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I- GENERALITES
Éluant (ou, plus rarement, Solvant) est le terme qui désigne le la phase mobile
liquide.
Diluant : terme désignant un liquide inerte utilisé pour dissoudre l’extractant, et
pour diluer le système.
Extractant : terme qui désigne un agent d’extraction d’ions métalliques.
Raffinat : désigne la phase mobile après qu’un soluté en ait été extrait (le mélange
appauvri en soluté).
Extrait : désigne la phase enrichie en soluté que l’on obtient après l’extraction.
Extraction : désigne l’opération qui extrait un soluté non-désiré d’un liquide
organique.
Chromatographie : C’est un procédé physique de séparation basé sur la
différence d’affinité des substances constituantes à analyser à l’égard de deux
phases, l’une stationnaire ou fixe, l’autre mobile.
Volume mort (Vm): C’est en quelque sorte tout volume externe aux particules
imprégnées de liquide (phase stationnaire) contenues dans la colonne. Le volume
interstitiel (intra-particules et inter-particules contenues dans la colonne) ajouté
au volume extra-colonne (auquel contribue l’injecteur, le détecteur, les tubes
connecteurs et les raccords) se combinent pour former le volume mort. Ce volume
mort peut être déterminé en injectant dans la colonne un composé inerte, par
exemple un liquide qui n’interagirait pas avec la phase stationnaire. On retrouve
aussi les abréviations V0 ou Vm (pour volume mort).
Détecteur : C’est un dispositif électronique qui met en évidence de façon
quantitative la présence des composés séparés pendant l’élution. Il existe
différents types de détecteurs.
Les plus courants sont : les détecteurs de rayonnement dans l’UV-visible, les
détecteurs à réfractomètre différentiel, les détecteurs électrochimiques, les
détecteurs de conductivité et les détecteurs de fluorescence.
Chromatographie de déplacement : c’est un procédé chromatographique où la
phase mobile a plus d’affinité que le soluté (l’échantillon) pour la phase
stationnaire.
L’échantillon est placé sur la colonne et est donc ensuite déplacé par la phase
mobile qui est plus fortement absorbée que les différentes composantes de
l’échantillon. Les molécules de l’échantillon sont donc poussées devant par la
phase mobile. On obtient pour résultat une meilleure élution du soluté. Ces
techniques de déplacement sont utilisées principalement en chromatographie
liquide à haute performance (CLHP, ou HPLC).
Standard externe : c’est un échantillon distinct contenant des quantités connues
des composés (ou solutés) d’intérêt. Les standards externes sont utilisés
principalement pour l’identification de pics en comparant les temps d’élution.
Hydrophile : désigne l’affinité pour l’eau. Ce terme convient autant aux phases
stationnaires compatibles avec l’eau qu’aux molécules solubles dans l’eau. La
plupart des colonnes utilisées pour la séparation de protéines sont de nature
hydrophile et ne devraient pas absorber ni dénaturer les protéines contenues dans
une solution aqueuse.
Injecteur : c’est un dispositif servant à injecter de façon précise une quantité
prédéterminée d’échantillon dans le flot de la phase mobile. L’injecteur peut être
un simple dispositif manuel ou encore un appareil sophistiqué d’échantillonnage
permettant l’injection automatisée de plusieurs échantillons différents (peut être
une opération sans surveillance humaine).
Coefficient de partage (K) : rapport entre la quantité de soluté dans la phase
stationnaire et la quantité de soluté dans la phase mobile. Il peut aussi être appelé
coefficient de distribution, KD.
Temps de rétention (tr) : désigne le temps entre l’injection et l’apparition du
sommet du pic. Le temps de rétention ajusté ou réduit, tr’, est le temps de rétention
soustrait du temps passé dans la phase stationnaire.
Volume de rétention (Vr) : correspond au volume de la phase mobile requis pour
éluer une substance de la colonne. On désigne également par Vm le volume mort
ou volume nul, KD le coefficient de distribution et Vs, le volume de la phase
stationnaire.
Phase stationnaire : c’est la phase immobile impliquée dans le processus de
chromatographie.
En chromatographie liquide, cette phase peut être un solide, ou encore une paroi
ou un support solide enduit de la substance qui joue le rôle de la phase stationnaire.
La phase stationnaire choisie est souvent une caractéristique du mode de
chromatographie liquide (LC) utilisé. Par exemple, le gel de silice est utilisé en
chromatographie d’adsorption, l’enduit d’octadécilsilane est typique de la
chromatographie en phase inverse,
II-Procédés de séparation
II-1-Technique de séparation
II-1-1-Extraction au solvant
L’extraction liquide-liquide, aussi connue sous le nom d’extraction au solvant (ou
plus rarement, extraction par partage), est une méthode de séparation des
composés basée sur leur solubilité relative dans deux liquides différents non-
miscibles, habituellement l’eau et un solvant organique. C’est l’extraction d’une
substance d’une phase liquide dans une autre phase liquide. Dans cette méthode,
une solution (généralement aqueuse) contenant un ou des soluté(s) est mise en
contact avec un solvant (généralement organique) dans le but de transférer un
soluté (ou plus) de la solution aqueuse vers le solvant. Le mélange est agité
vigoureusement afin d’augmenter l’entrée en contact des particules de la solution
avec celles du solvant. On utilise généralement une ampoule à décantation pour
cette opération. L’appareil est ensuite laissé au repos afin de permettre aux deux
phases de se séparer.
II-1-2-Coefficient de partage
Le coefficient de partage ou de distribution (K) est le rapport des concentrations
d’un composé (ou soluté) dans les deux phases d’un mélange de deux solvants
non miscibles à l’équilibre. Ce coefficient est une mesure de la différence de
solubilité du composé entre les deux solvants présents.
Normalement, un des solvants choisis est l’eau (ou une solution aqueuse), et le
second est un solvant organique (donc hydrophobe : qui ne se dissout pas dans
l’eau), comme l’octanol, par exemple.
Ainsi, les coefficients de partage et de distribution sont en quelque sorte une
mesure de l’hydrophilie (affinité avec l’eau) ou de l’hydrophobie (incompatibilité
avec l’eau) d’une substance chimique.
II-2-Distillation
Les distillations opérées à l’échelle du laboratoire sont presque exclusivement des
distillations discontinues, c’est-à-dire que l’on distille complètement le mélange
en ses composés avant de recharger l’appareil avec le même mélange, et l’on
répète le processus. L’appareil utilisé, souvent appelé distillerie, est constituer d’
un bouilleur, dans lequel le liquide de départ est chauffé; un condensateur (ou
réfrigérant) dans lequel la vapeur est refroidie et revient à l’état liquide; puis un
réceptacle où le liquide purifié concentré (appelé distillat) est recueilli.
Il existe plusieurs techniques pour la distillation en laboratoire.
II-2-1-Distillation simple
Dans la distillation simple, toutes les vapeurs chaudes produites sont
immédiatement canalisées dans le condensateur qui refroidit et condense les
vapeurs. Par contre, le distillat ne sera pas pur ; sa composition sera identique à la
composition de la vapeur à une température et à une pression données.
La distillation simple est donc utilisée uniquement pour séparer des liquides dont
les points d’ébullition diffèrent significativement (d’au moins 25°C selon la
recommandation) ou encore pour séparer des liquides d’avec des solides non
volatiles ou des huiles. Dans ces cas, les pressions de vapeur des composants sont
généralement suffisamment différentes. Toujours dans ce cas et selon l’utilisation
visée, le distillat obtenu pourrait être suffisamment pur.
II-2-2-Distillation fractionnée
Dans plusieurs cas, les points d’ébullition des composantes du mélange seront
trop proches l’un de l’autre. On doit alors utiliser la distillation fractionnée afin
de séparer adéquatement les composés. Ceci se fera à l’aide de cycles répétés de
vaporisation condensation à l’intérieur d’une colonne Vigreux.
Figure : appareil de distillation fractionnée
III-Techniques de chromatographie
III-1-Théorie sur la chromatographie
La chromatographie est un procédé de séparation basé sur les différences
d’affinité des substances à analyser à l’égard de deux phases, une phase
stationnaire et une phase mobile.
Ces composantes contenues dans la phase stationnaire sont retenues plus
longtemps dans le système que celles qui sont distribuées sélectivement dans la
phase mobile.
En conséquence, les solutés sont élués du système à différents temps, selon l’ordre
croissant de leurs coefficients de distribution dépendamment de la phase
stationnaire ; c’est de cette façon que la séparation s’accomplit.
Les échantillons peuvent être de nature gazeuse, liquide ou solide et peuvent
varier de simple mélange de deux énantiomères à mélange complexe contenant
plusieurs substances chimiques de types très différents. L’analyse peut être faite
moyennant des coûts très élevés et une instrumentation complexe ou encore très
simplement sur une plaque de couche mince très peu coûteuse.
La chromatographie constitue le fondement d’un très grand nombre de techniques
analytiques. Cette partie du module présente les techniques chromatographiques
les plus courantes et leurs applications.
III-3-1-Chromatographie planaire
La chromatographie planaire regroupe des techniques de séparation dans
lesquelles la phase stationnaire ou se retrouve sur une surface plane. La surface
peut être du papier servant de phase stationnaire (chromatographie sur papier), ou
une couche de particules solides étendue sur un support tel qu’une plaque de verre
(chromatographie sur couche mince).
Dépôt de l’échantillon
La solution-échantillon à déposer doit contenir entre 0,1 et 10 mg de cations par
ml et peut être une substance neutre, ou acide mais diluée. Environ 1 μl de solution
est déposé avec une micro-seringue ou micro-pipette près de l’une des extrémités
de la plaque (environ 1,5 à 2 cm du bas de la plaque) et séché à l’air. Il n’est pas
nécessaire d’équilibrer la plaque et le développement (l’élution) peut commencer
immédiatement après que le dépôt soit sec.
Élution de la plaque
Le chromatogramme est habituellement obtenu par une technique ascendante dans
laquelle la plaque est immergée dans le solvant/éluant (on devrait utiliser des
solvants redistillés ou de grades à chromatographie) à une profondeur de 0,5 cm.
La cuve ou chambre est préférablement tapissée de papiers filtres trempés dans
l’éluant; cela a pour effet de provoquer la saturation de la chambre en vapeur de
solvant. L’élution se fait jusqu’à ce que le front d’éluant (front de migration) ait
parcourue la distance requise (généralement 10 à 15 cm). La plaque est ensuite
retirée de la chambre et le front de migration est immédiatement marqué d’un trait
à l’aide d’un crayon.
III-3-5-Chromatographie liquide
La chromatographie liquide (LC) est un type de chromatographie sur colonne dans
lequel la phase mobile est un liquide. LC peut être opérée à l’aide d’une colonne
ou sur une surface plane. Actuellement, la LC qui utilise généralement de très
petites particules de remplissage et une pression relativement haute est appelée
chromatographie liquide à haute performance (CLHP, ou HPLC en anglais).
Échelles de chromatographie :
La CLHP possède un grand nombre d’applications :
- CLHP analytique : identification exacte et haute sensibilité
- Semi-préparative : identification et obtention de petites quantités d’un analyte
pur (quantité de l’ordre des grammes)
- Préparative : obtention de grandes quantités d’analytes purifiés (haute capacité)
(de l’ordre des kilogrammes)
Injecteur
Pour une efficacité optimale de la colonne, la quantité d’échantillon ne devrait pas
être trop grande et devrait être introduite dans la colonne à la manière d’un jet de
vapeur (une injection lente de gros échantillons cause l’élargissement de pic et la
perte de résolution). La méthode d’injection la plus commune est la suivante ; on
utilise une micro-seringue pour injecter l’échantillon à travers le septum de
caoutchouc, dans la chambre d’injection se trouvant à la tête de la colonne. La
température de la chambre d’injection où est injecté l’échantillon est
généralement plus élevée d’environ 50° que la température d’ébullition du
composé le moins volatile contenu dans l’échantillon.
Pour les colonnes remplies, les formats d’échantillons varient du dixième de
microlitre jusqu’à 20 μl. Les colonnes capillaires, quant à elles, nécessitent
beaucoup moins de quantité d’échantillon, généralement autour de 0,1 à 3 μl.
Colonnes
Il existe deux types de colonnes ; remplie et capillaire (ou tubulaire). Les colonnes
remplies contiennent un support (habituellement fait à la base de terre de
diatomées) inerte et finement divisé, et sur lequel est imprégnée la phase
stationnaire liquide.
La plupart des colonnes remplies sont longues de 1,5 à 10 mètres et possèdent un
diamètre de 2 à 4 mm.
Les colonnes capillaires ont un diamètre interne de quelques dixièmes de
millimètre.
On peut retrouver les types suivants : colonne tubulaire ouverte à paroi tapissée
(wallcoated open tubular, WCOT) ou colonne ouverte capillaire où la paroi est
recouverte d’un matériau support (support-coated open tubular, SCOT). Les
colonnes à paroi tapissée consistent en un tube capillaire ayant ses parois
recouvertes d’une couche de phase stationnaire liquide. Dans les colonnes à
matériau support, la paroi interne du capillaire est recouverte d’un mince film du
matériau support en question, tel que la terre de diatomées, sur lequel la phase
stationnaire a été adsorbée. Les colonnes SCOT sont généralement moins
efficaces que les colonnes WCOT. Ces deux derniers types sont toutefois plus
efficaces que les colonnes remplies.
Four pour colonnes
Pour obtenir des résultats reproductibles, la température des colonnes doit être
contrôlée et maintenue dans des intervalles de l’ordre des dixièmes de degrés. La
température optimale de colonne est imposée par la température d’ébullition de
l’échantillon.
Afin de maintenir une température reproductible, la colonne chromatographique
est conservée dans un four pouvant être réglé à différentes températures.
Détecteurs
Plusieurs types de détecteurs sont utilisés en chromatographie. Des détecteurs
différents ont des sélectivités différentes. Un détecteur non-sélectif réagit à tous
les composés excepté le gaz porteur. Un détecteur sélectif réagit à une gamme de
composés ayant en commun une propriété physique ou chimique, alors qu’un
détecteur spécifique réagira à un seul composé chimique. Les détecteurs peuvent
également être regroupés en deux principaux ensembles : les détecteurs dépendant
de la concentration et ceux dépendant du débit massique. La forme du signal
donné par un détecteur dépendant de la concentration est liée à la concentration
du soluté dans le détecteur. Ceci n’affecte généralement pas l’échantillon. La
dilution de l’échantillon par les gaz auxiliaires/d’appoint réduira la réponse du
détecteur. Les détecteurs dépendants du débit massique vont habituellement
détruire l’échantillon lors de la détection. Le signal reçu est lié au taux auquel les
molécules de soluté entrent dans le détecteur. La réponse de ce type de détecteur
n’est pas affectée par les gaz auxiliaires.