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2. Appareillage et matériaux
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Quel que soit le chromatographe à gaz, on retrouve toujours les principales composantes sui-
vantes :
a. Phase mobile
La phase mobile entraînant les composés dans la colonne est un gaz de préférence chimique-
ment inerte appelé gaz vecteur (il ne doit pas réagir avec les constituants du mélange à sépa-
rer). Les principaux sont l’hélium He, l’argon Ar, l’azote N2 et le dioxyde de carbone CO2.
Ils sont livrés dans des bonbonnes surmontées d’un régulateur de pression. Ces gaz doivent
être de pureté analytique, car les impuretés sont responsables des bruits de fond sur le chro-
matogramme. Le choix du gaz vecteur dépend principalement du type de détecteur de l’ap-
pareil.
b. Injecteur
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En règle générale, la chambre d’injection doit être à une température plus élevée que celle
Le choix de l’injecteur est dicté par le type de colonne utilisée (remplie ou capillaire) et par
la nature des produits à séparer (leur résistance à la décomposition lorsqu’ils sont soumis
à de hautes températures).
l'introduction du mélange se fait par l'intermédiaire d'une micro seringue dont le volume varie
Injection « split/splitless »
Il s’agit d’injecteurs pouvant fonctionner suivant deux modes, avec ou sans division (encore
appelés split ou splitless). Ce système est conçu pour les colonnes capillaires.
o En mode split (avec diviseur de flux), le gaz vecteur arrive avec un grand débit dans la
chambre de vaporisation ; une vanne de fuite sépare le courant gazeux en deux parties dont la
plus petite est la seule à pénétrer dans la colonne. Seulement 1% de l’échantillon injecté passe
réellement sur la colonne. L’autre partie (99%) s’échappe par un système de fuite. L'injection
Split est nécessaire pour les échantillons très concentrés
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Le mode splitless (sans diviseur de flux): si l'on dispose d'un produit très minori-
taire ou très dilué dans un solvant, on peut choisir de l'injecter en mode "splitless",
dans ce cas tout le produit injecté se retrouve dans la colonne. Il faut dans ce cas baisser
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c. Colonnes
Ils existent 2 catégories de colonnes en CPG, les colonnes remplies et les colonnes capillaires.
Colonnes capillaires : Les colonnes standard sont en quartz fondu (silice très pure) et
entourées d'une gaine de polymère souple, ce qui leur confère une grande résistance à
la torsion. Elles ont entre 10 et 100 m de long et leur diamètre intérieur est entre 0,10
ou 0,70 mm. La phase stationnaire est greffée sur les parois de la colonne, l'épaisseur
de phase stationnaire varie entre 0,10 mm et 5 mm.
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d. Choix des phases stationnaires :
Ce choix se fait en fonction de la nature des substances à séparer.
e. four
La colonne est contenue dans un four de type chaleur tournante, dont la température est
précisément ajustable (typiquement entre 20 °C et 350 °C) et programmable. Les températures
utilisables en pratique dépendent des domaines de stabilité en température de la colonne
utilisée, et de ceux des composés analysés.
Une méthode pour laquelle la température est gardée constante tout au long de l’analyse est
appelée « isotherme ». A l’inverse, on peut choisir d’augmenter la température du four au
cours de l’analyse : cette méthode est appelée « gradient ».
f. Principaux détecteurs
Caractéristiques: - Volume de 20 µL à 10 µL
- Répond en concentration.
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- Contrôle de température est très important .
Caractéristiques: - Universels
- Non sélectif
- Destructif
- Linéaire (réponce)
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Détection par spectromètrie de masse: La chromatographie en phase gazeuse
spectrometry ou GC-MS) est une technique d'analyse qui combine les performances
Autres détecteurs:
Le détecteur azote-phosphore connu aussi sous le nom de détecteur thermoïonique
spécifique ou DTS, permet d'analyser les composés organiques contenant de l'azote ou du
phosphore. Il est couramment utilisé dans les secteurs de la pharmacie, de l'agroalimentaire
et de l'environnement.
Le détecteur à capture d'électrons est une technique utilisée pour analyser les composés
halogénés ; elle est utilisée principalement dans les marchés de l'environnement, de
l'investigation medico-légale et de la pharmacie.
Le détecteur à photométrie de flamme est une technique utilisée pour analyser les composés
contenant du soufre ou du phosphore et les métaux .
4. En pratique
Programmer le four
o Une méthode de type gradient est souvent suffisante. Balayer une grande plage de
température, par exemple de 50 à 250 °C sur 10 min.
o Si une méthode isotherme est désirée, commencer par le même gradient, puis resserrer
les valeurs extrémales par itération pour obtenir le pic correspondant à l’analyte
d’intérêt au temps de rétention jugé adéquat.
Préparer une solution d’échantillon à une concentration environ égale à 1 mg.mL –1, dans un
solvant volatil .
Choisir la colonne. Par défaut, une colonne apolaire est suffisante. On réserve généralement
l’utilisation de colonnes polaires aux cas où les volatilités des analytes à séparer sont très
proches.
Injecter environ 1 µL dans l’injecteur. Par défaut, on peut choisir comme température de
l’injecteur la plus haute température atteinte dans le four pendant l’analyse.
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Université Ferhat Abbas Sétif -1 Année Universitaire : 2019-2020
Faculté des sciences de la nature et de la vie Module : Analyse instrumentale
(HPLC en anglais)
1. Introduction
La chromatographie liquide haute performance est une technique instrumentale qui permet de
séparer les composants d’un mélange non volatile, de polarité élevée afin de les identifier et les
quantifier. Elle met en œuvre, selon la nature de la phase stationnaire, des phénomènes de partage,
2. Appareillage
Un appareil CLHP (Fig.1 ) comporte différents modules: un réservoir contenant la phase mobile, un
système de pompage, un injecteur, une colonne, un détecteur à travers lesquels un liquide entraîne
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a. Réservoir de solvants
Pour l’éluant on emploi un vase clos pour éviter l’évaporation. Le solvant utilisé doit né-
cessairement :
• Maintenir la stabilité de la colonne
Il est recommandé de toujours employer des solvants traités spécifiquement pour CLHP. Ils
doivent être dégazé et filtré avant usage.
b. Dispositif de dégazage
Tout solvant en contact avec l’atmosphère va dissoudre des gaz (dont l’oxygène) jusqu’à atteindre
le point d’équilibre entre les deux phases. Les gaz, ainsi dissous, sont susceptibles de perturber le
mélange de deux solvants en générant, à haute pression, des microbulles qui peuvent perturber
l’analyse (rétention et/ou détection). En outre, la présence d’oxygène peut entrainer une oxydation
Il est donc important en chromatographie de s’assurer que les solvants ne contiennent plus (ou peu)
de gaz dissous au moment de leur mélange pour éviter l’apparition de microbulles. Pour cela deux
solutions :
• l’appareil est équipé d’un dégazeur en ligne sous vide. Le dégazeur est
• Par barbotage ou bain à ultrasons. Le barbotage sert à remplacer les gaz dissous
par un gaz inerte pour éviter l’oxydation, tandis que le bain à ultrasons permet la
c. Pompe
lle est muni d'un système de gradient permettant d'effectuer une programmation de la nature du
• en mode isocratique, c'est-à-dire avec 100% d'un même éluant tout au long de l'analyse.
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• en mode gradient, c'est-à-dire avec une variation de la concentration des constituants du
mélange d'éluants.
Les pompes les plus utilisées sont les pompes de types piston avec lesquelles les débits sont
d. Injecteur
Le type d’injecteur le plus courant consiste en une Vanne à boucles d'échantillonnage. On introduit
d’abord l’échantillon dans une boucle de volume connu; après rotation de la vanne, la phase mobile
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e. Colonne
Les colonnes CLHP sont généralement courtes et droites en acier inoxydable se caractérise
par leur géométrie (diamètre intérieur de 4 mm et une longueur de 5 à 30 cm) et par la na-
ture des phases qu’elles contiennent (Figure 2). Elles doivent capables de résister aux fortes
pressions. Le débit de la phase mobile ne peut dépasser quelques ml/min. Ces colonnes ont
meilleure résolution de l’analyse. Dans la plupart des analyses une pré- colonne ou colonne
de garde qui ne diffère de la colonne analytique que par sa très faible longueur (1 à 2 cm
pour une colonne de 25 cm) permet de protéger la colonne et d’en augmenter la durée de
fonctionnement.
f. La phase stationnaire
• La phase normale
La phase normale est constituée de gel de silice. Ce matériau est très polaire. Il faut donc utiliser un
éluant apolaire. Ainsi lors de l'injection d'une solution, les produits polaires sont retenus dans la
L'inconvénient d'une telle phase, c'est une détérioration rapide au cours du temps du gel de silice, ce
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• La phase inverse
La phase inverse est majoritairement composée de silice greffées par des chaînes linéaires de 8 ou
18 atomes de carbones (C8 et C18). Cette phase est apolaire et nécessite donc un éluant polaire
(ACN, MeOH, H20). Dans ce cas, ce sont les composés polaires qui seront élués en premier.
Contrairement à une phase normale, il n'y a pas d'évolution de la phase stationnaire au cours du
g. La phase mobile
L'interaction plus ou moins forte entre la phase mobile et la phase stationnaire normale ou à
polarité inversée se répercute sur les temps de rétention des solutés. La polarité de la phase
stationnaire permet de distinguer deux situations de principe :
- si la phase stationnaire est polaire, on utilisera une phase mobile peu polaire la chromatographie
est dite en phase normale .
- si la phase stationnaire est très peu polaire, on choisira une phase mobile polaire ( le plus souvent
inverse.
h. Détecteurs
Ces systèmes de détection sont des éléments indispensables au système chromatographique CLHP.
Il est impératif de connaître exactement le type d’analyses à effectuer pour choisir le détecteur
adapté.
Cependant, depuis quelques années, de nouveaux modes de détection sont apparus. Le plus
couramment utilisé est le couplage de la CLHP avec un spectromètre de masse constituant alors un
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• Photomètre UV-Visible : il mesure l'absorption de la lumière par le produit à la sortie de la
colonne.
sortie de la colonne.
• Détecteur fluorimétrique: Il mesure l’énergie de fluorescence d’un soluté excité par une
radiation ultraviolette. Ce procédé sert pour les composés fluorescents ou les dérivés
spectroscopie de masse (LC-MS) est une technique d’analyse qui permet d’identifier
i. L’enregistreur
Il s’agit en fait d’un petit ordinateur qui récupère toutes les données issues des
rapport d’analyse donnant les temps de rétentions et les surfaces de chaque pic.
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3. Le chromatogramme : Le chromatogramme est une courbe qui traduit la
Le temps (ou le volume d’élution) est porté en abscisse et l’intensité du signal de détection
en ordonnée.
Notion de temps
a. Temps mort tm (t0) Temps mis par un composé non retenu par la phase
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b. Temps de rétention tr Temps mis par les molécules d'un composé à analy-
Le temps de rétention, est caractéristique du constituant, pour des conditions d'analyse don-
nées.
La surface d'un pic est fonction de la quantité de constituant dont il est la trace.
Aucun soluté ne peut sortir avant le temps t 0, temps qui correspond au transport dans la
phase mobile.
La différence entre le temps de rétention et le temps mort est désignée par le temps de rétention