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Chapitre I : Les échangeurs thermiques

I- Introduction
Un échangeur thermique et un dispositif, un système ou un appareil qui permet de
transférer de la chaleur d’un fluide chaud à un fluide froid à travers une paroi sans
qu’il y a contact entre les deux fluides (pas d’échange de masse).

90 % de l’énergie thermique utilisée dans les procédés industriels transite au moins


une fois par un échangeur de chaleur.

Exemple : Radiateur d’automobile, évaporateur et condenseur de réfrigérateur et


climatiseur…….

On cite quelques secteurs d’utilisation des échangeurs thermiques :

Industrie Tertiaire et résidentiel Transport


- Chimie - Chauffage - Automobile
- Pétrochimie - Climatisation - Aéronautique
- Sidérurgie - Traitement de Etc ……
- Métallurgie l’air
- Agroalimentaire Etc …..
- Production de
l’énergie
Etc …….

Secteur primaire : production des matières primaires non transformées


Secteur secondaire : transforme des matières premières issues de secteur primaire
Secteur tertiaire : secteur qui produit des services

L’échangeur thermique est équivalent à un quadripôle thermique (deux entrées et


deux sorties thermiques)

Figure1 : Equivalence de quadripôle thermique

1
II- Principaux types d’échangeurs thermiques
• Les échangeurs tubulaires (double tubes) :

Figure2 : Echangeur tubulaire simple parallèle à co-courant

Il est constitué de deux tubes coaxiaux : l'un des fluides s'écoule dans le tube central
et l'autre dans l'espace annulaire. L'écoulement des fluides peut se faire dans le
même sens (Fig.2) ou sens opposés (Fig.3).

Figure3 : Echangeur tubulaire simple parallèle à contre-courant

Ce type d’échangeur est caractérisé par un très bon coefficient global de


transmission thermique, il est simple, fiable avec un prix peu élevés et il présent
peu de pannes. En revanche, les puissances d’utilisation sont limitées et il y a un
risque de claquement pour des diamètres petits (< 50 mm).

• Les échangeurs à faisceaux tubulaires (système à calandre)

Il est constitué d'un faisceau de tubes disposé dans une enveloppe mince
généralement cylindrique appelée Calandre, l'un des fluides circule dans les tubes
tandis que l'autre circule autour des tubes, à l'intérieur de la calandre.
Il existe plusieurs variantes dont l’objectif principal est de multiplier le nombre de
passages du fluide dans l'appareil pour augmenter le temps de séjour du fluide.

2
Ce système résiste aux fortes pressions, il est destiné pour toutes les puissances et
pour des grands écarts de température. En revanche, le nettoyage des tubes est
difficilement réalisable autrement que par voie chimique.

Figure4 : Echangeur à faisceau tubulaire et calandre

• Les échangeurs à plaques

La surface d’échange est alors composée de plaques métalliques, Les fluides


s'écoulent de part et d'autre de ce système de plaques. Il existe plusieurs types selon
la disposition des plaques ainsi que le type des fluides utilisés Gaz/Liquide,
Gaz/Gaz, Liquide/Liquide.

Figure5 : Echangeur à plaques

Ce type d’échangeur est compact avec un très bon coefficient de transfert thermique
et faible pertes thermique, le prix est compétitif mais l’écart des températures
d’utilisation est faible.

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On augmente la surface d'échange au moyen d'ailettes réalisées en métal bon
conducteur de chaleur (il existe un très grand nombre de variété d'ailettes)

✓ Ailettes transversales

Figure6 : Echangeur à ailettes transversales

✓ Ailettes longitudinales

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Figure7 : Echangeur à ailettes longitudinales

III- Etude d’un échangeur thermique


Lorsqu’on parle de l’étude d’un échangeur thermique, on parle d’une étude globale,
qui porte sur différentes disciplines :

▪ Etude hydraulique (mécanique des fluides, pertes de charge)


▪ Etude technologies des matériaux (résistance des matériaux)
▪ Etude thermique (transfert thermique)

Ce qui nous intéresse, c’est l’étude thermique des échangeurs (transfert thermique).

Puisque l’échangeur thermique est équivalent à un quadripôle thermique, on effectue


des mesures des caractéristiques essentielles de son fonctionnement à l’entrée et à la
sortie :

• Etat du fluide : liquide ou gaz


• Les débits massiques : Cte à E et S.
• Les températures : presque uniformes.

Et pour effectuer des calculs, on adopte les hypothèses suivantes :

- Le régime est permanent.


- Les caractéristiques thermo-physiques des fluides ( ρ, µ , λ) sont constantes.
- Pas de perte thermique (la surface séparation est la seul surface d’échange).

Pour faire le calcul, deux méthodes se propose (DTML) et (NUT).

IV- Méthode de Moyenne Logarithmique de la Différence de


Température (DTML).
- Profil de température dans un échangeur thermique :
✓ Cas échangeur co-courant

5
Figure7 : Profil de température pour un échangeur co-courant

✓ Cas échangeurs contre-courant

Figure8 : Profil de température pour un échangeur contre-courant

• MLDT pour un échangeur co-courant

Le flux thermique d échangé entre les deux fluides à travers l’élément de surface dS
s’écrit sous la forme suivante :

d = K (x )(TC − T f )dS

6
Figure9 : Profil de température pour un échangeur co-courant

K : est le coefficient d’échange global en W/m2.°K. Il dépend de l’échange par


convection fluide chaud paroi et fluide froid paroi ainsi que le transfert par
conduction à travers l’épaisseur de la paroi qui sépare les deux fluides.

Figure10 : coefficient d’échange global

- Echange fluide froid-paroi (convection)


- Transfert thermique par conduction
- Echange fluide chaud-paroi (convection)

Le flux de chaleur transmis du fluide chaud au fluide froid à travers l’élément de


surface dS s’écrit sous la forme suivante :

d = −Q mC C PC dTC

Le flux de chaleur reçu par le fluide froid à travers l’élément de surface dS s’écrit
sous la forme suivante :

d = Q mf CPf dT f

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Puisqu’on a supposé pas de pertes thermique, donc :

d = −Q mCCPC dTC = Q mf CPf dTf

d = −CC dTC = C f dT f

Flux perdu par le fluide chaud flux gagné par le fluide froid

d d
dTC = − dT f =
CC Cf

La différence s’écrit :

 1 1 
dTC − dT f = d (TC − T f ) = − + d
C C 
 C f 

 1 1 
d (TC − T f ) = − K  + (T − T f )dS
C C  C
 C f 

d (TC − T f )  1 1 
dS
(T C − Tf ) = − K  CC
+
Cf 

S
d (TC − T f ) S
 1 1 
 (T = −K   + dS
S =0 C − Tf ) 0
C
 C Cf 

Avec les conditions aux limites suivantes :

TC = TCe T f = T fe
En S = 0 (x=0)

TC = TCS T f = T fS
En S (x=L)

Nous avons :

 1 1   TCS − T fS   
ln (T
C − Tf )
S
S =0
= − KS 
C
+

ln 
 T −T 
 = − KS  1 + 1 
C 
 C Cf   Ce fe   C Cf 

On peut exprimer le flux total échangé entre les deux fluides en fonction des
températures extrêmes d’entrées et sorties tel que :

 = C C (TCe − TCS ) = C f (T fS − T fe )

8
D’où :

1 (T − TCS ) 1 (T fS − T fe )
= Ce Et =
CC  Cf 

On remplaçant dans l’expression obtenue de l’intégral ci-dessus :

 TCS − T fS 
ln   = − KS (TCe − TCS + T fS − T fe )
 T −T  
 Ce fe 

 T 
ln  2  = −
KS
(T1 − T2 ) = KS (T2 − T1 )
 T1   

Donc :

(T2 − T1 ) (T2 − T1 )


 = KS = KSTm Tm =
 T  Avec  T 
ln  2  ln  2 
 T1   T1 

D’où la méthode de la Moyenne Logarithmique de la Différence de la Température


(MLDT).

• MLDT pour un échangeur contre-courant

Figure11 : Profil de température pour un échangeur contre-courant

Le flux de chaleur échangé par les deux fluides à travers l’élément de surface dS, en
supposant que les pertes thermiques sont nulles, s’écrit sous la forme suivante :

d = −Q mCCPC dTC = −Q mf CPf dT f

d = −CC dTC = −C f dT f

9
La différence s’écrit :

 1 1 
dTC − dT f = d (TC − T f ) = − − d
C 
 C Cf 

 1 1 
d (TC − T f ) = − K  − (T − T f )dS
C C  C
 C f 

d (TC − T f )  1 1 
= −K  −
(T C − Tf ) C
 C C 
f 
dS

S
d (TC − T f )  1
S
1 
 (T = −K   −
− Tf )
dS
C C f 
S =0 C 0 C

Avec les conditions aux limites suivantes :

En S = 0 (x=0) TC = TCe T f = T fS

En S (x=L) TC = TCS T f = T fe

Nous avons :

 1 1   T − T fe   
ln (T
C 
− T f ) S =0 = − KS 
S
C


ln  CS
T −T 
 = − KS  1 − 1 
C 
 C Cf   Ce fS   C Cf 

Le flux total échangé entre les deux fluides :

 = CC (TCe − TCS ) = C f (T fS − T fe )

D’où :

1 (T − TCS ) 1 (T fS − T fe )
= Ce Et =
CC  Cf 

On remplaçant dans l’expression obtenue de l’intégral ci-dessus :

 T − T fe 
ln  CS  = − KS (TCe − TCS − (T fS − T fe ) )
T −T  
 Ce fS 

 T 
ln  2  = −
KS
(T1 − T2 ) = KS (T2 − T1 )
 T1   

Donc :

10
(T2 − T1 ) (T2 − T1 )
 = KS = KSTm Tm =
 T  Avec  T 
ln  2  ln  2 
 T1   T1 

• Les températures de sorties de tube :

Pour déterminer les températures de sorties d’un échangeur thermique donné, c-à-d
de dimensions données, on dispose des mesures des températures d’entrées des deux
fluides, des débits massiques ainsi que les capacités calorifiques.

✓ Températures de sorties pour un échangeur co-courant :

On a déjà démontré auparavant que :

 T − T fS     
ln  CS  = − KS  1 + 1  = − KS  1
+
1  = −
 T −T  C   
 Ce fe   C Cf   Qm,C C P ,C Qm , f C P , f 

TCS − T fS
= e − TCS − T fS = e−  (TCe − T fe )
TCe − T fe

Nous avons deux inconnues, il nous faux deux équations. Le flux de chaleur total
échangé entre les deux fluides nous donne :

 = CC (TCe − TCS ) = C f (T fS − T fe )

Qm,C CP ,C (TCe − TCS ) = Qm, f CP , f (T fS − T fe )

(T fS − T fe )
=
Qm ,C C P ,C
=
(TCe − TCS ) Qm , f C P , f

(T fS − T fe ) =  (TCe − TCS )

Finalement nous avons deux équations :

TCS − T fS = e−  (TCe − T fe ) TCS =


( ) (
T fe 1 − e −  + TCe  + e −  )
1+ 

TCS + T fS = TCS + −T fe T fS =
( ) (
T fe 1 + e −  + TCe  − e −  )
1+ 

V- Coefficient d’échange global


Le transfert de chaleur du fluide chaud au fluide froid à travers la surface de
séparation est régi par trois modes :

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- Convection entre le fluide chaud et la surface de paroi en contact avec ce
dernier
- Conduction à travers cette paroi d’épaisseur (e) et de conductivité 
- Convection entre fluide froid et la surface de paroi en contact avec le fluide
froid

Figure12 : Profil de température lors d’échange de chaleur

Par analogie avec la loi d’Ohm dans un conducteur électrique, une différence de
potentiel électrique engendre un courant électrique qui dépend de la résistance de ce
conducteur, un gradient thermique engendre un flux thermique :

T = Rth .

La résistance thermique globale Rth est la somme des résistances thermiques par
convection fluide-paroi sur les deux cotés de la paroi et la résistance thermique par
conduction à travers cette paroi, qui s’écrit sous la forme suivantes :

1 1 e
Rth = RConv.c + RConv. f + RCond = + +
hc S h f S S

Pendent un certain temps de fonctionnement, un dépôt de tartre et de salissures


recouvre la surface d’échange des deux cotés. Ce film d’encrassement constitue une
résistance thermique supplémentaire qui s’oppose à l’échange thermique.

1 1 e Rec Ref
Rth = + + + +
hc S h f S S S S

Le coefficient d’échange global est défini par la relation :

 = KS (TC − T f ) ce qui donne (TC − Tf ) =


1
 = Rth
KS

12
1 1 1
K= = =
Rth S  1 1 e R Ref  1 + 1 + e + R + R
S + + + ec + 
 hc h f 
ec ef
 h S h S S S S
 c f 

La surface d’échange entre les deux, chaud et froid, n’est pas toujours la même au
contact des deux fluides.

Figure13 : les surfaces d’échange coté fluide chaud et froid

Pour être rigoureux, il faut introduire les deux surfaces d’échange Sc et Sf et


rapporter le coefficient d’échange global soit sur la surface chaude et on le notera Kc
(Sc) soit sur la surface froide et on le notera Kf (Sf) :

1 1 1
KC = = =
Rth SC  1 1 e R Ref  1 e SC S  1 
SC  + + + ec +  + + Rec + C  Ref + 
h S h S  S S S  hc  S m S f  h f 
 c C f f m C f 

1 1 1
Kf = = =
Rth S f  1 1 e R Ref  1 e Sf Sf  1
Sf  + + + ec +  + + Ref +  Rec + 
h S h S  S S S  h f  Sm SC  hc 
 c C f f m C f 

Estimation des coefficients d’échange par convection hc et hf

Le calcul des coefficients d’échange par convection ne se fait pas directement, une
étape d’adimensionnalisation judicieuse des équations qui gouvernent le problème
de convection permet de définir quelques nombres caractéristiques, des nombres
adimensionnels, et en fonction de ces nombres qu’on exprime les coefficients
d’échange par convection h en utilisant des corrélations expérimentales.

• En convection naturelle Nu=f(Gr,Pr)


• En convection forcée Nu=f(Re,Pr)

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On évalue le nombre de Prandtl qui présente le rapport entre la diffusivité de la
quantité de mouvement et la diffusivité thermique ;


  C P
Pr = = =
kT  
C P

CP : Chaleur massique à pression constante (J /Kg .°C)


 : Conductivité thermique (W/m.°C)
 : Viscosité dynamique (Kg/m.s)

On évalue par la suite le nombre de Reynolds qui caractérise la transition écoulement


laminaire-turbulent ;
VDh
Re =

V=(Qm/S) : Est la vitesse massique, c’est le rapport du débit massique sur la section
droite de la veine fluide
Dh=(4S/p): Le diamètre hydraulique (largeur de la veine fluide), c’est la rapport de
4S (S est l’aire de la section droite de la veine fluide) et le périmètre mouillé de la
veine fluide p.
On calcule par la suite le nombre de Nusselt qui présente le rapport du flux total en
un point donné sur une surface d’échange sur le flux par conduction par des
corrélations expérimentales pour des conditions d’utilisation bien définies.

= f (Re, Pr )
hDh
Nu =

• Pour un écoulement dans un tube (régime permanent)

Figure14 : Ecoulement dans un tube

Dans le cas d’un régime laminaire (Re<2400), on peut utiliser la corrélation


expérimentale de Lévêque :
Nu=3,66 pour A>0,05
Nu=1,06A -0,4 pour A<0,05

14
1 x
Avec : A=
Re Pr D
Dans le cas d’un régime turbulent (104<Re<1,2.105), on peut utiliser la corrélation
expérimentales de Colburn ;
Nu = 0,023 Pr1/ 3 Re 0,8

Cette corrélation est valide si :


- Le régime d’écoulement dans le tube est parfaitement établie, ce n’est garanti
que si (x/D)>60
- Le nombre de Prandtl est compris entre 0,7 et 100

A l’entrée du tube ((x/D)<60), ou le régime d’écoulement n’est pas encore


complètement établi, et pour tenir compte du profil du vitesse la corrélation est
corrigée de manière suivante :
  D  0, 7 
Nu = 0,023 Pr 1/ 3
Re 1 +   
0 ,8
 x 
 

• Pour un écoulement autour d’un faisceau de tubes

Cette technologie est largement utilisée dans des nombreuses applications


industrielles telles que les radiateurs, les réchauffeurs d’air. Un faisceau de tubes
parallèle, qui assure la circulation d’un des deux fluides, plongé dans un écoulement
d’un fluide dirigé perpendiculaire à leurs axes. Les tubes peuvent être disposés en
ligne ou en quinconce, ce dernier permet d’avoir un transfert thermique important
du fait de la grande turbulence.

La corrélation utilisée dans ce cas :

Nu = B Pr 0,33 Re 0, 6

• Faisceau aligné B=0,26


• Faisceau en quinconce B=0,33

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On estime par la suite le coefficient d’échange par convection après avoir calculer le
nombre de Nusselt :
Nu
h=
Dh
VI- Efficacité d’un échangeur

On définit l’efficacité d’un échangeur thermique comme le rapport de flux de chaleur


réellement échangée entre les deux fluides ou bien fournie par l’échangeur au flux de
chaleur théorique maximal qui serai transféré dans les même conditions de
températures d’entrées des fluides dans un échangeur tubulaire de longueur infinie
fonctionnant à contre courant :

réel
=
thé. max

On obtient le flux de chaleur maximum, thé.max , lorsque le fluide de capacité


thermique la plus faible sort à la température d’entrée de l’autre. C.-à-d le fluide qui
possède la capacité thermique la plus faible subit un changement de température
égale au gradient de température maximum de l’échangeur.

- Si C C < Cf thé. max = CC (TCe − T fe ) = CC Tmax


- Si C C > Cf thé. max = C f (TCe − T fe ) = C f Tmax

Efficacité d’un échangeur co-courant (CC < Cf)

Nous avons déjà montré auparavant que :

 TCS − T fS     
ln   = − KS  1 + 1  = − KS  1
+
1  = −
 T −T  C  Q C 
 Ce fe   C Cf   m ,C P ,C Qm, f C P , f 

Qui peut s’écrire sous la forme suivante :

TCS − T fS
= e −
TCe − T fe

Notre objectif est d’exprimer l’efficacité de l’échangeur en fonction des propriétés des
fluides (capacité calorifique, débit) et de l’échangeur (coefficient d’échange globale,
surface d’échange).

Le flux de chaleur réellement échangé entre les deux fluides :

réel = CC (TCe − TCs ) = C f (T fs − T fe )

16
CC T fs − T fe
Z= =
C f TCe − TCs

L’efficacité dans ce cas s’écrit sous la forme suivante :

réel C (T − TCS ) TCe − TCS TCe − TCS


= = C Ce = =
thé. max CC (TCe − T fe ) TCe − T fe Tmax

Donc :

TCe − T fe + T fe − T fs + T fs − TCS Tmax − ZTmax − e −  Tmax


= =
Tmax Tmax

D’où :

1 − e− 
 cc =
1+ Z

Efficacité d’un échangeur contre-courant (CC < Cf)

De la même manière :

 TCS − T fe     
ln   = − KS  1 − 1  = − KS  1

1  = −
T −T  C  Q C 
 Ce fS   C Cf   m,C P ,C Qm, f C P , f 

TCS − T fe CC T fs − T fe TCe − TCS


= e − , Z= = , =
TCe − T fS C f TCe − TCs Tmax

Qui peuvent s’écrire sous la forme suivante :

TCe − TCS =  .Tmax

T fs − T fe = Z .(TCe − TCs ) = Z . .Tmax

TCS − T fe TCS − TCe + TCe − T fe −  .Tmax − Tmax


e − = = =
TCe − T fS TCe − T fe + T fe − T fS Tmax − Z .Tmax

D’où :

1 − e− 
 cnc =
1 − Z .e − 

Cf
Pour une très grande surface d’échange (S -- ) :  cnc = 1  cc =
C f + CC

VII- Nombre d’Unités de Transfert (NUT)


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Le nombre d’unités de transfert NUT est défini par le rapport adimensionnel
KS
NUT = , et représentatif du pouvoir d’échange de l’échangeur.
Cmin

Relation entre le NUT et efficacité pour un échangeur co-courant :

Supposons que le fluide chaud possède la capacité thermique la plus faible (CC<Cf), il
commande le transfert :

 1 1  KS  CC 
− KS  +  − 1+ 
 CC C f  CC  C f 
1− e  
1− e 
1 − e − NUT (1+ Z )
 cc = = =
1+ Z 1+ Z 1+ Z

ln (1 −  cc (1 + Z ))
Donc : NUT = −
1+ Z

Relation entre le NUT et efficacité pour un échangeur contre-courant (CC<Cf):

De même :

 1 1  KS  CC 
− KS  −  − 1− 
 CC C f  CC  C f 
1− e  
1− e 
1 − e − NUT (1−Z )
 cnc = = =
 1
− KS  −
1
 CC C f




KS  CC
1−

 1 − Z .e − NUT (1−Z )
CC  C f 
1 − Z .e  
1 − Z .e 

1 − Z cnc
ln  
1 −  cnc 
Donc : NUT = 
1− Z

Cas particuliers :

- Si Z=0, on a NUT = − ln (1 −  ) pour les deux types d’échangeur


NUT 
- Si Z=1, on pour un échangeur contre-courant  cnc = , NUT = cnc
NUT + 1 1 −  cnc

A l’aide de ces formules on établie des abaques qui présentent le NUT d’un
échangeur donné en fonction de son efficacité pour un rapport des pouvoirs
thermiques des deux fluides donné.

Exemple d’utilisation de la méthode de NUT

Pour un échangeur donné, on dispose d’un abaque de la forme suivante :

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Figure15 : abaques des échangeurs tubulaires co et contre-courant

Les conditions d’entrées, températures et capacités thermiques, sont supposées


connu, ainsi que le coefficient d’échange global et la surface d’échange.

On connaît : Tcs, Tce, K, S , Cmin et Cmax

KS
On calcule NUT = et on projette sur l’abaque pour un rapport des capacités
Cmin
CC
thermiques donné Z = , on trouve donc l’efficacité.
Cf

D’où le flux de chaleur échangé est : réel =  .thé. max =  .Cmin (Tce − Tcs )

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