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CHAPITRE 1.

LA TERRE DANS LE SYSTEME SOLAIRE


1.1. DEFINITIONS
La Géologie, formée de deux mots grecs (géo = Terre et logos =
Sciences) : c’est la science qui étudie la terre dans sa composition, sa
structure, son histoire et son évolution. La géologie est subdivisée en
plusieurs sciences dérivées et complémentaires qu’on peut regrouper
en trois grandes familles :
 Etude des matériaux et de leur genèse:
La cristallographie étudie l’agencement des minéraux
constitués de corps solides, particulièrement ;
La minéralogie décrit les propriétés physiques et chimiques
des minéraux constituant les roches ;
La géochimie étude chimique de la terre
La sédimentologie étudie les produits de l’altération des roches
 Etude des milieux, de leurs structures et des processus qui s’y produisent
La tectonique s’intéresse aux déformations de l’écorce terrestre (les cassures, les
plissements, …) ;
La géophysique étudie les milieux à distance
L’océanologie étudie des phénomènes physiques des océans et des parties
terrestres influencées par les océans
La géodynamique étudie tout ce qui bouge à l’intérieur
 Etude de l’histoire de la terre
La géomorphologie décrit le visage actuel de la terre, les paysages et leur modelé ;
La stratigraphie est l’étude des relations mutuelles des couches sédimentaires qui
constituent une grande partie de l’écorce terrestre ;
La paléontologie étudie les vestiges organiques enfouis dans les roches et permet
de reconstituer l’histoire et l’évolution de la vie sur la Terre ;
La géochronologie étudie la datation des roches
La Géologie appliquée ou géologie économique utilise les acquis et les
méthodes spécialisées en but de rechercher et exploiter et la gestion des
ressources naturelles (eaux, matériaux, minerais, les combustibles fossiles)
La géothermique ou géologie de l’ingénieur concerne principalement la
réalisation d’ouvrage de génie civil, les aménagements et la préservation du
territoire
La géologie planétaire qui fait appelle à des méthodes de l’astronomie,
l’astrophysique et la télédétection
1.2. NOTRE GALAXIE : LA VOIE LACTEE
Les étoiles à travers l'Univers sont regroupées en amas d'étoiles nommés galaxies.
La galaxie dans laquelle se situe le système solaire est la Voie Lactée (figure 1)
Elle a la forme d'un disque spirale d'un diamètre de l'ordre de 100 000 a.l.
Elle contient pas moins de 220 milliards d'étoiles dont 8 000 sont visibles à l'œil nu.
Le soleil est l’une des 200 milliards d'étoiles qui peuplent notre galaxie

Figure 1 : la Voie Lactée


1.3. LE SYSTEME SOLAIRE
Le système solaire fait partie de la Voie lactée
Il fait le tour de la Galaxie en 250 millions d'années lumière. Le système solaire
aurait donc effectué entre 20 et 21 révolutions galactiques depuis sa formation.

En même temps, il oscille de part et d'autre du plan galactique avec une période de
66 millions d'années. Il traverse ce plan toutes les 33 millions d'années.
Selon la nouvelle définition de l'Union Astronomique Internationale (UAI), une
planète est un corps céleste qui est en orbite autour du Soleil, qui possède une
masse suffisante pour que sa gravité l'emporte sur les forces de cohésion du corps
solide et la maintienne en équilibre hydrostatique (forme ronde), et qui a éliminé
tout corps se déplaçant sur une orbite proche.
Notre système solaire est constitué d'une étoile, le Soleil, et de huit planètes qui
tournent autour de lui sur des orbites quasi-circulaires.
Le système solaire est un système planétaire composé de divers éléments (figure
2). Il se compose d’une étoile, le Soleil et huit planètes (depuis 24 août 2006, selon
UAI), mais aussi de nombreux autres objets célestes tels que les planètes naines,
les astéroïdes et les comètes :
Une étoile : le système solaire possède une seule étoile en son centre qui est le
Soleil. C’est une énorme boule de feu qui brûle de l'hydrogène à l'aide d'une
réaction nucléaire. Il existe des systèmes qui possèdent plusieurs étoiles comme les
systèmes binaires, et ces étoiles peuvent brûler de l'hélium, de l'oxygène ou du
carbone ;
Les planètes du système solaire se distinguent par :
des planètes telluriques (Mercure, Venus, la Terre, Mars) : ce sont les 4 planètes «
rocheuses » les plus petites et les plus denses qui sont proche du soleil
des planètes géantes ou gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) : qui sont
plus éloignées du soleil. Elles sont très massives et très volumineuses mais peu
dense
En dehors de cette classification, on distingue les planètes naines (figure 3). Cette
catégorie a été décidée lors de l'assemblée générale de l’UAI, réunie à Prague, le 24
août 2006
Dans cette catégorie se trouve : Cérès, Pluton, Éris, Makemake et Haumea
Les astéroïdes : ce sont des blocs de roche comparables, de très petite taille
pouvant rentrer en collision avec une planète ou d’autres astéroïdes. Gravitant
entre Mars et Jupiter, ce sont des milliers de débris rocheux dont certains peuvent
atteindre jusqu'à 1000 km de diamètre ;
Les comètes sont constituées d'un noyau de glace et de poussières cosmiques.
Elles seraient rassemblées dans un immense réservoir situé aux confins du système
solaire
Les Météorites sont des fragments se détachant lors de la collision entre astéroïdes
et pouvant percuter sur les planètes
Les satellites sont des « corps célestes » naturels ou artificiels, en orbite autour
d’une planète. La terre a pour satellite la lune
Figure 2 : Le système solaire et pluton
Figure 3 : Les planètes naines
Principales caractéristiques physiques des éléments du système solaire

Soleil Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Pluton Lune
Diamètre à
l'équateur
1400000 4878 12104 12756 6787 142984 120536 51118 49528 2280 3476
(km)

Densité
moyenne 1,4 5,45 5,25 5,52 3,94 1,33 0,69 1,27 1,64 2 3,33

Température
moy. ext. (°C) 6000 300 400 15 -50 - 150 - 180 - 200 - 245 - 220 - 20

Hydrogèn
Composition e,
chimique Fer + Silicates Hélium + hydrogène Silicates
globale
hélium
CO2, CO2,
N2, O2,
N2, N2,
Atmosphère - - Ar, CO2, H2, He, CH4, NH3 H2, He, CH4 ? -
H2O, Ar Ar,
H2O
H2O
Nombre de
satellites
- 0 0 1 2 16 21 15 8 1 -
connus
1.4. Formation des planètes
Vraisemblablement, les planètes se sont formées au même moment. Elles
résultent de l'agglomération progressive du gaz et des grains de poussière
peuplant la nébuleuse. Ainsi, tous les objets de notre système solaire,
planètes rocheuses, astéroïdes, grandes planètes gazeuses, comètes...
sont issus, il y a 5 milliards d'années, du même berceau : un gros nuage
d'hydrogène

Pendant le demi-milliard d'années suivant sa formation, le système solaire


se présentait comme un disque gazeux aplati, en rotation, rempli de corps
gazeux et rocheux qui circulaient dans tous les sens. Certains se sont
agglutinés, collés les uns aux autres. Ainsi ont pris naissance des objets de
plus en plus gros, jusqu'aux planètes.
En se formant, les objets se sont peu à peu différenciés les uns des autres. Leurs
compositions chimiques ont évolué en fonction de leur trajectoire, de leur distance au
soleil, de leur masse, etc. La chaleur du soleil a fait perdre aux planètes les plus
proches du soleil (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) leurs éléments légers et gazeux :
elles sont devenues de grosses boules de roche en fusion, et les éléments les plus
lourds comme le fer ou le nickel ont coulé au centre de ce liquide épais ; tandis que les
éléments moins lourds, comme le silicium, le carbone, etc. sont restés surtout à la
surface. Mais les planètes plus lointaines sont restées entièrement gazeuses. Ces
énormes masses sont constituées surtout de gaz légers comme l'hydrogène et l'hélium.
De nombreux corps de petites dimensions ont échappé à l'incorporation dans les
planètes : de véritables déluges de météorites, astéroïdes et comètes ont bombardé les
planètes à peine formés. Ces "petits corps" très nombreux circulaient dans toutes les
régions du système solaire. Les surfaces de Mercure, de Mars ou de la Lune ont gardé
les cicatrices des impacts de cette époque. La terre a subi les mêmes impacts avant
d'être munie de son atmosphère protectrice, apparue relativement tard
C'est durant cette période que s'est formée la lune, vraisemblablement sous l'effet d'une
collision entre un planétoïde de la taille de Mars et la Terre juste formée : une
percussion latérale aurait arraché une partie du manteau terrestre, se volatilisant lui-
même en partie. Le disque fluide qui en résulta, en orbite autour de la Terre, se
condensa et se réaggloméra pour former la lune.

1.5. Fin ou extinction du soleil


Le soleil est aujourd'hui à la moitié de sa vie, dans 5 milliards d'années il aura épuisé
toute son énergie (il aura brulé tout son hydrogène) et commencera à brûler de l'hélium,
alors il deviendra rouge et gonflera jusqu'à atteindre 50 fois son diamètre actuel. Puis il
s'effondrera sur lui-même pour former une naine blanche (de la taille de la terre) et
s'éteindra peu à peu
CONCLUSION

La terre est la troisième planète la plus proche du soleil formée il y a environ 4,6
milliards d’années à la suite d’un nuage de matière cosmique constitué
essentiellement d’hydrogène et de lithium.
Chapitre II: ANALYSE DES PHENOMENES PE RCEPTIBLES A LA
SURFACE DE LA TERRE
II. 1 La terre : une planète complexe en évolution
La terre est une planète appartenant au système solaire. Sa forme est
comparable à celle d’un ellipsoïde de révolution aplati aux deux pôles et se
rapprochant beaucoup de la sphère. D’après les calculs,
Le rayon équatorial est de 6378,140 Km
Le rayon au niveau des pôles est de 6356,736 Km
Sa masse est estimée à 5,975.1024 Kg
Température 15°C, densité = 5,51
Figure 2.1 : Forme de la terre
Sur la terre, la vie existe sous plus d’un million de formes, soutenue par l’action de
l’eau, de l’air et du soleil.
Ainsi, l’ensemble d’un certain nombre d’observations faites sur les roches, de façon
générale, a permis d’établir un calendrier de l’histoire géologique de la terre.

II-2 Echelle du temps en géologie


L'échelle des temps géologiques est le calendrier sur lequel on inscrit les faits
marquants de la Terre. Ce calendrier couvre toute l'existence de la planète, depuis
sa naissance jusqu'à aujourd'hui.
Depuis la mise au point des méthodes de datations radiométriques, on a obtenu
des âges "absolus" répartis tout au long de l'échelle relative des temps géologiques
(figure 2.2).
Le précambrien est caractérisé du point de vue
paléontologique par sa grande pauvreté en éléments fossiles
où les traces de vie ne sont pas suffisamment élaborées pour
être utilisées comme élément de datation ;
L’Ere primaire, caractérisée par la présence d’une faune
archaïque (bactéries, algues microscopiques) représentée par
des genres et des espèces disparus de nos jours ;
L’Ere secondaire, caractérisée par des faunes présentant un
caractère intermédiaire ;
L’Ere tertiaire et l’Ere quaternaire, sont caractérisées par des
faunes à caractères modernes dont les représentants existent
encore actuellement. En outre, le quaternaire peut être défini
par l’avènement de l’Homme
La deuxième subdivision du temps est caractérisé par les
systèmes (ou périodes), dont chacun représente un cycle
sédimentaire de grande ampleur
On nomme Hadéen cette période des tous débuts de la Terre
que nous connaissons très mal puisque nous ne possédons
aucun vestige rocheux.

Après les systèmes, viennent les séries (ou époques) qui


regroupent souvent un ensemble d’étages. On parle souvent
de série : inférieur, moyen ou supérieur

L’unité fondamentale du temps est représentée par l’étage,


qui correspond généralement à des cycles sédimentaires plus
limités
Figure 2.2 : Calendrier des temps géologiques
II-3 Relief de la terre
La terre évolue sous l’effet combiné de processus externes et internes. Les premiers
concernent surtout l’action générale des climats dont les agents actifs sont
principalement l’eau, la neige, la glace, les cycles de gel et dégel mais aussi le vent.
Les seconds trouvent leur source à l’intérieur du globe et ils se manifestent surtout
par le volcanisme et les tremblements de terre. Ils démontrent que la terre demeure
un immense réservoir d’énergie et que son évolution est toujours en cours.
Actuellement, les océans et les mers occupent 71 % de la superficie de la terre,
contre 29 % pour les continents et îles.
Sur les continents, les grandes unités du relief sont les boucliers, les plates-formes,
les chaînes de montagnes. Chaque ensemble possède des traits géologiques (types
de roches) et physiographiques (relief) qui lui sont propres.
Figure 2.3 : Province géologique
-Les boucliers sont de vastes étendus de roches dont l’âge dépasse 600
millions d’années. Ce sont les noyaux les plus anciens des continents dont
les roches généralement précambriennes constituent le socle des
continents (assises les plus stables et les plus anciennes de la terre). Le
relief des boucliers (exemple en Côte d’Ivoire) se maintient, en règle
générale, entre 150 et 200 m d’altitude, avec quelques rares chaînes de
montagnes qui viennent rompre la monotonie du relief
- Les plates-formes sont des étendues où le socle précambrien est recouvert
d’épaisses couches de roches sédimentaires.
- Les chaînes de montagnes sont des reliefs élevés et allongés, tels le Fouta Djalon,
les alpes.
La transition entre les continents et les océans se fait par le plateau continental
(partie immergée du continent) et le talus continental (long versant à pente forte qui
se dessine à partir de la bordure du plateau continental).
Certains éléments du relief des océans ont une incidence directe sur la naissance et
le mouvement des plaques. Il s’agit des dorsales, des arcs insulaires et des fosses
•les dorsales océaniques constituent le relief le plus important de la planète.
Elles forment une longue crête volcanique qui ceinture littéralement la terre
sur une distance de plus de 6400 km et qui sillonne tous les océans.
Exemple, dans l’atlantique, on appelle cette crête dorsale medio-atlantique,
dont la largeur est de l’ordre de 1000 km et certains de ses sommets
s’élèvent à 3 000 m au dessus du fond plat de l’océan.
 Les arcs insulaires sont des reliefs volcaniques en forme d’arcs dont le bord
convexe est tourné vers l’océan.
•Les fosses sont de longues dépressions dont la profondeur peut atteindre
plus de 10 000 m (situés sur les pourtours des océans, surtout du
pacifique, siège de nombreux tremblements de terre).
Figure 2.4 : Carte des dorsales océaniques
Figure 2.5 Les îles Ryukyu forment un arc insulaire
Chapitre III : MODELE CROUTE - MANTEAU
III -1- Méthodes de reconnaissance de la structure interne de la terre
La structure interne de la Terre est répartie en plusieurs enveloppes ou couches
successives. Pour repérer ces couches, plusieurs méthodes sont employées.
III -1-1 Méthodes directes
Elles consistent à aller récupérer les échantillons directement et ensuite les analyser.
Mais on est très limité car on ne peut s’intéresser qu’à la pellicule terrestre.
III 1-2 Méthodes indirectes
- méthodes gravimétriques
Elles consistent à interpréter les anomalies de la pesanteur. Sous l’action de la
gravité, les matériaux se sont repartis en plusieurs couches, en fonction de leur
densité respective.
- méthodes sismiques
Elles sont basées sur l’étude de la propagation des ondes sismiques dans la terre.
Ces méthodes utilisent une loi essentielle : Dès que la vitesse d’une onde sismique
change brutalement et de façon importante, c’est qu’il y a changement de milieu,
donc de couche

Ces couches sont délimitées par les discontinuités. L’analyse des données
sismologiques s’avérèrent de plus en plus précieuses, et permettent d’établir le
modèle actuel. Ces méthodes ont permis, par exemple, de déterminer l’état de la
matière à des profondeurs que l’homme ne peut atteindre (manteau profond–
noyau)
C’est l’analyse des enregistrements obtenus grâce aux sismographes qui permettra
de renouveler totalement le modèle de la terre au cours du XX e siècle
De plus, les ondes ne se déplacent pas toutes à la même vitesse suivant le milieu
qu’elles traversent ce qui permet d’évaluer le contenu de la terre par l’examen
attentif des courbes temps/distance parcourue .
les ondes sismiques sont réfléchies ou réfractées sur les limites où il se produit un
changement brusque des propriétés physiques des roches, par le traçage des ondes,
on peut déterminer (mettre en évidence) les différentes couches de la terre. Ce qui
permet donc de dire que la terre est composée de couches aux propriétés chimiques
et physiques différentes.
L’intérieur de la Terre est constitué d’une succession de couches de propriétés
chimiques différentes : au centre, le noyau, ensuite le manteau, et l’écorce ou
croûte.
Deux discontinuités importantes séparent croûte, manteau et noyau : la discontinuité
de Mohorovicic (MOHO) qui marque un contraste de densité entre la croûte
terrestre et le manteau, et la discontinuité de Gutenberg qui marque aussi un
contraste important de densité entre le manteau et le noyau. Une autre discontinuité
sépare noyau interne et noyau externe; la discontinuité de Lehmann.
Grâce aux ondes sismiques, il a été possible de montrer la discontinuité de Conrad
(située entre 5 et 10 km) au sein de la croûte continentale, à mi-épaisseur environ,
principalement dans les régions les moins actives
Cette discontinuité, indiquerait une différence de composition entre les deux
ensembles : croûte supérieure et inférieur, plus précisément, elle sépare
granite/basalte

L’asthénosphère et la lithosphère sont séparées par la discontinuité LVZ (Low


Velocity Zone, ou zone des faibles vitesses), située entre 70 et 150 km.
III-2 Structure interne de la terre
III 2 1 Organisation de la croûte
La croûte (ou écorce), compte pour moins de 2% en volume
La propagation des ondes traduit l’existence d’une croute continentale et d’une
croute océanique de nature différente.
•la croûte ou écorce continentale
de 10 à 70 km d’épaisseur mais qui peut varier entre 30 et 100 km sous les
massifs montagneux, montre 2 niveaux.
•un niveau supérieur dont la composition chimique est celle d’un granite
•un niveau inférieur dont les propriétés chimiques sont celle d’un granite
métamorphisé, déshydraté définissant un faciès granulite.
La croûte continentale est appelée SIAL (silicium + aluminium
•la croûte océanique
de 8 à 10 km d’épaisseur, elle se situe sous les océans, elle montre 3
niveaux
•niveau 1 est formé de sédiment.
•niveau 2 formé de basalte en pillow-lava (encoussin) caractérisé par un
débit d’un épanchement volcanique sous l’eau.
•niveau 3 est formé de gabbro et de péridotite lités plus ou moins altérés.
La croûte océanique est généralement appelée SIMA (Silicium +
Magnésium).
III 2-2 Organisation du manteau
De 3488 km d’épaisseur, Le manteau, constitue le gros du volume
terrestre, 81%, et se divise en manteau inférieur solide et manteau
supérieur principalement plastique, mais dont la partie tout à fait
supérieure est solide
Il est composé de roche appelée péridotite (olivine+ pyroxène). On distingue le
manteau supérieur et le manteau inférieur.
III 2-3 Organisation du noyau
De 2883 km. Il représente 17% du volume terrestre et se divise en noyau
interne solide et noyau externe liquide Il se compose de Fer (Fe) et de
Nikel (Ni).
III 3 Organisation de la terre selon la composition physique
Suivant la composition physique des différentes couches la structure interne de la
terre peut être subdivisée comme suit :
•la lithosphère
d’environ 100 km d’épaisseur (200 km sous le contient). Elle est solide et
fragile et se fracture à des températures faibles (basses). La lithosphère se
compose de la croûte et le toit du manteau supérieure. La lithosphère
constitue l’armature des plaques
•l’asthénosphère ou rhéosphère
de 250 km d’épaisseur. Elle est solide mais ductile.
•la mésosphère
de 2500 km environ est solide mais peut également se plier. Elle est
constituée par la partie profonde du manteau inférieur
•noyau ou barysphère
•le noyau externe
2250 km d’épaisseur est liquide car la vitesse des ondes S est nulle.
•le noyau interne
Quant à lui a une épaisseur d’environ 1230 km.
Structure détaillée : (1) Croûte continentale (2) Croûte
océanique (3) Subduction (4) Manteau supérieur (5)
Point chaud (6) Manteau inférieur (7) Panache (8)
Noyau externe (9) Noyau interne (10)
Cellule de convection (11) Lithosphère (12)
Asthénosphère (13) Discontinuité de Gutenberg (14)
Discontinuité de Mohorovicic
L'intérieur de la Terre est donc constitué d'un certain nombre de couches superposées, qui se
distinguent par leur état solide, liquide ou plastique, ainsi que par leur densité.
En associant la composition chimique et la composition physique la structure interne de la terre
peut se résumer comme suit:
Tableau récapitulatif des enveloppes de la Terre interne et de leurs principales caractéristiques
Profondeur Masse volumique
Enveloppe Pétrographie dominante7 Éléments chimiques
km g/cm3

Croûte
continentale 0 – 35 2,7 – 3,0 Granite et gneiss Si et Al
océanique 0 – 10 2,9 – 3,2 Basalte, gabbro et péridotite Si, Al et Mg

3,4 – 4,4
Manteau supérieur
35/10 – 670
lithosphérique et
35/10 – 400 Olivine, Pyroxène et Grenat Si, Mg et Ca
asthénosphère
400 – 670

Manteau inférieur 670 – 2890 4,4 – 5,6 Si, Mg, Fe et Ca

Noyau externe 2890 – 5100 9,9 – 12,2 Fe, Ni et S (état liquide)

Noyau interne 5100 – 6378 12,8 – 13,1 Fe, Ni et S (état solide)


Chapitre III: LES TREMBLEMENTS DE TERRE
Introduction

Notre globe est loin d'être une masse rocheuse inerte. La Terre bouge,
craque, "vomit"... Les témoins de cette activité sont connus comme des
catastrophes naturelles : les séismes et le volcanisme. Si ces phénomènes
sont souvent destructeurs, ils permettent de mieux comprendre le
fonctionnement de notre globe et apportent nombres de renseignements
sur sa structure profonde.
III-1 Définition
La sismologie est la science qui étudie les tremblements de terre naturels (séismes)
ou provoqués. Un séisme est un mouvement bref du sol (quelques secondes à
quelques mn), dû à l'arrivée d'ondes élastiques transmises dans le globe à partir d'un
point appelé foyer, ou source, ou hypocentre.
Le foyer d’un séisme est le lieu dans le plan de faille où se produit réellement le
séisme.
L'épicentre désigne le point à la surface terrestre à la verticale du foyer.

III-2 Causes
- Explosions et vibrations de toutes natures produites par l'homme (lacs artificiels,
explosions...) séisme artificiel.
- Formation ou rejet d'une faille : séisme tectonique.
- Déplacement de magma : séisme volcanique.
- Eboulement de cavité : séisme d'effondrement.- Conséquences de travaux Tels
que le remplissage des barrages : séisme induit
III-3 Sources
La source se trouve toujours dans la lithosphère.
Les séismes sont :
- superficiels (les plus fréquents) : foyer entre 0 et 60 Km de profondeur.
- intermédiaires : 60 et 300Km.
- profonds : 300 et 700 Km.
III-4 Origine des séismes
Lorsqu'un matériau rigide est soumis à des contraintes de cisaillement, il va d'abord
se déformer de manière élastique, puis, lorsqu'il aura atteint sa limite d'élasticité, il
va se rompre, en dégageant de façon instantanée toute l'énergie qu'il a accumulé
durant la déformation élastique. C'est ce qui se passe lorsque la lithosphère est
soumise à des contraintes.
Sous l'effet des contraintes causées le plus souvent par le mouvement des plaques
tectoniques, la lithosphère accumule l'énergie. Lorsqu'en certains endroits, la limite
d'élasticité est atteinte, il se produit une ou des ruptures qui se traduisent par des
failles.
L'énergie brusquement dégagée le long de ces failles cause des séismes
(tremblements de terre).
les séismes ne se produisent que dans du matériel rigide. Par conséquent, les
séismes se produiront toujours que dans la lithosphère, jamais dans l'asthénosphère
qui est plastique
III 5 Mesure d’un séisme
Face à l’énergie dévastatrice engendrée par les tremblements de terre, les
géophysiciens surveillent la planète pour détecter les secousses, afin de les prévenir.
Ils ont mis au point différent appareil, afin d’enregistrer les oscillations de la croûte
terrestre : Un sismographe
III-5-1 Fonctionnement d’un sismographe
Le sismographe est un appareil très sensible, qui enregistre en continu les moindres
mouvements de l’écorce terrestre. Ces informations ‘inscrivent sur un cylindre de
papier. on obtient ainsi un graphique ininterrompu, appelé «sismogramme». Les
faibles oscillations produisent un zigzag ouvert et plat, mais dès lors qu’elles
s’intensifient, les lignes se rapprochent et leur amplitude devient de plus en plus
importante
Figure 20
III-5-2 Principe de fonctionnement
Le principe d'enregistrement des séismes est très simple : Une feuille de papier
quadrillée entoure un cylindre rotatif qui tourne à vitesse constante et connue. Un
stylet, rattaché à un gros pendule, inscrit les vibrations amplifiées qui affectent le
pendule lors de secousses.
Le graphique obtenu est appelé sismogramme

III-5-3 Mesure d'un tremblement de terre


Il existe deux échelles pour évaluer les tremblements de terre: l'échelle de Mercalli
et l'échelle de Richter. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les
séismes du passé ne peuvent être évalués que selon celle de Mercalli
L'échelle de Mercalli a été développée en 1902 et modifiée en 1931. Elle indique
l'intensité d'un séisme sur une échelle de I à XII. Cette intensité est déterminée par
deux choses: l'ampleur des dégâts causés par un séisme et la perception qu'a eu la
population du séisme.
Il s'agit d'une évaluation qui fait appel à une bonne dose de subjectivité. De plus, la
perception de la population et l'ampleur des dégâts vont varier en fonction de la
distance à l'épicentre. On a donc avec cette échelle, une échelle variable
géographiquement. Mais, à l'époque, on ne possédait pas les moyens d'établir une
échelle objective.
L'échelle de Richter a été instaurée en 1935. Elle nous fournit ce qu'on appelle la
magnitude d'un séisme, calculée à partir de la quantité d'énergie dégagée au foyer
Elle se mesure sur une échelle logarithmique ouverte; à ce jour, le plus fort séisme a
atteint 9,5 sur l'échelle de Richter (Chili). Cette fois, il s'agit d'une valeur qu'on peut
qualifier d'objective
il n'y a qu'une seule valeur pour un séisme donné. Aujourd'hui, on utilise un calcul
modifié du calcul originel de Richter, en faisant intervenir la dimension du segment
de faille le long duquel s'est produit le séisme.
III-6 Répartition des séismes
Certaines parties de la planète sont particulièrement touchées par les phénomènes
sismiques et connaissent des tremblements plus fréquents et beaucoup plus intenses
qu’ailleurs. Ces zones se situent juste à la limite entre 2 plaques convergentes de la
croûte terrestre qui, en se superposant, créent une faille.
- Sur terre, il existe 2 bandes principales d’activité sismique maximale
La première, surnommée «ceinture de feu», correspond aux zones d’activité
sismique maximale. Elle se situe de chaque côté de l’océan pacifique, depuis la
côte américaine jusqu’à limite asiatique.
La seconde bande s’étend de l’est de la mer Méditerranée jusqu’à la chaîne de
l’Himalaya. C’est là que se sont produits les grands tremblements de terre
d’Europe et d’Asie mineure, qui ont affecté notamment la Turquie, la Grèce et l’ex
Yougoslavie
En plein océan. Ils sont alignés, souvent au milieu
de l'océan, le long d'une chaîne de montagne sous-
marine, les dorsales. Les séismes y sont assez
superficiels (le foyer est à 20 km de profondeur en
moyenne) mais très fréquents.
•En bordure de continents. C'est notamment le cas pour le pourtour de
l'océan pacifique. Les séismes sont localisés au niveau de fosses
abyssales et au niveau des chaînes de montagnes qui bordent les
continents (Andes, Rocheuses). Les foyers s'enfoncent de plus en plus, des
fosses vers l'intérieur du continent (jusqu'à 700 km de profondeur).

En position intracontinentale, le plus souvent au niveau des grandes chaînes


de montagnes (Alpes, Himalaya). Les foyers ont une profondeur moyenne de 70
km
III-7 Vague de raz-de-maree
L’hypocentre de certains tremblements de terre se situe dans les profondeurs
marines. Lorsqu’une rupture sismique se produit dans le fond marin, l’énergie
emmagasinée par les contraintes des différentes plaques se libère subitement,
entrainant une déformation instantanée du fonds marin.
L’eau située juste au dessus de la faille subit alors un déplacement. Ce
processus entraine la formation des vagues gigantesques. Ces vagues
peuvent atteindre une hauteur de 30 à 50 m lorsqu’elles arrivent près des
côtes.
Ce raz-de-marée ou tsunami «vague de port» se déplace à plus de 600
Km/h et dévaste tout sur son passage.

Toutes les régions océaniques du monde peuvent être touchées par un tsunami,
mais les côtes de l’océan Pacifique sont plus exposées, car elles connaissent une
importante activité sismique
Chapitre IV: GEODYNAMIQUE EXTERNE
Introduction
L’étude du modelé du paysage actuel de la terre constitue l’objet de la
géomorphologie. Ce modelé est dû:
d’une part, à des phénomènes géologiques d’origine interne (magmatisme, orogénèse, séisme
etc.) qui intéressent la géodynamique interne,
- d’autre part, à des phénomènes géologiques qui ont lieu à la surface de la terre ou à proximité
immédiate
C’est l’étude de ces phénomènes géologiques qui ont lieu à la surface du globe, qui est désignée
sous le terme de «géodynamique externe». En d’autres termes plus explicites, la géodynamique
externe regroupe les processus tels que l’altération, l’érosion, le transport des éléments, le dépôt
des sédiments, les transformations de sédiments ou diagénèse après dépôt
Tous ces processus ci-dessus mentionnés sont conditionnés par l’orographie, la climatologie,
l’océanographie, la végétation, l’hydrologie et l’influence de l’homme ou de tout autre organisme
vivant. Dans tout programme d’aménagement du territoire, l’ingénieur doit prendre en compte
l’ensemble de ces phénomènes.
IV -1 Altération des roches
IV-1-1 Définition
C’est l’ensemble des processus physique, chimique et biologique qui
conduisent les roches saines à leurs produits de décomposition. Au sens
strict, l’altération désigne uniquement les transformations chimiques des
roches
Toutefois, il existe d’autres types d’altérations : les altérations de
fin de cristallisation magmatique et les altérations hydrothermales
qui ont lieu dans des conditions endogènes, c’est-à-dire des
conditions de température et de pression élevées (T° supérieure à
500°C) ayant lieu à l’intérieur de la croûte terrestre.
Il convient néanmoins de signaler que le terme «altération des roches»
est le plus souvent utilisé de façon plus restrictive, pour désigner en
particulier le processus essentiellement chimique de modification dont le
principal agent est l’eau. Elle constitue de ce fait un facteur important de
l’altération des roches. La topographie, le climat et la végétation jouent
également un rôle considérable dans l’altération des roches.
IV-1-2 Facteurs internes de l’altération des roches
IV-1-2-1-nature de la roche
a- roches
sédimentaires
L’eau dans les roches sédimentaires agit par hydratation et dissolution
aboutissant à une perte de cohésion de la roche, les roches les plus
concernées sont la gypsite et la halite
b- roches
cristallinesde ces roches est fonction de leur minéralogie et de leur
L’altération
structure. Leur degré d’altération est croissant du quartz à l’olivine.
L’olivine et les péridots s’altèrent en serpentines, les pyroxènes, les
amphiboles se transforment en amiante, le quartz est inaltérable
IV-1-2-2- structure des roches
Lorsque les roches sont soumises aux agents atmosphériques, leur
porosité, leur perméabilité et leurs diverses discontinuités (joints de
stratification, plans des schistosités, diaclases, failles) vont entraîner la
diminution de leur cohésion et favoriser leur désagrégation mécanique ou
chimique.
Chapitre V : LES MATERIAUX DE L’ECORCE TERRESTRE
Les matériaux de l’écorce terrestre sont constitués de roches tandis que les roches
sont formées de minéraux. Les minéraux sont des corps cristallisés.
V-I-Notion élémentaire de cristallographie.
V-I-1 Notion d’état cristallin
Dans la nature, la matière se présente sous 2 états physiques principaux : l’état
amorphe et l’état cristallin.
Ces états correspondent à des degrés d’organisation différents :
- état amorphe réalisé dans les gaz, les liquides et certains solides (verre) est
caractérisé par une distribution anarchique des atomes.
- état cristallin réalisé uniquement dans les solides, est caractérisé par une
association régulière de la matière dans laquelle les atomes sont ordonnés. C’est
le cas des minéraux.
Un minéral est une espèce chimique naturelle se présentant le plus souvent sous
forme d’un solide cristallin qu’on appelle cristal. Dans ce solide les divers atomes
sont arrangés de manière régulière selon une disposition fondamentale qu’on
appelle la maille élémentaire dont la répétition dans l’espace dessine un réseau
cristallin
V-1-2-Historique
Depuis longtemps on a remarqué que les minéraux dans certaines
conditions se développent en cristaux limités par les faces planes. Toutes
les formes cristallines peuvent se déduire de solides simples. C’est R. Haüy
qui en 1781 a fait le constat le premier. Ces solides simples, il les a
nommés les solides primitifs.
Dans le réseau si nous joignons par un axe Ox (un quelconque atome O à l’un de ses
voisins A1), nous trouvons ensuite le long de cet axe des atomes A2, A3 jusqu’à Ax
équivalent les uns des autres.
La distance constante ou période séparant 2 points consécutifs homologues de l’axe
Ox est un paramètre cristallin caractéristique de la succession d’atomes selon la
rangée Ox. C’est le paramètre linéaire a.
De la même manière on peut définir sur les axes Oy et Oz des périodes. Les
périodes observées sur les axes Ox, Oy et Oz sont les paramètres linéaires du cristal
V-I-3 Notion de maille
Si l’on construit par chaque nœud du réseau les plans réticulaires respectivement
parallèles au plan Oxy, Oxz et Oyz, ces plans vont fragmenter l’espace en des
solides qui vont avoir des formes de parallélépipède qui sont identiques. Ceux-ci en
se juxtaposant réalisent le cristal entier sans laisser aucune vacance. Ces solides
élémentaires sont appelées mailles conventionnelles. Celles-ci deviennent des
mailles élémentaires lorsqu’elles sont définies par les 3 vecteurs a, b, c, les plus
petits possibles et les 3 angles α, β, γ les plus proches de 90°.

V-2 Systèmes critallins


Deux figures sont dites mutuellement symétriques si on peut les
faire coïncider par une opération géométrique. Cet opérateur
géométrique est appelé "élément de symétrie".
Les éléments de symétrie connus sont : Le point, le plan, l’axe
de rotation
Tableau 1 * : les éléments de symétrie des cristaux
Elément de symétrie Notation Effet
Point C Symétrie centrale
Plan M Miroir

A2 Rotation de 180°
A3 Rotation de 120°
Axe de rotation*
A4 Rotation de 90°
A6 Rotation de 60°
Le système Cubique
Le système Quadratique

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