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Méthodes chromatographiques

de séparation
Méthodes chromatographiques
Plan :
Méthodes de séparation classiques :
Extraction.
Distillation .
Cristallisation.
Précipitation.
Filtration.
Centrifugation.
Méthodes chromatographiques :
Chromatographie en phase liquide.
Chromatographie en phase gazeuse.
Méthodes d’électrophorèse .
Extraction
Un moyen d'extraction est utilisé pour extraire
sélectivement un ou plusieurs composés d'un mélange
initial, sur la base de propriétés Physico-chimiques.
L'opération d'extraction se déroule en deux parties :
• une première partie de transfert du composé à extraire
entre le mélange initial et le moyen d'extraction.
• une deuxième partie de séparation du moyen
d'extraction du mélange principal.
Extraction solide-liquide
• Il s'agit d'extraire une substance présente
dans un solide pour la faire passer dans un
solvant liquide.
La macération, et la technique
de décoction sont des méthodes d'extraction
solide-liquide.

• En laboratoire de chimie organique, on utilise


parfois des appareils plus efficaces, les
extracteurs de Soxhlet.
Extraction liquide-liquide

• Cette technique permet d'extraire une substance


dissoute dans un solvant, à l'aide d'un autre solvant,
appelé phase solvant d'extraction, dans lequel elle est
plus soluble. Le solvant initial et le solvant d'extraction
ne doivent pas être miscibles.

• Pour effectuer une extraction liquide-liquide en


laboratoire, on peut utiliser une ampoule à décanter.
Application

• Cette opération, dans l'industrie chimique, permet de


séparer des produits ayant des températures
d'ébullition très voisines (donc une distillation
délicate) mais ayant des propriétés physico-chimiques
différentes.

• Au laboratoire, c'est aussi une technique de


purification très employée : dans une ampoule à
décanter, les deux liquides séparent les solutés en
fonction de leur solubilité (affinité) dans chaque
solvant.
supercritique
L'extraction par un fluide supercritique est un procédé
d'extraction d'un soluté d'une substance en utilisant
un fluide supercritique comme solvant d'extraction. Ce
procédé ressemble au procédé d'extraction par un
liquide.
• Le dioxyde de carbone (CO2) supercritique est le fluide
le plus utilisé.
• Lors de l'extraction, les conditions d'utilisation du
dioxyde de carbone supercritique sont au-dessus de
ses points critiques (température critique 31°C et
pression critique 74 bar).
Extraction par un solide

Cette technique permet d'extraire une


substance dissoute dans un solvant (phase
mobile) à l'aide d'un solide appelé phase
stationnaire.

L'extraction s'effectue par adsorption suivi par


une désorption par élution par exemple.
Distillation :

• Principe et techniques :
La distillation est une technique de séparation
et de purification de substances chimiques
liquides. Le liquide, placé dans le ballon à
distiller, est porté à ébullition.
Les vapeurs sont ensuite condensées à l’aide
d’un réfrigérant et forment le distillat.. Celui-ci
est alors récupéré dans un ballon récepteur.
Distillation fractionnée
• Elle permet de séparer les constituants volatils
d’un mélange dont les points d’ébullition sont
proches.

• La séparation s’effectue en plusieurs étapes


d’où son nom de « fractionnée ».
Cristallisation
La cristallisation est une opération
unitaire du génie chimique consistant à isoler
un produit sous forme de cristaux.

La cristallisation est l’une des opérations


physiques les plus anciennes pratiquées, avec
l'évaporation de l’eau de mer pour isoler
du sel.
Précipitation

La cristallisation est différente de la


précipitation dans le sens où le produit
cristallise lentement.
La cristallisation est contrôlée pour éviter
de piéger du solvant ou des impuretés
dans les cristaux et pour obtenir la
bonne forme cristalline.
Filtration

La filtration est un procédé de


séparation permettant de séparer les
constituants d'un mélange qui possède
une phase liquide et une phase solide à
travers un milieu poreux.
L'utilisation d'un filtre permet de retenir les
particules du mélange hétérogène qui sont plus
grosses que les trous du filtre (porosité).

Le liquide ayant subi la filtration est


nommé filtrat ou perméat, tandis que la
fraction retenue par le filtre est nommé résidu.
• La filtration est une technique très utilisée dans
le domaine de l'agroalimentaire, de la chimie,
de la pharmacie et par de nombreuses espèces
animales, principalement aquatiques.

• Le rein assure également une fonction de


filtration.
Dimension des pores

On peut aussi nommer différemment l'opération de


filtration suivant la taille des pores du filtre :
• microfiltration : diamètre des pores entre 10 ou 20 nm;
• ultrafiltration : diamètre des pores entre 1 ou 2 nm ;
• osmose inverse : diamètre des pores entre 0,1 et 1 nm.
• filtration stérilisante lorsque le diamètre des pores est
inférieur à 0,22-0,45 µm , permettant la rétention
des micro-organismes.
Le criblage (ou tamisage)
• C'est un phénomène mécanique, autrement
appelé filtration en surface.

• Le filtre est une membrane perforée par des


pores calibrés et de diamètres voisins.

• Le filtre retient toutes les particules dont le


diamètre est supérieur au diamètre des pores.
L'absorption
Autrement appelée filtration en
profondeur.

Ce mécanisme consiste à retenir à


l'intérieur du réseau poreux du filtre
des particules dont la taille peut être
inférieure au diamètre des pores.
L'osmose inverse
L'osmose inverse est un procédé de filtration à
travers une membrane semi-perméable à
l'inverse du gradient osmotique par application
d'une pression sur le liquide à filtrer.
Elle est utilisée pour le traitement de l'eau,
notamment le dessalement de l'eau de mer et la
production d'eau purifiée, et dans l'industrie
agroalimentaire pour concentrer sirops de fruit,
lait...
Centrifugation
La centrifugation est un procédé de séparation des
composés d'un mélange en fonction de leur différence
de densité en les soumettant à une force centrifuge. Le
mélange à séparer peut être constitué soit de deux
phases liquides, soit de particules solides en
suspension dans un fluide.

L'appareil utilisé est une machine tournante à grande


vitesse appelée centrifugeuse.
Principe

La séparation des composés d'un mélange est


réalisable par décantation, sous l'action de la
seule gravitation mais elle nécessite parfois une
longue durée pour acquérir de bons résultats et
est donc souvent inefficace. Il est donc plus
efficace d'utiliser la centrifugation.
Méthodes chromatographiques
• Définition : La chromatographie est une
technique physicochimique de séparation.

• Elle est basée sur la migration différentielle des


composés d’un mélange sous l’influence du
déplacement d’un fluide (phase mobile) sur un
milieu poreux doué de propriétés d’adsorption,
de partage, d’affinité, de filtration ou d’échange
(phase stationnaire).
Classification des techniques
chromatographiques

Elle peut se faire selon deux critères :


• La nature de la phase mobile.
• Phénomène mis en jeu.
La nature de la phase mobile
La phase mobile est un fluide se déplaçant le
long de la phase stationnaire et varie selon sa
nature :
• Liquide (solvant organique ou solution
tampon) : chromatographie en phase liquide
(C.P.L. ou CLH P).
• Gazeuse (gaz vecteur) : chromatographie en
phase gazeuse (CPG).
• La chromatographie supercritique.
Phénomène mis en jeu
• Chromatographie d’adsorption : la séparation dépend des
différences d’adsorption des molécules à séparer par la phase
stationnaire.

• Chromatographie de partage : la séparation met à profit la


solubilité différentielle des molécules à séparer dans deux
milieux non miscibles.

• Chromatographie d’affinité : elle met à profit l’affinité


spécifique qu’ont certaines molécules pour une substance fixée
sur un support solide.
• Chromatographie d’échange d’ions : la phase stationnaire
solide est douée de propriétés échangeuses d’ions et a une
affinité plus ou moins grande pour les molécules à séparer.

• Chromatographie d’exclusion ou de perméation de gel : la


phase stationnaire est un solide poreux ; la dimension des pores
est proche de celle des molécules à séparer. Celles-ci sont, soit
exclues du support et éluées rapidement (cas des molécules
dont le diamètre est proche à celui des pores), soit inclues (cas
des molécules dont le diamètre est inférieur à celui des pores)
et retardées.
Grandeurs fondamentales et données
théoriques
La qualité de l’analyse est obtenue si:

– Les constituants à séparer ont des affinités vis-à-


vis de la phase stationnaire.
– Les pics d’élution sont bien séparés, symétriques
et gaussiens.
– L’analyse est rapide.
Rétention et affinité du soluté vis-à-vis de la
phase stationnaire

Le temps de rétention (Tr) : C’est le temps


d’élution au sommet du pic mesuré à partir de
l’injection de l’échantillon.
Connaissant le débit de la phase mobile, on
peut déduire le volume d’élution (Vr).
Le temps (To) : Correspond au temps d’élution
du volume de phase mobile contenu dans la
colonne et entre celle-ci et le détecteur.
Facteur de capacité (K)
Il caractérise la rétention d’une substance :
K’ = (tr-to)/to.

Il est défini par le rapport des quantités de


soluté dans les phases stationnaire et mobile.
Facteur de sélectivité (α)
Il caractérise la distance séparant les sommets
de deux pics successifs.

α = tr2 – t0/tr1 – t0

α = K’2/K’1
Facteur d’efficacité du colonne
Exprime l’efficacité d’une colonne. Il est
exprimé par le nombre de plateaux théoriques.
Calculé à partir du temps de rétention (tr) et la
largeur du pic (w) ou la largeur du pic à mi-
hauteur (w1/2) selon l’équation :

N= 16(tr/w)² = 5,54 (tr/w1/2)²


La résolution (Rs)
Elle caractérise le pouvoir de séparation du
mélange à séparer d’une colonne.

R = 2 (tr2-tr1) / (w2+w1)

Rs = ¼ ⱱN [(α – 1) / α] [K ’/ (1+k ’)]


2 2 2
Analyse qualitative et quantitative

• Les surfaces des pics de l’enregistrement chromatographique


sont comparées à ceux de substances étalons de concentrations
connues. Cette opération permet l’identification de composés
séparés et de doser ceux-ci en reliant pour chacun l’intensité du
signal (surface du pic) obtenu à sa concentration.

• Il est remarquer que la qualité du résultat dépend non


seulement de la chromatographie mais aussi des étapes de
préparation des échantillons (extraction et parfois purification).
• Pour une bonne analyse, il convient d’avoir
au départ :

– une quantité précise d’échantillon injecté,


– une résolution au moins égale à 1,25,
– des pics symétriques,
– un bon système de détection (sensible, linéaire
et si possible spécifique).

Identification des pics

Elle se fait par comparaison du temps de


rétention obtenu aux temps de rétention
des étalons.
Analyse quantitative
• A la sortie de la colonne, on obtient des pics dont la
surface est liée à la quantité de soluté ayant traversé
le détecteur par la relation :
• mi = ki Ai
• mi : masse de substance i ayant traversé le
détecteur.
• Ai : aire du pic correspondant.
• Ki : facteur de proportionnalité ou coefficient
de réponse.
Mesure de l’aire du pic Ai

• On distingue deux types de méthodes de


mesure :

• Soit automatiquement (intégrateur).


• Soit manuellement par méthode géométrique.
Méthode géométrique
• Consiste à manipuler les pics à des triangles et
à calculer leurs surfaces au moyen de la
relation suivante :

• Ai = hauteur x largeur à la mi-


hauteur.
Mesure des coefficients de réponse

La mesure des coefficients de réponse peut


être effectuée par une mesure de l’aire du pic
obtenu correspondant à une injection d’une
masse connue de soluté.
Etalonnage direct

On utilise des courbes d’étalonnage, tracées à


l’aide de solutions de titre connu du soluté à
doser. Il est préférable d’utiliser plusieurs
solutions-étalons et d’en injecter toujours la
même quantité.
Choix du système
chromatographique

• Etre adapté techniquement à la nature


chimique des composés à analyser.
• Répondre aux besoins de l’utilisateur : résultat
qualitatif ou quantitatif.
• Donner à l’analyse le meilleur rapport
qualité/prix.
Chromatographie en phase liquide

• La chromatographie liquide haute performance (CLHP) ou


chromatographie en phase liquide (CPL) est une méthode
physico-chimique de séparation.

• L’échantillon à séparer est en solution : Les constituants à


séparer sont appelés solutés.

• La séparation résulte d’un équilibre de partage des solutés


entre la phase stationnaire remplissant la colonne et une phase
mobile traversant cette colonne.
Principe
• La phase mobile en provenance d’un réservoir de solvant est
pompée en permanence à travers la colonne. L’analyse débute
par l’introduction de l’échantillon en solution dans la vanne
d’injection. La solution est poussée dans colonne par la phase
mobile. La séparation se produit dans la colonne. Les composés
séparés sont repérés sous forme de pics en sortie de colonne
par un détecteur approprié.

• Les différentes parties de l’appareillage en contact avec la phase


mobile sont généralement construites en acier inoxydable de
façon à tenir à la pression (de l’ordre de 40 à 150 bars) et à
résister à la corrosion chimique.
Appareillage
• Réservoir de solvant :
• Un volume d’un litre est suffisant dans la plupart des
cas. Les solvants doivent être dégazés avant analyse
soit sous vide avec agitation magnétique, soit par
passage dans un bain ultrasonique.

• Les solvants non dégazés peuvent créer des


perturbations gênantes au niveau de la colonne et au
niveau du détecteur (bulles d’air dans la cellule UV par
exemple).
Système de pompage
• Doit répondre à plusieurs exigences :
• un débit précis et constant dans le temps pour une analyse
quantitative,

• un bon amortissement de pulsation afin d’avoir une ligne de


base stable, pour permettre une bonne sensibilité de détection,

• la possibilité de changer facilement et rapidement le solvant,


ce qui est indispensable pour l’optimisation d’une séparation.
Vanne d’injection
• Comporte une boucle d’échantillonnage de faible volume (5 à 20
ul). L’échantillon est introduit dans cette boucle, puis il est
entraîné par la phase mobile après rotation de la vanne.

• Pour une analyse quantitative :


– le système doit être parfaitement reproductible et
fiable,

– les solutés à analyser doivent être solubilisés dans un


milieu identique à la phase mobile.
Colonne
• Les colonnes sont généralement en acier
inoxydable, le diamètre standard étant de 4,6
mm et la longueur standard étant de 12,5 cm.

• La phase stationnaire est un solide poreux :


silice, silice greffé chimiquement ou résine.
Détecteur
• Le détecteur permet de suivre en continu la séparation
et de mesurer la concentration des solutés.

• Les détecteurs les plus utilisés sont : le détecteur à


absorption dans l’ultra violet et le réfractomètre
différentiel.

• Les autres détecteurs sont plus spécifiques comme par


exemple le fluorimètre et le détecteur
électrochimique.
Application de la CLHP

• Glucides : La CLHP est très utilisée pour


l’analyse qualitative et quantitative des
glucides, certains supports spécifiques
utilisant le principe de partage réalisent des
séparations rapides et excellentes.
Protéines

La chromatographie de partage donne parfois


d’excellents résultats avec l’usage de cellulose
et de gel de silice (en colonne). Les phases
greffées de polarité inversée (C18) constituent
une bonne méthode de séparation des petits
peptides.
Vitamines
• Les vitamines hydrosolubles après extraction
sont séparées surtout en phase inversée (C3, C8,
C18) avec l’utilisation du méthanol de l’eau ou de
l’acétonétrile en mélange comme phase mobile.

• Les vitamines liposolubles sont séparées par


adsorption en phase normale (silice) et éluées
par des mélanges apolaires.
La chromatographie en phase
gazeuse
La chromatographie en phase gazeuse est une
discipline scientifique relativement récente
puisqu’elle a vue le jour de façon concrète en
1932 par la parution du célèbre article des
deux chercheurs JAMES et MARTIN sur la
chromatographie et l’estimation des acides
gras volatils par chromatographie de partage
gaz-liquide.
Principe
• Lorsque un mélange de composés est injecté dans un
chromatographe, les différents constituants, une fois vaporisés
dans l’injecteur sont entraînés par le gaz vecteur dans la colonne
où ils vont cheminer à des vitesses différentes selon leur affinité,
plus au moins grande vis-à-vis de la phase stationnaire.

• Si la colonne et les conditions opératoires sont bien choisies, on


pourra obtenir une séparation complète à la sortie du système,
une bonne séparation se traduit par un courant électrique
mesurable.
Description d’un chromatographe
• Nous pouvons dire que le chromatographe se
constitue de trois grandes parties :

• l’injecteur,
• la colonne,
• le détecteur.
L’injecteur
En règle générale, l’échantillon n’est par
introduit directement dans la colonne, celui-ci
est injecté dans une chambre d’injection qui
est à une température plus élevée que celle
de la colonne pour vaporiser les échantillons
liquides ou solides dès leur injection dans le
circuit du gaz vecteur.
Gaz vecteur
Le gaz vecteur est en grande partie lié au
détecteur utilisé :

– hydrogène ou hélium avec un catharomètre,


– azote ou hélium avec un détecteur ionisation de
flamme,
– azote ou mélange argon-méthane avec détecteur
à capture d’électrons.
Le gaz vecteur doit être pur et
inerte
• L’eau et l’oxygène sont des impuretés dont l’importance est
souvent négligée : selon leur concentration dans le gaz
vecteur, certaines phases stationnaires se décomposent sous
l’effet conjugué de traces d’impuretés et de la température.

• La pureté du gaz vecteur contribue également au bon


fonctionnement du système de détection. La présence
d’oxygène, auquel un détecteur à capture d’électrons est très
sensible, entraîne un plus grand bruit de fond ou un mauvais
fonctionnement de la détection.

Système d’injection de
l’échantillon
Le système d’injection joue plusieurs rôles, que
l’échantillon se trouve sous forme solide, liquide ou
gazeuse :

– un rôle d’interface qui permet d’introduire l’échantillon dans le


chromatographe,
– un rôle de système de vaporisation (cas des liquides et des
solides),
– un rôle d’organe de transfert dans la colonne
chromatographique.
Colonne (phase stationnaire)
• La colonne contient la phase stationnaire sur laquelle repose
le phénomène de séparation des différents constituants de
l’échantillon.

• Les colonnes de chromatographie en phase gazeuse diffèrent


selon :
• leur phase stationnaire,
• leur diamètre,
• leur longueur,
• leur capacité de charge interne.
• Et aussi selon la matière qui les constitue :

• tube en acier inoxydable,


• colonne en verre,
• colonne en silice.

• Les colonnes sont choisies par le manipulateur


en fonction du dosage à effectuer.
Le détecteur

Son rôle est très important, il consiste à


traduire par un signale électrique mesurable,
toutes variations même légères de la
composition chimique du gaz vecteur sur la
colonne.
Détecteur par conductibilité
thermique « Catharomètre »

L’élément de détection est un filament (fil de


platine ou de tungstène), parcouru par un
courant d’intensité constante, dont la
résistance varie avec la conductibilité
thermique du milieu.
Performances d’un catharomètre
• La sensibilité d’un catharomètre à filaments
est fonction des conditions opératoires :
courant, température de la cellule et nature
de filament.

• Le niveau limite de détection peut descendre


jusqu’à 10-6 g/cm3.
Détecteur à ionisation de flamme
• En brûlant dans une flamme, l’hydrogène fournit des
ions qui sont captés par des électrodes.

• A l’arrivée de substances organiques, le nombre


d’ions formés dans la flamme est augmenté.

• On mesure donc, la différence entre le signal émis


par la flamme de l’hydrogène seul et le signale émis
en présence d’hydrogène et de soluté.
Les qualités du détecteur à
ionisation de flamme

Les principales qualités du détecteur à


ionisation de flamme sont sa robustesse et sa
sensibilité relative de réponse qui est
supérieure de 10 à 100 fois à celle du
catharomètre.
Détecteur à capture d’électrons

Le détecteur à capture d’électrons est


constitué d’une chambre à l’intérieur de
laquelle se trouve une source radioactive se
présentant sous forme d’une feuille placée
contre la paroi cylindrique et constitue la
cathode.
Principe du détecteur à capture
d’électrons
L’électrode placée au centre est reliée électriquement à un
électromètre. La source de rayonnement de Nikel63, émet
des particules perpendiculairement à sa surface. Ces
particules entrent en collision avec des atomes du gaz
vecteur (N2) et leur arrachent des électrons périphériques.
Lorsque des composés halogénés pénètrent dans le
détecteur les systèmes périphériques des molécules
présentent localement un déficit d’électrons par rapport à
une symétrie sphérique, captent les électrons libres.
Les électrons captés sont interprétés à l’aide
d’un électromètre sous forme de pic et ils sont
fonction de la quantité de solutés injectés.

ß + N2  N2+ + e-
e- + R-Cl  R-Cl- + Energie
 R+ + Cl-
Sensibilité du détecteur à capture
d’électrons

Les quantités minimales détectables par


détecteur capture d’électrons peuvent
descendre jusqu’à 0,1 pg de lindane et 0,05
pg d’aldrine.
Injecteur CPG
Colonne capillaire
Injecteur avec division (Split) :
L’échantillon est vaporisé dans le gaz vecteur,
puis le mélange est divisé en deux parties. La
petite arrive sur la colonne alors que la plus
importante est évacuée (fuite).

Ce mode d’injection permet d’injecter de petite


quantités d’échantillon concentrés sans de
vouloir les dilués préalablement.
Injection sans division (Splitless)
L’échantillon est vaporisé et mélangé avec le gaz
vecteur sans division. La vanne de fuite est
fermé pendant l’injection (de 30 secondes à une
minute), le solvant et la soluté sont piégés en
tête de colonne grâce à une faible température
du four. L’augmentation progressive de
température du four permet ensuite d’éluer les
solutés et le solvant. Ce mode d’injection est
appliqué pour les analyses des traces.
Espace de tête (Headspace)
L’espace de tête est l'espace de gaz au-dessus de
l'échantillon liquide ou solide, dans un flacon. Les
composants volatils de l'échantillon diffusent dans
la phase gazeuse, formant le gaz d'espace de tête.
L'analyse de l'espace de tête est donc l'analyse des
composants présents dans ce gaz.
Cette analyse est souvent réalisée en couplant la
microextraction par espace de tête avec
un chromatographe en phase gazeuse (GC).
Méthodes d’électrophorèse

L’électrophorèse est une méthode de


séparation de particules chargées
électriquement (amphotères) par migration
différentielle sous l’action d’un champ
électrique.
Principe
• En fonction des caractéristiques propres des molécules
et des conditions d’électrophorèse, la vitesse de
migration est différente pour les différentes
molécules chargées et permet leur séparation les
unes des autres.

• Les cations : chargés (+) sont attirés par la cathode


(électrode négative).
• Les anions : chargés (-) sont attirés par l’anode
(électrode positive).
Mise en œuvre
Les molécules à séparer sont déposées sur un support
en contact avec une solution tampon. Dans chaque
solution tampon se trouve une électrode. Les
électrodes sont reliées à un générateur de courant.

Lorsque le générateur envoie du courant, les


molécules chargées se déplacent sur le support en
direction de l’électrode de signe opposé à leur charge.
Les supports électrophorèses
• Support liquide « électrophorèse en veine
liquide »: Utilisé pour les très grosses particules
telles que les cellules. Ce type de support n’est
presque plus utilisé.

• Les supports poreux « électrophorèse de


zone »: Obtention après migration d’une
séparation en zone distinctes (bandes) des
molécules chargées.

Différents supports
d’électrophorèse de zone

• Papier,
• acétate de cellulose,
• semi-solide (gels).
Différents types d’électrophorèse
sur gel

• Electrophorèse sur gel d’agarose,


• électrophorèse en champ pulsé,
• électrophorèse sur gel de polyacrylamide (PAGE),
• électrophorèse bi-dimensionnelle.

• Les électrophorèses peuvent aussi être réalisées en conditions


dénaturantes (détergents type SDS ou urée).
Electrophorèse sur papier et
acétate de cellulose
• L’électrophorèse sur papier (peu utilisée de nos
jours) :
• Séparation des petites molécules (acides aminés ou
petits peptides).
• Détermination du point isoélectrique d’un acide aminé
par mesure de mobilité.
• Détermination de mobilité d’un acide aminé à
différents pH :

• Mobilité = K. (pH – pHI) / masse molaire.


L’électrophorèse sur acétate de
cellulose

• Séparation de molécules de milieux complexe


(plasma).
• Séparation de petites molécules migrant à
vitesse proportionnelle à leur charge. Cette
technique est de plus en plus remplacée par
les électrophorèses sur gel.
Electrophorèse sur gel (supports
semi-solides)

• Séparation des molécules selon leur rapport


(charge/masse). Les molécules chargées
atteignent rapidement une vitesse (V).

V = qE/f dont q = charge particule, E=champ


électrique, f= coef. Frottement
particule/solvant.
Types de matériaux utilisés

Deux types de matériaux sont utilisés :

• Agarose.
• Polyacrylamide.
Agarose

Colloïde naturel extrait d’algue rouge


(Gracilaria), grande taille de pores utilisé
pour la séparation de très grasses
molécules (Protéines supérieure à 500
kDa).

PAGE PolyAcrylamide Gel
Electrophorèse

Séparation et purification des protéines et


petits fragments d’acides nucléiques.
Possibilité de déterminer la taille et la
composition en sous unité d’une protéine.
Electrophorèse sur gel
polyacrylamide-SDS

Séparation de protéines réalisée en condition


dénaturante, en présence de SDS Sodium
Dodécyl Sulfate (C12H25SO4-). Dans ces
conditions la séparation des protéines est
uniquement en fonction du facteur taille avec
suppression des facteurs forme et charge.

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