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SECTION 1 – MODULE 1

LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE ET LA


DÉRIVE DES CONTINENTS

Au-delà de notre planète


La naissance de notre système solaire (figure 1.1.1)
Les planètes telluriques (figure 1.1.2)
Les enveloppes internes de notre planète
La structure interne de la Terre (figure 1.1.3)
Les ondes sismiques de volume (figures 1.1.4 à 1.1.6)
L’hypothèse de la dérive des continents
Quelques mots sur Alfred Wegener (figure 1.1.7)
L’argument de la similitude des lignes côtières (figures 1.1.8 et 1.1.9)
L’argument des fossiles terrestres (figure 1.1.10)
L’argument des paléo-glaciations (figure 1.1.11)
L’argument des correspondances des structures géologiques (figures 1.1.12 et 1.1.13)
Le tapis roulant des fonds océaniques
Le profil topographique à travers l’océan Atlantique (figure 1.1.14)
L’étalement des fonds océaniques (figures 1.1.15 et 1.1.16)
Le magnétisme terrestre : une connaissance fondamentale
La nature du champ magnétique terrestre (figure 1.1.17)
Les inversions du champ magnétique sur les planchers océaniques (figure 1.1.18)
Les inversions du champ magnétique et l’échelle magnétostratigraphique (figure 1.1.19)
2

Figure 1.1.1 – La naissance de notre système solaire


L’hypothèse de la nébuleuse solaire, lancée au cours du 18e siècle, est toujours la plus largement acceptée
par la communauté scientifique pour expliquer la formation du Soleil et des huit planètes et autres corps
célestes de notre système solaire. Avant cette hypothèse, Descartes, en 1664, avait mentionné que le Soleil
et les planètes s’étaient condensés à partir de grands vortex de particules tourbillonnants qui abondaient
dans l'Univers. En se contractant, le vortex du système solaire aurait amorcé le mouvement circulaire des
planètes. À l’époque de Descartes, la théorie de la gravité - l’une des forces fondamentales agissant dans
l’Univers - n’était pas connue. C’est pourquoi, il proposait la condensation et la contraction de la matière
pour expliquer la formation des astres. Or, nous savons aujourd’hui que la gravité joue un rôle essentiel
dans les grands mouvements célestes. Cette force est fort probablement à l’origine de la création du Soleil
et des embryons de planètes (protoplanètes ou planétésimaux rocheux) à partir du nuage hétérogène de
poussière et de gaz moléculaire de la nébuleuse solaire qui pouvait ressembler à celle d’Orion distante de
1°350 années-lumière de notre système solaire. Les zones les plus denses de notre nébuleuse ont certai-
nement servi de nucleus pour l’accumulation de matière. L’effondrement du nuage de matière a concentré
les éléments les plus lourds en son centre où est naît l’étoile. Le reste de la matière a formé un disque qui
est entré en rotation autour de l’astre qui s’échauffait. Des planètes sont ensuite nées à partir des zones les
plus denses de ce disque. On estime qu’il n’aura fallu que quelques dizaines de milliers d’années pour
former le proto-Soleil, quelques millions d’années pour donner naissance aux planètes géantes (de Jupiter
à Neptune) et aux météorites les plus primitives et, finalement, quelques dizaines de millions d’années
pour former les planètes rocheuses (de Mercure à la Terre). L’âge de notre système solaire est estimé à
environ 4,57 Ga 1, soit, à quelques dizaines de millions d’années près, le même âge que tous les astres
gravitant autour du Soleil. La Terre a donc cet âge également 2.

Le système solaire est divisé en deux parties : une région interne incluant les planètes telluriques et une
région externe incluant les planètes gazeuses. Cette dichotomie est issue des processus de formation ini-
tiaux influencés par la différence de température à l’intérieur de la nébuleuse solaire.

1
Ga = milliard d’années (Ma = millions, Ka = milliers)
2
On accepte aussi 4,56 Ga qui est le moment où la planète avait probablement terminé sa croissance par accrétion de
matière.
3

Figure 1.1.2 – Les planètes telluriques.


Mercure, Vénus, Terre et Mars sont des planètes denses dites telluriques formées de roches (majoritai-
rement constituées de silicates 3) et de métaux (fer, nickel) qui gravitent à proximité du Soleil. Il s’agit
des planètes internes du système solaire. Leur densité varie de 3,9 (Mars) à 5,5 (Terre). On les appelle
aussi les planètes terrestres ou rocheuses car elles partagent des caractéristiques physico-chimiques dans
leur structure interne. Toutes les planètes telluriques ont une structure interne rappelant celle de la Terre
avec un noyau, un manteau et une croûte solide. Le noyau de Mercure occuperait environ 42% du vo-
lume de la planète et serait essentiellement formé de fer, laissant un espace relativement restreint pour le
manteau. Bien que variable en terme de proportions volumétriques, chacune de ces planètes contient un
noyau riche en fer, et un manteau et une croûte superficielle formés de silicates. La région interne du sys-
tème solaire était très chaude (>500 K) au moment de sa formation ce qui empêchait l’existence de parti-
cules de glace. L’accrétion des matériaux rocheux et métalliques dominait. La présence d’anciens volcans,
de coulées de laves, de roches sédimentaires, de canyons, de failles et de structures d’érosion à la surface
des planètes telluriques témoigne d’une certaine activité externe et interne dans les stades primitifs de leur
existence. Seule la Terre est toujours active d’un point de vue tectonique. À l’exception de Mercure, les
trois autres planètes telluriques ont une atmosphère. Celle de Vénus, très toxique et dense, est majoritai-
rement composée de dioxyde de carbone et d’azote ainsi que de nuages d’acide sulfurique. L’atmosphère
de Mars, équivalent à environ 1% de la densité de celle de la Terre, est composée à 95% de CO2, 3% de
diazote (N2), 1,6% d’argon plus des traces d’O2, de vapeur d’eau et d’autres gaz. La faible densité de son
atmosphère ne permet pas d’arrêter les radiations solaires ni même de retenir la chaleur à la surface. La
situation est totalement inverse pour l’atmosphère vénusienne très dense qui crée un énorme effet de serre
ce qui fait en sorte que cette planète est la plus chaude de tout le système solaire avec des températures
dépassant les 470°C. L’atmosphère de Mercure, quasi-inexistante, est quant à elle constituée d’atomes
d’oxygène, de sodium, d’hydrogène, d’hélium et de potassium. La majeure partie de ces éléments auraient
été éjectés de la surface de la planète par les vents solaires et des impacts de micro-météorites très tôt dans
son évolution.

3
Famille de minéraux très abondante dans le manteau et la croûte terrestre (voir le module sur les minéraux).
4

… suite et explications à la page suivante.


5

Silicium et aluminium

Riche en silicium et magnésium

roches volcaniques formées en millieu océanique


1909
Discontimuité de densité

1914

Changement rapide de l’état de la matière : solide à liquide + augmentation de densité

1936

Figure 1.1.3 – La structure interne de la Terre.


(A) L'intérieur de la Terre est constitué d'une succession de couches de propriétés physiques et chimiques
différentes. Au centre, le noyau, qui forme 17% du volume terrestre, se divise en noyau interne solide et
noyau externe liquide. Ensuite, le manteau, qui constitue le gros du volume terrestre, 81%, se divise en
manteau inférieur solide et manteau supérieur principalement plastique mais dont la partie tout à fait supé-
rieure est solide. Finalement, la croûte (ou écorce), qui compte pour moins de 2% en volume, est quant à
elle solide. (B) Trois discontinuités séparent ces couches : la discontinuité de Mohorovicic (MOHO) qui
marque un contraste de densité entre la croûte terrestre et le manteau; la discontinuité de Gutenberg qui
marque aussi un contraste important de densité entre le manteau et le noyau et enfin, la discontinuité de
Lehmann séparant un noyau solide d’un noyau liquide. La couche plastique du manteau supérieur est
appelée asthénosphère, alors qu'ensemble, les deux couches solides qui surmontent cette dernière (c.-à-d.
la couche solide de la partie supérieure du manteau supérieur et la croûte) forment la lithosphère. On
reconnaît deux types de croûte terrestre : la croûte océanique qui se situe sous la majeure partie des
océans et qui est essentiellement formée de roches basaltiques (densité : 3,2), et la croûte continentale
qui se situe essentiellement au niveau des continents et qui est plus épaisse et de plus faible densité. Cette
dernière est majoritairement formée de roches felsiques (p. ex. les granites) à intermédiaires de densité
comprise entre 2,7 et 3,0. La croûte océanique était anciennement aussi nommée SIMA (car composée
principalement de silicium-magnésium); alors que la croûte continentale était nommée SIAL (car compo-
sée principalement de silicium-aluminium). La couverture sédimentaire est une mince pellicule de sédi-
ments soit précipités chimiquement à l’intérieur même des océans, soit produits par la désintégration des
roches continentales sous l’action de divers agents d'érosion (eau, vent, glace). Ces sédiments, redistribués
à la surface de la croûte océanique par les courants marins, comptent pour très peu en volume. (C) Résu-
mé des principales caractéristiques physiques (densité et état de la matière) de l'intérieur de la Terre.
6

Figure 1.1.4 – Les ondes sismiques de volume.


L’étude du comportement des ondes sismiques lors des tremblements de terre (= séismes) permet de
réaliser une sorte d'échographie de l'intérieur de la Terre. Il s’agit du seul moyen dont nous disposons pour
connaître la structure et la profondeur des enveloppes internes de notre planète4. Lorsqu'il se produit un
tremblement de terre à la surface du globe, il y a émission d'ondes (de volume et de surface) dans toutes
les directions. Les ondes de volume sont celles qui se propagent à l'intérieur de la Terre et qui peuvent être
enregistrées en plusieurs points du globe. On distingue les ondes P, qui sont des ondes de compression,
des ondes S, qui sont des ondes de cisaillement. Les ondes P sont les plus rapides donc les premières
« P » à être enregistrées par un sismographe, alors que les ondes S sont les secondes « S ». (A) Onde P :
l'onde se déplace en créant successivement des zones de dilatation et des zones de compression; les parti-
cules se déplacent selon un mouvement avant-arrière dans la direction de la propagation de l'onde. Ce type
d'onde est assimilable à une onde sonore. (B) Onde S : les particules oscillent, dans un plan vertical, à
angle droit par rapport au sens de propagation de l'onde.

Accompagnant les ondes de volume, il y a aussi les ondes de surface (non représentées dans cette figure)
qui se regroupent en deux types : Love et Rayleigh. Celles-ci sont décrites dans la figure 1.2.15.

4
La cartographie géologique, les forages en milieux océanique et continental et l’étude de la chimie des laves ou des
gaz s’échappant des volcans sont des moyens qui nous permettent de connaître la composition chimique de la lithos-
phère ou du manteau terrestre mais pour aller plus profondément, vers le centre de notre planète par exemple, nous
avons recours aux ondes sismiques.
7

Figure 1.1.5 – La structure interne de la Terre déduite de l'analyse du comportement des ondes sis-
miques.
Les sismologues Mohorovicic, Gutenberg et Lehmann ont réussi à déterminer l'état et la densité des
couches de la Terre par l'étude du comportement des ondes sismiques, car leur vitesse de propagation est
fonction de l'état et de la densité de la matière. De plus, les ondes P se propagent dans les solides, les
liquides et les gaz, alors que les ondes S ne se propagent que dans les solides. Enfin, on sait aussi que
la vitesse de propagation des ondes sismiques est proportionnelle à la densité du matériel dans lequel elles
se propagent. La brusque interruption de propagation des ondes S à la limite entre le manteau et le noyau
indique que le noyau externe est liquide. L'augmentation progressive de la vitesse des ondes P et S en
fonction de la profondeur dans le manteau indique une augmentation de densité du matériel. La chute su-
bite de la vitesse des ondes P au contact manteau-noyau est reliée au changement d'état de la matière (de
solide à liquide), mais les vitesses relatives continuent d'augmenter, indiquant une augmentation des den-
sités. Le noyau contient une forte concentration d’éléments très lourds dont le fer et le nickel ce qui ex-
plique sa masse volumique élevée (>10 g/cm3) 5. La pression dans le noyau interne est si élevée que, même
avec des températures de plus de 4700°C, la matière s’y trouve à l’état solide. Par contre, la pression
moins importante dans le noyau externe pour des températures relativement similaires expliquerait l’état
liquide de cette enveloppe terrestre.

Plus en détail, au contact lithosphère-asthénosphère, on note également une légère chute des vitesses de
propagation des ondes P et S correspondant au passage d'un matériel solide (lithosphère) à un matériel
plastique (asthénosphère). (A) Structure interne de la Terre. (B) Vitesse de propagation des ondes sis-
miques de volume. (C) Densité du matériel déduite des vitesses de propagation des ondes sismiques.

5
Le noyau est plus de 10 fois plus dense que l’eau.
8

Ondes réfractés à cause du changement de densité


Figure 1.1.6 – La propagation des ondes et l’existence des zones d’ombre sismique
On a également démontré que les ondes sismiques changent de direction lorsqu’elles traversent des couches
de matériaux de densités différentes, à l’image d’un rayon lumineux qui est dévié en passant de l’air à l’eau
(et vice-versa). Ce changement de direction s’appelle le phénomène de réfraction. Le schéma ci-dessus
montre comment les ondes sismiques émises depuis l’épicentre d’un séisme se propagent de façon non li-
néaire en raison des phénomènes de réfraction. Lorsque les ondes sismiques frappent une discontinuité (telle
que la discontinuité séparant le manteau du noyau externe) avec un angle trop faible, elles sont déviées. De
plus, étant donné que les ondes S ne se propagent pas dans les liquides, les deux phénomènes combinés pro-
duisent des zones d’ombre sismique qui ne reçoivent pas d’ondes S et/ou P directes et qui sont situées à
l’opposé du site du séisme. Pour un séisme donné, grâce à l’existence de nombreuses stations sismiques et de
sismographes répartis tout autour du monde, la géométrie du parcours des ondes et l’extension des zones
d’ombre permet de calculer les positions des discontinuités majeures.
9

Figure 1.1.7 – La dérive des continents proposée par Wegener en 1915


Les cartographes de la Renaissance, qui dressaient les premières cartes des continents bordant l’océan
Atlantique, ont rapidement remarqué les formes complémentaires des littoraux de part et d’autre de cet
océan. Francis Bacon (1561-1626), scientifique et philosophe anglais, aurait été le premier à faire remar-
quer cette caractéristique sans toutefois aller jusqu’à suggérer que les continents avaient autrefois formé
une masse unique. S’ensuivit une série d’explications qui faisaient presque toujours appel à des causes
catastrophiques pour expliquer la configuration actuelle des continents.

Il fallut attendre 1915 pour que soit évoquée l’hypothèse de la dérive des continents formulée par Al-
fred Wegener. Wegener (1880-1930 / photo A) était un scientifique possédant une large gamme de con-
naissances en géologie, géophysique, astronomie et météorologie. Armé de tout ce bagage, il a pu formu-
ler son hypothèse sur le déplacement des continents. Il avait observé la complémentarité des lignes cô-
tières entre l'Amérique du Sud et l'Afrique; il y conçut l'idée qu'autrefois l'Afrique et l'Amérique n'avaient
été qu'un seul et même bloc qui se serait fragmenté en deux parties pour s'éloigner l'une de l'autre. C'est
l’hypothèse de la dérive des continents. Wegener avançait des « preuves » pour appuyer sa « théorie »
mais il serait plus juste de dire qu'il apportait des faits d'observation qui pouvaient être expliqués par une
dérive des continents et non pas une théorie au sens strict. Ses observations reposaient sur quatre évi-
dences géologiques notées sur plusieurs continents et décrites dans les pages suivantes 6. Il faut dire qu’à
son époque les géologues et géophysiciens croyaient que la Terre, initialement en fusion, continuait à se
contracter dû au refroidissement. Cette perte de chaleur créait des forces de compression en surface en-
gendrant des plissements ce qui, à grande échelle, formait les bassins océaniques par affaissement et les
continents là où les terres émergeaient. (B) Croquis fait par Wegener montrant son idée de la Pangée.

Aussi, le géophysicien Wegener était bien au fait que la croûte continentale était plus épaisse sous les
chaînes de montagnes que sous les plaines, et que cette situation répondait au principe de l'isostasie qui
veut qu'il y ait un équilibre entre les divers compartiments de l'écorce terrestre dû aux différences de den-
sité. Il en conçut l'idée que les continents « flottaient » sur un médium mal défini et qu'ainsi ils pouvaient
dériver les uns par rapport aux autres.

6
Wegener n’est pas celui qui a développé la théorie de la tectonique des plaques car, bien qu’il ait fait des observa-
tions et donner quelques hypothèses, il n’a pas su expliquer les mécanismes à l’origine de la dérive des continents.
10

Figure 1.1.8 – L’argument de la similitude des lignes côtières.


Le premier argument avancé par Wegener est celui de la nette similitude des lignes côtières entre l'Amé-
rique du Sud et l'Afrique, suggérant que ces deux continents sont les deux morceaux d'un même bloc ini-
tial. (A) La position actuelle des continents : à remarquer le parallélisme grossier du tracé des côtes de part
et d'autre de l'océan Atlantique. (B) La reconstitution de Wegener où toutes les masses continentales sont
réunies en un seul mégacontinent qui fut nommé la Pangée. Il est à noter ici que l'emboîtement est impar-
fait, entre autres, au niveau de la mer des Caraïbes. Pour faire sa reconstitution, Wegener avait utilisé les
lignes de rivage (limite terre-océan) alors que, pour être plus exact, il aurait dû utiliser la limite des marges
continentales qui est marquée par la position du talus continental (voir la figure 1.1.9 pour plus
d’explications). Il faut garder en mémoire ici que la limite émergée des continents ne coïncide pas parfai-
tement avec la superficie de la croûte continentale. En effet, cette croûte se prolonge sous l’eau des
océans, parfois jusqu’à quelques centaines de kilomètres au large.

La reconstitution moderne, faite selon les limites des marges continentales plutôt que selon les lignes de
rivage, est présentée à la figure 1.1.9B.
11

Figure 1.1.9 – Le puzzle des continents.


Wegener avait exécuté sa reconstitution de la Pangée en utilisant les lignes des rivages actuels autour de
l’Atlantique. Mais la concordance s’avérait plutôt boiteuse par endroits. Il n’avait pas compris qu’il fallait
faire la reconstitution avec les marges des masses continentales, puisque ces marges correspondent aux
lignes de fragmentation du mégacontinent Pangée 7. Au début de la décennie 1960, des chercheurs de
l’Université Cambridge ont démontré qu’on obtenait un emboîtement beaucoup plus cohérent si on faisait
le rapprochement des masses continentales actuelles en utilisant le contact entre la croûte continentale et la
croûte océanique plutôt qu’avec les lignes de rivage. (A) Aujourd’hui, on sait que le relief des océans est
en grande partie contrôlé par la nature de la croûte terrestre : croûte continentale épaisse et croûte océa-
nique plus mince. (B) La reconstitution de la Pangée par Bullard et ses collègues de Cambridge. Les zones
en gris foncé représentent la partie émergée des continents; en gris moyen, la surface des masses continen-
tales se situant entre la ligne de rivage (profondeur : 0 m) et le talus continental; en noir, les régions où il y
a recouvrement des masses continentales et, en blanc, les prismes sédimentaires importants. Les zones en
gris pâle (majeure partie de la figure) ne font pas partie de la reconstitution.

7
Pour comprendre ce principe de la fragmentation des masses continentales menant à la formation des océans, réfé-
rez-vous au module sur la tectonique des plaques.
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Figure 1.1.10 – L'argument des fossiles terrestres.


Le second argument de Wegener repose sur l’observation de la distribution des fossiles terrestres. En
effet, on retrouve, de part et d'autre de l'Atlantique, sur les continents actuels, des fossiles de plantes et
d'animaux terrestres datant de 240 à 260 Ma. Ces organismes - et c’est ce qui est important de comprendre
ici - n'avaient pas la capacité de traverser un si large océan. C’est pourquoi on doit donc concevoir qu'au-
trefois tous ces continents ne formaient qu'un seul et même continent (la Pangée). (A) Répartition, selon la
géographie actuelle de quatre genres de fossiles. Cynognathus était un reptile prédateur terrestre qui a
vécu il y a 240 Ma. Mesosaurus était un petit reptile ne vivant que dans les lacs d'eau douce, il y a
260 Ma, et bien incapable de traverser un océan. Lystrosaurus était un autre reptile terrestre qui a vécu il y
a 240 Ma. Glossopteris était une plante terrestre qui a existé il y a 240 Ma. (B) Répartition des aires qu'au-
raient occupées ces organismes sur la Pangée.
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Figure 1.1.11 – L'argument des paléo-glaciations.


Le troisième argument de Wegener correspond au fait que l’on observe, sur certaines portions de conti-
nents actuels, des marques de glaciation datant d'il y a 250 Ma, indiquant que ces régions ont été recou-
vertes par une calotte glaciaire à cette époque. Si on rassemble les continents à la manière de Wegener, ces
traces de glaciation sont celles d'une grande calotte glaciaire centrée sur le pôle Sud. Le rassemblement
des masses continentales donne un sens à la répartition de dépôts glaciaires datant d'il y a 250 Ma, ainsi
qu'aux directions d'écoulement de la glace (flèches), relevées sur plusieurs portions de continents. (A)
Répartition des directions d’écoulement de la glace selon la géographie actuelle des zones englacées il y a
250 Ma. Il est plus qu'improbable qu'il ait pu y avoir une glaciation sur des continents se trouvant dans la
zone tropicale (sud de l'Afrique, Inde). De plus, il est anormal que l'écoulement des glaces, dont le sens est
indiqué par les flèches, se fasse vers l'intérieur d'un continent (c.-à-d. depuis des altitudes basses vers des
altitudes élevées; cas de l'Amérique du Sud, de l'Afrique, de l'Inde et de l'Australie). (B) Répartition sur la
Pangée de Wegener; le pôle Sud était recouvert d'une calotte glaciaire et l'écoulement gravitaire de la
glace se faisait vers la périphérie de la calotte (basses altitudes), comme il se doit.
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Figure 1.1.12 – La correspondance des structures géologiques entre l'Afrique et l'Amérique du Sud.
Enfin le quatrième argument de Wegener correspond au fait qu’en plus de la concordance entre les côtes
des continents, il y a aussi une concordance entre les structures géologiques à l'intérieur des conti-
nents, un argument lourd en faveur de l'existence du mégacontinent Pangée. (A) Situation géographique
actuelle des deux continents montrant la distribution des anciens blocs continentaux (boucliers) ayant plus
de 2 Ga. Autour de ces boucliers, les chaînes de montagnes plus récentes ont des âges allant de 450 à 650
Ma. Les traits indiquent le « grain » tectonique de ces chaînes, soit grosso modo l’alignement des mon-
tagnes. À remarquer, dans les régions de São Luis et de Salvador au Brésil (voir un atlas géographique), la
présence de petits morceaux de boucliers. (B) Le rapprochement des deux continents montre qu'en fait les
deux petits morceaux des zones de São Luis et de Salvador se rattachent respectivement aux boucliers
ouest-africain et angolais, et qu'il y a aussi une certaine continuité dans le grain tectonique des chaînes
plus récentes qui viennent se mouler sur les boucliers. L'image du puzzle planétaire est cohérente.
15

Figure 1.1.13 – La correspondance des structures géologiques entre l'Amérique du Nord, l'Europe
et le nord de l’Afrique.
Les trois chaînes de montagnes, Appalaches (Est de l'Amérique du Nord), Mauritanides (nord-ouest de
l'Afrique) et Calédonides (Îles britanniques, Scandinavie), aujourd'hui séparées par l'océan Atlantique, ne
forment qu'une seule chaîne continue si on rapproche les continents à la manière de Wegener. Les géo-
logues savent depuis longtemps qu'effectivement ces trois chaînes ont des structures géologiques iden-
tiques et qu'elles se sont formées en même temps il y a entre 470 et 350 Ma.

Cependant, les contemporains de Wegener n'ont pas été convaincus de cette proposition révolutionnaire de
la dérive des continents et l'opposition fut vive. En fait, Wegener a démontré de façon assez convaincante,
qu'un jour, les continents actuels ne formaient qu'un seul mégacontinent, mais il ne démontrait pas que
ceux-ci avaient dérivé lentement depuis les derniers 200 Ma. Il démontrait bien que la répartition actuelle
de certains fossiles, de traces d'anciennes glaciations ou de certaines structures géologiques soulevaient
des questions importantes auxquelles il fallait trouver des explications. Mais ces constatations ne sont pas
suffisantes pour démontrer que les continents ont dérivé. Notons, qu'à l'inverse, si les continents ont déri-
vé, il est nécessaire qu'il y ait une continuité entre les structures géologiques, la répartition des fossiles, les
traces d’anciennes glaciations et les lignes de rivage. En conclusion, il faut signaler que l'hypothèse de
Wegener était une hypothèse génératrice de science, parce que les questions soulevées sont suffisamment
sérieuses et fondées sur des faits réels pour qu'on s'attaque à y répondre. Mais il aura fallu attendre plus de
quarante ans pour que les idées de Wegener refassent surface et qu'on se mette à la recherche du méca-
nisme de dérive qu'il lui manquait.
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Figure 1.1.14 – Le profil topographique à travers l’océan Atlantique.


Ce profil, qui va du Cap Hatteras (États-Unis) au Cap Vert (Afrique), montre les principaux éléments du
relief des fonds océaniques. À noter que l’échelle verticale est fortement exagérée. Il n’y manque que les
fosses profondes (jusqu’à 11 000 m) qu’on retrouve majoritairement sur le pourtour du Pacifique.
L’Atlantique ne contient que deux fosses profondes, soit celle à l’est des Antilles (de Puerto Rico à
l’extrémité nord de l’Amérique du Sud) et celle des îles Sandwich (à l’extrémité sud de l’Amérique du
Sud).

Au milieu de l’océan Atlantique se trouve la crête médio-océanique qui correspond à une chaîne de mon-
tagnes s’étirant de l’est du Groenland jusqu’au sud de l’Afrique, dans l’océan Austral. Cette crête a un
relief de 2 000 à 3 000 m et une largeur est-ouest atteignant 1 500 km. Une étroite vallée, délimitée par des
parois abruptes, occupe le centre de cette crête. Des fractures ouvertes et des cônes volcaniques marquent
le centre de cette vallée qui se caractérise par la présence de coulées de laves relativement récentes. Cette
vallée est connue comme le rift océanique. Au-delà de la crête médio-océanique, on retrouve les plaines
abyssales au gradient de pente relativement nul et à des profondeurs de l’ordre de 4 000 à 6 000 m. Loca-
lement, des monts sous-marins isolés forment des pics étroits (attention à l’échelle verticale de la figure
qui étire verticalement les éléments identifiés) en s’élevant au-dessus de la plaine. Quelques-uns de ces
monts émergent comme ceux des Bermudes et du Cap-Vert, dans l’Atlantique, ou les îles d’Hawaii, dans
le Pacifique. À l’approche des continents, les fonds océaniques remontent relativement rapidement le long
de la pente continentale (ou talus continental) pour atteindre le plateau continental à pente presque nulle
et, enfin, le littoral.
17

Figure 1.1.15 – L’étalement des fonds océaniques (seafloor spreading).


De larges courants de convection créent un déplacement de matière dans l’asthénosphère sous la totali-
té de la lithosphère terrestre. Cette matière correspond majoritairement à de la roche soumise à de très
haute température pouvant se déformer plastiquement et à une certaine proportion de magmas. Les mou-
vements de matière s’effectuent sous la forme de cellules verticales de plusieurs milliers de kilomètres de
largeur. Les parties ascendantes de ces cellules sont la cause des dorsales médio-océaniques, alors que les
parties descendantes se trouvent au niveau des grandes fosses bathymétriques comme celles au pourtour
du Pacifique.

Le plancher océanique est fabriqué au niveau des dorsales par l’expulsion sur le fond marin de la roche en
fusion (magma). Le nouveau plancher océanique, créé par le refroidissement du magma, dérive de part et
d’autre des dorsales et va ultimement disparaître, plusieurs millions d’années plus tard, en plongeant dans
le manteau au niveau des fosses océaniques 8. Tout ce processus correspond à l’étalement des fonds océa-
niques et se déroule dans la presque totalité des cas en milieu océanique ce qui permet la déposition de
sédiments marins. Ainsi, l’épaisseur des sédiments à proximité des dorsales est très faible, voire nulle, car
les coulées volcaniques sont plus jeunes que celles situées à proximité de la fosse où cette couverture sé-
dimentaire est plus importante.

8
Le terme géologique qui définit le plongement de la lithosphère océanique dans le manteau terrestre au niveau des
fosses océaniques profondes est « subduction ».
18

Figure 1.1.16 – Les résultats des programmes DSDP (Deep Sea Drilling Project) et ODP (Ocean Dril-
ling Project).
Les résultats issus des deux programmes de forages en milieu océanique DSDP (initié en 1970) et ODP
(1983-2003) sont venus appuyer l’idée de l’étalement des fonds océaniques. Tous ces forages ont permis
de bien connaître la composition de la croûte et des sédiments qui la recouvrent, ainsi que l’acquisition
d’un volume important de données sur les âges des roches et des sédiments concernés. Ainsi, on a pu dé-
montrer que l’âge des basaltes 9 du plancher océanique ainsi que des sédiments les recouvrant sont de plus
en plus vieux à mesure que l’on s’éloigne d’une dorsale (concept de l’étalement des fonds océaniques).

Prenons comme exemple une carotte de forage provenant d’un site de la dorsale (Atlantique ou Pacifique,
peu importe) et qui aurait traversé toute la couche sédimentaire jusqu’aux laves (communément des ba-
saltes) de la croûte océanique à cet endroit. Supposons qu’on ait obtenu un âge de 5 Ma pour les basaltes;
il en sera ainsi pour les sédiments qui se trouvent immédiatement au-dessus des basaltes puisqu’ils se sont
déposés immédiatement après la formation des basaltes. Au fur et à mesure que l’on datera les sédiments
vers le sommet de la carotte, on obtiendra des âges de plus en plus jeunes, jusqu’à des âges récents. Pre-
nons la carotte d’un deuxième forage situé cette fois un peu plus loin de la dorsale; les basaltes y seront
plus vieux, ainsi que les sédiments immédiatement sur les basaltes, par exemple, 50 Ma. L’âge des sédi-
ments s’étalera de 50 Ma à aujourd’hui (récent) étant donné que ces derniers continuent à s’accumuler au
fond de la mer. Dans un troisième forage, plus près du continent que de la dorsale, l’âge des basaltes pour-
rait être de 110 Ma; l’âge des sédiments variera de 110 Ma à aujourd’hui. Cette répartition des âges de la
croûte océanique et des sédiments, de plus en plus vieux en s’éloignant de la dorsale, se vérifie dans des
centaines de forage, à la grandeur des océans, et vient appuyer la thèse de l’étalement des fonds océa-
niques.

Les sédiments qui s’accumulent en domaine océanique, loin des littoraux, sont essentiellement des parti-
cules pélagiques composées des restes d’organismes planctoniques (origine biogénique) et des argiles
rouges. Ces argiles sont des particules très fines produites lors de l’érosion continentale et entraînées vers
l’océan profond par les courants marins et, même, par les masses d’air.

9
Un basalte est une roche volcanique foncée à grains fins (<1 mm) formée, dans bien des cas, au niveau des dorsales
océaniques.
19

Figure 1.1.17 – La nature du champ magnétique terrestre.


La Terre agit comme un dipôle magnétique, ou encore comme un aimant. Les lignes de force magnétique
établissent tout autour de la planète un champ magnétique terrestre. C’est la raison pour laquelle
l’aiguille d’une boussole s’aligne automatiquement selon ces lignes de force, dans une direction pointant
vers le pôle Nord magnétique [Nm] (et non le pôle Nord géographique [Ng]!). À titre informatif, le Nord
magnétique se situe actuellement à 86,27°N and 159,18°W, soit à environ 390 km à l’ouest du pôle Nord
géographique. Au moins trois conditions physico-chimiques ont dû être satisfaites pour amorcer ce champ.
Deux de ces conditions sont toujours présentes dans le noyau externe, soit la présence de fer en fusion
agissant comme un liquide conducteur et une quantité d’énergie suffisante pour entretenir la convec-
tion. La 3e condition, soit celle d’un champ magnétique initial, est rencontrée si l’on émet l’hypothèse
que le champ magnétique du Soleil a pu exercer son influence et servir au démarrage du processus magné-
tique sur Terre.

C’est ce puissant champ magnétique terrestre, qui s’étend jusqu’à environ 50 000 km en altitude, qui nous
protège des rayons cosmiques. Sans lui, le développement de la vie telle que nous la connaissons n’aurait
certainement pas été possible. On lui doit aussi la formation des aurores boréales (ou australes dans
l’hémisphère sud), résultat de l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et la magnétos-
phère terrestre.

Pour des raisons qui nous sont encore inconnues, il semble que le champ magnétique terrestre a la capacité
de s’inverser de façon très rapide en termes de temps géologiques. De façon simple, le Nord magnétique
devient le Sud magnétique [Sm], et vice-versa. Ceci se traduit par une inversion des lignes de force. On
parle alors d’inversion du champ magnétique. Lorsque la polarité magnétique est dans le même sens
qu’aujourd’hui, elle est dite normale. Pendant les époques où elle est de sens opposé, elle est dite inverse.
Il y a cependant une légère subtilité : le pôle Nord magnétique actuel correspond en réalité au pôle Sud
d’un aimant situé au centre de la Terre avec des lignes de force émergeant plutôt au pôle Sud magnétique.
Le pôle Sud géographique est identifié comme Sg.
20

Figure 1.1.18 – Les inversions du champ magnétique sur les planchers océaniques.
Les roches, par la présence de minéraux contenant du fer (p. ex. magnétite), enregistrent l’intensité et la
direction du champ magnétique au moment de leur formation. Par exemple, les cristaux de magnétite
dans une lave s’orientent selon le champ magnétique en vigueur au moment de la cristallisation du mag-
ma. (A) Lors des premières phases de l’exploration des fonds océaniques, les relevés de l’intensité du
champ magnétique à l’aide d’un magnétomètre toué par un bateau avaient montré l’existence sur ces fonds
d’une alternance de bandes parallèles où alternaient magnétisme faible et magnétisme élevé. On
s’expliquait mal cette situation. (B) Au début des années 1960, trois chercheurs (Vine, Matthews et Mor-
lay) en ont apporté l’explication et ont montré que l’existence de ces bandes d’anomalies magnétiques
venait supporter l’hypothèse de l’étalement des fonds océaniques. La formation de la lithosphère océa-
nique à la dorsale enregistre la polarité du champ magnétique terrestre au moment où cristallisent les
laves. Le plancher océanique qui s’étale se comporte comme la bande magnétique d’un magnétophone qui
fixe le son (ici, la polarité du champ magnétique) au fur et à mesure de son déroulement. Ce sont ces diffé-
rences de polarité magnétique qui sont responsables des anomalies de l’intensité du champ. La polarité
actuelle étant normale, les bandes d’intensité élevée correspondent aux bandes de polarité normale (résul-
tant d’un effet d’addition), alors que les bandes d’intensité faible correspondent aux bandes de polarité
inverse (résultant d’un effet de soustraction). Le schéma B montre comment se construit dans le temps un
plancher océanique constitué de bandes parallèles de polarité magnétique normale et inverse disposées
symétriquement de part et d’autre d’une dorsale.
21

Figure 1.1.19 – Les inversions du champ magnétique et


l’échelle magnétostratigraphique.
Les laves enregistrent, au moment de leur cristallisation, le
champ magnétique terrestre tel qu’il est à ce moment. Cette
figure illustre comment à partir de successions de coulées de
laves formant un volcan, on a construit l’échelle magnétostrati-
graphique pour les derniers 4 Ma. (A) La première coulée, da-
tant de 4,1 Ma, enregistre la polarité de l’époque, soit une pola-
rité normale. La seconde coulée, datant de 3,4 Ma, une polarité
inverse, et ainsi de suite. Avec le temps, il se construit un édi-
fice stratifié constitué de coulées de laves de polarité normale
ou inverse et de plus en plus jeunes vers le haut. Supposons que
l’on fasse un forage carotté dans cet édifice, que l’on détermine
l’âge d’une suite d’échantillons prélevés sur cette carotte et que,
pour chaque échantillon, on établisse la polarité du paléomagné-
tisme. (B) On reportera les données sur une échelle des temps
géologiques, en indiquant la polarité. Ainsi, dans notre exemple,
un échantillon ayant donné un âge de 4,1 Ma a indiqué une
polarité normale (point ombré); un échantillon d’âge 3,4 Ma,
une polarité inverse (point blanc), et ainsi de suite. (C) En re-
groupant les données de plusieurs successions volcaniques au
monde, on est parvenu à construire précisément l’échelle des
derniers 4 Ma. Durant cette période de temps, il y a eu plusieurs
inversions, mais on simplifie en faisant des regroupements en
époques et en événements. Il y a eu des époques où c’est la
polarité normale qui a dominé (Bruhnes, Gauss) et des époques
où c’est la polarité inverse (Matuyama, Gilbert). À titre infor-
matif, les époques ont été nommées en l’honneur des grands
pionniers du magnétisme et les événements portent des noms de
lieux.
22

Liste des références

Mises à part les références citées ci-dessous, toutes les images proviennent du cours Planète Terre (GLG-
1000).

Figure 1.1.1 – Pearson Education Inc., 2011.


Figure 1.1.2 – Rothery, D.A, MacBride, N., and Gilmour, I., 2011, An introduction to the solar system (2nd
edition). The Open University, Cambridge University Press, 418 p.
Figure 1.1.6 - www.availeducation.com (image traduite).
Figure 1.1.7 – Romano, M., and Cifelli, R.L., 2015. 100 years of continental drift. Science, v. 350, no. 6263,
p. 915-916.

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