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EC GIM P531

Cours d’Electronique
Analogique
Saint Jérôme Polytechnique
(H. EGOLE)
• Qu’est-ce que l’électronique ?
Introduction

Domaine de la physique appliquée qui exploite les variations de grandeurs électriques pour
capter, transmettre ou analyser des informations.

Le traitement de l’information est généralement assuré par des circuits électroniques.

Un ensemble de composants (résistances, condensateurs, diodes, transistors, circuits intégrés: AOP,

microprocesseurs, …) qui agissent sur les courants et tensions électriques

ils engendrent, modifient et utilisent des signaux électriques.

stockage et traitement de
l’information, commande et
contrôle d’appareillage,...

amplificateur, redressement, modulateur ,…


3
générateur, capteur, compteur,….
Introduction
• L’hiérarchie de l’Electronique
 Technologie des composants semiconducteurs • Electronique « Analogique » ou « Numérique »

 Conception et modélisation des composants Electronique analogique


 physique des semiconducteurs (transport de charge,
interfaces,…) - Variation continue des grandeurs électriques
 Fabrication des composants
Information  valeurs instantanées
physique de la matière condensée (croissance cristalline, I(t) et V(t)
dopage, …)

 Conception de circuits électroniques et


microélectroniques Electronique numérique
 Conception de circuits fonctionnels
 Conception assistée par ordinateur - Variation binaire des grandeurs électriques
 Traitement du signal, algèbre de Boole
Codage de l’Information  Niveau
 Réalisation de systèmes complets
d’abstraction supplémentaire
- Architecture des systèmes
- Interfaces avec l’environnement
4
- Systèmes asservis
Introduction • Pourquoi quels métiers ?

• Pourquoi quelles applications ?


R&D sur les composants électroniques
– réduction des dimensions, introduction
Instrumentation de nouveaux matériaux, nouveaux types
de composants: optoélectronique, de
Robotique
puissance, mémoires, ...
Communications
Simulation et programmation
Multimédia
– R&D sur la simulation de la fabrication
Systèmes informatiques et du fonctionnement des C.I.

Cartes mémoires
Conception de circuits électroniques
… – conception, simulation et réalisation de
circuits pour toute application

5
• L’électronique : Un domaine en évolution exponentielle…
Introduction
En 1947 : le premier transistor En 1957 : le premier CI (Texas / Kilby)

En 1971 : le premier Processeur Hier : le Pentium IV


La « loi » empirique de Moore…

4004 d’INTEL : 15/11/1971


(2250 Transistors Bipolaires,
108 KHz, 4bits, 604 mots ad.)

42.106 TMOS
(taille d’un transistor: ~0,18m)

6
Introduction et demain…

Les technologies émergentes

Transistor Electronique sur plastique


La nano-électronique 25nm
(10nm possible)

Couplage avec la micro-mécanique et


l’optique (MEMS, MOEMS)…
Electronique moléculaire
Une molécule comme composant

7
• Le lien avec les autres enseignements

Physique de la matière
 semiconducteurs,
Emetteurs capteurs
 physique des composants semiconducteurs

Systèmes asservis
 systèmes linéaires, circuits à contre-réaction

Traitement du signal
 filtrage, systèmes linéaires, modulation...
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Contenu du cours d ’électronique analogique

1. Quelques rappels utiles

2. Les Diodes

3. Applications des diodes

4. Le Transistor bipolaire

5. Les Transistors à effet de champ

6. Rétroaction et amplificateur opérationnel


Bibliographie

 Traité de l ’électronique analogique et numérique (Vol.1), Paul Horowitz & Winfield Hill, Elektor,1996
 Principes d’électronique, Alberto P. Malvino, McGraw-Hill, 1991
 Electronique: composants et systèmes d'application, Thomas L. Floyd, Dunod, 2000
Microélectronique, Jacob Millman, Arvin Grabel, Ediscience International, 1994 9
1. Les bases
I
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

I
• Résistance électrique = composant linéaire :
V V R
V=RI loi d’Ohm

→ Le ”modèle linéaire” ne décrit le comportement réel du composant que dans un “domaine de fonctionnement (linéaire)”
fini.

• Généralisation aux circuits en “régime harmonique” (variation sinusoïdale des tensions et courants) :

V    Z    I  

C L
composant linéaire :
1 Z    jL
“impédance” : Z   
jC

10
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES

Principe et propriétés
Loi d’Ohm
Une résistance est un dipôle (composant à deux bornes) tel que la tension U à ses bornes est proportionnelle au
courant I qui le traverse (loi d’Ohm) : I

I
• Résistance électrique = composant linéaire :
V V R
V=RI loi d’Ohm

La résistance dépend à la fois des dimensions du conducteur et de sa nature.

Effet Joule
Une résistance parcourue par un courant consomme une énergie électrique et la transforme en chaleur. La
puissance correspondante (qui correspond à un débit d’énergie) s’exprime par l’une des trois formules,
équivalentes grâce à la loi d’Ohm : L’unité de puissance est le watt
11
(symbole W)
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES
Caractéristiques technologiques (résistances
Symboles Précision
fixes)

Le nombre indiqué sur le composant est :


Associations de résistances
 La valeur nominale de la résistance
 Tolérance: intervalle défini par un
Association en série
pourcentage de la résistance nominale
qui indique l’écart maximal, en plus ou en
moins, qu’il peut y avoir entre la valeur
réelle et la valeur nominale
Exemple, un composant marqué 10 kΩ, 5
Association en parallèle % peut avoir une résistance réelle
comprise entre 9,5 kΩ et 10,5 kΩ puisque
5 % de 10 kΩ correspond à un écart
possible de 0,5 kΩ. 12
1. Les bases

Valeurs normalisées

Du fait de la tolérance qui existe

sur les valeurs de résistances, il

est inutile de disposer d’un trop

grand nombre de composants

différents.

Les composants courants ont une tolérance de 5 % et même de 10 % pour les expérimentations
ordinaires. On fait parfois appel à des résistances de précision, en général à 1 % ou à 2 %. Pour des
applications spécifiques (étalonnages), on trouve des éléments très précis : 0,1 % par exemple.
13
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES

Caractéristiques technologiques (résistances fixes)


Marquage

14
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES
Caractéristiques technologiques (résistances fixes)

Puissance maximale

une résistance dissipe une certaine puissance sous forme thermique : c’est l’effet Joule.
 Si l’on dépasse cette puissance maximale autorisée, l’élément risque de se dégrader : sa résistance est
modifiée sans que cela change forcément l’aspect du composant.
 Si la limite est fortement dépassée, la résistance noircit et peut même se détruire.
Les résistances ordinaires ont une puissance maximale de 1/4W.
On utilise également des résistances de puissance supérieure lorsque c’est nécessaire : 1/2W, 1 W, 2 W, 5 W.

Par exemple, on branche une résistance Une résistance ¼ W convient parfaitement.


de 4,7 kΩ sous une tension continue de
12 V. La puissance dissipée par effet
Joule est alors : Une dissipation de ¼ W est insuffisante. Il faut au moins ½ W
15
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES

Polarisation
Domaines d’utilisation
Conversion Tension-Courant Les résistances sont aussi associées aux
composants à semi-conducteurs (diodes,
transistors…) pour les polariser, c’est-à-
dire pour fixer la position de leur point
de repos (tension et courant). L’exemple
le plus simple est celui de la diode.

16
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES
Domaines d’utilisation

Diviseur résistif

Ce montage permet d’obtenir une tension


inférieure à la tension d’alimentation (ou à une
autre tension dont on dispose déjà).

Cette formule est très commode, mais il faut faire attention à l’utiliser à bon escient. Son application suppose que le circuit est à vide, c’est-
à-dire en fait que le courant débité est négligeable. Si ce n’est pas le cas, le courant dérivé dans la charge modifie le résultat. Pour s’en
17
convaincre, il suffit de considérer une charge résistive
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
RÉSISTANCES ET POTENTIOMÈTRES

Domaines d’utilisation

montage en rhéostat montage en potentiomètre

la résistance variable est en série avec la charge et permet de


régler ainsi l’intensité

18
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS
Capacité
Lorsqu’un condensateur est chargé, il conserve l’électricité accumulée jusqu’à une décharge : le
condensateur a une certaine mémoire.
La quantité de charge Q emmagasinée sous une tension U donnée dépend du condensateur employé. Pour un
composant choisi, la quantité de charge est proportionnelle à la tension appliquée à ses bornes. On écrit :

La constante C est caractéristique du condensateur. On l’appelle capacité et on l’exprime en farads


(symbole F).
On emploie plutôt les sous-multiples de cette unité : le microfarad (un millionième de farad), symbole µF,
le nanofarad (un millième de microfarad), symbole nF et le picofarad (un millième de nanofarad), symbole
pF.
19
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS
Énergie emmagasinée

Alors que la résistance dissipe l’énergie électrique en la transformant en chaleur, le condensateur


emmagasine l’énergie quand il se charge et la restitue lorsqu’il se décharge.

Il n’y a pas de pertes d’énergie électrique Le condensateur chargé forme donc une réserve d’énergie. Ce
phénomène est utilisé dans certaines applications comme on le verra plus loin.

Symbole

20
Condensateurs polarisés
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
CONDENSATEURS
Associations de condensateurs Courbes de charge et de décharge
Condensateurs en série Charge d’un condensateur à courant
constant

Condensateurs en parallèle

La charge la plus simple est obtenue quand le


courant est constant.
En effet, dans ce cas la tension U aux bornes du
condensateur croît linéairement avec le temps t :
Association équivalente à un condensateur non
polarisé de 5 µF. On utilise ce dispositif dans les générateurs de
rampes et les générateurs de signaux
triangulaires (la décharge étant alors aussi à21
courant constant).
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
CONDENSATEURS
Courbes de charge et de décharge
Circuit de charge d’un condensateur par un Circuit de décharge d’un Condensateur dans
générateur de tension et une résistance. une résistance.

Dans la plupart des applications, les condensateurs La décharge du condensateur est obtenue
en remplaçant le générateur E par un
ne sont pas chargés à courant constant. Un
court-circuit
générateur de tension continue E est branché en série
avec une résistance R et le condensateur C

Les charges et décharges exponentielles sont


utilisées dans de nombreux montages :
astables, monostables… 22
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS
Comportement en alternatif

En régime sinusoïdal à fréquence donnée, on constate deux choses :

 la tension et le courant sont en quadrature,


c’est-à-dire sont déphasés de 90˚, la tension
étant en retard sur le courant

 la valeur efficace de la tension aux bornes


du condensateur est proportionnelle à
l’intensité efficace du courant

Le coefficient Z est l’impédance du condensateur. Si l’on augmente la fréquence, on constate que


l’impédance diminue. On a en effet :

23
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS

Comportement en alternatif

La notion d’impédance pour un condensateur est voisine de la notion de résistance puisque la relation entre U
et I a même forme que la loi d’Ohm.
Toutefois, des différences importantes sont à noter.
 Tout d’abord, l’impédance ne se définit qu’en régime sinusoïdal permanent alors que la résistance est une
grandeur indépendante des formes du courant et de la tension.
 En deuxième lieu, l’impédance d’un circuit ne décrit pas complètement son fonctionnement en sinusoïdal : il
faut lui associer la connaissance du déphasage entre courant et tension.
 Pour terminer, l’impédance varie avec la fréquence des signaux, alors que la résistance est une constante.
Cependant, en tenant compte des diverses restrictions qui viennent d’être exposées, on peut raisonner sur les
impédances un peu comme sur les résistances. Les variations de l’impédance des condensateurs sont exploitées
pour la réalisation des filtres de fréquence. 24
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS
Marquage
Caractéristiques technologiques
Valeurs et précision
Beaucoup de condensateurs sont marqués en clair : la
capacité et la tension limite sont indiquées en chiffres sur
De la même façon que pour les résistances, les
le corps du composant, avec ou sans indication d’unité.
capacités des condensateurs disponibles
 Par exemple, un condensateur polycarbonate marqué
appartiennent aux séries normalisées indiquées
47n 250 a une capacité de 47 nF et une tension
dans le tableau 1.2.
Tension maximale maximale de 250 V.
 Un condensateur tantale marqué 10/25 a une capacité
Si une tension trop importante est appliquée aux
de 10 µF et une tension de 25 V.
bornes du condensateur, le diélectrique se perce et le
 Certains éléments peuvent être marqués par le code
composant est détruit : c’est le claquage du
des couleurs. Plusieurs dispositions se rencontrent
condensateur. Il existe donc une tension limite
pour les différentes bandes colorées 25
précisée par les constructeurs pour chaque modèle.
1. Les bases

1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS

Caractéristiques technologiques
Marquage

Beaucoup de condensateurs sont marqués en clair : la


capacité et la tension limite sont indiquées en chiffres sur
le corps du composant, avec ou sans indication d’unité.
 Par exemple, un condensateur polycarbonate marqué
47n 250 a une capacité de 47 nF et une tension
maximale de 250 V.
 Un condensateur tantale marqué 10/25 a une capacité
de 10 µF et une tension de 25 V.
 Certains éléments peuvent être marqués par le code
des couleurs. Plusieurs dispositions se rencontrent
pour les différentes bandes colorées
26
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :

CONDENSATEURS
Domaines d’utilisation Dans les alimentations continues à
partir du secteur, on utilise un gros
condensateur pour le filtrage
Les condensateurs ont de multiples usages. Selon les cas, on
exploite
 le fait qu’ils accumulent une certaine énergie, dans
 d’autres cas, c’est la variation de leur impédance avec la
fréquence qui est utile.

L’exemple le plus frappant de l’accumulation d’énergie est le flash


d’un appareil photo. Les piles chargent un condensateur pendant
un certain temps, puis le condensateur se décharge brusquement
dans le tube du flash. La quantité d’énergie fournie pendant cette
27
brève durée permet l’obtention de l’éclair.
Dans les alimentations continues
à partir du secteur, on utilise un
gros condensateur pour le filtrage
Allure de la tension
redressée (sans
filtrage).

Si l’on branche le condensateur, mais que


l’alimentation ne débite aucun courant, le
Tension redressée et
condensateur se charge lors de la première filtrée pour une
montée puis garde sa charge . alimentation à vide.

Lorsque l’alimentation débite,


Tension de sortie de
le condensateur se décharge l’alimentation
en présence d’un
légèrement puis se recharge courant débité.
périodiquement,
Si la capacité est assez élevée, la tension est sensiblement continue. On utilise habituellement de gros condensateurs
28
chimiques (centaines ou milliers de microfarads).
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
CONDENSATEURS
Domaines d’utilisation
les condensateurs de découplage connectés sur les lignes d’alimentation d’un montage

En réalité, la tension continue d’alimentation n’est pas rigoureusement constante à cause des parasites et des chutes
de tension créées par les courants consommés par les circuits.

En branchant un condensateur entre la ligne d’alimentation et la


masse, on élimine ces variations de tension qui pourraient
perturber le fonctionnement du montage. En effet, le condensateur,
grâce à son énergie accumulée, apporte une certaine inertie à la
tension. En cas de brève variation de l’alimentation, le
condensateur n’a pas le temps de modifier sa charge et maintient la
tension constante.

le condensateur doit être connecté au plus près du circuit afin qu’il ne puisse pas y avoir de chute de tension entre le
découplage et le montage lui-même. 29
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
CONDENSATEURS
Domaines d’utilisation
La variation de l’impédance d’un condensateur avec la fréquence est exploitée dans les filtres.

Ces circuits permettent d’éliminer certaines composantes d’un signal et d’en conserver d’autres (celles qui
appartiennent à la bande passante du filtre). Le condensateur laisse facilement passer les composantes de hautes
fréquences (son impédance est alors faible) mais s’oppose au passage des composantes de basses fréquences (son
impédance est alors élevée).

Par exemple, on sépare les aigus (fréquences


élevées) et les graves (fréquences basses) à la
sortie d’un amplificateur audio (figure 2.22). Les
bobines viennent renforcer l’effet des
condensateurs.
30
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
CONDENSATEURS

Domaines d’utilisation

le circuit de liaison.

Il faut très souvent séparer les composantes continues qui constituent la polarisation et
les composantes alternatives qui forment le signal utile.

la tension de polarisation de base était fixée par


les résistances R1 et R2

Pour que le générateur qui fournit le signal à


amplifier ne modifie pas le point de polarisation,
on a placé un condensateur de liaison C1 à
l’entrée.

31
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
CONDENSATEURS
Domaines d’utilisation
générateurs de signaux ou des temporisateurs.
On utilise aussi des condensateurs pour créer
des impulsions à partir d’une tension carrée :
c’est le montage dérivateur

32
1. Les bases 1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
BOBINES ET TRANSFORMATEURS

Principe et propriétés
Inductance
Une bobine est formée d’un fil enroulé soit dans l’air, soit sur un noyau
magnétique

Le coefficient L est l’inductance (ou auto-inductance) de la bobine.


La traduction anglaise est self-inductance, ce qui explique que l’on parle souvent dans le langage courant de self pour
désigner une bobine.
33
L’unité d’inductance est le henry (symbole H)
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
BOBINES ET TRANSFORMATEURS

Énergie emmagasinée
Inductance

Une bobine emmagasine de l’énergie sous forme électromagnétique lorsqu’elle est parcourue par un courant. On
utilise dans certains cas les échanges d’énergie entre bobines et condensateurs (circuit oscillant LC).

Symboles
Associations

On peut associer les bobines en série ou en


parallèle, mais ces groupements sont très peu
utilisés. Les lois d’association pour les
inductances sont les mêmes que celles qui ont
été citées pour les résistances.
34
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
BOBINES ET TRANSFORMATEURS

Transformateur
Principes

35
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
BOBINES ET TRANSFORMATEURS

Établissement du courant dans une bobine


Si l’on applique une tension constante à une bobine, le courant augmente linéairement :

36
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
BOBINES ET TRANSFORMATEURS

Établissement du courant dans une bobine


Bobine en alternatif

Pour une bobine idéale (résistance négligeable), la tension et le


courant sont en quadrature, mais, contrairement à ce qui se passe
pour un condensateur, c’est le courant qui est en retard sur la
tension

37
1.1 Composants linéaires et loi d’Ohm … :
1. Les bases
BOBINES ET TRANSFORMATEURS

Domaines d’utilisation
Alimentation continue utilisant un transformateur
à point milieu.

Les bobines renforcent l’effet de filtrage déjà obtenu par les condensateurs : quand la fréquence augmente,
l’impédance des bobines croît tandis que celle des condensateurs diminue.

Aux basses fréquences, on préfère les filtres actifs qui associent des résistances, des condensateurs et des
amplificateurs opérationnels : ils permettent d’obtenir de bonnes caractéristiques sans bobinage encombrant.
Cependant, ces filtres actifs exigent une alimentation continue. Quand celle-ci n’est pas disponible, il est parfois
préférable de recourir aux filtres passifs.
38
1. Les bases 1.2 Source de tension, source de courant :

1.2.1 Sources idéales :

I I
source de courant Io
Io V charge
idéale :
V

 le courant fourni par la source est indépendant de la charge

I
source de V
Vo
tension Vo V charge
idéale :
I
 la tension aux bornes de la source est indépendante de la charge

39
1. Les bases 1.2.2 Sources réelles : domaine de fonctionnement linéaire
ou “domaine de linéarité”
I
source de courant Io  schéma
réelle : équivalent
V
 Le domaine de linéarité défini la “plage de fonctionnement” du composant en tant que
source de courant

Schéma équivalent: hyp : Vdomaine de linéarité


I
V
 I  Io 
Ri
Io Ri V charge
 I  cst  I o
V 
tant que I >>  courant dans la résistance I
Ri = “résistance interne” R
 i nterne
(Gi = 1/Ri = conductance interne)

source de “courant” Ri >> V/I = Ze = “impédance d’entrée” de la charge.


40
1. Les bases
domaine de linéarité
source de tension I
réelle : V
Vo  schéma
Vo V charge
équivalent
I

Schéma équivalent:

hyp : Vdomaine de linéarité

I  V  Vo  Ri I
Ri
V charge  V  cst  Vo
Vo
tant que la chute de potentiel aux bornes de Ri est
faible devant V Ri I  V 

source de “tension”  Ri << Ze

41
1. Les bases Transformation de schéma :

 selon la valeur de Ze/Ri on parle de source de tension (Ze>>Ri) ou source


de courant (Ze<<Ri)

Sources liées

Lorsque la tension (ou le courant) délivrée par une source


dépend de la tension aux bornes d’un des composants du circuit
ou du courant le parcourant, la source est dite “liée”. Vous verrez
des exemples de sources liées dans le cas des transistors.
42
1. Les bases 1.3 Théorème de Thévenin :

 Tout circuit à deux bornes (ou dipôle) linéaire, constitué de résistances, de sources de
tension et de sources de courant est équivalent à une résistance unique RTh en série avec
une source de tension idéale Vth.
A
I Rth I
A

V  Vth
V
= “générateur de
Thévenin”
B
B

!
Calcul de Vth: Vth  V circuit ouvert 

! Vth V circuit ouvert 


Calcul de Rth: Rth  
I court - circuit  I court - circuit 

ou Rth  R AB en absence des tensions et courants fournies par les


sources non-liées.
[remplacement des sources de tension non-liées par un fil
(Vo=0), et des sources de courant non-liées par un circuit 43
ouvert (I =0)]
1. Les bases Mesure de Rth :

Au multimètre : exceptionnel… puisqu’il faut remplacer toutes sources non-liées par
des court-circuits ou des circuits ouverts tout en s’assurant que le domaine de linéarité
s’étend jusqu’à V=0V.

A partir de la mesure de V(I) :
V
Vth
pente = - Rth
Vth mesures
2
générateur équivalent de Thévenin

V !
 Rcharge  Rth  méthode de “division moitié”
I V Vth
2

 En régime harmonique le théorème de Thévenin se généralise aux impédances


complexes.

 “Générateur de Norton” = source de courant équivalente au générateur de Thévenin


44
 Rth= “impédance de sortie” du montage.
2. Les Diodes

2.1 Définition Id

 Caractéristique courant-
tension d’une diode idéale : sous polarisation “directe”
(“Vd0”),
la diode = court-circuit
(i.e. conducteur parfait)
Vd
sous polarisation “inverse” (Vd<0)
la diode = circuit ouvert

 Ce type de composant est utile pour réaliser des fonctions électroniques telles que le redressement d’une tension, la
mise en forme des signaux (écrêtage, …).

La diode (même idéale) est un composant non-linéaire

 Aujourd’hui la majorité des diodes sont faites à partir de matériaux semiconducteurs (jonction PN ou diode Schottky)

45
2. Les Diodes

Les particularités d’une diode ainsi définie sont les suivantes: Le courant ne peut traverser la diode que dans un sens, à savoir de la borne au
potentiel le plus élevé (ou anode) vers le potentiel le plus faible (ou la cathode). En d’autres termes, si l’on applique une tension V d négative,

le courant Id est nulle. La diode se comporte comme un circuit-ouvert. Par contre, dès-que l’on tente d’appliquer une tension Vd positive, la
diode se comporte comme un court-circuit idéal, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de résistance à la circulation du courant et la tension à ses46bornes
2.2 Caractéristiques d’une diode réelle à base de Silicium
hyp: régime
statique
(tension et courant
indépendants du
temps)

 Zone « du coude » : Vd [0,~ Vo] : augmentation exponentielle


 Pour Vd <0, la diode se comporte comme un bon isolant : Is ~ 1 pA - 1µA ,
du courant
 la diode est dite “bloquée”   V  
I d  I s exp d   1
 dans ce domaine son comportement est approximativement linéaire    VT  
 le courant “inverse”, Is , augmente avec la température avec 1 2 (facteur “d’idéalité”)
VT = k • T/e
 Pour Vd >> ~0.7, le courant augmente rapidement avec une variation à k = 1,38 10-23 J/K= constante de Boltzmann
e= 1.6 10-19Coulomb, T la température en °Kelvin
peu près linéaire Is = courant inverse

 la diode est dite “passante”  le comportement est fortement non-linéaire


 forte variation avec la température
 mais Id n’est pas proportionnel à Vd (il existe une “tension seuil”~ Vo)
 VT (300K) = 26 mV 47
Limites de fonctionnement :

 Zone de claquage inverse Id


Ordre de grandeur :
VdId=Pmax
Vmax = quelques dizaines de Volts Vmax
Vo Vd
 peut conduire à la destruction pour une
diode non conçue pour fonctionner dans
cette zone.

 Vmax = « P.I. V » (Peak Inverse Voltage) ou claquage par effet


« P.R.V » (Peak Reverse Voltage) Zener ou Avalanche
 Limitation en puissance
Il faut que VdId=Pmax

 Influence de T : diode bloquée : Id = IS double tous les 10°C


(diode en Si)
diode passante :Vd (à Id constant) diminue de ~2mV/°C

48
2.3 Diode dans un circuit et droite de charge

2.3.1 Point de fonctionnement

 Comment déterminer la tension aux bornes d’une diode insérée dans un circuit et le courant qui la traverse?

Id
Val Vd VR
RL

 Id et Vd respectent les Lois de Kirchhoff

 Id et Vd sont sur la caractéristique I(V) du composant

 Au point de fonctionnement de la diode, (Id,Vd) remplissent ces deux conditions

49
2.3.2 Droite de charge
Val  Vd
 Loi de Kirchoff :  I d  = Droite de charge de la diode dans le circuit
RL

Caractéristique I(V)
Id
Val/RL
Q
IQ Q= Point de fonctionnement

« Droite de charge »

Vd
VQ Val

 Connaissant Id(Vd) on peut déterminer graphiquement le point de fonctionnement


 procédure valable quelque soit la caractéristique I(V) du composant !

 On peut “calculer” le point de fonctionnement en décrivant la diode par un modèle simplifié.

50
2.4 Modéles Statiques à segments linéaires  hyp: Id, Vd constants

2.4.1. “Première” approximation: Diode « idéale »

 On néglige l’écart entre les caractéristiques réelle et idéale


pas de tension seuil

conducteur parfait sous polarisation directe V
d
 V <0: circuit ouvert
d

 Schémas équivalents :
Id Ri
pente=1/Ri diode “passante”
Val  Id  0
Val >0 Vd
V
I d  al , Vd  0
Ri Val Ri

Val Id
Ri
diode “bloquée”
Val< 0 Vd Val  Vd  0

Val I d  0, Vd  Val
51
2.4.2 Seconde approximation

 tension seuil Vo non nulle Id


Id

caractéristique directe verticale
(pas de “résistance série”)
Vd
 V <0: circuit ouvert
Vd
d

Vo
 Pour une diode en Si: Vo  0,6-0,7 V

schémas équivalents :
 Schémas équivalents Ri
Id diode
pente=1/Ri
Val  Id  0
Vo “passante”
Val >Vo Vd
V  Vo
Ri Vo Val I d  al , Vd  Vo
Ri
Val Id
Ri
diode
Val  Vd  Vo
“bloquée”
Val<Vo Vd
I d  0, Vd  Val
Val

52
2.4.3 3ième Approximation

53
V
 Rf  d Remarques :
Id
 Le choix du modèle dépend de la précision requise.
 Les effets secondaires (influence de la température, non-linéarité de la caractéristique inverse, ….) sont pris en compte
par des modèles plus évolués (modèles utilisés dans les simulateurs de circuit de type SPICE).

2.4.4 Calcul du point de fonctionnement via l’utilisation des schémas équivalents :


Problème: le schéma dépend de l’état (passante ou bloquée) de la diode.

Démarche (pour débutant...):


a) choisir un schéma (ou état) en vous aidant de la droite de charge

b) trouver le point de fonctionnement Q de la diode

c) vérifier la cohérence du résultat avec l’hypothèse de départ

S’il y a contradiction, il y a eu erreur sur l’état supposé de la diode. Recommencer le calcul avec l’autre schéma.

Démarche pour étudiants confirmés...

Un coup d’œil attentif suffit pour trouver l’état (passant/bloqué) de la diode ! Le calcul de Q se fait tout de suite avec le
bon schéma équivalent... 54
Exemple : Calcul de Q du circuit suivant, en utilisant la 3ième approximation pour la diode.
hypothèse initiale : diode passante
[Vd >Vo , (Id>0)]
>
Val = 5V RL= Vd OK!
1kW
Id Vo Rf V  Vo
  I d  al  4,33mA
Informations sur la diode: > R f  RL
Vo = 0.6V ( Si) 5V 1kW et Vd  Vo  R f I d  0,66V
Rf = 15W
Rr =1MW
 Vd  5V  Vo 
En partant de l’hypothèse d’une diode bloquée:

55
56
50W
5)

4) D1 D2 1V

Diodes au Si
2V Diodes au Si
100 W
57
2.5 Comportement dynamique d ’une diode

2.5.1 Préambule : Analyse statique / dynamique d’un circuit

L’ Analyse statique

… se limite au calcul des valeurs moyennes des grandeurs électriques


(ou composantes continues, ou encore composantes statiques)

 = Analyse complète du circuit si seules des sources statiques sont présentes

L’ Analyse dynamique

… ne concerne que les composantes variables des tensions et courants (ou “signaux” électriques, ou
encore composantes alternatives (AC) )

 n’a d’intérêt que s’il y a des sources variables!

Notation : lettres majuscules pour les composantes continues

lettres minuscules pour les composantes variables

58
Illustration : Etude la tension aux bornes d’un composant inséré dans un circuit.

Calcul complet

R2
V t   VE  ve t   R2 VE  R2 ve t 
R1  R2 R1  R2 R1  R2

V v(t)
Principe de superposition :
 Comme tous les composants sont linéaires, le principe de superposition s’applique
 la source statique VE est à l’origine de V , et ve est à l’origine de v

59
R1
Analyse statique :
R2
ve  0 VE V V  VE
R2 R1  R2

“schéma statique” du circuit

 En statique, une source de tension variable à valeur moyenne nulle correspond à un


court-circuit
R1
Analyse dynamique : DVE = 0
R2
ve vt   ve t 
R2 v R1  R2

“schéma dynamique”

 Une source de tension statique correspond à un “court-circuit


dynamique”
60
Autres exemples:
R1 R2
1)
ve Io R3 V(t)=V+v(t)

Schéma statique R1 R2
R1R3
V Io
R1  R2  R3
Io R3 V

Schéma dynamique
R1 R2
R3ve t 
vt  
ve R3 v R1  R2  R3

 Une source de courant statique est équivalent en régime dynamique à un circuit ouvert.
[puisque i(t)=0!]
61
2) Val
 C = composant linéaire caractérisé par une impédance qui
R1 dépend de la fréquence du signal
C
Rg  A “très hautes” fréquences (à préciser suivant le cas), le condensateur peut être remplacé par
vg R2 V (t) un court-circuit.
w

Schéma statique : Schéma dynamique : 1


Zc 
iC
à fréquence nulle C = circuit ouvert
R2 // R1
v  vg avec Z g  Rg  1
R1 R2 // R1  Z g iC
ZC
Val R2
V  Val vg Rg
R1 R1  R2 R2 v
w

R2 V
schéma équivalent dynamique

R2 // R1
pour w suffisamment élevée : Z g  Rg et v vg
R2 // R1  Rg 62
2) Val
 C = composant linéaire caractérisé par une impédance qui
R1 dépend de la fréquence du signal
C
Rg  A “très hautes” fréquences (à préciser suivant le cas), le condensateur peut être remplacé par
vg R2 V (t) un court-circuit.
w

Schéma statique : Schéma dynamique : 1


Zc 
iC
à fréquence nulle C = circuit ouvert
R2 // R1
v  vg avec Z g  Rg  1
R1 R2 // R1  Z g iC
ZC
Val R2
V  Val vg Rg
R1 R1  R2 R2 v
w

R2 V
schéma équivalent dynamique

R2 // R1
pour w suffisamment élevée : Z g  Rg et v vg
R2 // R1  Rg 63
 Le principe de superposition n’est plus valable en présence de composants non-
linéaires !

Extrapolations possibles:

 le point de fonctionnement reste dans un des domaines de linéarité du composant non-linéaire

 l’amplitude du signal est suffisamment faible pour que le comportement du composant reste approximativement
linéaire.

 “modèle linéaire petits signaux” de la diode

64
 Notation : 2.5.2 Modèle petits signaux (basses fréquences)

1
dI
rf = d = résistance dynamique pour V dQ> 0
dVd V  0
d

1
rr = dI d = résistance dynamique pour V dQ < 0
dVd V  0
d

 Pour Vd >> Vo, rf  Rf


1
1   Vd 
dI d d   VT
 Pour Vd  [0, ~Vo] , rf   I
 s eVT
 I s  
dVd  dVd   Id
Vd    
 Pour Vd < 0 , rr  Rr

25
 à température ambiante : rf     1
I d mA 

 proche de Vo la caractéristique I(V) s’écarte de la loi exponentielle


 rf ne devient jamais inférieure à Rf 65
Exemple :
diode: Si, Rf = 10W , Vo = 0,6V ,
Rb
1kW C 2kW Température : 300K
5V Ve
Ra 10µF D 
ve  0,1  sin 103  2  t 
ve Vd(t)

5  0,6
Analyse statique : ID   2,2mA, VD  0,62V
2000

26
Analyse dynamique : rf   12, Z c  16  Ra
2,2

Schéma dynamique :

2kW

 vd  1,2  103 sin 103  2  t 
1kW
 Amplitude des ondulations résiduelles : 1,2 mV
vd
ve ~ 12W

66
Exemple :
diode: Si, Rf = 10W , Vo = 0,6V ,
Rb
1kW C 2kW Température : 300K
5V Ve
Ra 10µF D 
ve  0,1  sin 103  2  t 
ve Vd(t)

5  0,6
Analyse statique : ID   2,2mA, VD  0,62V
2000
2.5.3 Réponse fréquentielle des diodes

 Limitation à haute fréquence :

Pour des raisons physiques, le courant Id ne peut suivre les variations instantanées de Vd au delà d’une certaine fréquence.

 apparition d’un déphasage entre Id et Vd

 le modèle dynamique basse fréquence n’est plus valable

 Le temps de réponse de la diode dépend :

 du sens de variation (passant bloqué, bloqué passant) (signaux de grande amplitude)

 du point de fonctionnement statique (pour des petites variations)

68
2.6 Quelques diodes spéciales

2.6.1 Diode Zener


 Diode conçue pour fonctionner dans la zone de claquage inverse, caractérisée par
une tension seuil négative ou « tension Zener » (VZ)

 Caractéristiques
VZ : tension Zener (par définition: VZ >0)
Id
Imin : courant minimal (en valeur absolue) au
-Vz Vd
delà duquel commence le domaine linéaire
-Imin “Zener”
Imax : courant max. supporté par la diode
(puissance max:Pmax ~VZImax)

-Imax

Ordre de grandeur : VZ ~1-100 V , Imin ~0,01- 0,1mA, Pmax  régime de fonctionnement


69
 schémas équivalents
 Modèle statique :
hyp : Q  domaine Zener

Rz
Vd 
Id Id
Vz
+
-Vz Vd
-Imin
Q  Modèle dynamique, basses fréquences,
pente faibles signaux :
1/Rz
1
 dI 
-Imax rz   d   Rz pour |Id| >Imin
 d Q
dV
 

70
2.6.2 Diode électroluminescente (ou LED)

 Principe : La circulation du courant provoque la luminescence

 Fonctionnement sous polarisation directe (V > Vo)

 L’intensité lumineuse  courant électriqueId

 Ne marche pas avec le Si (cf. cours Capteurs)

 Vo  0.7V ! (AsGa: ~1.3V)

71
3. Applications des Diodes

3.1 Limiteur de crête (clipping)

Clipping parallèle
(diode // charge) droite de charge I
d

Rg Vg
circuit à Rg // Z e Q
Vg Ve Ze protéger Vd=Ve
Vo
Vg
Limite d’utilisation : Puissance maximale tolérée par la diode.

Clipping série :
Rg

circuit à
Vg Ve(t) Ze protéger
72
3. Applications des Diodes

3.1 Limiteur de crête (clipping)


 Fonction : Protéger les circuits sensibles (circuits intégrés, amplificateur à grand gain…) contre
une tension d’entrée trop élevée ou d’une polarité donnée.

droite de charge I
d

Vg
Rg // Z e Q
Vd=Ve
Vo
Vg
Limite d’utilisation : Puissance maximale tolérée par la diode.

73
3. Applications des Diodes

3.1 Limiteur de crête (clipping)

74
Protection contre une surtension inductive (ex: ouverture/ fermeture d’un relais)

+20V  ouverture de l’interrupteur : +20V  Protection par diode :


dI
 V L  
V L dt  Vmax<0 ~ - 0.7V
V
IA  VA  +  VA  ~20,7V
I
risque de décharge électrique à travers  la conduction de la diode
l’interrupteur ouvert engendre un courant transitoire
et diminue la tension inductive.
 L’interrupteur pourrait être un
transistor...

75
3.2 Redressement

76
sans condensateur
avec condensateur

77
Autres configurations possibles :
 Utilisation d’un transformateur à point milieu :

 mauvais rendement, puisqu’à


secteur
chaque instant seule la moitié
~
du bobinage secondaire est
utilisé
transformateur à
point milieu

 Alimentation symétrique :

+Val

secteur
~ masse

-Val

78
3.3 Restitution d’une composante continue (clamping) ou « circuit élévateur de tension »

 Fonction : Décaler le signal vers les tensions positives (ou négatives)


 reconstitution d’une composante continue (valeur moyenne) non nulle

Exemple : Rg C

Vg(t) Vc
Vd
D

Fonctionnement : (hyp: diode au silicium)


 Lorsque Vg - Vc < 0.7, la diode est bloquée
 Lorsque Vg - Vc > ~0.7V , la diode est passante Rg C
Rg C
I
Vc
Vg Vd
Vc
Vg Vd ~0.7V

Vc = constant (C ne peut se décharger!)


 C se charge et Vc tend vers Vg – 0.7
 Vd = Vg +Vc ~ composante continue
 Vd ~ 0.7
79
 Cas particulier : C
Rg
Vg  Vm sin   t  pour t  0
Vg(t) Vc
Vd
Vc  0 pour t  0 (C déchargé) D
 Phase transitoire au cours de laquelle le condensateur se charge
C=1µF
Simulation Rg =1kW
Vg f= 100hz
Vc Vm =5V
charge du condensateur
Vd 0.7V

Vd
t (s)

80
Charge de C avec une constante de temps de RgC à chaque fois que la diode est
passante

Décharge de C avec une constante de temps RrC

 le circuit remplit ses fonctions, si pour f >>1/RrC (105hz dans l’exemple) :

 en régime permanent: Vd  Vg - Vm composante continue

Exercice : Modifier le circuit pour obtenir une composante continue positive.

81
3.4 Multiplieur de tension
 Fonction : Produire une tension de sortie continue à partir d’un signal d’entrée variable.
La tension continue est généralement un multiple de l’amplitude du signal d’entrée.
Exemple : doubleur de tension
Rg Vg  Vm sin 2f  t  pour t  0
C

Vg ~ Vm=10V, f=50Hz, C=10µF


VD1 Cl VRc Rc>> Rg
Rc=100kW.

clamping redresseur monoalternance avec filtre RC


VD1 ,VRc  En régime établi, le courant d’entrée
du redresseur est faible (~ impédance
d’entrée élevée)

 VRc  2  Vm  1,4  2  Vm

t  Il ne s’agit pas d’une bonne source de


tension, puisque le courant de sortie
(dans Rc) doit rester faible (~ résistance
régime transitoire / permanent interne élevée) 82
Autre exemples : Doubleur de tension

source
AC
charge

 l’impédance d’entrée de la charge doit être >> Rf + Rtransformateur+Rprotection

 source “flottante”  nécessité du transformateur

83
4. Transistor bipolaire

4.1 Introduction
 le Transistor = l’élément “clef” de l’électronique

il peut :
 amplifier un signal
 amplificateur de tension, de courant, de puissance,...

 être utilisé comme une source de courant

 agir comme un interrupteur commandé ( = mémoire binaire)


 essentiel pour l’électronique numérique

84
4. Transistor bipolaire

4.1 Introduction

il existe :
 soit comme composant discret

 soit sous forme de circuit intégré,

i.e. faisant partie d’un circuit plus complexe,

allant de quelques unités (ex: AO)

à quelques millions de transistors par circuit


(microprocesseurs)

85
 on distingue le transisor bipolaire du transistor à effet de champ

 différents mécanismes physiques

 Ils agissent, en 1ière approx., comme une source de courant commandé


 transistor bipolaire : commandé par un courant
 transistor à effet de champ: commandé par une tension

Icontrôle I commandé  A  I contrôle I commandé  G  Vcontrôle

Vcontrôle

source de courant source de courant


commandée par un commandée par
courant une tension

A = “gain” en courant G = transconductance.


 Idéalement : l’étage d’entrée ne dépend pas de l’étage de sortie.
86
4.2 Structure et fonctionnement d’un transistor bipolaire
 Structure simplifiée

Transistor PNP Transistor NPN


E E
diode « EB » diode « EB »
émetteur
P+ N+
B B
couplag N P
base
e entre
les P N
diodes collecteur
diode « BC » C C diode « BC »

 Deux « jonctions PN ou diodes » couplées  « effet transistor »

 Symétrie NPN/PNP

87
 Effet transistor  Conditions de polarisation : Jonction EB : directe
Jonction BC: inverse
= MODE ACTIF du transistor
Exemple: Transisor NPN

RE
E N+ P N RC
C
IE 
e- E IC

VEE IB VCC
B

 si VEE > ~ 0.7V , jonction EB passante  VBE ~ 0.7V, IE >> 0

 La jonction EB est dissymétrique (dopage plus élevé côté E)


 courant porté essentiellement par les électrons (peu de trous circulent de B vers E)

 VCC > 0, jonction BC “bloquée” => champ électrique intense à l’interface Base/Collecteur

 La majorité des électrons injectés par l’émetteur dans la base sont collectés par le champ
 IC ~IE et IB = IE -IC << IE

 En mode actif, IC est contrôlé par IE , et non vice versa…


88
 Premières différences entre le transistor bipolaire et la source commandée idéale...

 Contraintes de polarisation : VBE > ~ 0.7V, VCB > - 0.5V


.

 Symboles C
C  IE >0 en mode actif
B B

E E
PNP NPN

Conventions des courants :

IC IC
IB IB

IE IE

NPN
PNP
 IE = IB+IC
89
4.3 Caractéristiques du transistor NPN
VCE
 Choix des paramètres :
RE IE IC RC
 Les différentes grandeurs électriques (IE, IB, VBE,VCE,…) sont liées: VEE
VBE IB VCB VCC

 différentes repésentations équivalentes des caractéristiques électriques existent

 Configuration “Base Commune” ( base = électrode commune)

 Caractéristiques : IE (VBE,VBC), IC (VBC ,IE)

 Configuration “Emetteur Commun”(émetteur= électrode commune)

 Caractéristiques : IB (VBE , VCE), IC (VCE, IB)

 La représentation des caractéristiques en configuration “collecteur commun” est plus rare.


90
Caractéristiques en configuration BC : CAS DU TRANSISTOR NPN

« caractéristique d’entrée »
IE (VBE, VCB) :
hypothèse: diode BC bloquée (mode usuel)

 ~ caractéristique d’une jonction PN


IE (mA)
 V  
I E  I s exp BE   1
VCB=0 , -15   VT  
2
 très peu d’influence de IC (resp. VCB)
1
VBE (V)
0.1 0.5
Rem: en mode actif, le point de
fonctionnement de la jonction BE
Jonction BE bloqué Jonction BE passante est généralement situé dans la zone
IE ~ 0, VBE < 0.5 V IE >0, VBE  0.6-0.7V= « Vo » du coude exponentielle.

91
92
Caractéristiques en configuration EC :
« caractéristique d’entrée »
IB (VBE, VCE) :
hypothèse: diode BC bloquée (mode usuel)

IB (µA) IC
IE

VCE= 0.1V
N P E
N
3 IB

1.5
> 1V
0.5
0 VBE (V)
0.1 0.2 0.3

 VBE > 0.6V, jonction PN passante

 IB <<IE  charges non collectées par le champ électrique de la jonction BC


I B  1   F I E

 Influence non-négligeable de VCE sur aF  “Effet Early”

93
94
 Modes actif / bloqué / saturé

95
96
 Valeurs limites des transistors

 Tensions inverses de claquage des jonctions PN (EB, BC)

 Puissance maximale dissipée : Pmax =VCE IC


 Courants de saturations inverses :
 IC , IB et IE 0 en mode bloqué

fiches techniques : 97
 Influence de la température

 La caractéristique d’une jonction PN dépend de la température

 les courants inverses (mode bloqué) augmentent avec T

 VBE, à IB,E constant, diminue avec T

 ou réciproquement : pour VBE maintenue fixe, IE (et donc IC) augmente avec T

98
4.4 Modes de fonctionnement du transistor dans un circuit
 Point de fonctionnement
 Droites de charges :
Le point de fonctionnement est déterminé par les caractéristiques du transistor et par
les lois de Kirchhoff appliquées au circuit.

Exemple :  Comment déterminer IB, IC, VBE, VCE ?

+VCC Droites de charges :

Rc V  VBE
Vth  Rth I B  VBE  I B  th
Rth
Rth
V  VCE
VCC  RC I C  VCE  I C  CC
Vth RC

99
 Point de fonctionnement
IB
 VBEQ 0.6-0.7V, dès que Vth> 0.7V
V  VBE (diode passante
 I B  th
Rth transistor actif ou saturé)
Q
IBQ

VBE (V)
0.1 0.2 0.3
VBEQ

Ic(mA)  VCEsat  VCEQ  VCC

VCC  VCEsat VCC


Q I CO  I c  
ICQ  IBQ Rc Rc
V V
I C  CC CE
RC

ICO
VCEsat VCEQ VCE (V)

 Q fixe le mode de fonctionnement du transistor


100
101
102
103
104
105
Exercices : Calculer le courant dans la charge, la plage de tension

106
4.5 Circuits de polarisation du transistor

 Le circuit de polarisation fixe le point de repos (ou point de fonctionnement statique) du transistor

 Le choix du point de repos dépend de l’application du circuit.

 Il doit être à l’intérieur du domaine de fonctionnement du transisor (IC(B) < Imax,, VCE (BE) <Vmax,....)

 Les principales caractéristiques d’un circuit de polarisation sont :

 sensibilité par rapport à la dispersion de fabrication du transistor (incertitude sur hFE ,… )

 stabilité thermique.
(coefficient de température des différents paramètres du transistor :VBE, hFE,…).

107
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109
110
111
4.6 Modèle dynamique
Notation :

115
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119
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121
122
123
124
4.7 Amplificateurs à transistors bipolaires

Ze Zs
vs

 Fonction: amplifier la puissance du “signal”


 tout amplificateur est alimentée par une source d’energie externe (ici: VCC et (ou) VEE)
v
 L’entrée de l’amplificateur est caractérisée par son impédance d’entrée Ze  e
ie

 La sortie agit comme une source de tension vs caractérisée par


son impédance de sortie Zs

 Zs = résistance de Thévenin équivalent au circuit vu par RL


125
126
127
4.7.2 Amplificateur à émetteur commun (EC)
 Particularités des amplificateurs EC :

 Le transistor en mode actif

 Le signal d’entrée est appliqué (“injecté”) à la base du transisor

 La sortie est “prise” sur le collecteur

 La borne de l’émetteur est commune à l’entrée et à la sortie  ”Emetteur commun”

 Les différences d’un amplificateur EC à l’autre sont :

 Le circuit de polarisation

 Les modes de couplages avec la source du signal et la charge.

 La présence éventuelle de condensateurs de “découplage” (cf plus loin).

128
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4.7.3 Amplificateur à collecteur commun (CC) ou encore montage « émetteur suiveur »

 Particularités des amplificateurs CC :

 Le transistor en mode actif

 Le signal d’entrée est appliqué (“injecté”) à la base du transisor

 La sortie est “prise” sur l’émetteur

 La borne du collecteur est commune à l’entrée et à la sortie  ”Collecteur commun”

 Les différences d’un amplificateur CC à l’autre sont :

 Le circuit de polarisation

 Les modes de couplages avec la source du signal et la charge.

 La présence éventuelle de condensateurs de “découplage”.


140
141
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147
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4.7.5 Influence de la fréquence du signal

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