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Follow the water

Les exobiologiste pensent qu’un des ingrédients essentiels à la vie est l’eau liquide.
Les deux autre sont une source d’énergie et de la matière organique. Une des
questions essentielles est de savoir si la vie a pu apparaître sur cette planète. On va
donc y chercher des traces d’eau liquide et de la matière organique. Ainsi après les
premières missions Viking dans les années 70 sur lesquelles embarquées des
expériences pour détecter des traces de vie sur Mars et qui ont été infructueuses, les
agences spatiales ont relancer leurs programmes vers Mars avec comme slogan
« Follow the water ».

Carl Sagan devant la maquette


d'un atterrisseur Viking 1
De l’eau sur mars

Réseau fluviatile datant de 3.5 milliards d’années Réservoirs d’eau aux pôles
De l’eau sur mars

Sur les fortes pentes, l’eau piégées


Certaines régions du sol de Mars contienne de
peut fondre, créer des
l’eau piègée dans les minéraux (Mars Odyssey
éboulements et former des
Gamma Ray Spectrometer (2001)).
ravines (gullies en anglais)
De l’eau sur mars

Les robots MER découvrent à la surfaces


des sphérules (appelées myrtilles) à la
surface d’un rocher. En les analysant par
spectroscopie Mossbauer (rayon g), leur
structure indique de la jarosite, un
sulfate qui se forme en présence d’eau
liquide. De l’eau a bien coulée sur Mars.
De l’eau sur mars

A partir d’observations en orbite par le spectromètre infrarouge Omega de Mars


Express, phyllosilicates (argiles, rouge à gauche et bleu à droite), sulfates (bleu) et
d’autres minéraux hydatés (jaune). Ceux-ci indiquent la présence d’eau par le passé.
L’histoire de Mars

4300 -2700: From prebiotic chemistry to life

A partir de ces nouvelles observations, on peut tenter de proposer une histoire du passé
martien et le comparer à la Terre. Au cours de l’Hadéen sur Terre, de l’eau liquide coule
sur Mars et va conduire à la formation des argiles, puis une phase d’activité volcanique
intense suivi d’un changement brutal (refroidissement de l’intérieur) qui va former les
sulfate. Pendant cette période la vie apparaît sur Terre. Est-elle aussi apparu sur Mars ?
A la recherche de la matière
organique
Les années 2010 marquent un tournant dans la recherche spatiale martienne. Après
avoir étudié en détail, la physico-chimie martienne et suivi l’eau sur Mars, les
scientifiques souhaitent traquer la matière organique. Ils lancent la mission MSL.

De la taille d’une twingo, le rover Curiosity emporte à son bord un laboratoire chimique.
A la recherche de la matière
organique
Plusieurs appareils dont un chromatographe en phase gazeuse couplé à un
spectromètre de masse (SAM) et un laser à désorption couplé à un télescope
(ChemCam) analyse de manière journalière la surface.

Le rover est en route pour son but final le cratère Gale où on été détecté des minéraux
hydratés depuis l’orbite. Les premières analyses chimiques montrent la présence de
perchlorates un puissant oxydant.
A la recherche de la matière
organique

Plusieurs analyses ont été


effectuées par le Rover (SAM-
TDLS à 3.3 µm(3058 cm-1)) sur sa
route afin de détecter du
méthane. Plusieurs d’entre elle
ont montré des détections à de
très faibles quantités (moins de
10 ppb). Le méthane est une
molécule souvent produite par la
Vie sur Terre. Néanmoins ce
n’est pas une preuve de vie. En
effet, des processus géologiques
(serpentinisation) dans les sous-
sols martiens permettraient
d’expliquer les observations.
Nouvelle recherches de CH4 avec
TGO (Trace Gas Orbiter)

Signatures spectrales de l'ozone et du dioxyde de carbone alors que les


scientifiques cherchent à détecter du méthane. © K. Olsen et al. (2020)
Sources de CH4 sur Mars
A la recherche de la matière
organique
Plusieurs analyses ont été
effectuées par le Rover
(SAM GCMS) sur sa route.
Sur un des échantillons, on a
pu observer du
chlorobenzene certainement
issu de la décomposition de
matière organique dans le
four de pyrolyse, réagissant
avec des perchlorates. C’est
la première preuve
scientifique de présence de
matière organique sur Mars.
Mais la question de sa
source endogène
(géologique ou biologique)
ou exogène (météoritique,
comètes,…) reste entière.
Les planètes géantes
Les planètes géantes
Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune

Distance moyenne
0.72 1 1.52 5.20 9.54 19.19 30.07
au Soleil (UA)

Rayon moyen (RT) 0.95 1 0.53 11.21 9.45 4.01 3.88

Masse (MT) 0.815 1 0.107 318 95 14 17

Nb de satellites 0 1 2 67 62 27 13

Anneaux Non Non Non Oui Oui Oui Oui

Planètes Géantes :
• loin du Soleil, grosses, gazeuses
• Nombreux satellites
Les planètes géantes - composition -

Jupiter Saturne Uranus Neptune


H2 * 86,4% 86-90% 81-86% 77-82%
He * 13,4% 10-14% 12-17% 16-21%
Gaz rares Ne, Ar, Kr, Xe
Composés à CH4 : 0,2% * CH4 : 0,3-0,6% CH4 : ∼2% CH4 : ∼2%
l’équilibre NH3 : 5×10-3 * NH3 H2 S ? H2 S ?
thermochimique H2 O
H2O : > 1×10-3
H2S : 8×10-5 *
Composés hors PH3, CO PH3, CO CO
équilibre GeH4, GeH4,
thermochimique AsH3 AsH3

Produits C 2 H 6 , C2 H 2 , C 2 H 6 , C2 H 2 , C 2 H2 C 2 H 6 , C2 H 2 ,
photochimiques C2H4, CH3C2H, C2H4, CH3C2H, C2H4, CH3,
C 6 H6 C4H2, C6H6, CH3 HCN
Flux H2O, CO H2 O H2 O H2 O
météoritique CO2 (produit à
partir de H2O)
Résidus SL9 CO, CO2, CS,
HCN
* He/H protosolaire conduirait à He/H2 = 16/84
* enrichis d’un facteur ~ 3 par rapport aux abondances solaires
Profils de pression/température des planètes géantes

Stratosphere

Troposphere
Les planètes géantes - profil thermique, nuages -

Saturne Neptune

Jupiter
Uranus

NH3
NH4SH CH4
H2O H2S
H2O
NH4SH
Les planètes géantes
— Planètes fluides, sans surface

— Evolution négligeable depuis leur formation


— Pas d’échappement (vth[H] << ve )
— Pas de surface  pas de piégeage de composés dans le sol
 recyclage des produits formés par photochimie (pyrolyse)
— Atmosphères massives  influence globalement faible des impacts
météoritiques

— Composition chimique ‘ proche ’ de la nébuleuse solaire primitive


— Plus de 90% d’hydrogène (H2) et d’hélium (He) - en volume -
— Atmosphères chimiquement réductrices
— C sous forme de CH4, N sous forme de NH3, O sous forme de H2O

— Source d’énergie interne (Teff > Teq)

— Se partagent en deux classes :


— Jupiter et Saturne : masse sous forme de H2 et He (> 95%)
— Uranus et Neptune : masse sous forme de ‘ glaces ’ (H2O, ...) et ‘ roches ’ (>80%)
Satellites de Jupiter

Satellites galliléens, observés depuis Gallilé (1610) : Io avec un volcanisme très actif dû
aux effet de marée, Europe avec une croute glacée et un océan interne, Ganymède et
Callisto qui auraient aussi un océan interne.
Satellites de Saturne
Titan
Planète Vénus Terre

Distance au Soleil ( u.a.) 9.5 1

Rayon (RT=6378 km) 0.4 1

Masse (MT=6e24 kg) 0.02 1

Densité (rT=5.5e3 kg/m3) 0.34 1

Température moyenne (K) 93.7 288

Période de révolution (an) 29.5 1

Période de rotation (jour) 15,95 1

Plus grand satellite de Saturne:


• Loin du Soleil
• Petite
• Surface dense
• Faites de glaces
Titan

Principalement composées de N2 (95 %) et de CH4 (5%)

Atmosphère très dense et opaque dans l’ultraviolet, le visible et jusqu’à


l’infrarouge. Au limbe on observe des couches d’aérosols.

L’imagerie dans des fenêtres infrarouges et par radar permet de sonder la surface :
surface peu cratérisée, lacs, volcans, plaines, montagnes,…
1 Juillet 2004 : Cassini Saturn Orbit Insertion => fin de mission 2017
Profil de température mesuré
-8 1400
10
Profil de température mesuré

Altitude [km]
par l’instrument HASI de la
-6
10 1000 sonde Huygens (2005).
Pression [hPa]

-4
10

500
-2
10

250
0
10

2 50
10

0
50 100 150 200 250
Comparaison des profils de température
10-7

10-6 Titan Terre


H (km) H (km)
10-5 750

0.0001 hn
HCN
Thermosphere
Pressure (mb)

0.001 90

hn
400
0.01 CO2

0.1
Photochemical Mesosphere
Aerosols
1 200 50

10 Stratosphere
O3+hn->O+O2
100 50 15
CH4 H2O Troposphere
1000
0 100 200 300 400 500 600

Temperature (K)
Effet de serre

Terre Titan

Gaz à effet de serre


Condensable H2O CH4
Non-condensable CO2 H2

Anti-effet de serre Aérosols Aérosols et nuages


et nuages
Spectres infrarouges de l’atmosphère de Titan

Les spectres infrarouges permettent


d’étudier la composition et les
variations en altitude, mais aussi les
profils de température. Ces
variations peuvent aussi être suivies
au cours des saisons pour la mission
Cassini
Profils de températures de Titan

S. Lebonnois et al. / Icarus 218 (2012) 707–722 709

sure and altitude for the 55 vertical layers of the GCM.

Altitude Layer Pressure Altitude


(km) (Pa) (km)
5
0.035 29 4.75 ! 102 124
5
0.147 30 3.54 ! 102 134
5
0.39 31 2.64 ! 102 145
5
0.93 32 1.97 ! 102 156
5
1.98 33 1.47 ! 102 167
5
3.74 34 1.10 ! 102 179
5
6.05 35 82 191
4
8.55 36 61 203
4
11.2 37 45 215
4
14.3 38 34 228
4
17.5 39 25 241
4
21.0 40 19 255
4
24.6 41 14 268
4
28.4 42 10 282
4
32.3 43 7.8 297
4
36.3 44 5.7 313
4
40.4 45 4.2 330
4

3
A partir des spectres d’observation infrarouges, on peut reconstruire les profils de
44.7
49.2
46
47
3.1
2.2
348
367
Fig. 1. Modeled latitude-pressure distribution of the zonally averaged temperature
after the Cassini arrival (Ls # 305!). The altitude scale on the right axis is

température ainsi que leur variation en latitude.


53.9 48 1.6 387 approximate. S. Lebonnois et al. / Icarus 218 (2012) 707–722 709
3
58.9 49 1.2 405
3
64.6 50 1.0 418
3 Table 1
71.2 51 0.74 437
3 Globally averaged pressure and altitude for the 55 vertical layers of the GCM.
78.6 52 0.46 467
3
86.7 53 0.29 497 Layer Pressure Altitude Layer Pressure Altitude

Ces observations peuvent


3
95.3 54 0.20 522 (Pa) (km) (Pa) (km)
2
104 55 0.14 546
2
114 1 1.464 ! 105 0.035 29 4.75 ! 102 124

ensuite être comparées 2


3
1.456 ! 105
1.439 ! 105
0.147
0.39
30
31
3.54 ! 102
2.64 ! 102
134
145

low.aux modèles
are identical de
4 1.401 ! 105 0.93 32 1.97 ! 102 156
These values to those used in 5 1.329 ! 105 1.98 33 1.47 ! 102 167
6 1.216 ! 105 3.74 34 1.10 ! 102 179

circulation
ational tides have recentlygénérale.
been added to ourIci,
7
8
1.080 ! 105
9.48 ! 104
6.05
8.55
35
36
82
61
191
203
and Lebonnois, 2011), the simulations presented 8.21 ! 104
lesThecalculs
impact on thesont fait here
pour
9 11.2 37 45 215
de them. results discussed 10 6.97 ! 104 14.3 38 34 228
11 5.80 ! 104 17.5 39 25 241

la date d’arrivée de 12
13
4.75 ! 104
3.83 ! 104
21.0
24.6
40
41
19
14
255
268
3.05 ! 104
Cassini (hiver nord).
14 28.4 42 10 282
metrizations
15 2.40 ! 104 32.3 43 7.8 297
16 1.87 ! 104 36.3 44 5.7 313
arametrizations have been mostly taken from the 4
Composition

Minoritaires organiques
Hydrocarbures Nitriles
Ethane C2H6 Acide cyanhydrique HCN
Acétylene C2H2 Cyanoacétylene HC3N
Propane C3H8 Cyanogène C2N2
Ethylène C2H4 Acétonitrile CH3CN
Propyne C3H4 Dicyanoacétylène C4N2
Diacétylène C4H2
Benzène C6H6

Composés oxygénés
Monoxyde de carbone CO
Dioxyde de carbone CO2
Eau H2O
Réaction des nitriles sur Titan

Photochimie de N2

– Dissociation de N2 , très stable, dans la haute atmosphère par UV extrême (< 80 nm) et
par des électrons venant de la magnétosphère de Saturne
N2 + hn ® N + N
et N2 + e ® N + N

– Formation de HCN par


N + CH2 ® HCN + H ;
– la photodissociation de HCN produit le radical CN (analogue de C2H)

– Réactions de CN avec les hydrocarbures recyclent HCN ou produisent des nitriles plus
complexes : HC3N, CH3CN …
Réactions des hydrocarbures sur Titan
• Photodissociation de CH4 avec un maximum vers l’homopause
» CH4 + hn ® CH3 + H ou CH2 + H2 ou CH + H + H2

– Formation des composés C2 (réactions dominantes) :


» Éthane : CH3 + CH3 + M ® C2H6 + M
hydrocarbure le plus abondant après CH4, très stable une fois formé
car protégé par l’absorption UV de CH4, diffuse vers la basse atmosphère

» Éthylène : CH + CH4 ® C2H4 + H


C2H4 n’est pas protégé de la photodissociation car il absorbe à plus
grand l

» Acétylène : C2H4 + hn ® C2H2 + 2 H

– Formation des composés C3 : insertion d’un radical C1 dans un composé C2


» Exemple: Propane: CH3 + C2H5 + M ® C3H8 + M

– Formation de polyynes : longues chaînes d’alcynes (ex : C2H2)


» Diacétylène : C2H + C2H2 ® C4H2 + H
» Polyacétylènes : C2H + C2nH2 ® C2n+2H2 + H peuvent condenser dans
l’atmosphère ( ® brume stratosphérique)
Coefficients d’absorption

1E-16
1E-17 CH4
1E-18
Section efficace d'absorption (cm )
2

1E-19
1E-20

1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600 2800 3000
1E-16
1E-17 C2H2
1E-18
1E-19
1E-20

1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600 2800 3000
1E-16
1E-17
C4H2
1E-18
1E-19
1E-20

1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600 2800 3000

Longueur d'onde (Angstrom)


Profils de composés sur Titan
Chimie ionosphérique dans Titan

Cassini INMS data - 950-1000 km


Figure 3.3: Synthetic source spectrum in count units calculated from values corresponding to altitudes above 1500 km.
Spectra corresponding to lower altitudes as absorbed by the simulated atmosphere. Data were binned every 2 wavelength

Spectres UV d’occultation et profils d’abondance dans Titan


channels and averaged every 10 altitudes.
CHAPTER 3. RETRIEVAL METHODS
98 CHAPTER 5. ATMOSPHERIC COMPOSITION AND VARIA

This chapter presents the composition and temperature of Titan’s upper atmosphere deriv
the stellar and solar occultation analyzed, in the form of column densities and number densities
and averaged temperatures. Synergy among the FUV and EUV channels in UVIS is under
well as comparison of CH4 and N2 profiles with measurements derived from data of other inst
Particular attention is called on the C6 H6 profile derived using the absorption cross section p
in Chapter 4. The last section presents the temperature values as a function of several geome
temporal variables, accompanied with brief discussions about variability of the atmosphere.

5.1 Column and number density profiles


5.1.1 Abundance of minor constituents, from stellar occultation measured
FUV

The column densities of the minor constituents derived from stellar occultations measured du
ure 3.3: Synthetic sourceFigure
spectrum3.4:
in count unitsCalculated
Left: calculated from values corresponding
transmission
T41 and tofunction
as aT53 altitudes
flybyabove
of 1500 km. in
arealtitude
shown forFigure
several5.1
wavelengths. Right: Calculated
and 5.2, respectively. transmissionassociate
The Q-probabilities
ctra corresponding to lower altitudes as absorbed by the simulated atmosphere. Data were binned every 2 wavelength
spectrum
nnels and averaged every 10 altitudes. for several altitudes. Transmission was calcualted form simulated data binned evrey 2 UVIS wavelength channels
and averaged every 10 altitudes. Only some uncertainty bars are shown for clarity.

transmission as a function of altitude are shown in Figure 3.4. This transmission was the input of the
retrieval routines that implement the retrieval process described in Section 3 to calculate column densities.
The technique uses an initial guess of the column density profile of each species to start the minimization
of the 2 quantity (Equation 3.3). This initial guess comes normally from a photochemical model. For
this simulations, the initial guess was derived from the simulated column densities perturbed adding to it
gaussian noise, with a mean value of zero and a standard deviation equal to 5% of the unperturbed value.
Figure 5.1: Column densities derived from a stellar occultation during flyby T41.

ure 3.4: Left: Calculated transmission as a function of altitude for several wavelengths. Right: Calculated transmission
Spectres IR aux limbes et profils d’abondance dans Titan

On peut observer les variations d’abondances en fonction de l’altitude mais aussi de


la latitude. Le suivi lors de l’ensemble de la mission Cassini montre aussi une
variation saisonnière des profils des différents composés.
Profils d’abondance dans Titan

En couplant les
différentes observations
obtenues par différents
instruments, on peut
avoir les profils
atmosphériques depuis
100 km (au-dessus de
leur niveau de
condensation) jusqu’à
plus de 1000 km.
Comparaison modèles observations

IRAM

ISO
UVS

IRIS

Les différents profils théoriques sont déterminés en tenant compte des incertitudes
sur les constantes cinétiques
Chimie organique complexe dans Titan

Particules sub-microniques :
aérosols

Chimie organique complexe

gazeuse photochimie
Phases solide (aérosols) 14 microphysique
liquide thermodynamique
Des nuages sur Titan

La couverture nuageuse évolue au cours des saisons. On observe de nombreux nuages


aux pôles ainsi qu’aux moyennes latitudes. dans l’hémisphère d’été, des nuages de
méthane se forment à proximité du pôle et autour de 40° de latitude : ils sont le résultat
du réchauffement saisonnier de la surface de Titan, suffisant pour permettre une forte
évaporation du méthane, formant ainsi sporadiquement des nuages par condensation.
Dans l’hémisphère d’hiver, la couverture nuageuse y est en revanche d’une nature
différente : au delà de 60° de latitude, la circulation de gaz, descendante cette fois-ci,
apporte en continu de l’éthane depuis la haute atmosphère, qui se condense pour
former des nuages. L'été sur Titan est donc prévu comme particulièrement nuageux,
voire même orageux, et l’hiver plutôt brumeux.
Des pluies de méthane
Des réseaux fluviatils dues à des
ruissellements de méthane
liquide?

Des galets de glace d’eau


façonnés par des ruissellements
de méthane liquide?
Cycle du méthane sur Titan

Nature 454, 587-589 (2008)

45
Du cryovolcanisme
Exercice

On donne pour Titan :


accélération à la surface : g=1,35 m.s-2
densité de l’éthane liquide à 100 K : 0, 45 g x cm-3
fraction molaire moyenne du méthane : fm = 0,01
masse moléculaire moyenne : m = 28 u.m.a
température et pression à la surface : T = 100 K et Ps = 1,5 x 105 N.m-2
section efficace de collision de l’azote : σN2 = 3x 10-15 cm2

I.1 En considérant que l'atmosphère est isotherme que la gravité ainsi que la masse moléculaire moyenne ne varient pas avec
l'altitude, calculer la hauteur d'échelle H pour l'atmosphère de Titan. Puis, calculer la densité à l'exobase sur Titan. Déterminer
ensuite l'altitude de l'exobase.

I.2 On rappelle que le flux d'échappement de Jeans ("échappement thermique") à l'exobase, pour un composé j, est donné par :
v0
F= nc (1+ Xc )exp(−Xc )
où, v0 est la vitesse, nc sa densité et Xc le paramètre d'échappement. 2 π
On connaît les paramètres suivants concernant Titan :
v0 (cm/s) XH fH
1,6x105 2,7 5x10-4

L'hydrogène atmosphérique est soumis à l'échappement de Jeans, mais renouvelé par dissociation de CH4, qui donne CH3 +
H. On admettra que seul ce processus intervient dans la production de H et que, compte tenu du flux d'échappement, l’état
stationnaire a été atteint rapidement. On supposera donc constants le contenu atmosphérique en hydrogène et la densité
d'hydrogène à l'exobase depuis la formation de cette planète, il y a 4,5 milliards d'années.

Calculer le flux d'échappement de H sur Titan. Calculer la colonne densité totale de molécules (nombre total de molécules dans
une colonne de surface 1 cm2) dans Titan. Déterminer le temps nécessaire pour que tout le méthane présent actuellement dans
l’atmosphère de Titan disparaisse, en l’absence de toute source à la surface. Que suggère la valeur trouvée ?

I.3 La dissociation du méthane conduit la production d'éthane dans Titan par la réaction CH3+CH3 donne C2H6. En
supposant que le méthane a toujours été présent dans l’atmosphère de Titan depuis la formation du satellite (avec les
paramètres ci-dessous constants), que l'on peut négliger toutes les autres réactions chimiques que celles données dans le texte,
et que l’éthane s’est accumulé sous forme liquide à la surface, calculer la hauteur moyenne minimum de la couche
d’hydrocarbure liquide (supposée uniforme) qui serait présente à la surface de Titan.
L’hypothèse d’un recouvrement uniforme est-elle compatible avec les observations ?

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