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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR , DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE ET DES TECHNOLOGIES DE L 'INFORMATION ET DE LA


COMMUNICATION
*************
UNIVERSITE DE MONASTIR
*************
INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE ET MATHEMATIQUES MONASTIR

Département de Technologie
Fascicule de Travaux Pratiques

Electronique de puissance

Pour les étudiants de :

2ème année

INGÉNIEUR ELECTRONIQUE ET MICROÉLECTRONIQUE

Préparé par :

Dr. MISSAOUI Rim


Dr. DHAHRI Yassin

Année Universitaire 2021-2022


Semestre 2
Sommaire ISIM.Monastir

Sommaire

Avant-Propos .............................................................................................. 2

Règlements des Travaux Pratiques .......................................................... 3

Description de la maquette COM3LAB : ................................................ 4

TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ............................ 7

TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé .................................. 14

TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé .............................. 25

TP N°4 : Redressement Triphasé Commandé ...................................... 30

TP : Electronique de Puissance 1
Avant-Propos ISIM.Monastir

Avant-Propos

L‘électronique de puissance est une branche importante de l‘électrotechnique. Elle regroupe


plusieurs domaines : énergie électrique, commande et régulation, électronique. Les progrès réalisés
dans la fabrication des composants semi-conducteurs de puissance comme les diodes, les thyristors,
les triacs et les transistors de puissance ont nettement contribué à son essor. L‘électronique de
puissance a pour tâche de mettre en forme, de commander et de transformer de l‘énergie électrique
à l‘aide de composants électroniques.
La commande de machines est un domaine d‘application privilégié de l‘électronique de puissance
moderne. Les entraînements quatre quadrants à courant continu ou triphasé à régime variable sont
faciles à réaliser grâce à l‘électronique de puissance. Aujourd‘hui, il est impensable de devoir se
passer des variateurs de vitesse à thyristors, des circuits de démarrage en douceur, des
convertisseurs de fréquence, des asservissements, etc. dans les exploitations industrielles,
commerciales et artisanales ainsi que dans les ménages. En effet, ce présent Travaux pratiques
d’Électronique de puissance et Commande de machines transmettent les connaissances théoriques
et pratiques, spécifiques à ces domaines techniques, espérons, de manière claire et compréhensible.

Objectifs pédagogiques :
• Apprendre à réaliser l‘application, à analyser, à paramétrer, à corriger.
• Étudier les principaux circuits de base
• Apprendre à relever les caractéristiques d‘une machine
• S‘initier à la commande des machines.

Sujets d‘étude :
• Caractéristiques et utilisation des semi-conducteurs de puissance
• Courant triphasé
• Semi-conducteurs
• Grandeurs caractéristiques
• Convertisseurs statiques
• Relevé des caractéristiques des principales machines

TP : Electronique de Puissance 2
Règlements des Travaux Pratiques ISIM.Monastir

Règlements des Travaux Pratiques

 La présence à toutes les séances de Travaux Pratiques est obligatoire et toute absence est
sanctionnée par l’attribution d’un zéro comme note (toute absence en TP ne dispense pas de
rattraper la manipulation ratée).

 Il est interdit de changer de groupe de TP (binôme ou trinôme) qui a été fixé dans la
première séance de TP.

 Les séances de travaux pratiques ne peuvent être réalisées avec profit que si elles ont été
préparées soigneusement à l’avance. Ces séances commenceront toujours par une petite
interrogation portant sur les notions nécessaires pour réaliser le TP.

 Un compte rendu type est fourni à chaque binôme au début de chaque séance de TP. Il sera
complété et remis à l’enseignant à la fin de chaque séance.

 La mise sous tension d’un montage se fera obligatoirement après la vérification de


l’enseignant par mesure de sécurité.

 Pour le traçage des courbes, il faut noter :


o La fonction en ordonnée ;
o La variable en abscisse ;
o Les unités ;
o L’échelle ;
o Le titre de la courbe ;

 La note finale du TP que vous sera octroyée, tiendra compte des notes :
o Des comptes rendus ;
o D’assiduité (réalisation des montages, motivation, discipline, ponctualité…)
o Des tests auxquels vous serez soumis au début de chaque séance ;
o De la dernière séance qui est une séance d’examen ;

 À l’examen de TP, il ne sera pas tenu compte des manipulations ratées au cours des séances
de TP.

 L’extinction et le rangement de tous les appareils sont nécessaires avant de quitter le


laboratoire.

 Si cet acte de propreté n’est pas respecté, vous serez sévèrement sanctionnés.

TP : Electronique de Puissance 3
Description de la maquette COM3LAB ISIM.Monastir

Description de la maquette COM3LAB :


Electronique de puissance I

La première partie d’étude des montages redresseurs non commandés et commandés est constitué
d‘une carte d‘expérimentation avec différents circuits ; à utiliser avec l‘unité centrale, l’ensemble
est décrit via la figure 1. La carte d‘expérimentation est placée dans un support solide. L‘unité
centrale doit être insérée sur ce support puis reliée à la carte (c’est déjà fait par le technicien). Le
verrou de sécurité garantit une communication sûre. L‘unité centrale assure l‘alimentation
électrique et la commande de la carte d‘expérimentation. Les branchements à effectuer pour les
expériences sont réalisés avec des câbles de 2 mm.

Tablette

Unité centrale

Carte d’expérimentation
Electronique de
Puissance I

Figure 1 : Maquette COM3LAB

Caractéristiques techniques de la carte d’expérimentation :


• 1 générateur de réseau triphasé en 50 et 60 Hz
• Redresseurs à commutation forcée et naturelle (montage E1 à B6) avec protection par effet de
stockage des porteurs.
• Convertisseur de fréquence à MOSFET H6 de 1 à 120 Hz
• Trois ampèremètres indépendants
• Trois ampoules incandescentes comme charge ohmique
• Charges inductives et capacitives
• Multiplexeur à 4 voies

TP : Electronique de Puissance 4
Description de la maquette COM3LAB ISIM.Monastir

La figure suivante donne une idée générale sur les différentes parties de la carte d’expérimentation
Electronique de puissance I :
Convertisseurs à
diodes et thyristors Bloc de charges :
résistive, inductive
et capacitive.

Bloc
d’alimentation
triphasée

Unité de contrôle
commande

Convertisseurs à
transistors MOS
Conversion courant/tension
Figure 2 : Carte d’expérimentation Electronique de puissance I

La figure suivante détaille les différentes parties de l’unité centrale :

Figure 3 : Unité centrale

TP : Electronique de Puissance 5
Description de la maquette COM3LAB ISIM.Monastir

La maquette COM3LAB fournie aussi un laboratoire virtuel (figure 4) qui contient essentiellement :
• Oscilloscope (1)
• Analyseur numérique (2)
• 2 multimètres (3)
• Traceur de caractéristiques (4)
• Analyseur de convertisseur (5)
• Unité de commande du convertisseur (6)
• Générateur de fonctions (7)

(1)

(2)
(3)
(3)

(4)
(5)
(6)

(7)

Figure 4: Laboratoire Virtuel


Remarque :
Le module de l’analyseur de convertisseur (Converter Analayser) permet, sur la base des allures
des signaux relevées avec l’oscilloscope, de déterminer la moyenne arithmétique Uav, la valeur
efficace Urms et la valeur crête à crête Upp des deux voies ainsi que le facteur de puissance Cosφ.

Sujets d‘étude pour la 1er maquette d’électronique de puissance I :


• Les semi-conducteurs de l‘électronique de puissance
• Câblage et commande
• Opérations de couplage et commutation
• Montages redresseurs non commandés
• Grandeurs caractéristiques des signaux périodiques
• Convertisseurs statiques à commutation naturelle, commandés
• Montage monophasé à point milieu commandé (M1C)
• Montage triphasé à point milieu commandé (M3C)
• Montage en pont monophasé commandé (B2C)
• Montage en pont triphasé commandé (B6C)
• Redresseurs semi-commandés

TP : Electronique de Puissance 6
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé

I. But :
Étudier les montages redresseurs monophasés non commandés simple et double alternance sur une
charge résistive et inductive.

II. Matériels utilisés :


- 1 Maquette COM3LAB connecté à son unité centrale.
- Diodes de puissance
- 1 charge résistive 10Ω (Lampe)
- 1 résistance de mesure Rm : 1 Ω pour mesurer des courants dans le circuit de charge.
- 1 charge inductive d’Inductance de lissage
- Laboratoire virtuel
III. Rappel théorique :
Un montage redresseur permet d’obtenir une tension continue (de valeur moyenne non nulle) à
partir d’une tension alternative sinusoïdale (de valeur moyenne nulle). On distingue le redressement
non commandé, utilisant uniquement des diodes et délivrant une tension de valeur moyenne non
réglable et le redressement commandé, utilisant des thyristors permettant d’obtenir une tension de
valeur moyenne réglable.

Figure 1 : Symbole du redresseur monophasé


 Valeur moyenne VSmoy :
La valeur moyenne d’une tension se calcule sur une période par les relations suivantes suivant la
variable choisie : t ou θ.
1T
V Smoy  V S (t )dt (1)
T 0
1 2
V Smoy   V S ( )d  (2)
2 0
 Valeur efficace VSeff :
De même pour la valeur efficace qui s’exprimera à l’aide de ces expressions :

TP : Electronique de Puissance 7
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

1T 2 (3)
V Seff  V S (t )dt
T 0
1 2 2 (4)
V Seff   V S ( )d 
2 0
Pour déterminer l’importance relative des ondulations d’une onde par rapport à sa valeur moyenne,
on fait appel à l’un des deux coefficients suivant :
 Taux d’ondulation rapproché τ :
Le taux d’ondulation τ d’une grandeur ondulée est le rapport de la valeur efficace de l’ondulation à
la valeur moyenne de cette grandeur :
V Sm ax V S min (5)

V Smoy

Plus τ tend vers 0, plus la tension redressée VS(t) peut être considérée comme continue.
 Facteur de forme F :
Le facteur de forme F d’une grandeur ondulée est le rapport de la valeur efficace à sa valeur
moyenne pendant une période.
V Seff
F (6)
V Smoy

Plus F tend vers 1, plus la tension redressée VS(t) peut être considérée comme continue.
 Décomposition en série de Fourrier :
Tout signal sur une période T peut être décomposé en une somme infinie (en théorie) d’oscillations
partielles sinusoïdales, les fréquences de ces oscillations partielles étant toujours des multiples de la
2
fréquence fondamentale 0  du signal. L’oscillation partielle pour 0 est appelée onde
T
fondamentale, les autres oscillations partielles sont les harmoniques. Si le signal n’est pas exempt
de valeur moyenne, la série contient en outre une composante continue.

Figure 2. Spectre de Fréquence

TP : Electronique de Puissance 8
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

Application : Utiliser l’analyseur de convertisseur de COM3LAB pour déterminer le spectre de


fréquence d’une onde rectangulaire à composante continue et de fréquence f 0  50 Hz .

Figure 3 : Génération d’un signal carré

IV. Montage redresseur non commandé simple alternance sur charge résistive (R) :

4.1. Objectif :

Mesurer les courants et les tensions dans le redresseur non commandé simple alternance en utilisant
la maquette COM3LAB avec une charge ohmique (charge résistive  Lampe).
Le montage redresseur simple alternance sur une charge résistive (RL en série avec Rm) est
représenté par la figure 4.

Figure 4 : Montage redresseur non commandé simple alternance avec charge résistive (Lampe H1)

4.2. Procédure :

a) Réaliser le montage de la figure 4 en utilisant la maquette COM3LAB (la mise sous tension
du montage sera faite par l’enseignant).
b) Visualiser sur l’oscilloscope et tracer sur le même graphe la tension d’alimentation Ve(t) et
la tension de sortie du redresseur VS(t).

TP : Electronique de Puissance 9
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

c) Visualiser et tracer la tension VD(t).


d) Visualiser le courant de sortie Id(t) (en tant que chute de tension sur Rm=1Ω)
e) Exprimer la tension moyenne de charge V Smoy . Calculer V Smoy et la comparer avec la valeur

mesurée V Smoy mes .

f) En déduire la valeur moyenne du courant redressé i moy .

g) Exprimer la tension efficace de charge V Seff . Calculer V Seff et la comparer avec la valeur

mesurée V Seff mes .

h) En déduire la valeur efficace du courant redressé i eff .


i) Calculer le facteur de forme F.
j) Calculer le taux d'ondulation τ.
k) Visualiser le spectre de la tension redressée. Commenter !

V. Montage redresseur non commandé simple alternance simple alternance sur charge
inductive (RL) :

5.1. Objectif :

Mesurer les courants et les tensions dans le redresseur non commandé simple alternance en utilisant
la maquette COM3LAB avec une charge ohmique-inductive.

Le montage redresseur simple alternance sur charge inductive (RL) est représenté par la figure
suivante :

Figure 5: Montage redresseur non commandé simple alternance avec charge inductive (Lampe H1en
série avec une inductance).

5.2. Procédure :
a) Réaliser le montage de la figure 5 en utilisant la maquette (la mise sous tension du
montage sera faite par l’enseignant).
b) Décrire le fonctionnement de ce montage.

TP : Electronique de Puissance 10
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

c) Visualiser et tracer sur le même graphe les tensions Ve(t) et VS(t).


d) Visualiser et tracer la tension VD(t).
e) Mesurer la durée de conduction de la diode t0. En déduire l’angle d’extinction du courant φ.
f) Quel est l’intérêt de l’inductance L ?
g) Visualiser le courant de sortie Id(t) (en tant que chute de tension sur Rm (voir figure 4).
h) Calculer le facteur de forme F. Comparer avec le montage précèdent et commenter !
i) Calculer le taux d'ondulation τ. Comparer avec le montage précèdent et commenter !
j) Visualiser le spectre de la tension redressée. Commenter !

VI. Montage redresseur non commandé sur charge inductive (RL) avec diode de roue
libre (DRL) :

6.1. Objectif :
Dans le cas où l'on a une charge de type inductif, la tension à ses bornes peut prendre des valeurs
négatives. Pour supprimer cette partie négative, on ajoute une diode de roue libre (DRL) en
parallèle avec la charge comme l’indique la figure suivante :

DRL

Figure 6 : Montage redresseur non commandé simple alternance avec charge inductive avec une DRL

6.2. Procédure :

a) Réaliser le montage de la figure 6 (la mise sous tension du montage sera faite par
l’enseignant).
b) Visualiser et tracer sur le même graphe les tensions Ve(t) et VS(t).
c) Visualiser et tracer la tension VDRL (t).
d) Quel est le rôle de la diode de roue libre (DRL).
e) Comparer les résultats obtenus dans les trois montages précédents.

TP : Electronique de Puissance 11
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

VII. Montage redresseur non commandé double alternance sur charge résistive (R)

7.1. Objectif :

Mesurer les courants et les tensions dans le redresseur non commandé double alternance en utilisant
la maquette COM3LAB avec une charge ohmique (charge résistive). Le montage redresseur double
alternance sur charge résistive (RL) est représenté par la figure suivante.

Ud la tension de sortie et le courant de charge Id ont toujours le même sens.

Ve

Figure 7: Montage redresseur non commandé double alternance avec charge résistive

7.2. Procédure :

a) Réaliser le montage de la figure 7 en utilisant la maquette COM3LAB (la mise sous tension
du montage sera faite par l’enseignant).
b) Décrire le fonctionnement de ce montage.
c) Visualiser et tracer sur le même graphe les tensions Ve(t) et Vs(t).

d) Visualiser et tracer la tension VD1 (t).

e) Exprimer la tension moyenne de charge V Smoy . Calculer V Smoy et la comparer avec la valeur

mesurée V Smoy mes .

f) En déduire la valeur moyenne du courant redressé i moy .


g) Exprimer la tension efficace de charge V Seff . Calculer V Seff et la comparer avec la valeur

mesurée V Seff mes .

h) En déduire la valeur efficace du courant redressé i eff .


i) Calculer le facteur de forme F.
j) Calculer le taux d'ondulation τ.
k) Visualiser le courant de sortie Id(t) (en tant que chute de tension sur Rm)

TP : Electronique de Puissance 12
TP N°1 : Redressement Monophasé Non Commandé ISIM.Monastir

l) Visualiser le courant de diode V21 - Courant de diode V24


m) Visualiser le spectre de la tension redressée. Commenter !

VIII. Montage redresseur non commandé double alternance sur charge inductive
(RL) :

8.1. Objectif :

Mesurer les courants et les tensions dans le redresseur non commandé double alternance en utilisant
la maquette COM3LAB avec une charge ohmique-inductive. Le montage redresseur simple
alternance sur charge inductive (RL) est représenté par la figure 8.

8.2. Procédure :
a) Réaliser le montage de la figure 8 en utilisant la maquette COM3LAB (la mise sous tension
du montage sera faite par l’enseignant).

b) Visualiser et tracer sur le même graphe les tensions Ve(t) et VS(t).

c) Visualiser et tracer la tension VD1 (t).

d) Visualiser le courant de sortie Id(t)

e) Comparer ce montage avec le montage précédent.

Figure 8: Montage redresseur non commandé double alternance avec charge inductive

TP : Electronique de Puissance 13
TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé

I. But :

Étudier les montages redresseurs monophasés commandés simple et double alternance sur différents
types de charges. Il existe de nombreuses applications industrielles mettant en œuvre ce type de
convertisseur :

- Variateur de vitesse de moteur à courant continu


- Commande de puissance (chauffage, électrolyse ...)
Les convertisseurs statiques accouplent des réseaux avec des consommateurs ou des réseaux entre
eux. Aussi bien pour les convertisseurs statiques à sortie de courant continu que pour ceux à sortie
de courant alternatif ou triphasé, le type de charge influence la sollicitation et les propriétés de
fonctionnement du convertisseur statique. La tension U (par les capacités) ou le courant i (par les
inductances) peuvent, par exemple, être appliqués du côté de la charge. Dans ce TP nous allons voir
l’influence de ces charges associées aux convertisseurs monophasés commandés.

Figure 1 : Différents types de charge

II. Matériels utilisés :

- 1 Maquette COM3LAB connectée à son unité centrale.


- 1 charge résistive 10Ω (Lampe)
- 1 résistance de mesure Rm : 1 Ω pour mesurer des courants dans le circuit de charge.

TP : Electronique de Puissance 14
TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

- 1 charge inductive d’Inductance de lissage de courant


- 1 charge capacitive de condensateur de filtrage de tension
- Une charge avec contre tension de 3V (générateur de fonction)
- Laboratoire virtuel
- 1 Thyristor

- Un circuit de commande

III. Rappel théorique :


III.1. Définition d’un thyristor :
Le thyristor est constitué de quatre couches alternativement de type P et N. Sa caractéristique
inverse qui correspond à celle des diodes ; toutefois, il se bloque aussi pour une tension anode-
cathode positive tant qu'aucun courant de commande IG ne circule vers la cathode via la gâchette ou
que la tension zéro de retournement U(BO) est dépassée (voir figure 2). Si un thyristor est déclenché
par la gâchette avec une tension anode-cathode positive, il commute sur la caractéristique directe.

Figure 2 : Structure et caractéristiques d'un thyristor

Courant de commande :
Les semi-conducteurs de puissance contrôlables ont besoin d'un courant de commande qui sert à
amener l'interrupteur de puissance à l'état passant pour une tension inverse positive entre l'anode et
la cathode.
Tension zéro de retournement :
La tension zéro de retournement U(BO) est la tension inverse positive pour laquelle un thyristor passe
de l'état bloqué à l'état passant pour un courant de commande (courant de gâchette IG) égale à 0. Un

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TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

tel amorçage ne doit pas être effectué périodiquement, en revanche, un amorçage occasionnel par
dépassement de la tension zéro de retournement en cas de perturbation est autorisé.

III.2. Définition de l'angle d'amorçage :

L'angle de retard à l'amorçage α entre le passage par zéro de la tension anode- cathode (c.-à-d. le
passage par zéro du courant dans le cas non commandé pour une charge ohmique) et l'amorçage du
thyristor est appelé angle d'amorçage. En faisant varier α à l'aide de l'unité de commande, le flux de
puissance peut, ultérieurement, être constamment modifié dans les différents convertisseurs
statiques.

Figure 3: Angle d'amorçage α

L'angle d'amorçage est l'angle entre le passage par zéro de la tension simple et le point d'amorçage
d'un interrupteur de puissance.

Unité de commande est l’élément de déclenchement. Il génère les impulsions de commande pour
l'amorçage adapté aux besoins des interrupteurs de puissance contrôlables dans un montage
convertisseur.

Remarque :

Dans les montages convertisseurs, les impulsions de commande doivent être délivrées
périodiquement (avec la fréquence d'horloge) aux éléments de puissance contrôlables (les thyristors,
par exemple). La plupart du temps, on travaille pour la commande du flux énergétique avec un
angle d'amorçage α réglable. Les dispositifs qui assument ces fonctions sont appelés éléments de
déclenchement.

TP : Electronique de Puissance 16
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III.3. Blocage ou extinction du thyristor

Pour l'amorçage, on utilise en principe des circuits d'amorçage à impulsion. Une fois amorcé, un
thyristor ne peut pas être désamorcé par la gâchette. C'est seulement lorsque le courant d'anode IA
est inférieur au courant de maintien (ou courant hypostatique IH) suite à des changements dans le
circuit électrique extérieur que le thyristor revient à l'état bloqué. Si le courant n'a pas de passage
par zéro naturel, comme par exemple le courant alternatif, on a souvent recourt à un bras
d'extinction avec diode de roue libre.

Courant de maintien : ou courant hypostatique IH est la valeur du courant anodique qui devra
cesser d'être atteinte pour qu'un thyristor amorcé soit à nouveau bloqué. Cette valeur est donnée par
le fabricant.

Figure 4 : Blocage du thyristor

Au blocage d'un thyristor (t0), le courant ne s'annule pas au passage par zéro (t1), il continue tout
d'abord de circuler dans le sens négatif jusqu'à ce que la zone de base finisse par ne plus avoir de
porteurs de charge au moment t2 (effet de recouvrement). Le courant inverse diminue ensuite très
brusquement. Cette forte variation du courant entraîne de fortes tensions induites aux inductances
du circuit électrique et peut ainsi occasionner la destruction du semi-conducteur.

Remarque :

Lors de l'utilisation d'interrupteurs de puissance à semi-conducteurs, il s'avère en général assez


difficile de respecter les valeurs limites pour la tension inverse, la hausse du courant et de la tension
et les pertes de commutation maximales admissibles sans composants additionnels. Dans la
pratique, on pourvoit donc assez souvent les interrupteurs de puissance avec des éléments ou
réseaux à circuit de protection pour prévenir leur destruction (Circuits CALC d’aide à la
commutation).

TP : Electronique de Puissance 17
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IV. Manipulation
L'unité de commande COM3LAB

Figure 5: Unité de commande COM3LAB

L'unité de commande COM3LAB assume toute la commande des convertisseurs statiques à


commutation naturelle et forcée de la carte d'expérimentation. Ce faisant, l'angle d'amorçage peut
être préréglé en continu entre 0 et 180 degrés. Pour tout détail supplémentaire concernant
l'utilisation de l'unité de commande, veuillez consulter l'aide en ligne correspondante !

IV.1. Montage redresseur commandé sur charge résistive (R)

Dans l'expérience suivante représentée par la figure 6, il s'agit d'étudier le montage monophasé à
point milieu commandé avec une charge purement ohmique. La caractéristique de commande du
montage présente ici un intérêt tout particulier.

Figure 6: Montage redresseur commandé simple alternance avec charge résistive

TP : Electronique de Puissance 18
TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

 Etude préparatoire

a) Réaliser le montage de la figure 6 en utilisant la maquette COM3LAB (la mise sous tension
du montage sera faite par l’enseignant).
Remarque : Cocher M1 pour dire un montage monophasé et « Enable » dans l’unité de
commande.
b) Tracer sur le même graphe U1(t) et Ud(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
c) Tracer id(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
d) Visualiser et tracer VTh(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
e) Exprimer la tension moyenne de charge Ud moy en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer
Ud moy et la comparer avec la valeur mesurée Ud moy-mes.
f) En déduire la valeur moyenne du courant redressé imoy :
g) Exprimer la tension efficace de charge Ud eff en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer
Ud eff et la comparer avec la valeur mesurée Ud eff-mes.
h) En déduire la valeur efficace du courant redressé id eff.
i) Calculer le facteur de forme F.
j) Calculer le taux d'ondulation τ.

 Détermination de la caractéristique de commande Ud moy=f(α)

Après les études préparatoires, il s'agit dans l'expérience suivante de déterminer la caractéristique de
commande. Pour ce faire, différents angles d'amorçage doivent être successivement réglés sur
l'unité de commande et les valeurs moyennes Ud moy correspondantes de la tension continue Ud
doivent être relevées sur le module de l'analyseur de convertisseur (Converter Analyser). Les
couples de valeurs (α, Ud moy) sont ensuite traités ultérieurement dans le traceur de caractéristiques
qui permettra l'affichage graphique de la caractéristique.
α
Ud moy

IV.2 Montage redresseur commandé sur Charge avec contre-tension (chargeur de


pile).

Dans le montage suivant, il s'agit d'étudier l'influence d'une contre-tension (tension continue UG)
sur la caractéristique de commande U dmoy  f   du montage monophasé à point milieu

commandé. Une telle contre-tension survient par ex. lors du chargement de piles ou de l'utilisation

TP : Electronique de Puissance 19
TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

de machines électriques. Dans l'expérience, la contre-tension est simulée à l'aide du générateur de


fonctions utilisé en mode CC.

3V

Figure 7 : Montage redresseur commandé simple alternance sur une charge avec contre réaction

La contre-tension limite la plage de réglage active à [αmin, αmax] étant donné que les interrupteurs de
puissance ne peuvent être amorcés que pour une tension anodique positive (lampe allumée) ; pour
ce faire, la tension alternative d'alimentation doit être supérieure à la contre-tension. Pour un grand
angle d'amorçage, la valeur moyenne de la tension continue Ud tend vers UG.

a) Remplir de nouveau alors le tableau suivant pour différents valeurs de α on prend UG=3V.
α
Ud moy

b) Tracer alors la caractéristique de commande Udmoy=f(α).

c) Déterminer alors cette plage de commande [αmin, αmax] du montage précédent.

IV.3. Montage monophasé commandé avec charge ohmique et inductive

Figure 8: Montage redresseur commandé simple alternance avec charge inductive

TP : Electronique de Puissance 20
TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

Dans ce paragraphe, il s'agit d'utiliser le redresseur monophasé commandé avec une charge
ohmique et inductive. Les allures de la tension et du courant du côté de la tension continue devront
être comparées avec celles obtenues dans le cas de la charge purement ohmique.
a) Réaliser le montage de la figure 8 en utilisant la maquette COM3LAB.
b) Visualiser et tracer sur le même graphe U(t) et Ud(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
c) Visualiser et tracer la tension VTh(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
d) Exprimer la tension moyenne de charge Ud moy en fonction de l’angle l’amorçage α et de
l’angle φ tel que le courant s’annule à ωt1 = φ. Calculer Ud moy et la comparer avec la valeur
mesurée Ud moy-mes.
e) En déduire la valeur moyenne du courant redressé id moy.
f) Exprimer la tension efficace de charge Ud eff en fonction de l’angle l’amorçage α et de
l’angle φ. Calculer Ud eff et la comparer avec la valeur mesurée Ud eff-mes.
g) En déduire la valeur efficace du courant redressé i eff .
h) Mesurer la durée de conduction t2 du thyristor. En déduire l’angle de conduction θ du
thyristor.
i) Quel est l’inconvénient de ce montage ?
j) Proposer une solution pour remédier au problème existant, réaliser le montage et retracer la
tension d’entrée U(t) et la tension aux bornes de la charge Ud(t).

IV.4. Montage monophasé avec charge ohmique et capacitive

Figure 9 : Montage redresseur commandé simple alternance avec charge capacitive

Si la charge ohmique et capacitive est utilisée sur un redresseur commandé, le condensateur doit
alors être pourvu d'une résistance additionnelle (résistance de charge) RV pour éviter les courants de
charge trop élevés à la mise sous tension. Ceux-ci ne peuvent pas survenir dans le cas non
commandé (enlever RV en cas d’une diode).

TP : Electronique de Puissance 21
TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

a) Pour α=45° relever U(t) et Ud(t),


b) Expliquer le principe de fonctionnement de ce montage.
c) Tracer id(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
d) Visualiser et tracer VTh(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
e) Exprimer la tension moyenne de charge Ud moy en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer
Ud moy et la comparer avec la valeur mesurée Ud moy-mes.
f) En déduire la valeur moyenne du courant redressé imoy:
g) Exprimer la tension efficace de charge Ud eff en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer
Ud eff et la comparer avec la valeur mesurée Ud eff-mes.
h) En déduire la valeur efficace du courant redressé id eff.
i) Calculer le facteur de forme F.
j) Calculer le taux d'ondulation τ.

IV.5. Montage redresseur en pont biphasé commandé avec charge ohmique (R) :

Après avoir étudié les montages à point milieu commandés, passons, dans les expériences suivantes,
à l'étude des montages en pont commandés pour différents types de charge. On commencera par le
montage en pont biphasé commandé avec une charge purement ohmique.

Figure 10 : Montage redresseur commandé double alternance avec charge résistive

a) Réaliser le montage de la figure 10 en utilisant la maquette COM3LAB.


b) Visualiser et tracer sur le même graphe U1(t) et Ud(t) pour α =45°.
c) Visualiser et tracer id(t) pour un angle d’amorçage α =45°.
d) Visualiser et tracer VTh1(t) pour un angle d’amorçage α =45°.

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TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

e) Exprimer la tension moyenne de charge Ud moy en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer


Ud moy et la comparer avec la valeur mesurée Ud moy-mes.
f) En déduire la valeur moyenne du courant redressé id moy.
g) Exprimer la tension efficace de charge Ud eff en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer
Ud eff et la comparer avec la valeur mesurée Ud eff-mes.
h) En déduire la valeur efficace du courant redressé.
i) Calculer le facteur de forme F.
j) Calculer le taux d'ondulation τ.
k) Par la suite, il s'agit de déterminer la caractéristique de commande U d moy  f   du

montage en pont biphasé commandé pour une charge ohmique. Pour ce faire, on fait varier
l'angle d'amorçage α dans la plage de 0 à 180 degrés. Comparer cette dernière avec celle du
montage monophasé.

IV.6. Montage en pont biphasé commandé avec charge ohmique et inductive :

Après avoir étudié le montage en pont biphasé commandé avec une charge purement ohmique, nous
nous consacrerons ci-après à l'étude de ce même montage avec une charge ohmique et inductive
représenté par la figure 11.

Figure 11: Montage redresseur commandé double alternance avec charge résistive

Le courant continu est lissé du fait de l'inductance dans le circuit de charge, mais à cause du faible
indice de pulsation du convertisseur statique p=2, il n'est que faiblement lissé. Suite à l'action
accumulatrice de l'inductance, les courants des interrupteurs de puissance circulent au-delà du
passage par zéro de la tension alternative U1 pour des angles d'amorçage α > 45 degrés. Le courant
continu id commence déjà à présenter des interruptions à partir d'env. 45 degrés.

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TP N°2 : Redressement Monophasé Commandé ISIM.Monastir

a) Réaliser le montage de la figure 11 et montrer que la conduction devient discontinue à partir


d’un angle d’amorçage α > 45 degrés ?
b) Mettez une diode DRL en parallèle avec la charge et retracer Ud et U1(t) sur le même graphe.
Commenter !

IV.7. Redresseur semi-commandé en pont (montage mixte)

Afin d'économiser au niveau des interrupteurs de puissance et de l'élément de déclenchement, il est


possible de remplacer la moitié des interrupteurs de puissance contrôlables par des interrupteurs de
puissances non contrôlables (diodes). Un tel montage dont seulement la moitié des branches du
convertisseur statique est contrôlable est caractérisé de semi-commandé. Les montages en pont
semi-commandés présentent un intérêt particulier.
Le montage en pont biphasé semi-commandé côté cathode ou anode est un montage en pont double
alternance semi-commandé symétriquement pour lequel les interrupteurs de puissance regroupés du
côté de la cathode ou de l'anode sont contrôlables alors que les deux autres interrupteurs de
puissance ne le sont pas. Dans le montage suivant, il s'agit d'étudier la première variante de
montage. A titre d'exemple, on considèrera le cas de la charge purement ohmique.
a) Réaliser le montage suivant :

Figure 12: Montage Mixte double alternance avec une charge résistive

b) Visualiser sur l’oscilloscope la tension Ud et U1 aux bornes de la charge avec un angle


d’amorçage de 45°.
c) Déterminer la caractéristique de commande Ud moy=f(α) du montage en pont biphasé semi-
commandé côté cathode pour une charge ohmique.
d) Refaire le même travail avec une charge inductive
e) Commenter.

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TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé ISIM.Monastir

TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé

I. But :
Étudier les montages redresseurs triphasés non commandés à trois impulsions. Il existe différents
familles de montages comme le montre la figure suivante :

Figure 1: Différents famille de montage

En triphasé, nous allons étudier un montage à point milieu qui est le P3 (montage parallèle simple)
et un montage en pont qui est le PD3 (montage parallèle double).
En effet, les convertisseurs statiques de puissance assez élevée sont branchés en général au réseau
triphasé. Le plus simple des montages redresseurs à courant triphasé est le montage triphasé à point
milieu P3 (désigné sur les instruments COM3LAB par M3), et également caractérisé de montage en
étoile triphasé. Avec ce type de montage, l'interrupteur de puissance qui conduit le courant est
toujours celui dont la tension par phase d'enroulement a un potentiel plus élevé que celui des
interrupteurs de puissance voisins.
Cependant, le montage en pont hexaphasé PD3 (désigné sur les instruments COM3LAB par B6),
aussi dénommé montage en pont à courant triphasé, peut être interprété comme un branchement en
série de deux montages triphasés à point milieu dont les tensions continues partielles sont déphasées
entre elles de 60°. L'indice de commutation q est égal à 3 avec ce type de montage.

II. Matériel utilisé :

- 1 Maquette COM3LAB connectée à son unité centrale.


- 1 charge résistive 10Ω (Lampe)
- 1 résistance de mesure Rm : 1 Ω pour mesurer des courants dans le circuit de charge.
- 1 charge inductive d’Inductance de lissage de courant
- Laboratoire virtuel

TP : Electronique de Puissance 25
TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé ISIM.Monastir

III. Le redresseur triphasé non commandé simple alternance P3

3.1. Objectif :

Dans l'expérience suivante, il s'agit tout d'abord d'étudier l'allure de la tension de charge Ud et du
courant de charge Id du montage triphasé à point milieu non commandé en utilisant la maquette
COM3LAB sur une charge ohmique et inductive.

Le montage redresseur triphasé P3 sur charge résistive (R) est représenté par la figure 2. Ud la
tension de sortie et le courant de charge Id ont toujours le même sens.

Figure 2: Montage redresseur triphasé non commandé P3 avec charge résistive

Avec les montages à point milieu (désignés sur les instruments COM3LAB par la lettre M), les
raccords homopolaires des bras du convertisseur statique sont reliés entre eux et forment un raccord
à courant continu alors que le deuxième raccord à courant continu est formé par le point central du
système à courant alternatif ou triphasé. L'indice de commutation q (le nombre de commutations
pendant une période au sein d'un groupe de commutation) et l'indice de pulsation p (indique le
nombre de pulsations de la tension continue pendant une période de la tension d'alimentation)
correspondent au nombre de bras du convertisseur statique.

3.2. Procédure :

a) Réaliser le montage de la figure 3 en utilisant la maquette COM3LAB. Cocher la position


M3 dans l’unité de commande. (la mise sous tension du montage sera faite par
l’enseignant).
b) Décrire le fonctionnement de ce montage.
c) Visualiser et tracer sur le même graphe les tensions U1(t), U2(t) et U3(t).

d) Visualiser et tracer la tension Ud (t).

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TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé ISIM.Monastir

Figure 3: Schéma de montage P3

e) Visualiser et tracer le courant Id (t).


f) Exprimer la tension moyenne de la charge V Smoy . Calculer V Smoy et la comparer avec la

valeur mesurée V Smoy mes .

g) En déduire la valeur moyenne du courant redressé i moy .


h) Exprimer la tension efficace de charge V Seff . Calculer V Seff et la comparer avec la valeur

mesurée V Seff mes .

i) En déduire la valeur efficace du courant redressé i eff .


j) Calculer le facteur de forme F.
k) Calculer le taux d'ondulation τ.
l) Déterminer le spectre de fréquence de la tension de sortie Ud du montage.
Remarque : Après avoir étudier le montage triphasé à point milieu avec une charge purement
ohmique, il s'agit désormais d'étudier celui-ci pour une charge inductive (figure 4).

Figure 4: Montage P3 sur une charge inductive

a) Visualiser et tracer la tension Ud (t).


b) Visualiser et tracer le courant Id (t).
c) Comparer ces résultats avec ceux trouvés précédemment.

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TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé ISIM.Monastir

IV. Montage redresseur triphasé double alternance PD3

4.1. Objectif :

Dans l'expérience suivante, il s'agit d'étudier l'allure de la tension de charge Ud et du courant de


charge Id du montage en pont hexaphasé non commandé avec une charge ohmique. Le montage
redresseur double alternance sur charge résistive (R) est représenté par la figure 5.

Figure 5 : Montage redresseur triphasé non commandé PD3 avec charge résistive/inductive

Les montages en pont (désignés sur les instruments COM3LAB par la lettre B) sont constitués de
paires de bras, chaque raccord à courant alternatif étant relié au raccord central d'une paire de bras.
Des raccords extérieurs homopolaires des paires de bras sont réunis et forment respectivement un

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TP N°3 : Redressement Triphasé Non Commandé ISIM.Monastir

raccord à courant continu. Le graphique ci-dessus montre un montage en pont constitué de deux
montages à point milieu branchés en série.

4.2. Procédure :
a) Réaliser le montage de la figure 6 en utilisant la maquette COM3LAB. Cocher la position
B6 dans l’unité de commande. (la mise sous tension du montage sera faite par
l’enseignant).

Figure 6: Schéma de montage du PD3

b) Visualiser et tracer la tension Ud (t).

c) La tension de la diode UV21(t) et U24(t).

d) Comparer ce montage avec le montage précédent.

e) Déterminer le spectre de fréquence de la tension de sortie Ud du montage en pont hexaphasé


non commandé et de le comparer à celui du montage en pont biphasé.

Remarque : Après avoir étudier le montage triphasé en pont avec une charge purement
ohmique, il s'agit désormais d'étudier celui-ci pour une charge aussi inductive. Comparer les
deux montages.

TP : Electronique de Puissance 29
TP N°4 : Redressement Triphasé Commandé ISIM.Monastir

TP N°4 : Redressement Triphasé Commandé

I. But :
Étudier les montages redresseurs triphasés commandés à trois impulsions. Il existe différents
familles de montages comme le montre la figure suivante :

Figure 1: Différents familles de montages commandés

En triphasé, nous allons étudier un montage à point milieu qui est le P3C (montage parallèle simple
commandé), un montage en pont qui est le PD3C (montage parallèle double commandé) et un
montage en pont mixte.

II. Matériel utilisé :

- 1 Maquette COM3LAB connectée à son unité centrale.


- 1 charge résistive 10Ω (Lampe)
- 1 résistance de mesure Rm : 1 Ω pour mesurer des courants dans le circuit de charge.
- 1 charge inductive d’Inductance de lissage de courant
- Laboratoire virtuel
III. Le redresseur triphasé commandé simple alternance P3

3.1. Objectif :

Dans l'expérience suivante, il s'agit tout d'abord d'étudier l'allure de la tension de charge Ud et du
courant de charge Id du montage triphasé à point milieu commandé en utilisant la maquette
COM3LAB sur une charge ohmique et inductive.

Le montage redresseur triphasé P3 sur charge résistive (R) est représenté par la figure 2. Ud la
tension de sortie et le courant de charge Id ont toujours le même sens.

TP : Electronique de Puissance 30
TP N°4 : Redressement Triphasé Commandé ISIM.Monastir

Figure 2: Montage redresseur triphasé non commandé P3 avec charge résistive

Dans les expériences suivantes, il s'agit d'étudier le montage triphasé à point milieu commandé et de
le comparer au montage monophasé à point milieu. Il est ici intéressant de s'attarder sur le
fonctionnement en onduleur du montage. Pour commencer, on considèrera le cas d'une charge
purement ohmique.

3.2. Procédure :

a) Réaliser le montage de la figure 3 en utilisant la maquette COM3LAB. Cocher la position M3


dans l’unité de commande. (la mise sous tension du montage sera faite par l’enseignant).

Figure 3: Schéma de montage P3C

b) Décrire le fonctionnement de ce montage.


c) Visualiser et tracer sur le même graphe les tensions U1(t), U2(t) et U3(t).

d) Tracer Ud(t) pour un angle d’amorçage α =45°.

e) Tracer id(t) pour un angle d’amorçage α =45°.

f) Visualiser et tracer VTh(t) pour un angle d’amorçage α =45°.

TP : Electronique de Puissance 31
TP N°4 : Redressement Triphasé Commandé ISIM.Monastir

g) Exprimer la tension moyenne de charge Ud moy en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer

Ud moy et la comparer avec la valeur mesurée Ud moy-mes.

h) En déduire la valeur moyenne du courant redressé imoy :

i) Exprimer la tension efficace de charge Ud eff en fonction de l’angle l’amorçage α. Calculer

Ud eff et la comparer avec la valeur mesurée Ud eff-mes.

j) En déduire la valeur efficace du courant redressé id eff.

k) Calculer le facteur de forme F.

l) Calculer le taux d'ondulation τ.

Remarque : Après avoir étudier le montage triphasé à point milieu avec une charge purement
ohmique, il s'agit désormais d'étudier celui-ci pour une charge inductive (figure 4).

Figure 4: Montage P3C sur une charge inductive

Après avoir étudié le montage triphasé à point milieu avec une charge purement ohmique, il s'agit
désormais d'étudier celui-ci pour une charge ohmique et inductive.

a) Visualiser et tracer la tension Ud (t).

b) Visualiser et tracer le courant Id (t).

c) Comparer ces résultats avec ceux trouvés précédemment.

IV. Montage redresseur triphasé double alternance PD3

4.1. Objectif :

Dans l'expérience suivante, il s'agit d'étudier l'allure de la tension de charge Ud et du courant de


charge Id du montage en pont hexaphasé commandé avec une charge ohmique. Le montage
redresseur double alternance sur charge résistive (R) est représenté par la figure 5.

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Figure 5 : Montage redresseur triphasé commandé PD3C avec charge résistive/inductive

Les montages en pont (désignés sur les instruments COM3LAB par la lettre B) sont constitués de
paires de bras, chaque raccord à courant alternatif étant relié au raccord central d'une paire de bras.
Des raccords extérieurs homopolaires des paires de bras sont réunis et forment respectivement un
raccord à courant continu. Le graphique ci-dessus montre un montage en pont constitué de deux
montages à point milieu branchés en série.

4.2. Procédure :
a) Réaliser le montage de la figure 6 en utilisant la maquette COM3LAB. Cocher la position
B6 dans l’unité de commande. (la mise sous tension du montage sera faite par
l’enseignant).

Figure 6: Schéma de montage du PD3C

b) Visualiser et tracer la tension Ud (t).

c) Visualiser la tension du thyristor UV12(t) et Uv14(t).

d) Comparer ce montage avec le montage précédent.

TP : Electronique de Puissance 33
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e) Déterminer le spectre de fréquence de la tension de sortie Ud du montage en pont hexaphasé


commandé et de le comparer à celui du montage en pont biphasé.

f) Par la suite, il s'agit de déterminer la caractéristique de commande Ud moy=f(α) du montage


en pont biphasé commandé pour une charge ohmique. Pour ce faire, on fait varier l'angle
d'amorçage α dans la plage de 0 à 180 degrés. Comparer cette dernière avec celle du
montage monophasé.

4.3. Train d’impulsion e la commande :

Figure 7: Train d'impulsions de commande

Dans l'expérience suivante, il s'agit d'étudier le train d'impulsions de commande requis pour la
commande du montage en pont hexaphasé commandé. Pour ce faire, on relie les entrées de
commande (douilles CU) des thyristors aux canaux 1 à 6 de l'analyseur numérique. Pour que les
impulsions puissent être représentées de manière impeccable, l'unité de commande doit générer des
trains d'impulsions complets (mode Burst actif).

Remarque : Après avoir étudier le montage triphasé en pont avec une charge purement
ohmique, il s'agit désormais d'étudier celui-ci pour une charge aussi inductive. Comparer les
deux montages.

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TP N°4 : Redressement Triphasé Commandé ISIM.Monastir

V. Montage redresseur triphasé double alternance mixte

Figure 8: Schéma de montage mixte en triphasé

Le dernier montage convertisseur semi-commandé que l'on étudiera est le montage en pont
hexaphasé semi-commandé côté cathode. Ce montage ne sera, lui aussi, analysé que pour le cas
d'une charge purement ohmique.

TP : Electronique de Puissance 35

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