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INTRODUCTION GENERALE

L’Electronique est une science technique, ou science de l’ingénieur, constituant l’une des
branches les plus importantes de la physique, qui étudie et conçoit les structures effectuant
des traitements des signaux électriques, c’est-à-dire des courants ou des tensions électriques,
porteurs d’informations ou d’énergie. En outre, elle constitue une base solide pour tout
technicien en quête des connaissances dans la manipulation de la particule « électron ».
L’électron a permis le développement des appareils et des équipements utilisant les grandeurs
physiques telles que : le courant, la tension, la température, etc.
En raison du succès des appareils fonctionnant grâce à l’Electronique et de leur impact sur la
vie courante, son apport a contribué à l’essor de plusieurs domaines tels que : l’Informatique,
les télécommunications, la cybernétique, etc. La croissance de l’Electronique s’est faite par 2
apports simultanés, à savoir :
La réduction de la taille des composants élémentaires mis en œuvre (transistors et autres
structures semblables) permettant une intégration de plus en plus efficace, ce qui a
considérablement augmenté la puissance et le champ d’action des fonctions réalisées ;
La sophistication progressive des méthodes et principes employés (traitement des
signaux, d’abord essentiellement analogiques, puis numériques, voire sous forme de
logiciel intégré dans le composant).
Les conséquences pratiques ont été notamment l’intégration des fonctions électroniques de
plus en plus complexes et performantes dans la majeure partie des domaines techniques
(industriels, scientifiques, …) et des objets de la vie courante.
Étudiants d’Ière année graduat Electronique, Informatique Industrielle et électrotechnique à
l’ISPT-KANSHI, le cours d’Electronique vise justement la nécessité du déplacement des
électrons dans les milieux bien déterminés ainsi que leurs différentes propriétés. Il est donc
indispensable de posséder les prérequis en Electricité, en Physique ainsi qu’en Mathématique
pour la meilleure compréhension et la maîtrise de ce cours.
Pour ce faire, la polarisation, le fonctionnement, les propriétés et caractéristiques, ainsi que
les
applications de différents composants électroniques, feront l’objet de ce cours.
0.1. DEFINITION DE L’ELECTRONIQUE
L’Electronique est une partie de la Physique qui étudie la production des électrons, leur
comportement dans le vide, dans les gaz et dans les semi-conducteurs, ... ainsi que les
applications techniques de ces phénomènes. L’adjectif « Electronique » désigne également ce
qui est relatif à l’électron.
On date généralement les débuts des applications de l’Electronique à l’invention du tube
électronique en 1904, l’ancêtre du transistor. Ce dernier compose actuellement l’essentiel des
processus grand public.

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O.2. LES DIFFERENTES BRANCHES DE L’ELECTRONIQUE
Suivant la façon dont on considère le signal et l’usage que l’on souhaite en faire, il existe trois
grandes branches de l’Electronique, entre autres :
L’Electronique analogique ;
L’Electronique numérique ;
L’Electronique RF.
Dont les deux premières branches constituent l’Electronique commutée.
L’Electronique analogique est une discipline qui s’intéresse au traitement continu des
signaux analogiques, c’est-à-dire ceux évoluant d’une façon continue dans le temps et
considérés comme tels. Ils peuvent donc prendre des valeurs appartenant à un espace de
valeurs continues (ou par intervalles).
En tenant compte des signaux, l’Electronique Analogique comporte deux domaines, à
savoir
: l’Electronique faibles signaux et l’Electronique des courants forts ou l’Electronique de
Puissance. Les deux domaines utilisent les composants discrets et intégrés tels que : la
résistance, le condensateur, l’inductance, la diode, le transistor, …
Notons que l’Electronique de puissance est l’ensemble des techniques qui s’intéressent à
l’énergie contenue dans les signaux électriques, contrairement aux autres disciplines
électroniques, qui elles s’intéressent principalement à l’information contenue dans ces
signaux. L’objectif est le contrôle ou la transformation de l’énergie électrique. La gamme
de puissance traitée en Electronique de puissance varie de quelques Microwatts à plusieurs
Mégawatts. Cette Electronique repose sur des dispositifs permettant de changer la forme de
l’énergie électrique (les convertisseurs) et des dispositifs transducteurs.
En ce qui concerne l’Electronique Numérique ou Digitale, par opposition aux signaux
discrétisés ou numérisés pour lesquels on ne prend en compte qu’un nombre fini d’états, elle
comprend : la logique combinatoire et la logique séquentielle qui utilisent des systèmes
microprogrammés tels que : les microprocesseurs, les microcontrôleurs, …
Quant à l’Electronique RF (Radio Fréquence), elle regroupe : l’Electronique RF passive,
l’Electronique RF active ainsi que les antennes et la propagation guidée. L’Electronique
RF utilise les composants tels que : les Circuits Intégrés monolithiques (MMIC), …
Dans le cadre de notre programme, nous étudierons l’Electronique qui s’intéressera à tous les
composants capables d’être utilisés dans toutes ces diversités. Ainsi donc, ce cours est intitulé
: l’Electronique Générale I
0.3. REPRESENTATION DES GRANDEURS
Nombreux sont les systèmes qui utilisent des grandeurs en entrée, les traitent et délivrent en
sortie des commandes ou des informations pour l'utilisateur. Les grandeurs peuvent être
représentées de deux façons :
Représentation analogique,
Représentation numérique.

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0.3.1. La représentation analogique
La plupart des capteurs transforment une grandeur physique (température, pression...) en
grandeur électrique. De même, le microphone transforme la pression acoustique en grandeur
électrique proportionnelle. Ainsi une grandeur analogique peut prendre toutes les valeurs en
variant graduellement entre deux limites, par exemple une automobile peut avoir une vitesse
variant entre 0 et 220km/h.
Les systèmes analogiques regroupent donc les montages utilisés pour le contrôle ou pour le
réglage de sorte que les composants utilisés fonctionnent de manière linéaire, sans
discontinuité. Ce sont ces systèmes que nous allons étudier dans le présent cours
(ELECTRONIQUE ANALOGIQUE), les systèmes numériques sont traités dans le cours
ELECTRONIQUE NUMERIQUE. Cette séparation en deux systèmes est faite pour les
besoins du cours, dans la pratique, on trouve des circuits composés de systèmes
numériques et analogiques.
Le cours d’électronique analogique nécessite la maîtrise des lois et théorèmes pour l’analyse
de circuits équivalents des composants électroniques que nous aborderons dans ce cours.
0.3.2. La représentation numérique
La grandeur mise sous forme numérique n'est plus proportionnelle à la grandeur d'entrée. Elle
s'exprime par symboles ou codes (chiffres). Par exemple, le tachymètre d'une automobile s'il
est numérique, indique une valeur par 1km/h : la progression est discontinue ; s'il est
analogique (à aiguille) la progression est continue. La représentation numérique est donc
discontinue.

Fig.0.1. Représentations et traitement du signal.


0.2. DOMAINES D’APPLICATION
Le champ d'application des dispositifs électroniques est vaste. Nous pouvons citer entre
autres :

Télécommunications (Télégraphie, téléphonie, Radiodiffusion, télévision,


Télémesure, télécommande…)
Systèmes de détection : Radar, sonar, télédétection…,

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Electroacoustique : Enregistrement et reproduction des sons…,
Traitement de l'information : Ordinateurs, calculatrices…,
Industrie : Commandes et réglages automatiques installations de surveillance.
Instruments de mesures : Equipements industriels, scientifiques…,
Biomédical : automate de biochimie, électrocardiographe, incubateur…,
Electroménager : téléviseur, micro-onde, machine à laver…,
Convertisseurs : Alimentations de puissance (commandées ou non), A.S.I
Etc...

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Chapitre I :

RAPPEL : LES NOTIONS DE BASE SUR LES CIRCUITS

I.1. INTRODUCTION
Confronté à la réalité, l’étudiant est appelé à faire un effort personnel s’il faut
comprendre ou utiliser l’Electronique. Et c’est pour l’aider que nous avons prévu ce chapitre
qui consiste à le fixer sur les notions de bases d électrocinétique utilisées en Electronique.
Lesquelles ne seront vues qu’en guise de rappel afin de permettre la meilleure compréhension
des chapitres suivants. Ce chapitre consiste à donner quelques notions fondamentales
nécessaires pour l’analyse des réseaux électriques à savoir tous les théorèmes fondamentaux
ainsi que les méthodes qui sont propres à chaque type de régime de fonctionnement des
circuits électroniques. Avec les spécificités qui lui sont propres, l’électronique reste un
domaine qui s’intègre dans la discipline de l’électricité générale. À cet égard, les lois, les
principes fondamentaux, les théorèmes et les méthodes développées pour résoudre les
problèmes sont les mêmes. Ce chapitre rassemble les outils génériques de l’électrocinétique
qui sont utiles à l’étude des circuits électroniques aussi.
I.2. GENERALITES ET CONVENTIONS
I.2.1 Définitions et principes fondamentaux
D’une manière générale, tout circuit électrique peut se représenter sous la forme d’un
générateur d’énergie alimentant un récepteur chargé de transformer l’énergie électrique reçue
en une autre forme exploitable, les deux dispositifs étant reliés par des conducteurs. Tout
circuit électrique est le siège d’un transfert de charges entre ces deux éléments (figure I.1). Il
est couramment admis de représenter ce transfert par un flux d’électrons que l’on modélise
par un courant électrique traversant les conducteurs.

Figure I.1 principes fondamentaux

Ce courant électrique (exprimé en ampères) représente la quantité de charges q (en coulombs)


traversant une section donnée du conducteur par unité de temps, soit :
𝒒
i= 𝒅𝒕 (II.1)

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Les électrons possédant une charge négative, la logique ne veut que le courant i soit
représenté en sens contraire du flux d’électrons. Dans un circuit composé d’une seule boucle,
le même courant circule à chaque instant dans tout le circuit.
Générateurs et récepteurs simples possèdent en général deux bornes. Ce sont des dipôles électriques.
Les dipôles générateurs sont dits actifs, ceux qui ne font que consommer de l’énergie sont des dipôles
passifs.

I.2.2. Conventions

Dans un circuit simple composé d’un générateur de tension et d’un dipôle récepteur, compte
tenu du fait que la même tension règne aux bornes des deux éléments, et que le même courant
circule dans tout le circuit, on note que du côté du générateur, courant et tension sont
représentés par des flèches dirigées dans le même sens, alors que du côté du récepteur, elles
sont dirigées en sens contraires (figure I.2). Par convention, nous dirigerons
systématiquement les flèches des courants et des tensions dans le même sens pour le
générateur (convention générateur), et en sens contraires pour tout récepteur (convention
récepteur).
En règle générale, les circuits simples ne comportent qu’un seul générateur.
Toutefois, certains peuvent en contenir plusieurs. Dans ce cas, si un générateur est considéré
comme appartenant à la partie réceptrice du circuit, c’est la convention récepteur que nous
utiliserons.

Figure I.2 convention générateur et récepteur

Il ne faut pas, néanmoins, confondre conventions et modes de fonctionnement. Le tableau ci-


contre donne les modes de fonctionnement du dipôle, compte tenu de la convention adoptée
et du signe de P = U.I.
Ainsi, on peut dire que :

le dipôle reçoit de la puissance lorsqu’il fonctionne en récepteur ;


il en fournit lorsqu’il fonctionne en générateur.

Tableau I.1 Tableau récapitulatif des conventions.

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NB : Le respect des conventions de signes est absolument essentiel dans la résolution d’un
problème d’électricité en général et d’électronique en particulier. La plupart des erreurs
proviennent du non-respect de ces règles élémentaires.
On retiendra notamment qu’en général, on n’utilise la convention génératrice que pour le
générateur principal du circuit.

I.3. LES DIFFERENTS TYPES DE GENERATEURS

I.3.1. Le générateur de courant parfait

Outre le générateur de tension parfait, un circuit peut être alimenté par un générateur de
courant parfait (figure I.4).
Ce dernier impose un courant I au dipôle récepteur. La tension qui apparaît alors aux bornes
du dipôle récepteur dépend de I et de la nature du récepteur.
Les générateurs de courant sont en général des dispositifs complexes utilisés dans des as bien
particuliers.

Figure I.3 Le générateur de courant continu parfait

NB : Les générateurs sont dits parfaits au sens où la tension délivrée par un générateur de
tension parfait ne dépend pas du reste du circuit. De même, un générateur de courant parfait
délivre un courant qui ne dépend pas du reste du circuit.

I. 3.2. Le générateur de tension parfait

Le dipôle actif le plus simple est le générateur de tension continue parfait qui délivre une
tension E constante (en volts) et l’impose au dipôle récepteur qui présente donc à ses bornes
la même tension E. Le courant qui apparaît alors dans le circuit dépend de E et de la nature
du récepteur. Cette tension E est la différence de potentiel VA - VB. La flèche symbolisant
cette différence de potentiel est dirigée vers le potentiel le plus élevé.
Comme les électrons sont attirés par le point A, correspondant au potentiel le plus élevé, le
courant sera naturellement orienté, au sortir du générateur, par une flèche dirigée dans l’autre
sens.
Pour un circuit alimenté par un générateur de tension, on considère en général que sa borne B
constitue la référence de tension pour l’ensemble du circuit et se trouve donc au potentiel 0 V
(on dit aussi à la masse). Sa borne A se trouve donc au potentiel VA = E.

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On assimile donc toute différence de potentiel entre un point X quelconque et cette référence,
au potentiel du point X.

Figure I.4 Le générateur de tension parfait

I.3.3. Le générateur de tension réel

Dans la réalité, un générateur de tension n’est jamais parfait. La tension qu’il délivre diminue
plus ou moins selon l’intensité du courant qu’on lui soutire. Ce phénomène est dû à la
superposition de diverses chutes de potentiel internes qui ne peuvent plus être négligées
lorsque le générateur est parcouru par un courant intense.
On considère alors qu’un modèle plus proche de la réalité consiste à associer une résistance
en série avec un générateur de tension parfait, ou une résistance en parallèle avec un
générateur de courant parfait. Ces résistances sont appelées résistances internes des
générateurs (figure I.5).
Si I est le courant qui circule dans le circuit, on a : VA - VB = E - rI.

Figure I.5 : Le générateur de tension réel

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I.3.4. Le générateur de courant réel
De la même manière, un générateur de courant réel sera modélisé par la mise en parallèle
d’un
générateur de courant parfait et d’une résistance dite interne (figure I.6).
Dans ce cas, le courant qui alimente le récepteur est plus faible que le courant délivré par le
générateur parfait et dépend de la tension qui s’installe aux bornes du récepteur.

Figure I.6 Le générateur de courant réel

I.3.4. Les autres générateurs

Outre les générateurs continus qui délivrent des tensions ou des courants constants, il est très
fréquent d’utiliser des générateurs de signaux variables dans le temps et de formes variées
(signaux sinusoïdaux, par exemple, ou autres signaux périodiques, etc.). D’une manière
générale, on réserve les lettres majuscules pour nommer les grandeurs continues (VA, E I, 0)
et les lettres minuscules pour les grandeurs variables (v ,e1,in).
NB :
Dans tous les cas, lorsqu’il s’agit du générateur principal du circuit, on utilisera la
convention générateur pour repérer le sens de la tension à ses bornes et celui du
courant qu’il délivre (flèches dirigées dans le même sens).
En règle générale, un circuit comprend un seul générateur. Toutefois, certains peuvent
en contenir plusieurs. Dans ce cas, si un générateur est considéré comme appartenant
à la partie réceptrice du circuit, c’est la convention récepteur que nous utiliserons.
I.4. LES DIPOLES
Le dipôle est défini comme étant un élément de circuit doté de deux bornes utilisées pour le
relier avec les autres éléments du circuit. On spécifie deux catégories : les dipôles passifs
comme les récepteurs et les dipôles actifs comme les générateurs.
I.4.1. Les lois de fonctionnement élémentaires

Trois dipôles passifs sont couramment utilisés dans les circuits électroniques. Ils ont la
particularité de posséder un fonctionnement qui s’exprime sous la forme d’une équation
différentielle simple, linéaire, à coefficients constants. L’équation de fonctionnement d’un
dipôle lie la tension à ses bornes et le courant qui le traverse. En supposant que, dans le cas le

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plus général, ces deux grandeurs sont variables dans le temps, les lois de fonctionnement des
trois dipôles passifs usuels sont présentées sur la figure I.7.

Figure I.7 dipôles passifs


I.4.2. 2. Associations de dipôles

Deux dipôles quelconques sont dits associés en série si une des bornes de l’un est reliée à une
des bornes de l’autre, l’ensemble formant un nouveau dipôle. Ils sont dits associés en
parallèle si les paires de bornes sont connectées deux à deux (figure I.8).
Dans le cas de l’association en série, les deux dipôles sont parcourus par le même courant. La
tension totale aux bornes de l’ensemble est égale à la somme des deux différences de
potentiel aux bornes de chacun des deux dipôles.
Dans le cas de l’association en parallèle, la même différence de potentiel règne aux bornes de
chacun des deux dipôles.
En tenant compte de ces constats, on peut en déduire les règles d’association des différents
dipôles.

Figure I.8 Associations de dipôles

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En associant des résistances, on forme un dipôle qui se comporte comme une résistance, dont
la valeur est appelée résistance équivalente, que l’on note en général Req. Lorsque l’on
associe des condensateurs, on forme un condensateur équivalent de capacité Ceq.

NB :
On remarquera que les règles d’associations des résistances et celles d’associations des
condensateurs se trouvent inversées.
Les règles qui régissent l’association de bobines sont les mêmes que celles qui
concernent les résistances : les inductances s’additionnent lorsque les bobines sont
placées en série. Leurs inverses s’ajoutent lorsqu’elles sont placées en parallèle.
L’ensemble des résultats présentés ici se généralisent sans problème à l’association
série ou parallèle de n éléments différents.
Il est possible de simplifier les circuits électriques en calculant les valeurs
équivalentes d’une combinaison plus ou moins complexe de dipôles. On procède alors
de proche en proche en recherchant les associations les plus simples et en réduisant
ainsi pas à pas le circuit initial.

I.5. LES REGIMES ELECTRIQUES DANS LES CIRCUITS

Selon la forme de la tension (ou du courant) délivrée par le générateur qui alimente un circuit,
on dit que ce circuit fonctionne selon un certain régime

I.5.1. Le régime continu

Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension constante, on dit qu’il
fonctionne en régime continu. Les régimes continus font partie des régimes dits permanents
ou établis. Dans un circuit fonctionnant en régime continu, toutes les tensions et tous les
courants dans le circuit sont en général continus.

Rappel : Les grandeurs continues sont notées avec des lettres majuscules (E pour une
tension, par exemple).
En régime continu, un élément inductif (une bobine) n’a aucun effet. Son équation de
fonctionnement montre que, parcourue par un courant constant quelconque, une bobine
présente toujours une différence de potentiel nulle à ses bornes :

Un condensateur, en régime continu, n’est parcouru par aucun courant :

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Remarque : Si aucun courant ne peut traverser un condensateur en régime continu, tout
condensateur qui se voit imposer une tension U présente bel et bien une charge emmagasinée
Q telle que Q= CU. Un condensateur parfait possède en outre la propriété de conserver cette
charge emmagasinée, une fois l’alimentation U coupée. Ceci, bien évidemment, à condition
qu’il soit isolé, c’est-à-dire que ses deux bornes ne soient reliées à aucun autre circuit.
.
I.5.2. 2. Le régime sinusoïdal

Lorsqu’un circuit est alimenté par un générateur qui délivre une tension sinusoïdale e(t) = E0
coswt, le régime sera dit sinusoïdal ou harmonique. Les régimes sinusoïdaux font
également partie des régimes dits permanents ou établis. Dans un circuit fonctionnant en
régime sinusoïdal, tensions et courants sont tous sinusoïdaux, de même pulsation w que la
source de tension, mais présentant a priori des déphasages.
I.5.2. 3. Le régime transitoire

Les régimes transitoires correspondent en général au passage d’un régime permanent à un


autre régime permanent. Ces changements de régime sont la plupart du temps dus à
l’ouverture ou à la fermeture d’un interrupteur dans le circuit ou encore à la présence de
composants agissant comme des interrupteurs.

Figure I.9 Le régime transitoire

Dans le circuit représenté sur la figure I.9.a, le dipôle AB est alimenté par un générateur
parfait de tension constante E par l’intermédiaire d’un interrupteur K. Lorsqu’on ferme
l’interrupteur, tout se passe comme si on passait brusquement d’un régime permanent e (t) =
0 à un autre régime permanent e(t) = E. Le dipôle est en quelque sorte alimenté par la tension
e(t) (figure I.9.b).
Il suffit de considérer que l’instant t = 0 correspond à l’instant de fermeture de l’interrupteur.
Comme un interrupteur n’est pas un élément linéaire, on préfère utiliser le modèle représenté
sur la figure I.9.b, dans lequel le circuit est linéaire (schéma sans interrupteur), mais dans
lequel la forme de la tension d’alimentation n’est pas constante mais se présente sous la
forme d’un échelon (figure I.9.c).
Important :
Les régimes transitoires peuvent intervenir aussi bien à l’ouverture qu’à la fermeture
d’interrupteurs, ou encore au basculement de commutateurs. D’une manière générale,
le régime transitoire conduit toujours le système vers un régime permanent.
Les problèmes à résoudre sont en général toujours les mêmes : il s’agit de déterminer
tensions et courants dans le circuit. Comme celui-ci n’est pas alimenté par une tension
constante ou sinusoïdale, tous les courants et toutes les tensions dans le circuit seront
a priori variables.

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La résolution des problèmes d’électricité en régime transitoire se traduit en général
par des équations différentielles. Les plus simples, comme par exemple les équations
différentielles linéaires à coefficients constants d’ordre peu élevé se résolvent
directement avec une relative facilité. Pour les autres, des outils plus performants
seront nécessaires comme la transformée de Laplace, voire des méthodes numériques.

I.6. LES LOIS DE KIRCHHOFF EN REGIME CONTINU

Les lois de Kirchhoff sont employées pour déterminer les intensités de courants et les
différences de potentiels (d.d.p) aux bornes de chaque branche du réseau électrique. Cette
opération est appelée analyse du circuit ou du réseau électrique.

I.6.1.Definitions

Réseau électrique : toute association simple ou complexe de dipôles interconnectés,


alimentée par un générateur.
Branche : partie dipolaire d’un réseau parcourue par un même courant.
Nœud d’un réseau : tout point du réseau commun à plus de deux branches.
Maille d’un réseau : tout chemin constituant une boucle et formé de plusieurs
branches. Sur le circuit de la figure 5.1, l’association de R1, R2, R3, R4 et R5 formant le
dipôle AC constitue un réseau électrique alimenté par le générateur de tension E. A,
B, C et D sont les nœuds de ce réseau. Le schéma montre trois mailles. Il en existe
d’autres, par exemple, en partant du point A, on peut définir une maille qui comprend
R2, R3 et R5, qui passe par D, puis C et qui rejoint A en incluant R1.

Figure I.10 application de la maille d’un réseau électrique et les nœuds

I.6.2. La loi des nœuds

La somme des courants se dirigeant vers un nœud est égale à la somme des courants qui
sortent de ce nœud, Ou encore : la somme algébrique des courants dirigés vers un nœud d’un
circuit est nulle (en comptant positivement les courants dirigés vers le nœud et en comptant
négativement ceux qui en sortent). D’où La loi des nœuds généralisée est :
𝑛 �� = 0 (I.2)
∑��=0 𝑖

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Figure I.11

Cette loi exprime le fait qu’il ne peut pas y avoir accumulation de charges en un point
quelconque d’un conducteur du réseau. Dans l’exemple de la figure I.10, on pourra écrire
entre autres équations : I0 = I1 + I2 et I2 = I3 + I4.
D’un point de vue pratique, cela signifie que dans un circuit complexe, on peut définir
arbitrairement un contour fermé et appliquer la loi des nœuds aux bornes de ce contour.

I.6.3. la loi des mailles

La somme algébrique des différences de potentiel le long d’une maille, obtenue en


parcourant la maille dans un sens donné, est nulle. Les différences de potentiel orientées dans
le même sens que le sens de parcours de la maille sont comptées positivement. Les
différences de potentiel orientées dans le sens opposé au sens de parcours de la maille sont
comptées négativement.
Ainsi, dans l’exemple de la figure I.10 :
Maille 1 : E - E1 = 0
Maille 2 : E1 - E2 - E4 = 0
Maille 3 : E4 - E3 - E5 = 0

NB :
Les lois de Kirchhoff sont présentées ici en régime continu (lettres majuscules pour
les tensions et les courants). En réalité, elles restent valables quel que soit le régime.
Il est assez rare d’utiliser les lois de Kirchhoff pour résoudre entièrement un problème
d’électricité. En effet, elles génèrent beaucoup d’équations et beaucoup d’inconnues et
on leur préfère des théorèmes plus puissants.
En pratique, dans les problèmes d'électronique abordés dans le cadre de ce cours, il n'y
aura jamais d'ambiguïtés : on n'aura que des composants passifs simples, et des
sources de tension utilisées soit comme générateurs, soit comme récepteurs, mais dans
tous les cas, leur polarité ne dépendra pas du sens du passage du courant. Par contre,
la polarité des f.c.é.m. dépend du sens du courant les traversant, ce qui fait que si on
inverse celui- ci, le problème d'électricité à résoudre est différent.
En électronique, on fera essentiellement attention aux inductances, qui ont un
comportement de f.c.é.m.

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I.7. Théorèmes d’analyse des circuits
I.7.1. Le théorème de Millman
Permet d’exprimer le potentiel en un nœud quelconque d’un réseau en fonction des
potentiels aux nœuds voisins. Il est une conséquence de la loi des nœuds et peut donc être
utilisé à sa place. L’avantage réside dans le fait qu’on exprime des relations sans courant,
uniquement à l’aide de tensions. En utilisant à la fois le théorème de Millman et la loi des
mailles, on dispose de deux outils qui permettent de résoudre pratiquement n’importe quel
problème d’électrocinétique.
Considérons un nœud quelconque d’un circuit (figure I.12). Ce nœud est relié à n points du
circuit par l’intermédiaire de n branches possédant chacune une résistance Ri. Soient Vi les
tensions aux n points voisins du nœud X.

Figure I.12 Le théorème de Millman


Le potentiel VX s’exprime en fonction des potentiels aux nœuds voisins de la manière
suivante :

On peut définir également la conductance d’un dipôle résistif par l’inverse de sa résistance.
Soit :

Ainsi, le théorème de Millman peut aussi s’écrire :

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Exemple : On considère le circuit de la figure I.13 dans lequel on cherche à calculer le
potentiel
au point A. L’application du théorème de Millman en ce point est immédiate.
Attention : même si la résistance R3 est reliée à la masse et qu’elle ne correspond à aucun
terme au numérateur, elle est néanmoins présente au dénominateur.

Figure I.13

Solution

Connaissant les valeurs des résistances et celles des sources des tensions parfaites, j’applique
le théorème de Millman au potentiel A :

NB :
Le théorème de Millman est un outil extrêmement intéressant, surtout si on le compare aux
lois de Kirchhoff :
Comme il découle de la loi des nœuds mais ne met en équation que des tensions, il
permet de limiter le nombre de variables introduites dans les équations.
Il permet de cibler le calcul d’un potentiel particulier ou d’une différence de
potentiels donnée en n’écrivant qu’une seule ligne de calcul. Ne pas oublier que bien
souvent, on cherche la valeur d’une tension particulière et que la connaissance de
toutes les grandeurs électriques, courants ou tensions, en tout point du circuit, ne sert
pas à grand- chose.
Il s’applique tout aussi bien en régime continu qu’en régime variable.
Dans le cas de circuits plus complexes que celui qui est présenté dans l’exemple
précédent, il suffit souvent d’appliquer plusieurs fois le théorème de Millman pour
obtenir les grandeurs recherchées. Peu d’équations seront générées avec, par
conséquent, moins de risque d’erreur de calculs.

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Si c’est un courant qui est recherché, par exemple dans une résistance, penser à
utiliser le théorème de Millman pour trouver d’abord la tension aux bornes de cette
résistance.

I.7.2. Ponts diviseurs

I.7.2.1. 1. Le pont diviseur de tension

Le potentiel au point commun de deux résistances est égal à la tension qui règne aux bornes
de l’ensemble multiplié par la résistance connectée au potentiel le plus bas et divisé par la
somme des deux résistances.
Le circuit de la figure I.14, représente un pont de deux résistances placées en série et
alimentées par un générateur de tension parfait. Les deux résistances sont ainsi parcourues
par le même courant.

Figure I.14

On s’intéresse au potentiel VA au point A, point commun aux deux résistances R1 et R2,


autrement dit, à la tension aux bornes de R2.
Par simple application de la loi d’Ohm, on peut écrire :
𝑬 𝑽𝑨 𝑹�
E = R1.I + R2.I d’où I = 𝑹 +𝑹 et I =𝑹 en identifiant les I on : VA= 𝑹 +𝑹 E
! � � ! �

Le potentiel au point A est donc égal à une fraction de la tension E, d’où la dénomination de
pont diviseur de tension.
Important : Le principe du pont diviseur de tension ne peut s’appliquer que si les deux
résistances sont parcourues par le même courant.

I.7.2.2. 1. Le pont diviseur de courant

Lorsqu’une source de courant I alimente deux résistances associées en parallèle, chacune des
résistances est parcourue par le courant I multiplié par la valeur de l’autre résistance et divisé
par la somme des deux.
Le circuit de la figure I.15 représente un pont de deux résistances placées en parallèle et alimentées
par un générateur de courant parfait. Les trois dipôles sont ainsi soumis à la même différence de
potentiel U.

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Figure I.15 Le pont diviseur de courant

On s’intéresse aux valeurs des deux courants I1 et I2 qui parcourent respectivement les deux
résistances R1 et R2.

Si on considère que la source de courant alimente l’association en parallèle des deux


résistances, on obtient, par une simple application de la loi d’Ohm :
𝑹�.𝑹�
U = I (R1//R2) = I
𝑹� +𝑹�

Par consequent:

NB :
Les principes du pont diviseur de tension ou de courant sont a priori très simples
mais restent d’une utilité capitale dans bon nombre d’applications. Ils permettent en
effet d’avoir un accès immédiat à une grandeur électrique donnée en faisant le
minimum de calculs.
Il convient toutefois de bien retenir les conditions dans lesquelles s’appliquent ces
principes, en particulier le fait que le diviseur de tension est caractérisé par la
circulation du même courant dans les deux résistances.
I.7.3. Théorème de superposition

Dans un circuit linéaire possédant plusieurs générateurs de tension, et à condition que ces
sources soient indépendantes, tout potentiel en un point quelconque (ou tout courant dans une
branche du circuit) est égal à la somme des potentiels (ou des courants) créés séparément par
chaque générateur, les autres générateurs étant éteints, c’est-à-dire court-circuités. Si le
circuit contient des générateurs de courant, le principe reste valable si les sources sont
indépendantes
: on effectue les calculs avec chaque source prise séparément en remplaçant les générateurs
de courant par des circuits ouverts.
Le principe de superposition étant une conséquence directe de la linéarité des composants du
circuit, il est généralisable à tout régime de fonctionnement et à tout circuit contenant
uniquement des composants linéaires. Dès lors qu’un circuit contient des éléments non
linéaires, par exemple des diodes, ce principe ne peut plus s’appliquer. Il ne s’applique pas
non plus au calcul des puissances.

Ir. Ao Sylvain KABEYA 18


Exemple : Dans le circuit de la figure I.16, on cherche à calculer le courant I dans la
résistance R3

Figure I.16

Solution

D’après le principe de superposition, ce courant est la somme de trois courants I1, I2 et I3


correspondant respectivement aux contributions de chaque générateur E1, E2 et I0. On
calcule alors successivement chaque courant en ne laissant subsister, à chaque fois, qu’un seul
des trois générateurs. Avec E1 seul, (figure I.17).

Figure I.17

On a :

Pour calculer I2, il suffit de court-circuiter E1 , de laisser I0 éteinte (en circuit ouvert) et de «
rallumer » E2 pour obtenir :

Pour le calcul de I3 (figure I.18), le circuit est un simple pont diviseur de courant :

Figure I.18

Ir. Ao Sylvain KABEYA 19


Au final, on fait la somme algébrique des trois courants calculés indépendamment :

Rappel : Lorsqu’on annule un générateur de tension, on le court-circuite, et lorsqu’on annule


un générateur de courant, on le remplace par un circuit ouvert.

NB :
Le principe de superposition ne s’applique pas aux puissances électriques. Cela
signifie que la puissance consommée par un dipôle n’est pas égale à la somme des
puissances qu’il consomme en provenance de chacun des générateurs. En effet, la
puissance étant le produit de la tension et du courant, ce n’est pas une forme linéaire.
Or, le principe de superposition est une conséquence directe de la linéarité des
circuits.
On pourra utiliser le principe de superposition pour déterminer courants et tensions dans
les dipôles qui nous intéressent mais on ne fera le calcul des puissances qu’à la fin, une
fois reconstituées les grandeurs électriques totales.
D’une manière générale, le principe de superposition ne s’applique pas non plus en
présence de dipôles non linéaires (diode par exemple).
La notion de sources liées est à la base de l’étude de tous les modèles électriques
concernant les éléments actifs tels que les transistors et d’une façon générale les
amplificateurs. Ces sources dépendantes transforment l’énergie électrique, mais ne
sauraient en fournir spontanément. Un réseau passif est un réseau qui ne contient que
des sources indépendantes. Un réseau actif contient des sources liées et souvent aussi,
des sources indépendantes.

I.7.4. les théorèmes de Thévenin et Norton

Les théorèmes de Thévenin et de Norton sont sans doute les théorèmes les plus puissants et
les plus importants de l’électrocinétique. Leur maîtrise permet bien souvent de résoudre des
problèmes complexes en un minimum de temps et en manipulant très peu d’équation.

I.7.4.1. Le Théorème de Thévenin

En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à un générateur de tension dit
de Thévenin, de force électromotrice E0 et de résistance interne r (figure I.19).

Figure I.19 Le Théorème de Thévenin


La résistance r est égale à la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses générateurs
sont éteints.

Ir. Ao Sylvain KABEYA 20


La tension E0 est égale à la tension à vide du réseau (lorsque I = 0 dans le circuit de la figure
I.19).

Remarque : Puisqu’il s’agit de déterminer un générateur de tension équivalent à un dipôle,


nous employons bien évidemment la convention générateur.

I.7.4.2. Le Théorème de Norton

Le théorème de Norton propose un autre dipôle simple équivalent à tout réseau dipolaire.
En régime continu, tout réseau linéaire dipolaire est équivalent à un générateur de courant dit
de Norton, de courant I et de résistance interne r (figure 9.2) égale à la résistance interne du
générateur de Thévenin.
La résistance r est égale à la résistance équivalente du réseau lorsque tous ses générateurs
sont éteints.
On utilise volontiers le terme de conductance interne g pour qualifier 1 / r.
Le courant I est égal au courant de court-circuit du dipôle (courant circulant dans le dipôle
lorsque l’on court-circuite ses deux bornes).

Figure I.20 Le Théorème de Norton

I.7.4.2. L’équivalence Thévenin-Norton

Un générateur de tension de Thévenin, de force électromotrice E et de résistance interne r est


𝐸
équivalent à un générateur de Norton, de courant Io = 𝑅 et de même résistance interne r
(figure I.21).

Figure I.21 L’équivalence Thévenin-Norton

Ir. Ao Sylvain KABEYA 21


1

Les théorèmes de Thévenin et de Norton sont utiles lorsque l’on recherche une grandeur
électrique particulière, par exemple le courant dans une résistance placée dans un circuit
complexe. On considère alors que cette résistance est alimentée par le reste du circuit que
l’on isole ainsi et dont on cherche l’équivalent de Thévenin ou de Norton.
Pour ce faire, on peut invoquer directement l’un des deux théorèmes ou encore effectuer des
transformations Thévenin – Norton et Norton – Thévenin successives jusqu’à réduire le
circuit à sa plus simple expression.
I.8. CONCLUSION

L’étude des circuits linéaires en régime sinusoïdal correspond à l’étude des réseaux
électriques composés uniquement d’éléments linéaires (résistances, condensateurs et auto-
inductances, notamment), alimentés par des sources de tension ou de courant sinusoïdales.
Pour une source de tension, on considérera en général :
e (t) = E0 coswt

Le régime sinusoïdal constitue, après le régime continu, le régime électrique le plus


couramment utilisé.
Ces grandeurs électriques possèdent des amplitudes qui dépendent bien évidemment des
éléments du circuit, mais aussi de la pulsation w de la source. De plus, toutes ces grandeurs
présentent la plupart du temps des déphasages par rapport à la source principale.
Les électriciens ont introduit des modèles théoriques très intéressants qui permettent d’utiliser
en régime sinusoïdal les mêmes lois et théorèmes qu’en régime continu. C’est le modele
complexe.
La notion d’impédance réelle et celle de valeur efficace, deux concepts essentiels en
électronique.
Vu tout ce qui précède, quelques notions de base énumérées ci- haut n’ont pas été abordées en
détail d’autant plus qu’elles sont supposées déjà approfondies dans les classes inférieures. En
ce qui nous concerne, nous avons justement fixé une base sur ce qui sera abordé dans la suite
du cours.

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2
Chapitre II :

LA STRUCTURE DE LA MATIERE ET LE COMPORTEMENT DE L’ELECTRON


DANS LES DIFFERENTS CORPS PHYSIQUES

II.1. INTRODUCTION

Ce chapitre a pour but de permettre la compréhension des principaux phénomènes de


conduction qui se produisent dans les conducteurs, les isolants et les semi-conducteurs, afin
de pouvoir interpréter leur comportement. Il ne sera donc ni exhaustif, ni rigoureux, mais
compte tenu du but recherché, il sera largement suffisant pour comprendre les phénomènes
sans rentrer dans les détails fort compliqués de la théorie de la conduction. A noter que des
connaissances approfondies en cristallographie ne sont indispensables que pour les classes
supérieures en ce qui concerne la conception de circuits intégrés. On peut donc parfaitement
s'en passer si on se contente d'assembler des composants discrets. Dans l'optique de ce cours,
elles vont nous permettre de comprendre l'essentiel du fonctionnement des composants
utilisés sans avoir à parachuter trop de notions qui resteraient alors incomprises.
Le comportement relatif à l’électron se manifeste de différentes manières suivant le milieu
dans lequel il évolue. Le présent chapitre traite aussi le comportement de la particule
électronique dans les différents corps physiques.

En effet, il s’agit ici d’étudier son comportement dans les deux parmi les trois états de la
matière tel que vu en physique. Il s’agit du vide et du solide. Dans le premier cas, pour mieux
appréhender son comportement, nous pourrons faire allusion au cours de physique de l’état
solide.
En général, nous allons justement donner un aperçu général sur l’apport de la particule
électronique dans les deux milieux.

II.2. APPROCHE PHYSIQUE DE LA MATIERE

Tout le secret de l'électricité réside dans la capacité de la matière à laisser circuler plus ou
moins bien des charges électriques en son sein sous l'influence d'un champ électrique externe.
Les composants électroniques obéissent aux lois générales de l'électricité (revoir le chapitre
I), et donc répondent à la définition précédente. La différence avec les composants
électriques traditionnels se situe dans le matériau conducteur utilisé, qui va autoriser un
meilleur contrôle de la conduction électrique, et donc des fonctionnalités nouvelles.

L'électronique va alors se distinguer de l'électricité par des composants dont on pourra


moduler la conduction à l'aide de signaux électriques, chose impossible avec les composants
simples de l'électricité.

Il est par conséquent utile de rappeler en introduction que tout ce qu'on voit en électronique
est totalement dépendant de la physique des solides, et qu'un aperçu de cette dernière est
indispensable pour comprendre le fonctionnement des composants électriques et
électroniques.

II.3. LA CONSTITUTION DE LA MATIERE

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3

La matière constitue tous ce qui possède une masse et qui occupe un volume dans l’espace.
La
matière peut exister sous trois états physiques différents :
L’état solide : possède un volume et une forme définis.
L’état liquide : possède un volume définis mais aucune forme précise, il prend
la forme de son contenant
L’état gazeux : n’a ni volume ni forme définis, il prend le volume et la forme de
son contenant.

Les changements d’état sont des changements physiques importants qui se produisent à des
températures qui sont caractéristiques de la substance.
Exemple: Température de fusion de l’eau: 0 °C
Température de fusion du cuivre: 1084 °C

Figure. II.1 : Changements d’état

On admet que la matière n’est pas divisible à l’infini, elle est constituée des molécules. On
appelle « molécule » la plus petite quantité de la matière pouvant exister à l’état libre. Ces
molécules sont à leur tour formées d’atomes.
L’atome est la plus petite partie d’un corps simple susceptible d’entrer dans une combinaison
chimique. Les atomes sont des particules de base constituées d'un noyau autour duquel
gravitent des électrons.

Les interactions qui permettent d’expliquer la cohésion de la matière dans le noyau atomique
sont les interactions magnétique et nucléaire. Dans la matière à notre échelle c’est notamment
l’œuvre de l’interaction électromagnétique (il y a aussi des effets quantiques) et à l’échelle
astronomique c’est principalement l’interaction gravitationnelle car à cette échelle la matière
est globalement neutre.

II.3.1. La Molécule – Gramme

On appelle « Molécule – Gramme » d’un corps pur la quantité représentée par sa formule
chimique, la masse correspondante est dite : masse moléculaire (on parlerait de la masse
atomique dans le cas de l’Hydrogène par exemple).
En ce qui concerne le gaz carbonique, on peut écrire CO2 = 44g est sa masse moléculaire.
Pour
l’Hydrogène, on écrit H = 1g, où 1 est sa masse atomique.

II.3.2. Le Nombre d’AVOGADRO

Ir Ao Sylvain KABEYA 2
4

Chaque molécule – gramme d’un corps pur contient le même nombre N de molécules (ou
atomes dans le cas de l’Hydrogène), à cet effet, N est appelé Nombre d’Avogadro :

N = 6,02 x 1023 (II.1)

Chaque molécule – gramme d’un gaz quelconque (gaz carbonique, Hydrogène) occupe un
volume de 22,4 litres de ce gaz à 0°C et à 760 mm de mercure et contient N molécules. Nous
pouvons donc déduire la masse d’une molécule de gaz carbonique ainsi que celle d’un atome
d’Hydrogène :
44/N = 7,3. 10-23g pour la molécule de gaz carbonique
1/N = 1,67. 10-24 pour l’atome d’Hydrogène.

II.3.3. Constitution des atomes

L’atome est constitué du noyau et des électrons qui gravitent autour du noyau comme la terre
qui tourne autour du soleil.
L’atome est électriquement NEUTRE et la masse de l’atome est concentrée dans le noyau (la
masse de l’e- est négligeable par rapport à celle du noyau).

L’électron ne se déplace pas sur une trajectoire fixe et déterminée : on définit par contre sa
probabilité de présence d’occuper une région donnée : c’est le NUAGE ELECTRONIQUE :
il représente l’ensemble des positions susceptibles d’être occupées par l’électron.

Figure II.2 : L’atome est constitué d’un noyau central de charge positive et d’électrons de
charge négative qui sont en orbite autour de celui-ci. Les orbites des électrons ont des
dimensions très grandes vis-à-vis de celle du noyau, et l'ensemble de l'atome est
électriquement neutre, car il comprend autant de protons que d'électrons.

a. Electrons

Ce sont des corpuscules chargés d’électricité négative. Les électrons se répartissent


sur des orbites différentes qui forment des couches. Les couches sont remplies par les
électrons dans un ordre bien déterminé. On dit qu’ils forment une structure planétaire,
c’est-à-dire, comme les planètes tournent autour du soleil.
Dans la mesure du possible, ceux-ci s'assemblent par paires. Quand si ce n'est pas
possible, ils restent célibataires. Quand l'atome possède plusieurs couches d'électrons,
les couches profondes contiennent un nombre d'électrons indépendant de l'atome
considéré. C'est la couche périphérique qui fait la différence.

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5

Les trajectoires décrites sont très complexes, pour simplifier on admet que ce sont des
cercles concentriques. Ils sont tous identiques quel que soit le corps simple, leur
masse et leur charge sont respectivement :

e = q = -1,6 x 1019c et m = 9. 10-31Kg (II.2)

Le nombre total des électrons d’un atome est noté : Z (appelé numéro
atomique).

b. Noyau

Il est constitué de NUCLEONS (deux types de particules)


:
Les neutrons qui ne sont pas chargés,
Les protons qui portent une charge électrique positive q = 1.6 x 10-19 coulombs.

Notons que les protons, particules élémentaires chargées électriquement à la valeur


+e, et de neutrons, sans charge. Portant une charge positive qui est égale et de signe
contraire à la charge d’un électron ; chaque proton comporte une masse beaucoup plus
grande que celle de l’électron (1840 fois environ).

Quant au neutron, il résulte de la combinaison d’un proton et d’un électron. Raison


pour laquelle que sa masse paraît plus grande que celle du proton (mN = mp + mé).

Tableau II.1 : les caractéristiques des constituants d’un atome

c. Représentation symbolique

A : nombre de masse : A = Z + N
Z : numéro atomique : il représente le nombre de protons PARTICULE découverte par
CHARGE MASSE

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6

II.4. STRUCTURE ELECTRONIQUE DES ATOMIQUES

II.4.1. NIVEAUX D’ENERGIE (couches électroniques)


Si on veut arracher un e- à un atome, il faut lui fournir de l’énergie :
 les e- des atomes ne sont pas tous liés de la même manière (les e- éloignés du noyau
sont plus facile à arracher),
 les e- d’un atome se répartissent sur des niveaux d’énergie ou couches électroniques
chaque couche est caractérisée par un nombre quantique n (nombre entier positif)

II.4.2. Remplissages des couches

Notons que les électrons placés dans différentes orbites, sont repartis dans plusieurs couches
électroniques à savoir : les couches K, L, M, N, O, P, Q (ou par des numéros 1 à 7). Au total
7 couches forment la structure atomique. La complexité de l’atome déterminera le nombre de
couches. Chaque couche ne peut contenir qu’un nombre maximum donné d’électrons (2 sur
K,
8 sur L, 18 sur M, …).ces valeurs d’e- sont obtenues en remplaçant n par sa valeur dans
l’expression 2n2

Tableau II.2 : les caractéristiques des constituants d’un atome

NB :
le nombre maximum d’e- par niveau d’énergie est 2n2
le remplissage se fait de façon progressive (n petit vers n grand) Au début le
remplissage est simple ; à partir de la 3ième couche il y a des anomalies de
remplissage (à cause de l’existence de sous-couches)
doublet d’e- et e- célibataires : c’est le nombre d’e- célibataires dans un atome qui
définit ses propriétés chimiques. C’est le modèle de LEWIS (chimiste américain : 1875-
1946) qui rend le mieux compte de cette réalité.

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7

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8

Le remplissage des 2 premières sous-couches de M se fera de la même manière que pour


celles de la couche L. (cf. tableau récapitulatif)

II.4.3. Classification périodique des éléments

II.4.3.1. Historique

C’est MENDELEEV qui a proposé une classification selon deux critères :

classement par masse atomique croissante


dans une même colonne les atomes ont des propriétés chimiques analogues.

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9

Tableau II.3 : tableau périodique simplifié à 8 colonnes

II.4.3.2.Principe de la classification actuelle :

les éléments sont classés par numéro atomique Z croissant ;


les éléments qui se retrouvent dans une même colonne possèdent la même
configuration électronique de la couche externe ;
chaque ligne du tableau correspond à une “période” (remplissage d’une couche
ou niveau d’énergie) ;
Par exemple : un élément situé dans la 3ième ligne possède 3 couches d’e-
colonne VIII ou O : couche externe SATUREE : aucune réactivité chimique. Ce
sont les gaz rares ou inertes :
He (couche externe saturée à 8 e-)
Ne (couche externe saturée à 8 e-)
Ar (couche externe saturée à 8 e-)

II.4.3.3. Réactivité chimique :

ce qui caractérise la réactivité et les propriétés chimiques d’un atome, c’est le


nombre d’e- de sa couche externe.
tous les éléments d’une même colonne ont le même nombre d’e- sur la couche
externe, donc les mêmes propriétés chimiques. Le nombre d’e- de la couche

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10

externe représente le numéro de la colonne : 5e- sur la couche ext. ==> Colonne
V.
tous les atomes ont tendance à acquérir la configuration électronique stable
(couche externe saturée) du gaz rare le plus proche dans la classification
périodique des éléments : c’est la REGLE de l’OCTET.

Notons qu’on appelle la couche périphérique ou couche de valence, celle qui est la plus
éloignée ou la plus extérieure du noyau et joue un rôle important dans les propriétés
chimiques de l’atome. Les électrons contenant dans cette couche sont appelés les électrons
de valence.

Si un corps dont la dernière couche est incomplète, il est instable, par conséquent, du point de
vue chimique, il devient actif ; tandis qu’un corps dont la dernière couche est complète est
parfaitement stable. Il est alors dans ce cas difficile de s’allier avec d’autres corps. En guise
d’exemple : l’Hélium, le Néon, … on pourra donc dire qu’un corps qui a la dernière couche
complète est un mauvais conducteur d’électricité, car celle – ci est le déplacement ordonné
des électrons libres qui quittent l’atome.

II.5. LES LIAISONS INTER-ATOMIQUES

Dans la matière, les atomes la constituant se combinent entre eux de manière à lui donner une
certaine cohésion. Macroscopiquement, ces liaisons, appelées valences, vont donner la
consistance du matériau : gaz, liquide, solide plus ou moins dur, structure cristalline.
Pour la suite, nous allons décrire seulement trois types de valences ; il en existe d'autres que
nous n'aborderons pas. Ces deux liaisons sont :

II.5.1 Les liaisons covalentes

Les atomes se lient entre eux en mettant en commun des électrons célibataires de la couche
périphérique (électrons de valence). Ces électrons s'associent en paires et appartiennent en
commun aux deux atomes participant à la liaison. De ce fait, les liaisons obtenues sont très
robustes : il faut leur fournir une énergie importante pour les casser.
Dans ce type de liaison, les électrons mis en commun restent très liés aux atomes qui les
fournissent. Ils ne peuvent pas circuler facilement dans la matière.

II.5.2 Les liaisons métalliques

Dans ce cas de liaison, ce ne sont pas deux atomes qui mettent en commun un ou plusieurs
électrons pour se lier ; un grand nombre d'atomes mettent en commun des électrons
célibataires. Les atomes ainsi dépouillés de leur(s) électrons(s) deviennent des particules non
neutres du point de vue charge électrique (des ions). Ils forment un réseau cristallin et
baignent dans un nuage d'électrons très mobiles appelés électrons libres.

II.5.3. L’Ionisation

Dans l’effet de l’élévation de température appelé agitation thermique, certains des électrons
de valence se dégagent de la couche interne et se déplacent dans le vide interatomique.
Ces électrons libérés assurent le passage du courant électrique. Ils constituent la bande de
conduction. Il est également à noter qu’un atome qui perd les électrons de valence voit sa
charge négative réduite et il devient un atome électro positif appelé : un ion positif. Tandis
qu’un atome

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11

qui gagne un électron de valence voit sa charge négative augmentée et devient un atome
électronégatif appelé : un ion négatif.

II.6. ENERGIE D’UN ELECTRON DANS LE CHAMP D’UN NOYAU

Pour un atome d’Hydrogène par exemple possédant un électron de valence, puisque le seul
électron périphérique est animé d’un mouvement circulaire uniforme de rayon r et de vitesse
v autour du noyau muni d’une charge e. A cause de sa masse et de sa vitesse, cet électron
possède une énergie cinétique notée Wc. La force d’attraction du noyau (la force centripète)
équilibre l’action de la force centrifuge qui vaut :

(II.3)
1
Si on multiplie chacun des deux membres de droite par 2 , on obtient :

(II.4)

En outre, à cause de la position de l’électron par rapport au noyau, il possède également de


l’énergie potentielle. A cet effet, le potentiel créé par le noyau à la distance r a comme
expression :
��
� = ��ℇ�. (II.5)
D’où �

En fin, l’énergie totale de l’électron vaut :

(II.7)

En comparent les deux énergies mises en jeu, on constate que l’énergie potentielle domine sur
l’énergie cinétique. D’où, l’énergie totale d’un électron est une énergie potentielle.

Le signe (-) provient de l’énergie potentielle qui représente le travail que doit fournir un agent
extérieur pour amener l’électron dont la charge s’élève à (-1,6 x 10-19c), de l’infini à la
distance r. Par opposition, pour arracher complètement l’électron de l’influence du noyau, cet
électron doit restituer l’énergie potentielle qu’il possédait. Par conséquent : pour éloigner un
électron du noyau, il faut lui fournir de l’énergie, c’est-à-dire qu’il doit recevoir de l’agent
extérieur
��
l’énergie + 𝟖�ℇ�.�

II.7. APPROCHE DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE

Etant donné que l’énergie des électrons d’un atome ne peut pas prendre des valeurs
quelconques, mais lesquelles sont discontinues. Tel est le postulat énoncé par BOHR en 1913
en ces termes : l’électron ne peut acquérir ou céder qu’un nombre entier de grains
d’énergie ou quanta.

Ir Ao Sylvain KABEYA 10
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Il est à noter que le quantum d’énergie est la différence d’énergie entre deux niveaux
d’énergie
voisins. Tous ces quanta ne sont pas de même valeur.

Lorsqu’un électron reçoit de l’énergie, il passe sur une couche plus éloignée du noyau. Dans
ce cas l’atome est donc excité. A titre illustratif, un atome d’hydrogène, comportant un seul
électron sur sa couche périphérique, l’électron dans son état normal est sur la trajectoire la
plus proche du noyau, ce qui correspond au nombre quantique 1 et son énergie a pour valeur
-13,5 eV. En outre, cet électron d’hydrogène peut être placé sur une nouvelle trajectoire à
laquelle correspondent le nombre quantique 2 et l’énergie vaut : -3,2 eV. Par des appels
convenables d’énergie, faire occuper à l’électron des trajectoires bien précises, peut s’étendre
jusqu’à l’infini.

Par contre, un atome qui a perdu de l’énergie peut dans certaines conditions la rayonner. Ce
qui énonce le deuxième postulat de la mécanique quantique : un atome à l’état normal ne
rayonne pas. Un atome excité est dans un état instable, il tend à revenir à son état
normal en libérant le quantum d’énergie qu’il a reçu sous forme d’une radiation
lumineuse. D’où, son énergie, exprimée en fonction de la fréquence f de sa radiation, vaut :

(II.8)

Avec h : constante de Planck qui vaut 6,6. 10-34J.s


Notons alors que les grains d’énergie émis qui sont appelés : photons. Dont chacun transporte
une énergie

Signalons que les molécules d’un gaz sont en perpétuel état d’agitation : il en résulte de
nombreux chocs, occasionnant ainsi la pression sur le récipient. A cet effet, l’énergie
cinétique thermique moyenne d’une molécule a pour valeur :
� � �
� = �𝒗 �
= �� (II.9)

Avec :
k : constante de BOLTZMAN : 38.10-23J/°K,
T : température en degrés absolus,
v : vitesse moyenne de la particule,
m : masse de la particule

II.8. EXTRACTION DES ELECTRONS D’UN METAL

Un électron peut être extrait d’un métal grâce aux différents procédés. Cette extraction est
appelée : émission électronique. Ceci est applicable dans plusieurs applications, le cas des
tubes à vide que nous étudierons dans la suite de ce chapitre.

Cette extraction est obtenue grâce à l’énergie d’extraction W o fournie aux électrons. En effet,
dans un métal pris à la température ordinaire, les électrons de conduction ont un mouvement
désordonné autour des ions. Entre chacun de ces électrons et les ions, il règne des forces
d’attraction qui sont dirigées dans tous les sens et qui finissent par se neutraliser. Ces ions
sont alors tous de même côté et ils tendent à retenir l’électron près du métal. C’est dans ce
cadre que pour déplacer un électron d’un côté vers un autre, on doit lui fournir un certain
travail qui correspond à l’énergie de sortie.
Par ailleurs, ci – dessous les différents procédés d’émission électronique :

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13

II.8.1. L’émission photo électronique

Une émission électronique peut être produite à l’aide d’un rayonnement. Chacun des photons
incidents possédant une énergie h peut céder une partie à un électron voisin de la surface. Si
l’énergie reçue par l’électron voisin de la surface est supérieure à l’énergie d’extraction W o,
l’électron est rejeté du métal. En supposant que toute l’énergie du photon est transmise à
l’électron, celui – ci acquiert alors une vitesse vo qu’on peut calculer puisque :

Sachant que v est inférieure à vo (sa valeur théorique).

II.8.2. L’émission thermoélectronique

L’émission thermoélectronique consiste à chauffer le


conducteur. L’énergie cinétique des électrons qui est faible (par rapport à leur énergie
potentielle) à la température normale, augmente dans des proportions considérables avec la
température. Laquelle peut atteindre pour certains électrons une valeur suffisante pour leur
permettre de franchir la barrière de potentiel. Puisque l’énergie est d’origine thermique, cette
extraction est appelée : émission thermoélectronique.

II.8.3. L’émission par champ électrique

Les électrons peuvent être extraits d’un conducteur sans élever la température (comme le cas
pour l’émission thermoélectronique) en exerçant sur sa surface un champ électrique très élevé
(de l’ordre de 108 v/m). Puisque le champ électrique implique une certaine force sur les
électrons. Les tubes à vide à cathode froide sont les types des tubes à vide fonctionnant dans
ces conditions.

II.8.4. L’émission secondaire

Lorsque des électrons ou des ions lancés à grande vitesse viennent frapper la surface d’un
métal, ils communiquent aux électrons de la surface une partie de leur énergie cinétique et ces
derniers peuvent être éjectés du métal. Pour certains matériaux à faible travail de sortie, un
seul électron primaire peut faire sortir jusqu’à dix électrons secondaires.

II.9.COMPORTEMENT DE L’ELECTRON DANS LES DIFFERENTS CORPS


PHYSIQUES

II.91. Introduction

Nous allons justement donner un aperçu général sur l’apport de la particule électronique dans
les deux milieux à savoir : dans le vide et dans le solide.

II.9.2. Electron dans le vide : le tube à vide

II.9.2.1. Généralités

Les tubes à vide se classent parmi les dernières inventions du 20ème Siècle qui ont contribué à
la mise en place des composants électroniques qui ont été à la base du déploiement ou du
développement de principaux appareils électroniques. A ce jour, les tubes à vide sont
remplacés

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14

par les semi – conducteurs. Néanmoins, on trouve encore jusqu’à ce jour l’existence des
Tubes
à Rayon Cathodique (TRC).

Un tube électronique (thermionic valve en anglais ou vacuum tube aux États-Unis),


également appelé tube à vide ou même lampe, est un composant électronique actif constitue
d’une ampoule vidée d'air contenant plusieurs électrodes entre lesquelles apparaît, sous
certaines conditions, un courant d'électrons. Le tube à vide redresseur ou amplificateur a été
remplacé dans beaucoup d'applications par différents semi-conducteurs, mais reste
irremplaçable à ce jour dans certains domaines comme l'amplification linéaire de forte
puissance ou des hyperfréquences : les fours à micro-ondes, le chauffage par
radiofréquence industriel, les émetteurs de radio et de télévision, les radars, les satellites. Ils
sont également encore utilisés par les mélomanes dans les amplificateurs Hi-fi de haute
qualité, quoique leurs avantages soient controversés.

Les tubes électroniques désignent les composants qui utilisent des électrodes, placées
dans le vide ou dans un gaz, isolées entre elles par ce milieu, et comprenant au moins une
source d'électrons. Une enveloppe résistante à la température isole l'ensemble de l'extérieur.
Bien que l'enveloppe soit généralement en verre, les tubes de puissance utilisent souvent la
céramique et le métal. Les électrodes sont reliées aux terminaisons qui passent au travers de
l'enveloppe par des passages étanches. Sur la plupart des tubes, les terminaisons sont des
broches prévues pour être installées dans un support de tube électronique pour un
remplacement facile,A l’intérieur on insère deux électrodes, l’anode et la cathode. Selon les
conditions externes (application d’un champ électrique entre les électrodes) on peut faire
circuler un courant d’électrons entre ces deux électrodes. Un conducteur métallique étant
composé d’atomes et de molécules, avec un grand nombre d’électrons libres en agitation
continuelle, si l’on augmente suffisamment la température du conducteur, certains électrons
peuvent atteindre une énergie cinétique assez grande pour franchir la surface du conducteur.
C’est ce qu’on appelle émission thermoïonique.

Figure II.3 : Tube électronique, enveloppe de verre retirée.


II.9.2.2. Bref Historique

Ir Ao Sylvain KABEYA 13
15
En 1883, EDISON, qui étudiait le phénomène de détérioration du filament en carbone de sa
lampe à incandescence, remarqua qu'entre la plaque métallique qu'il avait introduite dans

Ir Ao Sylvain KABEYA 13
16

l'ampoule et le filament, un courant électrique pouvait passer. Le phénomène fut étudié en


particulier par Jean PERRIN qui expliqua qu'il s'agissait d'électrons émis par le filament porté
à haute température.

En 1904 John Ambrose FLEMING, conseiller scientifique à la société Marconi mit au point
une diode (dénommée "valve") destinée au redressement du courant alternatif et à la détection
des ondes à haute fréquence, La diode basée sur une observation de Thomas Edison. Deux
ans plus tard, en 1906, Lee DE FOREST eut l'idée d'ajouter une troisième électrode à la diode
pour maîtriser le courant d'électrons circulant entre la cathode et l'anode. Un fil tendu ou
écran appelé la grille de contrôle, entre le filament et la plaque en 1906.

Walter SCHOTTKY créa la première tétrode en 1915 en ajoutant encore une grille à la triode.
La pentode et les autres lampes multi grilles apparurent dans les années qui suivirent. La
forme des lampes évolua de l'ampoule sphérique ou ovale vers celle d'un tube cylindrique,
mieux adapté à la fabrication en série. Le nom des nouvelles lampes a été conservé pour
désigner tous les composants électroniques descendant de la diode de FLEMING, y compris
le tube cathodique des téléviseurs dont la partie cylindrique est pourtant négligeable par
rapport à l'ensemble du "tube".

Un grand nombre de composants furent construits entre 1920 et 1960 en utilisant la technique
du tube à vide :
les tubes photomultiplicateurs qui restent actuellement les détecteurs de lumière les
plus sensibles. Ils sont utilisés en astronomie et en physique nucléaire (compteur
geiger) ;
les tubes compteurs, remplacés le plus souvent par des circuits intégrés,
les tubes de prise de vue remplacés par les CCD ;
les spectromètres de masse et les microscopes électroniques utilisent également
la technologie des tubes à vide ;
les tubes cathodiques, autrefois utilisés dans les postes de
télévision, les oscilloscopes et écrans d'ordinateurs. Ils sont remplacés depuis la fin
des années
1990 par les écrans plats à plasma, à cristaux liquides (LCD) ou a diodes
électroluminescentes (LED),
les cyclotrons et les accélérateurs de particules ne sont rien d'autre que
d'immenses tubes à vide.
les tubes à rayons X utilisés en imagerie médicale, science des matériaux ;
les tubes d'affichage :
o à gaz (tubes Nixie), remplacés par les afficheurs à
diode électroluminescente ou à cristaux liquides (LCD) ;
o les afficheurs fluorescents (supplantés par les afficheurs LCD et OLED) ;

II.9.2.3. Constitution des tubes à vide

Etant donné qu’il s’agit d’étudier le comportement de l’électron dans le vide, vu que le point
précédent nous a déjà donné l’éclairage sur la compréhension de la particule électronique, un
tube électronique simple contient deux bornes ou électrodes, à savoir :

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17

1. Filament chauffé par


une source électrique
auxiliaire.
2. Cathode :
chargée
négativement.
3. Flux d'électrons se
déplaçant de la
cathode vers l'anode.
4. Anode :
chargée positivement.
5. Courant électrique
Figure II.4 Diode à vide mesuré dans
le circuit.
6. Source de
tension permettant de
charger positivement
l'anode.
Il est à noter que d’autres électrodes peuvent être ajoutées afin d’accroître le processus de
contrôle du courant. Donc, le nombre d’électrodes détermine le type du tube à vide.

Figure II.5 Triodes à chauffage indirect et direct.

Figure II.6 Tétrode. (d) Pentode (c)

II.9.2.4. Principe de Fonctionnement général des tubes à vide

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18

Pour fonctionner, un nuage d'électrons est créé par un filament chauffé. Le chauffage
provoque l'arrachement des électrons de la cathode. Généralement, la cathode est dissociée du
filament pour améliorer la durée de vie. Le nuage d'électron ne demande qu'à rejoindre la
cathode. C'est en appliquant une tension à l'Anode ou les autres électrodes que le flux
d'électrons est transmis. Deux genres de cathodes étaient utilisés dans les tubes à vide, suivant
que le chauffage est direct ou indirect. Les cathodes à chauffage direct consistaient en un
filament en fil replié, le plus souvent en forme de V ou W, chauffé par le passage d’un
courant continu ou alternatif. La cathode à chauffage indirect consistait en une enveloppe
métallique recouverte de substance émettrice et chauffée par des fils disposés sur un support
en céramique ; ce support étant placé à l’intérieur de l’enveloppe métallique. L’avantage de
ce type de cathode réside dans le fait que tous les points de celle-ci sont portés au même
potentiel, n’ayant aucun point commun avec le courant de chauffage.

D’autre part, les fils chauffants sont reliés en un canevas si serré qu’ils ne produisent
pratiquement aucun champ magnétique ; Or, s’il en existait un, ce serait une cause de bruit de
fond dans le circuit de sortie.
A partir de l’anode et de la cathode, le tube à vide fonctionne à base du principe de l’émission
thermoélectronique, c’est – à – dire il fonctionne lorsqu’il y a une émission des électrons.
L’extraction des électrons consiste à chauffer le conducteur (la cathode), puisque l’énergie
cinétique des électrons qui est faible à la température normale augmente dans des proportions
considérables avec la température. Dès qu’il est chauffé, la cathode polarisée négativement
libère les électrons qui seront captés par l’anode polarisée positivement.
Dans un tube électronique de petits signaux, la source de chaleur principale est le filament,
dont la dissipation s'effectue par rayonnement. Dans un tube de puissance, le refroidissement
de l'anode est la limitation principale en puissance. Elle est résolue par rayonnement pour les
puissances inférieures au kW, en laissant l'anode monter à la température maximale
compatible avec le matériau utilisé (métal jusqu'à 100-200 W, graphite de 200 à 2000 W),
l'enveloppe de verre spécial assurant le rayonnement. Le refroidissement à air forcé est utilisé
jusqu'à quelques dizaines de kW, l'anode étant « externe » et munie d'ailettes de convection.
Les tubes sont cependant toujours utilisés pour des applications spécifiques comme les
amplificateurs audio, et pour les applications de « très » fortes puissances ou à haute
fréquence (HF) comme pour les fours à microondes, le chauffage par radiofréquence
industriel, et l'amplification de puissance pour les émetteurs de radio et de télévision.

Figure II.7 Refroidissement à air d'un tube électronique.

II.9.2.5. Classification, fonctions, espèces, La composition interne des tubes à

vide a. La classification

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19

Les tubes à vide peuvent être classifiés suivant les différents critères entre autres :

- Le nombre d’électrodes ;
- La forme de la cathode ;
- Leur fonction dans les différentes applications;
- Etc.
b. Les fonctions des tubes à vide

En général, les tubes à vide servent à :


- Effectuer le redressement ;
- Amplifier
- Osciller

c. Espèces des tubes à vide

Il existe quelques espèces des tubes à vide dont nous citons quelques-uns :

- Les diodes à vide (2 électrodes)


- La triode à vide (3 électrodes : triode)
- La tétrode à vide (4 électrodes : tétrode)
- La pentode à vide (5 électrodes : pentode)
- Le tube multi grilles (plus de 5 électrodes)
- Le Tube à Rayon Cathodique (TRC)

d. La composition interne des tubes

Un tube à vide se compose de :

- Un filament servant à chauffer la cathode ;


- Une cathode qui sert à produire les électrons ;
- Une anode qui reçoit les électrons
- Une ou plusieurs grilles chargées de contrôler le passage des électrons.

II.9.2.6 L’ETUDES DE DIFFERENTS TUBES

Comme nous l’avons évoqué dans la bref historique de ce chapitre, les composants a tube à
vide ont été déjà remplacés par ceux a semi-conducteur ainsi on fera juste l études de
quelques- uns qui sont encore en vogue

I. Le Tube à Rayon Cathodique (TRC)

1 Définition : C’est une ampoule de verre en forme de tronc de cône à l’intérieur


duquel on a obtenu un vide poussé.

2 Rôle : Le TRC permet le guidage des électrons émis par la cathode dans le vide. Ce
tube est utilisé dans les nombreux appareils électroniques tels que : les récepteurs TV,

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20

les écrans d’ordinateurs, les oscilloscopes, … Dans un récepteur TV, le TRC joue le
rôle d’un transducteur courant électrique ou signal électrique en image ou lumière.

3 Constitution : Le TRC comporte trois parties telles que :

a. Le canon à électron comprend :


Une cathode (K) qui émet les électrons lorsqu’elle est chauffée ;
Une grille appelée WENNELT (W) : elle permet le réglage de la
luminosité du spot (une tâche lumineuse qui apparaît sur l’écran) ;
Deux anodes (A1 et A2) qui respectivement, la première permet de
régler la finesse du spot. C’est une anode de concentration des
électrons ; tandis que la deuxième projette les électrons vers l’écran :
c’est une anode d’accélération des électrons.

Système de déviation :

Pour diriger le faisceau électronique, on dispose de 2 paires de bobines


de déviation.
La première paire : située dans le plan vertical, contient les bobines
de déviation horizontale. Le spot se déplace de gauche à droite sur
l’écran. On observe sur l’écran une droite horizontale,
La deuxième paire : située dans le plan horizontal, ces bobines servent
à décrire au spot un mouvement de haut en bas et vice-versa. Il apparaît
sur l’écran une droite verticale.

L’écran : Le faisceau électronique termine sa trajectoire vers l’autre


extrémité du tube qui constitue l’écran. Celui-ci émet de la lumière sur
l’écran d’une matière fluorescente de sorte qu’une tâche brillante
indique l’impact., il contient ( K : cathode, W : grille de Wehnelt A1 :
anode de concentration A2 : anode d’accélération, THT : Très
Haute tension )

II. Tubes hyperfréquence

Les tubes classiques (triodes et pentodes) permettent de concevoir des amplificateurs jusqu'à
1
GHz environ. Au-delà, des tubes ont été spécialement développés, comme le magnétron, le
tube à ondes progressives (traveling-wave tube), et le klystron en combinant les effets
magnétiques et électrostatiques. Leurs noms sont multiples, mais parfois avec peu de
différences sauf une amélioration ponctuelle. Parmi les plus connus :

le magnétron est utilisé dans les fours à micro-ondes et les radars.


le klystron permet des puissances supérieures et est principalement utilisé dans les
applications militaires de radars et de contre-mesures électroniques, dans les
accélérateurs de particules et les émetteurs de télévision ;
le tube à ondes progressives (TOP ou TWT pour Travelling Wave Tube) est utilisé
dans les applications hyperfréquence de moyenne puissance et faible bruit : émetteurs
de faisceau hertzien, répéteurs de satellites.

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21

a. Magnétron

Figure II.8 La présentation du magnétron

Le magnétron est un tube à vide sans grille, avec une cathode centrale, chauffée par un
filament, et une anode massique et concentrique dans laquelle sont creusées plusieurs cavités
résonnantes.
Il y a un champ magnétique axial, généralement créé par deux aimants permanents à chaque
extrémité du tube. Le parcours en spirale (du fait du champ magnétique) des électrons se fait
à une fréquence accordée aux cavités résonnantes. Les puissances disponibles sont de l'ordre
de quelques kW en continu (des MW crête) à 3 GHz et de centaines de watts (des centaines
de kW crête) à 10 GHz. Des magnétrons sont disponibles jusqu'à 35 GHz (bande Ka). Pour
obtenir ces puissances une tension de plusieurs milliers de volts est nécessaire
Du point de vue application, le magnétron étant auto-oscillant, il permet des montages
simples, comme dans les fours à micro-ondes. De nos jours, le magnétron a deux usages
principaux :
le radar où il est concurrencé par le klystron, le TOP (tube à ondes progressives) et
désormais les semi-conducteurs ;
le four à micro-ondes.

b. Klystron

Le klystron est un tube à vide qui permet de réaliser des amplificateurs de moyenne et forte
puissance à bande étroite en hyperfréquences. Leurs puissances peuvent atteindre plus de 60
kW.

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22

FigureII.9 La présentation du Klystron

Les klystrons sont utilisés en particulier dans les radars, les accélérateurs de particules
linéaires, les stations d'émission télévisuelles UHF, et les stations de diffusion satellitaires.
c. Tube à ondes progressives
Le tube à ondes progressives (traveling-wave tube) est utilisé en hyperfréquences pour
réaliser des amplificateurs de faible, moyenne ou forte puissance. Il permet de réaliser
des amplificateurs à bande large et à très faible bruit de fond.
Il convient particulièrement bien pour les amplificateurs des satellites de télécommunications.
Il est composé de quatre parties principales :
le canon électronique (filament, cathode, wehnelt et anode) ;
l’hélice ;
les collecteurs ;
l’enceinte à vide.

Figure II.10 Présentation du tube à ondes progressives

(1) Cathode ; (2) Entrée du signal hyperfréquence à amplifier (ici, connecteur coaxial) ; (3)
Aimants permanents ; (4) Atténuateur ; (5) Hélice ; (6) Sortie du signal amplifié (ici,
connecteur coaxial) ; (7) Enveloppe ; (8) Collecteur d'électrons.

II.9.2.7 Evolutions récentes


La triode présentait des défauts, en particulier une tendance à osciller en raison de la capacité
que forme le couple grille-anode. Elle fut rapidement améliorée par l'adjonction d'une grille
intermédiaire à un potentiel proche de celui de l'anode, réduisant cette capacité nuisible :
la tétrode était créée.

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23

Enfin la pentode permit de supprimer l'effet des émissions secondaires d'électrons sur la grille
écran de la tétrode grâce à une troisième grille au potentiel de la cathode. D'autres
combinaisons comme l'hexode, munie de deux grilles de commande, permettent de réaliser le
mélange de fréquences nécessaire aux récepteurs.
L'évolution s'est poursuivie vers la miniaturisation, les tubes multifonctions, l'amélioration de
la durée de vie et de la fiabilité, l'augmentation de la puissance et de la fréquence au fur et à
mesure des besoins de la radio et de l'électronique.
Malgré l'avancée technologique des semi-conducteurs de puissance, les tubes à vide ont ainsi
gardé l'avantage pour la fiabilité et pour le coût de revient lors de leur utilisation en
amplificateurs de forte puissance dans certains domaines. Les triodes à grille commune,
ou les pentodes à cathode commune sont les schémas les plus utilisés, jusqu'à environ 100
MHz.
Les puissances varient de 500 W pour un amplificateur de radioamateur avec une triode
3-
500Z10 refroidie par convection naturelle, à 1,5 MW pour un tube d'émetteur de
radiodiffusion11 et environ 30 MW en commutation12, en refroidissement par circulation
d'eau.
Au début du XXIe siècle, l'intérêt que l'on porte aux tubes à vide a repris, cette fois avec le
tube à vide émetteur de champ. Ce type de tube se présente sous la forme d'un circuit
intégré. La conception la plus courante utilise une cathode froide, où les électrons sont
émis par des extrémités d'angles, d'échelle nanométrique et générés à la surface de la cathode
métallique.
Il possède comme avantages une grande robustesse combinée avec la capacité de fournir de
grandes puissances de sortie avec un bon rendement. Fonctionnant sur le même principe que
les tubes classiques, ces prototypes ont été construits avec un émetteur d'électrons formé de
petites pointes utilisant des nanotubes, et en gravant les électrodes comme des petites plaques
rabattables (par une technique similaire à celle qui est utilisée pour créer les miroirs
microscopiques utilisés par la technique Digital Light Processing) qui sont maintenues debout
par un champ magnétique.
Ces microtubes intégrés devraient trouver des applications dans les appareils utilisant
des micro-ondes tels que les téléphones portables, pour
les émetteurs/récepteurs Bluetooth et Wi-Fi, les radars et les satellites. Ils sont également
étudiés pour une application possible dans la fabrication d'écrans plats.

II.9.3. Les électrons dans le solide

II.9.3.1 Structure atomique et cristalline

Tout corps solide est constitué de plusieurs atomes qui forment un ensemble régulier appelé :
réseau cristallin. Un solide est un cristal constitué des atomes dont chacun comprend un
noyau chargé positivement et des électrons chargés négativement. Lesquels gravitent tout
autour du noyau. Comme nous l’avons vu au debut d ce chapitre, un atome a une charge qui
est électriquement neutre parce que les deux charges (du proton et de l’électron) se
neutralisent ou s’équilibrent.

Certains électrons sont fortement liés au noyau et occupent les couches inférieures et d’autres
sont faiblement liés au noyau, ils occupent la dernière couche appelée la couche

Ir Ao Sylvain KABEYA 21
24
périphérique lesquels forment la bande de valence, qui assurent la cohésion interne du
corps solide et les liaisons avec les atomes voisins.

II.9.3.2. Niveaux et bandes d’énergie

Ir Ao Sylvain KABEYA 21
25

Un électron soumis à l’action de son noyau occupe un niveau d’énergie bien déterminé.
Lorsqu’il s’agit des corps solides, ce niveau d’énergie est remplacé par une bande d’énergie.
Il existe trois bandes d’énergie qui sont :

La bande de valence (BV) : tant qu’un électron se trouve dans cette bande, il participe
à une liaison covalente au sein du cristal ;
La bande Interdite (BI) : la mécanique quantique a montré que les électrons ne
peuvent pas prendre des niveaux d’énergie quelconques, mais que ceux-ci sont
quantités ; entre la bande de valence et la bande de conduction peut donc exister une
bande interdite. Pour rendre un électron mobile, il faut donc impérativement apporter
de l’énergie en quantité suffisante pour franchir ce véritable fossé (gap en anglais). ;
L’énergie d’un électron se mesure en électronvolts (eV) :1 eV = 1,6×10-19 J
La bande de conduction (BC) : un électron ayant acquis suffisamment d’énergie peut
se trouver dans cette bande ; il est alors mobile et peut participer à un phénomène de
conduction.

Pour illustrer ce phénomène, la représentation énergétique de la figure suivante est


particulièrement adaptée. En fonction de la disposition de ces bandes, et surtout de la largeur de la
bande interdite, les matériaux peuvent être isolants, conducteurs ou semi-conducteurs

Figure II.11 Le diagramme de niveaux d’énergie

Dans cette description, les résultats de la mécanique quantique montrent que chaque électron
possède un niveau d’énergie déterminé. Nous avons :
la bande de valence si l’électron est attaché à l’atome ;
la bande de conduction si cet électron se libère de l’atome (On dit alors qu’il est libre).

La BI sépare les deux autres bandes. La bande de valence quant à elle contient des électrons
de valence qui peuvent se libérer facilement ou difficilement suivant les corps. La BI peut ou
ne pas exister.

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26

La BC renferme des électrons de conduction. Les électrons de valence deviennent libres et ils
sont appelés : électrons de conduction.

Dans le cas de conducteur, la BI n’existe pas. Les électrons de valence entrent avec facilité
dans la BC, ainsi il y a passage du courant électrique. Donc, BV = BC.
Pour l’isolant, il existe les électrons de valence qui sont fortement liés au noyau et il n’y a
plus d’électrons libres qui entrent dans la BC puisque la BI s’oppose à leur passage.

II.9.3.3. Les conducteurs, les isolants et semi-conducteur

A. Les conducteurs

Les conducteurs ont la propriété de permettre un passage facile du courant électrique. Cette
propriété est dû au fait que les électrons dits externes se libèrent très facilement de la couche
périphérique pour circuler de façon désordonnée à travers le réseau d’ions fixes du cristal.
Dans les conducteurs, la bande de valence et la bande de conduction se chevauchent, il n'a
pas de gap entre les deux. Un électron n'a aucun mal de quitter son atome pour aller
"vagabonder" dans le réseau cristallin, on dit qu'il passe dans la bande de conduction.
L'énergie d'agitation thermique à la température ambiante fait que chaque atome libère au
moins un électron qui voyage librement dans le cristal et on se retrouve avec un nombre
extrêmement de porteurs libres qui, dès qu'on crée un champ électrique au sein du conducteur
à l'aide d'un générateur, vont être attirés par la borne positive de ce dernier créant un courant
électrique important.

Fig. II.12. Représentation des bandes d’énergies pour le conducteur.

Remarque :

Les matériaux conducteurs tels que : le cuivre, l’aluminium, l’argent, etc. la bande de
valence est pratiquement égale à la bande de conduction (BV=BC) ;
Le nombre d’électrons de valence pour les conducteurs varie de 1 à 3e-.

A.1. Mécanisme de conduction électrique

A.1.1 Définition

Lorsqu'on applique un champ électrique extérieur sur un matériau, on a la conduction si on


observe la circulation d'un courant électrique dans le matériau. Ce courant est dû au
déplacement de charges électriques dans le matériau.

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27

Figure II.13 : Déplacement de charges dans un matériau

La figure ci-dessus montre ce mécanisme : si on applique une différence de potentiel UAB


entre deux points A et B d'un matériau distants d'une longueur L, on crée un champ électrique
E dans le matériau :

E = UAB /L (II.10)

Ce champ va créer des forces sur les charges électriques présentes dans le matériau :

F=qE (II.11)

Si la charge q est positive, la force et le champ sont de même sens, si elle est négative, ils sont
de sens opposés. Pour que des charges se déplacent dans un champ électrique, encore faut-il
que ces charges mobiles existent. Les paragraphes qui suivent vont faire le lien avec les types
de liaisons atomiques vues précédemment.

Les liaisons des atomes composant les matériaux conducteurs sont de type métallique. Nous
avons vu précédemment que dans ce type de liaisons, chaque atome libère un électron qui
peut circuler librement dans le cristal.

En l'absence de champ électrique extérieur, ces électrons se déplacent dans un mouvement


désordonné, et, statistiquement, la somme de tous les déplacements est nulle : il n'y a pas de
courant électrique généré spontanément (ce qui serait l'équivalent du mouvement perpétuel en
mécanique).

Par contre, dès qu'on applique un champ électrique extérieur au matériau conducteur, les
électrons vont circuler dans un sens bien déterminé par le sens du champ électrique, créant un
courant important.

A.1.2. Mobilité – Résistivité

De tout ce qui a été dit précédemment, on se doute qu'un des principaux paramètres qui va
décrire l'aptitude d'un matériau à conduire le courant électrique est la mobilité des charges
électriques présentes dans ce matériau. On le définit dans la relation suivante :

v=µE (II.12)

- μ est la mobilité des charges exprimée en m2 /Vs,

Ir Ao Sylvain KABEYA 24
28

- v la vitesse de déplacement de ces charges dans la matière, et E l'intensité du


champ électrique appliqué sur le matériau (exprimé en V/m).

Fig. II.14. Représentation de sens et des é- dans le conducteur polarisé.

Soit dq la charge qui traverse une section droite du conducteur pendant un intervalle de temps
dt infiniment petit.
dq = e.n.S.v.dt (II.
13)
Avec :
- e : charge de l’électron
- n : la concentration en électrons par unité de volume.
- s : section du conducteur.
- v : vitesse d’écoulement.

Par définition :
��
� = �� = �. �. �. 𝒗 Et = μ.E ; d’où : I=e.n.S.μ.E (II.14)
Dans cette expression seule la vitesse moyenne des électrons peut varier

Si on définit la densité de courant dans le conducteur par la relation :

Et on tire � = ��. 𝑬 (II.15)

Le coefficient 𝜸 dépend de n et μ du matériau, est appelé « conductivité » s’exprime en Ω1m.


Son inverse ρ est appelé « résistivité » du conducteur s’exprime en Ωm.
� �
�= = 𝜸 ��𝝁
(II.16)
A.1.3. Courant électrique

Le courant électrique est le débit de charges électriques circulant dans le conducteur d'une
section S donnée, à savoir la quantité de charges électriques qui vont traverser cette section
par unité de temps :

I=nevS=neμES (II.17)

Où n est le nombre de charges traversant la section S de conducteur à la vitesse v. Chaque


particule est chargée à la valeur élémentaire de e = -1,6 x 10-19 C. Cette définition est tout à
fait assimilable au débit d'eau dans une conduite.

Ir Ao Sylvain KABEYA 25
29

On voit ici que le courant dépend de la section du conducteur. Pour caractériser le matériau,
on va utiliser une définition faisant abstraction de cette section : c'est la densité de courant.

A.1.4. Densité de courant

La densité de courant J est tout simplement le rapport de l'intensité à la section, soit :

J=I/S=neμE (II.18)

La densité est proportionnelle à la mobilité des charges, à leur nombre, et au champ électrique
appliqué.

A.1.5. Conductivité et résistivité

Si on reprend l'équation II.17 et l’équation II.19, on peut remplacer E (équation II.10) par sa
valeur dans l'équation II.19, soit :
���
I=neμS 𝑳 (II.19)
� � �
En conséquence, I = n e μ =𝜸 avec G= 𝜸 . La loi d'Ohm
. Ou encore I = G



𝑳 �� 𝑳 �� �� 𝑳
peut également se mettre sous la forme I = GUAB ou G = 1/R est la conductance et s'exprime
en Siemens (S). et 𝜸 est la conductivité (Sm-1). Tirons UAB dans l’équation de I et on a : ��� =
� �
� = � � ou = �� avec La résistance R du tronçon de matériau de section S
encore
𝝁���
� � ��
� � � �
.
et de longueur L défini dans les matériaux qui est egale : R=𝝁��� = �.�.𝝁 � = �� . � est la
rétivité (���)

(II.20)

Figure II.15
Si R augmente (S et l constants) cela signifie que la résistivité augmente ou que la
conductivité diminue. La résistance dépend de la température. Si T augmente R augmente. En
effet, l'agitation thermique gêne la circulation des électrons. A T = 0 °K (-273 °C), la
résistivité est nulle donc R = 0. C'est ce que l'on appelle la supraconductivité. On a alors
conduction de l'électricité sans perte d'énergie.

Par définition, on appelle la conductivité la valeur :

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30

=neμ (II.21)

La résistivité est l'inverse de la conductivité, à savoir :

Ir Ao Sylvain KABEYA 26
31

ρ= (II.22)
�.�.𝝁

Une autre forme de la loi d'Ohm est dans ce cas :

J=𝜸E (II.23)

A.1.2. Influence de la température

La température, en augmentant, va accroître l'agitation des particules dans la matière, et ainsi


gêner leur déplacement lors de l'application d'un champ électrique externe. La résistivité du
matériau va augmenter. Cette augmentation de la résistivité avec la température est une loi
linéaire, et peut se mettre sous la forme :

ρ = ρo (1 + a (T - To)) (II.24)

Avec :
a : est la constante du matériau,
o la résistivité à To et la résistivité à la température T.
a vaut 4E-3K-1 pour le cuivre. Cela signifie que la résistance d'un conducteur de
cuivre va varier de 1% tous les 2,5°C. On en tiendra compte lorsqu'on fera de telles
mesures

B. Les Isolants

Dans le cas des matériaux isolants, on a affaire à des liaisons de type covalente : les électrons
célibataires de la couche périphérique forment tous des liaisons avec leurs homologues issus
d'autres atomes adjacents. Les liaisons sont robustes, et les charges potentiellement mobiles
(les électrons) restent liées aux atomes auxquelles elles appartiennent.

On a beau appliqué un champ électrique sur ces matériaux, aucun courant électrique ne
circule, car il n'y a pas de charges mobiles. Il faut noter que les isolants sont aussi importants
que les conducteurs en électricité et en électronique, car ce sont eux qui permettent de
canaliser les courants électriques là où on le désire. Ils vont s'intercaler entre les conducteurs,
et aussi assurer la protection des usagers (gaines isolantes, enrobages de câbles).

Les isolants sont caractérisés par une bande interdite très importante séparant la bande
de valence de la bande de conduction. Ce qui veut dire qu'il faut beaucoup trop d'énergie
pour arracher un électron de sa liaison de valence. Le résultat est qu'on ne trouve aucun
électron libre dans le cristal et même si on applique un champ électrique, aucun courant n'en
résulte.

Fig. II.16. Représentation des bandes d’énergies pour les Isolants.

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Les isolants ou diélectriques sont des matériaux ayant une résistivité très élevée : 10 8
à
1016Ωm, car ils contiennent très peu d’électrons libres. Un isolant est caractérisé par
ses propriétés électriques, mécaniques, chimiques et thermiques.
Les isolants interdisent le passage du courant (claquage de l’isolant) car ρ est élevée.

C. Les semi-conducteurs

Le troisième chapitre fera l’objet de matériaux S-C, néanmoins ce qu’il faut déjà retenir est
ses
caractéristiques :
Il possède sur sa couche périphérique 4 e- libre, ce sont les éléments de la quatrième famille
dans le tableau périodique de Mendeleev et la bande interdite est de l’ordre d 1electrovolt
(1ev) Les semi-conducteurs sont des matériaux solides utilisés pour la fabrication des
composants électroniques.

Ils sont caractérisés par leur résistivité qui peut varier de 10-4 Ωm à 102 Ωm en
fonction de la température (ρ diminue lorsque T augmente) : ils se situent donc entre les
conducteurs et les isolants. Parmi ces semi-conducteurs, le Si est le plus utilisé parce qu’il
ne s’échauffe pas lorsqu’il y a élévation de la température

Figure I.17 représentation de bandes d’énergie de s-c

II. 10. CONCLUSION

Ainsi donc, Il a été question dans ce chapitre d’étudier les principaux phénomènes de
conduction se produisant dans la matière, afin de pouvoir interpréter leur comportement. A ce
titre, la constitution de ladite matière : de la molécule vers l’atome, il a été indispensable de
voir les différentes particules le constituant. Puisque l’idéal est l’étude exclusive de
l’électron, étant une des particules de l’atome, faisant l’objet de la science électronique.

Par ailleurs, Le comportement d’un électron se caractérise suivant le corps dans lequel il se
trouve. Ce dernier détermine les différents paramètres auxquels il faut allusion en vue de bien
comprendre ses caractéristiques.

Dans ce chapitre, nous avons encore parlé principalement de deux corps, à savoir : le vide et
le solide. Dans le premier cas, il s’agissait de certaines notions sur la technologie à tube à
vide Tandis qu’au second, nous avons donné la configuration interne des structures
conductrice, isolante et s-c. A cet effet, il a été abordé dans ce chapitre, les conducteurs, les

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isolants et le s- c (a titre informatif) , ce dernier fera l’objet d’étude au troisième chapitre
consacre au semi-

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conducteur et jonction PN. A savoir que les conducteurs sont des corps qui se laissent
traverser par le courant électrique tandis que les isolants sont ceux-là qui s’y opposent.
Jusque-là, nous comprenons que nous n’avons toujours pas la possibilité de pouvoir utiliser
ces différents corps séparément en vue d’obtenir les composants électroniques. Sur ce, au
chapitre suivant, il sera question de pouvoir associer les conducteurs et les isolants pour
obtenir leur conduction possible
S-C.

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