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Étoile

objet astronomique dont la chaleur


interne le rend lumineux

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En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Une étoile est un corps céleste plasmatique qui rayonne sa propre lumière par réactions de
fusion nucléaire, ou des corps qui ont été dans cet état à un stade de leur cycle de vie,
comme les naines blanches ou les étoiles à neutrons[1]. Cela signifie qu'ils doivent posséder
une masse minimale pour que les conditions de température et de pression au sein de la
région centrale — le cœur — permettent l'amorce et le maintien de ces réactions nucléaires,
seuil en deçà duquel on parle d'objets substellaires. Les masses possibles des étoiles
s'étendent de 0,085 masse solaire à une centaine de masses solaires. La masse détermine la
température et la luminosité de l'étoile.
Le Soleil, l’étoile la plus proche de la Terre, vu lors d'une éruption en ultraviolets avec de fausses couleurs.

La plupart des étoiles se situent sur la séquence principale du diagramme de Hertzsprung-


Russell, où les étoiles produisent leur énergie et leur rayonnement par conversion de
l'hydrogène en hélium, par des mécanismes de fusion nucléaire comme le cycle carbone-
azote-oxygène ou la chaîne proton-proton.

Pendant une grande partie de son existence, une étoile est en équilibre hydrostatique sous
l'action de deux forces qui s'opposent : la gravitation, qui tend à contracter et faire s'effondrer
l'étoile, et la pression cinétique (avec la pression de rayonnement pour les étoiles massives),
régulée et maintenue par les réactions de fusion nucléaire, qui tend au contraire à dilater
l'astre. À la fin de cette phase, marquée par la consommation de la totalité de l'hydrogène, les
étoiles de la séquence principale se dilatent et évoluent en étoiles géantes, qui obtiennent
leur énergie d'autres réactions nucléaires, comme la fusion de l'hélium en carbone et
oxygène.

Une étoile rayonne dans tout le spectre électromagnétique, au contraire de la plupart des
planètes[Note 1] (comme la Terre) qui reçoivent principalement l'énergie de l'étoile ou des
étoiles autour desquelles elles gravitent.

Le Soleil est une étoile assez représentative de celles appartenant au même type spectral
(G5). Sa masse de l'ordre de 2 × 1030 kg est courante pour ce genre d'étoiles.

Histoire
Ciel étoilé au crépuscule. On reconnaît les constellations de Persée (au centre) et du Cocher (en bas à gauche), ainsi
que l’amas des Pléiades (en bas à droite).

Mouvement apparent des étoiles autour de l’étoile polaire.

Ciel étoilé dans les Vosges à La Bresse.


Historiquement, les étoiles sont les points lumineux du ciel visibles uniquement la nuit et
fixes les uns par rapport aux autres, par opposition aux planètes qui suivent des trajectoires
errantes dans le ciel nocturne au cours de l'année. Les Anciens avaient une connaissance
approfondie de la répartition des étoiles dans le ciel : ils les utilisaient pour la navigation et
attribuaient des noms aux plus brillantes d'entre elles ainsi qu'aux formes qu'elles dessinent,
les constellations. Cependant, ils ignoraient tout de leur nature exacte, pensant souvent qu'il
s'agissait d'orifices percés à travers la sphère céleste[Note 2].

C'est seulement avec l'essor de l'astronomie moderne, c'est-à-dire de l'astrophysique, que les
étoiles ont pu être comprises comme des objets de même nature que le Soleil mais situés à
des distances considérablement plus grandes. Cette hypothèse a été énoncée pour la
première fois par Giordano Bruno au xvie siècle avant d'être confirmée expérimentalement en
1838 par la première mesure de parallaxe réalisée par Friedrich Wilhelm Bessel, ainsi que par
les observations spectrométriques effectuées grâce à l'appareil inventé en 1814 par l'opticien
Joseph von Fraunhofer.

Description générale

Une étoile est un objet céleste en rotation, de forme a priori sphérique[2], constitué
essentiellement de plasma et dont la structure est modelée par la gravité. Lors de sa
formation, une étoile est essentiellement composée d’hydrogène et d’hélium. Durant la
majeure partie de son existence, son cœur est le siège de réactions de fusion nucléaire, dont
une partie de l’énergie est rayonnée sous forme de lumière ; la matière qui la compose s’en
trouve presque complètement ionisée.

Le Soleil est l’étoile la plus proche de la Terre, l’énergie qu’il rayonne y permet le
développement de la vie. Il apparaît bien plus lumineux que toutes les autres étoiles en raison
de sa proximité : la seconde étoile la plus proche de la Terre, Proxima du Centaure, est
250 000 fois plus éloignée. Sauf en cas exceptionnel comme une éclipse, les autres étoiles
ne sont visibles que la nuit lorsque leur éclat n’est pas noyé par celui du ciel diurne, résultant
lui-même de la diffusion de l’éclairement solaire.

Les étoiles sont regroupées au sein de galaxies. Une galaxie typique, comme la nôtre, la Voie
lactée, contient plusieurs centaines de milliards d’étoiles. Au sein des galaxies, les étoiles
peuvent être liées dans des systèmes multiples (quelques étoiles) ou des amas (plusieurs
dizaines à quelques centaines de milliers d’étoiles).
La sphère céleste fait également apparaître des groupements d’étoiles, les constellations ; il
s’agit en fait d’une illusion optique due à l’effet de projection. Les étoiles composant une
constellation sont généralement situées à des distances très différentes de la Terre.

Une étoile possède une masse comprise entre 0,07 et 300 fois environ celle du Soleil (elle-
même égale à 300 000 fois celle de la Terre, soit environ 2 × 1030 kg). Les astres de masse
plus faible ne permettent pas l’amorçage des réactions de fusion nucléaire de l’hydrogène,
alors que les étoiles de masse plus élevée sont sujettes à des instabilités entraînant une
perte de masse. La durée de vie d’une étoile est essentiellement déterminée par la vitesse à
laquelle se produisent les réactions nucléaires : plus la masse de l’étoile est élevée, plus les
réactions nucléaires sont rapides et la durée de vie de l’étoile est brève. Les étoiles les plus
massives ont une durée de vie de quelques millions d’années seulement, les moins massives,
de plus de 50 milliards d’années. Une étoile comme le Soleil a une durée de vie de l’ordre de
10 milliards d’années.

La formation d’étoiles est due à l’effondrement d’un nuage de gaz et à sa fragmentation


possible en plusieurs proto-étoiles, lesquelles s’échauffent à mesure qu’elles se contractent.
La température atteint alors une valeur telle que le cœur « s’allume » : l’hydrogène fusionne
en hélium, fournissant l’énergie qui arrête l’effondrement. L’étoile entre alors dans la
séquence principale dans laquelle elle passe la majeure partie de son existence. L’énergie
produite par cette conversion est progressivement évacuée par l’étoile à la fois par
convection et par rayonnement et s’échappe finalement de la surface de l’étoile sous forme
de rayonnement, de vents stellaires et de neutrinos. Son évolution ultérieure dépend
essentiellement de sa masse. Plus celle-ci est élevée, plus l’étoile est en mesure d’amorcer
des réactions de fusion avec des éléments chimiques de plus en plus lourds. Elle peut ainsi
synthétiser du carbone, puis de l’oxygène, du néon, etc. La quasi-totalité des éléments plus
lourds que l’hélium est produite dans les étoiles (on parle de nucléosynthèse stellaire) dans
les derniers stades de leur évolution. Si une étoile est suffisamment massive pour synthétiser
du fer, alors elle est vouée à connaître une fin paroxystique sous forme de supernova : son
cœur implose et ses couches externes sont disloquées par le processus. Le résidu laissé par
l’implosion du cœur est un objet extrêmement compact, qui peut être soit une étoile à
neutrons, éventuellement détectable sous la forme d’un pulsar, soit un trou noir. Les étoiles
moins massives connaissent une fin de vie moins violente : elles perdent peu à peu la
majeure partie de leur masse, qui forme par la suite une nébuleuse planétaire, et voient leur
cœur se contracter lentement pour former une naine blanche.

Observation

À l’œil nu
La nuit, les étoiles apparaissent à l’œil nu sous la forme de points (à cause de leur
éloignement) brillants de couleur blanche, parfois aussi rouge, orangée ou bleue —
généralement scintillants et sans mouvement apparent immédiat par rapport aux autres
objets fixes de la voûte céleste. Le phénomène de scintillation est dû à l’extrême petitesse de
la taille angulaire des étoiles (quelques millisecondes d’arc voire moins), qui est inférieure à
celle de la turbulence atmosphérique. À l’inverse, les planètes, bien qu’apparaissant comme
des points, ont en réalité une taille angulaire suffisante pour ne pas être soumises au
phénomène de scintillation. Si les étoiles se déplacent les unes par rapport aux autres, ce
mouvement propre est très faible, même pour les étoiles les plus proches, n’excédant pas
quelques secondes d’arc par an, ce qui explique leur apparente immobilité les unes par
rapport aux autres.

Le jour, le Soleil domine et sa lumière, diffusée par la couche atmosphérique, occulte celle
des étoiles. Mais l’astre le plus brillant visible depuis la Terre est bien lui-même une étoile.

Le Soleil semble beaucoup plus gros que toutes les autres étoiles car celles-ci sont bien plus
éloignées : l’étoile la plus proche de la Terre après le Soleil, Proxima du Centaure, est située à
environ quatre années-lumière de nous, soit près de 270 000 fois la distance qui nous sépare
du Soleil (l’unité astronomique).

Selon les conditions d’observation, le nombre d’étoiles visibles à l’œil nu varie fortement et
peut atteindre plusieurs milliers dans les cas les plus favorables. Hormis le Soleil et Sirius
— et encore, uniquement dans d’excellentes conditions d’observation — les étoiles sont trop
peu brillantes pour être observables en plein jour (sauf lors des éclipses totales de Soleil et
lors de phénomènes temporaires comme les novae ou les supernovae). L’éclat des étoiles est
quantifié par une grandeur appelée magnitude apparente. Pour des raisons historiques, la
magnitude est d’autant plus petite que l’astre est brillant : l’astronome de la Grèce antique
Hipparque avait classifié les étoiles en astres de première grandeur pour les plus brillants,
seconde grandeur pour les suivants, et ainsi de suite jusqu’à cinquième grandeur. La
définition mathématique précise de la magnitude apparente reprend essentiellement cette
classification, avec les étoiles les plus brillantes dotées d’une magnitude proche de 0 (à
l’exception de Sirius, de magnitude -1,5 et de Canopus, de magnitude -0,7) et les plus faibles
d’une magnitude supérieure à 6. Un écart de 1 en magnitude correspond à un rapport de
luminosité de 2,5 environ, un écart de 5 à un rapport de 100. Le Soleil a une magnitude
apparente de -26,7, c’est-à-dire que vu de la Terre, il est environ 10 milliards de fois plus
brillant que Sirius.
Les étoiles semblent associées en figures géométriques plus ou moins simples, les
constellations ; il s’agit d’un simple effet d’optique. Les structures stellaires réelles sont des
amas (rassemblant quelques milliers d’étoiles) ou des galaxies (rassemblant de l’ordre du
milliard d’étoiles).

L’observation à l’œil nu a été la première forme d’astronomie.

Avec des instruments

Bételgeuse, vue à travers le télescope ALMA.

Les étoiles sont longtemps restées des points dans le ciel, et ce même vues à travers les
plus puissants instruments de grossissement, tels que la lunette astronomique ou le
télescope. C'est seulement à partir de la fin du vingtième siècle et du début du vingt-et-
unième que la résolution angulaire des meilleurs instruments est devenue inférieure à la
seconde d'arc et s'est donc avérée suffisante pour apercevoir des structures autour de
certaines étoiles ainsi que pour distinguer ces étoiles comme un disque et non comme un
point. Cependant encore de nos jours l'écrasante majorité des étoiles reste inaccessible à
une telle observation directe.

L'essentiel des observations stellaires se concentrent donc sur des données relatives à leur
spectre électromagnétique, leur luminosité ou leur polarisation, mesurées respectivement à
l'aide du spectrographe, du photomètre et du polarimètre.

Après l’œil, les détecteurs utilisés furent les plaques photographiques puis les détecteurs
numériques comme le CCD.
L'étude des étoiles comporte aussi celle du Soleil, qui lui peut être observé en détail, mais
avec un équipement approprié, notamment de puissants filtres. L'observation du soleil est
une activité potentiellement dangereuse pour l'œil et pour le matériel : elle ne doit être
pratiquée que par un public averti et compétent.

Article connexe : Télescope solaire.

Catalogues d’étoiles

Pour repérer les étoiles et faciliter le travail des astronomes, de nombreux catalogues ont été
créés. Parmi les plus célèbres, citons le catalogue Henry Draper (HD) et le Bonner
Durchmusterung (BD). Les étoiles y sont rangées par leurs coordonnées, alpha (ascension
droite) et delta (déclinaison) et un numéro leur est attribué : par exemple, HD 122653 (célèbre
géante de Population II, très déficiente en métaux).

Caractéristiques principales

Une étoile est caractérisée par différentes grandeurs :

Masse

La masse est une des caractéristiques les plus importantes d’une étoile. En effet, cette
grandeur détermine sa durée de vie ainsi que son comportement pendant son évolution et la
fin de sa vie : une étoile massive sera très lumineuse mais sa durée de vie sera réduite.

Les étoiles ont une masse comprise entre environ 0,08 et 300 fois la masse du Soleil, soit
(très) près de 2 × 1030 kilogrammes (deux milliards de milliards de milliards de tonnes). En
dessous de la masse minimale, l’échauffement généré par la contraction gravitationnelle est
insuffisant pour démarrer le cycle de réactions nucléaires : l’astre ainsi formé est une naine
brune. Au-delà de la masse maximale, la force de gravité est insuffisante pour retenir toute la
matière de l’étoile une fois les réactions nucléaires entamées. Jusqu’à peu, on pensait que la
masse d’une étoile ne pouvait excéder 120 à 150 fois la masse solaire mais la récente
découverte d’une étoile ayant une masse 320 fois supérieure à celle du Soleil a rendu cette
hypothèse caduque[3].

Limites de masse des étoiles

Limite basse
Les étoiles ayant la plus petite masse observée (1/20e de masse solaire) sont les naines
rouges, qui fusionnent très lentement l'hydrogène en hélium.

En dessous, il y a les naines brunes qui enclenchent juste la fusion du deutérium à leur
formation.

Limite haute

La masse d'une étoile est limitée par les circonstances du processus de formation et par sa
stabilité sur la séquence principale, essentiellement par le taux d'éjection du vent stellaire.

Les étoiles les plus massives ont généralement une masse d'environ 50 à 80 masses
solaires. Les étoiles encore plus massives sont instables car la gigantesque pression de
rayonnement qui règne en leur centre provoque l'expulsion « rapide » de la matière qui les
constitue, diminuant ainsi significativement leur masse durant leur « brève » séquence
principale.

On pense que la première génération d'étoiles de l'Univers, celles de la population III, furent
des étoiles principalement géantes, typiquement plus de 100 masses solaires, jusqu'à
1 000 masses solaires. Elles purent exister (et se maintenir durant leur « courte » séquence
principale), car leur métallicité était pour ainsi dire nulle et les ions « métalliques » sont bien
plus sensibles à la pression de rayonnement que l'hydrogène et l'hélium ionisés. Une bonne
partie d'entre elles finissent en hypernovas.

En janvier 2004, Stephen Eikenberry de l'université de Californie, a annoncé avoir trouvé


l'étoile la plus massive jamais observée : LBV 1806-20. Il s'agit d'une étoile très jeune qui
ferait au moins 150 masses solaires. En juillet 2010, une équipe internationale d'astronomes
annonce la découverte avec le VLT au Chili de l'étoile R136a1 dans la nébuleuse de la
Tarentule qui serait 265 fois plus massive que le Soleil. Selon le professeur Paul Crowther de
l'université de Sheffield, sa masse à la naissance serait de 320 fois la masse du Soleil[4].

Estimation

La détermination de la masse d’une étoile ne peut se faire de façon précise que lorsqu’elle
appartient à un système binaire par l’observation de son orbite. La troisième loi de Kepler
permet alors de calculer la somme des masses des deux étoiles de la binaire à partir de sa
période et du demi-grand axe de l’orbite décrite et de la distance de la Terre à l’étoile double
observée. Le rapport des masses est obtenu par la mesure de la vitesse radiale des deux
étoiles de la binaire. La connaissance de la somme et du rapport des masses permet de
calculer la masse de chaque étoile. C’est la technique la plus précise.
D’autres estimations sont possibles pour des étoiles non binaires (simples) en utilisant la
détermination spectroscopique de la gravité de surface et la mesure du rayon de l’étoile par
interférométrie. Enfin, si l’étoile est observée de façon précise en photométrie et si sa
distance, sa composition chimique et sa température effective sont connues, il est possible
de la positionner dans un diagramme de Hertzsprung-Russell (noté HR) qui donne
immédiatement la masse et l’âge de l’étoile (théorème de Vogt-Russell).

Diamètre

Taille relative de quatre étoiles et d’une planète.

Comparativement à notre planète (12 756 km de diamètre), les étoiles sont gigantesques : le
Soleil a un diamètre d’environ un million et demi de kilomètres et certaines étoiles (comme
Antarès ou Bételgeuse) ont un diamètre des centaines de fois supérieur à ce dernier.

Le diamètre d’une étoile n’est pas constant dans le temps : il varie en fonction de son stade
d’évolution. Il peut aussi varier régulièrement pour les étoiles variables périodiques (RR Lyrae,
Céphéides, Miras, etc.).

Des interféromètres comme celui du VLT de l’ESO au Chili ou CHARA en Californie


permettent la mesure directe du diamètre des étoiles les plus proches.

Composition chimique

La composition chimique de la matière d’une étoile ou d’un gaz dans l’Univers est
généralement décrit par trois quantités en nombre de masse : X l’hydrogène, Y l’hélium et Z la
métallicité. Ce sont des grandeurs proportionnelles satisfaisant la relation : X + Y + Z = 1.

Métallicité
La métallicité est la quantité (mesurée en nombre, ou généralement par masse) des
éléments plus lourds que l’hélium présents dans l’étoile (ou plutôt sa surface). Le Soleil
possède une métallicité (notée Z) de 0,02 : 2 % de la masse du Soleil est composée
d’éléments qui ne sont ni de l’hydrogène, ni de l’hélium. Pour le Soleil, ce sont principalement
du carbone, de l’oxygène, de l’azote et du fer. Bien que cela semble faible, ces deux pour cent
sont pourtant très importants pour évaluer l’opacité de la matière de l’étoile, qu’elle soit
interne ou dans son atmosphère. Cette opacité contribue à la couleur, à la luminosité et à
l’âge de l’étoile (voir diagramme de Hertzsprung-Russell et théorème de Vogt-Russell).

L’opacité est directement liée à la capacité de l’étoile à produire un vent stellaire (cas extrême
des étoiles Wolf-Rayet).

Magnitude

La magnitude mesure la luminosité d’une étoile ; c’est une échelle logarithmique de son flux
radiatif. La magnitude apparente dans un filtre donné (ex. : le visible noté mv), qui dépend de
la distance entre l’étoile et l’observateur, se distingue de la magnitude absolue, qui est la
magnitude de l’étoile si celle-ci était arbitrairement placée à 10 parsecs de l’observateur. La
magnitude absolue est directement liée à la luminosité de l’étoile à condition de tenir compte
d’une correction dite bolométrique (notée BC). L’introduction de l’échelle logarithmique des
magnitudes vient du fait que l’œil possède une sensibilité également logarithmique, en
première approximation (loi de Pogson).

Température et couleur

La plupart des étoiles paraissent blanches à l’œil nu, parce que la sensibilité de l’œil est
maximale autour du jaune. Mais si nous regardons attentivement, nous pouvons noter que de
nombreuses couleurs sont représentées : bleu, jaune, rouge (les étoiles vertes n’existent
pas). L’origine de ces couleurs resta longtemps un mystère jusqu’à il y a deux siècles [Quand ?],
quand les physiciens eurent suffisamment de compréhension sur la nature de la lumière et
les propriétés de la matière aux très hautes températures.
La nébuleuse NGC 1999 est illuminée de façon spectaculaire par V380 Orionis (centre), une étoile variable
d’approximativement 3,5 fois la masse du Soleil. Image NASA.

La couleur permet de classifier les étoiles suivant leur type spectral (qui est en rapport avec
la température de l’étoile). Les types spectraux vont du plus violet au plus rouge, c’est-à-dire
du plus chaud vers le plus froid. Ils sont classés par les lettres O B A F G K M[Note 3]. Le Soleil,
par exemple, est de type spectral G.

Mais il ne suffit pas de caractériser une étoile par sa couleur (son type spectral), il faut aussi
mesurer sa luminosité. En fait, pour un type spectral donné, la taille de l’étoile est corrélée à
sa luminosité, la luminosité étant fonction de la surface — et donc de la taille de l’étoile.
Les étoiles O et B sont bleues à l’œil comme β Orionis (Rigel) ; les étoiles A sont blanches
comme α Canis Majoris (Sirius) ou α Lyrae (Véga) ; les étoiles F et G sont jaunes, comme le
Soleil ; les étoiles K sont orange comme α Bootis (Arcturus) ; et enfin les étoiles M sont
rouges comme α Orionis (Bételgeuse).

On peut définir un indice de couleur, correspondant à la différence de flux photométrique


dans deux bandes spectrales dites bandes photométriques (les filtres). Par exemple, le bleu
(B) et le visible (V) formeront ensemble l’indice de couleur B-V dont la variation est reliée à la
température de surface de l’étoile et donc à son type spectral. Les indices de température les
plus utilisés sont le B-V, le R-I et le V-I car ce sont les plus sensibles à la variation de la
température.

Vitesse de rotation
Cette étoile a une inclinaison i par rapport à l’observateur terrestre (Earth) et une vitesse de rotation équatoriale ve.

La rotation du Soleil a été mise en évidence grâce au déplacement des taches solaires. Pour
les autres étoiles, la mesure de cette vitesse de rotation (plus précisément, la vitesse
mesurée est la projection de la vitesse de rotation équatoriale sur la ligne de visée), s’obtient
par spectroscopie. Elle se traduit par un élargissement des raies spectrales.

Ce mouvement de rotation stellaire est un reliquat de leur formation à partir de


l’effondrement du nuage de gaz. La vitesse de rotation dépend de leur âge : elle diminue au
cours du temps, sous les effets conjugués du vent stellaire et du champ magnétique qui
emportent une partie du moment cinétique de l’astre. Cette vitesse dépend également de leur
masse et de leur statut d’étoile simple, binaire ou multiple. Une étoile n’étant pas un corps
solide (c’est-à-dire rigide), elle est animée d’une rotation différentielle : la vitesse de rotation
dépend de la latitude.

En 2011, le Very Large Telescope découvre VFTS 102, l’étoile à la plus grande vitesse de
rotation jamais observée (seuls les pulsars peuvent tourner beaucoup plus rapidement), soit
plus de deux millions de kilomètres par heure[5].

Spectre radiatif

Le spectre d’une source lumineuse et donc d’une étoile est obtenu par des spectrographes
qui décomposent la lumière en ses différentes composantes et les enregistrent par le biais
de détecteurs (historiquement, des plaques photographiques, puis des détecteurs de type
CCD). Cette décomposition de la lumière révèle la distribution de l’énergie lumineuse venant
de l’étoile en fonction de la longueur d'onde. Elle permet de mettre en évidence des raies
spectrales en émission et/ou en absorption révélant les conditions de température, de
pression et d’abondances chimiques des couches externes de l’étoile.

Champ magnétique

Article détaillé : Champ magnétique stellaire.


Champ magnétique de l’étoile massive Scorpii, obtenu par imagerie Zeeman-Doppler[6].

Comme le Soleil, les étoiles sont souvent dotées de champs magnétiques. Leur champ
magnétique peut avoir une géométrie relativement simple et bien organisée, ressemblant au
champ d’un aimant comme le champ magnétique terrestre ; cette géométrie peut être aussi
nettement plus complexe et présenter des arches à plus petite échelle. Le champ
magnétique du Soleil, par exemple, possède ces deux aspects ; sa composante à grande
échelle structure la couronne solaire et est visible lors des éclipses, tandis que sa
composante à plus petite échelle est liée aux taches sombres qui maculent sa surface et
dans lesquelles les arches magnétiques sont ancrées.

Il est possible de mesurer le champ magnétique des étoiles à travers les perturbations que
ce champ induit sur les raies spectrales formées dans l’atmosphère de l’étoile (l’effet
Zeeman). La technique tomographique d’imagerie Zeeman-Doppler permet en particulier de
déduire la géométrie des arches géantes que le champ magnétique dresse à la surface des
étoiles.

Parmi les étoiles magnétiques[7], on distingue d’abord les étoiles dites « froides » ou peu
massives, dont la température de surface est inférieure à 6 500 K et dont la masse ne
dépasse pas 1,5 masse solaire - le Soleil fait donc partie de cette classe. Ces étoiles sont
« actives », c’est-à-dire qu’elles sont le siège d’un certain nombre de phénomènes
énergétiques liés au champ magnétique, par exemple la production d’une couronne, d’un vent
(dit vent solaire dans le cas du Soleil) ou d’éruptions. Les taches à la surface du Soleil et des
étoiles témoignent également de leur activité ; comme les champs magnétiques, les taches
des étoiles peuvent être cartographiées par des méthodes tomographiques. La taille et le
nombre de ces taches dépendent de l’activité de l’étoile, elle-même fonction de la vitesse de
rotation de l’étoile. Le Soleil, qui effectue un tour complet sur lui-même en 25 jours environ,
est une étoile ayant une faible activité cyclique. Le champ magnétique de ces étoiles est
produit par effet dynamo.

Il existe aussi des étoiles chaudes magnétiques. Mais contrairement aux étoiles froides, qui
sont toutes magnétiques (à différents degrés), seule une petite fraction (entre 5 et 10 %) des
étoiles chaudes (massives) possède un champ magnétique, dont la géométrie est en général
assez simple. Ce champ n’est pas produit par effet dynamo ; il constituerait plutôt une
empreinte fossile du magnétisme interstellaire primordial, capturé par le nuage qui va donner
naissance à l’étoile et amplifié lors de la contraction de ce nuage en étoile. De tels champs
magnétiques ont été baptisés « champs magnétiques fossiles ».

Structure d’une étoile

Article détaillé : structure stellaire.

Structures internes d'étoiles de la séquence principale ; les zones de convection sont indiquées par des cycles avec
flèches et les zones radiative, avec des zigzags rouges. À gauche, une naine rouge de faible masse, au centre, une
naine jaune de masse moyenne et, à droite, une étoile bleu-blanche massive de la séquence principale.

À partir de mesures et de simulations issues de différents modèles, il est possible de


construire une image de l’intérieur d’une étoile, bien qu’il nous soit quasiment inaccessible —
seule l’astérosismologie permet de sonder les étoiles.

Selon les connaissances actuelles, une étoile est structurée en différentes régions
concentriques, décrites ci-après à partir du centre.

Noyau

Le noyau (ou cœur) est la partie centrale de l’étoile, concentrant une grande partie de la
masse de l’astre, dans laquelle se déroulent les réactions thermonucléaires qui dégagent
l’énergie nécessaire à sa stabilité. Le noyau est la zone la plus dense et la plus chaude et,
dans le cas du Soleil, atteint la température de 15,7 millions de kelvins. Dans ces conditions
extrêmes, la matière se trouve sous forme de plasma ; par effet tunnel, les noyaux
d’hydrogène (protons) ou d’autres éléments chimiques atteignent des vitesses leur
permettant de vaincre leur répulsion électrique et de fusionner. Par exemple, dans les
chaînes nucléaires dites proton-proton (ou PP1, PP2…), les protons fusionnent par groupe de
quatre pour donner un noyau d’hélium, composé de deux protons et de deux neutrons. Il se
produit alors un dégagement d’énergie selon les réactions suivantes :

2 (1H + 1H → 2D + e+ + νe) (4,0 MeV + 1,0 MeV)


2 (1H + 2D → 3He + γ) (5,5 MeV)
3He + 3He → 4He + 1H + 1H (12,86 MeV).

D’autres réactions thermonucléaires ont lieu dans le centre des étoiles et contribuent
diversement à la production d’énergie.

Une partie de l’énergie dégagée sous forme de photons commence alors un long voyage vers
l’extérieur, car un plasma est opaque et la lumière y voyage très difficilement. On estime
qu’un photon met plusieurs millions d’années avant d’atteindre la surface de l’étoile par
transfert de rayonnement puis par convection vers la surface [réf. nécessaire].

Zone radiative

L’énergie libérée par les réactions nucléaires dans le noyau de l’étoile se transmet aux
couches externes par rayonnement. Dans les étoiles peu massives et évoluant sur la
séquence principale, cette zone radiative est surmontée d’une zone convective externe ; dans
les naines rouges, la zone radiative a entièrement disparu au profit de la zone convective.
Dans le Soleil, le rayonnement produit dans la partie centrale met près d’un million d’années à
traverser la zone radiative au terme d'un mouvement brownien.

Zone convective

Article détaillé : Zone de convection.

Au contraire de la zone précédente, l’énergie se transmet dans la zone convective par des
mouvements macroscopiques de matière : soumis à un gradient de température décroissant
vers la surface, le fluide développe une convection de type Rayleigh-Bénard. Cette zone
convective est plus ou moins grande : pour une étoile sur la séquence principale, elle dépend
de la masse et de la composition chimique ; pour une géante, elle est très développée et
occupe une part importante du volume de l’étoile ; pour une supergéante, cette zone peut
atteindre les trois quarts du volume de l’étoile, comme dans le cas de Bételgeuse. Dans les
étoiles de très faible masse (naines rouges) ou dans les protoétoiles en formation de faible
masse (étoiles de type T Tauri), la zone convective occupe la totalité du volume de l’étoile ;
dans les étoiles dont la masse dépasse deux fois celle du Soleil, la zone convective externe
disparaît (laissant la place à la zone radiative) mais la convection subsiste au cœur de
l’étoile [Passage contradictoire].

C’est dans la zone convective externe que sont produits les champs magnétiques de type
dynamo des étoiles froides comme le Soleil et les naines rouges.

Photosphère

La photosphère est la partie externe de l’étoile, qui produit la lumière visible. Elle s'étend de
moins de 1 % du rayon, pour les étoiles naines (quelques centaines de kilomètres), à
quelques dixièmes du rayon de l’étoile, pour les géantes les plus grandes. La lumière qui y est
produite contient toutes les informations sur la température, la gravité de surface et la
composition chimique de l’étoile. Pour le Soleil, la photosphère a une épaisseur d’environ
400 kilomètres.

Couronne

La couronne est la zone externe, ténue et extrêmement chaude du Soleil. Elle est due à la
présence d’un champ magnétique, produit dans la zone convective ; on peut l’observer lors
des éclipses de Soleil. C’est grâce à l’étude de la couronne au xixe siècle que l’astronome
Jules Janssen a découvert l’existence du gaz rare dont le nom fait référence au Soleil
(Hélios) : l’hélium. Le fait que la température de la couronne atteigne plusieurs millions de
degrés est un problème théorique difficile et non encore complètement résolu. Il est probable
que la plupart des étoiles de faible masse (contenant une zone convective externe)
possèdent des champs magnétiques et donc des couronnes.

Théorème de Vogt et Russell

Le théorème de Vogt-Russell peut s’énoncer ainsi : si en tout point d’une étoile la


connaissance des valeurs de la température, de la densité et de la composition chimique du
plasma interne sont suffisantes pour calculer la pression, l’opacité du plasma et le taux
d’énergie produit, alors la masse et la composition chimique de l’étoile sont suffisantes pour
décrire la structure de celle-ci. Il en résulte les relations masse-rayon ou masse-luminosité
des étoiles.

Évolution
o ut o

Article détaillé : Évolution stellaire.

Phases d'évolution des étoiles selon leurs masses initiales.

La vie d'une étoile peut se décomposer en plusieurs phases principales :

Sa formation

Son séjour sur la séquence principale

Son éventuelle évolution en géante rouge ou en supergéante rouge

Sa phase finale (nébuleuse planétaire, nova ou supernova)

Après la phase finale, le résidu de l'étoile est une naine blanche, une étoile à neutrons ou un
trou noir.

L'analyse spectrale du rayonnement d’une étoile révèle certaines de ses caractéristiques, et


par conséquent permet de déterminer le stade d'évolution où elle est parvenue. Le
diagramme de Hertzsprung-Russell est souvent utilisé pour situer une étoile au cours de son
évolution[8]. Selon leurs masses initiales (souvent exprimées en masses solaires), les étoiles
peuvent suivre différentes évolutions[9],[10].

Formation : la naissance des étoiles


Article détaillé : Naissance des étoiles.

Les étoiles naissent, souvent en groupe, à partir de l'effondrement gravitationnel d’un nuage
interstellaire de gaz et de poussière[11], comme un nuage moléculaire ou une nébuleuse (telle
que la nébuleuse d'Orion ou la nébuleuse de l'Aigle). Elles forment ainsi des amas stellaires.

Images infrarouges obtenues par le KPNO (à gauche) et le SIRTF (à droite) mettant en évidence la formation de la
protoétoile HOPS 383. En arrière plan : région de la nébuleuse d'Orion dans laquelle se situe la protoétoile.

Les nuages moléculaires, s'étendant sur des centaines d'années lumières, peuvent atteindre
plusieurs millions de masses solaires[9]. La stabilité d'un nuage est maintenue par des
champs magnétiques et des mouvements turbulents, qui lui évitent de s'effondrer sur lui-
même[12]. Cependant, dans les régions les plus denses et les plus froides (de l'ordre de 10 K),
la stabilité du nuage peut être rompue[9] (parfois lors du passage d'une onde de densité
venant d'un bras de galaxie ou d'une supernova). Cette instabilité gravitationnelle déclenche
la phase d'effondrement. Il s'agit d'une série de fragmentations et de contractions du nuage
en plusieurs blocs, de plus en plus petits et denses, qui finissent par former des protoétoiles
enveloppées de nuages opaques de gaz et de poussière[11].

La poussière et le gaz autour d’une protoétoile se dispersent et s'aplatissent sous l’effet


d’une rotation naissante pour former un disque protostellaire, dans lequel se créent
d’éventuelles planètes[11].

Au sein de la protoétoile, la contraction de gaz se poursuit et entraîne son échauffement (en


convertissant l’énergie gravitationnelle en énergie thermique). Au cours de son
échauffement, la protoétoile émet un rayonnement infrarouge avant de devenir visible. Elle
entre dans la pré-séquence principale. Dans le diagramme de Hertzsprung-Russell, la
protoétoile se manifeste d'abord dans la région des géantes rouges et sa luminosité diminue
rapidement, pendant que sa température augmente : elle descend la ligne de Hayashi[9],[13].
Au centre de la protoétoile, lorsque la température atteint environ un million de degrés (10⁶
K), la fusion du deutérium commence (c'est la première fusion nucléaire au sein de la
protoétoile)[14]. Puis à une dizaine de millions de degrés (10⁷ K) la température est suffisante
pour déclencher la chaîne proton-proton (fusion de l’hydrogène en hélium)[12]. Lors de cette
phase la contraction cesse : la pression cinétique due à l’agitation thermique des particules
et la pression radiative sont suffisamment importantes pour contrebalancer la pression
gravitationnelle. La protoétoile devient alors une étoile à part entière, située sur la séquence
principale du diagramme de Hertzsprung-Russell[9] .

Séquence principale

Article détaillé : Séquence principale.

Sous l’effet de la contraction, le noyau de l’étoile (sa partie centrale) atteint des valeurs de
pression et de température extrêmes, qui vont jusqu’à l’allumage des réactions
thermonucléaires (voir plus haut). L’étoile entre alors dans ce qu’on appelle la séquence
principale, période pendant laquelle son noyau, initialement et essentiellement constitué
d’hydrogène et d’hélium, va progressivement se transformer en hélium.

Durant cette période, l’antagonisme énergie libérée / gravitation concourt à la stabilité de


l’astre : si le flux d’énergie venant du noyau vient à diminuer, la contraction qui s’ensuit
accélère le rythme de production d’énergie qui stoppe la contraction ; inversement, un
emballement de la production d’énergie entraîne une dilatation de l’étoile, donc son
refroidissement, et l’emballement s’arrête. Ainsi, il en résulte une grande stabilité de l’étoile
qui est décrite dans la théorie de la structure interne stellaire sous l’appellation « pic de
Gamow » [réf. à confirmer] : c’est une sorte de thermostat stellaire.

Fin d’une étoile


La Nébuleuse du Crabe forme le rémanent de supernova d’une explosion observée par les astronomes d’extrême
Orient en l’an 1054.

Article connexe : Historique des naines blanches, des étoiles à neutrons et des supernovas.

Plus une étoile est massive, plus elle consomme rapidement son hydrogène. Une grosse
étoile sera donc très brillante, mais aura une courte durée de vie. Lorsque le combustible
nucléaire se fait trop rare dans le noyau de l’étoile, les réactions de fusion s’arrêtent. La
pression de rayonnement maintenue par ces réactions ne compensant plus les forces de
gravitation, l’étoile s’effondre sur elle-même. Plus une étoile est grosse, plus la fin de son
existence sera cataclysmique, pouvant aller jusqu’à prendre la forme d’une gigantesque
explosion (supernova, voire hypernova) suivie de la formation d’une étoile à neutrons (pulsar,
magnétar, etc.) voire dans les cas extrêmes (selon la masse de l’étoile) d’un trou noir.

Types d’étoiles

Les astronomes classent les étoiles en utilisant la température effective et la luminosité.


Cette classification à deux paramètres permet de définir des types spectraux (luminosité)
variant de VI à I. Les naines par exemple (dont le Soleil) sont classées V. Parmi ces classes
on distingue différentes catégories liées à la température de surface. On distingue ainsi les
naines noires, brunes, rouges, jaunes et blanches, les géantes rouges et bleues, les
supergéantes rouges, les étoiles à neutrons et les trous noirs. Si la plupart des étoiles se
placent facilement dans l’une ou l’autre de ces catégories, il faut garder en tête qu’il ne s’agit
que de phases temporaires. Au cours de son existence, une étoile change de forme et de
couleur, et passe d’une catégorie à une autre.

Naines brunes

Article détaillé : Naine brune.

Les naines brunes ne sont pas des étoiles, mais des objets substellaires qualifiés parfois
d'« étoiles manquées ». Leur masse est située entre celles des petites étoiles et des grosses
planètes. En effet, au moins 0,08 masse solaire est nécessaire pour qu’une proto-étoile
amorce des réactions thermonucléaires et devienne une véritable étoile. Les naines brunes
ne sont pas suffisamment massives pour démarrer ces réactions. Elles peuvent rayonner
cependant faiblement par contraction gravitationnelle.

Naines rouges
Article détaillé : Naine rouge.

Vue d’artiste d’une naine rouge.

Les naines rouges sont de petites étoiles rouges. On les considère comme les plus petites
étoiles en tant que telles, car les astres plus petits comme les naines blanches, les étoiles à
neutrons et les naines brunes ne consomment pas de carburant nucléaire. La masse des
naines rouges est comprise entre 0,08 et 0,8 masse solaire. Leur température de surface
entre 2 500 et 5 000 K leur confère une couleur rouge. Les moins massives d’entre elles (au-
dessous de 0,35 masse solaire environ) sont entièrement convectives. Ces étoiles brûlent
lentement leur carburant, ce qui leur assure une très longue existence. Elles sont les plus
abondantes : au moins 80 % des étoiles de notre Galaxie sont des naines rouges.

La plus proche voisine du Soleil, Proxima du Centaure, en est une. Il en est de même du
second système stellaire le plus proche du Système solaire, l’étoile de Barnard étant aussi
une naine rouge.

Naines jaunes

Article détaillé : Naine jaune.


Le Soleil est un exemple de naine jaune.

Les naines jaunes sont des étoiles de taille moyenne — les astronomes ne classent les
étoiles qu’en naines ou en géantes. Leur température de surface est d’environ 6 000 K et elles
brillent d’un jaune vif, presque blanc. À la fin de son existence, une naine jaune évolue en
géante rouge, qui en expulsant ses couches externes — déployant alors une nébuleuse —,
dévoile une naine blanche.

Le Soleil est une naine jaune typique.

Géantes rouges

Article détaillé : Géante rouge.

La phase géante rouge annonce la fin d’existence de l’étoile, qui atteint ce stade lorsque son
noyau a épuisé son principal carburant, l’hydrogène : des réactions de fusion de l’hélium se
déclenchent, et tandis que le centre de l’étoile se contracte sous l'effet de l'accroissement de
sa gravitation interne, ses couches externes gonflent sous l'effet de l'énergie dégagée par la
fusion d'Hélium, refroidissent et rougissent. Transformé en carbone et en oxygène, l’hélium
s’épuise à son tour et l’étoile s’éteint, sa taille et donc son énergie gravitationnelle étant
insuffisante pour déclencher les réactions de fusion de l'oxygène. Les couches externes de
l’astre s’éloignent et son centre se contracte, dévoilant une naine blanche.

Géantes, géantes lumineuses, supergéantes et hypergéantes

Articles détaillés : Étoile géante, Étoile géante lumineuse, Supergéante, Hypergéante, Classe
de luminosité et Magnitude absolue.
Sur le Diagramme de Hertzsprung-Russell, au-delà d'une certaine luminosité, les étoiles
prennent successivement les noms de géante, de géante lumineuse, de supergéante et
d'hypergéante. Dans le cas des étoiles géantes, lorsque le noyau d’une géante bleue ne
contient plus d’hydrogène, la fusion de l’hélium prend le relais. Ses couches externes enflent
et sa température de surface diminue. Elle devient alors selon sa masse une géante rouge ou
une supergéante rouge.

L’étoile fabrique ensuite des éléments de plus en plus lourds : titane, chrome, fer, cobalt,
nickel, etc. À ce stade, les réactions de fusion s’arrêtent et l’étoile devient instable. Elle
explose en une supernova et laisse derrière elle un étrange noyau de matière qui demeurera
intact et qui deviendra, selon sa masse, une étoile à neutrons ou un trou noir.

Les étoiles géantes lumineuses sont des étoiles de classe de luminosité II.

Les supergéantes et les hypergéantes sont quant à elles les étoiles les plus massives et
lumineuses de l'univers observable.

Étoiles variables lumineuses bleues

Article détaillé : variable lumineuse bleue.

Une étoile variable lumineuse bleue est une hypergéante bleue à luminosité variable qui
expulse occasionnellement de grande quantité de matière. Elle peut évoluer en étoile Wolf-
Rayet et finalement terminer en supernova.

Étoiles Wolf-Rayet

Article détaillé : Étoile Wolf-Rayet.

Les étoiles Wolf-Rayet sont des étoiles très massives en fin de vie qui expulsent de très
grandes quantités de matière sous forme de vents solaires à haute vitesse si intenses qu'ils
forment un nuage autour de celle-ci. Ainsi on ne peut observer directement sa surface
comme pour les autres étoiles mais seulement la matière qu'elle éjecte. Elles ont une durée
de vie très brève de seulement quelques millions d'années, avant d'exploser en supernovæ.

Étoiles de population III

Article détaillé : Étoile de population III.

Les étoiles de population III sont un type d'étoiles extrêmement massives et lumineuses,
observées pour la première fois en 2015 dans la galaxie CR7[15], constituées exclusivement
d'éléments légers (hydrogène et hélium, avec peut-être un peu de lithium), qui seraient les
premières étoiles formées au commencement de l'Univers, environ 400 millions d'années
après le Big Bang.

Naines blanches

Article détaillé : Naine blanche.

Une naine blanche en orbite autour de Sirius (vue d’artiste).

Une naine blanche exhalant une nébuleuse à symétrie rectangulaire, la Nébuleuse du Rectangle rouge.

Les naines blanches sont les résidus de l’évolution des étoiles de faible masse (entre ~0,8 et
~5 à 8 masses solaires). Le Soleil ayant (par définition) une masse d’une masse solaire, il
finira aussi en naine blanche. Les naines blanches sont des étoiles « mortes » puisqu’elles ne
sont plus le lieu de réactions thermonucléaires produisant de la chaleur. Cependant, elles
sont initialement très chaudes et de couleur relativement blanche (voir Loi de Wien). Petit à
petit, elles se refroidissent par rayonnement, pour devenir des astres froids. Leur taille est
environ égale à celle de la Terre.
Les naines blanches, comme les étoiles à neutrons sont constituées de matière dégénérée.
La densité moyenne d’une naine blanche est telle qu’une cuillère à thé de matière d’une telle
étoile aurait, sur Terre, le poids d’un éléphant, soit environ 1 t cm−3. En fait, dans cette
matière, les électrons, étant très proches les uns des autres, commencent alors à se
repousser énergiquement. Le facteur principal de la pression provient alors du principe
d'exclusion de Pauli ; c’est la pression de dégénérescence qui s’oppose à celle de la
gravitation. La naine blanche est donc en équilibre malgré l’absence de fusion nucléaire en
son noyau. La pression des électrons peut supporter une masse de 1,44 fois celle du Soleil :
c’est la limite de Chandrasekhar.

Si une naine blanche devient plus massive (en aspirant la matière d’une autre étoile, par
exemple), elle explose en supernova et est largement pulvérisée en nébuleuse. C’est le type
Ia des supernovas thermonucléaires.

Procyon B et Sirius B sont des naines blanches.

Naines noires

Article détaillé : Naine noire.

Comme une plaque chauffante qu’on éteint, les naines blanches se refroidissent
inexorablement. Toutefois, cela se fait très lentement, en raison de leur surface émissive
fortement réduite (de la taille d'une planète tellurique) comparée à leur masse (de l'ordre de
celle du Soleil). Elles perdent peu à peu leur éclat et deviennent invisibles au bout d’une
dizaine de milliards d’années. Ainsi, toute naine blanche se transforme en naine noire.

L’Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, est encore trop jeune pour avoir produit des naines
noires.

Après sa mort, le Soleil deviendra une naine blanche puis une naine noire. Ce sort l’attend
dans environ 15 milliards d’années.

Étoiles à neutrons et trous noirs

Articles détaillés : Étoile à neutrons et Trou noir.

Les étoiles à neutrons sont très petites mais très denses. Elles concentrent la masse d’une
fois et demi celle du Soleil dans un rayon d’environ dix kilomètres. Ce sont les vestiges
d’étoiles très massives de plus de dix masses solaires dont le cœur s’est contracté pour
atteindre des valeurs de densité extraordinairement élevées, comparables à celles du noyau
atomique.
Lorsqu’une étoile massive arrive en fin de vie, elle s’effondre sur elle-même, en produisant
une impressionnante explosion appelée supernova. Cette explosion disperse la majeure
partie de la matière de l’étoile dans l’espace tandis que le noyau se contracte et se
transforme en une étoile à neutrons[Note 4]. Ces objets possèdent des champs magnétiques
très intenses (pour les plus intenses, on parle de magnétar). Le long de l’axe magnétique se
propagent des particules chargées, électrons par exemple, qui produisent un rayonnement
synchrotron.

Le moment cinétique de l’étoile étant conservé lors de l’effondrement du noyau, l’étoile à


neutrons possède une vitesse de rotation extrêmement élevée, pouvant atteindre le millier de
tours par seconde. Si par chance un observateur sur Terre regarde dans la direction d’une
étoile à neutrons et que la ligne de visée est perpendiculaire à l’axe de rotation de l’étoile,
celui-ci verra alors le rayonnement synchrotron des particules chargées se déplaçant sur les
lignes de champ magnétique. Ce phénomène de phare tournant s’appelle le phénomène de
pulsar. On trouve des pulsars dans des restes de supernovas, le plus célèbre étant le pulsar
de la nébuleuse du Crabe, né de l’explosion d’une étoile massive. Cette supernova fut
observée par les astronomes chinois depuis le matin du 4 juillet 1054, en plein jour pendant
trois semaines et durant la nuit pendant près de deux ans.

Parfois, le noyau de l’étoile morte est trop massif pour devenir une étoile à neutrons. Il se
contracte inexorablement jusqu’à former un trou noir.

Étoiles variables

Articles détaillés : Étoile variable et Étoile éruptive.

L’allure asymétrique de Mira, une étoile variable oscillante (NASA, télescope Hubble).
Alors que la plupart des étoiles sont de luminosité presque constante, comme le Soleil qui ne
possède pratiquement pas de variation mesurable (environ 0,01 % sur un cycle de 11 ans), la
luminosité de certaines étoiles varie de façon perceptible sur des périodes de temps
beaucoup plus courtes, parfois de façon spectaculaire.

Systèmes stellaires

Les étoiles se forment rarement seules. Lorsqu’un nuage de gaz (proto-stellaire) donne
naissance à un amas d’étoiles, l’ensemble des étoiles de cet amas ne semble pas se
distribuer au hasard, mais semble suivre une loi de distribution dite fonction de masse initiale
(abrégé IMF en anglais), dont on sait peu de chose actuellement ; elle rend compte de la
proportion d’étoiles en fonction de leur masse. On ne sait pas si cette fonction IMF dépend
de la composition chimique du nuage proto-stellaire. La fonction la plus adoptée
actuellement a été proposée par Edwin Salpeter et semble donner des résultats satisfaisants
pour l’étude des amas de la Galaxie.

Systèmes binaires et multiples

Les systèmes binaires sont constitués de deux étoiles liées gravitationnellement et orbitant
l’une autour de l’autre. L’élément le plus brillant est dit primaire et le moins brillant,
secondaire. Lorsqu’un système comporte plus de deux composantes il est qualifié de
système stellaire multiple.

Les systèmes binaires peuvent être détectés par imagerie, lorsque le télescope parvient à
résoudre la paire ; dans ce cas la binaire est dite visuelle. Dans d’autres cas, les deux
compagnons ne peuvent être résolus, mais le décalage Doppler-Fizeau des raies spectrales
permet de détecter le mouvement orbital de l’une ou des deux étoiles. Dans ce cas, la binaire
est dite spectroscopique. Si un seul spectre est visible et varie on parle de binaire SB1, si le
spectre des deux étoiles est bien visible on parle de binaire SB2. Il est également possible de
détecter le mouvement apparent dans le ciel de l’étoile binaire, qui correspond au
mouvement orbital de l’étoile primaire si le secondaire est très peu lumineux ; dans ce cas, la
binaire est dite astrométrique. On parle enfin de binaire interférométrique lorsque le
secondaire est détecté par interférométrie.

L’astronomie amateur parle de binaire apparente lorsque deux étoiles éloignées dans
l’espace et non liées gravitationnellement se trouvent proches dans le ciel par effet de
perspective.
Amas

Article détaillé : Amas stellaire.

Les amas stellaires sont des regroupements locaux d’étoiles liées gravitationnellement et
formées en même temps. De ce fait, ils constituent une population de référence pour étudier
la durée de vie d’une étoile en fonction de sa taille (voir diagramme de Hertzsprung-Russell).
On peut s’en servir pour déterminer l’âge des plus vieilles populations d’étoiles de notre
Galaxie.

On distingue les amas ouverts (AO) constitués de quelques dizaines à quelques milliers
d’étoiles et généralement de forme quelconque et les amas globulaires (AG) constitués de
plusieurs milliers à plusieurs millions d’étoiles.

Les AO sont jeunes, de quelques dizaines à quelques centaines de millions d’années. Parmi
les plus vieux, M67 (4,6 milliards d’années comme le Soleil) est aussi parmi les plus gros.
Dans notre galaxie, les AO sont riches en métaux (typiquement comme le Soleil). Les AG sont
de forme sphérique d’où leur nom. Leurs étoiles sont pauvres en métaux et ils comptent
parmi les objets les plus vieux de la Galaxie. Ils se répartissent dans le sphéroïde de la
Galaxie qu’on appelle le halo. Leur âge est compris entre environ 10 et 13,5 milliards
d’années. Omega du Centaure est parmi les plus gros. Sa population stellaire n’est pas
unique ce qui montre qu’il a eu une origine étalée dans le temps permettant la formation de
plusieurs d’entre elles (au moins trois). Il est considéré comme pouvant être le résidu d’une
galaxie naine ayant été capturée par la Voie lactée. NGC 6397 est au contraire un amas à
population stellaire unique avec une abondance en métaux d’un centième de celle du Soleil.
L’AG le plus pauvre en métaux connu est M92 avec presque un millième de l’abondance
solaire.

Associations

Les associations stellaires sont semblables aux amas, à ceci près qu’elles ne constituent pas
un système lié gravitationnellement. Aussi les associations se dispersent-elles au bout d’un
certain temps. Exemple d’association : les associations O-B constituées principalement
d’étoiles très massives et très chaudes. On peut les considérer comme des petits amas
ouverts très jeunes présentant encore beaucoup de gaz ionisé dans le voisinage des étoiles.
On les rencontre dans notre Galaxie principalement dans les bras.

Galaxies

Article détaillé : Galaxie.


Une galaxie est un vaste ensemble d’étoiles. Les galaxies diffèrent des amas par leur taille
(plusieurs centaines de milliards d’étoiles contre quelques milliers à quelques millions pour
les amas stellaires), leur organisation et leur histoire.

Constellations

En observant le ciel nocturne, l’être humain a imaginé que les étoiles les plus brillantes
pouvaient constituer des figures. Ces regroupements diffèrent généralement d’une époque à
une autre et d’une civilisation à une autre. Les figures devenues traditionnelles, souvent en
rapport avec la mythologie grecque, sont appelées constellations.

Les étoiles d’une constellation n’ont a priori rien en commun, si ce n’est d’occuper, vues de la
Terre, une position voisine dans le ciel. Elles peuvent être très éloignées les unes des autres.
Toutefois, l’Union astronomique internationale a défini une liste normalisée des
constellations, attribuant à chacune une région du ciel, afin de faciliter la localisation des
objets célestes.

Systèmes planétaires

Article détaillé : Système planétaire.

Les étoiles peuvent être accompagnées de corps gravitant autour d’elles. Ainsi, le Système
solaire est composé d’une étoile centrale, le Soleil, accompagné de planètes, comètes,
astéroïdes. Depuis 1995, plusieurs milliers d'exoplanètes ont été découvertes autour d’autres
étoiles que le Soleil, faisant perdre au Système solaire son caractère supposé unique. Tous
ces systèmes planétaires sont découverts de façon indirecte. La première étoile autour de
laquelle des planètes ont été révélées par des mesures vélocimétriques est 51 Peg
(observations réalisées à l’OHP avec le spectrographe ÉLODIE). De nombreux autres
systèmes planétaires ont depuis été découverts. En raison des limitations actuelles de
détection, ils présentent des caractéristiques semblables, avec des planètes géantes sur des
orbites très excentriques : on les nomme des « Jupiter chauds ». La majorité de ces étoiles
sont plus riches en métaux que le Soleil. Les statistiques sur ces systèmes planétaires
permettent de conclure que le Système solaire n’a pour l’instant pas d’équivalent. Depuis
l’espace, la traque des systèmes planétaires par photométrie a commencé avec le satellite
CoRoT (CNES). Celui-ci a été relayé en 2009 par le satellite américain Kepler.

Notes et références
Voir aussi

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title=Étoile&oldid=199459300 ».

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