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Support du cours « Etat de l’art sur le génie électrique »

Deuxième année (L2)

Licence "Automatique" et Licence "Electromécanique"

Assuré par Prof. Z.AZZOUZ

Département d’Automatique

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I. La famille Génie électrique

Le Génie Electrique est une branche de la physique qui traite du domaine de l’électricité et ses applications.

Le génie électrique est présent partout dans l’industrie, dans la vie quotidienne grâce à ses développements rapides ces
dernières années. Ses applications sont nombreuses, exemples :

Dans le domaine industriel

 Systèmes de communications par satellite


 Centrales d’énergie
 Usines de fabrication automatisées…

Dans le domaine domestique et médical

 Appareillages domestiques (TV, Microordinateurs, Four Microondes, sèche-cheveux, …)


 Robots domestiques
 Véhicule électrique
 Pompe à insuline
 Stimulateur cardiaque
 Electrochoc (bloc opératoire)
 Prothèses (Bras et jambes artificielles,)

Le génie électrique comprend trois principales filières à savoir : L’Electrotechnique, l’Electronique et l’Automatique. Les
Télécommunications sont étroitement liées au génie électrique car elles utilisent du matériel électronique.

Ces trois filières sont étroitement liées à travers les différentes applications les impliquant.

I.1 L’Electrotechnique

I.1.1 Définition

Elle est définie comme étant l’étude des applications techniques de l’électricité. Elle est aussi définie comme étant une
discipline qui étudie la production, le transport, le traitement, la transformation et l’utilisation de l’électricité.

I.1.2 Puissances manipulées en électrotechnique

 Fortes puissances plusieurs MW à quelques milliers de MW essentiellement lors de la production et le transport de


l’énergie électrique (puissance d’une tranche de centrale nucléaire 1300 MW)
 Faibles puissances de l’ordre du kW ou du W pour le chauffage, l’électroménager, …
 Très faibles puissance de quelques mW (micromoteurs pour montres à quartz) à quelques nW (motorisation de
certaines techniques d’exploration médicale-manipulation robotisée en environnement IRM).

I.1.3 Courants manipulées en électrotechnique

Notions de courant faible et de courant fort

On désigne par courant faible les d’impulsions électriques de courants véhiculées par les réseaux de câbles transportant de
l’information et non de l’énergie. Ces impulsions électriques sont très faibles (très basse tension et très basse intensité
(quelques µA à plusieurs mA), d’où le qualificatif de faible.

Applications du courant faible, elles comprennent :

D’une manière générale :

 La téléphonie
 L’internet
 Les interphones

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D’une manière plus spécifique :

 Systèmes VD (Voies, Données, Images)


Sur lesquels transitent les signaux de téléphonie, des systèmes informatiques (internet), les données des
systèmes de gestion technique centralisée des bâtiments modernes.
 Le courant faible comprend également le réseau dit « Ethernet » permettant de distribuer, depuis un
tableau, internet, téléphone et télévision dans toutes les pièces de la maison.

 Les systèmes assurant la sécurité des biens et des personnes (Systèmes de sécurité incendie, alarmes-intrusion,
contrôle d’accès, vidéosurveillance-caméras…),

Le courant fort est le courant tel que nous le connaissons tous : c’est celui qui apporte l’énergie nécessaire au
fonctionnement de nos éclairages et de nos appareils électriques. Il a une tension de 220V environ et une intensité élevée
(quelques centaines de mA à plusieurs kA). D’où la désignation de courant fort.

A noter que l’intensité du courant fort varie selon les besoins de l’installation électrique.

Applications des Courants forts :


 Industrie utilisant les grosses machines et installations mobiles (chantiers d’aéroports, installations portuaires,
construction de tunnels, …)
 Installations distribuant l’énergie électriques destinée à être transformée par les récepteurs ayant pour fonctions :
 L’éclairage
 Le chauffage
 Force motrice (lampes, résistances, moteurs, appareils domestiques, matériels de bureau,)

En général : courant faible et courant fort coexistent au sein d’une installation.

En effet, l’un et l’autre se perturbent par les champs électromagnétiques (EM) qu’ils créent ce qui nécessite une bonne
maîtrise du câblage (avoir des connaissances sur les règles de câblage-définies par la compatibilité électromagnétique).

I.1.4 Tâches de l’électrotechnicien

Il intervient dans les applications du secteur :


 De la production industrielle
 Du tertiaire
 De l’habitat
 Du transport
 De la production et distribution de l’énergie électrique

Ses interventions s’exercent sur des processus industriels de fabrication ou dans les services techniques liés aux
infrastructures mettant en œuvre différentes formes d’énergie. Ses fonctions se situent essentiellement dans l’étude, la
mise en œuvre, l’utilisation, la maintenance des équipements électriques utilisant les courants forts et les courants faibles.

A.1 Secteur de la production industrielle

Actuellement les exigences majeures sont dans la distribution intelligente de l’énergie électrique pour les installations
industrielles et les machines électriques (analyse et modélisation/contrôle commande : piloter et contrôler les systèmes
industriels complexes).

Le marché industriel rassemble les activités d’intégration*, d’exploitation et de maintenance des équipements électriques
dans les sites industriels et les usines. Les intervenants sont les installateurs généralistes et les spécialistes du domaine
industriel.

Exemples de productions industrielles : production et transformation de l’énergie, production d’automobiles, production

d’avions civils et militaires, …

* L’intégration industrielle signifie le regroupement au sein d’une même entreprise d'activités situées sur plusieurs niveaux
du processus de production. L’Intégration industrielle (intelligente) est une composante essentielle de l’industrie de
demain. Elle assure la convergence des mondes virtuel et réel, elle permet d’atteindre des niveaux de qualité, d’efficacité
et de flexibilité très grands. Elle assure l’interconnexion de l’ensemble de la chaîne de création de valeur grâce aux
solutions logicielles dédiées à l’industrie.

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A.2. Secteur du tertiaire : Secteur produisant des services

Exemples de métiers du tertiaire : dépanneur, dispatcheur, responsable de boutique, attaché commercial, comptable,
vendeur, boucher, boulanger, pâtissier, infirmier…).

Le marché du tertiaire équipe en matériel électrique les magasins, écoles, bureaux, hôtels …Les intervenants sont les
installateurs électriques.

Les installations électriques du tertiaire consistent à alimenter en électricité (courants forts et faibles) des bâtiments qu’il
faut éclairer, chauffer, climatiser, ventiler, rendre communiquant, sécuriser et gérer de façon centralisée.

Equipements électriques impliqués : appareils de protection, coffrets armoires de distribution…

A.3 Secteur de l’habitat (résidentiel):

Secteur produisant des logements individuels et collectifs. Secteur évoluant vers plus de confort, de sécurité et
d’automatisation.

Intervenants : artisans électriciens et sociétés d’installation assurant l’installation et la rénovation de l’habitat résidentiel
tels que :

 Hôpitaux, cliniques
 Écoles, collèges, universités
 Sièges de sociétés, immeubles de bureaux
 Musés et bibliothèques
 Commerces et centres commerciaux
 Aéroports et gares
 Equipements sportifs (stades, piscines, …)

A.4 Secteur du transport

Il regroupe le transport terrestre, maritime et aérien.

A.4.1 Transport terrestre : utilisant des moteurs électriques et des dispositifs d’électronique de puissance

 Le transport routier lourd


 Le transport routier léger
 Le transport ferroviaire

Le transport routier lourd


Il comprend tous les engins de transport classés « lourds » à savoir les bus et autocars ainsi que les camions (bennes à
ordures) à propulsion électrique.

Les bus sont utilisés dans le transport urbain alors que les autocars sont destinés au transport grande distance (hors
urbain). Dans cette catégorie on distingue :

 Les bus et autocars hybrides rechargeables, à batterie tout électriques et à supercondensateurs* (6km
d’autonomie). Ces moyens de transport sont équipés, pour la conversion d’énergie, de convertisseurs DC/DC, ou
AC/DC embarqués sur le bus et les infrastructures de recharge électrique ainsi que sur le système de stockage
d'énergie.
 Les camions et les bennes à ordures électriques/hybrides

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Un bus de ville, à moteur diesel, Bus électrique à supercondensateur :
hybride rechargeable électriquement 10 secondes de recharge. Ce bus
au terminal équipé d’une batterie Li- parcourt une ligne de 11 km avec 24
Ion. (Autonomie électrique de 7 km arrêts dans la ville de Ningbo (Chine)
environ)

La mini-benne à ordures ménagères elle aussi


entièrement électrique. A l’aide d’un
convertisseur, l’énergie des batteries est dérivée
pour alimenter la prise de mouvement de la
benne, ainsi que son système de compactage des
déchets, y compris lorsque le véhicule est à
l’arrêt.

Fig.1 Photos d’illustration des moyens de transport routier « lourds » à propulsion électrique

* Dispositifs de stockage d’électricité fonctionnent comme des super batteries ultra rapides. Ils se rechargent très rapidement et ont une longue durée de
vie grâce à leur capacité à être chargés et déchargés plus d'un million de fois contre 400 à 2000 fois seulement pour les batteries traditionnelles.

Un supercondensateur peut stocker 10 000 fois plus d'énergie électrique qu'un condensateur et peut conserver sa charge bien plus longtemps.

Le transport routier léger


Il concerne les véhicules électriques à usage touristique ou commercial (taxis, véhicules du particulier).

Véhicule électrique

Le terme « voiture électrique » recouvre actuellement plusieurs concepts qui ont en commun de recourir à un moteur
électrique pour tout ou partie de leur propulsion. Ils se différencient par leur autonomie et leur taux de rejet de CO 2.
Trois concepts sont déjà proposés au marché :

 Les voitures hybrides rechargeables, propulsées sur route par un moteur thermique, auquel elles substituent,
pour la circulation en ville, un moteur électrique. Celui-ci est alimenté par des batteries rechargeables en
route par l’alternateur couplé au moteur thermique et/ou à l’arrêt sur le secteur ;

 Les voitures à prolongateur d’autonomie (équivalent à un groupe électrogène), propulsion par moteur
électrique alimenté par des batteries de grande capacité maintenues chargées par un petit bloc alternateur -
moteur thermique. Celui-ci, grâce à un régime stabilisé autour de sa vitesse de rotation optimale (1500 t/mn),
permet des consommations sur route inférieures à 2 litres d’essence (ou diesel) aux 100 km et de grandes
autonomies.

 Les voitures tout-électrique à batterie et moteur électrique. Leur batterie à grande capacité doit être
rechargée à l’arrêt sur prise fixe. Leur autonomie encore limitée les destine à un usage urbain.

Une voiture électrique contient deux éléments majeurs : une batterie et un moteur électrique. La batterie fournit
l’électricité nécessaire au fonctionnement du moteur. Elle est reliée au moteur électrique avec un régulateur et un
convertisseur. Le régulateur sert à régler l’intensité du courant qui actionne le moteur. Ce régulateur est dans ce cas la
pédale : plus on appuie fort sur celle-ci plus l’intensité du courant libéré est élevé. Le convertisseur est présent dans le

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moteur, afin de transformer le courant continu (DC) de la batterie en courant alternatif (AC) compatible avec le moteur
électrique.

100% électrique

Hybride

Fig.2 Photos d’illustration des moyens de transport routier « légers » à propulsion électrique

Le transport ferroviaire
Il concerne les moyens ferroviaires tels que le tramway, trains à grande vitesse et le métro.

La traction bi-mode, consiste soit à utiliser directement l’énergie électrique distribuée par la caténaire pour alimenter
les moteurs électriques entraînant les roues du train, soit produire l’énergie électrique par le biais d’un moteur diesel
entraînant une génératrice. L’énergie électrique est alors produite dans le train lui-même.

Fig.3 Photos d’illustration des moyens de transport ferroviaire à propulsion électrique

Le transport maritime
Il englobe le transport par navire de marchandises, d’êtres humains et d’animaux. Le navire à propulsion tout électrique
ou hybride peut être un navire de croisière ou un navire marchand.

Le développement de l’électronique de puissance a permis de voir l’application des systèmes modernes d’alimentation
et de commande sur les machines électriques de propulsion des navires. Le « standing » à bord ayant changé
l’introduction de l’ascenseur, des piscines, des salles vidéo, des restaurants et bien d’autres équipements et loisirs aeu
pour conséquences l’accroissement de la consommation électrique embarquée.

Architecture électrique « standard » dans les navires

Lexique

MAS : Machine (moteur) électrique de type asynchrone

MS : Machine (moteur) électrique de type synchrone

Harmoniques : Les signaux périodiques que nous utilisons (en basse ou en haute fréquence) sont rarement purement sinusoïdaux. Ils sont en
fait un mélange de signaux sinusoïdaux dont les fréquences respectives sont multiples de la fréquence fondamentale (la fréquence la plus
basse). Ces fréquences multiples sont appelées harmoniques et constituent des perturbations dont il faudra réduire l’amplitude ou les
repousser au-delà de la bande de fréquence de fonctionnement du système.

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Diesel- Diesel- Diesel- Diesel-
Alternateur Alternateur Production d’énergie électrique Alternateur Alternateur
par

Moteurs diesel

x x x x
Tableau MT 6.6kV, 50Hz
x

x x x x x x x x

MAS Autres charges Autres charges MAS

Propulseur d’étrave et Propulseur d’étrave et


compresseurs Convertisseur AC/AC Convertisseur AC/AC compresseurs
d’électronique de d’électronique de
AC/AC AC/AC
puissance puissance Filtres
Filtres
harmoniques
harmoniques

Moteur de propulsion Moteur de propulsion

x
MS MS x

Tableau BT 440V, 50Hz


x

Servitudes de bord Charges Charges Servitudes de bord

Fig.4 : Schéma de l’architecture électrique standard d’un navire à propulsion électrique


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Etrave d’un navire: Partie avant d'un navire

A.2.4 Secteur de la production, transport et distribution de l’énergie électrique.

Il englobe la production d’énergie électrique (centrales thermiques classiques et nucléaires, hydrauliques, production par sources
renouvelables –solaire, éolien, …), le transport par lignes HT ou THT aériennes et souterraine et la distribution via le réseau de
distribution BT.

Rappels de quelques règles de base :

 La rotation d’une bobine conductrice dans l’entrefer d’un aimant engendre un courant électrique dans cette bobine.
 Tous les demi-tours, la f.é.m. induite et le courant changent de sens.
 Le générateur (alternateur), produit alors une tension alternative

Fig.5 : Production d’électricité sur une maquette

Les centrales sont donc classées en fonction de la source d’énergie ou la force qui produit ce mouvement de rotation.

Il existe plusieurs types de centrales à savoir :

 Les centrales thermiques à flammes à turbine à vapeur

 Les centrales thermiques à flammes à turbine à gaz

 Les centrales thermiques diesel

 Les centrales thermiques nucléaires

 Les centrales hydrauliques

 Les centrales éoliennes

 Les centrales solaires

A) PRINCIPE DES CENTRALES THERMIQUES A FLAMMES A TURBINES A VAPEUR

 On brûle dans une chaudière des hydrocarbures (pétrole, charbon, gaz) :

De l’énergie chimique est alors changée en énergie thermique.

 On produit ainsi de la vapeur d’eau :

Les molécules d’eau bougent à grande vitesse. L’énergie thermique est alors changée en énergie cinétique.

 La vapeur fait ensuite tourner une turbine :

L’énergie cinétique est changée en énergie mécanique de rotation.

 La turbine entraîne l’alternateur :

L’énergie mécanique est changée en énergie électrique.

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Fig.6 : Principe de production d’énergie électrique par centrale thermique à flammes à turbine à vapeur

Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients

 Construction rapide  Source d’énergie non renouvelable


 Technique bien connue  Pollution atmosphérique :
 Bonne production Poussières, pluie acide et gaz à effet de serre
 Système d’appoint lorsque la demande est forte  Coût de production parfois très élevé.
 Faible coût de construction  Conséquences à long terme majeures pour
l’environnement.

B) PRINCIPE DES CENTRALES THERMIQUES A FLAMMES A TURBINES A GAZ

La combustion dans la chambre à gaz de la turbine elle-même du mazout léger (injecté sous pression) avec de l’air comprimé (à P
entre 10 et 30 bars) produit un mélange gazeux qui se détend dans la turbine pour ensuite la faire tourner . L’énergie chimique est
alors changée en énergie cinétique et thermique. La turbine qui est couplée à l’alternateur fait tourner son arbre ce qui permet de
produire de l’énergie électrique.

Fig.7 : Principe de production d’énergie électrique par centrale thermique à flammes à turbine à gaz

Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients

 Mise en marche et arrêt rapides  Le fonctionnement peut coûter cher (fonction du prix
 Source d’appoint du pétrole)
 Production moyenne  Pollution atmosphérique
 Située proche des centres  Source d’énergie non renouvelable

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C) PRINCIPE DES CENTRALES THERMIQUES DIESEL

Le moteur diesel actionne directement l’alternateur. L’énergie chimique du diesel est alors changée en énergie mécanique de
rotationqui elle-même est changée en énergie électrique par l’alternateur. Dans ce type de centrale il n’y a pas de turbine.

Fig.8 : Principe de production d’énergie électrique par centrale thermique diesel

Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients

Construction facile  Fonctionnement coûteux :entretien du


Idéale pour une région isolée là où le transport d’électricité moteur et prix du diesel.
est impossible ou trop coûteux.  Pollution atmosphérique
 Source d’énergie non renouvelable.

D) PRINCIPE DES CENTRALES THERMIQUES NUCLEAIRES

L'énergie nucléaire est produite par les noyaux des atomes qui subissent des transformations, ce sont les réactions nucléaires.

Les applications de l'énergie nucléaire concernent, pour l’essentiel :

Dans le domaine civil :

 La production d'électricité dans des centrales nucléaires.

 La propulsion navale (principalement pour les flottes militaires, dans les sous-marins et les porte-avions).

 La production d'isotopes radioactifs utilisés dans l'industrie (radiographie de soudure par exemple) et en médecine (médecine
nucléaire et radiothérapie).

 La production de chaleur pour alimenter un réseau de chauffage, le dessalement de l'eau de mer ou la production d'hydrogène.

Dans le domaine militaire : Armes nucléaires, propulsion navale.

Il existe deux types de réactions nucléaires à savoir :

 Les réactions de fission


 Les réactions de fusion

Réactions de fission : employées dans les bombes A et dans les centrales nucléaires. Elles consistent en le bombardement d’un
atome lourd (Uranium235, plutonium) par un neutron ce qui a pour conséquences de le casser en deux sous atomes avec libération
de neutrons et de chaleur considérable. La réaction se poursuit avec le bombardement des sous atomes par les neutrons produits
engendrant une libération de chaleur : on parle alors de réaction en chaine.

Réactions de fusion : Elles consistent en la fusion de deux matériaux radioactifs légers tels que le Deutérium (isotope de
l’Hydrogène) et le tritium. Lors de cette fusion il y’à libération d’une quantité de chaleur énorme plus importante que celle obtenue
par fission.

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Principe d’une centrale nucléaire basée sur le processus de fission

Dans un réacteur la fission du noyau de l’atome d’uranium 235 ou de plutonium produit beaucoup de chaleur. L’énergie nucléaire se
change alors en énergie thermique. Avec cette chaleur on produit de la vapeur. L’énergie thermique est transformée en énergie
cinétique. La vapeur d’eau fait ensuite tourner la turbine à vapeur. L’énergie cinétique est changée en énergie mécanique de
rotation. Enfin, la turbine entraîne l’alternateur (générateur). L’énergie mécanique est alors changée en énergie électrique.

L'énergie nucléaire est donc produite dans un réacteur nucléaire. Cette machine a la capacité impressionnante d'amorcer, de
contrôler et de maintenir une réaction en chaîne.

Fig.9 : Principe de production d’énergie électrique par centrale thermique nucléaire

Fig.10 : Photo de la centrale thermique nucléaire deTihange (Belgique)

Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients

 Produit beaucoup d’électricité.  Déchets radioactifs difficiles à gérer


 Coût de production intéressant  Délai de construction (années)
 Près des grands centres  Coût de construction et de démolition élevé
 Énergie propre pour l’atmosphère.  Demande beaucoup de sécurité et d’entretien
 Utilise peu de combustible pour éviter un accident grave.

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E) PRINCIPE DES CENTRALES HYDRAULIQUES

L’hydroélectricité ou production d’électricité par captage de l’eau est apparue au milieu du XIXe siècle. L'eau fait tourner une turbine
qui entraîne un générateur électrique qui injecte les Kilowattheures sur le réseau.

L’énergie hydraulique est aujourd’hui la source d’énergie renouvelable la plus utilisée pour la production d’électricité dans le monde.
Avec 3 490 TWh, l’énergie hydraulique a contribué environ 16 pour cent de la production d’électricité mondiale en 2011.

Les points forts de l’énergie hydraulique sont sa capacité à fournir la charge de base, ses capacités d’accumulation, de stabilisation
du réseau ainsi que son caractère décentralisé ; cette énergie conserve un fort potentiel dans la transition énergétique mondiale
visant à délaisser les sources d’énergies conventionnelles au profit d’une utilisation accrue des énergies renouvelables.

Origine et historique de l’hydroélectricité

C'est le soleil, à la base des phénomènes d'évaporation et de précipitation du cycle de l'eau, qui est la véritable source des cours
d'eau.

La première des utilisations de l'énergie potentielle de l'eau a été l'invention du moulin à eau, qui fournissait de l'énergie mécanique
pour moudre le grain ou puiser de l'eau.

Fig.11 : Moulin à eau

Plus récemment, l'énergie hydraulique nous sert à produire de l'électricité à l'aide de barrages : c'est l'hydroélectricité.

Ainsi, que ce soit en plaine ou en montagne, le principe de production d’énergie électrique est le même : l'énergie de l'eau (au fil de
l'eau ou à partir d'un réservoir), est transformée en énergie mécanique par une turbine, puis en énergie électrique par une
génératrice.

Fig.12 : Principe de la centrale hydraulique (à partir d’un réservoir : le barrage)

La production d’énergie électrique par une centrale située en contrebas d’un barrage est le suivant :

Le barrage (située à une certaine hauteur) élève le niveau de l’eau (énergie potentielle). Cette eau est lâchée dans une conduite
d’eau forcée (canalisation) vers une turbine hydraulique située en contrebas du barrage. En tombant dans cette conduite forcée,
l’eau gagne de la vitesse donc de l’énergie cinétique qui fait tourner la turbine, son énergie est alors changée en énergie mécanique
de rotation. La turbine étant couplée à l’arbre du rotor de l’alternateur fait tourner celui-ci à la même vitesse pour produire de
l’énergie électrique (l’énergie mécanique est alors changée en énergie électrique).

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Fig.13 : Photos de centrales hydroélectriques

Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients
 Grande production d’électricité
 Faible coût de production pendant plusieurs années  Délai de construction assez grand.
 Énergie propre :Peu de pollution atmosphérique et  Parfois loin des grands centres, besoin donc
source d’énergie renouvelable, l’eau. de grandes lignes de transports.

F) PRINCIPE DES CENTRALES EOLIENNES

C’est le soleil, en réchauffant inégalement la surface de la planète, qui crée des mouvements de masses d’air : le vent.

Les premières « machines » à vent datent de l’antiquité. L’énergie éolienne servait alors à fournir un travail mécanique, utile pour
moudre le grain ou pomper de l’eau : c’est le moulin à vent.

Fig.14 : Moulin à vent

Aujourd’hui, c’est avec des éoliennes qu’on capte la force du vent, pour produire de l’électricité.

L’énergie éolienne est l‘énergie du vent et plus spécifiquement, l'énergie tirée du vent au moyen d'un dispositif aérogénérateur
comme une éolienne ou un moulin à vent. L'énergie éolienne est une énergie renouvelable.

L'énergie éolienne peut être utilisée de deux manières :

• Conservation de l'énergie mécanique : le vent est utilisé pour faire avancer un véhicule, pour pomper de l'eau ou pour faire
tourner la meule d'un moulin.

• Transformation en énergie électrique : l‘éolienne est couplée à un générateur électrique pour fabriquer du courant alternatif. Le
générateur est relié à un réseau électrique ou bien fonctionne de manière autonome avec un générateur d'appoint et/ou un parc
de batteries ou un autre dispositif de stockage d´énergie.

Le vent entraîne la rotation des pales (1) : L’énergie cinétique est changée en énergie mécanique de rotation. Dans la nacelle, une
boite de vitesse (2) augmente la fréquence de rotation, entraînant une génératrice (3) chargée de convertir l’énergie mécanique en
énergie électrique (4). Cette dernière sera injectée dans le réseau.

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Fig.14 : Constitution d’une éolienne

Fig.15 : Photos de fermes éoliennes

Parmi les différentes formes d’application de l’énergie éolienne, on opère une distinction entre :
 Les installations terrestres (ou onshore),
 Les installations en mer(offshore)
 Les petites installations éoliennes.

L’énergie éolienne onshore devrait prendre une importance croissante dans le moyen terme dans le domaine dela stabilité du
réseau. Mais l’énergie éolienne offshore pourra aussi être amenée à contribuer à l’approvisionnement en charge de base grâce aux
vitesses constantes du vent et aux facteurs d’utilisation élevés en haute mer.

Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients
 Énergie propre  Nécessite de grands parcs pour avoir une bonne
 Source d’énergie renouvelable : Le vent production.
 Utile dans les régions éloignées  Pollution visuelle
 Excellent système d’appoint :en hiver il y a plus de vent  Danger pour les oiseaux là où il y a des migrations.
 Il n’y a pas toujours du vent
et l’air est plus dense donc plus efficace.

G) PRINCIPE DES CENTRALES SOLAIRES


Le Soleil nous envoie chaque jour une quantité considérable d’énergie, qu’on peut récupérer sous forme de chaleur ou transformer
en électricité. Le rayonnement solaire capté par la surface terrestre se divise en rayonnement direct, qui nous parvient en ligne
droite par temps clair, et en rayonnement diffus, qui est dispersé ou réfléchi par des composants de l'atmosphère. Le chauffe-eau
solaire est un système qui sert à produire de l’eau chaude avec l’énergie solaire. Ainsi, dans ce système un fluide caloporteur circule
dans un absorbeur noir à l'intérieur d'un panneau vitré sur l'une de ses faces et isolé sur les autres. Grâce à un échangeur thermique,
il va chauffer un volume d’eau placé dans un réservoir.

Fig.16 : Principe du chauffe-eau solaire

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Centrale solaire à concentration (ou thermique solaire)

Dans les centrales à base d’énergie solaire thermique à haute température (« Concentrated Solar Power » – CSP), l’énergie solaire est
exploitée à l’aide de grandes installations techniques afin de produire de l’électricité. La lumière solaire est concentrée par procédé
optique, ce qui permet d’atteindre de très hautes températures pour le processus de la centrale. Cette chaleur à haute température
peut également être stockée temporairement, ce qui permet de produire du courant en fonction des besoins, l’un des avantages
importants de cette technologie.

Fig.17 : Centrale solaire thermodynamique à concentration

Centrale solaire photovoltaïque (CSPV)

La technologie qui permet la transformation directe de l’énergie lumineuse en énergie électriqueest la cellule photovoltaïque.

Lorsque les photons heurtent une surface mince d'un matériau appelé semi-conducteur, ils transfèrent leur énergie aux électrons de
la matière. Ceux-cise mettent alors en mouvement dans une direction particulière créant ainsi un courant électrique.

Fig.18 : Production d’électricité sur un semi-conducteur par effet photovoltaïque

L’énergie solaire représente un potentiel considérable qui peut être exploité grâce à différentes technologies. L’énergie
photovoltaïque (PV) en est un exemple. En raison de la disponibilité mondiale de l’énergie solaire, le photovoltaïque est une solution
intéressante pour la production d’électricité, aussi bien raccordée au réseau que hors réseau.

Principe du solaire photovoltaïque :

Le rayonnement solaire est capté par des cellules photovoltaïques qui produisent du courant continu (donc une tension
continue).Les onduleurs convertissent ensuite la tension continue en tension alternative compatible avec le réseau de distribution.
L’énergie produite est enfin consommée localement ou envoyée sur le réseau électrique.

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Fig.19 : Production d’électricité par panneaux photovoltaïques placés sur le toit d’une habitation

H) PRINCIPE DE LA PRODUCTION D’ELECTRICITE PAR GEOTHERMIE

La géothermie est l’exploitation de la chaleur stockée dans le sous-sol. L’utilisation des ressources géothermales se décompose en
deux grandes familles : la production d’électricité et la production de chaleur. En fonction de la ressource, de la technique utilisée et
des besoins, les applications sont multiples. Le critère qui sert de guide pour bien cerner la filière est la température.

La chaleur interne de la terre est due à l'énergie issue de sa formation par accrétion et à la désintégration de certains éléments
radioactifs. Plus on s'enfonce sous Terre, plus la température augmente de + 3°C par 100 m en moyenne. Dans les régions
volcaniques ou sismiques, la température peut même augmenter 10 fois plus vite. Pour exploiter cette chaleur, un fluide porteur est
nécessaire : de l'eau. Ainsi, on peut injecter de l'eau froide en profondeur pour la récupérer sous forme d‘eau chaude ou sous forme
de vapeur, comme on peut exploiter (extraire par une sonde) l’eau chaude directement lorsqu’elle celle-ci est présente dans une
roche réservoir (roche aquifère semblable à une gigantesque éponge !).

En fonction de la température de la source, on distingue la géothermie :

• de haute énergie (> 150 °C), qui permet la production d'électricité ;

• de moyenne énergie (entre 80 et 150 °C), qui permet également la production d'électricité ;

• de basse énergie (< 80 °C), qui sert principalement aux réseaux de chauffage urbain ou au chauffage domestique

Fig.20: Géothermie basse et haute énergie

Pour transférer l'énergie thermique d'un fluide vers un autre, sans les mélanger, on utilise un échangeur de chaleur. Dans une
centrale géothermique, il s'agit d'un échangeur composé d'un grand nombre de plaques disposées en forme de millefeuilles et
séparées les unes des autres d'un petit espace où circulent les fluides.

Fig.21 : Echangeur thermique

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I) PRINCIPE DE LA PRODUCTION D’ELECTRICITE PAR BIOMASSE

Les plantes, premier maillon de la chaîne alimentaire, exploitent l'énergie solaire pour fabriquer leur matière organique grâce à la
photosynthèse. Cette photosynthèse est le processus bioénergétique qui permet aux plantes et à certaines bactéries de synthétiser
de la matière organique en exploitant la lumière du soleil. Les besoins nutritifs de ces organismes sont du dioxyde de carbone, de
l’eau et des sels minéraux.

Ces plantes servent de nourriture aux herbivores et au final à l'Homme, qui s'alimente pour produire de la chaleur et du travail
mécanique : l'énergie musculaire.

La Biomasse comprend trois familles principales :

- Les bois énergie ou biomasse solide


- Le biogaz
- Les biocarburants

Ce sont tous des matériaux d’origine biologique employés comme combustibles pour la production de chaleur, d’électricité ou de
carburants.

Bois énergie ou Biomasse solide

Le bois est une énergie renouvelable. C’est la principale ressource ligneuse. D’autres matières organiques existent aussi telles que la
paille, les résidus solides des récoltes, les grappes de maïs, la bagasse de la canne à sucre, les grignons d’olives …

Le Bois se présente sous plusieurs formes : granulés, plaquettes de bois déchiqueté, bûches...

Il existe aujourd’hui des appareils à combustible bois innovants et efficaces à disposition des particuliers comme des collectivités ou
des industries. Les chaudières à biomasse brûlent différents biocombustibles : granulés de bois, bûches, plaquettes forestières,
sciures ou coupeaux.

Fig.22 : Différentes formes du bois

Le bois solide, source d’énergie renouvelable, peut servir à la production d’énergie électrique en le brulant dans une chaudière.
Malheureusement lors de sa combustion il libère des gaz à effet de serre.

Biogaz
Le biogaz (biométhane) est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétalesen l'absence d'oxygène :
la biométhanisation. Il faut savoir que le gaz naturel "vert" (ou biométhane) injecté dans le réseau de gaz permettra à l'horizon 2020
de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 751.000 tonnes d'équivalent CO 2 en France, selon une étude scientifique
récente. Son utilisation pour la production d’énergie électrique ou comme carburant (biocarburant) pour les voitures serait alors
bénéfique pour l’environnement puisqu’il rejette moins de CO 2 dans l’atmosphère. En effet, le développement des biocarburants
vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à apporter une réponse à l’épuisement des réserves mondiales d'énergies
fossiles. Il permet également de réduire la dépendance énergétique et offre de nouveaux débouchés aux filières agricoles.
Biocarburant
A l’exception du bois, tous les résidus organiques peuvent être valorisés par ce procédé. Il s’agit des déchets de l’industrie
agroalimentaire, une partie des déchets ménagers, les boues de stations d’épuration et les déjections animales.

Un biocarburant est un carburant produit à partir de matériaux organiques.

17
Selon l’origine de ces matières organiques, on distingue trois générations :

1. Biocarburant de première génération : issu de matière première alimentaire (agricole), on l’appelle agrocarburant
Sur le plan industriel on distingue :
 La filière biocarburant essence
 La filière biocarburant diesel

La filière biocarburant essence comprendl’éthanol et l’ETBE (éthyle tertio butyl éther).L’éthanol est produit à partir de plantes
contenant du sucre (betterave, maïs et canne à sucre) ou de matières pouvant être converties en sucre comme l’amidon de
blé. Quant à l’ETBE (bioéthanol) c’est un dérivé de l’éthanol obtenu par synthèse chimique.

Fig.23 : Filière biocarburant essence

La filière biocarburant diesel ou gazole (biodiesel) correspond aux EMAG (Esters Méthyliques d’Acides Gras), qui sont fabriqués
à partir d’huiles végétales (colza, tournesol).

Fig.24 : Filière biocarburant diesel

A noter que ces deux biocarburants peuvent être utilisés à l’état purs comme au Brésil (éthanol) ou comme additifs aux carburants classiques comme
c’est le cas en Allemagne (biodiesel).

Avec des bilans énergétiques plus favorables on a :

2. Biocarburant de deuxième génération

Issu de matière première non alimentaire(résidus agricoles : paille, …, forestiers et déchets organiques : boues, …)

3. Biocarburant de troisième génération

Issu de matière première non alimentaire(biomasse de micro-algues). L’utilisation d’un tel carburant permettra une limitation
de de l’usage extensif des sols agricoles (qui seront réservés uniquement à l’usage alimentaire)

J) PRINCIPE DE LA PRODUCTION D’ELECTRICITE EN UTILISANT LES ENERGIES MARINES

Les énergies marines sont l’ensemble des énergies exploitées en mer ou sur le littoral. Ces différentes énergies sont engendrées par
l’énergie solaire et la gravité.

La filière des énergies marines appelées aussi énergie des océans ou thalasso-énergies, comprend le développement des
technologies et la maîtrise et l’exploitation des flux d’énergies naturelles fournies par les mers et les océans. On recense :

 L’énergie houlomotrice
 L’énergie des courants marins qui actionne différents types de turbines,
 L’énergie marémotrice qui exploite les courants de marée,
 La biomasse marine, en particulier pour produire des biocarburants à partir des algues.
 L’énergie éolienne offshore, qui profite des vents marins plus puissants et plus réguliers –hydroliennes (hélices sous-
marines ou éoliennes sous-marines)

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L’énergie houlomotrice ou énergie des vagues : désigne la production d’énergie électrique à partir de la houle, c’est-à-dire à partir
de vagues successives nées de l’effet du vent à la surface de la mer et parfois propagées sur de très longues distances. Il existe
différents dispositifs pour exploiter cette énergie. De nombreux systèmes sont actuellement à l’étude, certains sont déjà
commercialisés mais aucun n’est arrivé au stade de la maturité industrielle.

L’énergie des courants marins : Il est possible de capter la force des courants marins en installant des turbines sous-marines, les
hydroliennes, qui génèrent de l'électricité. De nombreuses zones, situées partout dans le monde, sont concernées. Toutefois, les
projets en sont encore au stade expérimental. L'énergie hydrolienne fonctionne de la même façon que les éoliennes sauf que ce sont
les courants marins qui entraînent les turbines et non pas le vent.

Fig.25 : Hydroliènnes

L'énergie marémotrice : utilise le marnage (différence de hauteur d'eau entre la marée haute et la marée basse se succédant) pour
produire de l’électricité en exploitant la différence de hauteur entre deux bassins.

Fig.26: Principe de l’usine marémotrice

Fig.27 : Photo de l’usine marémotrice de Rance (France)

I.1.5Notion sur le mix énergétique

Pour satisfaire ses besoins énergétiques, chaque pays utilise dans des proportions différentes les énergies dont il dispose : c’est ce
qu’on appelle le mix énergétique relatif à la production d’énergie électrique. S’il est très différent d’un pays à l’autre, le mix
énergétique est, à l’échelle du monde, dominé à plus de 80 % par les énergies fossiles.

19
Fig.28 : Répartition de la production électrique française en 2016

Pour avoir une vision globale le mix énergétique primaire de la dépendance d'un pays aux différentes sources d'énergie, on
considère qui intègre non seulement l'origine de la production de l'électricité, mais aussi l'énergie utilisée pour la carburation
automobile, le fioul, le gaz ou le bois utilisés pour le chauffage.

I.1.6Transport de l’énergie électrique produite par une centrale électrique par lignes HT ou THT aériennes et souterraines

L’énergie électrique produite par une centrale électrique est transportée via des lignes de transport HT ou THT (en Algérie 400kV) ou
THT dans d’autres pays (canada : 735kV).

Fig.29 : Transport de l’énergie électrique

I.2 L’Electronique

I.2.1 Définition

Domaine de la physique appliquée qui exploite les variations de grandeurs électriques pour capter, transmettre ou analyser des
informations. Le traitement de l’information est généralement assuré par des circuits électroniques. En effet, l’électronique est aussi
définie comme étant un domaine où on étudie les circuits (circuits électroniques) qui utilisent les phénomènes électriques.

I.2.2 Circuit électronique

C’est un ensemble de composants(résistances, condensateurs, diodes, transistors, circuits intégrés : AOP, microprocesseurs, …) qui
agissent sur les signaux courants et tensions électriques de manière à engendrer (génération-générateur, capteur, compteur, …),
modifier (Amplification-amplificateur, redresser-redressement, moduler-modulateur) et utiliser ces signaux (stockage et traitement
de l’information, commande et contrôle d’appareillage). Ces circuits se retrouvent dans des appareils dits « électroniques » tels que
l’ordinateur, le lave-linge ou un le lecteur de CD par exemple.

Exemples de circuits électroniques :


Circuits d'alimentation
Alimentations à découpage
Amplificateurs petits signaux
Traitement du signal
Amplificateurs de puissance

20
I.2.3Appareil électronique

Composé de circuits électroniques et remplissant une certaine fonction. L'appellation de "systèmes électroniques" est également
utilisée pour subdiviser les différentes parties ou différents circuits. Ces circuits sont symbolisés par des schémas blocs. Un bloc est
également appelé ETAGE.

I.2.4Composant électronique

C'est l'ensemble des pièces que l'on voit soudées sur les circuits électroniques. Chaque composant à une fonction particulière dans
un circuit et participe au bon fonctionnement de l'ensemble de l'appareil. Leur technologie de fabrication est dépendante de l'année
de construction du circuit et va de ce fait déterminer les performances de l’ensemble.
Exemples de composants :
Les résistances
Les condensateurs
Les bobines d'inductance
Les varistances
Les diodes
Les diodes Zener
Les diodes lumineuses (L.E.D.)
Les transistors bipolaires ou conventionnels
Les transistors à effet de champ
Les amplificateurs opérationnels
Les thyristors, diacs, triacs(file:///C:/Users/Dell/Downloads/www.cours-gratuit.com--id-11137%20(1).pdf), IGBT

I.2.5 Hiérarchie des axes de travail en électronique


L’électronique est investie selon différents axes à savoir :
Technologies des composants semi-conducteurs
Dans cet axe, on aborde la conception et la modélisation des composants à travers une connaissance approfondie de la
physique des semi-conducteurs ainsi que la fabrication de ces composants basée sur la physique de la matière (dopage, …)
Conception de circuits électroniques et microélectroniques
Il s’agit de concevoir des circuits électroniques fonctionnels à l’aide de la conception assistée par ordinateur
Réalisation de systèmes complets

L’étape de réalisation s’appuie sur une définition de :


 L’Architecture des systèmes
 Les Interfaces avec l’environnement
 Les Systèmes asservis

I.2.6 Electronique analogique et numérique

Représentation analogique d’une grandeur :Dans la représentation analogique, on fait correspondre à une grandeur physique
(température, pression, vitesse…) une autre grandeur (souvent électrique) qui lui est directement proportionnelle. A titre
d'illustration, considérons le tachymètre d'une automobile dans lequel la vitesse est figurée par la déviation d'une aiguille. La
position angulaire de cette aiguille est proportionnelle à la vitesse de cette automobile, et toute accélération ou tout ralentissement
du véhicule se traduit par un déplacement correspondant de l'aiguille.Les grandeurs analogiques varient continûment à l'intérieur
d'une gamme de valeurs. La vitesse de l’automobilepeut être comprise entre zéro et 160 km/h, par exemple, et peut prendre toutes
les valeurs comprises entre ces deux extrémités. De même, la sortie d'un microphone peut être n'importe quelle valeur entre zéro et
16 mV (par exemple, 1 mV, 2,3724 mV, 9,9999 mV).
Représentation numérique d’une grandeur :Une grandeur que l'on représente numériquement n'est pas strictement
proportionnelle à une autre grandeur, mais est plutôt exprimée au moyen d’un nombre indiquant la valeur approximative de cette
grandeur.
Une horloge numérique qui donne l'heure du jour au moyen de chiffres représentant les heures, les minutes et les secondes ne peut
pas distinguer 1h 30min 20s et 60centième de seconde de 1h 30min 21s et 30centième de seconde. La précision sur la valeur de la
grandeur dépend donc du nombre de chiffres utilisés pour coder cette information (+ ou – 0,5s pour l’horloge). L'heure du jour est
une variable continue, alors que les chiffres d'un affichage numérique (digital) la représentant, eux, ne le sont pas. L'heure qui est
affichée progresse par pas d'une minute ou d'une seconde. En d'autres mots, la représentation numérique de l'heure du jour évolue
de façon discontinue (par pas de 1s), contrairement à sa représentation analogique qui est continue. Les grandeurs numériques
varient par paliers d’autant plus petits que l’on souhaite une précision élevée (on parle de résolution) sur une étendue définie au
préalable et fixée. L’affichage de l’heure sur 4 digits (heures + minutes) permet une précision de l’ordre de la minute sur une étendue
de 24 heures.

21
La principale différence entre grandeur analogique et grandeur numérique, peut se résumer comme suit :
Analogique = continu
Numérique = discret (discontinu)
Pour coder l’information on utilise un système de représentation ayant deux états (binaire) vrai ou faux (1 ou 0) ; ces informations
élémentaires pouvant être associées pour former des mots binaires.
L’Electronique analogique traite des systèmes électroniques opérant sur des grandeurs (tension, courant, charge) variant de manière
.
continue

L’Electronique numérique s'intéresse aux systèmes électroniques dont les états parcourent un ensemble fini de possibilités
(variation binaire des grandeurs électriques). Dans un système numérique quelconque, les informations circulent sous la forme de
mots binaires formés de suites de « 1 » et de «0 ». On fixe à l'avance le nombre d'élément de ces mots (un octet est un mot de huit
éléments) et la manière de les écrire est appelée code.

I.2.7Applications
 Instrumentation
 Robotique
 Communications
 Multimédia
 Systèmes informatiques
 Cartes mémoires

I.2.8Métiers de l’électronique

 Cadre en recherche et développement (R&D) sur les composants électroniques


Tâches : réduction des dimensions (miniaturisation), introduction de nouveaux matériaux, nouveaux types de composants :
optoélectroniques, de puissance, mémoires, ...
 Cadre en Simulation et programmation
Tâches : R&D sur la simulation de la fabrication et du fonctionnement des circuits intégrés (C.I.)
 Cadre en Conception de circuits électroniques
Tâches : Conception, simulation et réalisation de circuits pour toutes applications.

I.3 L’Automatique

I.3.1 Définitions

L’automatique est un ensemble de disciplines scientifiques et techniques utilisées pour la conception ou la réalisation des systèmes
(dynamiques- en particulier les systèmes pour lesquels la rétroaction -feedback- joue un rôle important), fonctionnant sans
l’intervention de l’opérateur humain (celle-ci étant limitée l'alimentation du système en énergie et en matière première). C’est aussi
la science qui étudie les automatismes.

Le mot rétroaction signifie que les actions tiennent compte des mesures, de la perception et de l’environnement.

Automatisme: Dispositif technologique qui remplace l'opérateur humain dans la conduite d'une machine, d'un processus, d'une
installation industrielle

Accès automatique à un parking de stationnement Passage à niveau automatique

Fig.30 : Exemples d’automatismes

Processus: (ou système) : C'est l'ensemble de l'installation que l'on doit piloter. Il est caractérisé par des signaux d'entrée et de sortie
et les lois mathématiques reliant ces signaux.

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Un processus est défini par ses entrées et ses sorties et transforme dynamiquement de l’information, de l’énergie ou de la matière.
Exemple de processus

Processus chimique (synthèse de l’ammoniac) Processus de production de voitures

Fig.31 : Exemples de processus industriels

Signal : Grandeur physique générée par un appareil ou traduite par un capteur (température, débit etc.)

On distingue :
 Le Signal d’entrée : indépendant du système, il se décompose en commandable et non commandable (perturbations).
 Le Signal de sortie : dépendant du système et du signal d’entrée. On distingue sortie observable et non observable.

Exemple : Cas d'une automobile = processus= système

L'accélérateur est supposé être la seule commande de ce système, sa vitesse la grandeur de sortie. Les états considérés sont :

1-Vitesse de rotation du moteur,


2- Niveau de charge des batteries (le moteur entraînant l'alternateur),
3- La masse du véhicule,
4- L'état d'un phare (allumé ou éteint).

L'action sur l'accélérateur permet de contrôler les trois premiers états, ils sont commandables.
La connaissance de la vitesse du véhicule et de la commande appliquée permet d'extrapoler celle du moteur. Cet état
est observable. De même, il est possible de déterminer la masse de l'automobile qui obéit à la relation fondamentale de la
dynamique. Cet état est également observable.

L'état d'un phare est indépendant de l'action sur la pédale d'accélérateur, cet état est non commandable.
La vitesse du véhicule et la position de la pédale de l'accélérateur ne nous renseignent ni sur l'état du phare, ni sur le niveau de
charge de la batterie qui sont des états inobservables (non observables).

Rappel : Relation fondamentale de la dynamique


m=(∑Fi)/g
Où :
Fi désigne les forces extérieures exercées sur l’objet de masse m;
m: est sa masse inertielle ;
g : correspond à l'accélération de son centre d'inertie G ;

Automatisation : Consiste à entourer physiquement un procédé d’un ensemble de matériels permettant à un certain nombre de ses
grandeurs d’avoir un comportement défini par un cahier des charges.

Conduite(ou contrôle) : On peut conduire un système de manière automatisée pour :


 Maintenir une grandeur de sortie constante (Régulation)
 Faire suivre à certaines sorties une séquence (automatisme séquentiel) ou une loi donnée (asservissement)
 Si on ajoute l'optimisation d'un critère (de coût par exemple) on parle alors de contrôle.

Système asservi : un système est asservi si et seulement si, il comprend un dispositif qui va forcer les signaux de sortie à suivre au
mieux les consignes.

I.2.2Objectifs de l’automatique

 Remplacer l'homme dans la plupart des tâches (tâches répétitives, pénibles, dangereuses, nécessitant de la haute précision et
une grande rapidité) qu'il réalise dans tous les domaines
 Concevoir et réaliser un système qui suive au mieux les consignes tout en minimisant l’influence des perturbations
23
L’Automatique développe des méthodes et des outils pour:

 La modélisation des systèmes dynamiques (physiques, chimiques,…) : pour comprendre et prédire leurs comportements
dynamiques,
 Leur analyse,
 Leur commande.

Ce développement a pour but de réaliser des tâches et/ou d’optimiser des critères.

L’Automatique fait appel aux mathématiques, au traitement du signal, à l'informatique et aux connaissances des divers domaines
d'application. En effet, cette discipline est indispensable pour analyser, concevoir, simuler, optimiser, valider et vérifier les
systèmes technologiques qui ont tendance à être de plus en plus interconnectés, avec un traitement d'énormes quantités de
données et d’information. De plus, ces systèmes complexes devront répondre à de plus en plus d’exigences sur les performances,
la fiabilité et l'efficacité énergétique (exemple véhicule électrique sans conducteur).

Le rôle de l’automaticien se résume donc à :


 L’établissement des concepts,
 La spécification des modèles,
 L’élaboration des méthodes,
 Le développement des outils,
en vue de la conception et de la réalisation de la commande et du contrôle des systèmes (ou procédés) dynamiques.

L’Automatique englobe un grand nombre de disciplines et, par conséquent, un automaticien devrait être à la fois :

* Mathématicien +++++++++
* Electricien +++++++++
* Mécanicien +++
* Economiste +++

I.3.3Domaines d’applications de l’automatique

 L’automobile (exemple : Régulateurs de vitesse, de freinage (ABS) d’une voiture),


 L’aéronautique (exemple : Pilotes automatiques des avions),
 L’aérospatiale (exemple : Pilotes automatiques des fusées),
 Les usines de fabrication (voitures, avions, …),
 La production et distribution d'énergie électrique,
 La production de chauffage, de ventilation et de climatisation,
 La production de produits chimiques, le papier,
 L’agro-alimentaire et les métaux,
 La robotique,
 L’électroménager (exemple : Laves linge, Réfrigérateurs,)

Fig.32: Photos d’illustration de quelques domaines d’application de l’Automatique

Remarque : Tous ces systèmes dynamiques doivent être constamment contrôlés pour que la fonction demandée soit
maintenue.

 Le réfrigérateur, par exemple, enclenche son moteur dès que la température est trop haute,
 Le régulateur augmente le régime moteur dès que la voiture ralentit dans une côte, etc.

24
I.3.3 Quelques défis contemporains de l’automatique

L'industrie automobile est axée sur les technologies de sécurité, d’économie d’énergie et de conduite partiellement ou totalement
autonome. Sur des parties importantes de leurs trajets, les conducteurs deviendront des passagers de leur véhicule (électrique ou
hybride) automatisé, régi par des algorithmes de contrôle commande automatique, permettant ainsi une meilleure sécurité, une
meilleure économie de carburant, et une meilleure utilisation de l'infrastructure disponible.

L’Automatique joue un rôle fondamental dans le paysage énergétique, à tous les niveaux, de la production (avec l’insertion
d’énergies renouvelables produites en masse dans les océans pour l’éolien, dans les déserts pour le solaire), à la distribution et à la
consommation (avec l'utilisation accrue des productions locales d'énergies renouvelables et décentralisées). La gestion des charges
importantes (par exemple, la recharge de voitures électriques) fait appel à des algorithmes de contrôle commande très évolués.

L’Automatique est importante dans toute sorte de tâches de maintenance pour de grandes infrastructures.

I.4 Télécommunications

I.4.1 Définition

Les télécommunications sont définies comme la transmission à distance d’informations avec des moyens à base d'électronique et
d'informatique.

Les télécommunications au sens large comprennent l’ensemble des moyens techniques nécessaires à l’acheminement aussi fidèle et
fiable que possible d’informations entre deux points a priori quelconques, à une distance quelconque, avec des coûts raisonnables et
à des instants quelconques. Ainsi, on entend par télécommunications toute transmission, émission et réception à distance, de signes,
de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toutes natures, par fil électrique, radioélectricité, liaison optique, ou
autres systèmes électromagnétiques.

I.4.2 Historique
1826 Loi d’Ohm
1838 Samuel Morse invente un système de transmission codée des lettres de l’alphabet, qui deviendra le télégraphe.
1858 Pose d’un câble unifilaire télégraphique à travers l’Atlantique.
1864 Etablissement des équations électromagnétiques de Maxwell.
1870 Liaison télégraphique entre Londres et Calcutta (11.000 km).
1876 Alexandre Graham Bell dépose le brevet du téléphone. Il s’agit d’un moyen de transmettre électriquement des sons à l’aide
d’une résistance variable.
1897 Marconi dépose le brevet d’un système de télégraphie sans fil.
1907 Lee de Forest invente l’amplificateur à triode.
1915 Première liaison téléphonique (par ondes courtes) transcontinentale par Bell System.
1920 Application de la théorie de l’échantillonnage aux communications.
1937 Représentation numérique d’informations analogiques (premier codage de la voix) inventée par Alec Reeves.
1938 Début des émissions télévisées.
1940-45 Développement du radar.
1948 Invention du transistor
1956 Premier câble téléphonique transatlantique.
1962 Premier satellite de communications (Telstar I) appliqué à la transmission transatlantique de télévision.
1965 Premier satellite géostationnaire* (Intelsat I).
1969 Premières missions sur la lune !
1980 Premières images de Jupiter et de Saturne venant d’une sonde spatiale.
1994 Lancement du G.S.M** en Belgique.

* Satellite qui, placé sur une orbite de 36000 km d'altitude, semble fixe pour un observateur immobile à la surface de la Terre.
ème
** Le réseau GSM (Global System for Mobile communications) constitue au début du 21 siècle le standard de téléphonie mobile le
plus utilisé en Europe. Il s'agit d'un standard de téléphonie dit « de seconde génération » (2G) car, contrairement à la première
génération de téléphones portables, les communications fonctionnent selon un mode entièrement numérique. En Europe, le
standard GSM utilise les bandes de fréquences 900 MHz et 1800 MHz. Aux Etats-Unis par contre, les bandes de fréquences
utilisées sont les bandes 850 MHz et 1900 MHz.

25
I.4.2 Chaine de télécommunications

La structure conventionnelle d'une chaîne de télécommunications comprend différents éléments (Figures 33). Ainsi, la chaine
commence à partir d'un message, d'une information, transmis sous une forme matérielle déterminée. Le système de transmission
étant de nature électromagnétique, il convient de convertir le signal physique en un signal électrique par le biais du transducteur
(capteur) d'émission. La chaîne se termine de même par un transducteur de réception, dont le but est de transformer le signal
électrique en une grandeur physique adaptée au correspondant destinataire.

Fig.33: Structure d’une chaine de télécommunications

I.4.3 Chaine de transmission en télécommunications

La chaine de transmission en télécommunications comprend:

 Le canal (ligne, câble coaxial, fibre optique, lumière infra-rouge, canal hertzien (onde EM), etc.)
 L’émetteur, qui a comme fonction de fournir un signal (représentant le message) adapté au canal.
 Le récepteur dont la fonction est de reconstituer le message après observation du signal présent sur le canal.

Emetteur Canal Récepteur

Fig.34: Eléments de la chaine de transmission

Exemple d’une chaine de transmission : Téléphonie

Fig.35: Chaine de transmission appliquée à la téléphonie

I.4.4 Métiers en télécommunications


En informatique, on parle d'un système temps
réel lorsque ce système est capable de contrôler
Réseaux, systèmes et applications (ou piloter) un procédé physique à une vitesse
• Architecte de réseaux adaptée à l'évolution du procédé contrôlé.
• Spécialiste de systèmes temps réel Les systèmes informatiques temps réel se
• Développeur de protocoles de communications différencient des autres systèmes informatiques
• Administrateur de réseaux et systèmes par la prise en compte de contraintes temporelles
dont le respect est aussi important que l'exactitude
• Chef de projet Web et multimédia
du résultat, autrement dit le système ne doit pas
Intégration simplement délivrer des résultats exacts, il doit les
• Intégrateur d'applications et de systèmes délivrer dans des délais imposés.
• Ingénieur conseil

I.4.5 Débouchés

 Fabricants et équipementiers
STMicroelectronics, Intel, Texas Instruments, Motorola, National Instruments, Philips, Ericsson, Nokia, Siemens…
 Fournisseurs de services
Wanadoo, AOL, Yahoo…
 Opérateurs de télécom
Oreedoo, Mobilis, Djezzy,…

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 Grands utilisateurs de télécommunications
Banques, assurances, multinationales…
 Recherche
Centres de R&D, universités

I.4.6 Organismes internationaux de normalisation en télécommunications

 ITU : International Télécommunications Union (Union Internationale des Télécommunications)


 ISO : International Standards Organisation (Organisation Internationale de Normalisation)
 ETSI : "European Telecommunications Standards Institute" (Organisation européenne de normalisation)

Normalisation : Elle a pour objet de fournir des documents de références (normes) comportant des solutions à des problèmes
techniques et commerciaux concernant des produits, bien et services qui se posent de façon répétée dans des relations entre
partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux. La norme constitue un outil sans lequel nos sociétés extrêmement
sophistiquées ne sauraient fonctionner.

II. Impact du Génie Electrique sur le développement de la société

Dans cette partie, nous allons présenter l’impact du génie électrique sur le développement de la société à travers les
développements des secteurs suivants :

Microélectronique
Robotique
Télécommunications
Instrumentation

II-1 Avancées en microélectronique et impact sur le développement de la société

Nous allons aborder dans cette section l’influence du développement de microélectronique sur le service de l’Internet des objets
(I.O.). Pour cela nous allons d’abord définir la notion d’internet des objets.

L’internet des objets est la troisième ère du Web baptisée Web 3.0, il désigne l’ensemble des objets connectés capables d’échanger
des données et d’interagir mutuellement. Ses nombreuses applications couvrent des domaines aussi variés que la ville intelligente
(capteurs intelligents), l’agriculture (surveillance des cultures), la domotique (compteurs électriques), la sécurité (détecteurs
d’intrusion), les transports (optimisation des trajets d’une flotte de véhicules), etc.

En effet, les objets connectéspourront assurer collectivement confort et sécurité dans nos environnements. Ils contribueront à
optimiser notre consommation énergétique grâce à de nouveaux modèles industriels et aux transports intelligents. Ils
accompagneront et amélioreront notre qualité de vie et notre santé (en évitant les accidents par exemple) au quotidien. Ainsi, selon
une étude récente, on estime que l’internet des objets représente aujourd’hui plus de 8 milliards d’objets connectés dans le
monde et qu’ils seront plus de 20 milliards à l’horizon 2020.

Fig.36: Schémas illustratifs de l’internet des objets

La micro-électronique ouvre des perspectives inédites de systèmes intégrés à très faible consommation énergétique permettant de
libérer l’autonomie des objets connectés. Elle permet également de réduire l’impact écologique de l’infrastructure des réseaux
numériques.

Applications :
 Loisirs et média numériques
 Domotique
 Systèmes de transports intelligents
 Santé numérique
 Systèmes industriels

27
A) Loisirs et média numériques

L’impact de l’avancée de la microélectronique dans les loisirs et média numériques s’est manifesté sur la :

 Photo numérique : prendre des photos par un appareil photo numérique, les transférer sur l'ordinateur pour les retoucher
(recadrer, enlever les yeux rouges, améliorer les contrastes etc...), les imprimer, les envoyer grâce à Internet ou à mon téléphone
portable à mon entourage, faire des albums photos en ligne accessibles aux personnes que je choisis. La photo numérique, c'est
aussi créer des photos de toute pièce grâce à des logiciels spécialisés, pour faire des affiches, des invitations personnalisées, des
remerciements, ...

 Vidéo numérique : Grâce aux caméscopes numériques, les films réalisés peuvent être facilement stockés sur des supports qui ne
se dégradent pas avec le temps comme c'était le cas à l'époque des VHS ou 8mm. La vidéo numérique, c'est aussi faire des
montages soi-même pour réaliser de véritables petits films, souvenirs de famille ou autres, avec effets spéciaux, musiques
d'accompagnement... La vidéo numérique, c'est aussi enregistrer des séquences courtes avec mon téléphone portable ou mon
appareil photo numérique et les partager sur Internet.

 Télévision numérique : Lorsque l'on parle de télévision numérique dans le langage courant, on parle avant tout de
la réception des chaînes de télé en numérique, c'est-à-dire avec une très bonne qualité d'image et de son (réception par la TNT,
le satellite, l'ADSL, le câble).Mais la télévision numérique, c'est aussi les écrans plats, qui permettent un affichage "numérique" à
l'écran, sur plusieurs millions de pixels... et c'est aussi la télévision Haute Définition. La télévision numérique, c'est aussi les
services de vidéo à la demande (VoD), la connexion à Internet des postes de télé, la connexion de mon poste de télé à un
ordinateur (Media Center) sur lequel sont stockés tous mes films.

 Musique Numérique : La musique, ça fait longtemps qu'elle est numérique (CD)! Mais quand on parle de musique en loisirs
numériques aujourd'hui, on pense surtout aux baladeurs MP3 et au téléchargement de musiques sur Internet. Mais la musique
numérique, c'est aussi les "podcasts" (mise à disposition gratuite de musiques et programmes radio sur Internet à télécharger)
ou les "webradios" (radios diffusées uniquement sur Internet).

 Internet, et surtout le haut débit, ce sont des milliers de services nouveaux à la maison : virements bancaires et consultation de
comptes, achats en ligne, recherche d'informations, téléchargement de musiques et de films, déclaration d'impôt en ligne, jeux
en ligne...Internet, c'est aussi téléphoner gratuitement (ou moins cher) à l'autre bout du monde et faire de la visiophonie.
Internet, c'est recevoir les chaînes de télévision et les radios sur son ordinateur. C'est donc toujours le média du présent et du
futur.

 L’ordinateur : c'est un peu le cœur des loisirs numériques dans la maison... il sert à stocker et à modifier les films, musiques et
photos. Il sert à se connecter à Internet et à imprimer. Il offre une interface conviviale qui permet d'archiver et de structurer tous
mes contenus numériques. C'est à l'ordinateur que je vais tenter de connecter tous les appareils de la maison pour gérer mes
contenus, les partager et en profiter!

B) Domotique

La domotique est l'ensemble des technologies utilisées dans les bâtiments (habitat, lieux publics...), visant à apporter des fonctions
de confort, de gestion d'énergie, de sécurité (comme les alarmes).

Exemple :Appliquer aux capteurs les procédés de fabrication de la microélectronique (processus d’intégration 3D, …) permet d'en
réduire les coûts et l'encombrement tout en améliorant la fiabilité. La domotique représente un des principaux marchés.Cette
pénétration rapide du savoir-faire de la microélectronique dans la réalisation de capteurs se traduit tout d'abord par l'apparition des
premiers modèles directement intégrés dans le silicium. Ils sont parfois appelés capteurs « micro-usinés » lorsque certains éléments
sensibles, comme les « lames » vibrantes d'un accéléromètre (capteur d’accélération linéaire d’un objet mobile), sont directement
gravés dans le substrat.

C) Systèmes de Transports Intelligents (STI)

Cette expression désigne les applications des nouvelles technologies de l’information et de la communication au domaine des
transports. On les dit "Intelligents" parce que leur développement repose sur des fonctions généralement associées à l'intelligence :
capacités sensorielles, mémoire, communication, traitement de l'information et comportement adaptatif. On trouve les STI dans
plusieurs champs d'activité : dans l'optimisation de l'utilisation des infrastructures de transport, dans l'amélioration de la sécurité
(notamment de la sécurité routière) et de la sûreté.

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Technologies des STI :

 Communications sans fil : des communications à courte portée (moins de 350 mètres) comme le Wi-Fi, des communications à
plus longue portée comme le WiMAX, le GSM ou la technologie 3G.
 Technologies de calcul : De récentes avancées dans l'électronique embarquée ont conduit à disposer dans les véhicules de
processeurs informatiques plus performants. Un véhicule type du début des années 2000 aurait entre 20 et 100 modules
individuels à base de microcontrôleurs ou de contrôleurs à logique programmable interconnectés en réseau. Les nouvelles plates-
formes informatiques embarquées permettent l'implantation d'applications logicielles plus sophistiquées, incluant du contrôle de
process informatique à base de modélisation, de l'intelligence artificielle et de l'informatique omniprésente*. L'intelligence
artificielle est probablement la plus importante de ces approches pour les STI

* Informatique omniprésente : Tendance vers l'informatisation, la connexion en réseau, la miniaturisation des dispositifs électroniques et leur
intégration dans n'importe quel objet du quotidien, favorisant ainsi l'accès aux informations dont on a besoin partout et à tout moment.
L'informatique omniprésente fait référence à l'utilisation de plus en plus répandue de processeurs minuscules communiquant spontanément
les uns avec les autres et de capteurs qui, grâce à leurs dimensions très réduites, seront intégrés dans les objets de la vie quotidienne, jusqu'à
devenir presque invisibles pour les utilisateurs.

 Technologies de localisation : Géolocalisation par système de positionnement par satellites (GPS, Galiléo, téléphone mobile à
bord des véhicules)
 Technologies de capteurs :Les technologies de pointe dans le domaine des capteurs ont permis de développer les systèmes de
transport intelligents sur la base de données fiables, fréquentes et en grande quantité. Suivant les capteurs, des mesures peuvent
être effectuées sur les caractéristiques des véhicules (longueur, silhouette, poids...), sur la circulation des véhicules (débit, taux
d'occupation, vitesse...) ou sur des évènements (incidents, files d'attente, franchissement de feux rouges...). Certaines
informations sont très utiles dans une optique d'amélioration de la sécurité routière.

Les systèmes de détection pour les STI peuvent être des systèmes basés sur l'infrastructure, des systèmes basés sur les véhicules ou les
deux - à l'exemple des technologies du véhicule intelligent. Les capteurs d'infrastructure sont des dispositifs qui sont installés ou
intégrés dans les routes, ou à proximité (immeubles, poteaux ou panneaux, par exemple). Ces technologies de détection peuvent être
installées lors des travaux préventifs d'entretien des routes ou par un système mécanique d'injection de capteurs intégrés dans la
route elle-même. Les capteurs de véhicules, eux, sont soit des dispositifs installés sur ou dans la route, soit des dispositifs disposés
dans les véhicules.

D) E-santé : la révolution Santé 2.0

La prise en charge de la santé a été bouleversée par l'usage des technologies numériques et leur mise en réseau.

Ainsi, l’utilisation de dossiers médicaux électroniques, de la télémédecine, des applications de santé sur Smartphone (permettant aux
médecins d’être de plus en plus connectés gardant un lien fort avec leurs patients) a fait qu’en quelques années, la e-santé est
devenue incontournable, tant pour les patients que pour les médecins ou les autorités sanitaires qui l'identifient comme un moyen
de garantir un système de santé équitable et de qualité. La télémédecine regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par
les télécommunications. C'est un exercice de la médecine par le biais des télécommunications et des technologies qui permettent
les prestations de santé à distance (opérations chirurgicales, explorations, …) et l'échange de l'information médicale s'y rapportant.

E) Systèmes industriels

L’intégration 3D, c’est-à-dire la conception de puces au sein desquelles les composants sont empilés et non plus seulement mis côte
à côte, a permis d’envisager des systèmes complexes plus performants, moins « encombrants », plus économes en énergie, et
surtout moins coûteux.

Exemples :

 Conception d’un imageur (une caméra) pour téléphone portable à partir des technologies 3D, qui fait désormais l’objet d’une
industrialisation en masse.
 Mémoires, circuits intégrés, …

II-2 Avancées en robotique et impact sur le développement de la société

Un robot est un système mécanique poly-articulé mû par des actionneurs et commandé par un calculateur qui est destiné à effectuer
une grande variété de tâches. C’est aussi un manipulateur reprogrammable multifonctionnel conçu pour déplacer des matériaux, des
outils, des pièces ou des composantes spécialisés à travers une série de mouvements programmés pour effectuer une tache précise.

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II.2.1 Intégration des robots dans l’usine du futur

Connectée, numérique, flexible, agile, intégratrice, responsable et performante, l’usine du futurest l’avenir de la compétitivité de
l’entreprise, plaçant au cœur de son fonctionnement l’Homme avec, à sa disposition, des technologies de pointe. Parmi ces
technologies, la robotique occupe une place majeure. Aujourd’hui, les systèmes robotiques agissent dans les usines de manière plus
ou moins collaborative avec les hommes. L’interaction « homme-robot-environnement » demande une grande maîtrise pour
permettre un partage de l’espace de travail en toute sécurité. Les recherches en robotique interactive sont notamment dédiées au
développement de robots collaboratifs, appelés « cobots », pour l’industrie. Ces nouveaux robots ont pour objectif d’aider l’Hommeà
son poste de travail même dans des tâches difficiles et répétitives. Ils réduisent non seulement les accidents de travail mais
également l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS), tout en recentrant l’action humaine sur des tâches nécessaires et
plus importantes.

II.2.2 Robotique domestique

Elle englobe les robots aspirateurs et les robots dits « domestiques », c'est-à-dire les robots conçus à la fois pour effectuer des tâches
quotidiennes, et pour tenir compagnie (robotique de compagnie).

Fig.37 : Robot domestique

Au Japon, des sociétés telles que Toshiba, développent des robots destinés à aider les personnes âgéesdans leur quotidien (le Japon
a été le premier pays à dépasser le cap des 20.000 centenaires). L’on évoque la médicalisation à domicile : (piqûres, stérilisation,
etc.), la transmission d’informations aux médecins ou le même le transport de la personne âgée d’un endroit à un autre.

Wakamarude Mitsubishi Qrio de Sony

Robot humanoïde de compagnie Robot humanoïde de service

Fig.38 : Robots humanoïdes

Fig.39 : Robots animaux

AIBO, le chien construit par Sony, avec toutes les caractérisques d’un vrai chien sans cependant les désagréments de ce dernier !!!.

Pleo, le robot-dinausaure. © Travis Isaacs

II.2.3 Robotique médicale

La robotique médicale, à savoir l'utilisation d'un robot par les médecins pour aider les diagnostics ou les actes thérapeutiques, est
désormais une discipline mature, riche d’une trentaine d’années de recherches. Elle est passée du stade de simple champ applicatif
de la robotique industrielle à une discipline à part entière, avec ses problématiques spécifiques.

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Une de ses caractéristiques principales est la pluridisciplinarité. Elle se situe ainsi au point d’intersection de domaines variés tels que
la conception mécanique et mécatronique, l’automatique et l’informatique industrielle, la vision par ordinateur et les
asservissements visuels, l’haptique (science du toucher) et la réalité virtuelle (technologie informatique qui simule la présence
physique d'un utilisateur dans un environnement artificiellement généré par des logiciels). Elle concerne aujourd’hui tous les
domaines de l’imagerie (IRM, CT, échographie, endoscopie, etc.), de la chirurgie (abdominale, du cerveau, cardiaque, orthopédie,
etc.), et de nombreux autres domaines de la médecine (assistance à la personne, rééducation, psychiatrie, etc.).

Intervention chirurgicale Rééducation Imagerie Prothèse (bras artificiel)

Fig.40 : Domaines d’applications de la robotique médicale

Les laboratoires médicaux requièrent aussi des robots pour effectuer des tâches répétitives et précises.

 Capacité d’analyser plusieurs échantillons ou prélèvements


 Systèmes de test et de mesure automatisés…

Laboratoire Médical
Fig.41 : Domaines d’applications de la robotique médicale

II.2.4 Robotique sous-marine

Les robots submersibles sont utilisés depuis plusieurs années pour l’exploration des fonds des océans. Leurs principaux champs d’actions se situent
dans :

 Les sauvetages lors de naufrages


 La recherche de boites noires lors de crashs d’avions.
 L’exploration des fonds marins et d’épaves.
 L’inspection des parois des barrages pour détecter les fissures.
 L’Inspection et entretien des plates-formes pétrolières.

Fig.42 : Robotique sous-marine


II.2.5 Robots en Industrie Automobile

L’industrie automobile constitue l’un des plus importants partenaires de l’industrie robotique.

Les principales applications des robots dans le domaine automobile sont :

 Robots pour le soudage


 Précision et robustesse pour l’assemblage de pièces

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 Manipulation de charges lourdes
 Peinturages
 Intervention dans les endroits difficiles à atteindre

Fig.43 : Robotique en industrie automobile

II.2.6 Robots en chaines de montage

L’emploi des robots en chaines de montage est très courant. Les fonctions des robots dans ces chaines se résument comme suit :

 Exécution de tâches répétitives, de mouvement ennuyeux et dangereux, toujours avec la même précision.
 Utilisation d’un même manipulateur avec plusieurs outils différents.
 Production de résultats optimaux.
 Surveillance de la qualité de production à l’aide de capteurs adaptés aux produits.

Fig.44 : Robotique en chaine de montage

II.2.7 Utilisation des robots dans le domaine nucléaire

Les robots sont très utilisés dans les centrales nucléaires notamment pour :
 l’entretien de la centrale
 Le remplacement des composantes radioactives dans la centrale
 Le blocage des fuites radioactives
 Le nettoyage et la décontamination des zones contaminés sans risque de danger pour les humains

Fig.45 : Maestro, un robot autonome pouvant travailler sous de fortes radioactivités.


II.2.7 Utilisation des robots dans le domaine de l’agriculture et élevage d’animaux

Dans le domaine de l’élevage des animaux les robots sont utilisés pour :

 Tondre les moutons (système développé en Australie).


 Traire les vaches
Dans le domaine de l’élevage des animaux les robots sont utilisés pour :
 La semence des champs (robots agricoles).
 Le ramassage automatique des raisins et des pommes.

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Fig.46 : Robotique dans le domaine de l’élevage d’animaux et l’agriculture

II.2.8 Utilisation des robots dans le domaine spatial

 Les sondes Viking I et II ont été envoyées pour explorer la planète Mars en 1976,
 Le bras canadien, Canadarm, a été utilisé sur la navette spatiale.
 En 1998, le « Mars Rover » utilise des manipulateurs pour ramasser des échantillons à la surface de la planète.

Ils permettent de récolter des informations provenant d’endroits de l’espace lointain ou l’homme ne peut pas se rendre.

Fig.47 : Robotique dans le domaine spatial

II.2.9 Utilisation des robots dans le service clientèle

Plusieurs machines offrent des services automatisés pour améliorer le service à la clientèle.

 Guichet automatique bancaire (GAB)

 Pompe d’essence moderne

 Distributeur automatique (boissons, ...)

Fig.48 : Robotique au service de la clientèle

II.3 Développement des télécommunications

Le secteur des télécommunications occupe une place très importante dans l’économie d’un pays. Il contribue aux recettes fiscales du pays.

Deux secteurs importants des télécommunications existent à savoir :

 Le secteur des communications de masse


 Le secteur des communications individuelles

Impact social et économique des communications de masse

Par communication de masse, on entend l'ensemble des techniques contemporaines qui permettent à un acteur social de s'adresser à un public
extrêmement nombreux. Les principaux moyens de communication de masse (ou mass media) sont: la presse, l'affiche, le cinéma, la radiodiffusion et
la télévision. Sous leur forme actuelle en tout cas, il s'agit de techniques caractéristiques du XXe siècle et nées dans la société industrielle avancée. Ces
moyens sont censés divertir et informer un large public.

Le divertissement a impact social important (qualité de vie meilleure donc meilleure santé moins de dépenses de santé doncun impact économique
aussi !). L’information (quel que soit sa nature : politique, documentaire, …) est capitale de nos jours et contribue à une meilleure compréhension de
l’environnement social dans lequel nous vivons donc une meilleure gestion de notre vie sociale.

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Impact social et économique des communications individuelles

Impact social et économique de la téléphonie mobile

Le développement de la téléphonie mobile a un effet moteur sur la croissance économique et, par conséquent, des retombées sociales positives
importantes.

Les téléphones portables servent essentiellement à relier les personnes à leur famille et à leurs amis. La téléphonie mobile peut permettre de réduire
la vulnérabilité des populations pauvres, en facilitant les transferts financiers et l’accès à l’information en cas d’urgence

L’impact des mobiles sur l’économie montre que les télécommunications jouent un rôle majeur dans la dynamique économique du pays. Ainsi la
diffusion et les usages des mobiles de deuxième génération (2G) et de haut débit (3G), dont les taux de pénétration ne cessent de croitre, sont à
l’origine d’un taux non négligeable de croissance économique du pays (augmentation du PIB).

Impact social et économique de l’Internet

La contribution d'internet au PIB annuel d’un pays voire un continent est une réalité puisqu’elle est très significative. A titre d’exemple celle de
l'Afrique pourrait passer de 18 milliards de dollars aujourd'hui à 300 milliards de dollars en 2025. Selon des statistiques françaises, en 2009, internet a
contribué à 3,2 % du PIB de la France.

Aujourd'hui, on peut dire qu’internet a eu de nombreuses répercussions sur la vie de l’homme. Ainsi :

 Internet a changé sa façon d'étudier, de faire des recherches et de rechercher d'autres informations (recherche d'un emploi, …). Il entraîne donc
une plus grande fluidité dans la rencontre entre l'offre et la demande.

 Internet a eu des effets positifs et négatifs sur sa culture - en changeant sa façon de travailler, de passer son temps libre, et de communiquer.

Internet n'est pas qu'un simple outil sur lequel on peut surfer sur la toile, c'est également une source d'emploi (e-commerce, e-administration, …).

L’e-commerce est le commerce électronique ou un commerce de vente en ligne sur des sites Internet.

Internet permet également de gagner en efficacité au niveau de la santé. En effet, internet facilite l'accès à l'information sur la santé d'un patient ou
alors permet également le suivi à distance d'un malade ou encore de développer de nouveaux types de soins et de surveillance comme le suivi du
patient cardiaque à distance.

Internet participe également à l'éducation, les étudiant peuvent aller sur Internet pour apprendre, faire une remise à niveau de leurs compétences,
c'est un nouveau mode d'enseignement.

Dans la vie quotidienne, il permet également de simplifier le quotidien de nombreuses personnes. Par exemple avec les services
de géolocalisation qui permettent de se situer n'importe où (GPS ...).

Internet développe également les liens et le rapport social. Actuellement, on constate une forte augmentation des réseaux sociaux et leur
développement exponentiel. Cela permet aux internautes aussi bien de participer à des débats que de rester connectés.

II.4 Instrumentation dans le développement de la santé

II.4.1 Utilisation des dispositifs (capteurs) optroniques(associant entre l'optique et l'électronique) dans le domaine médical

Elle intervient dans le diagnostic (thermographie-dépistage du cancer du sein, …) et dans les soins eux-mêmes (chirurgie, épilation laser). Parmi
les dispositifs optroniques on peut citer
 Les caméras thermiques à infrarouge (thermographes)
 Les fibres optiques

A. Caméra thermique (à infrarouge)

La thermographie infrarouge détecte les variations de température surfaciques d’un objet. Elle permet d’obtenir, grâce à une caméra spéciale,
l’image thermique, ou thermogramme de cet objet. Elle peut donc être employée dans le domaine médical pour détecter les anomalies de
températures globales telles que les symptômes d’affections du système immunitaire, ou locales comme les symptômes de traumatismes et
d’inflammations.

Fig.49 : Capteurs optroniques (caméra thermique à infrarouge)

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B. Fibres optiques dans le domaine médical

Elles sont utilisées pour diagnostiquer des problèmes de santé que pour traiter certaines maladies. Les très faibles dimensions, la précision et
l’immunité aux champs électromagnétiques des capteurs à fibres optique en font des outils appréciés dans le domaine médical. Outre le
monitoring de patients ou l’étude des prothèses sous IRM, des mesures de température et de pression sont réalisées couramment en urologie,
en cardiologie, ou en chirurgie du cerveau.

Pour le diagnostic, un câble de fibres optiques transporte de la lumière à l'intérieur du corps. Cette lumière est réfléchie par les organes internes
et est captée par un autre câble de fibres optiques qui achemine cette lumière vers un système d'imagerie vidéo. Il est donc possible d'avoir un
aperçu de grande qualité de ce qui se passe dans le corps, et ce, en temps réel. Un exemple de cette utilisation est l'endoscope, particulièrement
utilisé en gastro-entérologie.

Fig.50 : Endoscope

Pour un traitement, la fibre optique sert à transporter la lumière intense d'un laser à l'intérieur du corps humain où elle interagira par effet
thermique avec les tissus : en chirurgie associée à un faisceau laser qui permet de : pulvériser un calcul rénal, découper une tumeur, réparer une
rétine... La fibre optique facilite donc le travail des professionnels de la santé ainsi que la vie de leurs patients. Les interventions sont moins
complexes, moins dangereuses et moins invasives que la chirurgie traditionnelle. De plus, puisqu'elles ne nécessitent le plus souvent qu'une
anesthésie locale, le patient peut subir l'intervention et retourner chez lui la même journée. L'application de ces techniques de diagnostic et de
traitement a donc eu une incidence importante sur le plan économique.

Fig.51 : Chirurgie et fibre optique

II.4.2 Réseaux de capteurs

Dans le domaine de la médecine, les réseaux de capteurs peuvent être utilisés pour assurer une surveillance permanente des organes vitaux de
l'être humain grâce à des micro-capteurs qui pourront être avalés ou implantés sous la peau (surveillance de la glycémie, détection de cancers,
etc.). Ils peuvent aussi faciliter le diagnostic de quelques maladies en effectuant des mesures physiologiques telles que : la tension artérielle,
battements du cœur, à l'aide des capteurs ayant chacun une tâche bien particulière. Les données physiologiques collectées par les capteurs
peuvent être stockées pendant une longue durée pour le suivi d'un patient pour une ultérieure décision médicale.

Ainsi, grâce au progrès dans le domaine des réseaux sans fil, des nouvelles applications sont conçues dans le domaine médical et de la santé.
L’efficacité du personnel médical est augmentée en utilisant ces nouveaux outils et applications. Dans le domaine de la santé, le suivi des patients
à long terme et le suivi des personnes âgées ainsi que les maisons intelligentes sont devenus un objet de discussion réelle dans la communauté
des chercheurs en informatique. Les patients peuvent porter des capteurs qui surveillent les signes vitaux signalés en temps réel à leur médecin.
Cela permet d'améliorer la qualité des soins de santé et d’économiser de l'argent aux patients.

Monitoring patient : des sondes jetables et réutilisables d’oxymétrie de pouls et de température contrôlent en permanence la température
corporelle, le pouls et la saturation en oxygène du sang du patient. Les capteurs de pression mesurent, en continu et par voie intraveineuse, la
pression artérielle.

Appareils respiratoires : Les capteurs de débit, de pression, d’humidité et de température sont utilisés pour fournir un « feedback » précis des gaz
fournis, inspirés et expirés, concernant les appareils respiratoires.

Appareils cardiovasculaires : Les capteurs de vibration, de température et de pression sont utilisés dans le cadre d’un monitoring invasif
cardiaque, d’une gestion du rythme cardiaque, ...

Oxymètre de pouls : Les sondes d’oxymétrie de pouls sont des exemples de produits utilisés au titre du diagnostic ou du traitement d'un certain
nombre de pathologies incluant les maladies cardiaques, l'hypertension artérielle, les maladies respiratoires, l’insuffisance rénale et l’apnée du
sommeil.

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