LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS À SAVOIR LORS DE LA DISTRIBUTION D'ÉNERGIE

ÉLECTRIQUE

SYNTHESE SUR LA DISTRIBUTION D‘ENERGIE BT

& LIENS AVEC LE DOMAINE IRVE

Rédigé par Vérifié par Validé par

Jacken LOLA LUBINGO Kevin WENGER Kevin WENGER
Chargé d’études Responsable BE Responsable BE

AOUT 2022

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SOMMAIRE

1 DEFINITIONS DES TERMES ECLETRIQUES ........................................................................................ 2

2 RELATIONS ENTRE LES PUISSANCES ................................................................................................ 2
2.1 En monophasé ......................................................................................................................... 2
2.2 Triphasé : ................................................................................................................................. 3
3 DIFFERENTS SYMBOLES DES APPAREILS ELECTRIQUES ................................................................... 3
4 REGIME DE NEUTRE......................................................................................................................... 5
5 TARIF DE TENSION (COURANT ALTERNATIF) : ................................................................................. 5
6 DETERMINATION DE LA SECTION DES CABLES ................................................................................ 5
7 DIVERS ELEMENTS A SAVOIR POUR LES NOTES DE CALCUL............................................................ 6
8 CE QUI EST A RETENIR POUR LE DOMAINE L’IRVE .......................................................................... 8
8.1 Point de charge (PDC) :............................................................................................................ 8
8.2 Borne double : ......................................................................................................................... 8
8.3 Les puissances de charge préconisées .................................................................................... 9
8.4 Prise de type E/F ...................................................................................................................... 9
8.5 Raccordement sur des tableaux électriques dédiés.............................................................. 10
8.6 Nombre de point de charge raccordées sur une armoire ..................................................... 11
8.7 Coefficient de foisonnement naturel (Cfn) ........................................................................... 12
8.8 Régime de neutre et résistance de terre............................................................................... 13
8.9 Limitation de puissance ......................................................................................................... 13
8.10 Détermination de la puissance minimale de dimensionnement IRVE .................................. 14
9 EXEMPLE DE CALCULS IRVE ........................................................................................................... 15
9.1 Données : ............................................................................................................................... 15
9.2 Information Installation électrique existante :...................................................................... 15
9.3 Bilan de puissances IRVE : ..................................................................................................... 15
10 ANNEXE N° 1 .............................................................................................................................. 18
11 ANNEXE N°2............................................................................................................................... 19

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1 DEFINITIONS DES TERMES ECLETRIQUES

a. Intensité de courant électrique (I), elle s’exprime en Ampère (A). C'est la quantité de
charges électriques (en Coulomb) qui traverse le circuit électrique par seconde.

b. Tension électrique (U), est une grandeur qui représente la circulation du champ
électrique le long d'un circuit. Exprimée en Volts (V), elle sert à désigner l'intensité
électrique d'un appareil ou d'un dispositif. U= RxI loi d’ohm.

c. Résistance électrique (R), est une propriété physique d'un matériau qui limite le
passage du courant électrique dans un circuit. Les composantes qui possèdent
cette propriété servent à limiter le passage des électrons dans un circuit. Exprimée en
ohm (Ω).

d. Puissance active (P), elle est proportionnelle à l'intensité du courant électrique

qui le traverse et à la tension U qui existe entre ses bornes. Exprimée en watt
(W). Elle se calcule comme suit : P = U.I.Cos φ

e. Puissance réactive (Q), est beaucoup moins connue et plus complexe à aborder. En
effet, ce n'est pas une puissance à proprement parler puisque l'on ne peut pas en
tirer un "travail". Cependant, elle est présente dans des systèmes équipés d’un
bobinage et aux systèmes électroniques. Elle s’exprime en volt-ampère réactif
(VAR). Elle se calcule comme suit : Q = U.I.Sin φ

f. Puissance apparente (S), est la puissance maximale disponible pour faire fonctionner
une installation électrique. Elle s’exprime en Volt-Ampère (VA). Elle se calcule
comme suit : S=U.I = √(P²+Q²).

Cos phi (cos φ) : déphasage entre le courant et la tension. Il est ≤ 1. S’il est trop faible,
l’installation va consoler plus du courant électrique. Il est appelé aussi facteur de puissance.

2 RELATIONS ENTRE LES PUISSANCES

2.1 En monophasé
P(W) = U.I.cos φ; Q(VAR)=U.I.sin φ; S (VA) = √(P²+Q²)=U.I

A savoir : Dans une installation

domestique P = S.

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2.2 Triphasé :

Théorème de Boucherot :

• Pt = P1+P2+P3+…………………………….Pn
• Qt = Q1+Q2+Q3+…………………………...Qn
• St ≠ S1+S2+S3+……………………………...Sn Dans ce cas ici, St=√(Pt²+Qt²).

3 DIFFERENTS SYMBOLES DES APPAREILS ELECTRIQUES

Interrupteur-sectionneur Disjoncteur-ferromagnétique

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• Disjoncteur : appareil de protection qui assure de couper

l’électricité en cas de court-circuit ou surcharge.
• Fusible : permet de protéger contre les courts-circuits et les
surintensités.
NB : Disjoncteur et fusible ont les mêmes rôles d’utilisation. La différence
est qu’un fusible fondra et devra être remplacé tandis qu’un disjoncteur
actionnera simplement un interrupteur qui pourra être remis en marche
un fois le problème résolu.
• Sectionneur : est un appareil mécanique permet de mettre sous ou
hors tension un circuit électrique.
• Interrupteur : est un appareil mécanique permet l’alimentation et la
coupure d’un circuit électrique.

N.B : Sectionneur et interrupteur ont les mêmes rôles. La différence est que
sur l’interrupteur, il y a risque d’étincelle lors de coupure en charge tandis
qu’un sectionneur n’a pas le risque d’étincelle lors de coupure en charge.

• Différentiel : a pour rôle de protéger les utilisateurs contre le contact indirect. Il est
obligatoire dans un circuit de prises de courant.
• Parafoudre : dispositif destiné à limiter les surtensions transitoires d’origine atmosphérique
et à dériver les ondes de courant vers la terre, afin de limiter l’amplitude de cette surtension
à une valeur non dangereuse pour l’installation électrique et l’appareillage électrique (voir
photo annexe n°2 p19).

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4 REGIME DE NEUTRE

Détermine le raccordement du neutre d’une source d’alimentation et la masse d’utilisation du

récepteur. Première lettre c’est l’état du neutre de la source (ex : Transfo) et la deuxième lettre est
l’état de la masse d’utilisation (carcasse d’un moteur, parti métallique d’un TGBT, …. etc). Il existe
trois principaux régimes de neutre :
• Le régime de neutre TT : Le premier "T" indique que le neutre de l'installation est relié à la
terre côté générateur et le deuxième "T" indique que les masses (carcasses métalliques) sont
reliées à la terre.
• Le régime de neutre TN : Le premier "T" indique que le neutre de l'installation est relié à la
terre côté générateur et le "N" indique que les masses (carcasses métalliques) sont reliées au
neutre. Nous aussi TNC et TNS (C : confondu et S : séparer).
• Le régime de neutre IT : Le premier "I" indique que le neutre de l'installation est isolé de la
terre (donc pas de connexion) côté générateur et "T" indique que les masses (carcasses
métalliques) sont reliées à la terre.
NB : La résistance de terre ≤ 100 Ω.

5 TARIF DE TENSION (COURANT ALTERNATIF) :

TBT : Très basse tension, 0V ≤ Um ≥ 50V.

BT : Basse tension, la tension varie de 50V ≤ Um ≥ 1000V.
HT : Haute tension => HTa varie de 1000V ≤ Um ≤ 50kV ; HTb > 50kV.
• Basse tension 230V (monophasé) : de 3kVA à 36kVA => Tarif bleu (domestique)
• Basse tension 400V (triphasé) : de 36kVA à 250kVA => Tarif jaune
• Haute tension 20kV : de 250kVA à 10 MVA => Tarif vert C3
• Haute tension (HTa) 90kV à 150kV : de 10MVA à 40MVa => Tarif vert C4 (client est
propriétaire)
• Haute tension (HTb) 225kV : > 40MVA => tarif vert C5 (client est propriétaire)

6 DETERMINATION DE LA SECTION DES CABLES

La section des conducteurs permet de supporter et véhiculer le courant d’emploi Ib. Elle doit être
choisi de sorte que le courant admissible Iz soit supérieur au calibre de l’appareil In qui le protège. Il
convient donc de respecter : Ib ≤ In ≤ Iz.
In : courant nominal du calibre, Ib : courant d’emploi, courant de réglage Ir et Iz : courant admissible.

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Le courant admissible Iz est choisi en tenant compte de plusieurs coefficients (Ku, Ks, Kf,..etc) selon le
mode de pose. Ce dernier détermine le cheminement des câbles.
Le courant de réglage Ir doit être égal au courant d’emploi (Ir ≈ Ib).
Exemple : un câble de 5G25 c’est-à-dire ce câble a une section de 25mm² et 5 fils. Parmi les cinq fils,
il y a un fil de terre (en vert-jaune).
Pour dimensionner afin de déterminer la section des câbles, il faut :
▪ Connaître la puissance du récepteur
▪ La distance d’installation du récepteur par rapport au TGBT
▪ Le mode de pose
▪ Le type du réseau (triphasé ou monophasé)
▪ Le type du conducteur (U1000R2V ou U1000AR2V)
▪ Marque de disjoncteur (Schneider, le Grand,… etc)
▪ Les normes électriques selon les domaines (industrie, tertiaire, transport, IRVE,..etc)

7 DIVERS ELEMENTS A SAVOIR POUR LES NOTES DE CALCUL

• Pouvoir de coupure ou courant de coupure ultime (Pdc ou Icu) : Icu ≥ Idéfaut ≥ Imagnetique
(calibre x courbe). Nous avons trois lettres de pouvoir de coupure N, H, L (N : le plus petit
possible, H : le plus moins élevé, L : le plus élevé).
Par ex : nous avons un disjoncteur de C60N. le N est le pouvoir de coupure.

• Courant de court-circuit :
▪ Ik3 : courant de court-circuit entre 3 phases.
▪ Ik2 : Courant de court-circuit entre 2 phases.
▪ Ik1 : Courant de court-circuit entre phase et neutre.
▪ If : Courant de court-circuit entre phase et la terre.
• Courbe : détermine sous forme graphique, la consommation d’électricité sur une
période précise afin de désigner la capacité du disjoncteur à encaisser pendant un
court laps de temps une intensité supérieure à celle pour lequel il a été affecté. La
valeur de la courbe est multipliée par le courant nominale (In) afin de déclencher le
disjoncteur.
Il y a trois types des courbes : la courbe B, C et D.
▪ La courbe B, varie entre 3 et 5 multiplier par le courant nominal (3 et 5xIn). Elle est
utilisée pour les circuits ayant des longueurs de câbles importantes, notamment en
régime TN.
▪ La courbe C, varie entre 5 et 10 multiplier par le courant nominal (5 et 10xIn). Elle
est la plus couramment utilisée surtout pour la protection des prises électriques,
des appareils électroménagers et les circuits d’éclairage.
▪ La courbe D, varie entre 10 et 14 multiplier par le courant nominal (10 et 14xIn).
Elle est utilisée pour l’installation qui nécessite un appel fort du courant au
démarrage.

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• Sélectivité : permet de déconnecter ou mettre hors tension du réseau le départ

immédiatement placer en amont du défaut (ex : surcharge, fuite de courant à la terre,
absence temporaire de tension) afin d’assurer la continuité de service des autres départs. Il
y a trois types de sélectivité :
▪ Sélectivité Ampèremétrique : est lié aux valeurs du courant des disjoncteurs. La
valeur du courant nominal du disjoncteur en amont doit être supérieur ou égal à
deux fois la valeur du courant nominal du disjoncteur en aval (I∆nQ1 ≥ 2x I∆nQ2).
▪ Sélectivité chronométrique : est lié au temps de déclenchement. Le temps de
déclenchement du disjoncteur en amont doit être strictement supérieur au temps de
déclenchement du disjoncteur en aval (td I∆n amont ≥ td I∆n aval).
▪ Sélectivité logistique : lié aux automates.

• Chute de tension ∆u% : dans une installation électrique, suite à la distance parcouru
l’énergie électrique, il y a nécessité de chute de tension. C’est pour cela, la norme française
NF C 15-100 précise la chute de tension à ne pas dépasser entre l’origine de l’installation et
tout point d’utilisation en fonction du type d’installation et du récepteur.
• Couplage d’une installation : c’est un système utiliser pour coupler les enroulements
statoriques du moteur asynchrone ou d’un transformateur triphasé. Il est très important
surtout dans un système triphasé.
Il est identifié par deux lettres (première lettre détermine l’état primaire en majuscule et
deuxième lettre c’est l’état secondaire en minuscule) et un chiffre à la fin pour déterminer
l’indice horaire.
il y a plusieurs types de couplage : couplage étoile-triangle, triangle-étoile, triangle-zig-
zag,….et. Symbole : Y= étoile, Δ=triangle z=zig-zag.
Par exemple : Dyn11 => càd le couplage est en triangle au primaire et étoile en secondaire
ave un neutre et un indice horaire de 11.

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• Type des câbles :

▪ U1000R2V : câbles en cuivre avec une limitation de 1000V.
▪ U1000AR2V : câble en aluminium avec une limitation de 1000V.
Vous trouverez en annexe n°1 et 2 p18 et 19, les photos des appareils de protection utilisés et d’un
câble.

8 CE QUI EST A RETENIR POUR LE DOMAINE L’IRVE

8.1 Point de charge (PDC) :

Définit l’ensemble du matériel (câbles, protections électrique, borne de recharge, signalétique)
nécessaire à la recharge d’un seul véhicule.

8.2 Borne double :

Doit être considérer comme borne à deux PDC, capable d’alimenter simultanément deux véhicules.

A SAVOIR : Lors de calcul de la

puissance de dimensionnement de
l’IRVE, le nombre de point de charge
(Nbpdc), tient compte au nombre des
bornes dans une installation IRVE.
Une borne signifie la prise
d’alimentation d’une véhicule
électrique (VE).

Figure 3 : Borne double.

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8.3 Les puissances de charge préconisées

Le but général est pour savoir le type de borne adapté au besoin, l’information la plus importante est
le nombre de kilomètres parcourus par jour le véhicule. Les périodes pendant lesquelles les
véhicules seront utilisés sont aussi très importantes pour savoir s’il sera possible de foisonner les
usages. Ces deux informations viennent en complément des données techniques des véhicules
utilisés, comme l’autonomie ou la puissance de charge de la voiture. Tout cela permet de
sélectionner la puissance de la borne adaptée à l’usage du véhicule.

Figure 4 : Nombre de kilomètres récupérés en fonction de la puissance de charge

8.4 Prise de type E/F

Certains fabricants de bornes proposent en option, en plus du connecteur T2S², une prise type E/F,
illustrées ci-dessous :

Dans un réseau IRVE (PDC), il est obligatoire d’avoir une prise E/F. Cette dernière sera sous-
tension lorsque qu’aucun véhicule ne sera en cours de chargement sur le connecteur T2S.
En revanche, la prise E/F sera rendue inopérante lorsqu’un véhicule en cours de recharge
sera connecté au connecteur T2S. Il y a donc un principe de sélectivité entre la prise E/F et
T2S pour éviter toute disjonction de la borne.

Pour les points de charge « visiteurs », il est préconisé d’installer une prise E/F, qui pourra
être utilisée si le visiteur ne possède pas le bon câble de recharge.

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8.5 Raccordement sur des tableaux électriques dédiés

TD : Tableau Divisionnaire
TGTBT : Tableau General Basse Tension
Dans le domaine IRVE, il y a une nécessité d’installer un TD IRVE afin :
▪ Pour pouvoir isoler et sous-compte l’énergie électrique consommée pour la recharge
des autres consommations tertiaires.
▪ Faciliter l’exploitation, l’entretien et maintenance des installation charge
▪ Pour différencier des zones de recharge dans l’espace et par usage
TD IRVE sera directement raccordé sur le TGBT du site, et abritera les protections électriques pour
chaque point de charge. Ce TD IRVE sera placé au plus près des bornes pour optimiser les distances
de câbles.

Figure 7 : préconisations d’installation d’un TD IRVE dédié

PDL : Point de livraison, constitué d’un compteur d’électricité.
Les composants électrique constituant un TD IRVE :
▪ Sectionneur General
▪ Compteur d’énergie (PDL)
▪ Protections pour chaque point de charge
▪ Disjoncteur différentiel 40A courbe C type A (a minima) monophasé : pour les points de
charge 7kW AC
▪ Disjoncteur différentiel 40A courbe B triphasé : pour les points de charge 22kw AC
▪ Disjoncteur différentiel adapté à la puissance nécessaire pour les points de charge DC
Ces armoires devront être conformes aux normes NF EN 61439 et NF C15-100.

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Ci-dessous Synoptiques sur la distribution d’Energie au PDC des véhicules électriques.

8.6 Nombre de point de charge raccordées sur une armoire

Il est recommandé d’utiliser des armoires électriques type (TD IRVE) pouvant recevoir un nombre
défini de point de charge. De plus, pour assurer un équilibrage des phases, les points de charge
monophasés seront installés par multiple de 3 (voir encadré ci-dessous). Le nombre maximal de
point de charge par TD IRVE est de 12, car au-delà, les distances de câbles entre le TD IRVE et les
places deviennent importantes. Dans ce cas, il sera donc préférable d’installer deux armoires
électriques distinctes. Vous trouverez ci-dessous les différentes configurations des armoires

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selon la combinatoire nombre de points de charge 7kW (Mono) et 22kW (Tri) pouvant y être
installés :

Figure 9 : les configurations standards des armoires électriques.

8.7 Coefficient de foisonnement naturel (Cfn)

On s’aperçoit que les recharges des véhicules ne se font pas souvent au même moment. En effet,
plus le nombre de bornes installées est important, moins la probabilité est grande que
l’ensemble des véhicules soient branchés au même moment et qu’ils consomment la puissance
maximale de raccordement de la borne. Cela se vérifie encore plus si, sur le même TD IRVE, les
usages sont de type recharge nocturne (pour la population opérationnelle) et diurne (pour la
population managériale). C’est pour cette raison, et afin d’éviter de << surdimensionner les
installations électriques >>, qu’il est introduit la notion de coefficient de foisonnement naturel.
Ce coefficient (Cfnaturel) varie entre 0,4 et 1. Il est proportionnel au nombre de bornes tel
qu’indiqué sur le tableau ci-dessous

En revanche, en utilisant ce coefficient

naturel, on prend le risque, très faible, de
faire disjoncter la protection de tête de
l’armoire électrique dédiée aux IRVE si
aucun système passif ou actif de limitation
de l’appel de puissance est installé.

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8.8 Régime de neutre et résistance de terre

Dans le domaine IRVE, il y a que le régime TT ou TNS qui sont compatible car certains véhicules
ne peuvent pas se charger sur les deux réseaux possédant un régime de neutre IT ou TNC-C.
donc, pour charger un véhicule, il ne faut que le neutre du transformateur soit isolé ou confondu
de la terre.
En absence d’un régime de neutre compatible, il y a nécessité de mettre en place un
transformateur d’isolement lors d’installation des IRVE entre TGBT et le TD IRVE pour créer un
réseau compatible.
La résistance de terre ne doit pas dépasser la valeur maximale de 100Ω selon la norme NF C15-
100.

8.9 Limitation de puissance

Il se peut que même avec l’utilisation d’un coefficient de foisonnement naturel, la puissance
dimensionnée pour les IRVE soit supérieure à la puissance disponible sur le site. Dans ce cas, et avant
d’étudier une solution de renforcement de réseaux ou de création de PDL dédié, l’analyse des usages
permettra de déterminer s’il est possible de descendre en dessous d’un coefficient de foisonnement
de 0,4.
En effet, il se peut que les besoins de la DR n’impliquent pas de devoir charger tous les véhicules à
leur puissance nominale. Il est donc possible de foisonner les usages et éviter de surdimensionner la
puissance dédiée aux IRVE. L’utilisation d’un système de limitation de puissance dépend de l’usage
des véhicules à charger :
▪ Véhicules population opérationnelle hors astreinte : il est recommandé d’utiliser un
système de limitation de puissance si la puissance disponible n’est pas suffisante.
▪ Véhicules population opérationnelle astreinte : l’usage de la limitation de puissance ne
se fait qu’en dernier recours et à la suite d’une analyse fine des usages.
▪ Véhicules population managériale / Direction territoriale : le système de limitation de
puissance sera installé si la puissance disponible n’est pas suffisante.
Pour éviter le surdimensionnement, le TD IRVE sera relié au TGBT avec un câble dimensionné pour la
puissance foisonnée (c’est-à-dire la somme des puissances de service de la grappe) pour éviter de
devoir renforcer le câble pour répondre aux futurs besoins (dans le cas de remplacement de borne
7kW en 22kW). En revanche, il est tout à fait possible d’installer des disjoncteurs qui seront
dimensionnés dans un premier temps à la puissance foisonnée, pour n’avoir par la suite qu’à
remplacer les protections électriques.
Pour illustrer plus en détails le fonctionnement du système de limitation de puissance, prenons
l’exemple cité précédemment (le cas d’une installation suivant la configuration nº3 avec usage flotte
et visiteur). La puissance non foisonnée est de 6 x 7 + 2 x 22 = 86kW. En utilisant le coefficient de
foisonnement naturel, on a besoin uniquement de 86 x 0,4 = 35kW. Or, en supposant qu’on a que
24kW de disponible pour les IRVE sur le site et que le coût pour augmenter la puissance disponible
soit trop important, cela reviendrait donc à prendre un coefficient de foisonnement de 0,3. La
puissance de 24kW sera suffisante car on sait que les bornes flotte et visiteurs ne seront pas utilisées
en même temps. Mais il faudra installer un système de limitation de puissance pour éviter une
disjonction de la grappe (par exemple si 2 ZOE viennent se charger sur les places visiteurs).
L’installation du système de limitation de puissance empêchera cette disjonction en réduisant la
puissance unitaire de chaque borne, comme illustré ci-dessous :

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Figure 10 : Configuration n°7 sans système délimitation de puissance

Figure 11 : Configuration n°7 avec système délimitation de puissance

À noter que dans le cadre des subventions ADVENIR, si la station de charge est raccordée à une
puissance supérieure à 36kW, un système de pilotage énergétique (comme le système de limitation
de puissance présenté ci-dessus) est obligatoire.

8.10 Détermination de la puissance minimale de dimensionnement IRVE

La prise en compte des IRVE dans les usages d’un bâtiment impacte la puissance de raccordement de
l’immeuble sur le réseau public de distribution (RPD) :
𝑃r𝑎𝑐𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝑃u𝑠𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑠𝑖𝑡𝑒 + 𝑃IRVE
Avec 𝑃u𝑠𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑠𝑖𝑡𝑒 qui répond aux règles de dimensionnement suivant la norme NF C 14-100 et
𝑃𝐼𝑅𝑉𝐸 puissance réservée pour l’alimentation des IRVE.
La formule pour dimensionner la puissance minimale réservée aux IRVE est :
𝑃IRVE = 𝑁𝑏𝑃𝐷𝐶 𝑃𝑀𝑇 × 𝑃𝑠𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑃𝐷𝐶 × 𝐶𝑓𝑜𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒l

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Pusages du site = Pmax : est la puissance disponible du site (déjà consommée ou utilisée).
PIRVE : est la puissance d’un point de charge. S’il y a plusieurs points, on calculera la totalité
de ces points. (Selon le théorème de Boucherot).
Nombre de points de charge (Nbpdc) : correspond au nombre des prises installées dans une bornes
IRVE.
Praccordement ≤ Psouscrite. Donc, c’est la puissance au niveau de TGBT.

9 EXEMPLE DE CALCULS IRVE

On prend l’exemple du Projet IRVE Site Cholet (Pour plus d’éclaircissement, nous devons avoir les
documents d’études de faisabilité)
Dans ce projet, L’opération consiste en installer, raccorder et mettre en service 4 bornes de recharge
VE en 2021 et raccorder 1 borne double existante sur le nouveau TDIRVE. A date, plus aucun besoin
IRVE n’a été identifié sur ce site pour les années futures :

9.1 Données :
▪ Nombre et puissance de charge : 2 PDC de 7,4kW AC et 2 PDC de 22 kW AC
▪ Type de prise Type 2S
▪ Mode de charge : Mode 3

9.2 Information Installation électrique existante :

▪ Tarif électricité : Jaune (37 à 250 kVA)
▪ Puissance souscrite (Psous) : 98kVA
▪ Puissance max atteinte (Pmax) : 53kVA
▪ Puissance Raccordement (Pracc) : 96 KVA
Rappel : La Puissance de raccordement est déterminée selon la plus faible valeur des 3 conditions ci-
dessous :
▪ Puissance PDL
▪ Courant max admissible câble amont TGBT
▪ In protection TGBT
Dans ce cas, la Pracc est conditionnée par la puissance maximale pouvant être allouée au PDL, selon
les conditions du site. (Capacité du Poste Transformation, câble amont PDL,…) D’après les
informations présentes sur le SGE ENEDIS (Système Gestion d’Échanges) la Pracc=96kVA.

9.3 Bilan de puissances IRVE :

Selon les informations recueillies concernant les consommations électriques de l’installation
existante, le site dispose actuellement de 43kVA de puissance disponible pouvant être allouée à
l’IRVE. Donc, nous dévons faire l’études ou des calculs afin que nouvelle installation soit compatible
avec cette puissance disponible.
On doit penser déjà à faire intervenir le coefficient de foisonnement naturel selon l’actuel nombres
des bornes de PDC afin la PIRVE soit inférieur à celle de disponible.
Pour rappel, la puissance l’IRVE correspond à la puissance directe de chaque prise IRVE.

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→ Psouscrite= Pmáx + PDisponible IRVE

→ Pdisponible IRVE = PSouscrite – Pmáx
→ Pdisponible IRVE = 96kVA - 53kVA
→ Pdisponible IRVE = 43 kVA
Le calcul de la puissance minimale de dimensionnement de l’IRVE se fait en appliquant la formule
suivante : PIRVE = NbPdC x Pservice PdC x Cfnaturel
→PIRVE = (2 x 22kVA) x 0,6 + (2 x 7,4) x 0,6 PIRVE = 35,3kVA
NbPdc : Nombre de points de charge
PPdC : Puissance point de charge
Cfnaturel : Coefficient de foisonnement naturel
Selon les calculs, nous constatons que la puissance totale IRVE est inférieur à la puissance disponible
avec un Cfn de 0,6 car nous avons 4 bornes (pourra varier entre 0,4 et 1).
Sur ce, on doit savoir aussi que plus le nombre de bornes est important, il y a aussi une probabilité
importante que l’ensemble des prises ou PDC soient utilisés au même moment et qu’ils consomment
la puissance maximale de raccordement de la borne ou la puissance IRVE totale.
Néanmoins, ce coefficient pourra être revu si une solution de renforcement de réseaux ou la
création d’un PDL dédié s’avère onéreuse compte tenu des usages des véhicules à charger. Pour
l’IRVE objet de cette étude, le coefficient de foisonnement à appliquer est de 0,6.
Sur ce projet, le problème d’équilibrage va se poser car nous avons que deux points de raccordement
monophasé. L’équilibre de phases doit être respecter afin d’éviter le risque de disjonction lié à la
phase la plus utilisée. Afin de garantir un bon équilibrage des phases, les points de charges
monophasés doivent être multiplier par 3. Pour cette raison, la condition ci-dessous doit être
respectée :
→ In > Ib máx installation + Ib irve
Donc, nous devons vérifier nos calculs afin de garantir le minimum de disponibilité énergétique sur
l’installation, et sachant que Psouscrite ≥ Pmáx + PDisponible IRVE, la puissance allouée à l’IRVE
devra être calculée en considérant le multiple de 3 au-dessus du nombre de bornes monophasées
prévues d’être installées, comme suit :
→ PIRVE=NbPdC x Pservice PdC x Cfnaturel
→ PIRVE= (2 x 22kVA) x 0,6 + (3 x 7,4kVA) x 0,6
→ PIRVE= 40kVA
Pour conclure, en tenant compte des dispositions susmentionnées il est possible de raccorder notre
IRVE (PIRVE=40 kVA ; Cfnaturel=0,6) à l’installation existante (PDisponible IRVE=43kVA) sans que le
contrat de fourniture d’énergie du site soit modifié. Donc, nous aurons un disjoncteur de tête IRVE
(I=80A).

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A savoir :
▪ Après l’études de calculs, nous devons expliquer brièvement d’une manière explicite les
procédures de calcul sur le document d’études de faisabilité.
▪ Ce document a plusieurs points :
o Introduction
o Expression des besoins
o Bilan de puissance
o Descriptif projet
o Et autres (hors calcul)

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10 ANNEXE N° 1

Figure 1 : Disjoncteur Compact

NSX160F tétrapolaire avec
déclencheur TM160D 4P 4D

Figure 2 : Interrupteur sectionneur General

Compact INS 250-160A tétrapolaire 4P

Figure 13 : Disjoncteur
Différentiel
iDD40N 4P

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11 ANNEXE N°2

Figure 14 : Disjoncteur
Différentiel
DT40N 2P C40A
Vigi DT40 30 mA

Figure 15 : Parafoudre
triphasé 4P

Figure 17 : câble 5G2,5

Figure 16 : Parafoudre
monophasé 2P

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