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TP N° 6
Initiation à la calorimétrie
Détermination de la chaleur latente standard massique de fusion de l’eau pure
I- But
Le but de ce TP est de déterminer, dans un premier temps, la capacité calorifique et la valeur en eau d’un calorimètre puis,
la chaleur latente standard massique de fusion de l’eau pure, à pression atmosphérique.
II-3 La calorimétrie
La calorimétrie est une technique utilisée pour mesurer des quantités de chaleur (des capacités thermiques, des chaleurs
latentes et des chaleurs de réaction par exemple). La calorimétrie
repose sur le principe de l’égalité des échanges thermiques (ce qui est
perdu par un système est gagné par un autre système). Ce principe est
représenté par l’équation : Q1 = - Q2 ou encore Q1 + Q2 = 0.
Pour un système isolé constitué de n corps, cette équation se
généralise à : Q1 + Q2 + Q3 +....+ Qn = 0
II-4 Le calorimètre
Les instruments de mesure utilisés en calorimétrie sont des
calorimètres qui sont des enceintes isolées thermiquement de
l’extérieur. Le calorimètre ou vase Dewar (l’application quotidienne
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du vase Dewar est la bouteille “thermos”) est constitué d’une double paroi de verre (figure 1). Pour diminuer les pertes de
chaleur par conduction et convection, un vide assez poussé est fait entre ces parois. De plus, les pertes par rayonnement
sont limitées en métallisant les parois internes. L'argent est le plus souvent employé à cette fin. L'enceinte est surmontée
d'un couvercle isolant dans lequel ont été percés plusieurs orifices permettant d'introduire un agitateur, un thermomètre ou
une résistance électrique.
Le calorimètre et ses accessoires participent au bilan thermique. Il est donc nécessaire d'en évaluer la capacité calorifique
ou thermique.
Remarques
1) La fusion, la vaporisation ou la sublimation d’un corps pur se fait de manière endothermique: Lchangement > 0.
L’environnement fournit de la chaleur au corps pur.
Lorsqu’il y a solidification, liquéfaction ou condensation d’un corps pur, Lchangement < 0 : le système cède de la chaleur au
milieu extérieur au cours de la transformation. On dit que la transformation est exothermique.
Les chaleurs latentes de solidification, de liquéfaction et de condensation sont de valeurs opposées respectivement aux
chaleurs latentes de fusion, de vaporisation et de sublimation :
(Lsol = - Lfus, Lliq = - Lvap, Lcond = - Lsub).
2) On montre que pour un corps pur : Lfus + Lvap - Lsub = 0.
3) La relation entre la chaleur latente massique et la chaleur latente molaire est telle que :
Lmolaire = M.Lmassique avec M : masse molaire du corps pur.
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III- Manipulations
III-1 Principe
Le principe des mesures consiste à mélanger des corps à températures différentes, à l'intérieur du calorimètre considéré
comme enceinte thermiquement isolée. Les échanges thermiques vont du corps le plus chaud (dont la température
diminue) au corps le plus froid (dont la température augmente). L'équilibre thermique est atteint lorsque tous les corps se
trouvent à la même température dite température d’équilibre. Puisque le système est isolé thermiquement : ∑ Q i = 0
avec Qi : la chaleur échangée par le corps i.
Le calorimètre et ses accessoires participent aux échanges thermiques. Il est donc nécessaire de mesurer la capacité
calorifique ou thermique du calorimètre.
Les mesures calorimétriques seront réalisées à pression atmosphérique. Nous faisons l'hypothèse que les capacités
calorifiques massiques ou molaires des corps utilisés sont constantes dans le domaine de température d’étude.
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Partie B : Détermination de la chaleur latente standard massique de fusion de l’eau pure
- Verser dans le calorimètre propre, un volume
Veau = 240* mL d’eau distillée chauffée à une température
voisine de 45 °C.
- Fermer le calorimètre et mesurer à l’aide d’un thermomètre la
température de l’ensemble (eau distillée et calorimètre) une
fois l’équilibre thermique atteint : eau.
- Prendre des glaçons initialement à fus = 0 °C, les sécher avec
du papier absorbant, les peser (mg) et les introduire rapidement
dans le calorimètre. Prendre environ 40 g de glaçons.
- Agiter puis relever la température finale 𝛉′é𝐪.
- Rincer le calorimètre puis refaire l’expérience (3 essais).
* Cette valeur peut varier en fonction du volume du
calorimètre (thermos).
− [meau froide . cp0eau (θéq − θfroide ) + meau chaude . cp0eau (θéq − θchaude ) ]
(l) (l)
Ccal =
(θéq − θfroide )
On mélange, dans le calorimètre, V1 = 140 mL d’eau distillée froide et V2 = 140 mL d’eau distillée chaude. Par
conséquent : meau froide = meau chaude = m = 140 g car eau = 1 g.mL-1. On obtient alors :
̅̅̅̅̅̅
[(C cal + 𝐦𝐞𝐚𝐮 .𝐜𝐩𝐞𝐚𝐮 )(𝛉𝐞𝐚𝐮 − 𝛉′é𝐪 )]+[𝐦𝐠 .c0peau (𝛉𝐟𝐮𝐬 − 𝛉′é𝐪 )]
𝐋𝟎𝐟𝐮𝐬 =
(𝐥) (l)
𝐦𝐠