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POMPES & STATION DE POMPAGE

Introduction
Les ressources en eau ont toujours été recherchées puis
mobilisées pour divers usages concourant au développement
socio-économique des populations.

Les points d'utilisation sont généralement distants des


ressources en eau. Aussi il faut transporter les demandes en
eau de leur site naturel aux points d'utilisation.

Ce transport exige de l'énergie.


 Motricité humaine

 mécanisation de l’outil de production; les premières


pompes sont réellement construites et utilisées à la fin du
XVIIIème siècle: Il s’agissait en fait de pompes à piston, dont l’énergie provenait de la
vapeur produite par de l’eau chauffée par un foyer.

L’énergie électrique permit le développement des pompes à


principe rotatif, turbine et centrifuge pour alimenter les
alternateurs des centrales dont les plus gros modèles furent
réalisés par les Suédois.
Les pompes répondent toutes au même besoin, déplacer un
liquide d’un point à un autre.

Pour déplacer ce liquide il faut lui communiquer de l’énergie.

Les pompes vont apporter cette énergie par l’intermédiaire


d’une énergie thermique ou électrique qu’elles reçoivent;

Un moteur reçoit de l’énergie électrique et alimente une


pompe transforme cette énergie électrique en énergie
mécanique pour permettre le mouvement de ses organes;
cette énergie est transmise au fluide.
Energie électrique Pompe Energie
ou thermique mécanique
RAPPELS HYDRAULIQUES
 Il faut amener l’eau d’un point bas vers un point bas

 Il faut amener l’eau d’un point bas vers un point


2- les différents types de pompes
 Suivant le mode de transmission du mouvement aux organes de la
pompe. Les mouvements transmis aux organes des pompes sont comme
tous les mouvements mécaniques de deux grands types:
- Rotatif : pompe à mouvement rotatif
- Rectiligne (alternatif): pompe à mouvement alternatif

 Suivant le mode d’installation


- Pompe de surface: peut être installée en charge ou à vide
- Pompe immergée

 Suivant la qualité du liquide


- Pompe à eau claire
- Pompe à eau chargée
- Pompe à boue

 Suivant le type d’énergie mise en œuvre


Il existe divers types de pompes qui permettent d’agir sur l’une des
énergies;
énergie de vitesse ou cinétique, énergie de pression, énergie d'altitude.
Il existe divers types de pompes qui permettent d'agir sur
l'une ou l'autre des énergies: énergie de vitesse ou cinétique,
énergie de pression, énergie d'altitude.

Ces types peuvent être rattacher à trois grandes familles:


 les turbopompes qui mettent en œuvre l'énergie de
vitesse,

 les pompes volumétriques qui mettent en œuvre l'énergie


de pression,

 les pompes à capacité qui mettent en œuvre l'énergie


d'altitude.
Les principes de fonctionnement de ces familles de pompes
sont différents.

 Dans les pompes volumétriques, l'énergie de pression est


fournie directement au liquide incompressible par variations
successives d'un volume raccordé alternativement à l'orifice
d'aspiration et à l'orifice de refoulement.

 Dans les pompes à capacité (aussi appelées machines


élévatoires), le liquide est enfermé dans une capacité qui est
élevée à une cote désirée. C'est le cas des roues à augets,
chaînes à godets, norias, des vis d'Archimède.

 Dans Les turbopompes, une roue, munies d'aubes ou


d'ailettes animées d'un mouvement de rotation, fournit au
liquide de l'énergie cinétique dont une partie est transformée en
énergie de pression par réduction des vitesses.
Pompes volumétriques alternative utilisant l’énergie de pression

A piston

Phase aspiration Phase refoulement

L’énergie de pression est fournie directement au liquide incompressible par


variation successives d’un volume raccordé alternativement à l’orifice d’aspiration
Et à l’orifice de refoulement.
Pompes volumétriques alternative utilisant l’énergie de pression

A membrane

L’énergie de pression est fournie directement au liquide incompressible par


variation successives d’un volume raccordé alternativement à l’orifice d’aspiration
Et à l’orifice de refoulement.
Pompes volumétriques rotatives

La pièce mobile est animée d’un mouvement de rotation autour d’un axe qui
tourne dans le corps de la pompe

Pompes à engrenages Pompes à lobes


Pompes à capacité / Machines élévatoires: Le liquide est
enfermé dans une capacité qui est élevée à une cote désirée

VIS D’ARCHIMEDE
Pompe qui met en œuvre l’énergie cinétique: la turbopompe

Une roue munie d’aubes ou d’ailettes animées d’un


mouvement de rotation fournit au liquide de l’énergie cinétique
dont une partie est transformée en énergie de pression
Les turbomachines
Au sens le plus général du terme, une turbomachine est une
machine dont la pièce essentielle est une roue portant des
aubes disposées symétriquement autour de l'axe.

L’écoulement du liquide sur ces aubes provoque l’échange


d’énergie entre la veine liquide et l’arbre de la machine.

 Si la turbomachine diminue l’énergie de la veine liquide


entre l’entrée et la sortie de la machine par sa transformation
partielle en énergie mécanique, on a affaire à une turbine,

 Si la turbomachine augmente cette énergie en faisant


appel à une source d’énergie mécanique extérieure, on a
affaire à une turbopompe.
Les turbopompes: Les pompes centrifuges
Suivant le type de rotor et le mode d'action, on distingue dans
la famille des turbopompes,

 les pompes centrifuges,

 les pompes à hélices ou axiales,

 les pompes hélico-centrifuges ou semi axiales.

Cette classification est basée sur la forme de la trajectoire à


l'intérieur du rotor de la pompe.
Roue radiale Roue semi axiale Roue axiale
(centrifuge) (hélico-centrifuge) (hélice)
Les pompes centrifuges sont utilisées pour des hauteurs
d'élévation relativement importantes (plusieurs dizaines de
mètres).
Une pompe centrifuge est constituée par :
 un distributeur, sorte de tubulure profilée qui sert à conduire
l’eau avec une vitesse et une direction convenable dans l’axe
de la pompe ou ouï de la roue. Le distributeur est généralement
constitué par un cône convergeant qui permet de réaliser une
meilleure disposition des filets liquides en améliorant le
parallélisme et l’égalité des vitesses. Le distributeur est précédé
en amont par la canalisation d’aspiration.

 une roue portée par un arbre et munie d’aubes tournant à


l’intérieur de deux coquilles formant le corps de la pompe. Les
aubes peuvent être fixées sur un ou deux côtés à des disques.
On distingue ainsi des rotors ouverts, demi-ouverts ou fermés.

 un collecteur de section croissante, en forme de spirale


appelée volute.
Rotor ouvert Rotor demi-ouvert Rotor fermé
CALCUL ET CHOIX DES POMPES
 Débit Q(débit de la ressource, ou volume journalier /temps de
pompage)

 Hauteur manométrique totale d’élévation


Une pompe est calculée et choisie pour transporter et élever
un débit Q donné à une hauteur géométrique donnée.

Toutefois au cours du transport dans les canalisations des


résistances (pertes de charge) apparaissent.

La hauteur manométrique totale (HmT) d’une pompe est la


différence de pression en mètres entre les orifices
d’aspiration et de refoulement.
Plusieurs situations se présentent à une installation.

 CAS1 : Les orifices d’aspiration et de refoulement sont à la


pression atmosphérique
Equation énergétique des points A et E

2 2
PA V PE V
ZA + + = ZE + + A
+ J A→ E E

ρg 2 g ρg 2 g (1)

-Si le plan de référence passe par A, ZA = 0 et ZE = Ha


2
V
-VA = 0 car fluide au repos ⇒ A
=0
2g

PA Patm
-
=
ρg ρg

PA  PE VE2 
= H a +  +  + J A→ E ⇒
ρg  ρg 2 g 
(1)peut s’écrire :
 PE VE2 PA 
 + = − H a − J A→ E 
 ρg 2 g ρg  (2)

 
− (H a + J A→ E )
Patm
 ou =
 ρg 

(2) est l’énergie que possède le fluide à l’entrée de la pompe


• Equation énergétique des points S et B

PS VS2 PB VB2
ZS + + = ZB + + + J S →B
ρg 2 g ρg 2 g (3)

Prenons un deuxième plan de comparaison qui passe par S,


alors ZS = 0 ; ZB = Hr

PB Patm
=
ρg ρg
 PS VS2 PB VB2 
 + = Hr + + + J S →B 
(3) peut s’écrire  ρg 2 g ρg 2 g  (4)
 Patm VB2 
ou = Hr + + + J S →B 
 ρg 2g 

(4) est l’énergie que possède le fluide à la sortie de la pompe.


• Energie Wp que doit fournir la pompe au fluide
Wp = (4) − (2)

  PS VS2   PE VE2    PS PE   VS2 V E2 


W p =  +  −  +  ⇒ W p =  −  +  − 
  ρg 2 g   ρg 2 g    ρg ρg   2 g 2 g 

En se référant aux caractéristiques dimensionnelles de l’installation,

 PB VB2  P  (5)
W p =  + Hr + + J S → B  −  A − H a − J A→ E 
 ρg 2g   ρg 

Dans le cas présent, PA = PB : alors,

 VB2 
W p = H a + H r + + J A→ E + J S → B  (6)
 2g 
2
V B
En négligeant le terme
2 g

 
W p = H a + H r + J A→ E + J S → B  (7)

 
CAS2 : Les surfaces libres à l’aspiration et au refoulement sont
à des pressions différentes.
PB − PA V −V 2 2
Wp = + H r + H a + J A→ E + J S → B + B A
ρg 2g

V2 étant toujours généralement négligés on a


Les termes
2g

PB − PA
Wp = + H r + H a + J A→ E + J S → B
ρg
CONCLUSION
Lors du pompage d’un liquide, la pompe ne doit pas seulement
fournir une pression équivalente à celle correspondant à la
différence des niveaux entre l’aspiration et le refoulement,
(hauteur géométrique d’élévation), mais également la pression
nécessaire pour vaincre les pertes de charge dans les conduites
d’aspiration et de refoulement.

Si les surfaces libres à l’aspiration et au refoulement sont à la


même pression

HmT(mce) = Hgéométrique + Jaspiration + Jrefoulement

Si les surfaces libres à l’aspiration et au refoulement sont à


des pressions différentes, par exemple PA et PB.
PB − PA
HmT (mce) = Hgéométrique + Jaspiration + Jrefoulement +
ρg
CHOIX DE TYPE DE POMPE EN FONCTION DES
PARAMETRES HYDRAULIQUES Q ET HMT

Caractéristiques hydrauliques Type de pompe recommandé


Hmt < 15m et Q > 1 000l/s Pompes à hélices ou
hélicocentrifuges
Hmt > 15m et quelque soit Pompes centrifuges
le débit
Zone intermédiaire aux cas Seules les comparaisons
ci-dessus économiques permettent de
choisir les pompes
Remarque :
La pompe choisie devra être telle que son point de
fonctionnement se situe dans la zone des rendements
maxima, même si pour cela on dit choisir un type de pompe
plus cher : l’économie d’énergie qui en résulte à l’exploitation
justifie généralement ce supplément de coût d’investissement.
HAUTEUR MAXIMALE D’ASPIRATION
Théoriquement il est bien admis qu’en faisant le vide dans
un tube il est impossible de faire monter l’eau à une hauteur
supérieure à la pression atmosphérique (en mce) pour
l’altitude considérée.

Pour l’altitude zéro, cette hauteur est de 10,33m ; pour une


altitude Z cette hauteur devient 10,33 – 0,0012*Z.
En réalité, cette hauteur est notablement moins élevée car,
 Une partie de la pression disponible est nécessaire, d’une
part pour vaincre les pertes de charge dans le tube
d’aspiration, et d’autre part, pour communiquer au liquide la
vitesse désirable.

 Par ailleurs, la pression absolue à l’entrée de la pompe ne


doit pas descendre au-dessous d’une valeur déterminée,
puisque la tension de vapeur correspondant à la température
du liquide à pomper ne doit en aucune circonstance être
atteinte.
Appliquons Bernoulli entre A et E

PA V A2 PE VE2
ZA + + = ZE + + + J A→ E
ρg 2 g ρg 2 g (1)

0 en pression relative
PA 
=  Patm (1)
ρg  en pression absolue
 ρg

Si le plan de référence passe par A alors ZA = 0 et ZE = Ha


 V E2 
 0 − H a − − J A→ E ( en pression relative) 
PE  2g 
(1) ⇒ =
ρg  Patm VE2 
 − H − − J A→ E en pression absolue (2) 
ρ
a
 g 2 g 
VE varie comme Q et J varie comme Q2 on peut donc écrire

VE2
+ J A→ E = KQ 2
2g
La hauteur représentative de la pression absolue à l’ouïe de la roue s’écrit
PE Patm
= − H a − KQ 2
ρg ρg

Donc pour une installation donnée (Patm et Ha donnés), la courbe

PE
= f (Q ) est une parabole (p1 )
ρg
H(m)
Pat/ρg

Pat/ρg- Ha

NPSH disponible
PE Patm
= − H a − KQ 2
ρg ρ g
hv

Q
(2) peut aussi s’écrire :

Patm PE VE2
= + + H a + J A→ E (3)
ρg ρg 2 g

On voit que l’énergie de pression atmosphérique est,


dépensée pour vaincre la hauteur géométrique d’aspiration
et les pertes de charges ;

transformée en énergie de pression PE à l’entrée de la


pompe et en énergie cinétique.
On peut alors dire que la pompe ne fournit pas l’énergie
nécessaire à l’aspiration, elle crée un vide qui permet
d’utiliser l’énergie dont on dispose, la pression
atmosphérique : L’aspiration d’un fluide est produite en
général par une dépression générée par une pompe.

Patm PE V2
Ha = − − J A→ E (le terme ici est négligé)
ρg ρg 2g

Ha = hauteur théorique maximale d’aspiration

Pour une pompe installée à cette hauteur maximale, la pression à l’entrée


de la pompe serait

PE Patm
= − H a − J A→ E
ρg ρg
PE ne doit pas descendre sous une certaine valeur au
risque de cavitation
ρg
Lorsque l'on aspire un liquide dans un conduit on crée une
dépression, si cette baisse de pression fait descendre la
pression du liquide au-dessous de sa pression de vapeur
saturante, le liquide se met en ébullition. (Production de
vapeur), en hydraulique, on appelle ce phénomène la
cavitation.

La cavitation est une formation de bulles de vapeur due à


une baisse de pression.
En se formant ces bulles augmentent le volume de fluide
présent dans la zone de basse pression ce qui à pour effet
d'augmenter la pression en certains endroits ou la bulle de
gaz se recondense violemment en implosant.

Les chocs créés par l'éclatement des bulles détruisent les


parois des organes en contact avec le fluide.
Une pompe qui cavite s’use rapidement
Une pompe qui cavite s’use rapidement
N.P.S.H. disponible –
Net Positive Suction Head ou Charge nette absolue à l’aspiration-

L’énergie que possède le liquide au point E est :

PE VE2 Patm V A2
+ = − Ha − − J A→ E (3)
ρg 2 g ρg 2g

PE Patm
En négligeant le terme nous avons = − H a − J A→ E
ρg ρg
Cette pression absolue PE à l’entrée de la pompe ne doit
pas descendre sous la pression de vapeur saturante Pv du
fluide (dans le cas présent, de l’eau)
N.P.S.H. disponible à l’entrée de la pompe est :

PE Pv P
− ≥ 0 avec E pression absolue à l' entrée de la roue au point E
ρg ρg ρg

Charge disponible -N.P.S.H.- à l’entrée d’une pompe:


Pour une installation donnée on doit avoir toujours

Patm P P
− H a − J A→ E − v = E ≥ 0 (en pression relative)
ρg ρg ρg

Le NPSH disponible ne dépend que de l’installation, elle ne


dépend pas de la pompe
NPSH requis, Hauteur pratique d’aspiration

H(m)
Pat/ρg

Pat/ρg- Ha
Courbe des NPSH requis
donnée par le constructeur

PE P
= atm − H a − KQ 2
NPSHr ρg ρg
hv

Pour l’utilisateur ou le concepteur, la hauteur maximale pratique d’aspiration


est en pression relative
Patm P
− H a − J A→ E − v − NPSH requis
ρg ρg
Eléments de choix des pompes
Courbes caractéristiques de turbopompes
Une pompe est généralement caractérisée par
un débit Q
une hauteur d’élévation H
une puissance P (fournie à l’arbre de la pompe)
un rendement η
une vitesse de rotation N
En général on suppose la variable N constante et
on étudie pour une pompe centrifuge donnée :
la caractéristique H = f(Q) à vitesse constante
la caractéristique P = f(Q) à vitesse constante
la caractéristique η = f(Q) à vitesse constante
caractéristique N.P.S.H. requis = f(Q)

Ces courbes sont établies par le constructeur pendant


les essais de pompage faits en laboratoire
Courbe des N.P.S.H. requis
Cette courbe précise les conditions exactes d’aspiration de la
pompe en fonction du débit.

Vitesse de rotation (pompes centrifuges)


Une pompe centrifuge est caractérisée par la vitesse de
rotation de la roue. Si la vitesse de rotation d’une pompe
centrifuge passe de N1 à N2 tours par minute, le débit Q, la
Hauteur manométrique totale H et la puissance absorbée P
varient dans les rapports suivants

3
 N2  N 
2
 N2 
Q2 =   * Q1 H 2 =  2  * H 1 P2 =   * P1
 N1   N1   N1 
Exercice:
Une pompe a un débit de 70m3/h à une hauteur
d’élévation de 60m pour une vitesse de rotation de 1 450
tours par minute.

Si la vitesse de rotation passe à 2 900 tours par minute


quelle sera la hauteur d’élévation.
Vérification des conditions de fonctionnement d’une
installation de pompage: Point de fonctionnement

H
Courbe caractéristique de la conduite

Point de fonctionnement de l’installation

Courbe caractéristique de la pompe


Hg

Q
Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions de
fonctionnement données
Généralement pour la plupart des utilisations, les installations
de pompage ne permettent pas d’avoir un débit et une
hauteur manométrique qui correspondent aux attentes et ils
sont susceptibles de varier.
Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions de
fonctionnement données

 Par variation de la vitesse de rotation de la pompe


Cette solution est compatible avec un entraînement des
pompes par moteur thermique ou électrique à courant
continu. On sait que,

Les débits varient dans le rapport des vitesses,


Les hauteurs varient dans le rapport du carré des vitesses,
Les puissances varient dans le rapport du cube des vitesses.
Vitesse de rotation (pompes centrifuges)
Une pompe centrifuge est caractérisée par la vitesse de
rotation de la roue. Si la vitesse de rotation d’une pompe
centrifuge passe de N1 à N2 tours par minute, le débit Q, la
Hauteur manométrique totale H et la puissance absorbée P
varient dans les rapports suivants

2 3
 N2   N2  N 
Q2 =   * Q1 H 2 =   * H 1 P2 =  2  * P1
 N1   N1   N1 
Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions de
fonctionnement données

 Par création de perte de charge singulière


On peut obtenir une réduction de débit en diminuant
localement la section de passage de l’eau par fermeture
partielle d’une vanne située sur la conduite de refoulement

P’
pdc
P
Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions de
fonctionnement données

 Par rognage de roue


Cela consiste à réduire légèrement le diamètre de la roue pour adapter
celui-ci aux objectifs recherchés concernant le débit et la hauteur
manométrique ; il s’agit là d’une opération délicate.
Si la diminution ou l’augmentation de la roue ne dépasse pas 12 à 15%,
pour
; des points de fonctionnements analogues on a :

Q Q1 Q2 H1 H 2
= Cste H = 2
et et

D 2
2
= Cste = 2 2
D D12
D2 D1 D2

Q  D 
2

 1 =  1   2
On en déduit les rapports de variation  Q2  D2   H 1 Q1  D1 
 2
⇒ = =  
suivants  H 1  D1   H 2 Q 2 D
 2
 = 
 
 
 H 2  D2  
On dit que les débits et les hauteurs varient
dans le rapport des carrés des diamètres.

Comme Ph = QρgH on a

4 P 2
Q1 H 1  D1   D1 
2

P1  N 1   = 1
=   x  
=  
P2  N 2   P2 Q2 H 2  D2   D2  

H2
H1 = Q1 = KQ1
Q2
Exercice
De combien doit on « rogner » la roue de diamètre 90mm
d’une pompe de débit 3550l/h sous une pression de 23,60m,
pour qu’elle fournisse un débit de 3 m3 /h sous une pression
de 20 mce lorsqu’elle tourne à 2905 tr/mn ? Vérifier que

4
P1  D1 
=  
P2  D2 
Conduites en parallèle partant du même point A et arrivant au même point B

Cas de refoulement
Conduites en parallèle partant du même point A et arrivant au même point B

Cas d’adduction gravitaire


Conduites en parallèle partant du même point A
et arrivant à des points différents B et C

Cas de conduites de refoulement


Conduites en parallèle partant du même point A
et arrivant à des points différents B et C

Cas de conduites gravitaires


Couplage des conduites
 Conduites en parallèle
- Cas de conduites en refoulement
- Cas de conduites gravitaires

Conduites en série
4.2. Par création de perte de charge singulière
On peut obtenir une réduction de débit en diminuant la section de
passage de l’eau par fermeture d’une vanne située sur la
conduite de refoulement.

Ainsi, pour N = 1450 tr /mn le point de fonctionnement (fig. ci-


dessous) passe de P à P’, P’-P’’ mesure la perte de charge
particulière introduite par rapport à la solution 4.1. (changement
de vitesse de rotation) ; il en résulte :
Une chute de rendement de la pompe
Au point P’ correspond un rendement de 55% pour une vitesse
de rotation de 1450 tr /mn au lieu de 64% avec la solution de
réduction de vitesse

Une diminution du rendement global du groupe pompe moteur

Un risque de faire fonctionner la pompe dans une zone instable


(P’ est sur le maximum de la caractéristique de la pompe) ;
Caracté Basse pression Haute pression Grands débit
ristiques H < 5m H > 20m

Q(l/s)…… 3 25 2 25 100 150 1 000 2 500


.

0,56 0,78 0,53 0,81 0,84 0,86 0,90 0,91

η ..........
Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions
particulières de fonctionnement

Par variation de la vitesse de rotation / par introduction d’une pdc particulière


2.3- Suivant le mode d’installation
Pompe de surface
Pompe immergée

Installation en charge
Installation à vide

Pompe à axe horizontal


Pompe à axe vertical

2.4- suivant la qualité et/ou la nature du liquide


Pompe à eau claire
Pompe à eau chargée
Pompe à boues
3- Caractéristiques d’une pompe centrifuge
 un débit :
 une hauteur d’élévation = Hg + pdc
 une puissance P fournie à l’arbre de la pompe
 un rendement
 une vitesse de la roue

Hauteur maximale d’aspiration: permet surtout le calage des pompes


de surface par rapport au plan d’eau.
En général
Hauteur d’aspiration, hauteur de refoulement, pdc, HMT
Calcul de puissance absorbée sur l’arbre de la pompe
Puissance des moteurs
 Pour de petites puissances le moteur est généralement livré avec la
pompe (groupe monobloc).

 Pour les grandes puissances il incombe souvent à l’utilisateur de choisir


les caractéristiques du moteur.

Pour calculer la puissance du moteur on part de la puissance de la


pompe) il faut tenir compte de pertes diverses de transmission, de
conditions climatiques et de l’altitude qui ont une influence sur la
puissance des moteurs thermiques.

A cet effet, les majorations à prévoir sur les puissances absorbées par les
pompes (puissances hydrauliques) sont au moins,
- de 30% pour une puissance de moins de 4 kW
- de 20% pour une puissance comprise entre 4 et 20 kW
- de 10% pour une puissance supérieure à 20 kW.
3.2.2- Vitesse de rotation (pompes centrifuges)
Une pompe centrifuge est caractérisée par la vitesse
de rotation de la roue. Si la vitesse de rotation d’une
pompe centrifuge passe de N1 à N2 tours par minute,
le débit Q, la Hauteur manométrique totale H et la
puissance absorbée P varient dans les rapports
suivants :
Problèmes particuliers
Généralement, les installations de pompage ne permettent
pas d’avoir un débit et une hauteur manométrique qui
correspondent aux attentes et ils sont susceptibles de
varier.

 Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions de


fonctionnement données

• Par variation de la vitesse de rotation de la pompe


Le rendement est peu affecté par le changement de régime de marche, à
condition que les écarts de vitesse ne soient pas trop grands.
• Par création de perte de charge singulière
On assiste à:
- Une chute de rendement de la pompe
Au point P’ correspond un rendement de 55% pour une vitesse de
rotation de 1450 tr /mn au lieu de 64% avec la solution de réduction
de vitesse

-Une diminution du rendement global du groupe pompe moteur

- Un risque de faire fonctionner la pompe dans une zone instable (P’


est sur le maximum de la caractéristique de la pompe) ;

Le vannage de la conduite de refoulement ne pourra être envisagée


que façon passagère en raison du faible rendement de l’installation.

Il doit être évité sur les pompes à hélices.


• Par rognage de la roue
Cela consiste à réduire légèrement le diamètre de la roue pour adapter celui-ci aux
objectifs recherchés concernant le débit et la hauteur manométrique ; il s’agit là
d’une opération délicate.
Si le diamètre de la roue change, en première approximation:
- Les débits et les hauteurs varient dans le rapport des carrés des diamètres ;

- Les puissances varient suivant la quatrième puissance des diamètres;

N.B: Il ne faut pas dépasser un rognage de 15% car les rendements de la pompe
seraient gravement affectés.
Les moteurs et l’alimentation en énergie
Le choix des moteurs destinés à entraîner les pompes d’une
station de pompage est subordonné ;

- à la puissance absorbée par les pompes en fonctionnement


normal et exceptionnel,

- à la nature des sources d’énergie disponibles, le plus


souvent électrique ou thermique ;

- au type de pompe.
Puissance absorbée par les pompes / puissance des
moteurs
- Pour de petites puissances le moteur est généralement livré
avec la pompe (groupe monobloc).
- Pour les grandes puissances il incombe souvent à l’utilisateur
de choisir les caractéristiques du moteur.

Pour calculer la puissance du moteur il faut tenir compte de


pertes diverses de transmission, de conditions climatiques et
de l’altitude qui ont une influence sur la puissance des moteurs
thermiques.
A cet effet, les majorations à prévoir sur les puissances
absorbées par les pompes (puissances hydrauliques) sont au
moins,
- de 30% pour une puissance de moins de 4 kW
- de 20% pour une puissance comprise entre 4 et 20 kW
- de 10% pour une puissance supérieure à 20 kW.
Les sources d’énergie et moteur

 Les moteurs électriques


Ils sont utilisés à chaque fois qu’il est possible et pas trop
coûteux de relier le site à un réseau de distribution électrique

 Les moteurs thermiques


En absence de réseau électrique, l’entraînement des pompes
est assuré par des moteurs thermiques (essence ou diesel).
L’encombrement, le poids les coûts de fourniture et
maintenance de ces moteurs sont toujours plus élevés que les
moteurs électriques. Le souci de rentabilité amène à utiliser ces
moteurs thermiques pour entraîner des groupes électrogènes
pour la production d’électricité.
Quand ils sont couplés directement aux pompes, les moteurs
thermiques peuvent supporter certaines variations de vitesse,
ce qui permet dans certaines limites, d’adapter à la demande
les hauteurs et débits des pompes.
Les moteurs thermiques

 Les moteurs à essence


En raison de leur faible rendement (20 à 28 %) et de leur
consommation en carburant élevée, ces moteurs ne sont
utilisés que pour de petites installations (1 à 4 kW) ne
fonctionnant qu’un temps limité.

 Les moteurs diesel


Malgré leur poids et prix d’achat plus élevés que ceux des
moteurs à essence, ils sont plus utilisés car leur coût
d’exploitation est nettement plus faible, compte tenu de leur
rendement supérieur (35 à 40 %) et de leur utilisation d’un
carburant moins cher (gazole et fuel oil).
A poids égal (comparés aux moteurs thermiques) les gains
de puissance peuvent être compris entre 25 et 100%.
Les moteurs diesel / Critères de choix
 Vitesse de rotation
Les moteurs diesel peuvent être classés comme suit :
- Moteurs lents (150 à 400 tr/mn) généralement à deux temps, de
puissance plusieurs milliers de kW. Leur masse spécifique est élevé :
50 à 60 kg/kW ;

- Moteurs semi rapides (375 à 750 tr/mn) généralement à 4 temps de


75 à 1 100 kW. Leur masse spécifique est de l’ordre de 12 à 17kg /kW ;

- Moteurs rapides (1 000 à 1 500 tr/mn) généralement à 4 temps de


quelques dizaines à plusieurs centaines de kW. Leur masse spécifique
est de l’ordre de 5 à 12 kg/kW ;

- Petits moteurs mobiles à grande vitesse (variable entre 1 500 4 000


tr/mn) employés sur les véhicules. Ils ne sont utilisés que sur les
groupes mobiles de pompage.
D’une façon générale, plus la vitesse sera faible,
plus grande sera la longévité du moteur mais
également plus il sera volumineux, donc plus son
prix sera élevé.

Si le moteur doit fonctionner en permanence, il faut


choisir une vitesse lente.

Si par contre, il doit peu fonctionner, on pourra


choisir une vitesse plus élevée.
 Nombre de cylindres
Chaque fois qu’on le pourra, on choisira un moteur 6 cylindres
en ligne ou 12 cylindres en V. Ces deux types de moteurs
sont les mieux équilibrés, vibrent peu et les charges
dynamiques transmises aux bâtiments sont pratiquement
nulles

 Conditions climatiques
A altitude élevée, le moteur perd de la puissance du fait de la
raréfaction de l’air (environ 1% par 100m au-dessus de
500m d’altitude).
De même dans les régions chaudes, il faut compter sur un
abattement de 1% par 3°C au-dessus de 24°C.

Il faut donc informer le constructeur des conditions climatiques


d’exploitation et préciser ces conditions au cahier des
charges.
Autres moteurs et sources d’énergie utilisés pour actionner
les pompes

Bien que les moteurs électriques et thermiques soient le plus


fréquemment utilisés, d’autres moteurs et sources d’énergie
sont d’un usage courant, principalement pour les pompes de
faible puissance utilisées en hydraulique domestique et rurale.
On peut citer,

- Le pompage éolien

- Le pompage solaire

- Le pompage par motricité humaine


Le pompage solaire

L’énergie solaire reçue au niveau du sol est considérable. La


puissance du rayonnement solaire est de l’ordre de 1 kW/m2
et placé perpendiculairement au soleil par temps clair et
soleil assez haut sur l’horizon.
La conversion de cette énergie en énergie mécanique pour le
pompage est possible par plusieurs filières.
La filière thermodynamique :
La filière photovoltaïque

 La filière thermodynamique :
Elle consiste à faire fonctionner un moteur thermique entre une
source chaude chauffée par des capteurs solaires et une
source froide constituée par l’eau à pomper.
 La filière photovoltaïque (photopile)
Elle transforme directement l’énergie solaire en énergie
électrique. Deux modes d’utilisation de l’énergie
photovoltaïque sont possibles :
• Soit par pompage au fil du soleil avec stockage de l’eau
pompée dans un réservoir,
• Soit par utilisation de batteries d’accumulation
principalement dans les cas suivants :
- Très faible débit journalier (moins de 10m3 /j),
- Générateur solaire à usage multiple (domestique,
communication…).
Compte tenu des problèmes posés par la maintenance des batteries et leur
remplacement tous les 3 à 7 ans, la solution « au fil du soleil » est généralement
préféré.
Les moteurs en pompage solaire

Les moteurs utilisés dans le cadre du pompage solaire


peuvent être de surface ou immergés. Le courant généré par
les modules est du courant continu. Les moteurs immergés
peuvent être de plusieurs types :
- Filière à courant continu
- Filière à courant alternatif

La transformation du courant continu en courant alternatif se


fait par l’intermédiaire d’un onduleur ( convertisseur).
Coût de l’énergie photovoltaïque
Le coût sur site du kWh photovoltaïque est compris entre 15
et 45 FF contre,
- 0,5 à 1,5 FF pour les grands réseaux électriques
- 2 à 8 FF pour les petits générateurs diesel.

Contrairement à qui est parfois affirmé, les charges


d’entretien et de maintenance des pompes solaires sont
relativement importants (2% de l’investissement par an).

Remarque :
Le pompage photovoltaïque est une solution avec un coût
d’investissement actuellement très élevé qui ne peut être
réalisé dans les pays en développement qu’avec l’appui
d’organismes donateurs. Son secteur privilégié d’utilisation
se situe entre celui des pompes manuelles et celui des
petites pompes thermiques.
Équipements hydrauliques amont et aval des pompes

Ils comprennent :
 Les équipements à l’aspiration :
Grilles, tulipe d’aspiration, crépine, clapets, joints, vannes,
convergents, dispositifs anti-vortex, vacuomètre, dispositif
d’amorçage de la conduite et de la pompe…. ;

 Les équipements au refoulement :


Joints, divergents, clapets anti-retour, vannes, débitmètres,
manomètres….. ;

 Les circuits auxiliaires


Régulation de débit et de pression
SCHEMA GENERAL D’INSTALLATION D’UNE
POMPE CENTRIFUGE

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