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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONAL

ET DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET REPUBLIQUE DE


CÔTE D’IVOIRE
DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

COLLEGE S’IFLOUWA DAOUKRO


UNION-DISCIPLINE-
TRAVAIL
Année scolaire 2018-
2019

H2 CH4 C2H6 C3H4 C3H8 C3H6 C4H10 C4H8 N2+CO2 C5+

EXPOSE DE PHYSIQUES
CHIMIE
THEME :

GAZ NATUREL
NOM ET PRENOMS DU GROUPE N° 04. NOM DU
PROFESSEUR
KOUASSI YAO YANNICK ROMEO Monsieur
Simplice
NANGO KOUAME CEDRICK ISAAC
KOUADIO KONAN SEVERIN
SORO MINTAHAN
KOUAME AMELAMAN NADEGE
AMAN N’DA KOUA ANGELE
SOUMAHORO AHOUA EDMOND
YA KOMENAN JEAN FRANÇOIS
ZADI JACQUES WILFRID

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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I- DÉFINITION……………………………………………………………………………………………P4
1.LE PÉTROLE…………………………………………………………………………………………….P4
2. LE GAZ NATUREL…………………………………………………………………………………...P4
II- ORIGINE DU PÉTROLE ET DU GAZ NATUREL……………………………………………P4
1. LE PÉTROLE……………………………………………………………………………………………P4
2. LE GAZ NATUREL……………………………………………………………………………………P4
III - COMMENT FAIRE L'EXTRACTION DU PÉTROLE ET DU GAZ NATUREL……..P5
1. LE PÉTROLE…………………………………………………………………………………………….P5
2. LE GAZ
NATUREL……………………………………………………………………………………..P6
IV-FORMATION ET STRUCTURE DU PETROLE ET GAZ NATURELS………………….P6
A- Formation …………………………………………………………………………………………… P6
1- Du pétrole …………………………………………………………………………………………..P6
2- Des gaz naturels …………………………………………………………………………………...P7
B- Structure ……………………………………………………………………………….……………..P7
1- Du pétrole ……………………………………………………………………………………………..P7
2- Des gaz naturels …………………………………………………………………………………….P8
V- LES COMPOSES DES GAZ NATUREL …………………………………………………………P8
VI- OPERATIONS DE BASE DE L’INDUSTRIE DU PETROLE ET DES GAZ NATURELS
…………………………………………………………………………………………………………………..P9
a/ L’industrie du pétrole ………………………………………………………………………….…P9
1- En amont ………………………………………………………………………………………………P9
2- En aval
………………………………………………………………………………………………...P10
VII- L’INDUSTRIE DU GAZ NATUREL …………………………………………………….
…….P11
1- Extraction et traitement
………………………………………………………………………..P11
2-procedes industriels du gaz naturel
………………………………………………………..P12
VIII- LE TRANSPORT …………………………………………………………………………….……P12
2
1- Par oléoduc …………………………………………………………………………………………P12
2- Par voie maritime ………………………………………………………………………………..P13
3- Transport gazeux ou liquide …………………………………………………………….….P13
IX- PRODUCTION MONDIALE ET NATIONALE DU PETROLE ET DES GAZ
NATURELS …………………………………………………………………………………………………
P14
1- Production mondiale ……………………………………………………………………….
….P14
2- Production nationale …………………………………………………………………………..P14
CONCLUSION ……………………………………………………………………………………………P15

3
INTRODUCTION
Le pétrole est exploité à partir de 1959 à Titusville en Pennsylvanie. Le pétrole
et le gaz naturel sont actuellement les matières premières minérales et
énergétiques les plus utilisées. Le pétrole est une roche liquide carbonée, ou
huile minérale. C’est un mélange complexe d’hydrocarbures de différentes
familles associé à des composés oxygénés, azotés et sulfurés ainsi qu’à des
traces de métaux particuliers. L'exploitation de cette énergie fossile est l’un des
piliers de l’économie industrielle contemporaine, car le pétrole fournit la quasi-
totalité des carburants liquides. Le gaz naturel est un combustible fossile, il
s'agit d’un mélange d'hydrocarbures légers comprenant du méthane, de
l'éthane, du propane, des butanes et des pentanes. Bien que la composition du
gaz naturel varie, son composant principal est le méthane (au moins à 90%). Il
est associé à d'autres alcanes, à du diazote N2, à du dioxyde de carbone CO 2 et
à du sulfure d'hydrogène H 2S. Le gaz naturel est incolore, inodore, insipide,
sans forme particulière et plus léger que l'air. Dans notre exposé nous
étudierons la formation, la structure, les opérations de bases de l’industrie et la
production national et mondiale du pétrole et des gaz naturels.

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I- DÉFINITION

1.LE PÉTROLE
Le pétrole est une huile minérale résultant d'un mélange d'hydrocarbures et de
divers composés organiques. Exploité par les Hommes, le pétrole est une
énergie fossile

2. LE GAZ NATUREL
Le gaz naturel est un combustible fossile constitué d'un mélange
d'hydrocarbures gazeux, dont le méthane (CH4) est l'un des principaux
composants.
Quelle est l'origine du pétrole et du gaz naturel, comment se faire leur
extraction et leur exploitation ?

II- ORIGINE DU PÉTROLE ET DU GAZ NATUREL

1. LE PÉTROLE
Aussi appelé « huile de pierre », le pétrole provient de la décomposition de
végétaux d'organismes marins (principalement de plancton) accumulés dans
des bassins sédimentaires, au fond des océans et sous la surface de la terre. Sa
formation est le fruit de la transformation lente de matière organique, souvent
végétale, qui se dépose sur le fond des océans et qui, sous l'effet de la pression
des autres couches qui s'accumulent et d'une augmentation de température
(résultant elle aussi de l'augmentation de pression) se transforme peu à peu en
kérogène, puis en pétrole. Le pétrole se faufile ensuite entre les roches au
milieu desquelles il a été formé et remonte vers la surface de la terre. Mais en
chemin, il est piégé par des roches non perméables. Ce sont ces sites que les
compagnies pétrolières traquent afin d'effectuer des forages pour in fine,
exploiter le pétrole.

2. LE GAZ NATUREL
Formé par la transformation d'organismes morts il y a des millions d'années, le
gaz naturel se trouve dans divers réservoirs souterrains, parfois associé à du
pétrole. Le gaz naturel est exploité pour la production de chaleur et
d'électricité, ainsi que dans le cadre de processus industriels. L'usage du gaz
naturel s'est accru dans le contexte de prise de conscience environnementale
de ces dernières décennies. Cet hydrocarbure est en effet moins polluant et
moins riche en CO2 que les autres hydrocarbures (charbon, pétrole). En outre,
ses réserves sont plus importantes que celles du pétrole.

III - COMMENT FAIRE L'EXTRACTION DU PÉTROLE ET DU GAZ NATUREL

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1. LE PÉTROLE
Pour trouver le pétrole, on cherche des bassins sédimentaires dans lesquels du
gaz et du pétrole ont pu se former. Pour cela il y a plusieurs méthodes qui
sont :

• EXTRACTION PAR PRESSION


L'exploitation varie d'un gisement à l'autre. Le pétrole fluide soumis à une forte
pression et contenant de grandes quantités de gaz libéré, monte dans le trou
du forage sans
aucune assistance. Dans les champs pétrolifères du Moyen-Orient, le pétrole
remonte
le plus souvent à la surface naturellement sous l'effet de la pression, durant des
années,
et sans intervention.
• EXTRACTION PAR MOYEN DE POMPE
Avec le temps, toutefois, la pression faiblit. Dès que le pétrole ne remonte plus
de lui-même, on utilise des pompes. C'est l'image de pompes à balancier,
appelées pompes d'alimentation alternatives, ressemblant à des « têtes de
chevaux » (voir illustration) dont le mouvement lent, de haut en bas,
caractérise la production pétrolière dans le monde.
• EXTRACTION PAR PRESSION DE GAZ
De nombreux gisements de pétrole contiennent aussi du gaz naturel. Toutefois,
la commercialisation de ce gaz n'est pas toujours possible, notamment dans
des lieux de production retirés, où l'infrastructure nécessaire serait trop chère.
On peut, en revanche, utiliser le gaz disponible pour la production pétrolière en
l'injectant dans la roche autour du trou de forage. Le gaz se mélange alors au
pétrole pour former une légère mousse qui remonte à la surface sans autre
assistance.

• EXTRACTION PAR PRESSION HYDRAULIQUE


Si la pression intérieure du puits continue de faiblir, on injecte de l'eau qui
pousse le pétrole encore disponible vers le haut, dans le trou du forage.

• EXTRACTION A L' AIDE DE VAPEUR ET DE PRODUITS CHIMIQUE


Par injection de vapeur et adjonction de produits chimiques, on abaisse la
tension superficielle du pétrole afin qu'il se détache plus facilement de la
roche, d'où un plus
grand rendement.

2. LE GAZ NATUREL
Pour rechercher les gisements de gaz et estimer leur importance, on recourt à
la sismologie. Des capteurs spécifiques, les sismographes, enregistrent la

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vitesse de propagation d'ondes de choc produites artificiellement, réfléchies
par les couches géologiques. Les données mesurées fournissent des indications
sur les structures géologiques jusqu'à plusieurs kilomètres de profondeur. La
pression d'extraction est ramenée à celle prévue pour le transport, et le gaz
naturel injecté dans le gazoduc. L'extraction est plus complexe et nécessite plus
de moyens lorsqu'il s'agit de gisements offs shore. Il faut alors utiliser, en
fonction de la profondeur d'eau et des conditions locales, des navires et des
plates-formes de forage.

IV-FORMATION ET STRUCTURE DU PETROLE ET GAZ NATURELS


A. Formation
1. Du pétrole
Le pétrole s'est formé sous la surface de la Terre à la suite de la décomposition
d'organismes marins. Il y a plusieurs millions d'années, d'innombrables
végétaux, micro-organismes et espèces planctoniques, vivaient dans les
océans. Lorsque les générations successives mouraient, leurs restes se
déposaient au fond des océans. Pendant des millions d'années, ils
s'accumulèrent et se mélangèrent à la boue et au limon, pour former des
couches de sédiments riches en matières organiques. L'accumulation continue
de sédiments enfouit ces couches organiques à de grandes profondeurs ; sous
l'effet de la compression, celles-ci se transformèrent en roches qui devinrent
des réservoirs de pétrole. L'épaisseur de ces couches sédimentaires
augmentant, la température s'éleva, entraînant une transformation des
matières organiques d'origine en substances plus simples, les hydrocarbures,
composés de carbone et d'hydrogène. Ainsi se constitua le pétrole.

2. Des gaz naturels


La formation du gaz naturel provient de la lente métamorphose de micro-
organismes (animaux et végétaux microscopiques) qui constituent le plancton.
Ces organismes, déposés au fond des océans en bordure des continents, se
sont lentement incorporés aux sédiments pour constituer la roche-mère.
Recouverts sans cesse de nouveaux dépôts, à l'abri de l'oxygène et de la
lumière, ils se sont enfoncés dans la terre, avant de connaître des migrations
qui les ont conduits vers des pièges où ils se sont accumulés. Les hydrocarbures

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se forment lorsque le plancton est immédiatement recouvert d'un sédiment à
l'abri de l'air et de la lumière.
B. Structure
1. Du pétrole
On distingue les pétroles en fonction de leur origine et donc de leur
composition chimique. Le mélange d’hydrocarbures issu de ce long processus
comprend des chaînes carbonées linéaires plus ou moins longues, ainsi que des
chaînes carbonées cycliques naphténiques ou aromatiques. Il est aussi possible
de distinguer les différents types de pétrole selon leur densité, leur fluidité, leur
teneur en soufre et autres impuretés (vanadium, mercure et sels) et leurs
proportions en différentes classes d’hydrocarbures. Le pétrole est alors
paraffinique, naphténique ou aromatique. On classe aussi les pétroles selon
leur provenance (golfe Persique, mer du Nord, Venezuela, Nigeria), car le
pétrole issu de gisements voisins a souvent des propriétés proches. Il existe des
centaines de bruts de par le monde ; certains servent d'étalon pour établir le
prix du pétrole d’une région donnée : les plus utilisés sont l'Arabian Light (brut
de référence du Moyen-Orient), le Brent (brut de référence européen) et le
West Texas Intermediate (WTI, brut de référence américain). Selon sa
provenance, le brut peut contenir du gaz dissout, de l’eau salée, du soufre et
des produits sulfurés (thiols (mercaptans) surtout). Il a une composition trop
riche pour être décrite en détails. Il faut distinguer simplement trois catégories
de brut :
 À prédominance paraffinique : les hydrocarbures linéaires sont les plus
abondants ; ces bruts sont les plus recherchés car ils donnent
directement une grande proportion de produits légers comme l'essence
et le gazole ;
 À prédominance naphténique : avec beaucoup d'hydrocarbures à cycle
saturé ;
 À prédominance aromatique : les hydrocarbures présentant un cycle
carboné insaturé sont plus abondants.
De plus, il existe des bruts aptes à faire du bitume, ce sont des bruts très lourds
de type Boscan, Tia Juana, Bachaquero ou Safaniyah. Les deux principaux
critères pour classer les centaines de bruts différents qui existent sont la
densité et la teneur en soufre, depuis le plus léger et le moins sulfureux (qui a
la plus haute valeur commerciale) qui est du condensat, jusqu’au plus lourd et
au plus sulfureux qui contient 90 % de bitume environ : c’est un brut d’Italie.
2. Des gaz naturels

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Il existe plusieurs formes de gaz naturel, se distinguant par leur origine, leur
composition et le type de réservoirs dans lesquels ils se trouvent. Néanmoins,
le gaz est toujours composé principalement de méthane et issu de la
désagrégation d'anciens organismes vivants. Aux différents types de gaz
naturels cités ci-après, on pourrait adjoindre le biogaz, un substitut
renouvelable.
V- LES COMPOSES DES GAZ NATUREL

Deux types de gaz naturel : humide et sec

En fonction de la manière dont il s’est formé et de l’endroit où il a été


découvert, il est possible de distinguer deux types de gaz naturel :

 Le gaz naturel humide. Il s’est formé à partir de débris d’algues marines


et de plancton, qui se sont transformés en bitume, puis en pétrole. Sous
l’action d’une température et d’une pression élevées, le bitume s’est à
certains endroits décomposé pour former progressivement du gaz
naturel.
 Le gaz naturel sec. Il s’est formé à partir de débris végétaux, recouverts
de sable, de pierre et de substances organiques. Avec l’augmentation des
températures, les déchets végétaux se sont carbonisés. Ce processus a
formé la tourbe, le lignite et la houille, et a libéré du méthane. Lequel
s’est accumulé dans les couches de roches poreuses, pour former
finalement de véritables « bulles de gaz ».

 Gaz conventionnel non associé


C'est la forme la plus exploitée de gaz naturel. Son processus de formation est
similaire à celui du pétrole. On distingue le gaz thermogénique primaire, issu
directement de la pyrolyse du kérogène, et le gaz thermogénique secondaire,
formé par la pyrolyse du pétrole. Le gaz thermogénique comprend, outre le
méthane, un taux variable d'hydrocarbures plus lourds, pouvant aller jusqu'à
l'heptane (C 7H16). On peut y trouver aussi du dioxyde de carbone (CO 2), du
dioxyde de soufre (SO 2), du sulfure d'hydrogène appelé aussi « gaz acide » (H
2S), et parfois de l'azote (N 2) et de petites quantités d'hélium (He). On a aussi
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les formes de gaz naturels suivantes : Gaz associé, Gaz biogénique, Gaz de
charbon, Gaz de schiste, Hydrates.

VI- OPERATIONS DE BASE DE L’INDUSTRIE DU PETROLE ET DES GAZ NATURELS


Le gaz naturel et le pétrole brut sont souvent associés et extraits
simultanément des mêmes gisements, ou encore des mêmes zones de
production. L'exploration (recherche de gisements) et l'extraction du gaz
naturel utilisent des techniques à peu près identiques à celles de l'industrie du
pétrole. Une grande partie des gisements de gaz connus à travers le monde a
d'ailleurs été trouvé au cours de campagnes d'exploration dont l'objectif était
de trouver du pétrole.

a) L’industrie du pétrole
L’industrie pétrolière se subdivise schématiquement en « amont »
(exploration, production) et en « aval » (raffinage, distribution).

1. En amont
L’exploration, c’est-à-dire la recherche de gisements et la production sont
souvent associées. L’exploration commence par la connaissance géologique de
la région, puis passe par l’étude détaillée des structures géologiques
(principalement par imagerie sismique, même si la magnétométrie et la
gravitométrie peuvent être utilisées) et la réalisation de puits. On parle
d’exploration « frontière » lorsque la région n’a pas encore de réserve
mondiale prouvée, le risque est alors très élevé mais le prix d’entrée est faible,
et le retour peut être important. La production, ou plutôt l’extraction du
pétrole, peut-être une opération complexe : pour maximiser la production
finale, il faut gérer un réservoir composé de différents liquides aux propriétés
physico-chimiques très différentes (densité, fluidité, température de
combustion et toxicité, entre autres). Au cours de la vie d’un gisement, on
ouvre de nouveaux puits pour accéder aux poches restées inexploitées. En
règle générale, on injecte de l’eau et/ou du gaz dans le gisement, via des puits
distincts de ceux qui extraient le pétrole. Une mauvaise stratégie d’exploitation
(mauvais emplacement des puits, injection inadaptée, production trop rapide)
peut diminuer de façon irréversible la quantité de pétrole extractible. Par
exemple, l'interface entre la nappe de pétrole et celle d’un liquide chargé en
soufre peut être brisée par simple brassage, polluant ainsi le pétrole. Au cours
des dernières décennies, l’exploration et la production se font en proportion
croissante en offshore : l’onshore, plus facile d’accès, a été exploité le premier.
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La loi de Ricardo s’applique très bien au pétrole, et, en règle générale, le retour
sur investissement tend à diminuer : les gisements sont de plus en plus petits,
dispersés, et difficiles à exploiter. Il y a bien sûr des exceptions, comme dans
des pays où l’exploration a longtemps été paralysée pour des raisons
politiques.

2-En aval
Comment traite-t-on un brut, ce mélange de molécules des plus légères aux
plus lourdes ? On va le chauffer et provoquer son évaporation progressive. Par
exemple, quand on chauffe un fond de casserole d’eau, de petites bulles
apparaissent d’abord avant 100 °C : ce sont les gaz dissous dans l’eau qui
s’échappent. Puis, à 100 °C, l’eau bout à gros bouillons et s’évapore
complètement. Au fond de la casserole, on trouve des résidus blanchâtres de
sels, qu’il faudrait chauffer à très haute température pour les vaporiser. Pour le
pétrole, c’est le même principe pour le raffinage. Le raffinage consistait
simplement, à l’origine, en la distillation ou le fractionnement du pétrole
(procédé de séparation de constituants d'un mélange homogène. Au cours de
la distillation, il y a d'abord une évaporation, puis une condensation.), pour
séparer les hydrocarbures plus ou moins lourds. La distillation sous pression
atmosphérique s’est vue complétée d’une distillation sous vide, qui permet
d’aller plus loin dans la séparation des différents hydrocarbures lourds. Au fil
du temps, nombre de procédés ont été ajoutés, dans le but de maximiser la
production des coupes les plus profitables (essence et gazole, entre autres) et
de diminuer celle de fioul lourd, ainsi que de rendre les carburants plus propres
à l’emploi (moins de soufre, de particules et de métaux lourds). Ces procédés,
qui notamment comprennent le reformage (procédé utilisé en raffinage pour
convertir les molécules naphténiques en molécules aromatiques ayant un
indice d'octane élevé servant de base dans la fabrication des carburants
automobile.), le craquage(Procédé thermique ou catalytique visant à accroître
la proportion relative des composants légers d’une huile par modification de la
structure chimique de ses constituants.), le désasphaltage (fait de distiller le
pétrole en séparant l'asphalte du résidu de la distillation ), la viscoréduction, la
désulfuration, l’hydrocraquage(Craquage en présence d’hydrogène.), utilisent
beaucoup d’énergie (sous forme de chaleur et d’hydrogène). Le transport du
pétrole, tant du brut que des produits raffinés, utilise principalement les
pétroliers et les oléoducs (tube de transport de pétrole.) pour les grandes
distances et les volumes importants. Le transport par chemin de fer, par barge
(un bateau à fond plat, dépourvu de moteur) en eau douce et par camion est
surtout utilisé pour la distribution finale des produits. Le transport du pétrole
est à lui seul un secteur économique important : ainsi, les pétroliers
représentent environ 35% du tonnage de la marine marchande mondiale.
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VII- L’INDUSTRIE DU GAZ NATUREL
1. Extraction et traitement
Lors de l'extraction, la détente à la tête de puits provoque la condensation des
hydrocarbures C 5 à C8. Les liquides récupérés, appelés « condensats de gaz
naturel » ou « liquide de puits de gaz naturel » correspondent à un pétrole
extrêmement léger, de très haute valeur (donnant de l'essence et du naphta).
Tout le reste (hydrocarbures C1 à C4, CO2, H2S et He) est gazeux à température
ambiante et acheminé par gazoduc (une canalisation destinée au transport de
matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures, sur de
longues distances.) vers une usine de traitement de gaz. Il faut donc deux
réseaux de collecte, un pour le gaz et un pour les condensats. Dans cette usine
(qui peut être proche des gisements, ou proche des lieux de consommation), le
gaz subit ensuite une déshydratation par point de rosée, puis les différents
composants sont séparés. Les hydrocarbures C 2 à C4 sont vendus sous le nom
de gaz de pétrole liquéfié (GPL, et non pas Gaz naturel liquéfié (GNL)). Le CO 2
est le plus souvent simplement rejeté dans l'atmosphère, sauf s'il y a un
utilisateur proche. Parfois, on le réinjecte dans une formation souterraine
(séquestration du CO2) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le gaz
acide est vendu à l'industrie chimique ou séquestré. L'hélium est séparé et
commercialisé, s'il est présent en quantité suffisante - dans certains cas, il
représente une addition très importante aux revenus générés par le gisement.
L'autre partie (la plus grande) est transportée par gazoduc ou par méthanier
vers les lieux de consommation.
2-procedes industriels du gaz naturel
Le méthane : une molécule essentielle pour certains procédés En plus d'utiliser
le gaz naturel pour les processus traditionnels de chauffe et de production de
vapeur, le milieu industriel s'intéresse directement à la molécule de méthane
pour produire l'hydrogène ou parce qu'ils ont besoin du CO2. Production
d'hydrogène La molécule de méthane est nécessaire à certains procédés de
fabrication d'hydrogène. L'hydrogène sert, entre autres, à éliminer le soufre
des produits pétroliers et dans la fabrication du fer. Le CO2 : un produit de
combustion utile Les fameuses bulles qu'on retrouve dans les boissons
gazeuses sont en fait du gaz carbonique ou du CO2. Les compagnies de
boissons gazeuses se servent d'abord du gaz naturel pour la chauffe. Puis, elles
récupèrent et filtrent le CO2 issu de la combustion du gaz naturel pour l'insérer
dans leurs boissons. Le CO2 favorise aussi la photosynthèse dans les serres. La
croissance des plantes en est améliorée.
VIII- LE TRANSPORT
Une fois découvert, collecté, traité et stocké dans les terminaux de
chargement, le brut doit être transporté par un moyen quelconque vers les
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lieux de consommation. Si le gisement se trouve au fin fond des continents, il
est indispensable d'acheminer le brut vers un terminal de chargement
maritime. D'une manière générale, les lieux de production sont presque
toujours éloignés des lieux de raffinage et de consommation. Par exemple le
Golfe Persique (lieu de production) est bien loin de l'Amérique, de l'Europe et
de l'Asie (lieux de consommation). Le transport sur une longue distance se fait
de deux manières :
• soit par oléoduc,
• soit par voie maritime.

1- Par oléoduc
Pour ce faire, on a recouru le plus souvent à un réseau d'oléoducs (ou de
gazoducs si c'est un gisement de gaz) allant du lieu de production jusqu'au
terminal maritime de chargement. La construction d'un tel réseau nécessite de
grands moyens financiers, parfois des négociations de longue haleine entre les
compagnies pétrolières et les États si l'oléoduc doit traverser un ou plusieurs
États avant d'aboutir au terminal maritime.

2-Par voie maritime


Un deuxième moyen de transport du brut est celui du transport maritime.
L'augmentation constante de la consommation dans les pays industrialisés
nécessite le développement en parallèle de la flotte des pétroliers pour le
transport du brut (et des produits) afin de satisfaire la demande de
consommation. Le transport du gaz par méthanier est spécifique à ce produit et
n'entre pas dans le cadre de cet article. Ce besoin exige un effort particulier de
la part des compagnies pétrolières et des transporteurs indépendants. En effet,
la construction d'un pétrolier, surtout de grande taille coûte 100 à 125 millions
de dollars (330 000 tonnes). Dans un passé récent, avant que le Canal de Suez
soit rouvert au passage des bateaux, on a construit même des pétroliers de 550
000 tonnes afin de réduire le coût de transport vers l'Europe via le Cap (de
Bonne Espérance).

3-Transport gazeux ou liquide


Le transport du gaz traité (gaz pauvre, presque exclusivement du méthane) est
par nature beaucoup plus difficile que pour le pétrole. Cela explique que,
pendant longtemps, les gisements de gaz n'intéressaient les compagnies que
s'ils étaient relativement proches des lieux de consommation, tandis que les
gisements trouvés dans des endroits isolés n'étaient développés que si leur
taille justifiait les infrastructures nécessaires. Sachant que la rentabilité des
gisements gaziers s'est considérablement améliorée depuis plusieurs années,

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plusieurs gisements qui étaient vus comme « sub-commerciaux » sont
maintenant profitables. Pour transporter le gaz naturel des gisements vers les
lieux de consommation, les gazoducs sont le moyen le plus courant. Mais une
part croissante du gaz consommé est transportée sous forme liquide, à -162°C
et à pression atmosphérique, dans des méthaniers du lieu de production vers
les lieux de consommation : c'est ce que l'on appelle le GNL, ou Gaz Naturel
Liquéfié. Sous cette forme liquide, le gaz naturel offre, à volume égal avec le
fioul domestique, un pouvoir calorifique qui correspond à plus de la moitié du
pouvoir calorifique de celui-ci.

IX- PRODUCTION MONDIALE ET NATIONALE DU PETROLE ET DES GAZ


NATURELS
1) Production mondiale
La production de pétrole est comptabilisée en millions de barils par jour. La
production mondiale en 2006 a été de 84,6 et les prévisions selon les sources
de référence agrégées par l'AIE (agence internationale de l'énergie) sont de
91,1 en 2010, 98,5 en 2015 et 116,3 en 2030. L’OPEP (Organisation des pays
exportateurs de pétrole) est un cartel pétrolier qui a un poids très important :
43% de la production (52% en 2030 selon les mêmes prévisions), 70% des
réserves et 80% des exportations mondiales. Ses membres principaux sont
situés dans le Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Iran, Irak, EAU, Koweït, Lybie...),
mais sont aussi membres : le Venezuela, le Nigéria, l'Indonésie et l'Angola (voir
Fiche Echosup N°82) et la Russie. La Russie (production de 9,7 en 2006), les
Etats-Unis (7,1 en 2006) ou la Norvège sont eux aussi des gros acteurs du
secteur mais cette production n'est pas principalement destinée à
l'exportation, contrairement aux pays de l'OPEP. L’avenir : De manière générale
la production des gros consommateurs que sont les pays de l'OCDE (production
de 19,7 en 2006) ou la Chine (3,7 en 2007) est amenée à décliner de 0,3% en
moyenne à l'horizon 2030 selon l'AIE. Pourtant les principales entreprises de
prospection et d'exportation viennent de ces pays.
2) Production nationale
Avant la découverte de gisements, la couverture des besoins nationaux en
produits pétroliers finis est assurée par les importations. À partir de 1965, des
quantités de plus en plus importantes d’hydrocarbures sont importées et sont
totalement traitées par la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ; une entreprise
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créée en octobre 1962 et dont la capacité de raffinage est de 3 500 000 tonnes
de pétrole brut par an, soit 70 000 barils par jour. Cette situation fait ainsi
baisser, de façon considérable, le taux d’importations de produits finis du pays
qui s'illustre de ce fait comme un pays réalisant de la raffinerie plutôt que de la
production du pétrole. Le pays n'en dispose pas moins de réserves de pétrole
brut estimées à 100 millions de barils. La découverte de pétrole et gaz
exploitables dont le groupe Esso-Shell est à l'origine, remonte aux années 1970.
Des concessions d’exploitation sont ensuite accordées à plusieurs autres
grandes compagnies pétrolières par le gouvernement ivoirien. Mais à travers la
société d’État Petroci (Société nationale d’opérations pétrolières de la Côte
d’Ivoire), l’État demeure propriétaire des gisements découverts et prend des
participations au sein de ces groupes. En 2005, avec 3,9 millions de tonnes, le
sous-secteur de l’hydrocarbure enregistre une hausse générale, la plus
importante du secteur industrie. La production de pétrole, grâce au champ «
Baobab » du bloc CI40, atteint le niveau de 80 000 barils par jour à fin mars
2006 permettant ainsi de couvrir largement la consommation journalière
estimée à 25 000 barils. La production de gaz quant à elle s’établit à 1 742,3
millions de m3. La même année, les exportations de produits pétroliers
augmentent de 22,6 % pour se chiffrer à 3 242,1 millions de tonnes. En 2008,
avec 50 000 barils par jour en moyenne, la Côte d'Ivoire ne peut être
considérée pour l'heure comme un producteur stratégique de pétrole en
Afrique comparativement à la Guinée Équatoriale qui produit 300 000 barils
par jour, à l'Angola qui en produit 1,5 million par jour ou encore au Nigéria qui
produit 2,3 millions de barils par jour.

CONCLUSION
Aujourd'hui, le constat est que le gaz et le pétrole sont au centre de toutes les
activités industrielles et commerciales. Cependant le rythme auquel est soumis
leur exploitation fait penser à une crise très proche car ses sources d'énergie
sont dites non renouvelables. Il faudra alors interpeller les populations les
populations sur l'utilisation de ces produits et prévoir dans le même temps
l'élaboration et l'utilisation de nouvelles sources d'énergie.

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