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III
𝑊 = 𝐹⃗ .𝛿𝒓⃗ (1)
Voyons maintenant comment les déplacements virtuels permettent de déterminer si une particule est en
équilibre ou pas. Le travail produit par la force 𝐹⃗ , lors du déplacement virtuel 𝛿𝑟⃗ est le travail virtuel :
Le travail produit par les N forces 𝐹⃗ , 𝐹⃗ , …, 𝐹⃗ lors du déplacement virtuel 𝛿𝑟⃗ est un travail virtuel qu’on peut
obtenir par sommation des N travaux élémentaires W :
où 𝑅⃗ représente la résultante des forces données. On voit que le travail virtuel total des forces 𝐹⃗ , 𝐹⃗ , …, 𝐹⃗
équivaut à celui de la résultante 𝑅⃗ . Pour un point matériel, le principe du travail virtuel s’énonce comme suit :
Si un point matériel est en équilibre, le travail virtuel total des forces exercées sur ce point est nul pour tout
déplacement virtuel de ce point.
En conséquence, la condition nécessaire et suffisante pour l’équilibre d’un point matériel est la nullité du travail
virtuel effectué par toutes les forces agissant sur ce point matériel durant n’importe quel déplacement virtuel.
On suppose que chacune des N particules du système est sollicitée par la force résultante 𝑅⃗ telle que :
Où : 𝐹⃗ est une force appliquée et 𝑓⃗ est une force de contrainte (de liaison).
Des exemples de forces appliquées sont les forces gravitationnelles, la portance et la traînée aérodynamiques,
les forces magnétiques, etc. D'autre part, un exemple de force de contrainte est la force qui maintient une
particule confinée à une surface donnée.
Pour qu’un système soit en équilibre, chaque particule i du système matériel doit être au repos, de sorte que la
force résultante sur chaque particule doit être nulle. En conséquence, on doit avoir :
il en découle que le travail virtuel de la force résultante 𝑅⃗ doit être aussi nul :
W = ∑ 𝑅⃗ 𝛿𝒓⃗𝒊 = 0 (7)
de sorte que, en insérant l'équation (5) dans l'équation (7), on obtient
mi mi
𝛿𝑟⃗ 𝛿𝑟⃗
I I
𝑓⃗
𝑓⃗
(a) Surface lisse (b) Surface rugueuse
Figure 2. Particule effectuant un déplacement virtuel sur une surface : (a) lisse, (b) rugueuse
Dans ce cas, la force de contrainte 𝑓⃗ est normale à la surface et le déplacement virtuel est parallèle à la surface,
de sorte que le travail virtuel est nul, car le produit scalaire de deux vecteurs normaux l'un à l'autre est nul. Par
contre, si la particule est confinée à se déplacer sur une surface rugueuse (figure 2b), en plus de la composante
normale de la force, il existe une composante tangentielle de la force due au frottement. Par conséquent, le
travail virtuel effectué par la force de contrainte 𝑓⃗ n'est pas nul. En excluant donc les forces de frottement et
toute autre force de contraintes pour lesquelles le travail virtuel est nul :
∑ 𝑓⃗ 𝛿𝒓⃗𝒊 = 0 (9)
W = ∑ 𝐹⃗ 𝛿𝒓⃗𝒊 = 0 (10)
Le travail effectué par les forces appliquées à travers des déplacements virtuels infinitésimaux compatibles
avec les contraintes du système des N points matériels doit être nul.
Ceci constitue l’énoncé du principe du travail virtuel pour un ensemble de points matériels.
Lorsque les déplacements virtuels sont tous indépendants, le principe du travail virtuel peut être utilisé pour
déterminer les conditions d'équilibre statique d'un système. En effet, lorsque tous les 𝜹𝒓⃗, (i = 1,2, . . . , N) sont
indépendants, on peut invoquer le fait que tous les déplacements virtuels sont arbitraires et conclure que
l'Eq. (10) peut être satisfaite pour toutes les valeurs possibles de 𝜹𝒓⃗, seulement si
Les équations (11) représentent les conditions d'équilibre qu’on a vues en mécanique classique newtonienne.
Pour qu’un système matériel, à liaisons parfaites, initialement immobile, demeure au repos, il faut et il suffit
que la somme des travaux virtuels élémentaires des forces données soit nulle.
La situation est tout autre lorsque les coordonnées 𝒓⃗, (i = 1,2, . . . , N) ne sont pas indépendantes, mais liées
par des équations de contraintes. Comme indiqué dans le premier chapitre, dans ce cas, il est plus pratique de
passer à un ensemble de coordonnées généralisées q1, q2, . . . , qn, qui sont indépendants par définition. À cette
fin, nous réécrivons le déplacement virtuel 𝛿𝒓⃗𝒊 de la particule i en fonction des variations indépendantes des
coordonnées généralisé comme suit (voir chap. I):
𝒓⃗𝒊
𝛿𝒓⃗𝒊 = ∑ 𝛿𝑞 (12)
où q1, q2, . . . , qn, sont des déplacements virtuels généralisés. Contrairement à 𝛿𝒓⃗𝒊 , (i = 1,2, . . . , N), cependant,
qk (k= 1,2, . . . , n) sont toutes indépendantes.
En insérant (12) dans l'Éq. (10) et en changeant l'ordre de sommation, on peut écrire :
𝒓⃗𝒊 𝒓⃗𝒊
W = ∑ 𝐹⃗ 𝛿𝒓⃗𝒊 = ∑ 𝐹⃗ ∑ 𝛿𝑞 = ∑ ∑ 𝐹⃗ 𝛿𝑞 = ∑ 𝑄 𝛿𝑞 = 0 (13)
pour laquelle, on a
𝒓⃗𝒊
𝑄 =∑ 𝐹⃗ k=1,2,….,n (14)
Les 𝑄 sont appelées forces généralisées. La situation est différente maintenant, car tous les qk (k =1,2, . . . , n)
sont indépendants, et donc entièrement arbitraires, de sorte qu'on peut leur attribuer des valeurs quelconques.
En laissant d'abord q1 = 1, q2 = q3 = . . . = qn = 0, nous concluons que l'Eq. (13) ne peut être satisfait que si
Q1= 0. En Répétant le même argument, mais avec k = 2,3, . . . , n, en séquence, au lieu de k = 1, on obtient les
conditions d'équilibre :
𝑄 = 0 k=1,2,….,n (15)
𝚥⃗
𝑷⃗
𝚤⃗ B 𝑋
O
Solution : Figure 3a. sol
𝑌
La barre est soumise aux forces données suivantes(fig.3b):
Le poids −𝑀𝑔𝚥⃗ appliqué au niveau du point G, tel que le vecteur 𝑹𝑨⃗
𝑥 A
position est 𝑟⃗ 𝑦
La force de maintient 𝑷⃗ appliqué au niveau du point B, tel que le
𝑥 𝑹𝑩⃗
vecteur position est 𝑟⃗ 𝑦 𝐺
mur
Figure 3b.
Si la barre glisse un petit peu, alors on va enregistrer une rotation élémentaire 𝛿𝜃 qui va lui correspondre des
𝛿𝑥 𝛿𝑥 𝛿𝑥
déplacements élémentaires des points A, G et B, soient : 𝛿𝑟⃗ , 𝛿𝑟⃗ et 𝛿𝑟⃗ .
𝛿𝑦 𝛿𝑦 𝛿𝑦
Dans le triangle rectangle OAB, on peut écrire que:
𝑥 = 𝑙 sin 𝜃, 𝑦 = 0, 𝑥 = 0.5 𝑙 sin 𝜃, 𝑦 = 0.5 𝑙 cos 𝜃,
En conséquence de la rotation élémentaire 𝛿𝜃 compatible avec les contact, on a :
𝛿𝑥 = 𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃, 𝛿𝑦 = 0, 𝛿𝑥 = 0.5 cos 𝜃 𝛿𝜃, 𝛿𝑦 = −0.5 𝑙 sin 𝜃𝛿𝜃,
0.5 cos 𝜃 𝛿𝜃 𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃
Ainsi on a : 𝛿𝑟⃗ 𝛿𝑟⃗
−0.5 𝑙 sin 𝜃𝛿𝜃 0
En l’absence des frottements les deux réactions 𝑅 ⃗ et 𝑅 ⃗ ne travaillent pas, elles sont toutes les deux
perpendiculaires aux vecteurs déplacements des points d’application. Il reste à déterminer le travail du poids
et le force de maintien et selon le PTV, le travail virtuel total W doit être nul :
𝛿𝑊 = (−𝑀𝑔𝚥⃗). 𝛿𝑟⃗ + (−𝑃𝚤⃗). 𝛿𝑟⃗ =0
0 0.5 cos 𝜃 𝛿𝜃 −𝑃 𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃
D’où : . + . =0
−𝑀𝑔 −0.5 𝑙 sin 𝜃𝛿𝜃 0 0
En conséquence, on doit avoir : 0.5 𝑀𝑔 𝑙 sin 𝜃𝛿𝜃- 𝑃𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃 = 0
(0.5 𝑀𝑔 sin 𝜃- 𝑃 cos 𝜃) 𝑙 𝛿𝜃=0
Cette équation doit être vérifiée quel que soit 𝛿𝜃 donc on doit avoir : 0.5 𝑀𝑔 sin 𝜃 − 𝑃 cos 𝜃=0
Alors, la force à appliquer pour maintenir la barre à l’équilibre est : P=0.5 M g tan.
Dans le repère cartésien (𝑂, 𝚤⃗, 𝚥⃗), soit un levier à l’équilibre sous l’action de deux forces actives 𝐹⃗ et 𝐹⃗ (Fig.4a).
Il est demandé de trouver la condition d’équilibre et la réaction 𝑅⃗ .
On a
0 0
𝐹⃗ = −𝐹 𝚥⃗ = 𝐹⃗ = −𝐹 𝚥⃗ =
−𝐹 −𝐹
𝑙 cos 𝜃 −𝑙 cos 𝜃
Les vecteurs position des extrémités du levier s’écrivent : 𝑟⃗ et 𝑟⃗
𝑙 sin 𝜃 𝑙 sin 𝜃
Donnons au levier une rotation virtuelle d’angle δθ compatible avec la liaison. Les variations des vecteurs
positions ont pour expressions :
−𝑙 sin 𝜃 𝑙 sin 𝜃
𝑟⃗ et 𝑟⃗
𝑙 cos 𝜃 −𝑙 cos 𝜃
La réaction 𝑅⃗ ne travaille pas lors de ce déplacement virtuel, elle reste identique à elle-même quel que soit
l’angle. Le PTV s’écrit alors comme suit :
𝐹⃗ 𝑟⃗ + 𝐹⃗ 𝑟⃗ = 0
La mise en œuvre des produits scalaires donne lieu à : −𝐹 𝑙 cos 𝜃 + 𝐹 𝑙 cos 𝜃 = 0
En conséquence, on obtient : 𝐹 𝑙 = 𝐹 𝑙
Ainsi, nous retrouvons le principe du levier, c’est-à-dire l’égalité des moments de force.
Calcul de la force de réaction
Lorsque l’on veut calculer une force de réaction, le déplacement virtuel doit être incompatible avec cette
liaison pour qu’elle travaille. La force de liaison est alors traitée comme une force active. Pour calculer la
réaction du point d’appui, on donne par exemple au levier une translation verticale virtuelle δy (Fig.4b):
Le principe des travaux virtuels s’écrit alors : 𝑅⃗. (𝑦𝚥⃗) + 𝐹⃗ . (𝑦𝚥⃗) + 𝐹⃗ . (𝑦𝚥⃗) = 0
La mise en œuvre des produits scalaires donne lieu à : 𝑅 = 𝐹 + 𝐹
Remarquons que la translation virtuelle aurait pu être vers le bas, le résultat aurait été le même. Aussi, il est
permis de considérer (imaginer) un déplacement virtuel où deux solides se compénètrent et ne respectent pas
les liaisons. Nous voyons sur cet exemple la différence entre un déplacement virtuel et un déplacement réel.
Dans ce dernier, si le levier se sépare de son appui, la réaction 𝑅⃗ devient nulle, et ne travaille pas. Dans le
déplacement virtuel, la réaction reste la même et effectue le travail virtuel R δy.
Dans cet exemple, nous avons utilisé le PTV selon deux scénarios différents : le premier avait pour objectif de
recherche l’équilibre et le second avait pour objectif de rechercher une force de liaison. Pour le 1er scénario on a
choisi un déplacement compatible avec la liaison et pour le second le déplacement virtuel choisi n’était pas
compatible avec cette liaison. Ainsi comme règle à retenir, Lorsque nous étudierons l’équilibre d’un système,
nous prendrons toujours des déplacements virtuels compatibles avec les liaisons, c’est-à-dire pour lesquels le
travail virtuel des forces de liaison est nul. Par ailleurs, Lorsque nous chercherons des forces de liaisons, il faut
les faire travailler, il faut choisir des déplacements virtuels qui ne sont pas compatibles avec les liaisons.
Le PTV peut aussi s’appliquer à un assemblage de corps rigides. En effet, si le système reste lié par le biais de
liaisons mécaniques parfaites lors du déplacement virtuel, on ne tiendra compte que du travail produit par les
forces externes, puisque les forces internes agissant au niveau des liaisons donnent lieu à un travail nul. Ainsi,
pour tout déplacement virtuel consistant avec les contraintes il n’y a pas de travail réalisé par les forces internes
(liaisons parfaites, forces perpendiculaires à la direction du mouvement). Il n’y a que les forces externes qui
travaillent (incluant même des forces de frottement si présentes), elles sont appelées forces actives ou forces
appliquées. Ainsi le PTV s’énoncera comme suit :
si un système de corps rigides liés par des liaisons parfaites est en équilibre alors, le travail virtuel total
produit par les forces externes exercées sur le système est nul pour tout déplacement virtuel du corps
Choisissons un système de référence dont l’origine coïncide avec A. On observe que xB augmente à mesure que
yC diminue. Pour cette raison, on a indiqué sur la figure un incrément positif δxB et un incrément négatif −δyC.
Les liaisons sont supposées parfaites, ainsi les composantes des réactions Ax , Ay et N ne produisent aucun
travail au cours du déplacement virtuel considéré. En conséquence, on tiendra compte des forces extérieures 𝑃⃗
et 𝑄⃗ seulement.
𝑙 sin 𝜃 2𝑙 sin 𝜃
On définit les vectrices positions des points C et B : 𝐴𝐶⃗ = , 𝐴𝐵⃗ =
𝑙 cos 𝜃 0
𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃 2𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃
Les déplacements virtuels de ces points sont 𝜹𝑪⃗ = , 𝜹𝑩⃗ =
−𝑙 sin 𝜃 𝛿𝜃 0
0 −𝑄
Les forces appliquées sur le système sont : 𝑷⃗ = et 𝑸⃗ =
−𝑃 0
Le travail total de ces forces est
0 𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃 −𝑄 2𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃
𝛿𝑊 = 𝑷⃗. 𝜹𝑪⃗ + 𝑸⃗. 𝜹𝑩⃗ = + = −2𝑄𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃 + 𝑃𝑙 sin 𝜃 𝛿𝜃
−𝑃 −𝑙 sin 𝜃 𝛿𝜃 0 0
La PTV implique que δW =0, on trouvera que : −2𝑄𝑙 cos 𝜃 𝛿𝜃 + 𝑃𝑙 sin 𝜃 𝛿𝜃 = 0
Ceci doit être vrai quelque soit le déplacement virtuel δθ, alors : 𝑄 = 𝑃 𝑡𝑎𝑛𝜃
Le PTV peut être utilisé dans l’analyse des structures complètement liées comme les treillis, bien que les
déplacements virtuels invoqués ne se produisent jamais.
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
W = (−∇𝑉 ) . 𝛿𝒓⃗𝒊 = − 𝚤⃗ + 𝚥⃗ + 𝑘⃗ . 𝛿𝑥 𝚤⃗ + 𝛿𝑦 𝚥⃗ + 𝛿𝑧 𝑘⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
W = − ∑ 𝛿𝑥 + 𝛿𝑦 + 𝛿𝑧 = −∑ 𝛿𝑉 = −𝛿 ∑ 𝑉 (17)
Soit 𝐸 la somme des énergies potentielles (i.e. 𝐸 = ∑ 𝑉 ). Alors, la variation de 𝐸 lors du déplacement
virtuel doit être nulle, on écrira :
𝛿𝐸 = 0 (18a)
Si la configuration du système matériel est définie par n coordonnées généralisées qi, alors
𝛿𝐸 = ∑ 𝛿𝑞 =0 (18b)
les δqi étant indépendants, à l’équilibre on doit avoir:
= 0, 𝑖 = 1, … , 𝑛, (18c)
qu’on peut également écrire sous la forme :
∇ 𝐸 =0 (18d)
On dira alors que :
l’équilibre d’un système matériel existe s’il existe une configuration q* pour laquelle l’énergie potentielle du
système a une valeur stationnaire Ep* (q*) et vérifie la condition : 𝜵𝒒 𝑬𝑷 (𝒒∗ ) = 𝟎
Pour étudier la nature de l’équilibre du système matériel considérée, c.-à-d. juger s’il est stable, instable ou
neutre, il faut analyser de près la fonction énergie potentielle autour de la configuration 𝑞 ∗ .
Rappelons d’abord qu’une fonction mono-variable est dite minimale ou maximale selon que sa dérivée seconde
donne une valeur positive ou négative.
Les conditions d’équilibre d’un système à un degré de liberté (disons q) se résument comme suit :
=0 >0 équilibre stable (19a)
Si les dérivées première et seconde de 𝐸 sont nulles, on examine les dérivées d’ordre supérieur. L’équilibre
sera neutre si toutes les dérivées sont nulles, car l’énergie potentielle 𝐸 est alors constante localement. Il sera
stable si la première dérivée non nulle est positive et qu’elle correspond à un ordre pair. Il sera instable dans
tous les autres cas.
Pour les systèmes à plus d’un degré de liberté, l’énergie potentielle 𝐸 dépend de plusieurs variables et on
applique la théorie des fonctions à plusieurs variables afin de déterminer si 𝐸 est minimale.
On peut vérifier qu’un système à deux degrés de liberté sera stable, et son énergie potentielle 𝐸 (q1, q2)
minimale, lorsque les équations suivantes sont satisfaites simultanément :
Les conditions d’équilibre d’un système à deux degrés de liberté (q1, q2) se résument comme suit :
D’une façon générale, pour déterminer la nature de l’équilibre des systèmes à plusieurs degrés de liberté, on
identifie d’abord les configurations 𝑞 ∗ pour lesquelles on a ∇ 𝐸 (𝑞 ∗ ) = 0, puis pour ces valeurs 𝑞 ∗ on calcule le
Hessien de 𝐸 (matrice regroupant les dérivées du second ordre). On cherche si cette matrice est définie positive
ou définie négative (les mineurs principaux du Hessien doivent être positifs ou les valeurs propres du Hessien
sont toutes positives).
x
⃗
x
⃗
Si l’on considère que l’axe x est un axe de potentiel de référence alors, l’énergie potentielle de la bille qui se
trouve en dessus de l’axe x est :
𝐸 = 𝑚𝑔 𝑦 = 𝑚𝑔 𝑎 − 𝑥
La solution recherchée est x=0, elle correspond en fait à la position haute (8b) qui correspond à une position
d’équilibre instable. Pour identifier la nature de l’équilibre, il faut passer à la dérivée seconde de l’énergie
potentielle (Fig. 8c):
𝑑 𝐸 𝑚𝑔 𝑚𝑔𝑥
= −
𝑑𝑥 √𝑎 − 𝑥 (𝑎 −𝑥 ) /
Pour x=0, on
𝑑 𝐸 −𝑚𝑔
= <0
𝑑𝑥 𝑎
Relation montrant que l’équilibre est instable.
Fig.9a Fig.9b
Solution :
on considère =0° comme position de référence, alors pour tout autre valeur de , la grande M
masse de poids P=Mg aura perdu de l’énergie potentielle 𝑃𝑎(1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃) et, la petite masse
de poids p=mg aura gagné 𝑝𝑏(1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃).
g
Figure 10.
Soit le système de la figure 11. La barre a une masse de 10kg (on donne
g=9.81m/s2). Le ressort est dans une position de repos pour =0.
1) Déterminer l’angle pour avoir un équilibre.
2) Déterminer la nature de cet équilibre.
Figure 11.
Solution
on se réfère au schéma de la figure 12. Le poids de la barre est 𝑃⃗ = −𝑀𝑔𝚥⃗
l’angle pour avoir un équilibre
En tenant compte de la référence Ep=0, on peut dire que pour une position
de la barre, le ressort a une énergie potentielle correspondante à
l’allongement s du ressort: 𝐸 = 𝑘𝑠 .
la barre a une énergie potentielle correspondante à la hauteur y du centre de
gravité par rapport à la référence: 𝐸 = 𝑃𝑦 = 𝑀𝑔𝑦
d’où l’énergie potentielle totale :
1
𝐸 = 𝐸 + 𝐸 = 𝑘𝑠 + 𝑀𝑔𝑦
2 P
Or 𝑠 = 𝑙(1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃), 𝑦 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 donc
𝐸 = 𝑘 𝑙 (1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃) + 𝑀𝑔 𝑐𝑜𝑠𝜃 P
On a équilibre si = 0,
Figure 12
= 𝑘𝑙 (1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃)𝑠𝑖𝑛𝜃 − 𝑀𝑔 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 𝑘𝑙(1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃) − 𝑀𝑔 . 𝑙. 𝑠𝑖𝑛𝜃
L’équation = 0 est vérifiée si
1) 𝑠𝑖𝑛𝜃 = 0 ou 2) 𝑘𝑙(1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃) − 𝑀𝑔 = 0
La première condition implique que 𝜃 = 0
La seconde condition implique que cos 𝜃 = 1 − d’où 𝜃 = 53.8°
Nature de l’ équilibre.
Pour étudier la nature de l’équilibre, il faut analyser la seconde dérivée
= 𝑘𝑙 (1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃)𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑘𝑙 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑠𝑖𝑛𝜃 − 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑘𝑙 (𝑐𝑜𝑠𝜃 − 𝑐𝑜𝑠2𝜃) − 𝑐𝑜𝑠𝜃
En remplaçant par les valeurs : 𝜃 = 0, 𝜃 = 53.8°, on trouve que :
(𝜃 = 0) = −29.4 < 0 équilibre instable
il existe des référentiels privilégiés dits référentiels galiléens, tels que à tout instant et pour tout
déplacement virtuel, le travail des quantités d’accélérations absolues 𝑾𝒂𝒄𝒄 est égal au travail virtuel
𝑾𝒇 des efforts appliqués au système.
Cette relation peut être démontrée en utilisant le principe de d’Alembert. Cette démonstration sera discutée
plus loin dans ce cours. Nous donnons dans la suite une approche pour le calcul de 𝑾𝒂𝒄𝒄 et 𝑾𝒇 .
Si le mouvement du système matériel est décrit par n coordonnées généralisées (q1, q2, …, qn), le travail
𝑊 s’écrit, pour tout déplacement virtuel 𝒒, en fonction de l’énergie cinétique 𝐸 du Système comme suit:
𝑊 =∑ ̇
− 𝑞 (22)
* 𝑊 = 𝐅𝐜𝐓⃗𝒒 est le travail virtuel des forces extérieures conservatives 𝐅𝐜𝐓⃗ . Ces forces conservatives,
dérivant d’un potentiel Ep, peuvent se mettre sous la forme . Elles concernent essentiellement les
forces dues à la gravité et les forces développées par les contraintes internes dérivant d’un potentiel
élastique dans le cas des solides déformables.
𝐓⃗𝒒 est le travail virtuel des forces non-conservatives 𝐅 𝐓⃗ (efforts actionneurs, efforts extérieurs
* 𝑊 = 𝐅𝐧𝐜 𝐧𝐜
appliquées au système).
Remarque :
Le PTV peut être considéré analogue au PPV, Principe des Puissances Virtuelles, qui stipule que pour tout
mouvement virtuel admissible caractérisé par le champ de vitesses virtuelle v*,
la puissance virtuelle d’accélération Pa (v*) est égale à la somme des puissances virtuelles des efforts extérieurs
Pe (v*) et des efforts intérieurs Pi (v*) :
Pa (v*)= Pe (v*)+ Pi (v*) (23)
Évidemment pour tout mouvement virtuel rigidifiant, la puissance virtuelle des efforts intérieurs est nulle.
Solution :
On affecte un repère fixe (O,𝑥⃗, 𝑦⃗, 𝑧⃗) au système comme indiqué sur la figure.
On désigne par 𝑧 et 𝑧 les coordonnées des masses selon l’axe vertical.
Si R désigne le rayon de la poulie alors on peut à priori définir la contrainte
géométrique suivante :
𝑙 + 𝑧 + 𝑧 = 𝜋𝑅 (a) Figure 13a
Si l’on dérive encore par rapport au temps rel. (b) on obtient une contrainte
entre les accélérations des deux masses
𝑧̈ + 𝑧̈ = 0 (d)
−𝑅 𝑅
Les vecteurs positions des deux masses sont : 𝑟⃗ 0 et 𝑟⃗ 0
𝑧 𝑧
Figure 13b
Si l’on veut l’expression de la tension dans la corde, qui est une force interne du système, on peut utiliser les
relations (f) ou (g).
Par ailleurs, notre système est soumis à deux forces conservatives 𝑃⃗ et 𝑃⃗ alors, le travail virtuel associé est
𝑊 = 𝑃⃗ 𝛿𝑟⃗ + 𝑃⃗ 𝛿𝑟⃗ = (−𝑚 𝑔𝑧⃗)(𝛿𝑧 𝑧⃗) + (−𝑚 𝑔𝑧⃗)(𝛿𝑧 𝑧⃗) = −𝑚 𝑔𝛿𝑧 − 𝑚 𝑔𝛿𝑧
Selon le PTV, on doit avoir : 𝑾𝒂𝒄𝒄 = 𝑾𝒇
𝑚 𝒛̈ 𝟏 𝒛𝟏 + 𝑚 𝒛̈ 𝟐 𝒛𝟐 = −𝑚 𝑔𝛿𝑧 − 𝑚 𝑔𝛿𝑧
Compte tenu des relations (c) et (d), on obtient :
(𝑚 + 𝑚 )𝒛̈ 𝟏 𝒛𝟏 = (𝑚 − 𝑚 )𝑔 𝛿𝑧
( )
D’où : 𝑧̈ = ( )
𝑔