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1. Historique
Les facteurs qui interviennent dans le partage des molécules à séparer entre les phases fixe
et mobile sont : la solubilité dans un solvant liquide, la taille (la forme), la polarité, la charge
électrique, la présence de groupements d'atomes formant des sites particuliers. Les
différents types de chromatographie résultent du fait que l'on a privilégié l'effet de l'un de ces
facteurs, mais l'exclusivité d'un mécanisme n'est jamais totale au cours d'une séparation
chromatographique.
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- La chromatographie sur échangeurs d'ions : la phase stationnaire est un échangeur
d'ions constitué par une résine porteuse de groupements ionisés négativement ou
positivement, exerçant des interactions de type électrostatique avec les solutés ioniques
du milieu.
- La chromatographie d'affinité : la phase stationnaire est un support macromoléculaire
chimiquement inerte, sur lequel est greffé un effecteur qui présente une affinité biologique
(bio-affinité) pour un soluté de l'échantillon à analyser (affinité enzyme-substrat, ligand-
récepteur, antigène-anticorps).
3.2 Chromatographies en phase gazeuse (CPG) : La phase mobile est un gaz
vecteur. On distingue dans ce cas :
2. Appareillage
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-La première réalisant la chromatographie proprement dite comporte:
un ensemble constitué par une réserve de gaz vecteur et des dispositifs permettant d'en
régler la pression et le débit. Une chambre d'injection destinée à l'introduction d'un
échantillon du mélange analysé. Une colonne contenant la phase stationnaire, placée dans
un four.
- La seconde réalisant la détection et le tracé du chromatogramme comporte:
un détecteur et un enregistreur.
a) Gaz vecteur: La phase mobile est un gaz de faible viscosité qui doit être pur et inerte,
trois gaz sont exclusivement employés, l'azote, l'hydrogène et l'hélium. Les analyses
employant l'hydrogène pourront donc être effectuées 3 fois plus rapidement que celles
utilisant l'azote (à efficacité constante). Malheureusement l'hydrogène est un gaz dangereux
présentant des risques d'explosion et qui n’est pas toujours inerte vis à vis des substances
chromatographiées. Pour ces raisons de sécurité, c'est l'hélium qui en général utilisé.
b) Chambre d'injection:
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Colonnes remplies.
Les colonnes les plus répandues sont en acier inox ou en verre, leur longueur standard est
de 3 m, leur diamètre intérieur étant compris entre 10 et 4 mm.
Ces colonnes sont remplies d'un support inerte imprégné d'une phase stationnaire, le
diamètre des particules est entre 100 et 200 mm. Le taux d'imprégnation des phases
stationnaires varie entre 1 et 10% en masse. Ces colonnes sont maintenant très peu
employées.
Colonnes capillaires
Les colonnes standard sont en quartz fondu (silice très pure) et entourées d'une gaine de
polymère souple, ce qui leur confère une grande résistance à la torsion
Elles ont entre 10 et 100 m de long et leur diamètre intérieur est entre 0,10 ou 0,70 mm. La
phase stationnaire est greffée sur les parois de la colonne, l'épaisseur de phase stationnaire
varie entre 0,10 mm et 5 mm. Les colonnes les plus répandues sont du type WCOT (Wall
Coated upon Tubular Column)
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Figure 4-4. Chromatogrammes de l'huile "d'iris " obtenus (en haut) sur une colonne
capillaire de 50 m et (en bas) sur une colonne remplie de 4m.
d) Four: c'est une enceinte thermo statée à température réglable entre 20 et 400°C. Il
contient l'injecteur, la colonne et le détecteur. La chambre d'injection et le détecteur sont
généralement portés à une température plus élevée que la colonne pour permettre une
vaporisation rapide et surtout pour empêcher une condensation dans le détecteur. La
température choisie doit être maintenue constante grâce à un système de régulation. Les
appareils plus perfectionnés sont munis d'un ensemble de programmation permettant, à
partir d'un moment donné, d'augmenter régulièrement la température du four, avec un
gradient pouvant varier d'une fraction de degré à plusieurs degrés.
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e) Détecteurs et Enregistreur:
Le détecteur identifie et mesure les constituants du mélange à leur émergence de la
colonne. Il émet un signal d'intensité proportionnelle à la quantité‚ présente de chaque
constituant. Ce signal est repris par un système électronique qui le transforme en une
variation d'intensité de courant électrique inscrit sur un enregistreur sous forme d'un pic, sur
le chromatogramme qui se déroule en temps programmé‚ apparaissent une série de pics
dont la surface, à partir de la ligne de base, est proportionnelle à l'intensité du signal émit par
le détecteur. Certains détecteurs ont été élaborés pour répondre à tous les composés en
général alors que d'autres ont été développés pour être sélectifs envers un certain groupe de
composés. Les détecteurs les plus utilisés sont:
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D'autres détecteurs ont été mis au point, mais ils sont spécifiques, c'est à dire qu'ils ont une
très grande sensibilité pour des catégories de produits.
Le détecteur à conductibilité thermique est linéaire et non discriminant mais moins sensible
que le détecteur à ionisation de flamme. Un spectromètre de masse équipe 30% des
chromatographes en phase gazeuse, cette proportion croît à cause de l'extrême sensibilité
de ce détecteur et au fait que l'obtention du spectre de masse permet l’identification des
produits.
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