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L'électricité circule depuis le lieu où elle est fabriquée jusqu’à l’endroit où elle est consommée,
par l’intermédiaire d’un réseau de lignes électriques aériennes ou souterraines. Il permet de
transporter et de distribuer l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire béninois et même
vers d'autres pays frontaliers
Il est organisé à la manière d’un réseau routier avec ses grands axes, ses axes secondaires et
ses échangeurs :
le réseau de transport joue le rôle du réseau des autoroutes et des routes nationales ;
le réseau de distribution joue celui du réseau des routes départementales.
Pour passer d'un réseau à un autre, les postes de transformation jouent le rôle d'échangeurs
Comme l'électricité ne peut pas se stocker, la production doit être ajustée à cette
consommation
-Le but premier d’un réseau d’énergie est de pouvoir alimenter la demande des
consommateurs. Comme on ne peut encore stocker économiquement et en grande quantité
l’énergie électrique il faut pouvoir maintenir en permanence l’égalité:
Une centrale électrique (thermique, nucléaire, hydraulique, éolienne) est constituée d’une
turbine et d’un alternateur.
est constituée d’une turbine et d’un alternateur.
Une énergie est dite renouvelable si son utilisation n'entraîne pas la diminution de sa réserve.
L'eau, le vent sont des énergies renouvelables au même titre que le soleil, la géothermie
(chaleur du sol).
Une énergie est dite non renouvelable si son utilisation entraîne la diminution de sa réserve.
Le pétrole, le charbon, le gaz naturel et l'uranium sont des énergies non renouvelables.
Il transporte l'énergie électrique des centres de production, les centrales électriques, aux zones
de consommation :
à l’échelle nationale, via le réseau de grand transport et d'interconnexion, vers :
les grandes zones de consommation,
les pays frontaliers : le Togo, le Nigéria, le Burkina Faso, le Niger afin d’assurer la stabilité
du réseau, la sécurité d’approvisionnement, les échanges commerciaux.
puis à l’échelle régionale et départementale,
via le réseau de répartition, vers :
les agglomérations,
les entreprises fortement consommatrices
comme la Béninoise, les cimenterie, ou les
industries (chimiques, sidérurgiques et
métallurgiques).
Il peut exister localement des sources de production qui injectent de l'électricité sur
le réseau (éolien, microcentrales hydrauliques, photovoltaïques...).
Les différentes classes de tension en courant alternatif sont définies, comme suit :
Le conducteur
Pour la construction des lignes électriques à haute tension, on utilise généralement les
conducteurs à base d’aluminium, à la fois pour des raisons d’économie et de plus grande
d’exécution. Il s’agit pour la majeure partie de conducteurs en :
Aluminium –Acier
Aluminium allié
Aluminium allié-Acier
Les poteaux
Généralement réalisés, en treillis d'acier, de bois, de béton ou d'aluminium, les poteaux ou
pylônes sont les éléments qui supportent et maintiennent les conducteurs à une distance
suffisante du sol et des obstacles.
Leur choix est basé sur le type de réseau soit MT (Moyenne Tension) ou soit BT (Basse Tension)
qui y sera transporté
Les poteaux d'alignement
Ils sont situés entre deux poteaux dits d'angle ou d'effort et sont de types :
•13.430m et 12.430m pour les réseaux MT
•9.550m pour les réseaux BT.
Cours enseigné à Esmer par Romaric
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Les poteaux d'angles ou d'effort
On les rencontre lorsque dans le tracé de la ligne du réseau de transport, il y a déviation
(tournant) ou traversé d'une voie. Ils sont de types :
• 12.990m, 13.990m, pour les réseaux MT
• 9.550m pour les réseaux BT
• 11.1250m celui-ci est spécifique et est utilisé pour porter les transformateurs
Poteaux d'arrêt
Ils sont des poteaux qui se retrouvent généralement en début du réseau et à la fin de
réseau. Ils sont de types :
•12.990m pour les réseaux MT
•9.550m pour les réseaux BT
Les armements
Les armements sont tout ce qui intervient dans la réalisation d’une ligne électrique pour isoler
et rendre solidaire le câble électrique des poteaux. Ils permettent ainsi de renforcer le réseau
électrique et de garantir aux populations et à l’environnement une sécurité optimale.
Elles sont utilisées dans le transport aérien de l’énergie et surtout lorsque sur le chemin de
transport est nécessaire de réaliser un angle de parcours. On en utilise qu’une seule sur les
poteaux d’extrémité et deux pinces entre poteaux, c’est le cas d’un double ancrage.
Pinces d’alignements
Comme l’indique leurs noms, les pinces d’alignements sont utilisés sur un poteau électrique
lorsque au niveau de celui-ci, le câble ne réalise aucun angle, aucune dérivation et ne s’arrête
pas, autrement dit, il passe-droit et est complètement libre.
Ils servent au transport sur les longues distances de l'électricité produite par les diverses
centrales électriques, ainsi qu'à l'interconnexion des réseaux électriques.
Les plus utilisés sont les BT/NF C 33-209 qui sont des câbles à
trois (3) phases, un (1) neutre et les câbles MT/NFC 33-223
18/30KV qui sont des câbles en aluminium sans protection
mécanique, utilisés pour le transport de l'énergie électrique en
haute tension de dix-huit (18) à trente (30) milles volts jusqu'au
Câble BT/NF C 33-209
transformateur.
Parafoudre
Fig. poste H61 dont le transformateur Fig. poste H59 dont le transformateur est
est accroché directement au poteau, posé sur châssis
Chaque réseau de transport et distribution d’énergie électrique est supervisé par un centre
de contrôle. Chaque entreprise du domaine supervise les réseaux installés dans les
différentes régions géographiques par un ou plusieurs centres de contrôle.
Définitions
- Un circuit triphasé est équilibré quand la source et la charge sont toutes les deux équilibrées.
- Une source triphasée est équilibrée lorsque les trois tensions générées sont de même amplitude
et déphasées de 2PI/3 radian l’une par rapport à l’autre.
- Une charge triphasée est équilibrée lorsque toutes les impédances de chacune des trois phases
sont identiques en module et en argument.
Nous avons supposé que l’onde de tension de la phase b est en retard sur celle de la phase a et
celle de la phase c en retard sur celle de la phase b. Dans le diagramme de la fig ci-dessus, un
observateur placé en O voit passer les vecteurs tournants dans l’ordre a, b, c.
Cours enseigné à Esmer par Romaric
On dit que les tensions forment
ADEGBOLA une séquence directe.
En fait, la configuration de la fig. b présente peu d’intérêt. On peut obtenir un montage plus
intéressant en regroupant les conducteurs de retour 11’, 22’ et 33’ en un conducteur unique.
Ce dernier est parcouru par le courant total
On peut donc supprimer cette connexion sans modifier le fonctionnement du système, ce qui
donne le circuit de la fig. d, typique des réseaux de transport à haute tension.
Le modèle simplifié usuel d’une source de
tension triphasé comprend trois sources
monophasées connectées en étoile, c’est
à dire avec un point commun :
On voit que l’amplitude de la tension de ligne vaut fois celle de la tension de phase et que
forment aussi une séquence directe.
Il est à noter qu’en pratique, quand on spécifie la tension d’un équipement triphasé, il s’agit,
sauf mention contraire, de la valeur efficace de la tension de ligne. C’est le cas lorsque l’on parle,
par exemple, d’un réseau à 380, 150, 70, 161 , 63, …kV, etc.
Le cours de circuits électriques montre que, si l’on applique les mêmes tensions de phase
aux deux montages, les courants de phase sont identiques à condition que:
Certaines charges, alimentées sous une tension sinusoïdale, produisent des harmoniques de
courant. Ces derniers ont des effets indésirables telles que pertes supplémentaires, vibrations
dans les machines, perturbations des équipements électroniques, etc. . .. Il convient donc de
prendre des mesures pour limiter leur propagation dans le réseau. Etant donné que dans un
spectre de Fourier, l’énergie contenue dans une harmonique diminue quand le rang de cette
harmonique (c’est-`a-dire la fréquence) augmente, ce sont principalement les harmoniques de
rang le plus bas qu’il faut supprimerCours
(ouenseigné
du moins atténuer).
à Esmer par Romaric
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Calcul des caractéristiques « RLC » d’une ligne de transport triphasée
Introduction
Les lignes aériennes constituent des circuits de transmission des réseaux triphasés
reliant des générateurs aux charges.
Chacune des lignes possède ses propres caractéristiques résistive, inductive et capacitive.
Cette partie du cours vise à déterminer les valeurs de ces paramètres.
Elle fait la distinction entre:
les caractéristiques longitudinales (résistances des conducteurs et les inductances entre les
conducteurs)
caractéristiques transversales (capacité des conducteurs).
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Méthode générale de calcul
Rappels
Résistance longitudinale
Partons de la loi d'Ohm locale :
où : J est la densité de courant [A/m2] ;
σ est la conductivité électrique [Ω-1m-1] ;
E est le champ électrique (dans le conducteur) [V/m].
Appliquée à un conducteur de longueur ‘l’ [m], de section ‘S’ [m2] et de conductivité ‘σ’
[Ω-1m-1], parcouru par un courant continu d’intensité ‘I’ [A], on a:
Une inductance (supposée linéaire) est toujours le quotient entre le flux embrassé par la
boucle conductrice et le courant qui la parcourt. Elle est déterminée par la relation
Nous pouvons assimiler les lignes aériennes à un condensateur qui est constitué de deux
conducteurs (les conducteurs de phase et la terre). A cause de la présence des charges
sur ces deux conducteurs, le potentiel a des valeurs différentes sur ces deux-ci.
Si nous prenons comme valeur du potentiel de la terre, la valeur zéro (la référence), la
valeur de la tension du conducteur de phase représente la différence de potentiel.
La relation linéaire qui lie la charge électrique (+q, q-) sur les deux conducteurs et la
différence de potentiel entre ceux-ci est donnée par
Les réseaux sont dits "parfaitement équilibrés" si les amplitudes des courants de chaque
phase ainsi que les amplitudes des tensions entre phases et terre sont égales
Ce Cours
qui signifie que la somme des courants de phase est nulle.
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Idem pour les tensions
Les systèmes déséquilibrés électriquement sont traités par les méthodes de composantes :
Clarck ou Fortescue1.
Ces méthodes permettent d'étudier, à la place du système déséquilibré, trois sous systèmes
équilibrés (direct, inverse, homopolaire).
Dans ce cas, il faut tenir compte des conducteurs de phases mais aussi du fil de garde et de la
terre.
= RI cos ϕ + XI sin ϕ
et on montre aussi
et
On peut aussi noter que si, de plus, R est très petit par rapport à X (ce qui est le cas en
haute tension),
on peut encore simplifier les relations :
et
Cas 1 : Alimentation d’une charge résistive par une ligne purement résistive.
Rappel
Figure5.2. point critique dans le cas de l’alimentation d’une charge purement résistive à
travers une ligne purement inductive.
Cette fois (fig. 5.3) on peut faire circuler 60% de la puissance maximale avant d’avoir
5% de chute de tension, grâce au déphasage entre le courant et la tension
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Cas 3 : Un cas plus pratique
Nous montrerons d’abord qu’il est important de réguler la tension aux bornes de la
charge.
et la puissance active qui transite dans la ligne pour alimenter la charge est:
Pour améliorer la capacité de transfert d’un réseau, il est essentiel de disposer du plus
grand nombre possible de points à tension fixée.
C'est une définition faisant intervenir la tension nominale et le courant de court-circuit, qui
ne peuvent simultanément exister.
Il n’y a pas de facteur de puissance, puisqu'en régime de court-circuit, le courant est
déphasé de pratiquement 90° par rapport à la tension.
est la puissance qui transite à la tension nominale dans cette liaison lorsque celle-ci est
fermée sur une résistance égale à l’impédance caractéristique
Pour rappel, U est la tension entre phases et V la tension simple (entre phase et neutre).
Par conséquent, elle est indépendante de la longueur de la liaison.
la quantité d’énergie stockée dans les champs magnétiques est égale à la quantité
d’énergie stockée dans les champs électriques.
- La puissance maximale qu’une ligne peut transporter est inversement proportionnelle à son
impédance.
- La chute de tension dans une ligne inductive peut être compensée par la connexion de
condensateurs (en série).
- Dans le cas d’une ligne inductive (modèle applicable aux lignes aériennes de longueur
modérée), la puissance active transportée est proportionnelle au sinus de l’angle de déphasage
entre les tensions aux extrémités de la ligne. Ce déphasage ne peut s’approcher de π/2 , sous
peine d’instabilité.
-Les pertes par effet Joule entraînées par la circulation du courant dans la résistance des lignes
doivent être limitées en raison du coût de l’énergie perdue , de l’élévation de température des
conducteurs due à la dissipation de chaleur qui peut entraîner une dégradation des propriétés
mécaniques (aériens) ou diélectrique (souterrains).