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LA SECURITE ELECTRIQUE

CHAPITRE 1 INTRODUCTION AUX PHENOMENES ELECTRIQUES

A LE COURANT ELECTRIQUE
B LES DIFFERENTES SOURCES D’ENERGIE
C LES RECEPTEURS
D L’INTENSITE DU COURANT ELECTRIQUE
E LA TENSION
F LA PUISSANCE ELECTRIQUE
G LES DIFFERENTS APPAREILS DE MESURE

CHAPITRE 2 LES DIFFERENTES PROTECTIONS

A LE FUSIBLE
B LE DISJONCTEUR DIFFERENTIEL
C LE REGIME DE NEUTRE TT
D LES DIFFERENTES CLASSES DES RECPTEURS

CHAPITRE 3 LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE

A LES RISQUES ELECTRIQUES


B LES GRANDEURS ELECTRIQUES
C LE CORPS HUMAIN
D LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE
E LES CAUSES D’ACCIDENTS ELECTRIQUES

-a- Les arcs électriques


-b- Les risques Phase – Neutre
-c- Les risques Phase – Terre
-d- Les risques Masse – Terre
-e- Les contacts divers
-f- Les contacts indirects
-g- Les courts-circuits par les masses
-h- les transformateurs d’isolement

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CHAPITRE 4 TRAVAUX PRATIQUES

O LES CHARGES ELECTRIQUES – ISOLANTS ET CONDUCTEURS


A INTENSITE D’UN COURANT CONTINU, SUR INTENSITE FUSIBLE
B INTENSITE D’UN COURANT SINUSOIDAL, COURT-CIRCUIT, FUSIBLE
C SURTENSION –CIRCUITS INDUCTIFS – ARCS ELECTRIQUES
D TENSION ET PUISSANCE ELECTRIQUE - DISJONCTEUR THERMIQUE
E LES DIFFERNETS APPAREILS DE MESURE
F UTILISATION DU CONTROLEUR DE TERRE
G LES CAUSES D’ACCIDENTS ELECTRIQUES

CHAPITRE 5 SIX REGLES A RESPECTER

RÈGLE 1 LES NORMES DES APPAREILS


RÈGLE 2 VÉRIFICATION DES APPAREILS NON CLASSÉS
RÈGLE 3 CONTRÔLE ET MAINTENANCE DU MATÉRIEL
RÈGLE 4 LES CORDONS DE SÉCURITÉ
RÈGLE 5 LES INSTRUCTIONS PERMANENTES DE SÉCURITÉ
RÈGLE 6 LE MATÉRIEL INTERDIT

CHAPITRE 6 RESPONSABILITE CIVILE ET RESPONSABILITE PENALE

Voir les textes complets diffusés par l’INRS, Institut National de Recherche et de
Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Ces documents se trouvent à l’adresse suivante :

www.inrs.fr/

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CHAPITRE 1

INTRODUCTION AUX PHENOMENES ELECTRIQUES

- A – LE COURANT ELECTRIQUE

Soient deux conducteurs, l'un chargé positivement l'autre négativement, réunissons-les


par un troisième conducteur non chargé. Que peut-il se passer ?

Les porteurs n (négatifs) sont attirés vers le corps chargé (+), ils sont également
repoussés par celui qui porte les charges négatives. La charge positive va être
progressivement compensée jusqu'à l'équilibre électrique entre les trois corps. Le
mouvement d'électrons qui vient d'être décrit constitue un courant électrique, celui ci
sera de très courte durée. Pour que le courant électrique soit permanent il faut que l'un
des corps soit en permanence en manque et l'autre en excès d'électrons. L'appareil
capable de maintenir un tel déséquilibre s'appelle un générateur.

Sens de parcours du courant Sens de parcours des électrons

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Un circuit électrique comporte un générateur de courant dont les bornes sont reliées à
un récepteur par l'intermédiaire de conducteurs. Si le circuit est fermé, par convention
on attribue au courant électrique un sens de parcours opposé à celui du déplacement des
électrons, il circule donc du plus vers le moins.

Le courant électrique est porteur de l'énergie électrique qui sera utilisée par un
récepteur.
Un circuit électrique comprend nécessairement un générateur, des conducteurs
métalliques et un récepteur transformant l'énergie reçue en une ou plusieurs autres
formes d'énergie, le courant électrique est transformé en lumière par une lampe, en
chaleur par une résistance ou en énergie mécanique par un moteur. Très souvent un
circuit comportera un interrupteur dont la fonction est d'interrompre à la demande la
circulation des électrons donc du courant électrique dans le circuit.
Un interrupteur fermé laisse passer les électrons, un interrupteur ouvert glisse un
isolant (air) entre deux bornes du circuit. La vitesse de déplacement des électrons est
faible 0.3 mm / s.

- B - LES DIFFERENTES SOURCES D'ENERGIE

Le courant continu est un courant électrique qui circule toujours dans le même sens. Il
est produit soit chimiquement pour les piles ou les accumulateurs, soit mécaniquement
par une dynamo. Ce type de courant est rarement distribué.

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Le courant alternatif, distribué pratiquement partout, est un courant électrique qui
circule dans un sens puis dans l'autre. Il est produit par un générateur
électromagnétique et tournant délivrant un courant monophasé ou polyphasé.

Il faut ajouter à ces types de courant créés, les courants accidentels, l'électricité
statique due à l'accumulation de charges de surface. Les seuls dangers relatifs à cette
énergie sont les gestes incontrôlés ou la présence d'éléments inflammables. La foudre
responsable de la mort de plusieurs dizaines de personnes, est un courant électrique
naturel de courte durée.

- C - LES RECEPTEURS

Les matériaux n'offrent pas la même opposition aux déplacements des charges
électriques. Entre le meilleur des isolants ou la circulation des charges est impossible et
le meilleur des conducteurs où celle ci est sans opposition, il est nécessaire d'introduire
une grandeur qui permet d'évaluer la facilité de circulation des charges électriques.
L'unité de cette grandeur qui permet d'étalonner la résistance électrique d'un corps est
l'ohm. La résistance varie en fonction de la résistivité, de la longueur, de la section et
de la température du conducteur. La notion de résistance sera remplacée par celle
d'impédance avec le courant alternatif.

- D – L’INTENSITE DU COURANT ELECTRIQUE

Un Ampèremètre permet de mesurer l'intensité du courant qui circule dans un circuit.


Par définition :

I=Q/t avec Q en coulombs ; t en secondes ; I en ampères

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- E - LA TENSION

Pour créer un courant électrique dans un conducteur il faut provoquer dans ce


conducteur un déplacement d'électrons. La tension est la grandeur qui mesure la
différence entre deux états électriques.

Dans un circuit en dérivation, les récepteurs sont soumis à la même tension. En série, la
somme des tensions secondaires est égale à la tension délivrée par la source.

La tension se mesure à l'aide d'un voltmètre, celui ci évalue la différence de potentiel


entre deux points d'un circuit, il se branche donc entre ces deux points.

- F - LA PUISSANCE ELECTRIQUE

La puissance mise en jeu entre deux bornes d'un circuit est égale au produit de la
différence de potentiel qui existe entre ces deux bornes par l'intensité du courant qui
traverse cette portion du circuit. Elle se mesure avec un wattmètre, qui se décompose
en deux parties, une partie mesure la tension l'autre l'intensité.

- G - LES DIFFERENTS APPAREILS DE MESURE

Suivant les positions des appareils numériques nous pourrons mesurer des grandeurs
différentes.
Une grandeur continue se mesure à l'aide d'un appareil numérique en position continue.

Une grandeur sinusoïdale de mesure avec un appareil numérique en position AC.

Un appareil permet de mesurer la valeur efficace d’une grandeur électrique quelconque


et ceci dans tous les cas, c'est un appareil numérique RMS en position AC + DC.

L'oscilloscope permet de visualiser les tensions de toutes sortes, d'en évaluer la valeur
maximale et la période.

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Lecture de quelques grandeurs caractéristiques d’une tension sinusoïdale :

Période
Fréquence
Valeur maximale
Valeur efficace

Un oscilloscope permet de visualiser directement une tension, il doit être réglé en


fonction de la grandeur à étudier.

 Un oscilloscope en position DC permet de visualiser le signal complet.

 Un oscilloscope en position AC permet de visualiser le signal amputé de sa


composante continue.

Un voltmètre permet de mesurer certains paramètres d’une tension.

 Un voltmètre numérique en position DC mesure la valeur de la composante


continue d’un signal quelconque.

 Un voltmètre numérique de type RMS en position AC mesure la valeur efficace de


la composante alternative d’un signal quelconque.

 Un voltmètre numérique de type RMS en position AC+DC mesure la valeur


efficace d’un signal quelconque.

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CHAPITRE 2

LES DIFFERENTES PROTECTIONS

- A- LE FUSIBLE

Le fusible est un conducteur qui peut suspendre la circulation du courant électrique en


se détruisant lui-même, lorsque l'intensité qui traverse cet élément est supérieure à une
valeur donnée. La destruction s'opère par la fusion du coupe circuit qui est constitué
d'un conducteur dont la section est calculée en fonction de l'intensité maximale du
courant à laisser passer. La limitation du courant est utile pour protéger les personnes
ou les éléments placés après le fusible. Le fusible protège contre les surintensités qui
peuvent être liées à plusieurs causes :

- Plusieurs appareils branchés sur une même prise.


- Mauvaise adaptation entre le générateur et la charge.
- Court-circuit accidentel.
- Erreur de manipulation.

Prise Conducteur Fusible Puissance max des appareils


10/16 A 2.5 mm² 20 A 3700 W
20 A 4 mm² 25A 4600 W
32 A 6 mm² 32 A 7400 W

- B – LE DISJONCTEUR DIFFERENTIEL (DDR)

Le disjoncteur est un appareil possédant un fort pouvoir de coupure, il intervient


automatiquement. Il est réglé pour que l’intensité du courant ne dépasse pas une
certaine valeur fixée par l’utilisateur, si cela se produisait, il se déclencherait
automatiquement.

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Le DDR est lui capable de détecter les défauts à la terre, il est donc toujours associé à
une prise de terre, il est soit de moyenne sensibilité si la valeur de courant de fuite, ou
courant résiduel, qui le déclenche est compris entre 1 A et 100 mA, il est d’une haute
sensibilité si l’intensité du courant résiduel n’est que de 10 ou 30 mA.

Schéma de principe d'un DDR

Il existe plusieurs types de DDR :

Type A : Sensible à un courant de défaut alternatif.


Type B : Sensible à un courant de défaut continu.

- C – LE REGIME DE NEUTRE TT

C’est le régime de neutre qui est principalement employé par l’EDF pour la distribution
en BT. La masse des récepteurs est reliée à la terre et le neutre est lui aussi relié à une

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prise de terre distincte, cette liaison est réalisée par l’EDF avant la distribution privée.
Ce type de protection implique la coupure du courant par un disjoncteur différentiel dès
l’apparition du premier défaut, le DDR sera placé en tête d’installation.

- D – LES DIFFERENTES CLASSES DES RECEPTEURS

Les appareils de classe 0 n’ont pas de liaison à la terre des parties métalliques
accessibles, Les appareils de classe 0 comporte deux broches pour les conducteurs. Ces
appareils sont à proscrire.

Les appareils de classe 1 ont une isolation principale et leurs parties conductrices sont
reliées à la terre. Les appareils de classe 1 comporte trois broches, deux pour les
conducteurs, une pour la terre.

Les appareils de classe 2 possèdent une double isolation. Ils ne comportent aucune
partie métallique apparente. Ils sont sans liaison avec la terre.

Les appareils de classe 3 ne peuvent être utilisés que sous très basse tension, s’il y a
abaissement de tension par un transformateur il devra être de sécurité.

Les différents degrés de protection sont caractérisés par trois chiffres :

Le premier indique de degré de protection contre les corps solides.


Le second porte sur la protection contre les liquides.
Le troisième est relatif à la protection mécanique.

PREMIER CHIFFRE DEUXIEME CHIFFRE TROISIEME CHIFFRE


IP Protection IP Protection IP Protection
0 Aucune 0 Aucune 1 Choc de 0.225 J
1 > 50 mm 1 Chute goutte 3 Choc de 0.5 J
2 > 12 mm 2 Pluie à 15 ° d’inclinaison 5 Choc de 2 J
3 > 2.5 mm 3 Pluie à 60° d’inclinaison 7 Choc de 6 J

10
4 > 1 mm 4 Eau dans toutes les directions 9 Choc de 20 KJ
5 Poussière 5 Jets d’eau
6 Complète 6 Paquets de mer
CHAPITRE 3

LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE

- A – LES RISQUES ELECTRIQUES

Les principaux risques électriques relatifs aux biens sont les incendies et les explosions,
pour les personnes, nous dirons que les personnes électrisées subissent un choc
électrique, elles sont électrocutées si elles décèdent. L’électrisation peut arriver soit
par un contact direct entre deux conducteurs actifs ou entre un conducteur actif et la
terre. Le choc électrique peut se produire également par contact indirect accidentel
entre une masse et un conducteur actif dans ce cas la personne fera le lien entre la
masse et la terre.

- B – LES GRANDEURS ELECTRIQUES

Grandeurs Symboles Unités


Puissance P W watt
Energie E J joule
Tension U ou V V volt
Intensité du courant I A ampère
Temps t s seconde
Résistance R  ohm

Loi d’Ohm U = R.I Loi de Joule P = R.I²

- C – LE CORPS HUMAIN

La résistance du corps humain est de l’ordre de 2 k, une personne mise en contact avec
une tension de 240 V serait donc traversée par un courant d’une intensité de 120 mA
La résistance du corps humain varie selon plusieurs facteurs : la tenue vestimentaire, le
type de peau, la sudation, la présence d’humidité, l’état général de la personne, la durée
du contact et enfin de la valeur de la tension au contact de la peau.
Le tableau ci-après représente les effets physiologiques d’un courant alternatif de
fréquence 50 Hz sur le corps humain.

11
nt
ura
co

1 2 3 4
du
e
ag
ss
pa
du
rée
Du

Intensité du courant

Zone 1 : Aucune réaction.


Zone 2 : Légères secousses, aucun effet physiologique dangereux.
Zone 3 : Limite du courant de « non lâcher », effets physiologiques non mortels.
Zone 4 : Risque de fibrillation ventriculaire.

C’est la quantité d’électricité Q =I.t qui représente le réel danger pour le corps humain,
en effet cette grandeur prend en compte deux paramètres essentiels, l’intensité du
courant et le temps.

Nous constatons que l’intensité du courant devient dangereuse à partir de 20 mA ce qui


veut dire qu’une tension alternative relativement faible suffit à créer un réel danger. Il
faut noter que le courant alternatif est beau coup plus dangereux que le courant
continu. Pour obtenir les mêmes effets, il faut une intensité 4 à 5 fois plus élevée en
courant continu qu’en courant alternatif. En régime continu, toute tension supérieure à
60 volts est considérée comme dangereuse. Il est mortel d’établir un contact pendant
plus de 5 secondes avec une tension sinusoïdale supérieure à 25 volts sur un terrain
mouillé et une tension supérieure à 50 volts sur un lieu sec.

Valeur de la tension nominale (V)


Domaines des tensions
En alternatif En continu
Très basse tension Domaine TBT Un < 50 Un < 120

Basse tension Domaine BTA 50 < Un < 500 120 < Un < 750
Domaine BT Domaine BTB 500 < Un < 1000 750 < Un < 1500

Haute tension Domaine HTA 1000 < Un < 50000 1500 < Un < 75000
Domaine HT Domaine HTB Un > 50000 Un > 75000

Dans le domaine de la TBT deux cas peuvent être distingués :

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Le premier cas est la TBTS, très basse tension de sécurité, il repose principalement
dans la structure des alimentations parfaitement isolées dont les tensions maximales ne
devront pas dépasser 50 V en alternatif et 120 V en continu, ces tensions seront à
diviser par deux si le milieu est mouillé. Les matériels branchés sur ces sources ne
seront pas reliés à la terre et isolés de toute masse.
Le second cas est la TBTP, très basse tension de protection, il est identique au
précédent avec une liaison entre la terre et les récepteurs. Les tensions des sources
sont à diviser par deux par rapport à la TBTS.

- D - LES EFFETS DU COURANT ELECTRIQUE

Les effets du courant électrique ont des natures différentes, tout d’abord les effets
thermiques entraînant des brûlures. Elles sont dues à l’énergie dissipée lors du passage
du courant dans une partie du corps, elles se situent surtout sur les surfaces de contact
pour les basses tensions, elles s’étendent sur tout le corps pour les hautes tensions.
Les autres effets du courant électrique sont dus à l’électrisation et sont d’autant plus
graves que l’intensité du courant est élevée. Pour une intensité inférieure à 10 mA seule
une secousse électrique sera ressentie, à partir de cette valeur une contraction
musculaire peut provoquer soit une projection de la partie du corps en contact loin du
conducteur, soit une tétanisation du muscle qui empêchera le lâcher du conducteur, la
personne sera collée au conducteur.
Lorsque l’intensité du courant est supérieure à 25 mA il y a inhibition du système
nerveux, l’arrêt respiratoire ou cardiaque ne peut se produire que si le courant passe par
le bulbe rachidien. La tétanisation est un phénomène incontrôlable et réversible. Un
muscle se tétanise s’il subit plus de 40 excitations par seconde, or, le courant alternatif
de fréquence 50 Hz le stimule toutes les 10 ms donc plus du double du seuil de
tétanisation parfaite.
Dans le cas du trajet main pied les muscles respiratoires se tétanisent, ils provoquent
une asphyxie. La durée de cette dernière est capitale, si le courant est interrompu la
respiration reprend normalement.
Si le courant passe dans la région cardiaque avec une intensité et une durée faisant que
nous nous trouvons dans la zone 4 du schéma page 16, une fibrillation ventriculaire se
produit, elle est irréversible et provoque la mort dans la plupart des cas.
Nous avons vu que le trajet du courant est essentiel pour pouvoir en évaluer les risques,
à savoir si celui ci traverse des éléments vitaux.
Nous savons que le courant électrique circule toujours en passant par le chemin qui
présente la résistance la plus faible.

- E – LES CAUSES D’ACCIDENTS ELECTRIQUES

- a – Les arcs électriques

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Un milieu gazeux sépare des charges électriques ou des conducteurs sous tension.
Quelques électrons peuvent se diriger vers un potentiel opposé, cette réaction peut
entraîner une même réaction sur les molécules d’air qui se trouve sur le passage des
électrons arrachés et ainsi un grand nombre de charges peuvent circuler dans un milieu
gazeux créant un arc électrique. Une personne peut se trouver dans la situation du
potentiel opposé suivant sa distance des conducteurs sous tension.

- b – Les risques phase – neutre

- c - Les risques phase – terre par la carcasse

- d – Les risques phase – terre

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- e – Les contacts directs

Contacts possibles entre un conducteur actif et une partie du corps humain comme la
tête, le coude, le genou ou le pied. L’accident possible est, dans ce cas, lié à la
maladresse ou à l’imprudence de l’utilisateur. Pour prévenir ce genre de risques, les
conducteurs actifs doivent être isolés par des gaines, l’utilisation de très basses
tensions est souhaitable toutes les fois où elle est possible.

- f – Les contacts indirects

Contacts possibles entre un conducteur actif et la carcasse d'un appareil. L'utilisateur


sera en contact avec le conducteur actif par l'intermédiaire du matériel défectueux,
dans ce cas la personne ne peut être tenue responsable. Pour prévenir ces risques tous
les carcasses métalliques doivent être reliées à la terre.

- g – Court-circuit par les masses


-

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Par construction un oscilloscope de catégorie I a sa masse reliée à la terre ainsi que sa
carcasse si cette dernière est métallique. La mesure à masse flottante est donc
normalement impossible à réaliser avec ce type d’appareil sans faire disjoncter la table
de manipulation. Pour éviter l’accident décrit ci-dessus, il est interdit d’utiliser un
transformateur d’isolement ou de couper la liaison masse - terre sur un oscilloscope.
Pour réaliser une telle mesure une sonde différentielle est indispensable.

Dans la cas présenter ci-dessus la résistance de protection est court-circuitée, il y a


donc un risque pour le matériel utilisé et pour la personne qui le manipule. Lorsqu’un
oscilloscope est utilisé sans sonde différentielle seule une masse doit référencer le
circuit.

- h – Les transformateurs d’isolement

En sortie d’un transformateur isolé il n’y a aucun risque si l’utilisateur n’entre en contact
qu’avec un fil, mais il y a un réel danger s’il se positionne à la place de la charge. Dans ce
cas aucune protection n’est réalisée, l’accident est inévitable.

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- e – Travaux pratiques :

Nous allons maintenant étudier quelques situations concrètes sous forme de travaux
pratiques permettant de donner certains conseils relatifs à la sécurité électrique. Lors
de ces quelques manipulations l’essentiel du matériel employé dans les laboratoires est
utilisé au moins une fois.
MANIPULATION N° 0
LES CHARGES ELECTRIQUES - ISOLANTS ET CONDUCTEURS

L'électricité est un phénomène physique lié à la structure de la matière, nous allons donc
brièvement étudier la composition atomique des différents corps qui nous entourent y
compris le corps humain.
Tous les atomes d'un même élément sont identiques entre eux, mais différents des
atomes d'un autre élément. Tous les atomes, qu'ils soient issus d'un corps chimique,
solide ou gazeux sont constitués par des particules électrisées ou charges électriques
élémentaires. Ces particules ont une réalité physique : une dimension et une masse.

Approchons d’une règle en plastique ou d’un bâton de verre de petits bouts de papier.
Recommençons après avoir frotté la règle sur du tissu (drap ou laine).

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Recommençons la même expérience avec un bâton d'ébonite.

Nous dirons que la règle et le bâton en résine sont électrisés. La matière, au départ, est
neutre : pas d'électrisation sans frottements.

Après avoir électrisé un bâton de verre, approchons le pendule électrostatique, la boule

de coton est attirée puis repoussée par le bâton.

Remplaçons le bâton de verre par un bâton en ébonite, la boule de coton est à nouveau
attirée puis repoussée.
Le pendule repoussé par l'ébonite serait alors attiré par le verre.

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Nous constatons également les deux tiges de verre et de résine s'attirent alors que
deux tiges de même nature se repoussent.

Les corps électrisés se comportent comme le verre ou comme la résine, il y a donc deux
espèces d'électricité. L'électricité relative à la matière vitreuse est arbitrairement
appelée positive, celle issue de la résine, est dotée d'un signe moins. Les charges
électriques de même signe se repoussent alors que les charges de signes contraires
s'attirent.

Au centre de l'atome est situé un noyau formé de neutrons et de protons, autour de ce


noyau gravitent les électrons. Les protons sont chargés positivement alors que les
électrons sont chargés négativement. Les neutrons sont électriquement neutres. La plus
petite charge qui puisse exister est celle de l'électron, elle est notée : -e. Nous
retrouvons cette grandeur en valeur absolue, e la charge du proton. Les charges
s'expriment en Coulomb : e = 1.6 10-19 C. Dans son état normal, un atome est
électriquement neutre.

ISOLANTS ET CONDUCTEURS

E L E CT RO N S

++ ++ -
+
++ -- - ---

Au cours du frottement d'un corps A (verre) sur un corps B (drap), des électrons sont
arrachés de A et se retrouvent sur B qui possède ainsi des électrons excédentaires, il
porte donc une charge négative.
A l'inverse, le corps A perd des électrons ce déficit entraîne une charge positive. Le
nombre d'électrons gagné est exactement égal au nombre d'électrons perdus. Un isolant
est un corps qui ne possède que des électrons liés, ils ne peuvent donc pas passer d'un
atome à un autre. Si un isolant se voit affublé d'électrons supplémentaires ces derniers
ne peuvent se déplacer, les charges restent où elles sont apparues. Dans un conducteur
métallique, certains électrons sont liés mais il existe toujours des électrons libres qui
eux sont mobiles et peuvent circuler facilement à l'intérieur du conducteur.

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Il n'y a pas création de charge mais transfert de charges. Dans les isolants comme dans
les conducteurs, les charges positives sont toujours liées au noyau et ne peuvent se
déplacer. Seuls les électrons libres des conducteurs sont à l'origine des modifications
de charges.

Les meilleurs conducteurs sont les métaux, le corps humain et la terre renferment de
nombreux composants conducteurs. Les isolants ou diélectriques les plus connus sont la
porcelaine, le verre le caoutchouc synthétique, le bois très sec, les plastiques et l'air.

Si nous électrisons une tige de cuivre, que se passera-t-il ?

20
MANIPULATION N° 1
INTENSITE D’UN COURANT CONTINU – SUR INTENSITE FUSIBLE

Nous allons réaliser quelques mesures d’intensité d’un courant en régime continu, étudier
un montage série puis dérivation, voir le risque d’une surintensité, comprendre l’intérêt
du fusible.

- 1 – MONTAGE SERIE :

Réaliser le montage suivant :

Réalisons un circuit électrique avec trois lampes branchées en série, un générateur


délivrant 4,5 volts en continu et deux interrupteurs en parallèle sur deux des trois
lampes de 1,5 volts, nous ajouterons un appareil afin de comparer la circulation
électrique.

Complétons le tableau suivant les positions des interrupteurs.

Position de K1 Position de K2 Etat de L Etat de L1 Etat de L2 Lecture de A


0 0
0 1
1 0
1 1

Dans un circuit en série, l'intensité du courant est la même en tout point du circuit.

- 2 – MONTAGE EN DERIVATION :

21
Réalisons la même expérience que précédemment, les lampes branchées en parallèle, et
complétons à nouveau le tableau proposé.

Position de K1 Position de K2 Etat de L Etat de L1 Etat de L2 Lecture de A


0 0
0 1
1 0
1 1

Dans un circuit en dérivation l'intensité du courant principal est égale à la somme des
intensités des courants dérivés.

Limiter l’intensité du courant débité par l’alimentation à son minimum, relever cette
valeur, fermer l’interrupteur K, conclusions

- 3 – LE FUSIBLE :

Supprimer la limitation du courant et ajouter sur le montage précédent un fusible rapide


50 mA puis un fusible retardé 50 mA à la sortie de l’alimentation. Fermer l’interrupteur.
La tension E sera élevée progressivement de 0 à 20 V. Que se passe-t-il ? Pourquoi ?
Relever la valeur maximale de l’intensité du courant.

MANIPULATION N° 2

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INTENSITE D’UN COURANT SINUSOIDAL – COURT-CIRCUIT
SONDE DIFFERENTIELLE

Nous allons réaliser quelques mesures d’intensité efficace d’un courant en alternatif,
voir le risque d’un court-circuit, regarder une solution de protection, et enfin, étudier
les effets de l’ouverture d’un circuit capacitif.

- 1 – MONTAGE :

Régler la tension de sortie d’un Générateur Basse Fréquence pour obtenir une tension
sinusoïdale de valeur efficace 5 V et à la fréquence de 1 kHz. Brancher en série sur un
GBF, un condensateur de capacité 100 nF avec une résistance de 1 k. Placer également
à l’intérieur du circuit un ampèremètre. Soient, u la tension aux bornes du gbf, et, u r la
tension aux bornes de la résistance.

- a – Faire le schéma de branchement de l’oscilloscope pour visualiser u et u r.

- b – Relever ces deux tensions.

- c – Calculer l’impédance du circuit.

- d – En déduire la valeur de l’intensité efficace I dans le circuit.

- e – Comparer cette valeur à celle lue sur l’ampèremètre.

- 2 – OUVERTURE D’UN CIRCUIT CAPACITIF :

Régler le signal de sortie du GBF en créneaux de valeur max 10 V et de valeur min 0 V,


pour cela vous utiliserez le décalage offset de l’alimentation, la fréquence sera fixée à
200 Hz.

- a – Visualiser à nouveau u et ur.

- b – Comment varie l’intensité du courant lors du passage du créneau de 10 à 0 V.

- 3 – LE COURT CIRCUIT PAR LES MASSES :

23
I Résistance de 100 
B

u Condensateur
A

Réaliser le montage suivant, visualiser la tension u en plaçant la masse de l’oscilloscope


sur le point A. Prendre un fil et relier la deuxième masse de l’oscilloscope au point B.
Que se passe-t-il ? Pourquoi ?

- 4 – LA SONDE DIFFERENTIELLE :

stcd1
B

u Condensateur

Réaliser le montage suivant, visualiser la tension u en utilisant une sonde différentielle.


Prendre un fil et relier la deuxième masse de l’oscilloscope au point B. Que se passe-t-
il ? Pourquoi ?

24
MANIPULATION N° 3
SURTENSION –CIRCUITS INDUCTIFS – ARCS ELECTRIQUES

Les cas que nous allons développer ont pour but d’étudier les conséquences de
l’ouverture d’un circuit inductif et d’essayer de se protéger des effets dus à la
surtension.

- 1 - MONTAGE :

Brancher en série une alimentation continue que voue réglerez à 5 V avec une bobine
d'inductance 1 H et de résistance interne de 12 , le circuit pourra être ouvert ou
fermé suivant les positions d'un interrupteur à couteaux. L'intensité du courant sera
évaluée par un ampèremètre.

- 2 – VISUALISATION D'UNE SURTENSION :

Ouvrer le plus rapidement possible le circuit et observer les lames de l'interrupteur.


Brancher un oscilloscope aux bornes de l'interrupteur. La tension aux bornes de
l’interrupteur sera visualisée par l’intermédiaire d’une sonde différentielle de
coefficient 10. En utilisant la fonction "monocoup" relever la valeur de la tension aux
bornes de l'interrupteur.
Régler le niveau de déclenchement de l'oscilloscope sur plusieurs points ainsi que la base
de temps afin de donner la valeur de la tension avec le maximum de précisions.

- 3 – DANGER DE LA SURTENSION :

Remplacer l'oscilloscope par une ampoule ronde de 6 V, aux bornes de l’interrupteur.


Recommencer l'opération et constater l'étendue des dégâts.

- 4 – PROTECTION :

Placer une diode aux bornes de la bobine, attention au sens du branchement de la diode,
renouveler l'expérience et analyser la circulation électrique avec et sans la diode,
conclure.

ATTENTION : NE PAS COURT CIRCUITER LA BOBINE AVEC LA DIODE

25
MANIPULATION N° 4
LES DIFFERENTS APPAREILS DE MESURE

Nous allons mesurer plusieurs tensions à l’aide de différents appareils de mesure afin de
bien comprendre quel type d’appareil permet de mesurer quel type de grandeur, nous
réaliserons ainsi, le danger de se tromper de catégorie d’appareil et croire en une
absence de tension alors que cette dernière est bien réelle.

- 1 – Régler les cinq signaux proposés, relever leurs oscillogrammes si l'oscilloscope est :

- Position CC (ou DC pour certains oscilloscopes).

- Position AC (ou CA pour certains oscilloscopes).

- 2 – Mesurer les différentes tensions suivant les positions du voltmètre numérique.

- Position continue.

- RMS, position alternative.

- RMS, position alternative AC + DC.

- 3 – Compléter le tableau sur la feuille suivante.

26
APPAREILS
OSCILLOSCOPE VOLTMETRE NUMERIQUE
ET

POSITIONS
SIGNAUX
RMS
ETUDIES
C–C C-A = AC AC+DC

TENSION
CONTINUE
5V

TENSION
SINUSOIDALE
4 sin (1000t)

TENSION
COMPOSEE
4 + 2 sin
(1000t)

TENSION
SYMETRIQUE
EN
CRENEAUX
Vmax = 4 V
f = 1 kHz

TENSION
POSITIVE
EN
CRENAUX
Vmax = 4 V
Vmin = 0 V
f = 1 kHz

27
MANIPULATION N° 5
TENSION ET PUISSANCE ELECTRIQUE - DISJONCTEUR THERMIQUE

Cette étude va nous amener à utiliser un alternostat, un voltmètre, un ampèremètre et


un wattmètre en régime sinusoïdal afin de comprendre le fonctionnement d’un
disjoncteur thermique.

- 1 - MONTAGE :

Rhéostat de 410 
A W

V Bobine

(0.1H ; 12 )

Alternostat

Disjoncteur thermique 1A

ATTENTION : BIEN VERIFIER QUE LE CURSEUR DE L’ALTERNOSTAT EST A 0 %


AVANT DE METTRE SOUS TENSION

Augmenter la valeur de la tension U jusqu’à ce que l’intensité du courant soit de 1 A.

- a – Relever U, I et P, la puissance consommée par la charge. En déduire la valeur du


rhéostat.

- b – En déduire le facteur de puissance du montage.

- 2 – UTILISATION DU DISJONCTEUR :

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Augmenter très progressivement la valeur de U jusqu’à ce que le disjoncteur thermique
se déclenche, laisser un laps de temps de quelques secondes entre deux valeurs de la
tension, donner les maximums de U, I et P.
MANIPULATION N° 6
UTILISATION DU CONTROLEUR DE TERRE

Nous allons utiliser un appareil permettant d’établir la présence d’une tension, de


localiser la phase sur une prise électrique et de contrôler le raccordement à la terre
d’une installation électrique.

- 1 – UTILISATION DU CONTROLEUR :

Raccordez directement le contrôleur sur une prise électrique, vérifier :

Diode rouge allumée « 230 V », la prise de courant est sous tension.


Diode verte allumée « 400 V », le branchement doit être vérifié.

Cette vérification doit être effectuée régulièrement, elle peut révéler de graves
défauts.

- 2 – LOCALISATION DE LA PHASE :

Une prise de courant est généralement câblée avec la phase à droite, le neutre à gauche
et la borne de terre en haut. Cette disposition n’est absolument pas obligatoire. Placer
l’inverseur « 4 » à droite, la diode rouge « 6 » s’allume. En plaçant le curseur sur la
gauche, la diode doit rester éteinte. Cet essai permet de savoir exactement où se
trouvent la phase et le neutre.
Ceci fait, un tournevis « testeur de phase » permettra de vérifier l’ordre précédent.

- 3 – VERIFICATION DE LA TERRE :

Placer le contrôleur directement sur la prise électrique, la diode verte allumée indique la
continuité du circuit de protection. La place de la diode rouge donne également l’état de
la liaison avec la terre.

- 3 – CONTROLE DE CONTINUITE :

Brancher le cordon « 9 » dans la prise « 10 » sur le dos du contrôleur. Brancher


l’appareil sur une prise électrique. La continuité des masses métalliques est signalée par
l’émission d’un signal sonore. Tester les tables, les masses et les carcasses des

29
oscilloscopes, les alimentations stabilisées, + 15 / - 15 V, les rhéostats et le secondaire
d’un transformateur.

MANIPULATION N° 7
QUELQUES CAUSES D’ACCIDENTS ELECTRIQUES

Nous allons examiner quelques cas d’accidents domestiques ou en laboratoire. Cette


étude est menée directement sur la maquette symbolisant une salle de manipulations
avec tous les éléments de protection obligatoires dans un tel lieu. Un bonhomme « test »
permet d’évaluer les risques encourus. Si le cœur s’allume, le cas est inquiétant.

- 1 – LIAISON ACCIDENTELLE PHASE NEUTRE :

 Le bonhomme « test » touche la phase et le neutre.


Sans disjoncteur différentiel.
Avec disjoncteur différentiel.
Sans fil de terre.
Avec fil de terre.

- 2 – LIAISON ACCIDENTELLE PHASE TERRE :

 Le bonhomme « test » touche la phase et le sol.


Sans disjoncteur différentiel.
Avec disjoncteur différentiel.
Sans fil de terre.
Avec fil de terre.

- 3 – DEMANDE TROP IMPORTANTE :

 Brancher tous les appareils de protection. Placer un ampèremètre, brancher sur


la prise un rhéostat de faible valeur, déplacer le curseur pour que l’intensité du
courant le traversant s’élève. Attendre un court instant entre chaque
manipulation du curseur.

Pour quelle valeur de l’intensité du courant la lampe s’éteint-elle ?


Que se passe t-il ? Analyser le phénomène.

 Donner instantanément le double de la valeur de l’intensité trouvée


précédemment.

 Réaliser un court circuit entre la phase et le neutre.

Que se passe t-il ? Analyser le phénomène

- 4 – PROBLEME DE CONNEXION :

30
 Dévisser un fil sur la prise électrique, brancher la lampe de chevet.

Constater l’état de la liaison.

 La prise ne possède plus son capot de protection, essayer de mettre en contact


un fil dénudé, un objet métallique ou le bonhomme « test ».

Que risque t on ?

- 5 – LAMPE DE CHEVET :

 Relier la lampe de chevet à la prise des deux façons possibles.


 Le bonhomme « test » touche les zones de contact dans les deux cas.

Est il protéger si l’interrupteur est ouvert dans les deux cas ?


Comparer avec la lampe alimentée par l’interrupteur K’.
Tester l’interrupteur dans les deux cas.
Quelles parties s’ouvrent avec l’interrupteur ?

- 6 – LE DISJONCTEUR DIFFERENTIEL 30 mA :

 Brancher entre la phase et la terre un rhéostat de faible valeur.


 Placer un ampèremètre en série avec le rhéostat.
 Déplacer le curseur pour que l’intensité du courant le traversant s’élève.
Attendre un court instant entre chaque manipulation du curseur.

Pour quelle valeur de l’intensité du courant le disjoncteur se déclenche t-il ?

- 7 – LIAISON CARCASSE TERRE :

 Le bonhomme « test » touche la carcasse de la machine à laver sans défaut et le


sol.
Avec un disjoncteur différentiel.
Sans disjoncteur différentiel.
Avec fil de terre.
Sans fil de terre.

 Le bonhomme « test » touche la carcasse de la machine à laver avec un défaut


d’isolement et le sol.
Avec un disjoncteur différentiel.
Sans disjoncteur différentiel.
Avec fil de terre.
Sans fil de terre.

31
Que se passe t-il ? Analyser les phénomènes
Dans quels cas le bonhomme « test » est-il protégé ?
Regrouper tous vos résultats dans un tableau page suivante.

32
33
MAQUETTE PERMETTANT DE REPONDRE AUX QUESTIONS PRECEDENTES
Le bonhomme test est-il protégé ?

DISJONCTEUR Avec fil de Sans fil de


LIAISONS
DIFFERENTIEL terre terre

Avec Disjoncteur différentiel

LIAISON
PHASE NEUTRE

Sans Disjoncteur différentiel

Avec Disjoncteur différentiel

LIAISON
PHASE TERRE

Sans Disjoncteur différentiel

Avec Disjoncteur différentiel


LIAISON
CARCASSE TERRE
SANS DEFAUT
Sans Disjoncteur différentiel

Avec Disjoncteur différentiel


LIAISON
CARCASSE TERRE
AVEC DEFAUT
Sans Disjoncteur différentiel

34
CHAPITRE 4

SIX REGLES A RESPECTER :

Nous constatons que le bonhomme est parfaitement protégé, si les appareils sont en
bon état et s’ils sont bien reliés à la terre. En cas de problème, le disjoncteur
différentiel coupera le circuit électrique lors de l’apparition du premier défaut.
L’utilisateur ne peut donc absolument pas être en contact avec un composant soumis à
un potentiel dangereux. Donc,

REGLE N° 1

Pour être certain que le matériel est utilisé dans les conditions les meilleures, il doit
être conforme aux normes NFC 42020-1993 ou CEI1010 ou EN61010, ce sont les
normes de sécurité à respecter impérativement dans tous les laboratoires. Depuis le 1 er
janvier 1997 le marquage CE sur les appareils électriques implique sa conformité aux
directives CEM et Basse Tension.

REGLE N° 2

Si un appareil est douteux, s’il ne possède pas de norme car acheté avant 1997, ou s’il a
subi une quelconque modification, il doit être écarté et présenté à un organisme agréé
qui lui délivrera un certificat apposé directement sur l’appareil en question. Sans ce
certificat, l’appareil doit impérativement être interdit aux élèves. Pour tout appareil
non-conforme, une fiche est complétée par le professeur responsable du laboratoire,
elle sera présentée à la commission Hygiène et Sécurité de l’établissement pour lui
donner la suite appropriée.
Cette fiche Diagnostic simplifiée de conformité électrique est donnée en fin de
document.

La présence d’une liaison avec la terre protége efficacement l’utilisateur dans la


mesure où cette liaison n’est pas détériorée. Donc,

REGLE N° 3

Contrôler régulièrement la présence de la terre à l’aide d’un contrôleur prévu à cet


effet. Ne jamais supprimer cette liaison.

Le seul cas où l’utilisateur peut se trouver en contact avec un conducteur peut se


produire s’il utilise des cordons découvrant une partie active. Donc,

REGLE N° 4

35
Seuls les cordons de sécurité IP2X, à double puits, peuvent être utilisés dans les salles
de travaux pratiques. Tous les autres cordons sont à proscrire, en effet, ils n’isolent
pas assurément l’utilisateur avec une partie active conductrice.
De manière générale tout élément conducteur, utile aux mesures, et pouvant être
introduit dans une borne de prise électrique, doit être banni.
Après avoir remplacé tous vos cordons par des cordons de sécurité, les douilles de
certains appareils doivent être remplacées par des adaptateurs de sécurité, attention
ces appareils sont impérativement contrôlés par un organisme agréé.

Quelques mesures de sécurité sont à respecter dans une salle de travaux pratiques.
Suivant le type et l’utilisation du laboratoire, ces règles varient, elles doivent être
consignées sur un panneau visible à tout moment par chaque utilisateur. Cette liste est
établie chaque année par l’ensemble des responsables des salles de manipulations.
Donc,

REGLE N° 5

Une liste de règles à respecter, appelée IPS, instructions permanentes de sécurité,


doit être visible par tous les utilisateurs d’une salle de travaux pratiques. Ce texte
informant sur les risques doit également être discuté et approuvé par tous les
professeurs et tous les élèves. Un exemple est donné page suivante. Ces règles
déterminent le comportement à observer en matière de prévention des risques.
L’utilisateur, calquant son attitude sur celle prescrite par les IPS, minimise les risques
pour sa personne et celle de ses camarades.

Quelques appareils sont à proscrire des laboratoires, ils doivent être mis au rebus
obligatoirement et sans délai. Donc,

REGLE N° 6

 Les oscilloscopes de classe 0 sont interdits.

 Les fiches males dont l’entre axe, est exactement celui d’une prise électrique
soit 22 millimètres, sont interdites pour des raisons évidentes.

Quelques règles de précautions doivent également être respectées :

 Un circuit particulièrement inductif doit être manipulé avec une grande


précaution lors de son ouverture.

36
 Une seule masse doit être branchée avec un oscilloscope classique, sinon une
sonde différentielle sera ajoutée ou bien utiliser directement un oscilloscope
différentiel.

 Des dispositions particulières concernant les laboratoires des sections


électrotechniques sont disponibles sur le site du ministère de l’Education
Nationale :
http://www.eduscol.education.fr/D0036/guide19.pdf.

37
Exemple d’ IPS :

INSTRUCTIONS PERMANENTES DE SECURITE

 Arrêt d’urgence : à actionner immédiatement pour toute anomalie de fonctionnement et


exclusivement dans ce cas.

 Avant la séance : veiller à retirer tout bijou (ex : gourmette ou bracelet) ou objet
métallique.

 Travaux hors tension :

 Câblage : toujours câbler d’abord côté récepteur en commençant par connecter les
cordons de mise à la terre de la totalité du matériel mobile. S’assurer qu’aucun
matériel utilisé n’est défectueux (borne cassées, connexions suspectes, etc…)

 Le matériel défectueux doit être signalé et remis au professeur immédiatement.

La mise sous tension du poste (déconsignation) et la mise hors tension


(consignation) sont effectuées par le professeur.

 Décâblage : il faut déconnecter le montage de la source : ne pas utiliser le disjoncteur


ni l’arrêt d’urgence comme organe de coupure ; recâbler les éléments coté source en
premier.

 Mise sous tension :

 La déconsignation du poste ne peut être faite que par le professeur.


 Tout système de forte puissance qui subit un essai (transformateur, moteur…) doit être
placé derrière les tables.
 S’être assuré qu’aucun cordon ou matériel non utilisé n’est resté sur la table.
 Toute première mise sous tension d’un montage de puissance doit se faire en présence
du professeur sauf consignes particulières.

 En cours d’expérimentation :

Toute ouverture d’un circuit de puissance se fait hors tension, toute modification sera
effectuée par un élève, elle doit être vérifiée par son binôme avant toute remise sous
tension.

 Accès aux sources électriques :

 L’accès aux armoires électriques, la consignation et la déconsignation (avec ou sans


clé) des tables sont interdits à toute personne non autorisée.
 L’ouverture d’une enveloppe de protection est interdit (sauf avec l’accord du
professeur, et dans ce cas d’autres instructions de sécurité seront à respecter, en
particulier le port des équipements de sécurité).

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Exemple d’une Fiche Diagnostic Simplifiée de Conformité Electrique :

REGISTRE D'HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ

Document établi en application des dispositions réglementaires éditées par :

- l'article 47 al.3 du décret n° 82-453 du 28/05/1982 modifié par le décret n° 95-680


du 9/05/1995, relatifs à l'hygiène, la sécurité du travail et la prévention médicale dans
la fonction publique,
- la circulaire FP4 n° 1871 et 2B n° 95-1353 du 24/01/1996 portant application des
textes susvisés,
et
- la circulaire 93-306 du 26/10/1993 Annexe II (éducation nationale),

RELEVÉ D'OBSERVATION, D'ÉVÉNEMENT, D'INCIDENT, D'ACCIDENT,


D'AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL OU DE SUGGESTION

Cachet de l'établissement FICHE N° Date et validation de


l'enregistrement par le chef
d'établissement

Date : Heure :

Nom et prénom de l'observateur :

Qualité ou fonction :

Description du problème observé :

Proposition de solution :

Informations ou commentaires :

Réponse de la C.H.S. en date du :

Décision du conseil d'administration en date du :

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