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C - THEOREME DE KENNELY 28
D - THEOREME DE RECIPROCITE 31
E - THEOREMES DE THEVENIN ET DE NORTON 32
E.1- Théorème de Thévenin 32
E.2- Théorème de Norton 32
E.3- Exemple d’application 33
F - THEOREME DE MILLMANN 36
F.1- Principe 36
F.2- Théorème 36
F.3- Exemple d’application 37
G - METHODE DES COURANTS FICTIFS DE MAILLES 37
G.1- Principe 37
G.2- Représentation matricielle 38
G.3- Exemple d’application 39
G.4- Avantage de la méthode des courants fictifs de mailles 39
2
CHAPITRE I :
3
I- Production du courant électrique - Générateurs
- Problème : comment établir un courant constant dans un circuit ?
· En reliant les armatures d'un condensateur préalablement chargé par un fil conducteur,
celui-ci se décharge et le fil est parcouru par un courant électrique. Mais ce courant ne
dure qu'un bref instant: c'est un régime transitoire.
· L'établissement d'un courant constant, c’est-à-dire dont l'intensité ne varie pas au
cours du temps, s'obtient par un générateur : c'est un appareil qui maintient entre ses
bornes une différence de potentiel (ddp) indépendante du temps; il transforme ainsi en
énergie électrique toute énergie de nature non électrique.
- On s'intéresse ici à un générateur de courant continu; il est couramment représenté par le
symbole suivant:
VA VB
* Entre les sections A et B, on suppose la ddp
E VA-VB > 0. Le champ électrique est alors
dirigé de A vers B.
A B
. En considérant un électron, de charge négative: -e = -1,6.10 -19 C, soumis à une force
⃗f =−e . ⃗
E , celui-ci se déplacera donc de B vers A.
// Le sens conventionnel du courant est de A vers B. Il est opposé au sens de déplacement
réel des électrons, et se confond avec celui du champ électrique //.
4
III- Intensité du courant électrique - Densité de courant
Définitions :
- On appelle lignes de courant les trajectoires empruntées par les charges électriques mobiles
ou porteurs de charges dans un conducteur. Elles sont orientées dans le sens de déplacement
des porteurs.
- On appelle tube de courant l'ensemble des lignes de courant s'appuyant sur un contour
fermé.
S2
dI est l'intensité élémentaire traversant dS. Elle représente le flux à travers dS du vecteur
ρ . ⃗v dI = ( ρ. ⃗v ) . ⃗n . dS , avec ⃗J = ρ. ⃗v (vecteur densité de courant) ;dI = ⃗J . ⃗n . dS .
5
❑
On écrit alors : I =∬ ⃗J . ⃗n . dS ; si (S) est normale en chacun de ses points aux lignes
(S )
I=∬ ( S ) J . dS
de courant en ces points, on écrit
En fait, le courant circule toujours sur une certaine épaisseur et, dans le cas d'une
nappe, on néglige celle-ci.
k⃗ =ρ . ⃗v
A
Soit dl un élément de la courbe AB centré en M ; et soit n⃗ le
M vecteur unitaire de la normale à dl contenu dans le plan tangent
à (S) en M. Soit dq la quantité d'électricité traversant AB
pendant le temps dt.
B
B
dq
On peut écrire : I = =∫ ⃗k . n⃗ . dl
(S) dt A
q(t) =
∭ ρ ( t , p ) dV
(V ) , donc dq = d ∂ρ
dt dt
∭ (V )
ρ ( t , p ) dV = ∭ ( V ) ∂t
dV
[ ]
❑ ❑ ❑
∂ρ
(1) et (2) ∭ ¿ ⃗
J . dV =− ∭ ∂t . dV ⇒ ∭ ¿ J⃗ + ∂∂ ρt . dV =0
(V) (V ) (V )
∂ρ
Cette relation devant être satisfaite pour tout dV, on a : ¿ ⃗J + =0 (3) .
∂t
¿ ⃗J =0 (4)
b) Le régime quasi-stationnaire :
Dans ce cas, dépend du temps mais varie assez peu avec celui-ci, de sorte qu'en tout point
∂ρ
et à tout instant, ≪÷ ⃗J ; alors ¿ ⃗J ≈ 0
∂t
7
VI- Dipôle électrocinétique
Un dipôle électrocinétique est un ensemble de conducteurs possédant deux bornes. On
en distingue deux grandes catégories :
* Les dipôles passifs : dans lesquels il y a simplement transformation de l'énergie électrique
en énergie calorifique : ce sont les résistances.
* Les dipôles actifs : dans lesquels, outre l'énergie calorifique, apparaissent d'autres formes
d'énergie. Dans cette catégorie, on range :
- les générateurs : dont le rôle principal est de transformer de l'énergie non électrique en
énergie électrique;
- les récepteurs : dont le rôle principal est de transformer de l'énergie électrique en énergie
non électrique.
. Récapitulatif :
Energie électrique ------- résistance ---> Energie calorifique
Energie non électrique --- générateur ---> Energie électrique + Energie calorifique
Energie électrique -------- récepteur ----> Energie non éléctrique + Energie calorifique
U U
- les dipôles non linéaires, pour lesquels la caractéristique n'est pas un segment de droite.
Exemples :
I
I I
I1
U U U
U1
8
Diode semiconductrice Diode tunnel Moteur
U1
R s=
.La quantité I 1 est la résistance statique du dipôle au point de fonctionnement.
.La quantité
Rd = ( dUdI )
U1, I 1
est la résistance dynamique du dipôle au point de
fonctionnement.
9
CHAPITRE II :
10
A - LOIS D'OHM ET DE JOULE POUR UN DIPÔLE PASSIF
A.1 - Loi d'Ohm
Le passage du courant dans un conducteur métallique est produit par des
électrons mobiles. Ces électrons sont soumis :
- à une force électrique ⃗ f e =−e . ⃗ E, ⃗
E étant la champ électrique existant dans la portion de
conducteur considérée. (En régime permanent, ce champ, dû à une ddp (VA - VB) entre les
extrémités A et B du conducteur, est tout simplement un champ électrostatique).
- à une force de frottement ou de freinage ⃗ f =−λ . ⃗v , ⃗v étant la vitesse des électrons mobiles.
'
Cette force est due aux différents chocs des électrons sur les ions fixes du réseau cristallin du
' −m
métal (on écrit aussi ⃗ f= . ⃗v , τ étant la durée entre deux chocs)
τ
En régime permanent, la vitesse d'un électron donné est constante. Donc,
d ⃗v ⃗
l’écriture de la loi fondamentale de la dynamique ( ∑ ⃗f =m.
dt
= 0 ) donne : ⃗f e+ ⃗
f ' =0⃗ , ce qui
−e ⃗
conduit à : ⃗v = . E =−μ . ⃗
E mobilité des électrons)
λ
La densité de courant est: ⃗J = ρ. ⃗v , avec = densité volumique de charges mobiles, ici
d'électrons mobiles. Si N désigne le nombre d'électrons mobiles par unité de volume, on a
e
2
2
⃗J =−N . e . ⃗v ⃗J =N . e . ⃗
E σ =N
= -N.e, d'où , soit λ . On pose λ qui désigne la
conductivité du matériau exprimée en Siemens par mètre (S. m-1). On peut donc écrire :
⃗J =σ . ⃗
E qui est la forme locale de la loi d'ohm.
[ Lorsque le conducteur est linéaire, homogène et isotope, est constant. Alors, les lignes de
courant se confondent avec les lignes de champ électrique].
(conductivité) (résistivité)
Remarque : // Cette formule peut être généralisée à des conducteurs quelconques à condition
de considérer des sections normales en chacun de leurs points aux lignes de courant lorsque le
champ
⃗E , du fait des symétries du conducteur, est localement de module constant //.
A.4 - Résistivité.
1
C'est l'inverse de la conductivité: ρ= exprimée en Ohm.mètre (m). Elle dépend de
σ
plusieurs paramètres :
b) Influence de la température.
Cas des métaux : la résistivité est très faible.
Dans un large voisinage autour de la température ambiante, varie linéairement avec la
température Celsius suivant une loi de la forme : = o (1+a.t) , avec :
o = résistivité à 0°C ett = température en degré Celsius.
12
A une température basse, varie avec la température thermodynamique suivant une loi de
la forme = k.T 5 ; T exprimée en Kelvin (K).
Cas des semiconducteurs : Lorsque la température augmente, la résistivité d'un
matériau semiconducteur diminue très rapidement suivant une loi de la forme :
b /T
ρ =a . e , a et b étant des constantes caractéristiques du matériau.
. Notons par ailleurs quela résistivité peut aussi subir l'influence d'un champ magnétique
extérieur ( magnéto-résistance pour le bismuth ) ou de la lumière ( photorésistance de
semiconducteur).
A.5 - Loi de Joule
a) Forme locale de la loi de Joule.
. Considéronsun conducteur métallique dans lequel les électrons mobiles sont soumis aux
forces électrique ⃗ f e et de freinage ⃗ f ' . On a vu qu'en régime permanent ces forces sont
opposées (⃗ f e+ ⃗ f ' =0⃗ ).
Calculons les travaux pendant un intervalle de temps dt où l'électron se déplace de d ⃗l de ces
deux forces :
d T e= ⃗ ⃗
f e .d l=−e .⃗
E .d l=e ⃗ .⃗
grad V . d l⃗ (ici, ⃗
E se comporte comme un champ électrostatique)
⃗
d T = f .d l=−
' ' ⃗ ⃗
λ . ⃗v . d l=−λ ⃗
. v . dt , puisque d ⃗l=⃗v . dt
2
e .⃗grad V .d l=λ ⃗ .⃗ v 2 . dt le travail dT' est perdu sous forme de chaleur dans le
conducteur: c'est l'effet Joule.
. Le travail perdu par effet Joule correspondant à N porteurs par unité de volume est (en
module):
dT’1dT’| = N.v2dtet la puissance volumique dissipée sous forme de chaleur s’écrit :
dT ' 1 N . e2 e
P= =N . λ . v 2
σ= v= E
dt ; or, λ et λ , d’où la forme locale de la loi de Joule :
1
P=σ . E 2= J 2= ρ. J 2
σ
. Soit VA -VB la d.d.p aux bornes d'une résistance R parcourue par un courant I, on a :
VA -VB = R.I . Si la durée du passage du courant dans R est t, la quantité d'électricité qui va
subir la chute de tension de VA à VB est q = I.t ; ce qui correspond à une énergie dissipée:
W = q.(VA -VB ), soit :
W=R.I2.t qui est l’énergie (en Joule) dissipée dans R pendant un temps t, transformée en
chaleur (1Joule = 0,24.W calories).
W
. Et la puissance dissipée est : P= = R . I2
t
13
Les formules donnant W et P traduisent la loi de Joule finie.
n
Req =∑ R i
i =1
VRi U
Ri U =R eq . I ⇒ I =
R eq
U Ri
R1 V Ri =Ri . I =R i . ⇒V Ri =U .
B Req R eq
Formule du pont diviseur de tension (pdt)
b) Groupement en parallèle
Considérons trois résistances R1 , R2 , R3 montées en parallèle. Dans ces
conditions, les résistances sont soumises à la même d.d.p, mais sont traversées par des
I1
14
R1
I
courants d'intensités différentes.
I
A Req B
V A −V B
I=
R eq (1)
Le courant I parcourant l'ensemble des résistances est égal à la somme des courants
parcourant chacune de ces résistances (courants dérivés) ; soit :
I =I 1 + I 2 + I 3
On a ainsi : I =I 1 + I 2 + I 3
[ ]
V A−V B V A −V B V A−V B 1 1 1
I= + + = ( V A −V B ) + +
R1 R2 R3 R1 R2 R 3
(2)
1 1 1 1
= + +
R
(1) = (2) eq
R1 R 2 R 3 , soit G eq =G 1 +G 2 +G 3 conductance équivalente
n
I A 1 1
=∑
I1 I2 Ii In On a :
R eq i=1 Ri
VA - VB n
R1 R2 Ri Rn G eq =∑ G i
ou i =1
I
B V A −V B=R eq . I=
Geq ;
V A −V B Req Gi
I i= = I =I =I i
et pour le courant Ii parcourant Ri on a : Ri Ri Geq
c) Groupement mixte
Exemple 1 : Utilisons la formule du pont diviseur de tension (p.d.t) pour exprimer
Vs en fonction de U dans le circuit suivant :
B 15
A
R1 RI3n
A B
R1
U V0 Req
C
circuit réduit
R2 ( R3 + R 4 )
Req =R2 // ( R3 + R 4 )=
avec : R2 + R 3 + R 4 ; d'où la formule du pont diviseur de tension
Req
V 0 =U .
pour déterminer V0 R1 + R eq (1) qui est la d.d.p aux bornes de R2 et
R4
V s=V 0 .
également de (R3+R4), d'où le pont diviseur de tension qui donne : R3 + R 4 (2) ;
et comme (1) donne V0 , on a ainsi: R eq R4
V s=U . .
( R1 +R eq ) ( R3 +R4 )
U R2 R4 Rs U R2 Req
D D
circuit réduit
R4 Rs
Req = R 4 // R s=
avec : R 4 + R s . Pour déterminer I , on utilise la formule du p.d.c, d'où :
0
R2
I 0 =I .
R2 + R3 + R eq (1) qui est le courant traversant R et également R = R // R ,
3 eq 4 s
R4
I s= I 0 .
d’où le p.d.c donne : R4 + R s (2) ; et comme I est donné par (1), on a ainsi:
o
R2 R4 R2 . R 4
I s =I . . =I .
( R 2 + R3 + Req ) ( R4 + R s ) ( R2 + R3 )( R4 + R s )+ R 4 . Rs
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B.1 - Force électromotrice d'un générateur - Différence de potentiel aux
bornes d'un générateur
. Le générateur est un appareil dans lequel on dispose de l'énergie électrique susceptible d'être
transmise aux autres éléments d'un circuit fermé ; sa présence est indispensable pour produire un
courant permanent.
. Considérons un générateur et ses deux pôles P et N de potentiels respectifs VP et VN (VP
> VN). Lorsque le générateur est fermé sur un circuit extérieur, les électrons se déplacent du
pôle P au pôle N à l'intérieur du générateur. On admet qu'il existe à l'intérieur du générateur
un champ électrique appelé champ électromoteur ⃗ Em . On caractérise le générateur par sa
P
- En circuit ouvert, c’est-à-dire lorsque le générateur n'est pas relié à un circuit extérieur,
aucun courant ne circule entre P et N : la résultante des forces électriques (ou le champ
résultant) est donc nulle dans le générateur : le champ électromoteur ⃗ Em est ainsi égal et
opposé au champ électrostatique ⃗ Ee dérivant de la d.d.p (Vp - VN).
N P P
⇒ V P−V N =∫ ⃗
Ee . d ⃗l=∫ −( ⃗
E e ) . d ⃗l=∫ ⃗
Em . d ⃗l=e
P N N
V P−V N =e P ⃗
Em ⃗
Ee N
en circuit ouvert :
Θ
- En circuit fermé, comme pour tout conducteur, on associe au générateur une résistance
interne r traduisant les pertes internes d'énergie (pour les charges en déplacement) :
L'expérience montre en effet que le passage du courant à travers le générateur
s'accompagne d'un dégagement de chaleur, c’est-à-dire d'une perte d'énergie.
e, r e
P + - N P + - r N
ou
I I
sens d'action de la f.e.m sens d'action de la f.e.m
. Soit un récepteur branché entre deux points M et N d'un circuit, et traversé par un
courant d'intensité I. La puissance totale dissipée entre M et N est (VM - VN).I . Cette
puissance est en partie transformée en une puissance non électrique P'= e'.I par le récepteur,
et en partie transformée en puissance calorifique à l'intérieur de celui-ci. Ce récepteur est ainsi
caractérisé par sa résistance interne r' .
U e e U
I = I 0− I 0=
On a : U =e−r . I et r r
e e
A B ou A B
- Un générateur de tension réel est constitué d'un générateur de tension idéal de f.é.m e en
série avec sa résistance interne r :
r I A
e e
A I r B ou A I r B ou
e U
U = E - R.I 18
B
Générateur de courant :
- Un générateur de courant idéal est un générateur pouvant débiter un courant d'intensité I
indépendante de la d.d.p U à ses bornes r = g = 0 et I = I0 , d’où les représentations
suivantes :
I0 I0
A B ou A B
- Un générateur de courant réel est constitué d'un générateur de courant idéal de courant de
court-circuit I0 en parallèle sur sa conductance interne g ( g = 1/r ):
A A
I I0 I0 est usuellement
I
appelé courant
électromoteur
I0 g=1/r g=1/r
ou
B B
B B
B. 4 - Associations de générateurs
a) Association en série
En série, tous les générateurs sont traversés par le même courant I et les d.d.p
s'ajoutent. Il convient donc d'utiliser la schématisation générateur de tension : pour n
générateurs (ei, ri ) en série on a :
I e1 r1 e2 r2 ei ri en rn
A B
U
U = ( e1 - r1 I ) + ( e2 - r2 I ) + ... + ( ei – ri I ) + ... + ( en - rn I )
U = [ e1 + e2 + ... + ei + ... + en ] – [r1 + r2 + ... + ri + ... + rn ] . I
U= e - r .I
L'association est donc équivalente à un générateur de tension unique :
n n
de f.é.m : e=∑ ei et de résistance interne : r =∑ r i
i =1 i=1
19
b) Association en parallèle
En parallèle, tous les générateurs présentent la même d.d.p à leurs bornes et les
intensités s'ajoutent. Il convient donc d'utiliser la schématisation générateur de courant :
I = (I1 - g1.U) + (I2 - g2.U) + ... + (Ii – gi.U) +... + (In - gn.U)
I = [ I1 + I2 + ... + Ii + ... + In ] – [ g1 + g2 + ... + gi + ... + gn ] . U
I= I0 - g .U
n n
de courant de court-circuit : et de conductance interne :
I 0 =∑ I i g= ∑ g i
i=1 i=1
I
sens d’action de la f.c.é.m
Ainsi, la f.é.m agit dans le sens opposé au courant et devient f.c.é.m. (exemple:
accumulateurs).
Les récepteurs non polarisés : Ce sont des dipôles qui, en fonctionnement, ont une
polarité toujours opposée au courant. Ils ne peuvent fonctionner q'en récepteurs. (exemple:
moteurs).
- Algébrisation de l'intensité :
A IAB > 0 B A IAB < 0 B
RAB RAB
- Loi d'Ohm pour une résistance :
A IAB B A IAB B
VA – VB = RAB.IAB VA – VB = - RAB.IAB
A B
- Loi d'Ohm pour un générateur :
IAB eAB RAB
VA – VB = eAB – RAB.IAB
VA – VB = eAB + RAB.IAB
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CHAPITRE III :
. Définitions et généralités
A- LOIS DE KIRCHHOFF
A.1- Loi de Kirchhoff relative aux nœuds
A.2- Loi de Kirchhoff relative aux mailles
A.3- Utilisation des lois de Kirchhoff
A.4- Exemple d’application
C- THEOREME DE KENNELY
D- THEOREME DE RECIPROCITE
E- THEOREMES DE THEVENIN ET DE NORTON
E.1- Théorème de Thévenin
E.2- Théorème de Norton
E.3- Exemple d’application
F- THEOREME DE MILLMANN
F.1- Principe
F.2- Théorème
F.3- Exemple d’application
22
G- METHODE DES COURANTS FICTIFS DE MAILLES
G.1- Principe
G.2- Représentation matricielle
G.3- Exemple d’application
G.4- Avantage de la méthode des courants fictifs de mailles
. Définitions et généralités
Définitions :
Réseau électrique ou circuit électrique: c'est un ensemble de conducteurs actifs et passifs
ou dipôles électrocinétiques reliés entre eux par des fils conducteurs de résistances
négligeables.
. Le réseau est dit linéaire quand les tensions et les courants dans les conducteurs obéissent à
la loi d'Ohm, c’est-à-dire lorsque la caractéristique courant-tension, I(V), est une portion de
droite.
. Le réseau est dit passif lorsqu'il ne contient aucune source d'énergie (pas de générateur de
tension ni de courant).
. Le réseau est dit actif lorsqu'il contient au moins une source d'énergie.
. Considérons l'exemple du réseau linéaire actif ci-dessous:
R0 A R R3
B
+ -
E2 Récepteur
I0 I2 I4
+ non polarisé
R1 I1 R2 I3 E’,r
E1 - ’
C
On définit par :
Nœud : le point du réseau où sont connectés plus de deux conducteurs. Sur l'exemple ci-
dessus, les points A, B, C sont des nœuds. On désignera par N le nombre de nœuds d'un
réseau; ici, N = 3.
Branche : la portion du circuit comprise entre deux nœuds consécutifs, et dont tous les
éléments sont en série. Pour l’exemple ci-dessus, AE1C, AR1C, ARB, BR2C et BE'C sont les
branches du réseau. On désignera par B le nombre total de branches ; ici, B = 5.
Maille ou Boucle : l'ensemble de branches formant un circuit fermé. Pour l’exemple ci-
dessus, AE1C R1A, AR1CR2BA, BR2CE'B sont quelques-unes des mailles du réseau.
Principe d'étude :
Dans l’étude des réseaux, le problème posé est le suivant : les résistances, f.é.m et f.c.é.m
étant connues, comment déterminer les intensités du courant circulant dans chaque branche
ainsi que les d.d.p entre les nœuds (en grandeur et en sens).
Il y a évidemment autant d'inconnues que de branches et il faut donc chercher les
23
équations nécessaires au calcul de ces inconnues.
Il existe différentes méthodes que nous allons étudier ici.
I0 A I2 0 = I1 + I2 I0 - I 1 - I 2 = 0 ;
De façon générale, la loi des nœuds, pour chaque nœud, est traduite par l'équation: I = 0.
Cette équation indique que la somme algébrique des courants passant par un nœud est nulle.
Pour cette somme algébrique, la convention adoptée est d'affecter les courants entrant dans le
nœud d'un signe (+) et ceux qui en sortent d'un signe (-).
24
La loi des mailles peut être traduite par l'équation générale de maille : E = R.I .
Cette équation indique que dans une maille la somme algébrique des f.é.m est égale à la
somme algébrique des chutes de tension dans les résistances.
Pour exploiter l'équation de maille, il convient au préalable de :
- adopter pour chaque maille un sens positif de parcours ;
- remplacer les récepteurs par des générateurs montés en opposition (générateurs fictifs),
c’est-à-dire produisant un courant en sens inverse du courant de leur branche :
Exemple :
25
Loi des nœuds en A : I1 + I2 - I = 0 I = I1 + I2 (1)
Loi des mailles :
. maille (1) : R.I - e1 + R1.I1 = 0 e1 = R.I + R1.I1 (2)
[][
e1
e2
=
R+ R 1
R
R
R+ R 2 ][ ]
I1
I2
- Calcul du déterminant de la matrice des résistances :
= (R + R1).(R + R2) – R2 = R.(R1 + R2) + R1.R2
e R
| 1 |
e2 R+ R2 (e 1 −e 2 ). R+ e1 . R2
⇒ I 1= =
Δ R .(R 1 + R2 )+ R1 . R2 ;
R+ R 1 e 1
| |
R e2 (e 2−e1 ). R+ e2 . R1
I 2= =
Δ R. ( R 1 + R2 )+ R1 . R 2
e1 . R2 + e2 . R1
I =I 1 + I 2 =
et R. ( R 1 + R2 )+ R1 . R 2 .
La seule intensité négative I1 circule dans le générateur (e1 , r1) qui est polarisé. Par
conséquent, l'intensité dans cette branche circule effectivement dans le sens inverse du sens
choisi et vaut 1,5A .
NB : Pour un réseau plus complexe, il n'est pas aisé d'utiliser les lois de KIRCHHOFF, car
cela va entraîner des équations dont la résolution est longue et encombrante. Dans ce cas, il
faut se tourner vers d'autres méthodes.
26
B°) THEOREME DE SUPERPOSITION OU DE HELMOLTZ
B.1 - Principe
Ce principe découle de la linéarité des relations entre les courants et les f.é.m dans un
réseau linéaire.
En tenant compte des équations relatives aux nœuds, dans les équations de la loi de
KIRCHHOFF relatives aux mailles, on obtient un système de n équations linéaires à n
inconnues (les n intensités indépendantes). Ce système peut être écrit sous forme matricielle:
(R)(I)=(E)
Avec, ( I ) = matrice des intensités algébriques inconnues ;
( E ) = matrice des f.ém. et f.c.em. ;
( R ) = matrice de toutes les résistances.
B.2 - Théorème
Enoncé : Dans tout réseau composé de générateurs et de résistances linéaires, le
courant dans une branche quelconque du réseau est égal à la somme algébrique des courants
qui circulerairent dans cette branche si l'on considérait chaque générateur séparément en
remplaçant les autres par leurs résistances internes.
I1 I2
A
I
R1 R2
R
e1 e2
B
Ce réseau peut être décomposé en deux systèmes :
a) Premier système : on éteint e1, et la source e2 seule reste allumée :
I’1 I’2
27
Δ '=−( R1 . R+ R 2 . R+ R 1 . R 2 )=−[ R .(R 1 + R2 )+ R1 . R2 ]
{
e2 R 2 −R 1 e 2
| | | |
0 R −e 2 .R R+R 1 0 e 2 .(R+R1 ) ¿
⇒¿ I ' 1= = ; I' 2= = ¿¿
Δ' R.(R1 +R2 )+R1 .R 2 Δ' R.(R 1+R2 )+R1 . R2
I’’1 I’’2
A
R1
I’’
R2 On a :
{V A−V B=R.I''=−R2 .I''2=e1−R1.I''1 ¿ ¿¿¿
R
e1 ⇒¿ {e1=R1 .I''1−R2 .I''2 ¿ ¿¿
[ ][ ][ ]
B e1 R −R2 I ''1
= 1
0 R R+ R2 I ''2
soit sous forme matricielle :
Δ ''=( R1 . R+R2 . R+R1 . R2 )= R .( R1 +R 2 )+R1 . R2
{
e1 −R2 R e
| | | 1 1|
0 R+R2 e1 .(R+R2 ) R 0 −e1 .R ¿
⇒¿ I ' 1= = ; I ' 2= = ¿¿
Δ'' R.(R 1+R2 )+R1 .R2 Δ'' R.(R1+R 2 )+R 1 .R 2
c) Système final : on superpose les deux systèmes précédents :
1 2 1 2
Etoile ou ( Y ) 3 (T)
3
1 2 1 2
3 Triangle ou ( ) 3 ()
‘’Le théorème de Kennely stipule que dans un réseau comportant un circuit triangle,
celui - ci peut être remplacé par un circuit étoile équivalent, et vice-versa’’.
. Pour que ces deux circuits soient équivalents, il faut que les mesures effectuées entre
les bornes constituant des paires équivalentes soient identiques.
R12 R1 R2
0
1 2 1 2
R23 R3
R13
3
3
Ainsi, si on laisse ‘’en l'air’’ l’une des trois bornes équivalentes dans les deux réseaux,
la résistance mesurée entre les deux bornes restantes est la même dans les deux
configurations.
Donc, si la borne 2 est ‘’en l'air’’ dans les deux réseaux, on doit avoir entre les bornes 1
et 3 :
R .(R 12+ R 23 )
R1 + R 3 =R 13 // ( R12+ R 23 )= 13
R 13+ R 12+ R23
En procédant de la même manière avec les bornes 1, puis 3 ‘’en l’air’, il vient :
R 23 .( R12 + R13 )
R2 + R 3 =R23 // ( R12+ R13 )=
R 13+ R 12+ R 23
R12 .(R 23 + R13 )
R1 + R 2=R 12 // (R 23+ R 13 )=
R13 + R12 + R23
On a ainsi un système de trois équations :
29
{ R1+R2=
R12 .(R23+R13)
R13+R12+R23 {
(1) ¿ R2+R3=
R23.( R12+R13 )
R13+R12+R23
(2) ¿ ¿¿¿ ¿
¿
Si les éléments du réseau : (R12, R13, R23) sont connus, on peut exprimer ceux du
réseau Y (R1, R2, R3) équivalent en fonction de R12, R13, R23 :
on a la transformation Y
R1 R 2 + R1 R3 + R2 R3
R12=
R3
R 1 R 2 + R1 R 3 + R2 R 3 R1 R2 + R1 R3 + R 2 R3
R23= R13=
R1 R2
1) Y R12
1 2
Produit des 2R. adjacentes R1 R2
Ri =
Résistances R13 R23
R3
30
2) Y
R12
1 2
R1 R2
R13 R23
R3
Produits 2 à 2
Rij =
Résistance opposée (non connectée à l’une de ses bornes)
R2
A B C
I1 R1 R3 E ( R 2 + R3 )
I 1= =
R2 R3 R 1 R 2 + R1 R 3 + R2 R 3
R1 +
R2 R2 + R 3 .E
I2 I3 R3 R3
E I 2=I 1 = .E
R 2 + R3 R 1 R 2 + R1 R 3 + R2 R 3
B C
R2 R2
I 3=I 1 . = .E
R 2 + R3 R1 R 2 + R1 R3 + R2 R3
I’1 R1 R3 E ( R1 + R3 )
I '2= = .E
R1 R3 R 1 R2 + R 1 R 3 + R2 R 3
R2 R2 +
R1 + R3
I’2 I’3
31
A E C
R3 R3
I '1=I '2 = .E
R 1 + R3 R 1 R 2 + R1 R 3 + R2 R3
−R1 −R 1
I '3=I '2 = .E
R1 + R 3 R 1 R2 + R 1 R 3 + R2 R 3
On remarque que : I΄1 = I2
I ''1 R1 R2
I ''3 E ( R1 + R 2 )
I ''3= = .E
R2 R1 R 2 R1 R2 + R 1 R 3 + R 2 R 3
R3 +
I ''2 R 1 + R2
E
A R2 R2
B I ''1=I ''3 . = .E
R 1 + R2 R1 R2 + R1 R3 + R 2 R3
R1 −R 1
I ''2=−I ''3 = .E
R1 + R 2 R 1 R2 + R1 R 3 + R2 R 3
On remarque ici que : I˝2 = I΄3 et I˝1 = I3
E. 1 - Théorème de Thévenin
Soit un réseau linéaire aux bornes duquel est branchée une résistance R. Ce réseau
peut être modélisé comme suit :
I A I
A RTh
R ETh
V V R
B
B
Enoncé : // Le courant dans toute résistance R branchée entre deux bornes A et B d'un réseau
linéaire est le même que si R était branchée à un générateur de tension dont :
- la f.é.m. ETh est la d.d.p à vide mesurée ou calculée aux bornes A et B du réseau
(R étant déconnectée);
Il devient ainsi aisé dans le réseau réduit d'obtenir les grandeurs relatives à R, soit :
ETh R . ETh
I= et V=
R Th + R RTh + R
1
G R 1
I =I N =I N avec RN =
G+ G N 1 1 GN
+
On obtient alors : R RN
RN RN
I =I N . et V =RI =R . I
R+ R N R + RN N
Il vient alors : E Th IN 1
IN= ou E Th= et R Th=
R Th GN GN
33
.On définit ainsi la dualité :
1
RTh =
GN A A
IN E Th 1
G N=
ETh = IN= RTh
GN R Th
B
B
générateur de Thévenin générateur de Norton
E. 3 - Exemple d'application
E R2 Déterminons I et V :
V R
R1 R3 R1 R3
A A
R2 R2
E ETh E ETh
B B
R2
E =ETh
Aucun courant ne parcourt R3 VA – VB =VR2 = R 1 + R2
A I
RTh 34
ETh V R
⇒
B
ETh ER
I= = 2
RTh + R R 1 R 2 + R1 R3 + R2 R3 + R( R1 + R 2 )
E . R R2
V =RI =
R1 R 2 + R1 R3 + R2 R3 + R( R1 + R 2 )
b) Appliquons le théorème de Norton entre A et B
* Calcul de IN = Icc
I0 R1 R3 A
IN E E ( R2 + R 3 )
I o= =
R2 R R R1 ( R 2 + R3 )+ R2 R 3
E R 1+ 2 3
R 2 + R3
B
R2 ER 2
Par la formule du pont diviseur de courant on a : I N =I o =
R 2 + R3 R 1 ( R2 + R 3 )+ R 2 R3
1
G N =G AB =
* Calcul de R AB lorsque E = 0 :
R1 R3 A
R 1 R2 + R 1 R 3 + R2 R 3
R2 RAB R AB =RTh =
R1 + R 2
B
1 R1 + R2
G N= =
R AB R1 R2 + R1 R3 + R 2 R3
A I RN
G
I =I N = I
G+ G N R+ R N N
GN V R
IN
1 1
R= et R N =
B avec G GN
E . R2
I=
R1 ( R 2 + R3 )+ R2 R 3 + R( R1 + R2 )
E R . R2
V =RI =
R1 ( R2 + R 3 )+ R 2 R 3 +( R1 + R2 )
35
c) Remarques :
ETh E R2 R1 + R 2 E R2
= × = =I N
On vérifie bien : RTh R1 + R 2 R 1 ( R2 + R 3 )+ R 2 R3 R1 ( R 2 + R3 )+ R 2 R 3
* Dans le cas où il existe dans le réseau à étudier des générateurs de courant, en plus
des générareurs de tension, il faudra les transformer en générateurs de tension
équivalents avant d'appliquer aisément le théorème de Thévenin.
F. 1 - Principe
On considère la portion de circuit ci-dessous :
B
Au nœud M on peut écrire :
R2
I2 R I1 + I2 + I3 + I4 = 0 (1)
I1 R1 3 I3
A C
M . VA - VM = R1I1 ; VB - VM =R2I2 ;
R4
I4 VC - VM =R3I3 ; VD - VM - = R4I4
D
V A−V M V B−V M V C −V M V D−V M
+ + + =0
(1) R 1 R 2 R 3 R 4
V A VB VC V D
+ + +
R1 R2 R3 R4
Soit : V M=
1 1 1 1
+ + +
R1 R2 R3 R4
36
F. 2 - Théorème
Soit un circuit comportant deux nœuds A et B, et les n branches montées entre ces
deux points comportent chacune un générateur de f.é.m. Ei et de résistance interne Ri:
R1 I1
E1
D'après le théorème de Millmann, on peut écrire :
R2 I2
E2 n Ei
A B
∑ Ri
i =1
V A −V B = n
1
Ei
Ri Ii ∑ Ri n
i =1
∑ E i . Gi
V A −V B = i =1n
Rn In 1
En Gi = ∑ Gi
Ou avec Ri i =1
VA - VB
F. 3 - Exemple d'application
e1 e2
+
VA R1 R2 e 1 . R2 + e 2 . R1
I= = =
( ) R 1 R 2 + R ( R 1 + R2 )
R 1 1
R + +1
R1 R2
37
G.1 - Principe
C'est une méthode permettant de traduire les lois de Kirchhoff d'une manière
différente de celle déjà vue. Elle a l'avantage de réduire le nombre d'inconnues. Le
réseau est décomposé en mailles indépendantes ou fondamentales; et on imagine que
chacune des mailles est parcourue par un courant qui est précisément le courant fictif
de maille.
Une fois connus les courants fictifs de mailles, on peut déterminer les courants
réels circulant dans les branches.
Pour utiliser cette méthode, après le choix des mailles indépendantes, il faut:
a) transformer les générateurs de courant du réseau (s'il y en a ) en générateurs de
tension ;
b) orienter chaque maille indépendante en choisissant un sens pour les courants fictifs
de maille (le même sens dans toutes les mailles) ;
c) écrire, puis résoudre le système d'équations de mailles avec comme inconnues les
courants de maille.
Dans l'écriture des équations de maille, lorsqu'une branche fait partie de
deux ou plusieurs mailles, le courant qui la parcourt est la somme algébrique
des courants des mailles dont elle fait partie.
r1 I2 R I4 R3
E2
I0 I3
I1 E’
E1 R1 R2
(1) (2) (3)
Im1 Im2 Im3 r’
On a ici 3 mailles indépendantes. On note Im1, Im2 et Im3 les courants fictifs de maille.
Ecrivons la loi de Kirchhoff pour chaque maille :
maille (1) : r1.Im1 + R1.(Im1 - Im2) = E1
maille (2) : R1.(Im2 - Im1) + R.Im2 + R2.(Im2 - Im3) = -E2
maille (3) : R2.(Im3 - Im2) + R3.Im3 + r'.Im3 = -E'
(r1+R1)Im1 - R1 Im2 = E1
-R1 Im1 + (R1+R+R2)Im2 - R2Im3 = -E2
- R2Im2 + (R2+R3+r')Im3 = -E'
38
il s’agit d’un système de 3 équations à 3 inconnues, qu'on peut écrire sous forme matricielle :
( )(
r1 +R1 −R1 0 ¿ −R1 R1+R+R2 −R2 ¿ ¿ ¿¿
¿ )
¿
¿
R . Im = Em
Remarque :
* Dans la matrice, les éléments diagonaux représentent la somme des résistances de la maille ; les éléments non diagonaux représentent
l'opposé de la résistance commune à deux mailles.
G.3 - Exemple
Soit le circuit suivant :
I1 I2
A
I
r1 r2 Déterminons les courants I1, I2 et I à partir de
(1) (2)
R la méthode des courants fictifs de maille :
e1 Im1 Im2 e2
B
Im1 et Im2 sont les courants des mailles (1) et (2) respectivement.
Ecrivons directement la représentation matricielle du réseau :
(r +R 1 −R ¿ ( ¿ ) ¿ ¿ ¿)
¿ ,
39
¿¿¿
. d'où on extrait : ¿
On déduit les courants réels de branches comme suit :
I1 = -Im1 R (e1 −e 2 )+ e1 r 2 R( e2 −e 1 )+ e2 r 1
I 1= ; I2=
R (r 1 +r 2 )+r 1 r 2 R( r 1 +r 2 )+r 1 r 2
I2 = Im2 soit,
I = Im2 - Im1 e 2 r 1 + e1 r 2
I=
R(r 1 +r 2 )+r 1 r 2
Cette méthode est très intéressante à employer lorsque l'on a à étudier un réseau
complexe. L'écriture de la matrice est immédiate.
En déduisant la matrice des courants fictifs de mailles, on peut par la suite
déterminer les seuls courants fictifs intéressants pour le calcul des courants de
branches recherchés.
40