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Naissance et evolution des etoiles

1. Introduction

Les étoiles sont des boules de gaz composées essentiellement d’hydrogène et d’hélium. Au coeur des
etoiles se produisent des réactions nucléaires qui en font une source de lumière et de chaleur. Elles
naissent de la contraction d’un nuage de gaz et de poussières (les nébuleuses gazeuses). Lorsque la
température au centre de la protoétoile devient suffisante (supérieure à 10 millions de degrés) les
réactions thermonucléaires se déclenchent : quatre noyaux d’hydrogène se combinent pour donner
un noyau d’hélium. Cette réaction s’accompagne d’un dégagement important d’énergie (dû à une
perte de masse qui est transformée en énergie selon la loi d’Einstein E = m.c2) qui fournit à l’étoile son
rayonnement. Pendant la majeure partie de leur vie, les étoiles tirent leur énergie de cette réaction de
fusion. On dit que l’étoile est dans la séquence principale, et connaît alors une longue période de
stabilité qui peut durer de quelques millions à plus de 10 milliards d’années.

2. Le diagramme de Hertzprung-Russel

Le diagramme de Hertzprung-Russell (HR) répartit les étoiles en fonction de leur couleur et de leur
luminosité. Il a été établi par le Danois E. Hertzsprung en 1911 et l’Américain H.N. Russell en 1913. Ce
diagramme comporte en abscisse la température et les types spectraux (couleur) des étoiles et en
ordonnée leur luminosité (qui est exprimée habituellement en fonction de la luminosité du Soleil)
(figure 1).

Figure 1 : Le diagramme de Hertzprung-Russel

3. Les naines brunes (étoiles ratées)

Lors de la contraction d’une nébuleuse, si la masse de la protoétoile est très faible (inférieure à 0,07
masses solaires) les réactions nucléaires ne peuvent se déclencher. Les objets denses et froids qui en
decoulent sont nommés naines brunes. Une naine brune est donc une étoile avortée, qui n’a pas pu
naître faute d’une masse suffisante.

4. Evolution des étoiles

Lorsque la force de gravitation et la force de pression s’équilibrent, l’étoile entre dans la séquence
principale. La durée de vie d’une étoile dans la séquence principale dépend en premier lieu de sa masse
: plus une étoile est massive, plus son hydrogène sera brulé rapidement. Ainsi, le Soleil a une durée de
vie de 10 milliards d’années, alors qu’une étoile géante bleue ne vivra que 10 millions d’années. Les
étoiles les plus massives dans l’Univers ont une durée de vie qui ne dépasse pas 3 millions d’années. A
l’inverse, les naines rouges peuvent vivre jusqu’à 200 milliards d’années. Le tableau 1 donne la durée
de vie des principaux types d’étoiles.

Types d’étoiles Durée de vie

Etoile O 3 MA

Etoile B 15 Ma

Etoile A 500 Ma

Etoile F 2,5 Ga

Etoile G 10 Ga

Etoile K 13 Ga

Etoile M 200 Ga

Tableau 1 : durée de vie des principaux types d’étoiles

5. Conclusion concernant la formation des éléments chimiques dans l’Univers

L’hydrogène et l’hélium (et quelques traces de deutérium et de lithium 7) ont été formés
essentiellement au tout début de l’histoire de l’Univers, entre 3’ et 15’ après la naissance de l’Univers
durant la nucléosynthèse primordiale.

Les autres éléments du tableau périodique jusqu’au fer (Fe) ont été formés à l’intérieur des étoiles =
la nucléosynthèse stellaire.

Les éléments plus lourds que le fer ont été formés lors de l’explosion des étoiles (supernovae) = la
nucléosynthèse explosive.

La plupart des éléments chimiques qui constituent la Terre et les êtres vivants (dont l’homme) ont été
synthétisés au coeur d’anciennes étoiles massives qui ont explosées en supernovae avant la naissance
du système solaire.

Figure 3 : Schéma synthétique de l’évolution des étoiles dans l’Univers


Chp4 : Naissance du système solaire et de la Terre

1. Formation du Système solaire

1.1. La nébuleuse solaire

Il y’a 4,56 milliards d’années, un nuage de gaz et de poussières appelé « nébuleuse solaire » et animé
d’une faible vitesse de rotation s’est contracté sous l’effet de sa propre gravité. A un certain stade de
la contraction, la nébuleuse prend la forme d’un disque aplati épais perpendiculaire à l’axe de rotation
de l’ensemble. Dans la zone centrale se forme un noyau qui concentre l’essentiel de la masse du
système. Les planètes se sont formées à partir du disque protoplanétaire de gaz et de poussière (98 %
d’hydrogène et d’hélium et 2 % d’éléments lourds) en rotation autour du jeune Soleil.

1.2. Phases d’accrétion et de différenciation. Formation des planétésimaux

En rotation autour du jeune Soleil, les grains de poussières se rencontrent et forment de plus gros
agrégats. Ces agrégats continuent de s’agglomérer jusqu’à former des corps rocheux (près du Soleil)
ou de glace (loin du Soleil) de taille kilométrique : c’est le processus d’accrétion. On appelle ces objets
de taille kilométrique les planétésimaux.

La rencontre entre planétisimaux permet de former des objets encore plus gros qui attirent encore
plus de matière à cause de l’augmentation de leur force de gravitation. Ainsi, quand un gros objet se
forme, il augmente son attraction par gravité et grandit encore plus en attirant de plus en plus la
matière environnante : c’est la naissance d’une proto-planète. Le Système solaire est alors composé
d’une multitude de proto-planétes d’une centaine de km de diamètre qui tournent autour du jeune
Soleil.

Le phénomène d’accrétion qui a conduit à la formation des planétésimaux et des proto-planètes


dégage une grande quantité de chaleur qui fait fondre la roche. Ainsi cette grande quantité de chaleur
dégagée fait fondre les gros corps formés: lors de cette fusion, les matériaux les plus lourds dominés
par le fer vont se concentrer vers le centre de l’objet pour former un noyau métallique, tandis que les
plus légers vont rester en surface format une croûte riche en aluminium, calcium, sodium et potassium
(éléments légers). Entre les deux couches demeure les éléments intermédiaires qui forment le
manteau silicaté riche en fer et en magnésium. Ce processus est appelé la différenciation.

La formation des gros objets du Système solaire (plus d’une centaine de km de diamètre) passe donc
par deux étapes principales qui se produisent simultanément : la phase d’accrétion et la phase de
différenciation.

1.3. La phase « T Tauri »

Notons également que le jeune Soleil est passé par une étape d’intense activité appelée « phase T
Tauri » (du nom de l’étoile T de la constellation du Taureau. La formation des planétésimaux et des
planètes géantes s’est donc faite avant la dissipation de la nébuleuse proto-planétaire durant la phase
T Tauri.

1.4. Formation des planètes et satellites

L’accrétion des proto-planètes et des planétésimaux a ensuite conduit à la formation des huit planètes
du Système solaire et d’une trentaine de corps dont le diamètre est supérieur à 500 km (satellites
principaux des planètes et les gros objets de la ceinture de Kuiper). On estime à 100 millions d’années
le temps qui s’est écoulé entre le début de l’accrétion et la formation des planètes du Système solaire
telles que nous les connaissons actuellement.
La distribution de la taille des planètes du Système solaire s’explique de la manière suivante : à faible
distance du Soleil, la matière disponible pour faire croître la planète en formation est moins abondante
qu’à grande distance, d’où formation de planètes de petite taille prés du Soleil.

1.5. L’existence des petits corps du Système solaire

L’existence des petits corps du Système solaire s’explique par les perturbations gravitationnelles
engendrées par la formation des planètes géantes. En effet, l’énorme masse de Jupiter a
considérablement perturbé l’orbite des planétésimaux formés entre lui et l’orbite de Mars, ce qui a
stoppé l’accrétion dans cette région et dispersé la plupart d’entre eux qui ont été soit éjectés hors du
Système solaire où envoyés vers le Soleil. Ceux qui ont survécu dans cette zone forment aujourd’hui la
ceinture des astéroïdes. Une grande partie des planétésimaux de glace formée dans la zone des
planètes géantes ont été éjectés vers l’extérieur du Système solaire à quelques milliers d’UA formant
le nuage d’Oort. Une autre partie est venue bombarder les planètes intérieures du Système solaire.
Enfin, les planétésimaux qui se trouvaient loin des planètes n’ont pas été perturbés et forment le
disque de la ceinture de Kuiper.

1.6. Les collisions catastrophiques

Des giga-collisions se sont également produites durant la phase finale de la formation des planètes
conduisant à des modifications de la composition et de l’état de surface de certaines planètes et
satellites.

Ainsi une collision catastrophique entre une proto-planète de la taille de Mars et la planète Terre aurait
arraché des fragments de manteau terrestre et formé la Lune. Une autre giga-collision entre la planète
Mercure et une proto-planète massive qui aurait arraché une partie du manteau de la planète
expliquerait l’existence d’un noyau de fer relativement important. Une collision entre la planète
Uranus et un objet de la taille de la Terre est également invoquée pour expliquer l’inclinaison à 90° de
l’axe de rotation de cette planète.

2. Les météorites

Les météorites sont des fragments d’astéroïdes ou de comètes qui tombent sur Terre. La plupart des
météorites sont âgées de 4,56 milliards d’années (elles ont l’âge du Système solaire) et leur
composition chimique est proche de celle de l’atmosphère solaire (mis à part l’hydrogène et l’hélium).
Elles représentent donc un précieux témoignage sur l’origine et la composition des différents corps du
Système solaire et leur étude nous renseigne sur les conditions physiques et chimiques présents dans
la nébuleuse solaire et sur la naissance de la Terre et des autres planètes du Système solaire.

Les météorites sont divisées en trois grandes classes :

- Les météorites ferreuses ou sidérites (du grec sideros qui signifie fer) composées

essentiellement de fer et de nickel.

- Les lithosidérites ou sidérolithes, contenant en quantité à peu près égales du fer-nickel et de

silicates (roches).

-Les météorites pierreuses ou aérolithes, composées de silicates (roches). Elles se divisent en deux
classes : chondrites et achondrites, selon qu’elles contiennent ou non des chondres (du grec chondros
qui veut dire grain), petites structures sphériques de silicates inconnues dans les roches terrestres. Les
météorites pierreuses sont les plus fréquentes (90 % des chutes).
Une autre classification distingue deux grandes familles de météorites en fonction des processus qui
leur ont donné naissance :

- les météorites non différenciées (primitives), ou chondrites : elles représentent 80 % des

météorites recensées sur Terre et sont issues de corps parents n’ayant pas subis de différenciation.
Ces météorites sont les plus intéressantes à étudier car elles représentent des échantillons de la
nébuleuse solaire qui n’ont pas été modifiés.

- Les météorites différenciées, qui sont issues de corps parents différenciés. Les sidérites,
lithosidérites et achondrites appartiennent à cette catégorie de météorites et semblent être
issues respectivement du noyau, limite manteau-noyau et manteau (et croûte) d’astéroïdes
différenciés.

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