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ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE 1

(Les installations électriques)

1 REALISATION DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES .......................................................... 2


2 LE SECTIONNEMENT .................................................................................................................. 3
2.1 Le sectionnement à coupure visible : ...................................................................................... 3
2.2 Le sectionnement à coupure pleinement apparente : ............................................................... 3
3 LA PROTECTION ELECTRIQUE DES MATERIELS ................................................................ 4
3.1 Les surintensités passagères : .................................................................................................. 4
3.2 Les surintensités anormales : ................................................................................................... 4
3.2.1 Les surcharges : ............................................................................................................... 4
3.2.2 Les courts-circuits : ......................................................................................................... 4
3.3 Protections des conducteurs .................................................................................................... 4
3.3.1 Dimensionnement des câbles électriques ........................................................................ 5
3.3.2 Protection des câbles électriques : le disjoncteur ............................................................ 7
4 LA PROTECTION DES PERSONNES ....................................................................................... 12
4.1 Effets physiologiques du courant électriques (CEI 479-1) .................................................... 12
4.2 Schéma de liaison à la Terre .................................................................................................. 14
4.2.1 Distribution de l’énergie électrique ............................................................................... 14
4.2.2 Identification des régimes de neutre .............................................................................. 15
4.2.3 Le régime TT ................................................................................................................. 15
4.2.4 Le régime TN ................................................................................................................ 17
4.2.5 Le régime IT .................................................................................................................. 20

Ivan FRANCOIS Électricité industrielle


1 REALISATION DES INSTALLATIONS 2
ELECTRIQUES

L'électricité pouvant être dangereuse, la réalisation des installations électriques, en basse tension, est
régie par la norme NF C 15-100 établie par l'Union Technique de l'Electricité (U.T.E.).

Au plan général, elle assure :

• Que toutes les réalisations permettent la sécurité des personnes, des animaux et des biens.
• Que toutes nouvelles réalisations ne perturbent pas les installations déjà existantes.
• Que chaque environnement spécifique soit pris en compte et pour cela édicte des règles
spécifiques en fonction des locaux recevant les installations électriques.

Pour les locaux domestiques, par exemple, elle a permis la réalisation d'un document, bien connu de
tous les électriciens, définissant les sections de conducteurs et les calibres des protections à utiliser
dans chaque pièce.

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2 LE SECTIONNEMENT 3

Son but est de séparer et d’isoler un circuit de toute source de courant. La NF C15-100 impose la
présence d’un tel dispositif à l’origine de toute installation.

Cette fonction de sectionnement est nécessaire à la sécurité du personnel devant intervenir sur
l’installation électrique.

Les appareils de sectionnement doivent être à coupure omnipolaire et simultanée.

2.1 Le sectionnement à coupure visible :

La séparation des contacts doit être visible de l’opérateur.

Sectionneurs sans dispositif contre la marche en monophasé

Sectionneurs avec dispositif contre la marche en monophasé

Le DPMM pour Dispositif de Protection contre la Marche en Monophasé est utilisé dans les
sectionneurs porte-fusibles pour empêcher le moteur asynchrone triphasé de fonctionner sur 2 phases.
Cette configuration peut se présenter si un fusible fond indépendamment des 2 autres.

2.2 Le sectionnement à coupure pleinement apparente :

L’appareil comporte un indicateur de position qui ne peut indiquer la position


« hors tension » que lorsque tous les contacts sont effectivement ouverts et
séparés d’une distance minimale (2,5 mm en 230 V et 3,5 mm en 400V.).

C'est le cas du disjoncteur-sectionneur ci-contre.

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3 LA PROTECTION ELECTRIQUE DES MATERIELS 4

Le but est d’éviter ou de limiter les conséquences destructrices des surintensités et de séparer la partie
défectueuse du reste de l’installation sans perturber cette dernière.

Toute protection comporte deux aspects liés ou séparés :

• la détection des surintensités ;


• la coupure du circuit.

La détection de la surintensité est généralement installée sur tous les conducteurs de phase. Elle ne
provoque pas nécessairement la coupure omnipolaire à l'exception d'une installation électrique régit
par un schéma de liaison à la terre de type TI.

3.1 Les surintensités passagères :


Elles surviennent lors du démarrage :

• des moteurs ;
• de la mise sous tension des transformateurs ;
• de l’allumage des tubes fluorescents ;
• etc. …

Ces surintensités inévitables et liées au comportement du récepteur ne doivent pas provoquer le


déclenchement des dispositifs de protection.

3.2 Les surintensités anormales :


3.2.1 Les surcharges :
Ces courants de surcharge sont dus généralement à une anomalie de fonctionnement momentanée ou
persistante de récepteurs en service (ex : appel anormale de puissance mécanique d'un moteur
électrique). Dans ce cas, les circuits électriques sont sains mais les valeurs des courants appelés sont
dangereuses, à long terme, pour la préservation des isolants des conducteurs électriques. On désigne
par surcharge, des courants électriques de l’ordre de 1,5 à 3 In sans jamais dépasser 10 In.

3.2.2 Les courts-circuits :


Ces courants sont consécutifs à un défaut dans un circuit (erreur de connexion, détérioration de
l’isolement … ). La destruction de l'isolant peut intervenir dans un temps très bref et être la source
d'un début d'incendie.

On désigne par court-circuit, des courants électriques supérieurs à 10 In et qui peuvent atteindre 100
In ou plus.

3.3 Protections des conducteurs


Le passage du courant électrique dans un conducteur provoque inévitablement un échauffement de
celui-ci. Toutes les méthodes de dimensionnement et de protection des installations électriques
cherchent à maîtriser la température de fonctionnement des composants de l'installation et à isoler
toutes ou partie de l'installation si cette maîtrise n'est plus assurée.

L’expression classique attribuée à l’élévation de température d’un corps peut s’écrire :

w(t ) = M .C.dθ + K .S (θ − θ 0 ).dt

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Dans le cas d'un conducteur parcouru par un courant l'apport d'énergie est lié à l'effet Joule que l'on
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peut exprimer sous la forme simple : dW j = w(t ) = R.i 2 (t ).dt

ρ .l
avec R : résistance du conducteur dont l'expression est R = en Ω
S

ρ: résistivité du matériau conducteur en Ω.m2/m

S : section du conducteur en m2

L : longueur du conducteur en m

i(t) : expression du courant traversant le conducteur

I
Si l'on pose δ : densité de courant en A/mm2 dont l'expression est δ =
S
2 2
L'apport d'énergie calorifique s'exprime Wc = δ .ρ .l.S ou par unité de volume Wc / vol = δ .ρ

3.3.1 Dimensionnement des câbles électriques


Un câble électrique est composé d'une âme conductrice généralement enrobée d'une matière isolante
comme l'indique la représentation ci-dessous.

Ame conductrice en cuivre ou aluminium

Enveloppe isolante en PVC (polychlorure de vinyle), PR (polyéthylène réticulé), PRC (caoutchouc


butyle vulcanisé)

Gaine de bourrage : les matériaux de gainage sont:

• soit des matériaux isolants (PRC, PVC, Caoutchouc synthétique)


• soit des matériaux métalliques (plomb, aluminium, feuillard d’acier)

La chaleur dégagée par l'âme conductrice est transmise à l'enveloppe isolante, par contact avec la
surface latérale du conducteur S lat = 2.π .r.l , qui elle-même la transmet à l'air ambiant par la surface
exprimée S ext = 2.π .(r + e).l .

L'épaisseur ne dépend que de la tension d'isolement du câble. Pour de forte section de câble, la surface
latérale de l'isolant a une valeur proche de la surface latérale de l'âme du conducteur.

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Il est facile de constater que si l'on conserve une même densité de courant dans l'âme conductrice,
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l'isolant aura plus de difficulté à évacuer les calories au fur et à mesure que l'on choisit des sections de
câbles de plus en plus importantes.

Le tableau suivant permet de constater que la densité de courant maximale admissible dans un câble
décroît avec l'accroissement de section.

Sections normalisées :

0.5; 0.75; 1; 1.5; 2.5; 4; 6; 10; 25; 35; 50; 70

Densité Section Intensité admissible Chute

A/mm2 nominale de tension

(2) par ampère

Câble posé et par km

Câble enterré Câble enterré sur tablettes (cos ϕ = 0,8)

Cu Al mm2 Cu Alu Cu Alu Cu Alu

A A A A V V

TENSION ASSIGNEE 12/20 (24) kV

7,81 16 125 130 2,2

6,6 5 25 165 125 170 130 1,4 2,3

5,57 4,29 35 195 150 200 160 1,1 1,7

4,6 3,6 50 230 180 245 190 0,82 1,3

4 3,14 70 280 220 305 235 0,60 0,92

3,53 2,74 95 335 260 375 290 0,46 0,69

3,21 2,5 120 385 300 425 330 0,39 0,57

2,87 2,23 150 430 335 485 375 0,33 0,48

2,65 2,05 185 490 380 560 430 0,29 0,40

2,33 1,83 240 560 440 660 510 0,24 0,35

2,13 1,67 300 640 500 750 590 0,22 0,28

1,80 1,42 400 720 570 870 680 0,19 0,24

1,62 1,28 500 810 640 1 000 790 0,17 0,21

Une autre constatation met en évidence l'importance de l'environnement du câble sur la densité de
courant admissible. En effet, si celui-ci est confiné dans une goulotte ou est accolé à d'autres câbles sa
dissipation thermique s'en trouve perturbée et l'équilibre de température de l'âme conductrice n'est plus

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respectée (ici 90°C). Dans ce cas, il convient d'appliquer des coefficients qui viendront minorer la
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densité maximale de courant admissible.

Dans un câble électrique, c'est l'isolant qui est le plus fragile. Ses performances se dégradent après une
surcharge thermique.

Les câbles sont le siège de chutes de tension qui peuvent amener les récepteurs à ne pas travailler dans
les conditions optimales et voir leur rendement se dégrader. La norme NF C 15-100 impose des limites
qui obligent, dans le cas de dépassements, à augmenter la section des câbles d'alimentation.

3.3.2 Protection des câbles électriques : le disjoncteur


Lors de court-circuit aux extrémités des câbles, la densité de courant croît brutalement et la
température s'élève très vite. Il est donc impératif qu'un dispositif de protection interrompe rapidement
la circulation du courant dans ce câble. C'est le rôle du dispositif de détection magnétique des
surintensités des disjoncteurs.

Celui-ci doit avoir interrompu le courant avant que la charge thermique de l'isolant ne soit suffisante
pour commencer à le dégrader. Le terme le plus représentatif de cette charge est la contrainte


thermique notée C th = i 2 (t ).dt

S
La règle pratique de temps de coupure donnée par la norme NF C 15-100 s'exprime : t = k. avec
I

• S section des conducteurs à protéger en mm2


• I valeur efficace de l'intensité de court-circuit présumée en A
• k constante définie par le tableau ci-dessous

Nature de l'isolant Nature du métal conducteur


Cuivre Aluminium
PVC 115 74
Caoutchouc, PR, EPR, 135 87
Silicone

3.3.2.1 Fonctions et constitution d’un disjoncteur


Un disjoncteur est un appareil mécanique de connexion capable d’établir, de supporter et
d’interrompre un courant dans un circuit électrique

Constitution générale (cas d’un disjoncteur bipolaire : 2 pôles protégés) :

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Généralement, on ne
représente pas les
déclencheurs.

Un disjoncteur protège l’installation :

• Contre les surcharges (action du déclencheur thermique)


• Contre les courts-circuits (action du déclencheur magnétique)

Les déclencheurs sont de deux sortes :

• Les déclencheurs « magnéto-thermiques » :


En condition de surcharge, l’échauffement significatif fonction de l’intensité provoque le
déclenchement grâce à un élément « thermomécanique » : le bilame. En condition de court-circuit, à
partir d’une certaine intensité (supérieure au courant de surcharge), le déclenchement est assuré quasi
instantanément par un circuit magnétique qui actionne un noyau.

• Les déclencheurs « électroniques » dont l’intérêt est d’obtenir :


- Une plus grande précision des seuils de déclenchement (courbes de déclenchement
réglables selon l’utilisation).
- Des possibilités d’information locale ou à distance.

3.3.2.2 Caractéristiques d’un disjoncteur :


Un disjoncteur est caractérisé essentiellement par son intensité nominale, sa tension nominale, son
nombre de pôles, son pouvoir de coupure, le type de déclencheur utilisé et sa courbe de
déclenchement.

Exemple de schéma unifilaire d’une installation protégée par disjoncteurs

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Disj A :Disjoncteur tétrapolaire (3 phases +neutre) ; calibre fonction de l’intensité nominale du réseau
amont.

Disj. B : Disjoncteur bipolaire (phase + neutre) ; calibre fonction de l’intensité nominale du récepteur
1.

Disj. C : Disjoncteur tripolaire (3 phases) ; calibre fonction de l’intensité nominale du récepteur 2.

* La tension nominale de chaque disjoncteur correspond à la tension entre 2 phases du réseau amont.

* La courbe de déclenchement d’un disjoncteur est fonction de la nature de la charge vue en aval de
celui-ci.

* Le pouvoir de coupure d’un disjoncteur doit être supérieur à l’intensité le traversant lors d’un court-
circuit apparaissant à ses bornes.

3.3.2.3 Courbes de déclenchement


Rappel : la principale fonction d’un disjoncteur est d’assurer la protection des circuits qu’il alimente.
La protection des circuits doit être assurée contre :

• Les surcharges (déclencheur thermique à bilame)


• Les courts-circuits (déclencheur magnétique instantané ou à retard).

Courbe typique de déclenchement : elle représente la variation du temps de déclenchement du


disjoncteur en fonction du rapport I/In

• I= intensité réelle traversant le disjoncteur


• In = calibre du disjoncteur

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1 Courbe de déclenchement
thermique

2 Courbe de déclenchement
magnétique

Un courant supérieur à In (I/In > 1) entraine le déclenchement du disjoncteur.

Exemples :
• I/In = 3 : la protection est assurée par le déclencheur thermique (temps de déclenchement = t1)
• I/In = 15 : la protection est assurée par le déclencheur magnétique (temps de déclenchement =
t2)

3.3.2.4 Réglage des disjoncteurs

Il existe au moins deux valeurs de courant à régler :

• Ir (réglage du seuil de déclenchement du thermique) réglable de 0,4 à 1 fois I nominale du


disjoncteur.
• Im (réglage du seuil de déclenchement du magnétique) réglable de 2,5 à 15 fois In selon le
type de déclencheur.

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Voici la caractéristique d'un disjoncteur d'usage général (Courbe C protection des câbles alimentant
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des récepteurs classiques)

I cc
La protection des câbles est efficace pour un courant de court-circuit dans le rapport ≥ 10
In
Pour des valeurs inférieures du rapport de surintensité, on considère que l'on a affaire à une surcharge
du récepteur et dans ce cas c'est le dispositif "image thermique" du récepteur qui prend le relais.

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4 LA PROTECTION DES PERSONNES 12

Il faut assurer la protection des personnes et des animaux contre tout risque de contact, même
accidentel, avec le courant électrique.

On distingue deux types de choc électrique (électrisation) :

CHOC PAR CONTACT DIRECT CHOC PAR CONTACT INDIRECT

C'est le contact direct avec un ou plusieurs C'est la mise accidentelle sous potentiel d'une
conducteurs nus sous tension. masse métallique

4.1 Effets physiologiques du courant électriques (CEI 479-1)


La caractéristiques Ih=f(t) qui concourt à déterminer les moyens de protection de la personne est la
suivante :

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C'est la courbe S qui détermine le seuil de dangerosité du courant électrique traversant le corps
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humain.

La résistance du corps humain varie en fonction de la tension appliquée à ses bornes mais aussi en
fonction de l'état de la peau. Les caractéristiques retenues sont souvent celles représentées ci-dessous :

La résistance du
Elle varie avec:
corps humain  la surface de contact
Rh Ω  la pression de contact
 l’épaisseur de la peau
Peau sèche  la présence d’humidité
 le poids, la taille, la fatigue...
5000
Peau humide

4000 Peau mouillée

Peau immergée
3000

2000

1000

(V)
25 50 250 400

L'effet varie aussi en fonction de la fréquence du courant :

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Pour des fréquences supérieures à 50 Hz, les courants deviennent moins dangereux. Ceci ne veut pas
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dire que le danger disparait mais qu’il y a moins de risque de fibrillation avec plus de brulures
profondes

Toutes ces constatations ont amenées à définir un seuil de tension de contact à partir duquel il faut
interrompre la source d'énergie très rapidement sous peine de choc électrique grave.

La tension de seuil retenue pour des locaux secs est de 50 V avec un temps de coupure < 150 ms
(courant industriel).

Trois schémas de liaison de Terre existent pour assurer la protection des personnes contre les risques
liés à une mise accidentelle sous tension des masses métalliques.

4.2 Schéma de liaison à la Terre


4.2.1 Distribution de l’énergie électrique
La distribution de l’énergie électrique est souvent assurée en triphasé à partir de transformateurs :

Centrale : Transformateur Charges


Transfor abaisseur
Production mateur (Moteurs,
de l’énergie élévateur Exemple chauffage,
électrique 20kV/400V éclairage,…)
Ligne haute Triphasé
tension
3ph+N

Installation
Terre

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4.2.2 Identification des régimes de neutre
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Il existe 3 régimes de neutres caractérisés par 2 lettres

1ère lettre : représentation de la position du neutre de l’alimentation par rapport à la terre.

2ème lettre : représentation de la position des masses de l’installation par rapport à la terre.

4.2.3 Le régime TT
Dans ce SLT, le neutre de la source de l’alimentation est mis à la terre, les masses sont reliées entre
elles et mises à la terre.

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Le neutre de l’alimentation est relié à la terre. Les masses de l’installation sont aussi reliées à la terre.
Cette solution simple à l’étude et à l’installation est celle qui est employée par E.D.F. pour les réseaux
de distribution basse tension. Aussitôt qu’un défaut d’isolement survient, il doit y avoir coupure: c’est
la coupure au premier défaut.

Lors d’un défaut (par exemple une phase de l’appareil touche la masse), il s’établit un courant de
défaut Id (en rouge)

RT : résistance de la prise des masses= 20Ω

RN : résistance de la prise terre neutre = 10Ω

Rd : résistance du défaut (court circuit) =0Ω

Ud : tension de défaut

Id : courant de défaut

Vn 230
Id = = = 7,67A
Rn + Rt + Rd 20 + 10 + 0
Tension de défaut :

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Ud=RT.Id= 20X7,67=153V
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Cette tension pouvant être dangereuse pour les personnes, il faut prévoir un appareillage de
déclenchement différentiel au premier défaut, on utilise généralement le DDR (Dispositif à courant
différentiel résiduel ou les disjoncteurs différentiels)

Règles de protection:

• Coupure automatique de l’alimentation par DDR au premier défaut.


• Masses interconnectées entre elles et reliées à une même prise de terre.
• Satisfaire cette relation : Rt x Id ≤ UL ( UL = 50 V en milieu sec )

La sensibilité d’un disjoncteur différentiel est indiquée par le symbole I∆n, qui indique le système de
protection qui peut être un interrupteur ou un disjoncteur. Le temps de déclenchement doit être
inférieur à celui donné par les courbes de sécurité.

Lorsque In ≠ Iph un champ magnétique est créé dans le Torre ce qui provoque l’ouverture de
l’interrupteur

4.2.4 Le régime TN
Dans ce régime le neutre est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre par un conducteur de
protection. Deux cas qui se présentent :

4.2.4.1 Le régime TNC


Le conducteur de protection de PE et le conducteur N de l’alimentation peuvent être confondus en un
seul conducteur PEN. Le régime TNC (Conducteur Terre et Neutre Confondus) est choisi lorsque les
conducteurs sont supérieurs à 10 mm2 en cuivre et 16 mm2 en aluminium.

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4.2.4.2 Le régime TNS


Le conducteur de protection PE et le conducteur N du côté de l’alimentation peuvent être séparés. Le
régime TNS est choisi lorsque les conducteurs sont inférieurs à 10mm2.

4.2.4.3 Défaut d’isolement


Lors d’un défaut (par exemple une phase de l’appareil touche la masse), il s’établit un courant de
défaut Id (en rouge) :

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Si l'on ne tient compte que des résistances des conducteurs mises en jeu dans le circuit de circulation
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du courant de défaut, on peut modéliser le circuit de la façon suivante :

Id

0.8 V

N PE Id
RPE Rph

Rd
RB Ud

La tension d’alimentation est estimée à 0,8 fois la tension simple (chute de tension dans les
enroulements du transformateur)

Rd et RB sont faibles devant les autres résistances.

Le courant de défaut s'exprime :

, .  , . 
 = =
  +     +  
 

La tension de contact s'exprime :

, . .  
=
  +  "

Conditions de déclenchement :

En cas de défaut franc (phase masse) dans le régime de neutre TN, il faut couper immédiatement le
circuit en défaut. Le disjoncteur doit être calibré tel que Im <Id

Soit

0,8. V
Im <
L L
ρS + ρS
)* )+

On peut donc donner la longueur maximale des câbles :

0,8. V
Lmax =
ρ ρ
.S + S / . Im
)* )+

Exemple:

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Transformateur U=400V soit V=230V
20
2 2
Câbles en cuivre ρ=22,5 mΩ.mm /m de longueur 40m et de section 50mm

0,8. V 0,8.230
Id = = = 5111 A
R )* + R 01 2.22,5. 1034 . 40
50
Comme Rpe=Rph

Ud = 0,8V/2= 92V

Ce qui est une tension dangereuse

4.2.5 Le régime IT
Une entreprise souhaite obtenir une continuité de service prioritaire. Elle désire que la coupure de
l’installation ait lieu non pas au premier défaut mais au second défaut. Cette entreprise possède bien
sûr un service d’entretien compétent.

Dans ce régime, le neutre de la source de tension est isolé ou relié à la terre par une forte impédance,
les masses d’installation sont reliées à la terre.

4.2.5.1 Premier défaut


Lors d’un défaut (par exemple une phase de l’appareil touche la masse), il s’établit un courant de
défaut Id (en rouge) :

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On constate que le courant de défaut Id est faible, en effet ;

V
Id =
Rt + Rn + Z + Rd

Rt : résistance de prise des masses ;

Rn : résistance de la prise de terre neutre ;

Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ;

Z : Impédance d'isolement ;

Id : courant de défaut ;

V : tension de défaut.

Notons que, Rd peut être nulle, Rt est très faible ; Rn << Z , avec Z (impédance du câble + impédance
de la sortie du transformateur et la capacité de ceux entre phase et terre).

Exemple :

V=220V, Rd=0Ω, Rt=0Ω, Rn=0Ω et Z =10KΩ ;

Id=220/10000= 22mA

Conclusion : dans ce cas, il se présente un courant de défaut très faible. Ce dernier n'est pas dangereux
pour l'utilisateur, mais il faut être vigilant devant un deuxième défaut.

4.2.5.2 Second défaut


Lorsqu’un deuxième appareil est en défaut, le principe est le suivant:

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Premier appareil :défaut sur ph3

Second appareil : défaut sur ph1

Le courant de défaut est ABCDEFGHJK

UBJ : tension entre phases. On prendra 0,8. UBJ pour prendre en compte la chute de tension dans le
transformateur.

La résistance de la ligne est RBC + RHJ

Si les 2 appareils ont la même section S et même longueur de câble L

?
9:; + 9ℎ= = 2. >
@
La partie DEFG passe par la terre donc la résistance est très faible

U
Id =
?
2. > @

Exemple

U=400V

Câbles en cuivre ρ=22,5 mΩ.mm2/m de longueur 40m et de section 50mm2

0,8.400
Id =
40
2.22,5. 1034
50
Id=8888 A

La tension de contact est 0,8.UBJ/2 = 160V qui est une tension de contact dangereuse.

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