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GEOLOGIE GENERALE

Addi AZZA
LA GEOLOGIE ?

La Géologie est la science qui étudie la Terre, ses constituants, son


histoire et son évolution.

On distingue:
• la géologie générale (ou fondamentale)
• la géologie appliquée
GEOLOGIE GENERALE

La géologie générale (ou fondamentale) comprend plusieurs domaines, dont:


• la minéralogie (étude des minéraux),
• la paléontologie (étude des fossiles),
• la sédimentologie (étude des dépôts sédimentaires),
• la pétrologie (étude des roches),
• la géomorphologie (étude des formes du relief),
• la tectonique (étude des déformations de l’écorce terrestre
GEOLOGIE APPLIQUEE
Métallogénie: Etude des ressources minérales (gîtologie) et de la genèse
des minéralisations,
Hydrogéologie: Etude des ressources en eau,
Géotechnique: Etude des propriétés et du comportement des
matériaux (Génie civil) et des roches ,
Géochimie: Etude de la chimie des roches,
Géophysique: Etude des propriétés physiques des formations
Etude des risques naturels
PRINCIPAUX AXES

Trois aspects principaux :

- L’aspect « descriptif »: classification des minéraux, des roches et des


fossiles, et établissement des cartes géologiques ;
- L’aspect « phénoménologique »: étude des propriétés des matières
minérales et des phénomènes qui interviennent dans leur élaboration, leur
distribution et leur transformation;
- L’aspect « historique »: retrace l’histoire de la Terre et de l’évolution de la
vie.
Un peu d’histoire
Dans l’Antiquité : Héraclide (vers 340 Av. J-C) émet d’idée de l’héliocentrisme
Au XVIème - XVIIème siècles : Copernic et Héliocentrisme; Lois de Kepler
Au XVIIIème siècle:
• Premières cartes géologiques ;
• Structure de la Terre : 2 théories:
• Les neptuniens (océan primordial ayant façonné la surface de la Terre avec la cristallisation des granites et
des basaltes à partir d’une solution ‘aqueuse’)
• les plutoniens (place au feu, sensé se trouver dans les régions centrales de la Terre, donc une origine
volcanique des basaltes);
Au XIXème siècle:
• Elaboration d’une échelle stratigraphique
• Début de l’étude des fonds marins
Au XXème siècle:
• Dérive des continents et tectonique des plaques
NOTIONS DE COSMOLOGIE

La Cosmologie : étude de l’Univers


LA TERRE: Quelques données
Masse: 5,97 1024 Kg
Diamètre à l’Equateur: 12756 Km
Densité: 5,5

Période de rotation sur elle-même: 23h56mn4s

Inclinaison de l’Equateur sur le plan orbital: 23°27’


Vitesse de rotation autour du soleil: 29,78 Km/s
Période orbitale: 365j 6h

Vitesse par rapport à la Galaxie: 200-250Km/s


Durée de rotation: 230 Millions d’années

Vitesse dans l’Univers, vers Andromède: 112 Km/s


La Terre: Une planète du système solaire
Et Pluton? Définition d’une planète!!!
1/ Dans le système solaire

12 000 Km

1 400 000 Km

143 000 Km

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Et cela s’est formé comment?

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DES RELIQUES DE CETTE HISTOIRE:
Les comètes et les étoiles filantes
Météorites
3-μ 20.000t

Maroc

50 000 ans; 300.000t; ø=1.2 km;p= 180 m

(Hoba, Namibie, 66t)


(Mars)

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Comète Holmès Comète de Halley (février 1994)
(novembre 2007) (périodicité: 76 ans)

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Origine des comètes: Le fin fond du système solaire
(nuage d’Oort et ceinture de Kuiper)

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UNE HARMONIE DANS LES MOUVEMENTS:
Les lois de Kepler
LOIS DE KEPLER

1 - « loi des orbites »: Les planètes décrivent des orbites où le soleil


constitue l’un des foyers

2- Loi des aires: les surfaces balayées sont proportionnelles au


temps.

3- Loi des périodes: le carré du temps de rotation est proportionnel au


cube du demi-axe de l’ellipse de trajectoire: t2/a3 = K
QUITTONS LE SYSTÈME SOLAIRE
QUELQUES UNITES DE MESURE
L'unité astronomique (UA) : Distance moyenne de la Terre au Soleil (soit
149 597 870 000 mètres)
L'année-lumière (a.l.) : Distance parcourue par la lumière en un an, soit
9,46×1015 m
Le parsec (pc) (Parallaxe seconde): Distance à laquelle on observerait la
distance Terre-Soleil sous un angle de 1 seconde .1 parsec = 3,26 a.l.

Le rayon solaire (Ro) : 6,95×108 m. Sert à comparer la taille des étoiles


avec celle de notre Soleil.
La masse solaire (M ): 1,9884 1030Kg.
LA VOIE LACTEE
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QUELQUES DONNEES

• Extension: 100.000 al;


• Bulbe (Centre): renflement : 1000 al
• Position: 26.000 al du Centre
• Amplitude: 250 al
• Orientation: 60° / plan galactique
• → Passage au plan # 40 Ma
• Vitesse de rotation: 200 -230 Km/s
• → orbite: 200 - 250 Ma
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Et au-delà?

➢Des images
• La Galaxie,
• Le « Groupe Local »,
• Les superamas,
• Le ciel profond…
➢Et des théories

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LA VOIE LACTÉE

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Les superamas voisins (1G.a.l)

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Origine (?) de l’Univers
• Côté mythologie (Selon les cultures);
• Côté religion (la genèse);
• Côté science (plusieurs modèles):
• L’Univers statique (Einstein - lumière fatiguée);
• L’Univers stationnaire (Hoyle - apport de matière);
• L’Univers plasma (Alfven: G et EM);
• L’Univers «inflationnaire éternel autoreproducteur»
(Linde – Champ d’énergie quantique fluctuant; landscapes);
• La théorie du Big Bang: (Friedman 1922, Lemaitre 1927,
Hubble 1929, …)
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THÉORIE DU BIG BANG
DES FAITS ET DES IDÉES
Terme (expression) de dérision et ironie, dû à Fred Hoyle en mars 1948 !
1922: Friedman: L’Univers est en expansion;
1927: Georges Lemaître : Expansion de l’Univers et « l’œuf primordial »;
1929: Edwin Hubble décrit d’autres galaxies et constate que « plus une galaxie est loin,
plus elle s’éloigne »; (Décalage vers le rouge et effet Doppler);
1948: Georges Gamow : l’Univers doit être empli d'un rayonnement qui perd de l’énergie
du fait de l’expansion ( (2,73°K) + Abondance des éléments légers (H, He et Li);
1965: Arno Penzias et Robert Wilson: (Fond cosmique).

Limite des investigations: ère de Planck: T=10-43 s; L=10-35 m. (Utilisation des unités avec
les constantes C, h et G)
(C=299792458 m/s; h = 6,63 . 10 -34 joules.seconde; G=6,67408 10-11m3/Kg/S2)
Fond cosmologique
L’origine?

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Remontons le temps (1)

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DES QUESTIONS!!!

• Quelle est la forme de l’Univers? On n’en sait rien! On sait juste que la
rayon de courbure est grand (300Kparsec), et qu’à grande échelle, il ressemblerait à une
éponge; sans plus!
• Où est le centre de l’Univers? L’Univers n'a pas de centre, parce qu'il
n'a pas de bord!
• Qu'y a-t'il en dehors de l’Univers? L'espace a été créé par le Big
Bang. Notre univers n'a ni bord ni frontière - il n'y a pas de 'dehors' à notre
univers; (d’autres univers?).
• Qu'y avait-il avant le «Big Bang»? Le temps serait créé avec le Big
Bang; nous ne savons pas s'il existe un «avant le Big Bang».(Temps
complexe?)
• Sommes nous seuls? D’après la loi de Drake, ce serait non! Mais est-ce « une loi
»?
• Que deviendra l’Univers? Tout dépend de la forme de l’Univers!!!
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Devenir de l’Univers
(platitude, Friedman)

• Trois possibilités peu


clémentes:
→ Big crunch (retour)

→ Big rip (déchirure)

→ Big chill (froid)

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RETOUR SUR TERRE

GEOLOGIE GENERALE

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GEOLOGIE: ETUDE DE LA TERRE
GEOLOGIE
1. GEOLOGIE GENERALE (Fondamentale)
• Pétrologie / Pétrographie
• Stratigraphie
• Tectonique (Géologie structurale)
• Paléontologie
• ……
2. GEOLOGIE APPLIQUEE
• Géophysique
• Géochimie
• Gîtologie / Métallogénie
• Hydrogéologie
• Géotechnique
• ……..
PETROLOGIE
Origine et nature des roches / Classification:

• Roches sédimentaires
• Roches magmatiques
• Roches métamorphiques

(Minerais)
GEOLOGIE: ETUDE DE LA TERRE
LES MINERAUX:
des éléments ou composés chimiques homogènes
bien définis
CRITERES DE DETERMINATION
Forme cristalline: Chaque minéral cristallise dans un système donné. On
distingue 7 systèmes cristallins (14 pour Bravais);
Dureté: Echelle de Mohs;
Clivage : Très importante propriété. Des plans de faiblesse;
Goût: Certains minéraux ont un goût spécifique: cas du sel;
Odeur: Certains éléments dégagent des odeurs particulières: cas du soufre et de
certains sulfures; cas de l’antimoine;
Effervescence : Certains minéraux réagissent à l’action des acides (cas de la
calcite) et d’autres sont inertes (cas de l’or sauf à l’eau régale );
Biréfringence: Certains minéraux permettent de voir au travers et en double (cas
de la calcite);
Propriétés optiques: Etude au microscope
CRISTALLOGRAPHIE
et
FORMES CRISTALLOGRAPHIQUES
CRISTALLOGRAPHIE: Etude des cristaux
• Haüy (fin du XVIIIème S) et la calcite: superposition de parallélépipèdes identiques.

• Un cristal est un corps solide caractérisé par un empilement ordonné de ses constituants
(atomes, molécules) dans un réseau périodique et symétrique; (Cristallisé ≠ amorphe)

• La maille cristalline élémentaire est le plus petit volume cristallin caractérisant un


minéral;

• La maille possède des propriétés (symétrie, axes de rotation, miroirs, plans et centres de
symétrie, …) en relation avec sa forme géométrique;
LOIS DE LA CRISTALLOGRAPHIE
1. Loi de la constance des angles (Romé de l’Isle, 1772): « Dans une même espèce
minérale, l’angle dièdre de deux faces déterminées est constant quel que soit le
développement relatif des faces »;
2. Loi des caractéristiques entières (Loi d’Haüy, 1781): « Les longueurs interceptées
sur les axes de références par une face sont proportionnelles à des nombres
entiers simples, les paramètres p, q, r. ». En pratique, on utilise plutôt leurs
inverses (h=1/p; k=1/q et l=1/r appelés « indices cristallographiques de la face »
ou « indices de Miller ». la régularité des formes extérieures d’un cristal reflète exactement
l’arrangement des éléments qui le constituent.
SYSTEMES CRISTALLINS
Les corps géométriques éventuels:
Selon les côtés et les angles, on peut avoir:
• Un carré , un cube
• Un rectangle, un parallélépipède rectangle;
• Un losange, un rhomboèdre
• Un polygone , un volume

Les spécificités et caractéristiques géométriques


1. Axes de symétrie
2. Plans de symétrie
3. miroirs
ELEMENTS DE SYMETRIE
• Le centre de symétrie (C): Tous les sommets du cristal se correspondent 2 à 2 sur
une ligne passant par ce centre et sont à égale distance de ce centre;
• L’axe de symétrie (A): ligne telle que la rotation du cristal autour de cette ligne d’un
certain angle entraine la substitution mutuelle des sommets.
✓ Axe d’ordre 2: la rotation est demi-circonférence (2π/2) (Axes binaires);
✓ Axe d’ordre 3: rotation de 2π/3 (Axes ternaires);
✓ Axes d’ordre 4: rotation de 2π/4 (Axes quaternaires);
✓ Axes d’ordre 6: rotation de 2π/6 (Axes sénaires).
La symétrie d’ordre 5 est inconnue pour les cristaux

• Le plan de symétrie (P): Plan tel que tous les sommets du cristal se correspondent 2
à 2 sur des droites perpendiculaires à ce plan et à égale distance de ce plan (miroir).
Lois de la symétrie
1. Un axe binaire + un centre de symétrie C → Plan de symétrie perpendiculaire à l’axe;

2. Un axe A principal de symétrie d’ordre pair + centre de symétrie C → Plan de symétrie


dit principal (Π) perpendiculaire à l’axe A;

3. Un axe principal de symétrie ternaire (A3) + un centre de symétrie n’entraine pas un


plan de symétrie perpendiculaire à cet axe;

4. L’existence de deux axes perpendiculaires (L2 et L’2) celle d’un troisième axe (L3)
perpendiculaire aux deux autres.
LES 7 SYSTEMES CRISTALLINS
LES 14 SYSTEMES DE BRAVAIS
On complète les 7 systèmes précédents par les polyèdres centrés et les faces centrées
LES 14 SYSTEMES DE BRAVAIS
SYSTÈME CUBIQUE
Maille élémentaire : un cube.
Les trois axes cristallographiques (a, b, c) sont de longueur égale et les angles qu'ils
forment sont tous égaux à 90 degrés
• 3 axes de symétrie d’ordre 4;
• 4 axes A3;
• 6 axes de symétrie binaire L2;
• 1 centre de symétrie C;
• 6 plans de symétrie P;
• 3 plans de symétrie principaux π
SYSTÈME HEXAGONAL
Prisme droit à base hexagonale;

A6; 3L2; 3L’2; C; π; 3P


SYSTÈME RHOMBOEDRIQUE
Maille élémentaire : un rhomboèdre: parallélépipède dont les faces sont des losanges
égaux;

Les trois axes cristallographiques (a, b, c) sont de longueur égale ;

• 3 axes de symétrie d’ordre 2;

• 1 axe A3;

• 1 centre de symétrie C;

• 3 plans de symétrie P;
SYSTÈME QUADRATIQUE
Maille élémentaire : prisme doit à base carrée

Deux axes cristallographiques (a, b) de longueur égale; les angles qu'ils forment sont
tous égaux à 90 degrés

• Un axe de symétrie d’ordre 4;

• 4 axes de symétrie binaire L2;

• 1 centre de symétrie C;

• 4 plans de symétrie P;

• Un plan de symétrie principal π


SYSTÈME ORTHORHOMBIQUE
Maille élémentaire : prisme doit à base rectangulaire: côté différents mais angles droits

• 3 axes de symétrie binaire L2;


• 1 centre de symétrie C;
• 3 plans de symétrie P;
SYSTÈME MONOCLINIQUE

Prisme oblique à base losange ou rhombe

• 1 axe de symétrie binaire L2;


• 1 centre de symétrie C;
• 1 plan de symétrie P;
SYSTÈME TRICLINIQUE
Parallélépipède quelconque

Un Centre de symétrie
Pas d’axe ni de plan de symétrie
LES MACLES
Une macle est un ensemble constitué par l’association de plusieurs cristaux d’une même
espèce minérale, orientés les uns par rapport aux autres suivant une loi de symétrie
déterminée.

Cette association se fait selon un assemblage par des faces d’association laissant penser
que l’on obtiendrait une partie du cristal en faisant tourner l’autre selon un angle donné
autour d’un axe dit « axe d’hémitropie ».

On distingue:
• macle par réflexion, lorsque l'élément de macle est un plan réticulaire (plan de macle) ;
• macle par rotation, lorsque l'élément de macle est une rangée (axe de macle) ;
• macle par inversion, lorsque l'élément de macle est un point.
LE CLIVAGE
Manière dont certains minéraux se fendent le long de plans liés à leur structure cristalline,
selon un plan défini
Plan de clivage: plan de faiblesse permettant une séparation et/ou un décollement plus ou
moins facile suivant des directions parallèles.
En fonction de leurs structures, on distinguera des minéraux:
• sans clivage : lorsqu'il se brise, le minéral ne présente que des surfaces irrégulières,
quelconques (cas du quartz);
• une direction de clivage dominante : clivage basal, où les cristaux se fragmentent en
feuillets parallèles à la base du cristal. Les limites dans les autres directions sont
irrégulières (cas des micas) ;
• deux directions de clivage dominantes : clivage prismatique. Les plans de clivage
verticaux fendent les prismes d'origine dans leur longueur. On obtient des cristaux de
forme très allongée, pouvant aller jusqu'à former des fibres ;
• trois directions de clivage ou plus : clivage cubique, rhomboédrique, octaédrique, etc…
Les cristaux sont de forme compacte, sans allongement marqué.
LA DURETE: Echelle de Mohs

Orthose
CLASSIFICATION MINERALOGIQUE
1. Éléments natifs
2. Sulfures et dérivés
3. Oxydes et hydroxydes
4. Halogénures
5. Carbonates, nitrates et borates
6. Sulfates et dérivés
7. Phosphates et dérivés
8. Silicates
9. Minéraux organiques
1 - Éléments natifs (et carbures, nitrures, phosphures, siliciures)
Eléments natifs: Corps chimiques qui ne peuvent se décomposer en corps
plus simples.
Les carbures, nitrures, phosphures et siliciures, rajoutés tardivement à
la 1re classe, sont des minéraux rares dans lesquels un ou plusieurs métaux
sont combinés au carbone, à l'azote, au phosphore ou au silicium.
On divise ces minéraux en sept sous-classes :
•Carbures: tungstène (WC), calcium (CaC2)
•Nitrures: composés où l'azote est au nombre d'oxydation –III: le nitrure de
titane dont la dureté est mise à profit pour renforcer certains outils.

Ils représentent 3 à 4 % des espèces minérales


2 - Sulfures et dérivés
Ils représentent 15 à 20 % des minéraux, soit 350 espèces. De nombreux minerais sont des sulfures.

Ils sont répartis en deux groupes :


• le groupement anionique ne contient qu'un métalloïde: le soufre pour les sulfures,
le sélénium pour les séléniures, le tellure pour les tellurures, l'arsenic pour les arséniures,
l'antimoine pour les antimoniures,
• les sulfosels : le groupement anionique est composé de soufre et d'un autre métalloïde.

3 - Oxydes et hydroxydes
Le groupe anionique est constitué d’oxygène ou d’hydroxyle ([OH]-). Ils représentent 14 % des
minéraux.

On les divise en trois sous-classes :


• les oxydes simples
• les oxydes multiples
• les hydroxydes.
4 - Halogénures
Le groupe anionique des halogénures est formé par les halogènes. Les halogénures
sont fragiles, légers et souvent solubles dans l'eau.
Cette classe représente 5 à 6 % des espèces minérales

5 – Carbonates, nitrates et borates


Ces minéraux se caractérisent par leur fragilité et une faible dureté. Ils représentent 11 % des
espèces connues.

On distingue deux sous-classes :


• Carbonates: le groupement anionique est le groupe carbonate [CO3]2-
• Nitrates: le groupement anionique est l'ion nitrate [NO3]-.
• Borates: le groupement anionique est soit l'ion borate [BO3]3-, soit l'ion [BO4]5-
6 - Sulfates et dérivés
Cette classe regroupe environ 230 espèces soit 10 % du total et se définit par le
groupement anionique de forme [XO4]2-.
• Sulfates: [SO4]2-.
• Chromates: [CrO4]2-.
• Tungstates : [WO4]2-.
• Molybdates: [MoO4]2-.
Cette classe regroupe environ 230 espèces soit 10 % du total

7 - Phosphates et dérivés
Cette classe regroupe environ 250 espèces, soit 16 % du total. Le groupe anionique est
de forme [XO4]3-.
• Phosphates : [PO4]3-.
• Arséniates: [AsO4]3-.
• Vanadates: [VO4]3-.
8 - Silicates
L'unité de base du minéral est l'ion silicate [SiO4]4-. L'atome silicium est au centre d'une pyramide à base
triangulaire. Les silicates représentent plus d'un quart des minéraux à la surface du globe
Les silicates sont divisés en 6 sous-classes :
• Nésosilicates: Les tétraèdres n'ont aucune liaison entre eux. Un atome au moins les isole et la formule le
traduit : le groupe [SiO4] y apparaît;
• Sorosilicates: Les tétraèdres SiO4 se lient par deux par un sommet, formant un groupement Si2O7. Chaque
unité de deux tétraèdres est séparée des autres par des anions intermédiaires;
• Cyclosilicates: Les tétraèdres se réunissent par groupes cycliques, contenant 3, 4 ou 6 tétraèdres donnant
des formules chimiques indiquant [Si3O9], [Si4O12] ou [Si6O18];
• Inosilicates: Les tétraèdres forment des chaînes SiO3. Les rubans peuvent aussi être la condensation de
plusieurs chaînes, la plus fréquente étant Si4O11;
• Phyllosilicates: Le groupe anionique de cette famille est [Si4O10]. Les tétraèdres s'arrangent en feuillets
épais d'une ou deux épaisseurs de tétraèdres;
• Tectosilicates: Les tétraèdres sont reliés entre eux par un oxygène commun et constituent une charpente
silicatée. La formule chimique de base est donc SiO2 comme pour le quartz. Dans certains tétraèdres, le
silicium peut être remplacé par un atome d'aluminium. La silice SiO2 devient donc (Si,Al)O2.
9 - Minéraux organiques
Cette classe renferme environ 30 espèces à structure cristallographique bien définie.
PETROLOGIE
LES ROCHES
Une roche: tout matériau constitutif de l’écorce terrestre, quel qu’en soit l’aspect
physique et quelles qu’en soient les propriétés physiques. Il s’agit d’un assemblage de
minéraux, homogène en grand, malgré une possible hétérogénéité dans le détail.
Les éléments constitutifs peuvent être assemblés, voire agencés, selon un modèle donné.
Selon leur origine présumée, on classifie les roches en:
• Les roches d’origine externe (ou roches exogènes), formées à la surface du globe et
incluant:
✓ Les roches sédimentaires, formées de minéraux transportés puis déposés auxquels sont associés des
minéraux de néoformation;
✓ Les roches sédimentaires formées de minéraux ayant précipités dans un bassin;
✓ Les roches résiduelles, formées par l’évolution in situ de formations plus anciennes.
• Les roches d’origine interne (ou roches endogènes), formées à l’intérieur du globe, et
incluant:
✓ Les roches volcaniques, formées en surface ou proche de la surface
✓ Les roches plutoniques, formées en profondeur;
✓ Les roches métamorphiques, résultant de la transformation, sur place, de roches plus anciennes,
sous l’influence d’agents d’origine interne.
CYCLE DES ROCHES
LES ROCHES SEDIMENTAIRES
DOMAINE (P-T) DE FORMATION DES ROCHES SEDIMENTAIRES
IMPORTANCE DES ROCHES SEDIMENTAIRES
Près de 90% de la surface terrestre est couverte de sédiments ou est constituée de roches
sédimentaires (argilites/siltites: 63%; grès: 22%; calcaires: 15% ). Toutefois, les roches
sédimentaires ne représentent que le 1/20e (en volume) de la croûte superficielle (16 km
d'épaisseur).
Leur étude est néanmoins capitale pour les raisons suivantes:
➢ elles contiennent le pétrole, le gaz naturel, le charbon et une partie des minéralisations;
➢ elles représentent un des principaux aquifères;
➢ elles contiennent des fossiles qui nous permettent de connaitre l'évolution de la vie sur
Terre;
➢ elles sont en relation avec l'atmosphère et l'hydrosphère (cycle du C, etc.);
➢ elles permettent de reconstituer l'évolution de notre planète (paléogéographie,
paléoclimats), depuis l'échelle locale jusqu'à celle des bassins. L'enregistrement
sédimentaire étant continu, cette reconstitution est elle aussi continue, au contraire des
informations apportées par le magmatisme et le métamorphisme.
LES PROCESSUS DE FORMATIONS

Quatre facteurs (et étapes) constituent le processus:


1. l'altération superficielle des matériaux , produisant ainsi les particules,

2. le transport de ces particules par les cours d'eau, le vent ou la glace, amenant ces
particules dans le milieu de dépôt,

3. la sédimentation, conduisant au dépôt des particules dans un milieu donné pour former
un sédiment;

4. la diagenèse qui transforme le sédiment en roche sédimentaire.


LES ROCHES SEDIMENTAIRES
ORIGINE DES MATERIAUX DES ROCHES

Trois sources possibles:


1. Terrigène: les particules proviennent de l'érosion du continent;

2. Allochimique: les particules proviennent du bassin de sédimentation, (coquilles ou


fragments de coquilles des organismes);

3. Orthochimique: précipités chimiques dans le bassin de sédimentation ou à


l'intérieur du sédiment durant la diagenèse.
L’ALTERATION
L'altération superficielle: trois types: mécaniques, chimiques et biologiques.
1. Altération mécanique (ou physique): désagrégation des roches par des processus exogènes tels
l'action du gel et du dégel qui à cause de l'expansion de l'eau qui gèle dans les fractures ouvre
progressivement ces dernières ainsi que l'action des racines des arbres qui ouvrent aussi les
fractures.
2. Altération chimique : certains minéraux (comme les feldspaths) sont facilement attaqués par
les eaux de pluies et transformés en minéraux des argiles (phyllosilicates) pour former des
boues.
3. Altération biochimique: en plus de la production du CO2 de certains microorganismes, certains
organismes (cas des lichens) attaquent biochimiquement les minéraux pour en extraire les
éléments chimiques dont ils ont besoin. De plus, outre l'action des acides organiques, la
formation de biofilms d'EPS (polymères extracellulaires) maintient une hydratation constante
autour des minéraux, ce qui favorise les réactions de mise en solution.
ALTERATION CHIMIQUE
1. La mise en solution: c'est la réaction la plus simple, faisant intervenir de l'eau, ou un acide.
• la solubilité du quartz est très faible; la réaction de mise en solution est la suivante: SiO2 + 2 H2O -> H4SiO4
• la calcite, est beaucoup plus soluble. Lors de la mise en contact de l'eau de pluie chargée en CO2 avec la calcite on
obtient: CaCO3 + H2O + CO2 -> Ca+++ 2 HCO3- (bicarbonate en solution).
• la halite et les autres halogénures sont très solubles (NaCl -> Na+, Cl-)
2. hydratation et déshydratation : cas du gypse et anhydrite
3. Hydrolyse: un cation d'un minéral est remplacé par le H+ d'une solution acide: le minéral initial est soit détruit (mise en
solution complète) soit transformé en une nouvelle espèce.
4. Oxydation-réduction

Contrôle de l’altération
• Le climat est probablement le facteur le plus important dans le contrôle de l'altération chimique: L'altération chimique est
prééminente en climat chaud et humide alors que, en climat froid, l'eau est à l'état de neige ou de glace, favorisant plutôt
l'altération physique.
• Le drainage pour évacuer les éléments ( Sinon, un équilibre chimique sera atteint et les réactions d'altération vont
s'arrêter).
• Le relief qui contrôle la pente des réseaux fluviatiles et la rapidité des courants, donc l'intensité de l'évacuation des
éléments.
Remarque: ces réactions d'altération des minéraux silicatés sont donc des "pompes" à CO2 atmosphérique
INFLUENCE DU CLIMAT

1 2 3

1 : Climat aride, très faible pluviosité et forte évaporation d’où la précipitation sur place des cations solubles et la
constitution d'un horizon induré (calcrete, silcrete);
2 : Climat tempéré, l'altération mécanique domine ;
3: Climat tropical humide et climat équatorial, l'altération est surtout chimique. Mise en solution de la plupart des
minéraux, avec précipitation des ions Fe, Al, Si et développement d'une cuirasse latéritique avec un horizon riche en
argile par la néoformation à partir des minéraux de la roche-mère et à partir des ions venant des horizons supérieurs.
Répartition des différents
types de sol dans le
monde (Boulvin, 2021)

Podzol: sol lessivé qui se forme sous les climats froids et humides sur substrat au pH très acide.
Bisialisation: altération progressive des minéraux des roches mères en argiles riches en silice et cations basiques
( climats tempérés et continentaux).
Monosialisation: altération des roches, caractéristique des sols des climats tropicaux humides, conduisant à la
formation d'argile du type kaolinite.
Allitisation: altération extrême des roches aluminosilicatées, en climat chaud, humide et drainé, aboutissant à
l'élimination des bases et de la silice par hydrolyse et à la précipitation de l'aluminite (Al2SO4(OH)4·7H2O) sous
forme de gibbsite (Al(OH)3).
INFLUENCE DU MILIEU

L'eau pluviale est légèrement acide. Donc


environnements où la dissolution et l’hydrolyse
vont jouer un rôle dominant.
Par contre, en milieu sous marin, avec un pH de
l'ordre de 8, peu de réactions d'hydrolyse auront
lieu.
TRANSPORT, SEDIMENTATION ET LITHIFICATION
Le transport.
Les sédiments sont transportés par trois types de processus:
1. Glissements en masse par gravité en l'absence de fluides (avalanches de débris ="rockfalls",
glissements de terrain, ="landslides");
2. Ecoulements gravitaires en présence de fluides ("debris flows", "grain flows", "mudflows",
turbidites);
3. Ecoulements d'eau, de vent ou de glace.

La sédimentation.
Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation, pour former un dépôt.
Les sédiments se déposent en couches successives dont la composition, la taille des particules, etc., varient
selon la nature des sédiments apportés. C'est ce qui fait que les dépôts sédimentaires sont stratifiés.
LE TRANSPORT
La forme des éléments peut renseigner sur le mode de transport

A: sable quartzeux éolien dont les grains ont


un aspect rond-mat.
B: sable marin, également quartzeux, dont
les grains ont un aspect.
Ces différences reflètent la nature différente
de l'agent de transport.
LE TRANSPORT
La capacité d'un fluide à mobiliser et transporter des sédiments dépend de nombreux facteurs dont les
principaux sont sa masse volumique, sa viscosité et sa vitesse .
On décrit plusieurs modes de transport:
• Le roulement et la traction le long du fond ou du substrat,
• la saltation (transport par bonds, suite à des chocs successifs)
• Le transport en suspension.
Les particules en mouvement par roulement, traction et saltation constituent la charge de fond ("bedload"),
généralement formée de galets et de sable.
Les éléments en suspension consistent surtout en minéraux d'argile. La charge en suspension des
écoulements turbulents est beaucoup plus importante que celle des écoulements laminaires
LE TRANSPORT
La granulométrie des particules sédimentaires a donc une influence majeure sur leur
transport (et sur leur vitesse de sédimentation).
La vitesse du courant nécessaire pour mobiliser des grains grossiers à moyens
augmente avec leur granulométrie. Par contre, pour les particules fines, la vitesse du
courant augmente avec la diminution de la granulométrie. Ce comportement
paradoxal est la conséquence de la cohésion élevée des particules fines, surtout liée
à un effet électrostatique.

Diagramme de Hjulström (cas des grains de quartz)


LA SEDIMENTATION
Le matériel transporté s'accumule dans un bassin de sédimentation, pour former un dépôt.
➢ Le dépôt des sédiments a lieu lorsque la vitesse de l'agent de transport diminue ou lorsque
cet agent de transport disparaît;
➢ La granulométrie d'un sédiment renseigne sur la nature et la vitesse de l'agent de transport;
➢ Le dépôt se fait en respectant la loi de Stokes (V=k(dp-df).r2); (avec k=(g/18µ) (les minéraux lourds,
sédimentent les premiers);

➢ Les grains se déposent avec leur face plane parallèle au lit sédimentaire;
➢ Les grains allongés sont stables quand leur grand axe est parallèle à la direction du courant;
➢ Les sédiments se déposent en couches successives dont la composition, la taille des
particules, etc., varient dans le temps selon la nature des sédiments apportés. C'est ce qui fait
que les dépôts sédimentaires sont stratifiés et que les roches sédimentaires issues de ces
dépôts composent les paysages stratifiés.
FIGURES ET STRUCTURES SEDIMENTAIRES
Les structures ou figures sédimentaires constituent un important indicateur des conditions de transport et de dépôt des
sédiments
Les "flute casts" sont formés par affouillement du fond par les courants (vortex). Ils sont reconnaissables par leur forme
oblongue, allongée ou triangulaire dont la "queue" indique le sens du courant.

Les figures en croissant ("crescent marks") prennent naissance lorsqu'un objet posé sur le fond provoque une déflexion des
lignes de courant. Il en résulte une érosion à l'avant de l'objet et un dépôt à l'arrière.

Les "scour marks" sont des figures d'affouillement présentes à la face supérieure des bancs ou à l'intérieur de
ceux-ci. En plan, les scour marks sont allongés suivant la direction des courants
Les fentes de retrait ("desiccation cracks » s'observent dans des sédiments fins dans les environnements
côtiers et lacustres. Elles s'organisent en réseaux polygonaux.
Les rides de courant (ripple-marks) sont des structures qui se forment lorsque les sédiments sont agités par
un courant ou par l'action des vagues ou par l’action du vent.
Les Lamines obliques (stratifications obliques): structure sédimentaire formée par l'avancée d'une ride de courant (le
courant allait de la gauche vers la droite). Ces structures s'observent sur les plates-formes (bancs de sable) et dans le lit
des fleuves.
FIGURES ET STRUCTURES SEDIMENTAIRES

différents types d'érosion à la base des bancs


FIGURES ET STRUCTURES SEDIMENTAIRES
Les stratifications en mamelon (« Hummocky cross stratification"): Ces stratifications entrecroisées,
généralement à l'échelle du mètre, sont caractérisées par de larges ondulations, faiblement inclinées
(<15°) . Ce type de stratification entrecroisée est généré par des vagues de tempête en milieu de
plate-forme, dans un régime d'écoulement intermédiaire entre la formation des rides et celle des
stratifications planes

Les figures de charge ("load casts") sont des figures généralement préservées à la surface inférieure des
couches sableuses, lorsqu'elles sont superposées à des matériaux argileux hydroplastiques. Leur
formation est due à une charge de recouvrement inégalement répartie et a pour finalité un
rééquilibrage des pressions dans le sédiment avec développement de déformations à l'interface
sable/boue.
Les convolutes ("convolute bedding") consistent en un plissement souple accentué des lamines
d'une couche sédimentaire, souvent des sables fins et silts.
Les glissements en masse ("slumps"). Le terme général slump désigne des masses de sédiment qui
ont glissé, sous l'action de la gravité, le long de surfaces de cisaillement, en préservant en partie leur
structure interne
LES TURBIDITES
Les courants de turbidité sont des écoulements gravitaires qui se produisent lorsqu'un choc (tremblement de
terre, vague) ébranle le dépôt sédimentaire.
Le mélange d'eau et de sédiment se déplace vers le bas sous l'effet de la gravité (et non pas par transport).

Les sédiments déposés par les courants de turbidité sont appelés turbidites .
SEQUENCE DE BOUMA (1962)
Dans le cas des turbidites de moyenne densité, une séquence idéale comprend de la base au
sommet :
• une unité massive et assez grossière, parfois granodécroissante; localement, à la base, on
peut observer des sédiments remaniés (terme A);
• une unité à laminations planes, granodécroissante (terme B) ;
• une unité à stratifications obliques (terme C) ;
• une unité faite d'alternance de sable fin, de silt et de pélite (terme D) ;
• une unité silto-pélitique laminaire et granodécroissante (terme E) ;
• enfin, un inter-turbidites, correspondant à la lente décantation des sédiments océaniques
fins, à laquelle se surimpose de la bioturbation.
LES TURBIDITES

Modèles de turbidites
ROCHES SEDIMENTAIRES
Les roches se déposent (sédimentent) en couches ou lits (strates).

1. Les phases
➢ Erosion
➢ Transport
➢ Dépôt (± solidification, lithification)
2. Les groupes:
• Roches détritiques
• Roches chimiques (et biochimiques)
LES ROCHES DETRITIQUES

Principal critère de classification: la granulométrie (et nature et forme des éléments).

1. Roches meubles:
• Roches terrigènes: Graviers, sables, arènes, loess;

• Roches pyroclastiques: cendres volcaniques…

2. Roches consolidées:

➢ Effets du transport et de la densité des éléments

➢ Solidification et lithifaction:
• Conglomérat, brèche, poudingue, grès, argiles
LES ROCHES DETRITIQUES
Rudites : Roches avec des particules dont le diamètre est supérieur à 2 mm
roches meubles : blocs (>20 cm), cailloux (>2 cm), graviers (> 2 mm).
roches consolidées : brèches (éléments anguleux) et les poudingues (éléments arrondis)

Arénites : Grains, minéraux compris entre 2 mm et 50 µ


roches meubles : Sables
roches consolidées :
• Grès, arkoses, (Grains anguleux, feldspath >20 %)
• Grauwackes, grès sombres à ciment argileux (origine marine ou orogénique), Molasses, grès mixtes à
calcite, quartz et tests (origine lacustre ou littorale)
• Quartzites

Pélites ou lutites : Grains<50 µ (1/16mm)


• siltstones (50-2µ), loess (argile + calcite + quartz), les marnes.
• Argilites (claystones) (<2µ)
LES ROCHES CHIMIQUES ET BIOCHIMIQUES
Les éléments sont transportés sous forme ionique ;
Précipitation dans le bassin (la physico-chimie du bassin sera le facteur déterminant :
distance par rapport au continent, renouvellement des eaux,…):
• Les carbonates : Calcaire, craie;

• Les sulphates: Gypse, anhydrite;

• Les phosphates: Apatite;

• La houille : dépôts charbonneux;

• Les roches siliceuses : Diatomites;

• Les roches bitumineuses : schistes et calcaires

• Les évaporites: Sel, potasse;


SPECIFICITES DES ROCHES SEDIMENTAIRES
Couches (strates)
Fossiles

Empreintes
Ossements
Plans de stratification
EN RESUME
LES ROCHES MAGMATIQUES
Classifications minéralogique
• Trois minéraux majeurs (Quartz, Feldspath, Plagioclases).

• Acidité en fonction de la teneur en silice.

✓ les roches acides (riches en quartz);


✓ les roches basiques (pauvres en silice) et ultrabasiques (très pauvres en silice);
✓ les roches intermédiaires.
ROCHES MAGMATIQUES
ROCHES METAMORPHIQUES
1. Métamorphisme général (ou régional)
Enfouissement (Diagenèse, Anchizone)= augmentation de P et T = changement de structure
(schistosité, foliation) et de composition minéralogique (minéraux métamorphiques):
• Schiste (Ardoise)
• Micaschiste
• Gneiss
• Migmatites (Granite d’anatexie)

Quartzite, marbre (cipolin), amphibolites


ROCHES METAMORPHIQUES

2. Métamorphisme de contact
• Cornéennes
• Cipolin- Skarns / Métasomatose

3. Tectites (impactites)
STRATIGRAPHIE
STRATIGRAPHIE

Etude et analyse des différentes couches géologiques (strates)

(Agencement spatial et temporel)


PRINCIPES FONDAMENTAUX
1. Principe de continuité : une même couche a le même âge sur toute son étendue ;
2. Principe d'actualisme : les structures géologiques passées ont été formées par des
phénomènes (tectoniques, magmatiques, sédimentaires ou autres) agissant comme à
notre époque ;
3. Principe d'identité paléontologique : deux couches ayant les mêmes fossiles sont
considérées comme ayant le même âge ;
4. Principe de superposition : en l'absence de bouleversements structuraux, une
couche est plus récente que celle qu'elle recouvre et plus ancienne que celle qui la
recouvre ;
5. Principe d'horizontalité : Loin des bords du bassin, les couches sédimentaires se
déposent horizontalement ; (Exception: Alluvions, Dépôts fluviatiles);
6. Principe de recoupement : les couches sédimentaires sont plus anciennes que les
failles ou les roches qui les recoupent ;
7. Principe d'inclusion : les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus
anciens que leur contenant.
ECHELLES
• Big Bang: 13,7 Ga
• Terre (météorites Allende et Efremovka ): 4 568,5 Ma ± 0,5 Ma

• Quatre éons :
✓ Hadéen: de - 4,6 à - 4 Ga,
✓ Archéen: de - 4 à - 2,5 Ga,
✓ Protérozoïque: de - 2,5 Ga à - 0,541 Ma
✓ Phanérozoïque: de -541 Ma à jours.
LES TEMPS GEOLOGIQUES
LE PHANÉROZOÏQUE (1/3)
1. Le Paléozoïque:
• Prolifération des fossiles ;
• Deux cycles orogéniques : le calédonien et l'hercynien;
• Fragmentation du supercontinent de la Pangée;
• Crise biologique à la fin;
• Subdivisions (périodes):
✓ Cambrien
✓ Ordovicien
✓ Silurien
✓ Dévonien
✓ Carbonifère
✓ Permien
LE PHANÉROZOÏQUE (2/3)
2. Le Mésozoïque

• Cycle alpin
• Ouverture de l’Atlantique
• Présence des grands dinosaures
• Subdivisons (périodes):
✓ Trias
✓ Jurassique
✓ Crétacé
• Fin : Crise d’extinction biologique
LE PHANÉROZOÏQUE (3/3)
3. Le Cénozoïque
• Apparition de grands oiseaux;
• Mammifères;
• Subdivisions:
✓ Paléogène
✓ Paléocène
✓ Éocène
✓ Oligocène
✓ Néogène
✓ Miocène
✓ Pliocène
✓ Quaternaire
NOTIONS DE GEOLOGIE STRUCTURALE
Géologie structurale = étude des déformations subies par les roches.
Tectonique = étude de l’histoire des mouvements qui ont forme une région.

L’étude des structures tectoniques (on ignore ici les structures primaires telles que litage, etc.) nécessite :
➢ Description de :
▪ leur nature I(plis, failles, foliations…)
▪ leur géométrie (orientation, répartition…)
▪ leur chronologie au moins relative
➢ Recherche de:
▪ Cinématique (quels mouvements ont créé ces structures ? Evolution dans le temps ?)
▪ Mécanismes de déformation (quelles forces sont responsables de ces mouvements ? Comment les
roches se déforment-elles ?)
Domaines de déformation naturelle des roches en fonction de la pression et de la température
LES FAILLES

Faille = Zone de rupture.

Compartiments : blocs séparés par une faille;

Rejet de faille: ampleur du déplacement d'un compartiment par rapport à l'autre ;

Plan de faille : surface de glissement des plans;

Miroir de faille : section du plan ayant subi par frottement un polissage mécanique ou
affecté de stries, de rayures, de cannelures orientées dans le sens du déplacement.
TYPES DE FAILLES
Faille décrochante (Décrochement):Glissement

Faille normale: Extension

Faille inverse: Compression (Chevauchement)


TECTOGLYPHES

• Stries (+ pitchs: Sens de déplacement)


• Crochons
• Recristallisations
Les fentes de tension

Les stylolithes
Fentes de tension à quartz

N
Au microscope
HORSTS ET GRABENS
TECTONIQUE SOUPLE
Principales structures de la déformation ductile
Les différents types de schistosité

1) schistosité de fracture (Sfr), 2) schistosité de crénulation (Sc) ; 3) schistosité de flux (Sfl) ;4) foliation (F).
Symétrie des structures et type de déformation
Ombres de pression
ELEMENTS DE
GEOLOGIE DU MAROC
MAROC

Le Maroc bénéficie d’un héritage de la


géologie africaine, européenne et
américaine
136
Eléments de géologie
Trois domaines géologiques,
du Nord au Sud:
1
1. Le Domaine Rifain :
2 Chaînes alpine

2. Le domaine Atlasique
et Mésetien : Plateforme
3 épi-Varisque , couverture
Mesozoique et Cenozoique

3. Le domaine Anti-
Atlasique et Saharien :
Archéen au Sud et Sud
Est, Protérozoique et
Palaéozoique au Nord

138
Domaine rifain

3 zones: les zones internes, la zone des flyshs et zones externes.


• Zones internes: plusieurs unités cristallines et sédimentaires.
• Zone des flyshs: constituée d’unités formées de séries sédimentaires détritiques (zone
des nappes)
• Zone externe: ancien sillon, comblé par d’épaisses séries mésozoïques et cénozoïques
LE DOMAINE RIFAIN

Chaîne de type alpin:


•Formations paléozoïques;
• Roches méso-cénozoïques

140
Domaine atlasique et mesetien
• Un socle paléozoïque (meseta et boutonnière dans les atlas) :
• terrains sédimentaires avec une intense activité volcanique.
• Socle structuré par l’orogenèse hercynienne avec de nombreuses intrusions de
granitoïdes.

• Une couverture, formée de terrains essentiellement carbonatés,


mésozoïques et cénozoïques comportant deux unités structurales :
• Une zone à couverture plissée, ayant subi une tectonique alpine précoce,
• Une zone à couverture tabulaire (le causse moyen atlasique et les hauts
plateaux ).
LE DOMAINE DES ATLAS ET DE LA MESETA
• Meseta: Plate-forme épi-varisque avec une
couverture méso-cénozoïque (phosphates)
• Chaînes de l’Atlas: Formations méso-
cénozoïques carbonatées avec boutonières
paléozoïques

142
Domaine Anti-Atlasique et saharien

Formations protérozoïques sous forme de boutonnières recouvertes, en discordance, par


des séries transgressives allant de l’Infracambrien au Carbonifère faiblement affectées par
l’orogenèse hercynienne.
DOMAINE ANTI-ATLASIQUE ET SAHARIEN (1/2)
L’Anti-Atlas
Dominé par les formations du Paléozoïque avec des
boutonnières du Précambrien.

145
LES BOUTONNIERES DE L’ANTI - ATLAS
DOMAINE ANTI-ATLASIQUE ET SAHARIEN (2/2)
Le Sahara
Dominé par l’Archéen au SE avec une couverture
paléozoïque au Nord et cénozoïque à l’Ouest.

148
CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE
NOTIONS DE TOPOGRAPHIE
ELEMENTS DE GEODYNAMIQUE INTERNE
LA TERRE: Quelques données

Masse: 5,97 1024 Kg


Diamètre à l’Equateur: 12756 Km
Densité: 5,5

Période de rotation sur elle-même: 23h56mn4s

Inclinaison de l’Equateur sur le plan orbital: 23°27’


Vitesse de rotation autour du soleil: 29,78 Km/s
Période orbitale: 365j 6h

Vitesse par rapport à la Galaxie: 200-250Km/s


Durée de rotation: 230 Millions d’années

Vitesse dans l’Univers, vers Andromède: 112 Km/s


La constitution interne de la Terre peut être établie par:
• des observations directes par l’étude des structures superficielles visibles ;
• des sondages qui atteignent quelques kilomètres de profondeur (5 à 10 Km).
• des études de météorites, susceptibles de nous renseigner sur la composition de
notre Globe.

• des méthodes géophysiques (sismique- gravité- magnétisme- flux de chaleur) qui, par
des mesures physiques, permettent d’interpréter indirectement la structure profonde du
globe;

• L’interprétation des séismes et des tremblements de terre.


NOTIONS DE SEISMOLOGIE
La Terre est constituée de plusieurs blocs et est en perpétuelle activité.

Dans les profondeurs, et avec la chaleur, cette activité a lieu avec des milieux plastiques.
Quelquefois, les roches sont trop rigides et trop dures pour se déformer. Elles résistent
pendant quelques temps aux poussées subies, accumulent de l’énergie élastique, puis
elles finissent par céder en des endroits de fragilité accrue pour relâcher le trop plein
d’énergie élastique emmagasinée.

Les tremblements de terre (ou séismes) sont l’expression de la rupture d’un équilibre
entre deux blocs de la Terre et la dispersion d'énergie.
Cette dispersion d’énergie se traduit par des ondes sismiques qui vont se propager dans
la Terre.
Définitions

Foyer (hypocentre) : lieu dans la Terre où l'énergie


qui cause un tremblement de terre est libérée;

Epicentre : point de la surface terrestre à la


verticale du foyer d'un tremblement de terre ;

Magnitude: mesure l’énergie libérée lors de ce


séisme (échelle de Richter).

Intensité: estimation des effets en surface du


séisme (sensation).
LES ONDES SISMIQUES
La vitesse de propagation des ondes sismiques dépend de la nature du milieu.

Changement de milieu = changement de vitesse changement de trajectoire (cas


de la lumière).
• Si le milieu se modifie lui-même, la déviation est progressive ;
• Si le milieu change brutalement, une interface sépare les deux milieux (surface de
discontinuité) l’onde est soit réfléchie soit réfractée

Deux familles: les ondes de volume et les ondes de surface.


Les ondes sismiques de volume qui se propagent à partir du foyer et peuvent traverser la
Terre entièrement.
les ondes sismiques de surface ne traversent que la surface terrestre et la partie supérieure
de la croûte.
LES ONDES SISMIQUES DE VOLUME
• Ondes de compression ou ondes longitudinales : les roches subissent des alternativement
des compressions et des dilatations selon la direction de propagation de l’onde. Elles sont les
plus rapides (6 Km/s ) et sont les premières ondes à être enregistrées par un sismographe :
ondes primaires ou ondes P.
• Ondes de cisaillement : à leur passage, les matériaux se déplacent perpendiculairement à la
direction de propagation des ondes . Ces ondes sont plus lentes (3,5Km/s): ondes
secondaires ou ondes S.
LES ONDES SISMIQUES DE SURFACE
Ondes sismiques de surface dites aussi ondes L (ondes de Rayleigh et de Love):
Elles se déplacent soit perpendiculairement à la direction de propagation des ondes dans le
plan horizontal (ondes de Rayleigh) soit par mouvement circulaire parallèlement à la
direction de propagation (ondes de Love). Ces ondes se déplacent plus lentement que les
ondes P et S et suivent la surface terrestre (dans la croûte) et non pas l'intérieur de la Terre.
Les ondes de surface sont donc les dernières ondes à être détectées par un sismographe
Enregistrement des ondes sismiques
ANALYSE DES DONNEES DES ENREGISTREMENTS DES SISMOGRAPHES
PROPAGATION DES ONDES SISMIQUES

Si la Terre possédait une composition homogène Les sismographes X et Y reçoivent les ondes P
et si la densité augmentait de manière progressive directes (P), les ondes P réfléchies (onde PP,
avec la profondeur, les ondes sismiques auraient onde PcP) et les ondes réfractées (onde PkP).
des trajectoires courbes.
ENSEIGNEMENTS DES TREMBLEMENTS DE LA TERRE
Les stations proches de l'épicentre (qlq 100 km) reçoivent des ondes directes

Les stations éloignées (X 1000 Km) enregistrent des ondes P et S qui ont traversé des
zones profondes du globe, zones d'autant plus profondes que ces ondes rejoignent la
surface loin du foyer sismique. Ceci prouve que la structure interne du globe présente une
symétrie sphérique : cela revient à dire que le globe terrestre est constitué d’enveloppes
concentriques.

Si la composition de la Terre était homogène, les vitesses des ondes P et S


augmenteraient progressivement en profondeur. Cependant, les temps calculés pour
l'arrivée des ondes dans une planète homogène ne sont pas les mêmes que ceux
observés réellement. Cela veut dire que la composition ou les propriétés physiques ne
sont pas constantes à l'intérieur de la Terre.
ENSEIGNEMENTS DES TREMBLEMENTS DE LA TERRE

Les variations les plus brutales correspondent à des discontinuités majeures qui délimitent
les grandes enveloppes de la Terre et qui peuvent être détectées par la réfraction ou la
réflexion des ondes de volume .

Trois limites majeures de composition ont été détectées:


• Le Moho, entre la croûte et le manteau;
• Gutenberg, entre le manteau et le noyau externe;
• Lehmann, Entre le noyaux externe et la graine .
LE MOHO

Le Moho

En 1909, Mohorovicic a noté que, pour les foyers de profondeurs de moins de 40 km, les
sismographes à 800 km de l'épicentre enregistraient deux groupes d'ondes P et S : un groupe
a traversé directement la croûte entre le foyer et le sismographe, tandis que l'autre groupe
est arrivé plus tôt. Ces ondes réfractées ont pénétré une zone à vitesse importante.
Cette discontinuité, appelée le Moho marque la limite entre la croûte terrestre et le manteau
supérieur .
GUTENBERG

Les vitesses des ondes P dans la croûte


varient entre 6 et 7 km/s. En-dessous du
Gutenberg
Moho, les vitesses sont supérieures à 8 km/s.
La roche principale du manteau doit donc
être une péridotite (roche riche en olivines et
pyroxènes).

La réflexion et la réfraction des ondes P à la limite manteau-noyau


produisent une zone d'ombre sismique
LEHMANN
Il existe également une zone d'ombre sismique des ondes S - elles ne peuvent pas
traverser la limite manteau-noyau. On en déduit que le noyau externe est liquide
lesquels ne permettent pas la propagation des ondes de cisaillement.
STRUCTURE DE LA TERRE: que retenir?
STRUCTURE DE LA TERRE (1/3)
La Terre comprend différentes enveloppes concentriques caractérisées par des compositions
et/ou des comportements rhéologiques différents (rhéologie = étude de la déformation des
corps) :
1- Une enveloppe gazeuse, l’atmosphère.
2- Une enveloppe liquide discontinue, l’hydrosphère.
3- La croûte, qui peut être :
- continentale:
- densité : environ 2,7 dans sa partie supérieure et de 2,8 dans sa partie inférieure,
- composition moyenne proche de celle du granite ;
- Épaisseur: une trentaine de km, mais peut atteindre 60 à 70 km dans les zones
orogéniques (montagnes): compensation des reliefs par isostasie (type « iceberg ») ;
- océanique:
- Densité: environ 3;
- composition basaltique ;
- épaisseur: 7 km environ.
STRUCTURE DE LA TERRE (2/3)
Une discontinuité: la discontinuité de Mohorovicic, ou Moho, qui sépare la croûte de la
partie lithosphérique du manteau
4 - Le manteau, de composition péridotitique et qui comprend:
• une partie supérieure solide (densité 3,4). dont l’épaisseur totale est d’environ 100
km sous les océans, à 150 km sous les continents. La lithosphère est découpée en
plaques. Elle peut se déformer plastiquement en profondeur.
La croûte et la partie supérieure solide du manteau constituent la lithosphère,
• une partie inférieure non solide (mais non liquide), l’asthénosphère, qui est capable
de fluer en raison d’une fusion très partielle de la roche (1 à 2 %), et dont la densité
varie de 3,4 à 6 suivant la profondeur. Elle s’étend jusqu’à 2.900 km environ.
STRUCTURE DE LA TERRE (3/3)

Une deuxième discontinuité: la discontinuité de Gutenberg, qui sépare le manteau du


noyau

5- Le noyau externe, liquide, surtout composé de fer, de 2900 à 5100 km et de densité 9,8
à 12.

Une troisième discontinuité: la discontinuité de Lehmann, qui sépare le noyau externe


de la graine

6- Le noyau interne (graine), solide, formé de fer et de nickel, qui s’étend de 5100 km au
centre de la Terre et a une densité moyenne légèrement supérieure à 12.
STRUCTURE DE LA TERRE
TECTONIQUE DES PLAQUES
ET
DERIVE DES CONTINENTS
LA DERIVE DES CONTINENTS (1/3)
LA DERIVE DES CONTINENTS (2/3)
Pour les anciens (Grecs, Romains,…) et jusqu’au début du XX°S: conception fixiste de la
surface de la Terre: océans et continents ont toujours occupé une position fixe durant
toute l'histoire de la planète, c’est le catastrophisme.
1596: Le cartographe flamand Abraham Ortelius remarque que l'Afrique et l'Amérique du
Sud semblent s'articuler, et suggère que les Amériques ont été « arrachées » à l'Europe et
l'Afrique par les séismes et les inondations;

1668: Placet propose qu'avant le déluge il n'y avait qu'un seul bloc continental et que
c'est par effondrement au centre de ce bloc que l'Atlantique a été créé et qu'il en est
résulté deux blocs séparés;

1879: George Darwin parle de mobilité des continents. La lune a été arrachée à la Terre, y
laissant la gigantesque cicatrice du Pacifique. Ce grand vide a alors entraîné une
fragmentation de la croûte granitique refroidie et un glissement latéral des masses
continentales.
LA DERIVE DES CONTINENTS (3/3)
1915: Alfred Wegener formule l'hypothèse que l'Atlantique a été formé par la
séparation de deux masses continentales qui ont dérivé l'une par rapport à l'autre. Il
fondait son hypothèse sur:
• la similitude du tracé des côtes de part et d'autre de l'Atlantique,
• le fait qu'on retrouve des chaînes de montagnes sur les marges continentales
opposées aux marges atlantiques,
• La présence de fossiles similaires et de même âge de part et d’autre de l’Atlantique

Pour Wegener, les continents "flottaient" sur un médium et pouvaient dériver les uns par
rapport aux autres.

Le modèle souffre du manque d’un moteur induisant cette mobilité. Pour Wegener,
la croûte continentale se déplacerait en glissant directement « dans » ou « à la surface
de » la croûte océanique.
TECTONIQUE DES PLAQUES
TECTONIQUE DES PLAQUES: une longue histoire
Expansion des fonds océaniques

1945: Holmes émet l'hypothèse des mouvements de convection dans le manteau, qui
serait un moteur plausible pour le déplacement de continents.

1958: Mise en évidence des bandes d'anomalies magnétiques symétriques par rapport à
l'axe des dorsales océaniques, corrélables avec les phénomènes d'inversion du champ
magnétique terrestre.

1962: Hess élabore le modèle de l'expansion des fonds océaniques (hypothèse du double
tapis roulant): la croûte océanique, créée au niveau des dorsales par des courants
ascendants et enfouie au niveau des fosses océaniques par des courants
descendants (phénomène de subduction), est continuellement recyclée alors que
la croûte continentale, à cause de sa légèreté, est condamnée à dériver à la surface de la
Terre.
LES RIDES MEDIOOCEANIQUES

Bandes d'anomalies magnétiques


TECTONIQUE DES PLAQUES: l’histoire continue
1965: Wilson développe le concept de faille transformante, ce qui permet de découper
la surface de la Terre en une mosaïque de « plaques lithosphériques ».

1967: McKenzie détaille le moteur de cette tectonique, la convection mantellique.

1968: Morgan suggère en que la tectonique terrestre peut être modélisée par un nombre
réduit de plaques tectoniques (six gros blocs rigides et douze plus petits).

Fin des années 60: Oliver et Isacks parviennent à expliquer la sismicité sur tout le globe
terrestre par le modèle de la tectonique des plaques.

Fin du paradigme fixiste


RESUME

La tectonique des plaques est une théorie scientifique qui propose que:
• les déformations de la lithosphère sont reliées aux forces internes de la terre;
• ces déformations se traduisent par le découpage de la lithosphère en un certain
nombre de plaques rigides;
• Ces plaques bougent les unes par rapport aux autres en glissant sur l'asthénosphère.
2016: On dénombre 53 plaques tectoniques : sept grandes plaques (l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud,
l’Afrique, l’Eurasie, le Pacifique, l’Australie et l’Antarctique), couvrant 94 % de la surface du globe, entre lesquelles se
trouvent quarante-six petites plaques complémentaires.
Trois types:

1) les frontières divergentes, là où les plaques


s'éloignent les unes des autres et où il y a
production de nouvelle croûte océanique;
ici, entre les plaques A et B, et D et E;
2) les frontières convergentes, là où les
plaques entrent en collision, conséquence
de la divergence; ici, entre les plaques B et
C, et D et C;
3) les frontières transformantes, lorsque les
plaques glissent latéralement les unes
contre les autres le long de failles.
Une zone de « divergence » apparaissant dans une croûte continentale conduit
transitoirement à la formation d'un rift.
L'éloignement des deux bords de croûte continentale crée un vide qui sera comblé par de
la croûte océanique, créant à terme un nouvel océan.
La zone de divergence correspond à une ride océanique ou dorsale, lieu de création
de lithosphère océanique et théâtre de volcanisme intense.
Zones de convergence: principale source d’orogenèse
Quatre cas possibles:

1. Cas de deux croûtes océaniques : l'une plonge sous l'autre (subduction). La plaque inférieure
s'enfonce dans une fosse océanique, et sur la bordure de la plaque supérieure se forme un arc
volcanique. La plaque inférieure se raccourcit, et la plaque supérieure reste stable.
2. Collision de la croûte océanique supérieure passe au-dessus de la croûte continentale inférieure
(obduction: situation instable) : la croûte continentale, éventuellement chevauchée par des roches
d'origine océanique, prendra le dessus, et la croûte océanique plonge (subduction inversé)
conduisant à une marge continentale active;
3. Une croûte continentale supérieure et une croûte océanique plongeant sous celle-ci dans une fosse de
subduction: Volcanisme andésitique (ou explosif ou volcan gris) et de nombreux tremblements de
terre;
4. Si la convergence le long d'une marge continentale active a consommé toute la croûte océanique, elle
conduit à une zone de collision, là où deux croûtes continentales se confrontent. Les deux plaques se
soudent pour n'en former qu'une seule
Zones de décrochement

Glissement horizontal de deux plaques, l'une à côté et le long de l'autre


(« coulissage » ou « transcurrence » ).
Il s'agit d'un déplacement latéral d'une plaque contre une autre.
Le décrochement est généralement le fait de croûtes continentales. Pendant le
déplacement de cette faille se produisent des séismes très violents, dus aux
frottements rugueux le long de failles épaisses et peu rectilignes. La faille de San
Andreas en Californie et la faille nord-anatolienne en Turquie en sont deux exemples.
RESUME

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