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CHROMATOGRAPHIQUE
I. INTRODUCTION
Principe de la chromatographie
3. Préparation de la plaque :
a) à environ 1 cm du bas de la plaque, tracer délicatement une
ligne au crayon à papier ;
b) indiquer sur cette ligne les positions des dépôts que vous allez
effectuer ;
c) effectuer les dépôts souhaités à l’aide de capillaires :
❯ Rapport frontal
Calcul du rapport frontal : Rf=Hh
Exemple :
• Plusieurs taches obtenues à partir du dépôt B : il s’agit
donc d’un mélange.
• La première tache du dépôt B est située à la même
hauteur que la tache témoin donc la substance B
contient l’espèce témoin T.
Section 3 : Technique chromatographique
1. Chromatographie en phase liquide
Définition :
Ce mode de chromatographie met en jeu un mécanisme
d'adsorption du soluté sur la phase stationnaire solide et
un mécanisme d'élution (désorption) par la phase mobile liquide
ou gazeuse (éluant).
Principe :
-La polarité peut être
- faible (charbon...)
- forte (silice SiO2, utilisée sous forme hydratée : gel de silice, qui présente des fonctions "silanol" : Si-OH ,
Solvants :On utilise généralement des mélanges de solvants, de polarité voisine de celle des solutés
à séparer (ceux-ci doivent être solubles dans l'éluant !). On classe les différents solvants selon leur
"force éluante" qui traduit leur polarité:
Série éluotrope sur alumine de quelques solvants, classés par
ordre de polarité croissante :
Selon la nature des composés à séparer, on choisit des solvants de force éluante ( ) appropriée.
o
C'est rarement un solvant pur, mais en fait un mélange de 2 à 4 solvants, optimisé par tests
successifs vis-à-vis des composés étudiés, sans que cela obéisse à des règles permettant de
Dans les mélanges contenant plus de deux solvants, les derniers sont présents dans de très
faibles proportions (< 2%) et correspondent à des solvants de forte polarité (eau, acide) destinés
à améliorer la symétrie des pics.
Le choix du solvant doit obéir à certaines
contraintes :
* N.B. Cette contrainte n'existe pas avec la chromatographie sur couche mince,
pour laquelle le choix des solvants est donc plus étendu.
Applications :
La chromatographie d'adsorption est utilisée pour séparer des molécules organiques de masse molaire 100 à
-les molécules apolaires sont pas ou peu retenues, et sont éluées les premières (= elles migrent au front en CCM).
-Les molécules trop polaires risquent d'être adsorbées de façon irréversible, et ne sont donc pas éluées (= elles resteraient sur la
Exemples :
- lipides : stérols et stéroïdes, caroténoïdes, phospholipides...
- pigments, médicaments...
- oses et oligosides, acides aminés et oligopeptides
L'utilisation de ce mode de chromatographie est assez large, en raison de sa facilité d'emploi et du fait que la
transposition depuis la chromatographie sur couche mince est très aisée.
2 - chromatographie de partage
La chromatographie de partage
La chromatographie de partage (ou chromatographie liquide-liquide) met en
jeu un mécanisme de partition entre solvants que constituent
respectivement par la phase stationnaire et la phase mobile. La phase
stationnaire peut être constituée par un film liquide (non miscible avec la phase
mobile bien sûr) imprégné sur un support rigide (silice) ou fixé par liaison
covalente (phases greffées). C'est ce second type qui est utilisé actuellement.
Le greffage est réalisé par établissement de ponts siloxane (Si-O-Si) :
Dans ces systèmes, le solvant le plus polaire (l'eau) est le moins éluant
et la force éluante de la phase mobile est augmentée par ajout d'un
solvant organique (méthanol, acétonitrile).
• minéraux : silice
• organiques : résine polystyrénique, cellulose, dextrane
On utilise les échangeurs d'anions forts pour séparer des acides faibles
(ex acides carboxyliques) et les échangeurs faibles pour séparer des
acides forts (ex esters phosphate).
- du pH de la solution
- du pH de la solution
- de la taille de l'ion (un ion est d'autant plus fixé qu'il est chargé, ou/et qu'il est petit)
-solutions d'un pH tel qu'il modifie la charge des ions fixés et (ou) des
groupements fonctionnels et provoque leur libération dans l'éluat.
ionisables, quelle que soit leur taille : ions minéraux, acides aminés, peptides,
1 : Dépôt d'un mélange de deux molécules (des grosses 3 : Les grosses molécules ont donc un trajet
et des petites) sur une colonne remplie plus court à parcourir pour arriver en bas de
d'un gel de Sephadex. la colonne; elles sont donc éluées les
2 : Les petites molécules peuvent pénétrer dans les billes
premières.
de Sephadex car leur diamètre est inférieur à celui des
pores du gel. 4 : Les petites molécules sont éluées
Les grosses molécules ne le peuvent pas en raison de ensuite car elles ont une plus grande
leur grande taille; elles sont donc exclues du gel (d'où le distance à parcourir pour arriver en bas de
nom de chromatographie d'exclusion). la colonne.
D'une façon plus générale :
Dans ce dernier cas, il faut d'abord étalonner la colonne avec des protéines de
masse molaire connue, tracer la courbe Ve = f(logM), puis effectuer une
détermination graphique.
Ce qui précède concernant le Sephadex est en fait très général et
s'applique à de nombreux supports, en particulier des supports à base
de silice ou de polymères organiques rigides, qui permettent l'utilisation
de ces supports en HPLC (ce n'est pas le cas du Sephadex).
inférieur, les colonnes sur lesquelles sont greffées des ions boronate ont
une affinité pour les diols cis et permettent de fixer entre autres les sucres.
Techniques en haute pression (à titre d'exemple) On donnera ici
comme exemple le choix offert par un fabricant (Pierce Eurochemie) :
III. Chromatographie en phase gazeuse
1. DESCRIPTION DE L'APPAREILLAGE
Les phases les plus répandues sont les polymères siliconés dérivés du diméthyl polysiloxane
HO-(-CH2-CH2-O-)n-O-(Silice)
Elles sont greffées sur les parois en silice de la colonne par l'intermédiaire d'une liaison Si-O-C
Les dénominations commerciales de ces phases sont: Carbowax, DB-wax, CP wax 52.
Ces phases sont utilisables entre 20° et 250°C, elles sont moins inertes que les phases siliconées, elles sont
en particulier très sensibles à l'oxygène.
La chromatographie en phase gazeuse
(CPG)
1. Introduction
La chromatographie en phase gazeuse (CPG) (gas chromatography, GC, en anglais) est une
technique de séparation d’un mélange de molécules volatiles, appelées ici « analytes ».
Cette technique a été développée par A.J.P MARTIN et R.L.M. SYNGE, récipiendaires du
Prix Nobel de chimie 1952 pour l’invention de la chromatographie de partage.
Elle est utilisée dans des domaines très variés, tels que la parfumerie, l’œnologie, l’industrie
pétrolière, la biologie, la chimie fine et l’industrie des matières plastiques.
2. Principe physico-chimique
La CPG repose sur l’équilibre de partage des analytes entre une phase stationnaire et
une phase mobile gazeuse.
La séparation des analytes repose sur la différence d’affinité de ces composés pour la
phase mobile et pour la phase stationnaire.
Le mélange à analyser est vaporisé puis transporté à travers une colonne renfermant
une substance liquide ou solide qui constitue la phase stationnaire.
Le transport se fait à l'aide d'un gaz inerte, appelé « gaz vecteur », qui constitue la
phase mobile.
Le partage est un équilibre dynamique entre l’analyte A dans la phase stationnaire A(phase
Ainsi, sur colonne polaire, les analytes apolaires sortent en premier, alors que sur colonne
apolaire, les analytes polaires sortent en premier.
Par ailleurs, plus la température est haute, plus on déplace l’équilibre de partage vers A(phase
Si les analytes d’un échantillon ont des coefficients de partage différents, alors, tous les
autres paramètres étant identiques (débit du gaz vecteur, température), leurs durées de
parcours dans la colonne seront différentes.
Ainsi, les analytes se séparent puis sortent de la colonne les uns après les autres. La durée
entre la date d’injection et celle de sortie de colonne d’un analyte A est son « temps de
rétention ».
L’analyse conduit à l’obtention d’un chromatogramme, dont un exemple est donné ci-
dessous :
L’appareil utilisé pour réaliser une analyse par chromatographie en phase vapeur est appelé
chromatographe.
Le gaz vecteur est le gaz qui circule à l’intérieur du chromatographe, entraînant les analytes à
travers la colonne, depuis l’injecteur jusqu’au détecteur.
Son choix dépend du type de détecteur utilisé ; cela peut être par exemple de l’hélium, de
l’azote, de l’argon ou de l’hydrogène.
Le débit de ce gaz vecteur est de l’ordre de 30 à 40 mL/min pour les colonnes remplies et de
0,2 à 2 mL/min pour les colonnes capillaires.
Le débit du gaz vecteur influe sur le pouvoir de résolution du chromatographe.
Deux phénomènes, la diffusion longitudinale et la résistance au transfert de masse entre les
phases mobile et stationnaire, ont des effets opposés sur le pouvoir de résolution de la colonne.
L’opérateur choisit donc une valeur du débit afin d’optimiser le pouvoir de résolution du
chromatographe.
La phase mobile est un gaz de faible viscosité, trois gaz sont exclusivement employés, l'azote,
l'hydrogène et l'hélium.
Les analyses employant l'hydrogène pourront donc être effectuées 3 fois plus rapidement que
celles utilisant l'azote (à efficacité constante).
La température de l’injecteur doit être réglée de manière à entraîner la vaporisation de tous les
Si l’échantillon contient des espèces non-volatiles, celles-ci sont retenues sur le coton et donc
Les espèces volatiles sont vaporisées et entraînées par le gaz vecteur vers la tête de la colonne.
3.3. La colonne (phase stationnaire)
Les colonnes capillaires sont de simples tubes d’acier inoxydable, de verre ou de silice fondue
(matériau inerte vis-à-vis de la phase stationnaire et des échantillons) de diamètre intérieur compris
entre 0,1 et 0,5 mm, et d’une longueur typique de plusieurs dizaines de mètres, pouvant aller jusqu’à
100 m.
Pour tenir dans l’appareil, la colonne est enroulée, avec des spirales ayant 10 à 30 cm de diamètre.
La surface interne de ce tube est recouverte d’un film de 0,1 à 5 µm d’épaisseur constitué de la
phase stationnaire.
Ce film est mis en place par greffage ou simple déposition, le greffage étant généralement préféré
pour des raisons de stabilité thermique.
Chromatogrammes de l'huile "d'iris des marais" obtenus (en haut) sur une colonne capillaire de 50 m et (en bas) sur une colonne remplie de 4m.
Comme le montre la figure ci-après le pouvoir de séparation des colonnes capillaires (N=100000) est beaucoup plus grand que
celui des colonnes remplies (N=4000).
Calcul du rapport de phase b des colonnes capillaires
(3)
D'après l'eq. 1-2, on peut déduire que le temps d'analyse (tr) augmente si :
- le diamètre intérieur de la colonne capillaire (d) diminue
- l'épaisseur du film de phase stationnaire (e) augmente.
En outre s'il n'y a aucune affinité entre un produit et la phase stationnaire soit K=0, on a tr = tm , ce qui
est le cas de l'air ou en première approximation du méthane.
La colonne est contenue dans un four de type chaleur tournante, dont la température est
précisément ajustable (typiquement entre 20 °C et 350 °C) et programmable.
Plus la température du four (et donc de la colonne) est élevée, plus les analytes se
déplacent rapidement dans la colonne, mais moins ils interagissent avec la phase
stationnaire, et donc moins les analytes sont séparés.
Plus la température du four est basse, meilleure est la séparation des analytes mais plus
longue est l’analyse.
Le choix de la température est donc un compromis entre la durée de l’analyse et le niveau de
séparation désiré.
Une méthode pour laquelle la température est gardée constante tout au long de l’analyse
D’une manière générale, une méthode isotherme tend à donner des pics larges pour les
longuement dans la colonne, plus elle a le temps de diffuser, élargissant ainsi le pic, et
3- constante de partition K
K = k’* b = [(tr-tm)/tm]*b = 1113 (donc très supérieur à 1) et DG° = -RTln(K) est <0,
car le processus de dissolution du soluté dans la phase mobile est spontané.
Les principales caractéristiques des deux méthodes sont rassemblées dans le tableau ci-dessous :
3.5. Le détecteur
•Le TCD
La sortie de colonne arrive sur l’une des résistances d’un pont de Wheatstone ; le passage de
composants fait varier la tension aux bornes du pont. Typiquement utilisé avec les gaz vecteurs
hélium et hydrogène [5].
•Le MS provoque l’ionisation des molécules organiques éluées et analyse ces ions.
Ce couplage GC–MS (Gas Chromatography-Mass Spectrometry) permet, au-delà de la simple
détection de présence d’espèces chimiques, d’avoir des informations concernant lesdits composants.
Typiquement utilisé avec les gaz vecteurs azote, hélium et hydrogène
TD
Exercice 1 :
On détermine les temps de rétention (tr) au cours d'une chromatographie sur Sephadex, des protéines suivantes dont on connaît la masse
moléculaire (MM) (Le débit de la colonne est de 5 ml / min) :
1 - Calculer les volumes d'élution (Ve) correspondants. Porter le log de MM en fonction de Ve – Que remarquez-vous?
Cette colonne peut contenir des "granulés" poreux (colonne remplie) ou être
colonne.
De ce phénomène appelé rétention, il résulte que les constituants du mélange
injecté se déplacent tous moins vite que la phase mobile et que leurs vitesses
appelé chromatogramme.
L'amplitude de ces pics, ou encore l'aire limitée par ces pics et la prolongation
le mélange injecté.
Appareillage:
Les organes
- en mode isocratique, c'est-à-dire avec 100% d'un même éluant tout au long de
l'analyse.
Une colonne est un tube construit dans un matériau le plus possible inerte aux
La phase normale
La phase inverse
- La phase normale:
La phase normale est constituée de gel de silice. Ce matériau est très polaire. Il
faut donc utiliser un éluant apolaire. Ainsi lors de l'injection d'une solution, les
produits polaires sont retenus dans la colonne, contrairement aux produits apolaires
qui sortent en tête.
L'inconvénient d'une telle phase, c'est une détérioration rapide au cours du temps
du gel de silice, ce qui entraîne un manque de reproductibilité des séparations.
- La phase inverse :
La phase inverse est majoritairement composée de silice greffées par des chaînes
linéaires de 8 ou 18 atomes de carbones (C8 et C18). Cette phase est apolaire et
nécessite donc un éluant polaire (ACN, MeOH, H20). Dans ce cas, ce sont les
composés polaires qui seront élués en premier.
si la phase stationnaire est polaire, on utilisera une phase mobile peu polaire la
chromatographie est dite en phase normale ;
si la phase stationnaire est très peu polaire, on choisira une phase mobile polaire
( le plus souvent des mélanges de méthanol ou d'acétonitrile avec de l'eau), c'est la
chromatographie en phase inverse.
En modifiant la polarité de la phase mobile, on agit sur les facteurs de rétention k des
composés.
Les silices greffées conduisent en général à une perte importante de polarité.
Avec une phase greffée, l'ordre d'élution est opposé à celui auquel on est habitué
Ainsi avec un éluant polaire, un composé polaire migre plus vite qu'un composé
apolaire.
Dans ces conditions les hydrocarbures sont fortement retenus. On réalise des
ayant été fixée par l'opérateur. La lampe Deuterium est utilisé pour des longueurs
longueur d'onde non variable de 254 nm. Pour que ce type de détecteur soit
- la phase mobile n'absorbe pas la lumière à la longueur d'onde choisie par l'opérateur.
• réfractomètre : il mesure la variation de l'indice de réfraction du liquide à la sortie
température du liquide. On compare cet indice avec celui de la phase mobile pure :
il y a donc une référence d'où le terme de variation de l'indice. Ce détecteur exclut les
Les données sont collectées par l'intermédiaire soit d'un intégrateur ou d'une -station
d'acquisition.
1) Analyse des chromatogrammes
Une bonne séparation se traduira par une séparation distincte des pics
correspondant à chacun des produits.
définissant :
temps
HEPT = L/n (L = hauteur de colonne, n nombre de plateaux théoriques)
Résolution de la colonne pour la séparation de deux solutés bien déterminés.
R>1 bonne séparation R
R<1 mauvaise séparation ⇒ donc les paramètres appliqués à la colonne ne sont
pas les bons.
3) Analyse quantitative
Cette analyse est basée sur le fait que l'aire des pics chromatographiques est
proportionnelle à la concentration ou à la quantité de produit analysé.
On compare la réponse du ou des produits à analyser à celle d'un étalon interne, donc
introduit dans le mélange à doser et convenablement choisi.
Une solution étalon est préparée avec le ou les produits que l'on veut doser.
Les masses sont connues m’1 , m’2, et … me pur l'étalon ; à ces masses correspondent
les aires A’1 , A’2, …, A'e , sur le chromatogramme.
DIFFÉRENCES ENTRE
CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE
ET
CHROMATOGRAPHIE GAZEUSE
La HPLC est la chromatographie liquide à haute performance tandis que la GC est la
chromatographie en phase gazeuse.
La principale différence entre HPLC et GC est que la HPLC utilise une phase
stationnaire solide et une phase mobile liquide tandis que la GC utilise une phase
stationnaire liquide et une phase mobile gazeuse.
De plus, une autre différence entre la HPLC et la GC est que la HPLC et la plupart
des autres techniques chromatographiques ne nécessitent pas de stratégies de
contrôle de la température alors que, la GC a besoin que sa colonne soit située à
l'intérieur d'un four pour garder la phase mobile gazeuse telle qu'elle est.
D volumes de rétention V A et V B
VA = 5.15 = 75 ml, VB = 12.15 = 180 ml
Température Surface
Pic Identité tR (min) ω (min)
(°C) (cm2)
(a) Calculer la résolution entre les pics 2-3, 3-4, 4-5, 5-6 ?
(b) la séparation vous convient elle ?
(c) Quelle longueur de colonne aurait il fallu pour que la résolution des pics 4 et 5 ait
été de R’ = 1,5 ?
(a) Formule R = 2 (tB – tA)/(ωB+ωA)