’eau liquide ou de
95% pour la formation d’eau sous forme gazeuse (Tableau III-1). Il est important de noter que
ces rendements sont des rendements théoriques.
Nous avons vu que la force électromotrice standard de la pile, notée Eo, est directement
reliée à l’enthalpie libre standard de la réaction, énergie théorique transmise aux électrons de la
réaction, par la relation :
Δ𝐺°
E° = - ………………………………………………………………………….….(III-3)
nF
Avec :
Température et pression standard (298 K et 1 bar)
n : Nombre de moles d’électrons mis en jeu dans la réaction
F : Constante de Faraday 96493 C.mol-1.
E o est la tension théorique maximale délivrée par une pile. Lorsque la pile débite, elle se trouve
hors équilibre thermodynamique et les différents phénomènes irréversibles se traduisent
principalement par une chute de la tension qu’elle délivre, que l'on représente par différentes
impédances internes : surtensions aux électrodes, chutes ohmiques.
Ce rendement est naturellement maximum lorsque la pile ne débite pas de courant (équilibre
thermodynamique). Le point optimum pour la pile est lorsqu’elle ne fonctionne pas ! La figure
III -1 représente le tracé du rendement voltaïque en fonction du courant débité.
40
Chapitre III : Les rendements
41
Chapitre III : Les rendements
Pour un accumulateur, on peut définir ce rendement pour un courant donné, ce qui conduit
au rendement équivalent en tension suivant :
………………………………………………………………………………………..(III-9)
42
Chapitre III : Les rendements
Remarque : Dans le cas d’une association série, il faudrait prendre en compte les
consommations du système d’équilibrage et de protection.
III-3-Les supercondensateurs
Le rendement principal à prendre en compte, est le rendement de cyclage d'une cellule Nous
définissons ce rendement de cyclage de la façon suivante :
𝐸𝑠
Γcyclage = …………………………………………………………………………(III-11)
𝐸𝑖
Avec :
Ei : énergie délivrée par la source pour charger les supercapacités [J]
Es : énergie déstockée par les supercondensateurs et utilisable par la charge [J]
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Chapitre III : Les rendements
Ip RP
C
Rs
𝑉𝐶 𝑑𝑉𝐶
I = Ip + Ic = +C ……………………………………………………………..(III-14)
𝑅𝑝 𝑑𝑡
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Chapitre III : Les rendements
Avec :
D’où,C
T T T dVc
Ei = ∫0 C U. I dt = ∫0 C(R s . I + Vc )I dt = ∫0 c ( R s . I + R p . I − R p . C ).I dt…….(III-17)
dt
Nous calculons maintenant l’énergie récupérée par la charge Es à partir de la figure III-2:
𝑇
Es = ∫0 𝑑 𝑈. 𝐼 𝑑𝑡 ……………………………………………………………………...(III-20)
Avec :
Td temps final de décharge [s]
U tensions de la charge [V]
I courant constant de décharge [A].
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Chapitre IV : Les batteries plomb acide
Bien que le système plomb-acide ait d’abord été découvert par Sinsteden en 1854,
l’historique des accumulateurs au plomb industriels ne commence qu’en 1859, lorsque
Gaston Planté a construit la première batterie rechargeable. Celle-ci se composait de deux
lames de plomb spiralées séparées par une toile de lin plongées dans une solution d’acide
sulfurique [40].
L’histoire se poursuit en 1880 quand Camille Faure met au point une technique pour faciliter
la fabrication des accumulateurs au plomb : l’empâtage d’une lame de plomb par une pâte
d’oxyde de plomb puis l’enroulement du tout dans une gaine de feutre [41].
Depuis cette époque, les progrès techniques se sont multipliés pour faire de
l’accumulateur au plomb-acide l’un des systèmes électrochimiques le plus répandu et utilisé
dans le monde.
IV-1-2- Généralités
Un générateur électrochimique est un système capable de transformer l'énergie
chimique résultant des réactions d'oxydoréduction en énergie électrique. Il est constitué de
deux électrodes séparées par un électrolyte qui est conducteur ionique et isolant électronique.
Si seul la transformation de l'énergie chimique en énergie électrique est possible le système
constitue un générateur primaire ou "pile". Cependant, si la réaction inverse est également
possible, c'est-à-dire si le système est rechargeable, on parle de générateurs secondaires ou
accumulateurs. Une batterie est un ensemble d'accumulateurs, mais par abus de langage le
terme "batterie" est souvent utilisé pour désigner un accumulateur.
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Chapitre IV : Les batteries plomb acide
L’ensemble des éléments est mis dans un bac en polypropylène ou en ébonite rempli
d’une solution aqueuse d’acide sulfurique.
Dans le commerce on trouve une gamme de batteries dont la tension varie selon le nombre
d’éléments de 12 à 48 Volts ayant une capacité de décharge allant de quelque dizaines
jusqu’à des milliers d’Ampère-heure [42].
47
Chapitre IV : Les batteries plomb acide
planes ou tubulaires…
Le marché mondial des batteries (toutes technologies confondues) regroupe trois catégories:
Les batteries portables, de démarrage et industrielles (de traction et stationnaire). La
croissance du marché mondial des batteries au plomb amène le chiffre d'affaires à 12
milliards d'euros en 2002 ce qui représente 65% de la production totale. L'importance de ce
chiffre s'explique par le fait que, malgré la forte augmentation de la part des technologies
lithium-ion (Li-ion), nickel-métal hydrure (Ni-MH)… associées au marché des batteries
portables, la technologie de l’accumulateur au plomb reste majoritairement employée dans
les domaines du démarrage, de la traction et du stationnaire. Pour ces domaines en dehors
de l'encombrement, la batterie au plomb sera souvent préférée en raison de son faible coût
d'investissement.
Il existe d'autres systèmes de stockage d'énergie que les batteries (volants d'inertie, air
comprimé, super-capacités…) notamment pour des utilisations à grande échelle, mais leurs
domaines d'applications sont relativement restreints pour le moment en raison des coûts et
niveau de développement.
Dans le tableau IV-1 sont résumés les principaux avantages et inconvénients des systèmes
électrochimiques.
Les recherches actuelles persistent à rendre le système plomb-acide encore plus compétitif
afin d’améliorer son énergie massique, son aptitude aux charges et décharges rapides et
augmenter sa durée de vie.
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Chapitre IV : Les batteries plomb acide
Même si le prix a fléchi considérablement ces dernières années et qu’il diminue toujours, un
système PV demeure encore très coûteux. Etant donné le coût initial plus élevé d’un système
PV, il importe d’effectuer une soigneuse analyse de la charge électrique pour bien évaluer
la capacité requise.
49
Chapitre IV : Les batteries plomb acide
IV-2-2-Technologies d’accumulateurs
Le choix de la technologie d’accumulateur va dépendre du coût d’investissement (en €/kWh
et en €/kW) et de la durée de vie des batteries dans les conditions de fonctionnement
correspondent à l’application choisie. Les coûts de chaque technologie sont représentés sur
la figure IV-1 tandis que la durée de vie et les rendements sont illustres sur la figure IV-2.
Les batteries de technologie plomb-acide sont actuellement les plus utilisées pour les
applications photovoltaïques. Elles sont principalement avantagées par leurs faibles coûts
pour des rendements satisfaisants. Leur inconvénient majeur est leur durée de vie qui est la
plus courte des technologies comparées. La technologie Nickel-Cadmium (Ni-Cd) présente
un coût plus élève que les batteries au plomb, pour une durée de vie supérieure mais un
rendement plus faible. Des efforts sont nécessaires pour faire du Ni-Cd une technologie
concurrentielle pour l’application photovoltaïque. La technologie Lithium-ion (Li-ion)
s’annonce comme la concurrente la plus prometteuse. Sa durée de vie et son rendement sont
parmi les meilleurs des accumulateurs électrochimiques. Le coût est encore important par
rapport à la technologie plomb mais une baisse significative dans les prochaines années est
attendue de sorte que le Li-ion devienne la technologie la plus intéressante pour les
applications PV.
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Chapitre IV : Les batteries plomb acide
Les producteurs algériens de batteries attirent l’attention des autorités sur le problème dès la
récupération de la batterie usagée qui constitue plus de 80 % de la matière première de leur
production.
Trois producteurs de batteries (les SARL Chafek et Fabcom ainsi que l’Eurl Friction Tec)
expliquent que la récupération des batteries usagées permettant après recyclage de produit
du plomb et qui représente 80% de des intrants de la production, constitue désormais un
problème devant l’exportation, pourtant interdite depuis 2001.
Tout en précisant que l’industrie de la batterie est parmi les rares industries utilisant une
matière produite localement (un taux d’intégration de 85%), les trois industriels sollicitent
les autorités de bien vouloir palier à ce problème qui risque de les obliger de recourir à
l’importation de la matière première mais aussi à procéder à la fermeture de leurs usines de
recyclages de batteries usagées.
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Chapitre IV : Les batteries plomb acide
Cette production locale s’organise autour de cinq acteurs principaux dont deux ou trois
usines étatiques. Et parmi ces cinq acteurs majeurs de la production locale de batteries, seuls
deux sont capable de produire des batteries de qualité standard couvrant une partie des
besoins du marché. Ainsi l’usine de fabrication locale la plus importante et la plus récente
d’Algérie produit-elle à peine plus de 300 000 batteries par an. Car même ces acteurs majeurs
restent, dans l’ensemble, de petites industries qui, pour un peu, tiendraient presque de
l’artisanat. Pour les 10 fabricants locaux qui restent, il s’agit surtout d’entreprises familiales
dont les outils de production ne correspondent pas aux problématiques liées aux nouvelles
technologies de la batterie, ni aux demandes du marché. Des unités de production familiales
qui, malheureusement, n’ont pas les capacités d’investissement nécessaires pour se lancer
dans une véritable démarche d’industrialisation qui leur permettrait, pourtant, de pouvoir
répondre aux besoins du marché d’aujourd’hui et de demain.
52
Conclusion
Conclusion
53
Résumée
Les batteries sont des accumulateurs électrochimiques, elles sont capables de convertir de l’énergie
électrique en un processus chimique réversible.
Les piles ne sont pas des accumulateurs électrochimiques, car elles ne sont pas rechargeables. Leurs
fonctions au sein d'un système technique sont stockées de l’énergie électrique pour la restituer
ultérieurement. On les retrouve dans les appareils autonomes ou embarqués qui sont de plus en plus
nombreux au quotidien : appareils photo, téléphones portables, lecteurs MP3, jouets, jeux électroniques,
télécommandes, petit électroménagers, outillages portatifs, véhicules automobiles. Etc.…
Le principe de fonctionnement est basé sur la propriété qu'ont certains couples chimiques d'accumuler
une certaine quantité d'électricité en modifiant leur structure moléculaire, et ceci de manière réversible
(charge/décharge).
On appelle batterie un ensemble d'accumulateurs électrique reliés entre eux, en série ou en parallèle
selon la capacité ou la tension désirée. Pour une batterie, on parle souvent d'éléments ou de cellules.
abstract
Batteries are electrochemical accumulators. They are able to convert electrical energy into a
reversible chemical process.
Batteries are not electrochemical accumulators because they are not rechargeable.
Their function within a technical system is to store electrical energy for later release. They
are found in autonomous or on-board devices, which are more and more numerous on a daily
basis: cameras, cell phones, MP3 players, toys, electronic games, remote controls, small
appliances, portable tools, motor vehicles...
The operating principle is based on the property that certain chemical couples have of
accumulating a certain quantity of electricity by modifying their molecular structure and this
in a reversible manner (charge / discharge).
A battery is a set of electric accumulators connected together, in series or in parallel according
to the desired capacity or voltage. For a battery, we often speak of elements or cells
ملخص
. إنهم قادرون على تحويل الطاقة الكهربائية إلى عملية كيميائية عكسية.البطاريات هي مراكم كهروكيميائية
توجد في األجهزة المستقلة أو الموجودة على متن.وظيفتها داخل نظام تقني تخزين الطاقة الكهربائية إلطالقها الحقًا
ولعب األطفال واأللعابMP3 الكاميرات والهواتف المحمولة ومشغالت:الطائرة والتي تزداد عددًا على أساس يومي
... اإللكترونية وأجهزة التحكم عن بُعد واألجهزة الصغيرة واألدوات المحمولة والسيارات
يعتمد مبدأ التشغيل على الخاصية التي تمتلكها بعض األزواج الكيميائية لتراكم كمية معينة من الكهرباء عن طريق تعديل
البطارية عبارة عن مجموعة من المجمعات الكهربائية المتصلة ببعضها البعض على التوالي أو بالتوازي وفقًا للقدرة أو
. غالبًا ما نتحدث عن العناصر أو الخاليا، بالنسبة للبطارية.الجهد المطلوبين
Références bibliographique
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FRIEDE, S. DIDIERJEAN, S. RAËL, B. DAVAT, France- Deutschland fuel cell Conférence,
Forbach, octobre 2002.
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studies », J.A GOW, C.D. MANNING, IEE Proceedings on Electric Power Applications, vol.
146, no. 2, pp 193-200, March 1999.
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onduleur survolteur », D. FLUMIAN, thèse CNAM, Avril 2003.
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N°118,1998.
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sources 73,1998.
[41]. H.E. Haring, U.B Tomas, Trans. Electrochem. Soc., 68 (1935) 293.
[42]. (Khaled Alouache , journal 12 janvier 2020 les producteurs de batteries saisissent les
autorités)