Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
TABLE DES MATIERES
Introduction
1- Rappels hydrauliques & Principe du pompage
2
5- Les moteurs et alimentation en énergie
5.1- Puissance absorbée par les pompes / Puissance des moteurs
5.2- Les sources d’énergie et moteurs
5.2.1- Les moteurs électriques
5.2.2.- Les moteurs thermiques
5.2.2.1- Les moteurs à essence
5.2.2.2.- Les moteurs diesel
3
Introduction
Les ressources en eau ont toujours été recherchées puis mobilisées pour divers
usages concourant au développement socio-économique des populations. Les points
d'utilisation sont généralement distants des ressources en eau. Aussi il faut
transporter les demandes en eau de leur site naturel aux points d'utilisation. Ce
transport exige de l'énergie.
Dans un premier temps l'homme utilisera simplement l'énergie développée par ses
muscles pour transporter l’eau à l’aide de récipient naturel ou artificiel. Plus les
volumes et les distances étaient grands, plus l'énergie dépensée était importante.
A la grande époque de la culture gréco-romaine de nombreux principes de physique
et d’hydraulique furent découverts, mais jamais développés : les besoins
économiques de l’époque ne nécessitaient pas une mécanisation de l’outil de
production. L’énergie nécessaire à la production était fournie par une main d’œuvre
presque gratuite, les esclaves.
Il faudra attendre la fin du XVIIIème siècle pour que les premières pompes soient
réellement construites et utilisées de façon rationnelle.
L’apparition de la machine à vapeur (Denis Papin) améliorée par James Watt permit
la mécanisation des secteurs industriels. Les infiltrations d’eau noyant de façon
continue les galeries souterraines des mines de charbon, on utilisa alors de façon
régulière des pompes pour évacuer cette eau. Il s’agissait en fait de pompes à
piston, machine de Watt, dont l’énergie provenait de la vapeur produite par de l’eau
chauffée par un foyer.
Les pompes répondent toutes au même besoin, déplacer un liquide d’un point à un
autre. Pour déplacer ce liquide il faut lui communiquer de l’énergie. Les pompes vont
apporter cette énergie, le moteur qui alimente les pompes transforme l’énergie
thermique ou électrique en énergie mécanique pour permettre le mouvement des
organes des pompes ; cette énergie est transmise au fluide.
4
Dans la nature, « rien ne se perd, rien ne se crée » par conséquent l'énergie d'une
particule d'eau passant par le point 1 sera la même lorsqu'elle passera par le point 2
ou par tout autre point de l'adduction.
1 2
P P m 2
mg 2 − 1 +
ρ ρ
( )
U 2 − U 12 + mg (Z 2 − Z 1 ) = 0
14243 4
14 4244
g
3 1
g 2 42
4 43 4 Energie potentielle
Energie cinétique
energie de pression
OU en hauteur de liquide
P2 − P1 U 22 − U 12
+ + (Z 2 − Z 1 ) = 0
ρg 2g
P1 V12 P V2
Pour un fluide réel Z1 + + = Z 2 + 2 + 2 + J 1→2
ρg 2 g ρg 2 g
<
P1 P V 2 − V12
= (Z 2 − Z 1 ) + 2 + 2 + J 1→2
ρg ρg 2g
CAS 1:
P1 V12 P V2
Z1 + + > Z 2 + 2 + 2 + J 1→2
ρg 2 g ρg 2 g
5
CAS 2
P1 V12 P2 V22
Z1 + + < Z2 + + + J 1→2
ρg 2 g ρg 2 g
P1 P2 V22 − V12
Il faut apporter de l’énergie = (Z 2 − Z 1 ) + + + J 1→2 pour transporter l’eau
ρg ρg 2g
de l’altitude Z1 à Z2, pour faire passer l’eau de la vitesse V1 à la vitesse V2 et pour
vaincre les pertes de charge entre le point 1 et le Point 2. La fonction de la pompe
sera d’apporter cette énergie : c’est le principe du pompage.
6
2- Les différents types de pompes
Les mouvements transmis aux organes des pompes sont comme tous les
mouvements mécaniques de deux grands types:
➔ Rotatif
➔ Rectiligne (alternatif)
Pompes de dosage
• pompe rotative volumétrique
• pompe alternative volumétrique
Il existe divers types de pompes qui permettent d'agir sur l'une ou l'autre des
énergies: énergie de vitesse ou cinétique, énergie de pression, énergie d'altitude.
Ces types peuvent être rattacher à trois grandes familles:
les turbopompes qui mettent en oeuvre l'énergie de vitesse,
les pompes volumétriques qui mettent en oeuvre l'énergie de pression,
les pompes à capacité qui mettent en oeuvre l'énergie d'altitude.
7
Les principes de fonctionnement de ces familles de pompes sont différents.
Dans les turbopompes, une roue, munies d'aubes ou d'ailettes animées d'un
mouvement de rotation, fournit au liquide de l'énergie cinétique dont une partie est
transformée en énergie de pression par réduction des vitesses.
8
Roue radiale Roue semi axiale Roue a
(centrifuge) (hélico-centrifuge) (hélice)
9
Une pompe centrifuge est constituée par :
• un distributeur, sorte de tubulure profilée qui sert à conduire l’eau avec une
vitesse et une direction convenable dans l’axe de la pompe ou ouï de la roue.
Le distributeur est généralement constitué par un cône convergeant qui
permet de réaliser une meilleure disposition des filets liquides en améliorant le
parallélisme et l’égalité des vitesses. Le distributeur est précédé en amont par
la canalisation d’aspiration.
• une roue portée par un arbre et munie d’aubes tournant à l’intérieur de deux
coquilles formant le corps de la pompe. Les aubes peuvent être fixées sur un
ou deux côtés à des disques. On distingue ainsi des rotors ouverts, demi-
ouverts ou fermés.
10
à vis multiples à vis excentré
à engrenages à lobes
11
- Soit une création de volumes alternativement variables par un rotor dont la
position est excentrée : pompe à palettes escamotables ou flexibles, pompe à
rotor excentré.
12
Si le liquide est admis alternativement de chaque côté du piston, la pompe est
à double effet.
- à membrane
Pompe à membrane
13
3- Eléments de base pour le calcul et choix des pompes
31- Eléments de base pour le calcul des pompes
3.1.1- Débit
Une pompe est calculée et choisie pour le transport d’un débit Q donné. Le débit Q
est déterminé à partir de contrainte de volume à pomper sur une période donnée.
14
• Equation énergétique des points A et E
PA V A2 PE V E2
ZA + + = ZE + + + J A→ E (1)
ρg 2 g ρg 2 g
- Si le plan de référence passe par A, ZA = 0 et ZE = Ha
V2
- VA = 0 car fluide au repos ⇒ A = 0
2g
PA Patm
- =
ρg ρg
PA PE VE2
(1) peut s’écrire : = Ha + + + J A→ E ⇒
ρg ρg 2 g
PE VE2 PA
+ = − H a − J A→ E
ρg 2g ρg (2)
− (H a + J A→ E )
Patm
ou =
ρg
PS VS2 P V2
ZS + + = Z B + B + B + J S →B (3)
ρg 2 g ρg 2 g
- Prenons un deuxième plan de comparaison qui passe par S, alors ZS = 0 ; ZB
= Hr
PB Patm
- =
ρg ρg
PS VS2 PB VB2
+ = H + + + J S →B
ρg 2 g r
ρg 2 g
(3) peut s’écrire (4)
Patm VB2
ou = Hr + + + J S →B
ρg 2g
Wp = (4) − (2)
PS V S2 PE V E2 PS PE VS2 V E2
=
p
W + − +
ρg 2 g ⇒ =
p
W − + −
ρ g 2 g
ρ g ρ g 2 g 2 g
15
En se référant aux caractéristiques dimensionnelles de l’installation,
PB VB2 P
Wp = + Hr + + J S → B − A − H a − J A→ E (5)
ρg 2g ρg
V2
Dans le cas présent, PA = PB : alors, W p = H a + H r + B + J A→ E + J S → B (6)
2g
V2
En négligeant le terme B
2g
W p = H a + H r + J A→ E + J S → B (7)
CAS2 : Les surfaces libres à l’aspiration et au refoulement sont à des pressions
différentes.
16
PB − PA V 2 − V A2
Wp = + H r + H a + J A→ E + J S → B + B
ρg 2g
V2
Les termes étant toujours généralement négligés on a
2g
PB − PA
Wp = + H r + H a + J A→ E + J S → B
ρg
CONCLUSION
Lors du pompage d’un liquide, la pompe ne doit pas seulement fournir une pression
équivalente à celle correspondant à la différence des niveaux entre l’aspiration et le
refoulement, (hauteur géométrique d’élévation), mais également la pression
nécessaire pour vaincre les pertes de charge dans les conduites d’aspiration et de
refoulement.
Si les surfaces libres à l’aspiration et au refoulement sont à la même pression
HmT(mce) = Hgéométrique + Jaspiration + Jrefoulement
17
3.1.3- Hauteur maximale d’aspiration
Théoriquement il est bien admis qu’en faisant le vide dans un tube il est impossible
de faire monter l’eau à une hauteur supérieure à la pression atmosphérique (en mce)
pour l’altitude considérée.
Pour l’altitude zéro, cette hauteur est de 10,33m ; pour une altitude Z cette hauteur
devient 10,33 – 0,0012*Z.
En réalité, cette hauteur est notablement moins élevée car une partie de la pression
disponible est nécessaire, d’une part pour vaincre les pertes de charge dans le tube
d’aspiration, et d’autre part, pour communiquer au liquide la vitesse désirable.
Par ailleurs, la pression absolue à l’entrée de la pompe ne doit pas descendre au-
dessous d’une valeur déterminée, puisque la tension de vapeur correspondant à la
température du liquide à pomper ne doit en aucune circonstance être atteinte.
PA V A2 P V2
ZA + + = Z E + E + E + J A→ E (1)
ρg 2 g ρg 2 g
0 en pression relative
PA
= Patm
ρg en pression absolue
ρg
18
Si le plan de référence passe par A alors ZA = 0 et ZE = Ha
VE2
0 − H a − − J A→ E (en pression relative)
PE 2g
(1) ⇒ =
ρg Patm VE2
− Ha − − J A→ E en pression absolue (2)
ρg 2g
VE2
VE varie comme Q et J varie comme Q2 on peut donc écrire + J A→ E = KQ 2
2g
Patm PE VE2
(2) peut aussi s’écrire : = + + H a + J A→ E (3)
ρg ρg 2 g
On voit que l’énergie de pression atmosphérique est,
dépensée pour vaincre la hauteur géométrique d’aspiration et les
pertes de charges ;
transformée en énergie de pression PE à l’entrée de la pompe et en
énergie cinétique.
19
On peut alors dire que la pompe ne fournit pas l’énergie nécessaire à l’aspiration,
elle crée un vide qui permet d’utiliser l’énergie dont on dispose, la pression
atmosphérique : L’aspiration d’un fluide est produite en général par une dépression
générée par une pompe.
Patm PE V2
Ha = − − J A→E (le terme ici est négligé) = hauteur théorique maximale
ρg ρg 2g
d’aspiration
Pour une pompe installée à cette hauteur maximale, la pression à l’entrée de la pompe
P P
serait E = atm − H a − J A→ E
ρg ρg
PE
ne doit pas descendre sous une certaine valeur au risque de cavitation
ρg
PE VE2 Patm V2
+
L’énergie que possède le liquide au point E est : = − H a − A − J A→ E
ρg 2 g ρg 2g
V2 P P
En négligeant le terme nous avons E = atm − H a − J A→ E (3)
2g ρg ρg
Lorsque l'on aspire un liquide dans un conduit on crée une dépression, si cette
baisse de pression fait descendre la pression du liquide au-dessous de sa pression
de vapeur saturante, le liquide se met en ébullition. (Production de vapeur), en
hydraulique, on appelle ce phénomène la cavitation.
La cavitation est une formation de bulles de vapeur due à une baisse de pression.
En se formant ces bulles augmentent le volume de fluide présent dans la zone de
basse pression ce qui à pour effet d'augmenter la pression en certains endroits ou la
bulle de gaz se recondense violemment en implosant. Les chocs créés par
l'éclatement des bulles détruisent les parois des organes en contact avec le fluide.
20
Une pompe qui Cavite s'use rapidement.
N.P.S.H. requis
Le point E n’est pas le point où la pression est la plus faible le long du filet liquide
considéré qui traverse la roue après E. Le minimum de pression sera normalement
atteint au point S. Soit
- PS la pression absolue en S,
- Hs la distance verticale de S à la surface libre à l’aspiration,
- VS la vitesse absolue en S (on a VS > VE)
- JES la perte de charge de E à S
L’application du théorème de Bernoulli entre E et S donne l’expression ci-après
21
PE VE2 PS VS2
Ha + + = Hs + + + J ES . En faisant l’approximation Ha = Hs et en
ρg 2 g ρg 2 g
PS
supposant que la pression en S atteigne la tension de vapeur c'est-à-dire = hv ;
ρg
La pression en E prend alors la valeur particulière PE' et l’équation de Bernouilli
s’écrit :
PE' VS2 − VE2
= hv + + J ES
ρg 2g
VE2 VS2
On peut poser : = K1Q ;
2
= K 2 Q 2 (K 2 f K1 ) et J ES = K 3Q 2
2g 2g
PE' P'
On donc = hv + ( K 2 − K1 + K 3 )Q 2 ou E = hv + K ' Q 2 avec K 2 − K1 + K 3 = K ' f 0
ρg ρg
'
P
La courbe E = f (Q) est la parabole P2 qui coupe P1 en M.
ρg
PE'
Par définition le N.P.S.H. requis est − h ; il est représenté par la distance
ρg v
verticale BC de la parabole P2 à l’horizontale d’ordonnée hv.
Le N.P.SH. requis ne dépend pas de l’installation de la pompe ; il ne dépend que de
ce qui se passe entre les points E et S, c’est-à-dire de la pompe elle-même. C’est
une donnée fournie par le constructeur. Le N.P.S.H. requis est pratiquement
indépendant du fluide véhiculé.
Le N.P.S.H. requis se détermine en laboratoire et est donné par le constructeur.
Le constructeur de pompes donne pour chaque type de pompe et pour une vitesse
de rotation déterminée, une courbe donnant la valeur du N.P.S.H. requis en fonction
du débit de la pompe.
Afin que les conditions d’aspiration définies par le concepteur (N.P.S.H. disponible)
soient toujours satisfaites par la pompe, il faut que le N.P.S.H. disponible soit
toujours supérieur au N.P.S.H. requis.
22
une vitesse de rotation de la roue N
Q( m 3 / h ) * Hmt ( m ) ρ * g * Q( m 3 Hmt ( m )
Ou P( kw) = *ϖ ( kg / dm 3 ) ou P( w) =
/ s )*
367 *η η
Q( m 3 / s ) * Hmt ( m )
Ou P( Ch ) = * ρ ( kg / m 3 )
75 *η
Q( m3 / h ) * Hmt ( m )
η= *ϖ ( kg / dm3 )
367 * P( kw)
Pratiquement le rendement global se détermine expérimentalement. Point par point
on trace la caractéristique η = f (Q ) .
23
Pour chaque type de pompe, cette courbe présente un maximum au voisinage
duquel il faudra s’efforcer d’utiliser la pompe.
2 3
N N N
Q2 = 2 * Q1 H 2 = 2 * H 1 P2 = 2 * P1
N1 N1 N1
Exemple : soit une pompe de débit 70m3/h à une hauteur d’élévation de 60m pour
une vitesse de rotation de 1 450 tours par minute.
Si la vitesse de rotation passe à 2 900 tours par minute la hauteur d’élévation
2
2900
passera à environ 240m : H = 3
* 60 pour un débit d’environ 140m /h :
1450
2900
Q= * 70
1450
2
N N
Q2 = Q1 2 et H 2 = H 1 2 ; (1)
N1 N1
1 1
Q12 Q22
N S1 = N 1 3
(2) et N S2 = N 2 3
(3)
4 4
H 1 H 2
24
En remplaçant dans (3) Q2 et H2 par leur expression dans (1) on retrouve NS1 = NS2
25
Les dimensions radiales des groupes électro-pompes
permettent leur installation dans des forages de
diamètres de 3" à 12".
Pompes centrifuges Pour des hauteurs d’élévation inférieures à
monocellulaires / 60m ;
Pompes centrifuges
multicellulaires Pour des hauteurs d’élévation comprises entre
60 et 90m :
• Si les moteurs sont électriques on fera une
étude économique entre la pompe
monocellulaire à vitesse élevée (2900t/mn) et la
pompe multicellulaire à faible vitesse
(1450t/mn),
• Si les moteurs sont thermiques, on préfèrera à
priori les pompes multicellulaires à faible
vitesse ;
Pour des hauteurs d’élévation supérieures à
90m on utilisera les pompes multicellulaires.
Pompe à axe horizontal / Les pompes centrifuges à axe horizontal ou les
Pompe à axe vertical pompes centrifuges à axe vertical (pompe à ligne
d’arbre conviennent pour des nombres spécifiques Ns
faibles.
• Axe horizontal conseillé toutes les fois que
l’alimentation de la pompe pourra se faire en
charge ou que les conditions d’aspiration
(hauteur d’aspiration inférieure à 6 – 7m ) et
d’amorçage se trouveront satisfaites sans frais
importants de génie civil.
• Axe vertical convient pour des retenues à fort
marnage, pour des puits ou forages. Dans le
cas d’utilisation de moteur thermique le
raccordement à la pompe verticale par un
renvoi d’angle onéreux.
Dans tous les cas le choix d’une disposition (horizontale ou verticale) devra résulter
d’une étude économique portant sur l’ensemble de la station : le génie civil et les
dimensions de la station étant forts différents suivant l’une ou l’autre des solutions
adoptées.
26
• la courbe donnant les pertes de charge totales en fonction de débits ; La
courbe ainsi obtenue est appelée courbe caractéristique de la conduite.
Soit une conduite donnée AB à l’intérieur de laquelle on transporte un débit de A vers
B. En appliquant Bernoulli entre l’origine A et l’extrémité B nous avons,
PA PB PA − PB V2
, + ZA = + Z B + j A→ B ⇒ = ( Z B − Z A + J * L + ∑ K
ρg ρg ρg 2 g
PA − PB
Le terme représente la hauteur nécessaire dans le cas d’un pompage, ou
ρg
disponible pour un écoulement gravitaire, pour que la canalisation transporte
le débit Q
27
La détermination du point de fonctionnement est aisée quand l’installation comporte
seulement une pompe et une conduite.
28
Conduites en parallèle partant du même point A et arrivant au même point B
Cas de refoulement Cas d’adduction gravitaire
29
Conduites en parallèle partant du même point A et arrivant à des points
différents B et C
Cas de conduites de refoulement
Courbes
30
Cas de conduites gravitaires
Courbes caractéristiques
31
3.4.2.2- Couplage en série
C’est le principe du couplage en série qui régit les pompes centrifuges
multicellulaires (pompes à étages). Tout se passe comme si le refoulement d’une
pompe arrivait à l’ouïe d’aspiration de la pompe suivante.
Pour un débit donné la hauteur d’élévation est égale à la somme des hauteurs
d’élévation produites par chaque groupe ou chaque cellule (roue).
La caractéristique de l’ensemble des pompes sera obtenue en additionnant pour une
même abscisse Q, les ordonnées H, de chaque pompe.
32
3.4.3.2- Une pompe refoule dans une conduite puis dans deux en parallèle
33
34
4- Adaptation d’une pompe centrifuge à des conditions de fonctionnement
données
Généralement pour la plupart des utilisations, les installations de pompage ne
permettent pas d’avoir un débit et une hauteur manométrique qui correspondent aux
attentes et ils sont susceptibles de varier.
35
Remarque
D’une manière générale, les groupes motopompes sont d’autant plus chers qu’ils
tournent lentement. Toutefois la diminution de vitesse présente l’avantage de réduire
le bruit et d’améliorer la capacité d’aspiration de la pompe et d’augmenter la
longévité du groupe par la diminution de l’usure.
Q H Q1 Q2 H1 H 2
= Cste et = Cste ; = et =
D2 D2 D12 D22 D12 D22
Q D1
2
1
= 2
Q2 D2 H 1 Q1 D1
2 ⇒ = =
H 1 D1 H 2 Q 2 D2
=
H 2 D2
36
On dit que les débits et les hauteurs varient dans le rapport des carrés des
diamètres.
Comme Ph = QρgH on a
P1 N 1
4
P Q1 H 1 D1 D1
2 2
= = 1
= x
P2 N 2 P2 Q2 H 2 D2 D2
H2
H1 = Q1 = KQ1
Q2
Exercice
De combien doit on « rogner » la roue de diamètre 90mm d’une pompe de débit
3550l/h sous une pression de 23,60m, pour qu’elle fournisse un débit de 3 m3 /h sous
une pression de 20 mce lorsqu’elle tourne à 2905 tr/mn ?
4
P D
Vérifier que 1 = 1
P2 D2
37
5- Les moteurs et l’alimentation en énergie
Le choix des moteurs destinés à entraîner les pompes dune station de pompage est
subordonné ;
- à la puissance absorbée par les pompes en fonctionnement normal et
exceptionnel,
- à la nature des sources d’énergie disponibles, le plus souvent électrique ou
thermique ;
- au type de pompe.
A cet effet, les majorations à prévoir sur les puissances absorbées par les pompes
(puissances hydrauliques) sont au moins,
- de 30% pour une puissance de moins de 4 kW
- de 20% pour une puissance comprise entre 4 et 20 kW
- de 10% pour une puissance supérieure à 20 kW.
38
5.2.2.2- Les moteurs diesel
Malgré leur poids et prix d’achat plus élevés que ceux des moteurs à essence, ils
sont plus utilisés car leur coût d’exploitation est nettement plus faible, compte tenu
de leur rendement supérieur (35 à 40 %) et de leur utilisation d’un carburant moins
cher (gazole et fuel oil).
A poids égal (comparés aux moteurs thermiques) les gains de puissance peuvent
être compris entre 25 et 100%.
Critères de choix des moteurs diesel
a- Vitesse de rotation
Les moteurs diesel peuvent être classés comme suit :
- Moteurs lents (150 à 400 tr/mn) généralement à deux temps, de puissance
plusieurs milliers de kW. Leur masse spécifique est élevé : 50 à 60 kg/kW ;
- Moteurs semi rapides (375 à 750 tr/mn) généralement à 4 temps de 75 à
1 100 kW. Leur masse spécifique est de l’ordre de 12 à 17kg /kW ;
- Moteurs rapides (1 000 à 1 500 tr/mn) généralement à 4 temps de quelques
dizaines à plusieurs centaines de kW. Leur masse spécifique est de l’ordre de
5 à 12 kg/kW ;
- Petits moteurs mobiles à grande vitesse (variable entre 1 500 4 000 tr/mn)
employés sur les véhicules. Ils ne sont utilisés que sur les groupes mobiles de
pompage.
D’une façon générale, plus la vitesse sera faible, plus grande sera la longévité du
moteur mais également plus il sera volumineux, donc plus son prix sera élevé.
Si le moteur doit fonctionner en permanence, il faut choisir une vitesse lente.
Si par contre, il doit peu fonctionner, on pourra choisir une vitesse plus élevée.
b- Nombre de cylindres
Chaque fois qu’on le pourra, on choisira un moteur 6 cylindres en ligne ou 12
cylindres en V. Ces deux types de moteurs sont les mieux équilibrés, vibrent peu et
les charges dynamiques transmises aux bâtiments sont pratiquement nulles
c- Conditions climatiques
A altitude élevée, le moteur perd de la puissance du fait de la raréfaction de l’air
(environ 1% par 100m au-dessus de 500m d’altitude).
De même dans les régions chaudes, il faut compter sur un abattement de 1% par
3°C au-dessus de 24°C.
Il faut donc informer le constructeur des conditions climatiques d’exploitation et
préciser ces conditions au cahier des charges.
d- Puissance
Un moteur diesel ne doit jamais être utilisé de façon prolongée à sa puissance
nominale mesurée au dynamomètre. La puissance du moteur doit être 10 à 30%
supérieure à celle absorbée par la pompe et les organes d’accouplements éventuels
(après correction climatiques et d’altitude éventuelles).
La consommation spécifique d’un moteur est minimum pour une vitesse de rotation
et une puissance bien définies par le constructeur.
39
6- Autres moteurs et sources d’énergie utilisés pour actionner les pompes
Bien que les moteurs électriques et thermiques soient le plus fréquemment utilisés,
d’autres moteurs et sources d’énergie sont d’un usage courant, principalement pour
les pompes de faible puissance utilisées en hydraulique domestique et rurale. On
peut citer,
Le pompage éolien
Le pompage solaire
Le pompage par motricité humaine
40
- Générateur solaire à usage multiple (domestique, communication…).
Compte tenu des problèmes posés par la maintenance des batteries et leur
remplacement tous les 3 à 7 ans, la solution « au fil du soleil » est généralement
préféré.
Les moteurs utilisés dans le cadre du pompage solaire peuvent être de surface ou
immergés. Le courant généré par les modules est du courant continu. Les moteurs
immergés peuvent être de plusieurs types :
Filière à courant continu
Filière à courant alternatif
La transformation du courant continu en courant alternatif se fait par
l’intermédiaire d’un onduleur (convertisseur).
Remarque :
Le pompage photovoltaïque est une solution avec un coût d’investissement
actuellement très élevé qui ne peut être réalisé dans les pays en développement
qu’avec l’appui d’organismes donateurs. Son secteur privilégié d’utilisation se situe
entre celui des pompes manuelles et celui des petites pompes thermiques.
41
7- Etude du phénomène coup de bélier
Un coup de bélier est un phénomène de variation de pression. Le coup de bélier
consiste en des oscillations de pression, surpressions et dépressions alternatives,
provoquées par une modification rapide du régime d’écoulement dans une conduite.
Ces oscillations parcourent la conduite d’une extrémité à l’autre en un mouvement
d’aller et retour périodique.
Les causes les plus fréquentes sont :
L’arrêt brutal, par disjonction inopiné, d’un groupe d’électropompe alimentant une
canalisation de refoulement,
La fermeture brutale d’une vanne sur une canalisation de refoulement.
De tels arrêts brusques peuvent provoquer la rupture de la canalisation ou un
ensemble de perturbations dans la conduite et sur les installations de pompage.
Aussi lors de la conception d’une station de pompage et de sa conduite de
refoulement, les risques éventuels de coups de bélier doivent être étudiés et
quantifiés afin de mettre en œuvre les protections qui s’imposent.
42
Variation linéaire de la vitesse d’écoulement en fonction du temps : fermeture
lente d’une vanne
2 L∆U
∆h =
gT
L (m) = longueur de la conduite
T(s) = durée de la variation de vitesse (temps de fermeture d’une vanne sur la
conduite de refoulement).
Remarques sur la célérité
♦ PONT-A-MOUSSON
MOUSSON recommande a = 1200m/s pour la fonte
♦ CARLIER M. « Hydraulique générale et appliquée » recommande:
. a = 1000m/s pour la fonte et
. a = 180m/s pour les canalisations
canali en plastique.
43
♦ La célérité de l'onde peut être calculée avec des formules
1
a=
1 D
ρ +
ε Ee
a = Célérité de l'onde
ρ = masse volumique de l'eau (1000kg/m3)
ε = module d'élasticité de l'eau (2,05 109N/m2)
E = module d'élasticité du matériau
- Fonte: 1,7 1011N/m2, d'après PONT-A-MOUSSON
- PVC: 3,2x10kg/cm2 soit 32 105N/m2 d'après INTERPLAST Accra
- PVC: 3000N/mm2 d'après ITP Lomé
e = épaisseur de la canalisation (m)
D = diamètre intérieur de la canalisation (m)
béton; k=5
PVC; k = 33
9900
a= PEHD; k = 83
D
48,3 + k Fonte; k =1
e
Acier; k = 0,5
44
b é ;t ko =
n 5
P ;V C k = 3 3
k = 8 3
P E ;H D
F o ;n t ke =1
A c ;i e kr 0= 5,
45
7.2- Equipements de protection contre les effets du coup de bélier
7.2.1- Terminologie des pressions
Sous le terme pression il y a lieu de distinguer les terminologies,
- du concepteur de réseau
- du fabricant (liées aux performances des produits)
- de l'utilisateur du réseau (liées au service)
46
Pression maximale de fonctionnement de la zone de pression, fixée par le projeteur
mais non compris le coup de bélier.
Terminologie du fabricant
PFA- Pression interne de fonctionnement admissible
Pression interne, non compris le coup de bélier, qu'un composant peut supporter en
toute sécurité de façon continue en régime hydraulique permanent.
PMA- Pression maximale admissible
Pression interne maximale, y compris le coup de bélier, q'un composant peut
supporter de façon sûre en service.
Terminologie de l'utilisateur
OP- Pression de fonctionnement
Pression interne qui a lieu à un instant donné et en un point déterminé du réseau
d'alimentation en eau.
47
PMA et PFA sont données par les fabricants. PN – Pression Nominale- est une
définition numérique exprimée par un nombre arrondi à des fins de références.
Généralement PN = PFA, PMA = 1,2 et PN = 1,2PFA
N.B. Par mesure de sécurité ( H+ ∆ h ) est comparé à la PFA qui est égale à PN
48
Calcul simplifié des réservoirs d’air
49
V02 h 0,051 Z 100
h0 = = 0,051; 0 = = 0,001; max = =2
2g Z0 50 Z0 50
h0
On joint sur l’abaque le point 0,001 de l’échelle des Z 0 avec le point 2 de l’échelle
Z max U0
des . On obtient sur l’échelle du milieu : = 5.10 −3 . Ce qui donne un volume
Z0 LxS
de réservoir U 0 = 5.10 −3 sLxS = 0,65m 3
Z min
L’échelle donne 0,57 d’où une dépression de Z min = 0,57 x50 = 28,50m
Z0
Cheminée d’équilibre
N2
N0
N1
50
8- Equipements hydrauliques en amont et en aval des pompes
Ils comprennent :
- Les équipements à l’aspiration : Grilles, tulipe d’aspiration, crépine, clapets,
joints, vannes, convergents, dispositifs anti-vortex, vacuomètre, dispositif
d’amorçage de la conduite et de la pompe…. ;
- Les équipements au refoulement : joints, divergents, clapets anti-retour,
vannes, débitmètres, manomètres….. ;
- Les circuits auxiliaires
BIBLIOGRAGHIE
51
Les pompes et les stations de pompage -3ème édition- de André SAVATIER
et François GADELLE (SOGREAH)
52
EXERCICES
1.1- Utiliser l’équation de Bernouilli pour mettre en évidence les différentes formes
d’énergie mises en œuvre par les différents types de pompes. Les pompes
centrifuges et les pompes à piston développe chacune quel type d’énergie ?
1.2- Une pompe refoule dans deux conduites en parallèle de même longueur et de
même diamètre ; Une est en PVC et l’autre est en Fonte usagée. Donner
l’allure des courbes caractéristiques des deux conduites (graphique non à
l’échelle) : Les deux conduites refoulent à la même cote.
1.3- Donner la HMT nécessaire pour refouler de l’eau d’un plan d’eau à la pression
atmosphérique Cote : 25,0m à un point B de cote 50,0m. La pression exigée
en B est,
53
1.4
635,00m
Ha max pratique
d’aspiration ?
600,00m
597,00m
54
Conduite Bâche à R1 = Conduite Bâche à R2 ; PE100, PN10
Dint/Dext= 110,2/125mm ; Ks= 120 ; L= 1500m
R2
1.5
55
Exercice sur le couplage des pompes
Caractéristique de pompe R2
HMT(m) 345 330 324 306 270
Q(l/s) 2,1 8 10 14 18,5
η (%) 55 70 73,5 76 61,5
R1
56
CORRECTION
Exercice 1.3
Calcul de la HMT
Hauteur géométrique = 635 – 600= 35,00m
Pdc de charge totale pour Q = 160m3/h : 9,09m
Alors HMT= 44,09m
Choix de la pompe : NORBLOC 8x20 – 30 ; DN Roue = 195mm
Q(m3/s) 120 130 140 150 160 170 180 190 200
H(m) 5,11 6,0 6,96 7,99 9,09 10,26 11,5 12,82 14,2
Patm Pv
Hauteur pratique d' aspiration = − pdc − − NPSHr = 9,61 − 1,57 − 1 − 4,1 = 2,97 m
ρg ρg
Exercice 1.4
Par la construction graphique on trouve HMT = 60,00m pour un débit 90m3/h
57
Exercice sur la détermination des éléments de choix de pompe
Déterminer pour chacun des cas d’installation de pompage ci-dessous la hauteur
manomètre, puis choisir la pompe. Pour le cas1 donner la hauteur pratique d’aspiration
58
LES MESURES DE PRESSION
59