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Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Alger 1
Faculté des sciences
Département science de la matière

Les méthodes de séparation de phases


et chromatographie
Cours L3 Chimie Analytique

Dr. Hasna BOUCHAREB

Année académique : 2020/2021


Plan du cours
 Chapitre 1: Les méthodes de séparation classiques : Filtration –
Centrifugation – Distillation – Extraction

 Chapitre 2: Généralités sur les méthodes chromatographiques.

 Chapitre 3: La chromatographie sur couche mince (CCM).

 Chapitre 4: La chromatographie en phase gazeuse (CPG).

 Chapitre 5: La chromatographie liquide à haute performance (HPLC).

 Chapitre 6: La méthode de séparation électrophorétique.


• Volume horaire
 Cours : 3h00 TD : 1h30

 Mode d’évaluation : (type d’évaluation et pondération)

 Continu : 33% , Examen 67%


• Prérequis/ Connaissances préalables nécessaires

 Connaissances de bases en chimie organique

 Théorie des liaisons chimiques


Objectifs pédagogiques

 Apprendre à l’étudiant les pratiques et les méthodes expérimentales


importantes dans un laboratoire a fin qu’il pourra se familiariser avec les
techniques de séparation des mélanges.
 Acquérir les bases indispensables de chimie pour aider l’étudiant à choisir la
technique chromatographique adaptée en fonction des propriétés physico-
chimiques de l’analyte,
 Identifier les paramètres influençant le choix des phases mobiles et des
phases stationnaires,
 Développer une approche raisonnée lors de la mise au point ou de
l’optimisation de méthodes de façon à accroître l’efficacité de votre
démarche.
Références
Chapitre 1
Les méthodes de séparation classiques:
Filtration – Centrifugation – Distillation
– Extraction
I. Introduction

 À la fin d’une réaction chimique, le produit obtenu doit être à l’état pur en l’isolant du
mélange réactionnel par une séquence d’opérations appelées collectivement « techniques
de séparation ».
 En plus du produit requis, la réaction peut contenir, par exemple, un solvant qui a été
utilisé comme milieu de réaction, un excès de réactifs ou encore des produits de réaction
indésirables.
.
I. Introduction

 La séparation de divers mélanges fait appel à des techniques de purification/séparation


variées..
 Les techniques de séparation des mélanges servent à isoler ou à séparer certains
constituants des mélanges dans lesquels ils se trouvent. Il est souvent nécessaire, pour
obtenir une substance pure, de la séparer de toutes les autres substances qui
l'accompagnent.
 Le choix de la technique varie en fonction du mélange, de la substance que l'on doit
séparer du reste du mélange et des phases qui constituent le mélange.
I. Introduction
Il est souvent nécessaire, pour obtenir une substance pure, de la séparer de toutes les
autres substances qui l'accompagnent. On peut séparer les mélanges par des moyens
physiques,..
Les principales techniques de séparation des mélanges les plus utilisées sont :
 Filtrations
 Distillations
 Extractions
 Précipitations
 Techniques électrophorétiques
 Techniques chromatographiques (CCM, CPG, HPLC)
 Séparation par membrane
II- Mélange d’un solide avec un liquide
II.1. Filtration
II.1.a. Définition et principe

Le but de la filtration est de séparer les constituants d’un mélange liquide – solide, La masse
à filtrer ou à essorer est versée sur un filtre qui laisse passer le liquide, mais retient les
matières solides. Le liquide recueilli après la filtration constitue le filtrat. Les termes
filtration et essorage s’utilisent en fonction de l’objectif de la manipulation :

 Filtration : on emploie ce terme lorsque la phase que l’on souhaite récupérer est la phase
liquide. L’application de la filtration est l’élimination des impuretés insolubles, soit d’une
solution chaude avant recristallisation, soit d’un mélange réactionnel.

 Essorage : on emploie ce terme lorsque la phase que l’on souhaite récupérer est la phase
solide. L’application de l’essorage est l’isolement d’un solide qui se sépare, soit du milieu
réactionnel par précipitation, soit d’un solvant de recristallisation pendant le
refroidissement de la solution de recristallisation.
 Filtration par gravité

Le mélange est soumis uniquement à la


pression atmosphérique. Le liquide passe à
travers le support filtrant, tandis que le solide
est récupéré sur le support filtrant.

• Le papier-filtre4 doit être plié en quatre afin


de pouvoir former un cône qui s’insérera
dans l’entonnoir5.

• La partie liquide qui le traverse se nomme


filtrat7.
1: tige de verre , 2: Potence , 3: liquide à
• Ce qui est retenu par le papier-filtre4 porte
filtrer 6 : Bécher
le nom de résidu4
 Filtration sous pression réduite (Filtration sous vide)

Pour réalise rune filtration. plus rapide et plus efficace, on procède à une filtration à vide , le
liquide est souvent aspiré à l’aide d’une trompe à eau ou d’une pompe : on parle alors de
filtration sous vide ou filtration sur Büchner

Büchner

Schéma d’une filtration sous vide


I.1.b. Pratique de la filtration

Le choix des milieux filtrants est vaste. Il dépend de plusieurs facteurs:

o le débit et la concentration de la suspension,

o les caractéristiques physiques et chimiques des liquides et des solides. On peut citer:

o les tissus filtrants: textiles naturels (coton, jute), toiles métalliques (fer, laiton, inox),
tissus en matière plastique (nylon, PVC, polyester, téflon)

o les milieux filtrants pulvérulents: sable, charbon, diatomite

o les matières poreuses: porcelaine, verre, charbon, silice, métaux.


I.1.c. Méthodes de purification des solides obtenus

 Les solides obtenus lors des filtrations (ou formés durant les synthèses) ne sont jamais
purs.

 Pour se débarrasser des impuretés on utilise souvent la recristallisation qui est


méthode de purification basée sur la solubilité des impuretés dans certains solvants
et à certaines températures.

 Une autre technique permet de purifier les solides ; c’est la sublimation mais elle
n’est applicable qu’aux solides susceptibles de se sublimer.
i. Recristallisation

La première opération consiste à dissoudre les cristaux (le solide) dans un solvant
chaud. Les impuretés peuvent avoir trois types de comportement dans ce solvant :

 Insolubles à chaud : il suffit alors de filtrer à chaud la solution


 Partiellement soluble à chaud comme à froid : on laisse la solution refroidir et la
cristallisation se fait d’elle-même. on filtre ensuite à froid.
 Très soluble à chaud et soluble à froid : ces impuretés on tendance à recristalliser avec
le produit : la recristallisation n’est pas tellement efficace
Les étapes à suivre lors d’une recristallisation :

1. Choix du solvant

Un bon solvant de recristallisation est un solvant où la solubilité du solide est nulle (ou
presque) à température ambiante est maximale (ou presque) à la température d’ébullition du
solvant de recristallisation.

il faut commencer généralement par tester les solvants classiques puis les mélanges de
solvants en tenant compte des deux facteurs principaux : le respect de la polarité et le
respect de l’écart de solubilité du composé à chaud et à froid.
2. Dissolution à chaud

Éviter de mettre tout le solide à recristalliser tant que l’on n’est pas certain que
recristallisation sera efficace

Éviter de mettre un excès de solvant. Le minimum suffit

3. Traitement d’une solution trouble

si la solution est trop colorée (alors qu’elle ne doit pas l’être), ou qu’elle contient de fines
particules en suspension, un traitement préalable peut être fait au charbon.

Traitement au charbon : on laisse la solution refroidir un peu, puis on ajoute le charbon


actif à raison de 0.5 g par 100 ml de solution, puis on filtre à chaud
4. Filtration à chaud

La filtration à chaud est réalisée soit en plaçant un dispositif de filtration par gravité sur
une plaque chauffante, soit en utilisant un chauffe-entonnoir

5. Refroidissement et recristallisation

Si la solution refroidie trop ite, de petits cristaux impurs sont formés

Si la solution refroidie trop lentement la recristallisation trop lente laisse le temps aux
impuretés et au solvant de venir s’enfermer dans le cristal.

Il est conseillé de laisser la solution se refroidir lentement, puis arrivée à température


ambiante, de la plonger dans un bain de glace.
ii. Sublimation

On fait chauffer le solide (dans un dispositif spécial pour sublimation) jusqu’à ce qu’il se
vaporise. Les vapeurs s’élèvent et une cristallisation du solide ‘effectue sur une paroi froide
(en contact avec une source froide)
II.2. Centrifugation

 La centrifugation est une technique qui permet la séparation des composés d’un
mélange en fonction de leur densité sous l’action d’une force centrifuge. Le mélange à
séparer peut être constitué de deux phases liquides ou de particules solides en suspension
dans un liquide. .

 La centrifugeuse est l’appareil utilisé pour la centrifugation. La centrifugeuse est


constituée d’un axe de rotation enfermé dans une chambre de centrifugation
Après
Avant centrifugation
centrifugation

Centrifugation du sang
La centrifugation permet de séparer des constituants de taille et de masse très différentes
contenus dans un liquide. Les constituants contenus dans un échantillon sont soumis à deux
forces:

 La gravité: C’est la force qui s’exerce du haut vers le bas.


 La poussée d’Archimède: C’est la force qui s’exerce du bas vers le haut.

Pour une vitesse de rotation donnée, chaque rotor a une force relative de centrifugation en
x.g (force de gravité relative ou accélération) qui peut être exprimée en vitesse de rotation
en rotations par minute selon la formule mathématique de conversion. Celle-ci est:

g = 1.119 • 10-5 • r • N 2
III. Mélange de deux liquides non-miscibles
III.1. Distillation

La distillation est un procédé permettant la séparation de différentes substances liquides


à partir d’un mélange.

Les applications usuelles de la distillation sont :

 l’élimination d’un produit en cours de réaction chimique ou d’un solvant,


 l’isolation d’un composé naturel ou de plusieurs composés, obtenus après une réaction
chimique,
 la purification d’un composé.
III.1.a. Principe
La distillation consiste à porter le mélange à ébullition et à recueillir, après une succession
de vaporisations et de condensations, une fraction dite légère appelée le distillat. Celui-ci
correspond au produit le plus volatil qui a le point d’ébullition le plus bas et qui distille en
premier. Dans le ballon, il reste la fraction dite lourde appelée le résidu.

La différence entre les compositions du distillat (vapeur émise) et du liquide en ébullition


est le principe exploité pendant la distillation
III.1.b. Distillation élémentaire

Dans la distillation simple, toutes les vapeurs chaudes produites sont immédiatement
canalisées dans le condensateur qui refroidit et condense les vapeurs. Par contre, le distillat
ne sera pas pure ; sa composition sera identique à la composition de la vapeur à une
température et à une pression données, et peut être déterminée par la loi de Raoult.

La distillation simple est donc utilisée uniquement pour séparer des liquides dont les points
d’ébullition diffèrent significativement (d’au moins 25°C selon la recommandation) ou
encore pour séparer des liquides avec des solides non volatiles ou des huiles. Dans ces
cas, les pressions de vapeur des composants sont généralement suffisamment différentes
pour que l’on puisse négliger les effets relatifs à la loi de Raoult, ceci étant attribuable au
fait que les composantes non volatiles contribuent peu à la vapeur. Toujours dans ce cas et
selon l’utilisation visée, le distillat obtenu pourrait être suffisamment pur.
Dans le cas d’une distillation simple, ou élémentaire, on chauffe un mélange de deux
liquides A et B, dans un bouilleur (un ballon dans notre cas). La vapeur émise progresse
dans la colonne « simple » et elle est plus riche en le composé le plus volatil : la vapeur
émise est condensée dans le réfrigérant, on obtient le distillat, enrichi en le composé le
plus volatil. A l’inverse, la fraction liquide qui reste dans le bouilleur s’est, elle, forcément
enrichie en le composé le moins volatil.
Diagramme d’équilibre liquide – vapeur d’un
mélange binaire idéal

- Toéb d’un mélange

- Composition de la vapeur

émise

- Composition du liquide formé

si je condense cette vapeur!


III.1.b. Distillation fractionnée
Dans plusieurs cas, les points d’ébullition des composantes du mélange seront trop
proches l’un de l’autre. On doit alors utiliser la distillation fractionnée afin de séparer
adéquatement les composés. Ceci se fera à l’aide de cycles répétés de vaporisation
condensation à l’intérieur d’une colonne Vigreux.

Comment la distillation fractionnée fonctionne-t-elle ?

À mesure que la solution à purifier est chauffée, la vapeur s’élève dans la colonne de
fractionnement. Lors de l’élévation de la vapeur, celle-ci se refroidit, se condensant sur les
parois du réfrigérant et à la surface du matériau de garnissage. Ici, le condensat continue à
être chauffé par les vapeurs chaudes qui s’élèvent, et il se vaporise une fois de plus. La
composition des nouvelles vapeurs est toutefois déterminée par la loi de Raoult. Chaque
cycle de vaporisation-condensation (appelé plateau théorique) donnera une plus pure
solution du composé le plus volatile

Plus on augmente le nombre de plateaux théoriques, meilleure est la séparation


Voici donc le dispositif expérimental que nous utilisons :
III.2. Extraction
III.2.1. Définition

 Une extraction consiste à retirer (extraire) une ou des


espèces chimiques d’un milieu solide ou liquide

 Le but de l’extraction est d’isoler une ou plusieurs molécules


à partir d’un organisme.

 Cette technique utilise un moyen d’extraction pour séparer


sélectivement un ou plusieurs composés d’un mélange sur la
base de propriétés chimiques ou physiques.

 Le moyen d’extraction est pas ou peu miscible avec les


composants principaux du mélange alors que le composé à
extraire possède plus d’affinité avec le moyen d’extraction
qu’avec les composants principaux du mélange.
 .L’opération d’extraction se déroule en deux parties :

 une première phase d’extraction proprement dite où l’on assiste a un transfert du


composé à extraire entre le mélange initial et le moyen d’extraction. Pour améliorer le
transfert, on mélange de manière vigoureuse le moyen d’’extraction avec le mélange
initial.

 la deuxième phase qui consiste en la séparation du moyen d’extraction de mélange


principal.

 L’agent d’extraction peut être :

 Liquide (solvant)
- Extraction liquide – liquide
- Extraction solide – liquide
 Solide (adsorbant ou absorbant)
- Adsorption – désorption
III.2.2. Extraction liquide –liquide

L’extraction liquide-liquide est une méthode de choix pour la séparation de liquide


lorsque la distillation ou la cristallisation ne sont pas possibles ou trop difficiles. En
général ce procédé de séparation est utilisé dans les cas suivants :

 séparation de mélanges avec points d’ébullitions similaires


 séparation de produits thermosensibles (ex : antibiotiques)
 séparation de produits ayant un haut point d’ébullition et une faible concentration en
solution aqueuse
 séparation de mélanges azéotropiques
 extraction de sels de métaux
La technique consiste en l’extraction d’une substance qui est dissoute dans un solvant, à
l’aide d’un autre solvant, appelé solvant d’extraction. Le principe physique est la
différence de distribution du produit à extraire entre les deux phases liquides.

Le solvant d’extraction doit être choisi en fonction de deux critères :

 La substance à extraire doit être très soluble dans le solvant d’extraction (ou du moins
plus soluble que dans le solvant initial)
 Le solvant de départ et le solvant d’extraction ne doivent pas être miscibles entre eux.

Les solvants d’extraction doivent être aussi:

 Facilement éliminés après extraction et donc avoir un point d’ébullition bas. Leur
point d’ébullition doit être le plus éloigné possible de celui des produits à extraire.
 Inertes chimiquement vis-à-vis de la solution à extraire.
 Peu toxiques que possible.
L’appareil de laboratoire peut être utilisé pour effectuer une
extraction liquide – liquide c‘est : l’ampoule à décanter

Lors de l’extraction liquide – liquide des constituants d’un


macérât de plante : Généralement, on procède à des extractions
successives en utilisant des solvants à polarité croissante
(éther de pétrole, dichlorométhane, acétate d’éthyle et n-
butanol) . Dans ampoule à décanter on observe deux phases,
une phase organique contenant l’extrait et une phase aqueuse
. On observe deux phases car l’eau et ces solvants ne sont pas
miscibles.

Pour améliorer l’efficacité de l’extraction, il est préférable


d’effectuer plusieurs extractions en série avec des petites
portions de solvant d’extraction, plutôt que d’effectuer une
seule extraction avec un grand volume.
L’extraction consiste à faire passer un produit d’un solvant dont il est difficile à séparer
(eau) à un autre solvant dont il sera facilement isolable (solvant organique).
Extraction d’un produit organique

L’extraction est d’autant plus efficace que la substance à extraire est plus soluble dans le
solvant d’extraction que dans son solvant original.

→ Les produits organiques neutres sont beaucoup plus solubles dans les solvants
organiques que dans l’eau. Mais ils peuvent être un peu ou beaucoup solubles dans l’eau.

→ Les sels inorganiques et les composés organiques chargés sont plus solubles dans
l’eau que dans les solvants organiques, d’où l’intérêt de connaître le pKa des produits et le
pH des solutions.
III.2.3. Coefficient de partage

 La solubilité d'un corps pur dans un solvant est fonction de sa polarité.

 Deux composés de polarité proche sont solubles entre eux, alors qu'un composé non
polaire est insoluble dans un solvant polaire (et vice versa).

 Lors de la mise en présence d’un composé et de deux liquides non miscibles, il s’établit
un équilibre caractérisé par le rapport des concentrations du soluté dans chacune des
deux phases. Cet équilibre est fixe pour des conditions thermodynamiques fixes.

 Soit un produit A qu’on veut extraire d’une phase aqueuse, le coefficient de partage ou
de distribution (K) est le rapport des concentrations d’un composé (ou soluté) dans les
deux phases d’un mélange de deux solvants non- miscibles à l’équilibre. Ce coefficient
est une mesure de la différence de solubilité du composé entre les deux solvants présents.

coefficient de partage
III.2.4. Extraction solide – liquide

L’extraction solide-liquide est un phénomène lent qui permet d’extraire une substance
présente dans un solide pour la faire passer dans un solvant liquide. On peut utiliser
successivement des liquides dont le pouvoir solvant vis-à-vis des constituants de la phase
solide est différent (dissolution fractionnée). La macération, l’infusion et la décoction
sont des méthodes d’extraction solide-liquide.

Pratiquement, il est impossible de dissoudre un seul composé, d’autres constituants de la


phase solide ont été entraînées avec lui, quelque soit le solvant utilisé. En laboratoire de
chimie organique, on utilise parfois des appareils plus efficaces, les extracteurs de Soxhlet
et de Kumagawa, qui fonctionnent en continu
 L'extracteur de Soxhlet permet de faire l'extraction par solvant continue d'une
espèce chimique contenue dans une poudre solide.
Cette méthode est avantageuse car elle nécessite peu de solvant. L'extraction est
réalisée en plusieurs cycles.. Cet appareil porte le nom de son inventeur: Franz Von
Soxhlet.

Représentation schématique d'un extracteur de Soxhlet :


1 Agitateur magnétique 2 Ballon à col rodé 3 Retour de distillation (tube
d'adduction) 4 Corps en verre 5 Filtre 6 Haut du siphon
7 Sortie du siphon 8 Adaptateur d'expansion 9 Condenseur 10 Sortie de l'eau de
refroidissement 11 Entrée de l'eau de refroidissement
IV. -Constantes physique des corps organiques

Tout corps organique possède un ensemble de propriétés physiques et chimiques qui le


différencie des autres. Les principales propriétés physiques qui caractérisent un composé
sont:
✓ Le point de fusion.
✓ Le point d‘ébullition.
✓ Comportement sous l‘effet de la lumière ou d‘autres radiation (Adsorption, réfraction,
diffraction et le pouvoir rotatoire)

Remarques:
➢ On peut déterminer les propriétés physiques et chimiques d‘un composés que si celui-ci
est homogène
➢ Un composé est considéré pur, si les propriétés physiques et chimiques ne varient pas
lorsqu‘il est soumis à des nouvelles opérations de purification.
IV.1. Solubilité de la substance dans différents solvants

➢ Les substances polaires sont plus solubles dans les solvants polaires que les composés
non polaires tels que les hydrocarbures. Les composés organiques ont des parties polaires
et des parties non polaires. Leur solubilité dans les différents types de solvants dépend de
l‘influence relative des parties polaires et non polaires des molécules.
➢ Pour les composés à une seule fonction tel que les alcools, acides, esters, aldéhydes,
cétones, amide et amines, on observe une solubilité faible dans l’eau si la molécule possède
plus de quatre carbones; alors que la solubilité des ces mêmes composés est plus grande
dans les solvant organiques.
➢ Les substances ayant au moins deux groupes polaires sont moins solubles dans les
solvants organiques et plus solubles dans l‘eau tel que: acide succinique, sucres.
➢ Les sels sont en général solubles dans l’eau mais insolubles dans les solvants organiques,
ce qui est l’inverse pour les hydrocarbures.
V.2. Les points de fusion et d’ébullition
➢ Le point de fusion d'un corps organique représente la température, à une pression
donnée, à laquelle ce composé passe de l'état solide à l'état liquide.
➢ Il existe différents appareils permettant de mesurer et d'enregistrer automatiquement les
températures de fusion des échantillons cristallins contenus dans des tubes capillaires
➢ un composé organique cristallin pur possède, en général, un point de fusion bien défini;
c’est-à-dire que l’écart entre le début et la fin de fusion ne dépasse pas 0,5 °C. la présence
des petites quantités d’impuretés entraîne habituellement une augmentation remarquable de
l’écart des points de fusion et provoque le début de la fusion à une température inférieure au
point de fusion de la substance pure. Le point de fusion est donc un critère de pureté valable
pour un composé organique.
Le point d’ébullition d'un corps organique représente la température, à une pression
donnée, à laquelle ce composé passe de l'état liquide à l'état gazeux. La température
d’ébullition, tout comme la température de fusion dépend de la pression: lorsque la pression
augmente, la température d’ébullition augment aussi, par exemple: la température
d’ébullition de l’eau est 100°C a sous pression de 1,013 bar et de 60°C sous pression de 0,2
bar.
➢ Ce point peux être mesuré en provoquant l’ébullition du corps pur liquide, par le biais
d’un chauffe-ballon et un thermomètre.

➢ Chaque corps pur possède sa propre


température d’ébullition qui le caractérise par
conséquent cette dernière doit permettre de
l’identifier.
IV.3. Odeur, couleur et densité

➢ L’odeur peut être un indice pour déterminer la nature d’un composé organique mais ne
pas trop s’y fier, car le sens de l’odorat varie d’un individu à l’autre. On peut aussi avoir des
odeurs analogues pour des composés différents.

➢ La couleur peut être un indice de la catégorie du composé, mais des impuretés très
colorées souvent présentes peuvent nous faire aboutir à des conclusion erronées.

➢ La densité dans le cas des liquides se détermine précisément à l’aide des pycnomètre ou
densimètres de différents modèles.

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