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La chromatographie liquide est une technique permettant de séparer les composants d’un
mélange grâce à leur migration différentielle entre deux phases, l’une étant stationnaire (solide
ou liquide), l’autre est mobile (liquide, gaz ou supercritique fluide).
Chaque molécule d’un mélange à une affinité sélective pour la phase stationnaire. Le rôle
de la phase mobile est le transport des molécules à travers la phase stationnaire. Plus le
trajet est long et plus la séparation de ces substances est grande.
Chaque substance a un temps de rétention (t R) ou temps de séjour différent.
I. Définition de la chromatographie liquide a haute performance
• La chromatographie liquide haute performance, constitue une technique analytique très
générale d’emploi. Elle correspond à une évolution de la chromatographie préparative sur
colonne dont les performances se sont trouvées améliorées par l’utilisation de phases
stationnaires très élaborées.
• La migration forcée d’une phase liquide au contact d’une phase stationnaire se retrouve dans
plusieurs techniques chromatographiques. La particularité de la HPLC est de faire intervenir des
mécanismes d’échange soluté/ phase mobile/phase stationnaire basés sur les coefficients
d’adsorption ou de partage.
• Sous l’action de la phase mobile, les divers constituants migrent dans la colonne d’autant plus
longtemps qu’ils ont plus d’affinité pour la phase stationnaire. A la sortie du détecteur on
observe des pics symétriques plus au moins séparés sur le chromatogramme.
– Les divers constituants du mélange soient plus ou moins retenus dans la colonne donc
présentent une affinité pour la phase stationnaire suffisante.
– Les différents pics soient bien séparés, ce qui, pour deux pics consécutifs dépend de deux
facteurs : la distance séparant les sommets des deux pics et leurs longueurs
La séparation des composants dépend du degré d'adsorption des composants sur la colonne
d'adsorbant mural. Le composant ayant la plus grande capacité d'absorption est retenu en haut de
la colonne, tandis que les autres s'écoulent vers le bas à des hauteurs différentes1 .
3.Chromatographie d'affinité
La chromatographie d'affinité permet une séparation plus spécifique des biomolécules en
utilisant une colonne composée d'une phase stationnaire, qui contient des ligands spécifiques à
la cible.
La chromatographie en phase normale (NPLC) consiste à séparer différents analytes selon leur
polarité. Cette technique de séparation découle de l’expérience de Tswett et de son montage de
chromatographie réalisé avec des pigments végétaux.
La phase stationnaire est un adsorbant et la séparation est basée sur des étapes d’adsorption
et de désorption successives.
Le lit de matériaux stationnaire présente une surface comportant des ions de signe opposé à
ceux des composants de l’échantillon. Son utilisation est limité à la séparation d’échantillons
contenant des composée ionique ou ionisable. Plus la charge d’un ion de l’échantillon est
grande, plus cet ion est attiré par ceux de la phase stationnaire et plus son temps d’élution est
long.
7• La chromatographie d’exclusion:
La colonne est remplie d’un matériau présentant des pores de dimensions bien définies agissant
comme écran ou comme filtre suivant les dimensions des molécules de l’échantillon, éluées au
travers de la colonne. Cette technique est également connue sous le nom de chromatographie sur
gel.
8 • La chromatographie de partage:
La séparation est basée sur le partage des constituants d’un composé entre deux phases liquides,
l’une mobile et l’autre stationnaire.
C’est un sous type de la chromatographie en phase inverse. La phase mobile : tampon + solvant
+ contre ion, elle s’adresse à des molécules chargées; la charge est neutralisée grâce à un contre
ion de charge contraire et possédant des chaînes alkyles.
Cette technique peut remplacer l’échange d’ions pour la séparation des molécules chargées. Elle
offre la possibilité de travailler en phase inverse (technique optimale).
Phase stationnaire apolaire
Phase mobile: tampons + contre ions ± méthanol ou acétonitrile
IV. Appareillage (HPLC)
On distingue:
Pompes à simple déplacement : fonctionne comme une seringue : elle est munie d’un
piston qui se déplace grâce à une vis sans fin. Il n’ y a pas de pulsations mais le volume de
solvant est limité (quelques ml).
Pompe à piston: (la plus utilisée) le piston est entraîné par une excentrique, le ressort
pousse le piston en permanence dans le sens du remplissage du corps de la pompe.
Avantage: grand volume, mais il y a des pulsassions
Lorsque on délivrent un solvant unique, on travaille en mode d’elution isocratique.
Si on a plusieurs solvants et que l’on veut faire un gradient du pouvoir éluant ou mode en
gradient de polarité , il faut :
Soit plusieurs pompes aspirent chacune un solvant précis
Soit une seule pompe à plusieurs canaux où passent chaque solvant
Les systèmes d’injections
Injecteur à seringue
Il se rapproche des injecteurs utilisés en CPG.
On apporte l’échantillon par une seringue dont l’aiguille traverse un septum en caoutchouc ou
en matière plastique, pour déposer l’échantillon au sommet de la colonne qui est placée sous le
septum
Schéma d’un injecteur à seringue
Colonnes en HPLC
En acier inoxydable rarement en verre mais toujours chimiquement inerte. La
phase stationnaire est disposée à l’intérieur de la colonne où elle est retenue par
une pastille en acier inoxydable fritté. Puis un tube capillaire conduit l’éluat vers le
détecteur.
Longueur de 10 à 30 cm
diamètre interne de 4 à 20 mm
granulométrie : 5 à 10 \muμm
Réfractomètre différentiel
Il mesure en continu la différence de l’indice de réfraction entre la phase mobile et
l’effluent de la colonne. Il est peu sensible et nécessite une température
parfaitement réglée à 0,01 °C près, et de travailler à débit constant.
Schéma d’un
réfractomètre
Détecteurs de fluorescence
Détecteurs très sensibles et très sélectifs, mais il sont destinés uniquement aux
solutés fluorescents ou après formation post colonne de composés fluorescents
(dérivatisation).
Détection électrochimique
Ils sont réservés aux solutés dits électroactifs (ampérometrie, coulometrie,
conductimétrie…) électrode indicatrice : platine, carbone vitreux. La phase mobile
contient des électrolytes pour assurer le passage du courant.
Schéma simplifié d’un détecteur
électrochimique