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SOMMAIRE

CHAPITRE I : CALCUL VECTORIEL………………………………………………………………………………………………………………….2

TRAVAUX DIRIGES…………………………………………………………………………………………………………………………………………8

CHAPITRE II : NOMBRES COMPLEXES……………………………………………………………………………………………………………11

TRAVAUX DIRIGES………………………………………………………………………………………………………………………………………..19

CHAPITRE III : POLYNOMES ET FRACTIONS…………………………………………………………………………………………………..23

CHAPITRE IV : FONCTION D’UNE VARIABLE REELLE ET DEVELOPPEMENTS LIMITES……………………………………...30

TRAVAUX DIRIGE………………………………………………………………………………………………………………………………………….52

CHAPITRE V : INTEGRALES ET FONCTION CONTINUE……………………………………………………………………………………56

TRAVAUX DIRIGES……………………………………………………………………………………………………………………………………….69

CHAPITRE VI : EQUATIONS DIFFERENTIELLES……………………………………………………………………………………………..72

TRAVAUX DIRIGES……………………………………………………………………………………………………………………………………….79

CHAPITRE VII : FONCTIONS DE DEUX OU TROIS VARIABLES………………………………………………………………………….82

TRAVAUX DIRIGES……………………………………………………………………………………………………………………………………….87
CHAPITRE I: CALCUL VECTORIEL

I. VECTEURS
1. Rappels sur les vecteurs
a. Addition des vecteurs
Etant donné trois vecteurs u⃗ ,v
⃗ , et w
⃗⃗⃗ ∶
 (u ⃗ +v ⃗)+w ⃗ + (v
⃗⃗⃗ = u ⃗ +w ⃗⃗ )
 u ⃗ +v⃗ =v ⃗ +u ⃗
 u ⃗
⃗ +0 =0+u⃗ ⃗ =u⃗
 A, B, C, étant trois points quelconques du plan, on a : AB
⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
BC = ⃗⃗⃗⃗⃗
AC (relation de
Chasles).

b. Multiplication par un réel


Si k1 et k2 sont deux réels quelconques, et u ⃗ deux vecteurs quelconques de l’espace :
⃗ et v
 k1(k 2 u ⃗ ) = (k 1 k 2 )u
⃗ = k1 k 2 u

 1u ⃗ =u ⃗
 (k 1 + k 2 )u ⃗ = k1 u⃗ + k2 u⃗
 k 1 (u⃗ +v ⃗ ) = k1 u
⃗ + k1 v⃗

c. Egalités de deux vecteurs


On a les mêmes égalités résultats dans l’espace que dans le plan. C’est-à-dire :
 AB⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CD équivaut à⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ;
AC = BD
 AB⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
CDéquivaut à ABDC est un parallélogramme;
 AB = ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ CD équivaut à[A D]et [B C]ont le même milieu.

2. Rappels de géométrie analytique du plan, extension à l’espace


a. Composantes d’un vecteur, coordonnées d’un point
⃗ (x ′ , y ′ , z′), A(xA , yA, zA ) et B(xB , yB , zB ). On obtient :
Soit⃗⃗u(x, y, z), v
 u ⃗ +v ⃗ (x + x ′ , y + y ′ , z + z ′ )
 𝜆u ⃗ (𝜆x , 𝜆y , 𝜆z)(𝜆 réel quelconque)
 AB(xB − xA , yB − yA , zB − zA )
⃗⃗⃗⃗⃗
x +x y +y z +z
 coordonnées du milieu de [AB]: ( A B , A B , A B )
2 2 2
Exemple 1 :
On considère les points A (1 ; 2 ;1), B (3 ; 2 ; 2), C (4 ;1 ; -2) et D (6 ; 1 ; -1) de l’espace rapporté
⃗ ). Montrer de deux manières différentes que ces points pris dans
au repère orthonormal (𝑂, i, j, k
un certain ordre forment un parallélogramme.

b. Colinéarité et coplanarité
 On dit que deux vecteurs u ⃗ et v
⃗ sont colinéaires si, et seulement si, il existe deux réels
α et β non tous deux nuls tels que : αu
⃗ + βv⃗ =0⃗

~2~
 Trois vecteurs u
⃗⃗⃗ , v
⃗⃗ et w
⃗⃗ sont coplanaires si il existe trois réels α, β et γ non tous nuls tel
que : αu
⃗ + βv
⃗ + γw ⃗⃗⃗ = 0⃗

Exemple 2
Quatre points distincts A, B, C et D appartiennent à un même plan si les vecteurs
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC et ⃗⃗⃗⃗⃗
AD sont coplanaires.

c. Equation de droites
Soit (D) la droite de l’espace passant par A et B
 Un point M de l’espace appartient à la droite (AB) si et seulement si les vecteurs AM
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et AB
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐱−𝐱𝐀 𝐲−𝐲𝐀 𝐳−𝐳𝐀
sont colinéaires, on obtient donc :𝐱 −𝐱 = 𝐲 −𝐲 = 𝐳 −𝐳 (si aucun des trois réels au
𝐁 𝐀 𝐁 𝐀 𝐁 𝐀
dénominateur n’est nul)
 Si (D) est donnée par un point A (xA , yA , zA ) et par un vecteur v ⃗ (a, b, c), alors on peut écrire
𝐱 − 𝐱 𝐀 = 𝐤𝐚
les trois égalités du paragraphe précédent :{𝐲 − 𝐲𝐀 = 𝐤𝐛
𝐳 − 𝐳𝐀 = 𝐤𝐜
𝐱−𝐱 𝐲−𝐲 𝐳−𝐳
Si aucun des trois réels a, b, c, n’est nul, on peut écrire : 𝐚 𝐀 = 𝐛 𝐀 = 𝐜 𝐀
Il s’agit des équations de (D) lorsque cette droite n’est pas parallèle à l’un des plans de
coordonnées.

Exemple 3 :
Donner les équations de la droite (D) passant par A(−3; 1; 4) et B(2 ; 3 ; 1).

d. Equations de plans
⃗ admet une équation cartésienne du type :
Tout plan de l’espace rapporté à un repère O, i, j, k
ax + by + cz + d = 0

Méthode d’obtention de l’équation cartésienne d’un plan


Soit un plan P défini par un point A et deux vecteurs non colinéaires u⃗⃗ et v
⃗ de ce plan. Tout point
M du plan P est tel que AM⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = λu
⃗ + μv
⃗.
Cette égalité permet en utilisant les coordonnées (x, y, z) de M, celles de A et les composantes de
u ⃗ d’obtenir trois équations.
⃗ et v
En éliminant λ et μ on obtient une équation cartésienne de P.

Exemple 4 :
⃗ (2; −1; 1)et v
Soit P le plan défini par A(1, 0, 1) et les vecteurs u ⃗ (1; 1; 2) de ce plan.
Déterminer une équation cartésienne de P.

II. BARYCENTRE
1. Barycentre de n points
a. Définition
 Si a1 , a2 , … ; an sont n réel tels que a1 + a2 + a3 + ⋯ + an ≠ 0, alors le point G tel que :
a1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GA1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
a2 GA2 + ⋯ +an ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GAn = 0 ⃗ (1) est barycentre des points
pondérés (A1 , a1 ), (A2 , a2 ) … . . (An , an ) .

~3~
 On démontre que la relation (1) définit le point G de manière unique.
 Si a1 = a2 = a3 = ⋯ = an , alors G est l′ isobarycentre des points A1 , A2 , … , An . En
particuliers si n = 2, G est le milieu de [A1 A2 ] et si n = 3, G est le centre de gravité du
triangle A1 A2 A3

b. Théorème
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = n
MG ∑
(a1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ a2 MA2 + ⋯ +an ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MA1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ MAn ) (Forme réduite du barycentre). M est un point
i=1 a𝑖
quelconque et G est le barycentre des points pondérés (Ai , ai )
Exemple 5
Soit ABC un triangle, placer le barycentre des points pondérés (A, 2), (B, 1) et (C, 1)

2. Coordonnés du barycentre
a1 x1 + a2 x2 + ⋯ + an xn ∑ni=1 ai xi ∑ni=1 ai yi ∑ni=1 ai zi
xG = = n ; yG = n ; zG = n
∑ni=1 ai ∑i=1 ai ∑i=1 ai ∑i=1 ai
Exemple 6
Dans le repère orthonormal (0, i, j,⃗ ⃗k) de l’espace, on donne : A (1 ; 1 ; 1), B (2 ; 1 ; 0) et C (-3 ;
1 ; 0). Déterminer les coordonnées du centre de gravité G du triangle ABC et du point G’
barycentre des points pondérés (A, 2), (B, 1) et (C, 1)

III. PRODUIT SCALAIRE


1. Définition géométrique
Soit u
⃗⃗⃗ et v ⃗ deux vecteurs de l’espace et A, B, C trois points tels que u ⃗⃗⃗⃗⃗ et v
⃗ = AB ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
AC
u
⃗ .v
⃗ = AB ⃗⃗⃗⃗⃗ . AC
⃗⃗⃗⃗⃗ = AB ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅x AC′ où C’est le projeté orthogonal de C sur (AB)
u
⃗ .v
⃗ = AB⃗⃗⃗⃗⃗ . AC ̅̅̅̅̅
⃗⃗⃗⃗⃗ = AB′ x̅̅̅̅
AC où B’ est le projeté orthogonal de B sur (AC)

Exemple 7
⃗ une force (constante) appliquée à un solide en translation. Si le solide se déplace sur une
Soit F
distance ℓ (on notera ℓ ⃗⃗ le vecteur correspondant au déplacement), alors le travail moteur de la
⃗ : WM (F
force F ⃗)=F ⃗ .ℓ⃗

2. Propriété 1 :

Soit u ⃗ deux vecteurs de l’espace et A, B, C trois points tels que u


⃗⃗⃗ et v ⃗⃗⃗⃗⃗ et v
⃗ = AB ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
AC

u
⃗ .v ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = AB x AC x cos(AB AC) ou u ⃗ = ‖u
⃗ .v ⃗ ‖ x ‖v
⃗ ‖x cos(u ⃗)
⃗ ,v

Application
 Si u ⃗⃗⃗ et v
⃗ sont colinéaires et de même sens alors : u⃗ .v⃗ = ‖u⃗ ‖ x ‖v⃗‖
 Si u ⃗⃗⃗ et v
⃗ sont colinéaires et de sens contraires alors : u ⃗ = −‖u
⃗ .v ⃗ ‖ x ‖v
⃗‖
 Si u ⃗ et v ⃗ sont orthogonaux alors : u⃗ .v
⃗ =0 ⃗

~4~
3. Propriété 2
Soient u
⃗ .v⃗ ,w
⃗⃗ trois vecteurs et λ un réel.
 u ⃗ .v⃗ =v ⃗ .u ⃗
 u ⃗ . (v
⃗ +w ⃗⃗⃗ ) = u⃗ .v
⃗ +u ⃗ .w
⃗⃗⃗
 (u ⃗ +v ⃗ ). w⃗⃗ = u⃗ .w⃗⃗⃗ + v ⃗.w⃗⃗
 (λu ⃗ ). v
⃗ = λ(u ⃗ .v⃗ )=u ⃗ . (λv⃗)

4. Forme analytique et conséquences


Soit (O, i, j,⃗ ⃗k) un repère orthonormal, on obtient les résultats suivants : u
⃗ et v
⃗ étant deux vecteurs
de composantes respectives (x, y, z) et (x’ ; y’ ; z’)
u ⃗ = xx ′ + yy ′ + zz ′ ; ‖u
⃗ .v ⃗ ‖ = √x 2 + y 2 + z 2

Exemple 8 :
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
On considère les points A( 2 ; 1 ; 0), B(2 ; -1 ; 1) et C(5 ; 2 ; -2). Calculer AB AC

IV. PRODUIT VECTORIEL


1. Définition
Soit u ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = AB et v ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
AC deux vecteurs de l’espace. On appelle produit vectoriel de u⃗ et v
⃗ , noté
u
⃗ ∧v⃗ ∶
 Si u⃗ et v⃗ ne sont pas colinéaires, le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
AD définie par :
o La droite (AD) est orthogonale au plan (ABC),
o Le sens de ⃗⃗⃗⃗⃗
AD est tel que le repère (A; u ⃗ ,v
⃗; u ⃗ ) est direct,
⃗ ∧v
o AD = AB x AC x sin BAC ; ̂
 Si u⃗ et v⃗ sont colinéaires, le produit vectoriel est nul.

2. Propriétés :
Etant donné trois vecteurs u ⃗ ,v ⃗⃗ de l’espace, on a :
⃗ ,w
 u ⃗ ∧v⃗ = −v ⃗ ∧u

 u ⃗ ∧ (v
⃗ +w ⃗⃗ ) = u⃗ ∧v
⃗ +u ⃗ ∧w⃗⃗
 (u ⃗ +v ⃗)∧⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
w=u ⃗ ∧w
⃗⃗ + v ⃗ ∧w⃗⃗
 λ et μ deux réels, (λu ⃗ ) ∧ (μv
⃗ ) = λμ(u⃗ ∧v⃗)

Exemple 9 :
1) Soit u ⃗ deux vecteurs. Calculer(u
⃗ et v ⃗ +v⃗ ) ∧ (u ⃗ ).
⃗ −v
⃗ ) soit orthonormal direct, calculer (i + j) ∧ (i − j)
2) En supposant que (O, i, j,⃗ k

3. Calcul analytique du produit vectoriel :


Soit u ⃗ (x ′ ; y ′ ; z ′ ) deux vecteurs de l’espace rapporté au repère orthonormal
⃗ (x, y, z) et v
⃗ ), on a :u 𝑦 𝑦′ 𝑥 𝑥 ′ | j + |𝑥 𝑥 ′ | k.
⃗⃗
(O, i, j,⃗ k ⃗ ∧v ⃗ =| | i − | u
⃗ ∧v⃗ (yz ′ − zy ′ , zx ′ − xz ′ , xy ′ −
𝑧 𝑧′ 𝑧 𝑧′ 𝑦 𝑦′
yx ′ )

~5~
Exemple 10 :
Soit u ⃗ (1, 2, −1) et v⃗ (2, −3, 1) deux vecteurs de l’espace rapporté au repère

orthonormal(O, i, j,⃗ k). Déterminer les composant de u
⃗ ∧v

V. PRODUIT MIXTE
1. Définition
Soient u ⃗ , v, ⃗⃗⃗ trois vecteurs de l’espace, on appelle produit mixte des vecteurs u
⃗⃗ w ⃗ , v,
⃗⃗ w
⃗⃗ le réel, noté
(u
⃗ , v,
⃗⃗ w )
⃗⃗⃗ = u ⃗ . (v
⃗ ∧w⃗⃗ )

Exemple 11
Soit u⃗ (−1, 0, 1) ; v ⃗⃗ (1, 0, 2) trois vecteurs de l’espace rapporté au repère othonormal
⃗ (1, 1, 0) et w

(O, i, j,⃗ k). Déterminer la valeur du produit mixte (u ⃗ ,v ⃗⃗ ).
⃗ ,w

2. Propriétés
 Le produit mixte change de signe par permutation de deux vecteurs
 (u
⃗ , v,
⃗⃗ w ⃗⃗⃗ ) = −(u ⃗ , w, ⃗)
⃗⃗⃗⃗ v
 (u
⃗ , v,
⃗⃗ w ⃗⃗⃗ ) = −(v ⃗ , u,
⃗⃗ w ⃗⃗ )
 Le produit mixte ne change pas par permutation circulaire de trois vecteurs (l’ordre des
vecteurs ne change pas).
 (u
⃗ , v,
⃗⃗ w ⃗⃗⃗ ) = (v ⃗,w⃗⃗ , u ⃗)
 (u
⃗ , v,
⃗⃗ w ⃗⃗⃗ ) = (w ⃗⃗ , u
⃗ ,v ⃗)
 Si λ est un réel quelconque :
 𝜆( u
⃗ , v,
⃗⃗ w ⃗⃗ , ) = ( λu ⃗ ,v
⃗,w ⃗⃗⃗ ) = (u⃗ , 𝜆v ⃗,w⃗⃗ ) = (u
⃗ ,v ⃗⃗ )
⃗ , 𝜆w
 (u
⃗ + v, ⃗⃗ w⃗⃗⃗ , t) = (u ⃗⃗ , t) + (v
⃗ ,w ⃗,w ⃗⃗ , t)
 (u
⃗ ,v ⃗ +w ⃗⃗ , t) = (u ⃗ , t) + (u
⃗ ,v ⃗ ,w⃗⃗ , t)
 (u
⃗, v ⃗ ,w ⃗⃗ + t) = (u ⃗ ,v
⃗,w ⃗⃗ ) + (u⃗ ,v ⃗ , t)
 les vecteurs⃗⃗u, v ⃗,w ⃗⃗⃗ sont coplanaires si et seulement si : (u ⃗ ,v ⃗⃗ ) = 0
⃗ ,w

VI. UTILISATION DU PRODUIT VECTORIEL

 Pour montrer que 3 points A, B et C sont non alignés on peut démontrer que ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 ∧
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ≠ 0. ⃗
1
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐶
 L’aire du triangle ABC est donnée par la formule 𝐴𝑖𝑟𝑒 = 2 ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖.
 Soit A et B deux points de l’espace, u⃗ un vecteur de l’espace, (D) la droite de repère
(A, u ⃗ ) et M un point de l’espace.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑢
‖𝑀𝐴 ⃗‖
La distance du point M à la droite (D) est donnée par : d(M,(D)= MH= ‖𝑢
,
⃗‖
H étant le projeté orthogonale de M sur (D).
La distance du point M à la droite (AB) est donnée par : d(M,(AB)=
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐴𝐵
‖𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
MH= ‖ 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
, H étant le projeté orthogonale de M sur (AB).
 La distance d’un point M de l’espace sur un plan (P ) de repère (A, u
⃗ ,v
⃗ ) est donnée par
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .(u
‖𝑀𝐴 ⃗ ∧𝑣
⃗ )‖
la formule d(M,(P)) = MH = ‖ (u
où H est le projeté orthogonal de M sur (P).
⃗ ∧𝑣
⃗ )‖

~6~
 Soit ABCD un tétraèdre et H le projeté orthogonal du point D sur le plan (ABC). Le
1
⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝐴𝐶
volume du tétraèdre ABCD est donné par la formule : 𝑉 = 6 |(𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ; 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ )|

~7~
TRAVAUX DIRIGES

Exercice 1 :
En utilisant le produit mixte, donner une équation du plan défini par le points A(1, 1, 2) et les
⃗ (0, 1, 2)et v
vecteurs u ⃗ (−1, 1, −1)

Exercice 2
L’espace ℰ est muni du repère ( O, 𝑖 , 𝑗 , 𝑘⃗ ).
On donne les points A(0 ;1 ;0) , B(−1 ;0 ; −1 ), C(1 ; 4 ; 0) et D(−3 ; 2 ; −5).
⃗⃗⃗⃗⃗ , AC
1. Calculer les coordonnées des vecteurs AB ⃗⃗⃗⃗⃗ et AD⃗⃗⃗⃗⃗ dans la base ( 𝑖 , 𝑗 , 𝑘⃗ ).
2. Calculer les coordonnées du vecteur 5AB⃗⃗⃗⃗⃗ + 2AC ⃗⃗⃗⃗⃗ dans la base ( 𝑖 , 𝑗 , 𝑘⃗ ).
En déduire que les quatre points A, B, C et D sont coplanaires.
3. a) Calculer les coordonnées du milieu K du segment [AC]
b) Justifier que le quadrilatère ABCD n’est pas un parallélogramme.

Exercice 3
L’espace ℰ est muni du repère ( O, 𝑖 , 𝑗 , 𝑘⃗ ).
1
On donne le point A(−3) et les vecteurs 𝑢 ⃗ = 𝑖 − 𝑗 + 2𝑘⃗ , 𝑣 = 𝑖 − 𝑗 et 𝑤
⃗⃗ = 𝑗 + 2𝑘⃗ .
2
1. Déterminer une représentation paramétrique de la droite (D) passant par A et de vecteur
directeur 𝑢 ⃗.
2. Déterminer une représentation paramétrique du plan 𝒫 passant par A et de vecteurs directeurs
𝑣 et 𝑤 ⃗⃗ .
3. Déterminer une équation cartésienne de (D) et 𝒫.

Exercice 4

L’espace E est muni du repère orthonormé direct (O, 𝑖, 𝑗, 𝑘⃗). L’unité est le cm.
−3 −2 1
On donne les points A( 1 ) , B( 5 ) et C(−1).
1 1 3
1. a) Déterminer les coordonnées du point G = bar{(A, −1); (B, 2); (C, 1)}.
b) Calculer GA, GB et GC.
c) Déterminer l’ensemble (ℒ ) des points M de E tels que −MA2 + 2MB 2 + MC 2 = 38.
2. a) Démontrer que les points A, B et C déterminent un plan (ℱ ).
b) Ecrire une équation de (ℱ ).
c) Vérifier que le point O n’appartient pas à (ℱ ).
3. Calculer l’aire du triangle ABC.
4. On considère le tétraèdre OABC de base ABC.

~8~
a) Déterminer la hauteur ℎ de OABC.
b) Déterminer le volume 𝑉 de OABC.

Exercice 5
L’espace est rapporté au repère orthonormal direct(O, i, j, ⃗k). On considère les points :
2 0 1
A ( 2) ; A ( 2) ; A ( 0)
0 2 1
1.
a. Ecrire le vecteur U ⃗ en fonction des i, jet k ⃗ où U ⃗ = CA
⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ CB
⃗⃗⃗⃗⃗ (le symbole ∧
désigne le produit vectoriel)
b. Déterminer une équation cartésienne du plan P contenant les points A, B et C.
2. D est le point d’intersection du plan P et de l’axe (O, i)
E est le point d’intersection de plan P et de l’axe (O, ⃗k)
a. Calculer les coordonnées des vecteurs DE ⃗⃗⃗⃗⃗ et AB
⃗⃗⃗⃗⃗
b. Donner la nature du quadrilatère ABED
3.
a. Montrer que le triangle ABC est isocèle et calculer son aire
b. Calculer une mesure en radian de l’angle ACB, puis des angles ABC et BAC
c. Calculer les coordonnées du centre de gravité G du triangle ABC
4.
a. I est le point de l’espace de coordonnées (0 ; 2 ; 0). Calculer la distance de ce point I au
plan P notée (I ; P)
b. Calculer le volume du tétraèdre IBCA

Exercice 6 :
L’espace euclidien E est rapporté au repère orthonormé(O, i, j, ⃗k). On donne les points
A(−1 ; 2 ; 1) et B(−3 ; 4 ; 5) et C(1 ; 2 ; 0)
1. Soit (P) le plan médiateur du segment [AB]. ((P) est l’ensemble des points de l’espace
équidistant es points A et B). démontrer qu’une équation du plan (P) est : x − y − 2z +
11 = 0
2.
a. Montrer que les points A, B et C ne sont pas alignés
b. Ecrire un système d’équations paramétrique de la droite (∆) passant par le point C et
perpendiculaire au plan (P)
c. Soit H le projeté orthogonal de C sur (P). Calculer la distance du point C au plan (P)
d. Montrer que le triangle ABH est isocèle
3.
a. Déterminer (Γ) l’ensemble des points M de l’espace vérifiant : MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ MB ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = MA
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋀ MC
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
b. Soit G le centre de gravité du triangle ABC. Déterminer le produit scalaire (MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MB⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MC). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MH en fonction de G
c. (E) est l’ensemble des points M du plan tels que (MA⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MC
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). MH
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = O⃗⃗ . déterminer
(E)

~9~
CHAPITRE II : NOMBRES COMPLEXES
Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé (𝑶, 𝒖 ⃗)
⃗ ,𝒗

I. ETUDE ALGEBRIQUE
1. Forme algébrique
L’écriture 𝐳 = 𝐚 + 𝐢𝐛, 𝐚 ∈ ℝ, 𝐛 ∈ ℝ est appelé forme algébrique d’un nombre complexe z.
a est la partie réelle de z noté Ré(z) et b est la partie imaginaire de z noté Im(z).

Propriétés
Soit z et z’ deux nombres complexes
 z est réel ⇔ 𝐈𝐦(𝐳) = 𝟎et z est imaginaire pur ⇔ 𝐑𝐞(𝐳) = 𝟎
 𝐳 = 𝐳 ′ ⇔ 𝐑𝐞(𝐳) = 𝐑𝐞(𝐳 ′ ) et 𝐈𝐦(𝐳) = 𝐈𝐦(𝐳 ′ ). En particulier 𝐳=𝟎⇔
𝐑𝐞(𝐳)et 𝐈𝐦(𝐳) = 𝟎

2. Module d’un nombre complexe


Le module de 𝐳 = 𝐚 + 𝐢𝐛, 𝐚 ∈ ℝ, 𝐛 ∈ ℝest le réel positif : |z| = √z x ̅z = √a2 + b 2

Propriétés
∀𝐳, 𝐳 ′ ∈ ℂ 𝐞𝐭 ∀𝐧 ∈ 𝕫

 |z| = 0 ⇔ z = 0  |z x z′| = |z|x |z′|  |z̅ = |z||  | z n | = | z| n

1 1 Z z  |z + z′| ≤ |z| + |z ′|(inégalité triangulaire


 Si z’≠ 0, | ′ | = |𝑧′| et | | = | |
𝑧 Z′ z′

II. ETUDE TRIGONOMETRIQUE


1. Forme trigonométrique d’un nombre complexe
 Argument d’un nombre complexe non nul

Soit z un nombre complexe non nul et M son image dans le plan complexe.
On appelle argument de ztoutes mesures de l’angle orienté M (z).

(u ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = θ, on note arg(z) = θ + 2kπ, k ∈ 𝕫


⃗ , OM

Re(z) Im(z)
θ est tek que ∶ cos θ = |z|
et sin θ = |z|

~ 10 ~
Exemple 1 : soit z = 1 + i, déterminer un argument de z.
1 √2 π
|1 + i| = √2 et soit θ un argument de z, cos θ = sin θ = = , donc θ =
√2 2 4

 Interprétation géométrique
Si z est l’affixe du vecteur w
⃗⃗ , arg(z) est une mesure de l’angle orienté (u ⃗⃗ ).
⃗ ,w
A(zA ) et B(zB ) deux points du plan alors arg(zB
− zA ) est une mesure de l′ angle orienté ( u ⃗⃗⃗⃗⃗ )
⃗ , AB

si A, B et C sont des points d affixes respectives zA , zB et zC avec A ≠ B, A ≠ C alors
z C − zA
arg ( ) est une mesure de l′ angle orienté (AB⃗⃗⃗⃗⃗ , AC
⃗⃗⃗⃗⃗ )
z B − zA

Propriétés
Soient z et z’ deux nombres complexes, 𝑑′arguments respectifs θ et θ′
 z = z ′ ⇔ |z| = |z ′ |et arg(z) = arg(z ′ ) + 2kπ, k ∈ ℤ;
 arg(z̅) = −arg(z) + 2kπ, k ∈ ℤ;
 arg(z x z ′ ) = arg(z) + arg(z ′ ) + 2kπ, k ∈ ℤ;
 arg(z n ) = narg(z) + 2kπ, k ∈ ℤ; n ∈ ℤ; z ≠ 0
1 z
 arg (𝑧′) = − arg(z ′ ) + 2kπ, k ∈ ℤ et arg (z′ ) = arg(z) − arg(z ′ ) + 2kπ, k ∈ ℤ, z ′ ≠ 0

 formule de MOIVRE : ∀θ ∈ ℝ, n ∈ ℤ, (cos(θ) + isin(θ))n = cos(nθ) + isin(nθ)


2. forme géométrique :
z ∈ ℂ, et r = |z|, θ un argument z. la forme trigonométrique de z est l′ écriture
z = r(cos(θ) + isin(θ))

a b
r = √a2 + b 2 , cos(θ) = et sin(θ) =
r r

Forme algébrique Forme trigonométrique


z = a + ib Z = r(cos(θ) + isin(θ) ; r > 0

a = r cos(𝜃) et b = r sin(θ)

Remarque :
Forme exponentielle d’un nombre complexe : 𝐳 = 𝐫𝐞𝐢θ
Forme polaire d’un nombre complexe : 𝐳 = [𝐫, θ]

𝐞𝐢θ+𝐞−𝐢θ 𝐞𝐢θ −𝐞−𝐢θ


Formule de EULER : 𝐜𝐨𝐬 𝛉 = et 𝐬𝐢𝐧 𝛉 = et de façon générale
2 𝟐𝐢
𝐞𝐢𝐧θ +𝐞−𝐢𝐧θ 𝐞𝐢𝐧θ −𝐞−𝐢𝐧θ
𝐜𝐨𝐬 𝐧𝛉 = et 𝐬𝐢𝐧 𝐧𝛉 =
2 𝟐𝐢

~ 11 ~
Ces formules sont utilisées pour linéariser 𝐜𝐨𝐬 𝐧 𝛉et 𝐬𝐢𝐧𝐧 𝛉

Exemple 2 : linéariser cos 3 θ

3. Racines n-ièmes d’un nombre complexe


Soit z un nombre non nul et n entier naturel (n≥ 2)
On appelle racine n-ième de z tout nombre complexe u tel que un = z
z = reiθ et u = ρeiα , on a donc ∶
n
un = z ⇔ (ρeiα ) = reiθ
1
ρ = 𝑟𝑛
un = z ⇔ { θ 2kπ
α= + ; k ∈ {0, 1, … , n − 1}
n n
1 θ 2kπ
Donc les racines nième de z sont les complexe zk = r n ei(n+ n ) , k ∈ {0, 1, … , n − 1}
Les lignes de ces racines sont les sommets d’un polygone régulier à n côtés inscrit dans le cercle
1
de centre O et de rayon r n
Exemple 3 : Déterminer les racines cubiques de 1.

III. UTILISATION DES NOMBRES COMPLEXES


1. Résolution d’équation dans ℂ
 Racines carrées d’un nombre complexe
Soit à déterminer les racines carrées du nombre complexe 3 − 4i

On a : z 2 = (x 2 − y 2 ) + 2xyi et |z 2 | = x 2 + y 2 , |3 − 4i| = 5

x2 − y2 = 3 x2 = 4 x = 2 ou x = −2
2 2
z = 3 − 4i ⇔ {x + y = 5 ⇔ { y = 1 ⇔ {y = 1 ou y = −1
2 2

2xy = −4 xy = −2 xy = −2

(S) : a deux solution (2,-1) et (-2, 1), les racines carrées de 3 − 4i sont 2 − i et − 2 + i

 Equation du 𝟐𝐧𝐝 degré


Soit l’équation (E) ∶ az 2 + bz + c = 0 a ∈ ℂ∗ et b, c ∈ ℂ

On pose ∆= b2 − 4ac et on désigne par δ et − δ les racines carrées dans ℂ de ∆

b
 Si ∆= 0 alors(E) a une solution double − 2a
−b+δ −b−δ
 Si ∆≠ 0 alors (E) a deux solution distinctes et
2a 2a

~ 12 ~
Exemple :
2
 Résoudre dans ℂ, (E1 ) = z 2 + z + 1 = 0, ∆= −3 = (√3i)
−1+i√3 −1−i 3
√ −1+i 3 −1−i 3
√ √
Donc z1 = et z2 = d′ ou Sℂ = { , }
2 2 2 2
 Résoudre dans ℂ, (E2 ) : iz − iz − 3 − i = 0. ∆= −5 +
2

12i, les racines carrées de ∆ sont 2 + 3i


et −2 − 3i, d′ ou Sℂ = {2 − i; −1 + i}

 Equations se ramenant au 𝟐𝐧𝐝 degré

Soit l’équation (E): z 3 + (4 − 5i)z 2 + (8 − 20i)z − 40i = 0


1. Démontrer que z1 = 5i est solution de €
2. Résoudre dans ℂ l’équation (E)

2. Géométrie et nombres complexes


 Configuration du plan et nombres complexes

Configuration Caractérisation géométrique Caractérisation complexe


zC − zA zC − zA
Triangle ABC ̂=θ
AB = AC et mes A = eiθ ou = e−iθ
zB − zA zB − zA
isocèle en A 0<𝜃<𝜋 θ ≠ kπ, k ∈ ℤ
Triangle ABC π zC − zA iπ zC − zA iπ
̂=
AB = AC et mes A = e 3 ou = e− 3
équilatéral 3 zB − zA zB − zA
Triangle ABC π zC − zA zC − zA
rectangle et ̂=
AB = AC et mes A = i ou = −i
2 zB − zA zB − zA
isocèle en A
Triangle ABC π zC −zA
̂=
mes A = bi (b ∈ ℝ∗ )
rectangle en A 2 zB −zA

Points A, B, C zC − zA
̂ = (AB
mes A ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
AC) = 0 + kπ, k ∈ ℤ ∈ ℝ∗
alignés zB − zA

Exemple : Dans le plan complexe muni du repère orthonormé (O, I, J), on donne les points
A(1 + i), B(−1 + 4i), C(3 + i)
1. Placer les points A, B, C
2. Donner la nature du triangle ABC
3. Déterminer l’affixe du point D tel que le quadrilatère ABDC est un triangle.

 Les lieux géométriques et nombres complexes


Soient 𝐴(𝑧𝐴 ) et 𝐵(𝑧𝐵 ) deux nombres complexes et R un nombre réel positif
L’ensemble des points 𝑀(𝑧) vérifiant :
 |𝑧 − 𝑧𝐴 | = 𝑅 est le cercle de centre A et de rayon R
 (𝑥 − 𝑥𝐴 )2 +(𝑦 − 𝑦𝐴 )2 =𝑅2 est le cercle de centre 𝐴(𝑥𝐴 , 𝑦𝐴 ) et de rayon R
 |𝑧 − 𝑧𝐴 | = |𝑧 − 𝑧𝐵 | est la médiatrice du segment [𝐴𝐵]

~ 13 ~
Exercice d’application
Déterminer le lieu des points M(z) vérifiant : |z − zA | = 2

IV. TRANSFORMATIONS PONCTUELLES DANS LE PLAN COMPLEXE :


Le plan P est muni du repère orthonormé(O, u ⃗ ).
⃗ ,v
Une transformation du plan est une application.
F: P ⟶ P
M → M′
Si z désigne l’affixe du point M et z’ celle du point M’, la transformation 1 correspond à une
application f de ℂ dans ℂ. Le tableau ci-dessous résume quelques-unes d’entre elles.

F∶P→P f : z ↦ 𝑧′
⃗ d’affixe a
Translation de vecteur u z′ = z + a
z ′ = az = (cos θ + isin θ)z = eiθ z
Rotation de centre O et d’angle θ Re(a) Im(a)
|a| = 1, cos θ = et sin θ =
|a| |a|

Homothétie de centre O et de rapport k z = kz
Homothétie de centre b
Ω d′ affixe ω et de rapport k (k∈ 𝑅; 𝑘 ≠ 1) z ′ = kz + ,k ≠ 1
1−k
Symétrie orthogonal d’axe (OI) z ′ = z̅
Symétrie orthogonal d’axe (OJ) z ′ = −z̅
Similitude direct de rapport z ′ = az = (cos θ + isin θ)z = keiθ z
k> 0, d′ angle θ, de centre O
z ′ = az = (cos θ + isin θ)z
Similitude direct de rapport b
= keiθ z +
b
k> 0, d′ angle θ, de centre ω d′ affixe 1−a 1−a
Re(a) Im(a)
|a| = k, cos θ = et sin θ =
|a| |a|

Exemple :
f∶ ℂ⟶ℂ
soit
z ↦ (1 − i)z + 2 − 3i
1. Soit f associé à la similitude directe S. Caractériser la similitude S.
2. Trouver l’image de la droite (D) d’équation x − 2y + 1 = 0
3. Trouver l’image de la droite C = {M ∈ P/ |z̅ − 1 + i| = 3}

V. INVERSION COMPLEXE
Définition
1
La transformation du plan associée à la transformation complexe 𝑓: 𝑧 ↦ 𝑧 (z≠ 0) est appelée
inversion complexe

~ 14 ~
Expression analytique
Soit M(z) et M’(z’) l’image de M par l’inversion complexe (z non nul).
On pose z=x+iy et z’=x’+iy’. On a :
𝑥
𝑥 ′ = 𝑥 2+𝑦 2
1
𝑧 ′ = 𝑧 é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à { ′ −𝑦
𝑦 = 𝑥 2+𝑦 2

Propriété
L’inversion complexe est involutive c'est-à-dire si M’ est l’image de M alors M est l’image de
M’ par l’inversion complexe.
𝑥′
𝑥 =
1 𝑥′ +𝑦′2
2
z= 𝑧′ é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡 à { −𝑦′
𝑦 = 𝑥′2 +𝑦 ′2

NB : l’image d’une droite ne passant pas par l’origine est un cercle.

Exercice résolu
Quelle est l’image par l’inversion complexe de :
 La droite (D1) : 2x + 3y = 0 privée de O
 La droite (D2) : 3x – 2y + 5 = 0
 La droite (D3) : x = 2

~ 15 ~
TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE 1 :
Déterminer les formes trigonométriques, exponentielles et polaires des complexes :
√3 + 3i
2 + 2i, (1 + i√3)3 ,
1−𝑖

EXERCICE 2 :
Soit Z1 = 2 + 2√3iet Z2 = √2 + i√2
1. Déterminer le module et un argument de Z1 et Z2
2. Ecrire Z1 . Z2 sous forme algébrique et trigonométrique
7π 7π
3. En déduire les valeurs de : cos 12 et sin 12

EXERCICE 3 :
1 √3
Déterminer les racines carrées de : Z1 = 3 − 4i ; Z2 = i ; Z3 = −8 ; Z4 = − i
2 2

EXERCICE 4 :
Calculer le module et l’argument des nombres complexes suivants :

π π π
a) z1 = e2𝑖𝑥 + e−2𝑖𝑥 , 𝑥 ∈ [0; ] b) z2 = e2𝑖𝑥 − e−2𝑖𝑥 , 𝑥 ∈ [− ; ]
2 4 4

c) z3 = e4𝑖𝑥 + e2𝑖𝑥 , 𝑥 ∈ [0; π] d) z4 = 1 − e𝑖𝜃 , 𝜃 ∈ [−π, π]


3𝑖𝜋
e) z5 = 2𝑖 − 2e 4

EXERCICE 5 :
Résoudre dans ℂ les équations suivantes. Utiliser les résultats pour factoriser dans ℂ les
polynômes de la variable z, en déduire la factorisation dans ℝ des mêmes polynômes :
(E1 ): z 2 + 1 = 0; (E2 ) = z 3 + 8 = 0; (E3 ) = z 5 − 1 = 0;

EXERCICE 6 :
On considère dans l’ensemble des nombres complexes l’équation (E) : z 3 − 6z 2 + 12z − 16 = 0
1.
a. Vérifier que 4 est une solution de (E)
b. Déterminer les réels a et b tels que : z 3 − 6z 2 + 12z − 16 = (z − 4)(z 2 + az + b)
2. Résoudre dans ℂ l’équation (E) : z 3 − 6z 2 + 12z − 16 = 0
ZA est la solution réelle, ZB celle dont la partie imaginaire est positive et ZC la troisième
3. Dans le plan complexe rapporté à un repère orthogonal (O, u ⃗ ,v
⃗ ), (Unité graphique 1cm),
placer les points A, B et C ayant pour affixes respecties ZA , ZB et ZC .
4.
Z −Z
a. Déterminer le module et un argument du quotient : C A
ZB −ZA

~ 16 ~
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
b. Déterminer une mesure en radians de l’angle de vecteurs (AB AC) et la nature du triangle
ABC.

EXERCICE 7 : Le plan est rapporté au repère orthonormé (O, I, J). Unité : 2 cm.
I. On considère les points A, B et C d’affixes respectives 3 + 𝑖, 2𝑖 et 2 − 2𝑖.
1. Placer A, B et C.
2. Démontrer que le triangle ABC est isocèle et rectangle.
3. a) Déterminer l’affixe du point E, symétrique de A par rapport au milieu de [BC].
b) Démontrer que le quadrilatère ABCE est un carré.
II. On note S la similitude directe qui laisse invariant le point C et qui transforme A en B.
1. a) Déterminer l’écriture complexe de S.
b) Préciser les éléments caractéristiques de S.
2. a) Déterminer l’affixe de S(B).
b) Déterminer l’affixe de l’antécédent de E.
c) Déterminer l’expression analytique de S.
3. a) Déterminer et construire l’ensemble (ℋ ) des points M du plan
tels que : |(1 + 𝑖 )𝑧 − 2 − 4𝑖 | = √2.
b) Déterminer l’image de (ℋ ) par S.

Problème 1
On considère le filtre ci-contre.
À l’entrée de ce filtre, on applique une tension sinusoïdale 𝑒1 de pulsation 𝜔.
À la sortie, on recueille une tension sinusoïdale 𝑒2 de pulsation 𝜔.
On désigne par T la fonction de transfert définie par 𝜔 ⟼ T(𝜔).
L’application des lois de l’électricité permet d’écrire :
1 1 1 𝑒1
T(𝜔) = 𝑍 (𝜔) avec 𝑍1 (𝜔) = 𝑅 + 𝑗𝐶𝜔 et 𝑍2 (𝜔) = 1
1+ 1 +𝑗𝐶𝜔
𝑍2 (𝜔) 𝑅
𝑒2
R et C sont des constantes réelles strictement positives.
1
1. Démontrer que : T(𝜔) = 1 .
3+𝑗(𝑅𝐶𝜔− )
𝑅𝐶𝜔

2. On se propose d’étudier l’ensemble (E) du plan décrit par le point M d’affixe T(𝜔) lorsque 𝜔
parcourt ]0; +∞[.
1
a) On considère la fonction ℎ: 𝜔 ⟼ 𝑅𝐶𝜔 − 𝑅𝐶𝜔 , 𝜔ϵ]0; +∞[.
Etudier les variations de la fonction ℎ et préciser ses limites en 0 et en +∞.
b) Quel est l’ensemble (D) décrit par 𝑚 d’affixe 𝑧 = 3 + 𝑗ℎ(𝜔).
c) Quel transformation associe au point 𝑚 d’affixe 𝑧 = 3 + 𝑗ℎ(𝜔) le point M d’affixe 𝑍 =
T(𝜔)?
En déduire l’ensemble (E) d’écrit par le point M.

~ 17 ~
d) Tracer sur une même figure les ensembles (D) et (E). On prendra pour unité graphique :6
cm.
On représentera le point 𝑚0 d’affixe 3+𝑗 et son image M0 par la transformation déterminée plus
haut.

Problème 2
Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J).

Partie A
1 1
On considère les nombres complexes 𝑍1′ = 1+𝑗 et 𝑍2′ = 1 .
1+ 𝑗
2
1. Donner la forme algébrique de 𝑍1′ et 𝑍2′ .
1
2. Placer les points A d’affixe 1, C d’affixe , M1′ d’affixe 𝑍1′ et M2′ d’affixe 𝑍2′ . (Unité : 10 cm).
2
3. Démontrer que les points O, A, M1′ et M2′ appartiennent à un même cercle (ℋ) de centre C et
dont on précisera le rayon.

Partie B
On se propose de démontrer le résultat ci-dessus.
On pose, pour tout réel 𝛼, 𝑧 = 1 + 𝑗𝛼.
1. Lorsque 𝛼 décrit l’ensemble des nombres réels, quel est l’ensemble (∆) des points M du plan
d’affixe 𝑧 ?
2. Soit la transformation géométrique du plan complexe privé du point O dans lui-même qui au
1
point M d’affixe 𝑧 associe le point M ′ d’affixe 𝑧 ′ = .
𝑧
Déterminer le module et un argument de 𝑧 ′ en fonction de ceux de 𝑧.
3. Quelle est l’image de l’ensemble (∆) par la transformation donnée.

Partie C
On obtient le diagramme de Nyquist d’une fonction de transfert T en traçant dans le plan la
courbe représentative de T.
C’est-à-dire qu’à toute pulsation 𝜔 (𝜔 réel positif) on associe le point d’affixe T(𝜔).
1. Construire dans le repère (O, I, J) le diagramme de Nyquist des fonctions de transfert T1 et T2
𝜔 1
définies sur ]0; +∞[ par T1 (𝜔) = 1 + 𝑗 𝜔 et T2 (𝜔) = 𝜔 avec 𝜔0 un réel strictement
0 1+𝑗
𝜔0

positif.
𝜔0
2. Préciser les images de 𝜔0 et par T1 et T2 et placer les points correspondants sur le
2
graphique.

~ 18 ~
Problème 3
On considère la fonction de transfert T de la pulsation 𝜔 définie sur ]0; +∞[ par
𝐾
T(𝜔)= 1 , 𝐾est une constante complexe.
𝑅+𝑗(𝐿𝜔− )
𝐶𝜔

𝑅, 𝐿 et 𝐶 sont des constantes réelles strictement positives.


La pulsation 𝜔 est exprimée en radian/seconde.
1 1
On pose : ℎ(𝜔) = 𝑅 (𝐿𝜔 − 𝐶𝜔 ) avec 𝜔ϵ]0; +∞[.
𝐾 1
Dans ces conditions, T(𝜔) = 𝑅 × 1+𝑗ℎ(𝜔).
1. Etudier les variations de ℎ. Déterminer en fonction de 𝑅 et 𝐶 la valeur de 𝜔 qui annule ℎ.
2. On se propose d’étudier l’ensemble (E) du plan, décrit par le point d’affixe T (𝜔) quand 𝜔
parcourt ]0; +∞[.
a) Représenter dans le plan l’ensemble (∆) des points d’affixe 1 + 𝑗ℎ(𝜔).
b) En utilisant les propriétés de l’inversion complexe, déduire l’ensemble (Γ) des points
1
d’affixe .
1+𝑗ℎ(𝜔)
c) Préciser la nature de (E).
3. Application numérique
a) Avec les données numériques précisées ci-dessous, représenter graphiquement l’ensemble (E)
lorsque 𝛼 = 0 et colorier la partie de (E) correspondant à des fréquences comprises entre 80Hz et
100Hz.
𝜋
b) A l’aide de ces résultats, traiter le cas 𝛼 = 6 .

Données numériques :
L= 0,1 , C= 104 , R= 50 , K= 220 𝑒 𝛼𝑗 .

~ 19 ~
CHAPITRE III : POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES

I. POLYNOMES :
1. Définitions :
On appelle polynôme à coefficients complexes ou réelles la fonction définie sur ℂ ou ℝ par :
P(x) = an x n + an−1 x n−1 + ⋯ + a2 x 2 + a1 x + a0
 Si an ≠ 0, l’entier n est le degré du polynôme
 Une constante non nulle est un polynôme de degré 0
 La somme et le produit de deux polynômes encore des polynômes est :
d° P + Q) ≤ (d°P, d°Q) d°(PQ) = d°P + d°Q
(

2. Division euclidienne :
Etant donnés deux polynômes A et B ≠ 0, il existe un coupe de polynôme (Q, R) vérifiant :
A = BQ + R avec d°R < 𝑑°𝐵, 𝑄 est le quotient de la division euclidienne de A par B et R en est
le reste.
Si R = 0, alors A est divisible par B

Exemple 1 :
Effectuer la division euclidienne de A = X 5 + X 4 − X 3 + X − 1 par B = X 3 + X 2 + 2

Indication :Q = X 2 − 1 et R = −X 2 + X + 1

3. Division suivant les puissances croissantes :


Pour un entier n donné, l’écriture A = BQ + X n+1 R avec d°Q ≤ n s’appelle la division suivant
les puissances croissantes de A par B à l’ordre n. Dans cette division Q est le quotient à l’ordre n
et R le reste à l’ordre n.

Exemple 2 :
Effectuer la division de A = 1 + X par B = 1 − X + X 2 suivant les puissances croissante de X à
l’ordre 2.

Indication : Q = 1 + 2X + X 2 et R = −1 − X

4. Racine d’un polynôme –Ordre de multiplicité


 Un polynôme P est divisible par x − a si et seulement si P(a) = 0. Le nombre complexe
ou réel a est alors appelé racine du polynôme P.
 Un nombre complexe ou réel a racine d’ordre n, (n ∈ ℕ), d’un polynôme P si P est
divisible par (x − a)n , mais pas par (x − a)n+1
 Une racine simple est une racine d’ordre 1 et une racine double est racine d’ordre 2.

5. Formule de TAYLOR
Soient P un polynôme de degré n et a un nombre complexe ou réel. P s’écrit suivant les
puissances de (x − a) sous la forme :

~ 20 ~
P(n)(a) P′′ (a) P′ (a)
P(x) = n! (x − a)n + ⋯ + (x − a)2 + (x − a) + P(a) Où P (k) (a) est dérivée k ième
2! 1!
du polynôme P

Conséquence :
Un nombre complexe ou réel a est racine d’ordre α du polynôme P si et seulement si
P(a) = P ′ (a) = P ′′ (a) = P (α−1) (a) = 0 et P α (a) ≠ 0
Exemple 3 :

 Ecrire suivant les puissances de x − 1 le polynôme : P(x) = x 4 + x 3 + x 2 + 1


 Trouver les racines du polynôme P(x) = x 4 − 7x 3 − 12x 2 + 176x − 320. Sachant qu’il
admet une racine triple.

6. Théorème de d’ALEMBERT :
Tout polynôme dans ℂ, de degré n > 0, admet exactement n racines, chacun étant comptée avec
son ordre de multiplicité.

7. Factorisation des polynômes à coefficient réels :


Si un polynôme à coefficients réels admet le nombre complexe a pour racine, alors le conjugué
de a est aussi racine du polynôme.

Conséquence
Tout polynôme à coefficients réels de degré strictement supérieur à deux est factorisable sur ℝ.
Les facteurs sont des polynômes à coefficients réels du premier degré ou second degré à
discriminant négatif.

Exemple :
Effectuer la division euclidienne de x 3 + 3x − 2i par x − i, avec i2 = −1. En déduire
toutes les racines de x 3 + 3x − 2i puis factoriser le polynôme x 3 + 3x-2i

II. FRACTIONS RATIONNELLES


1. Définitions
P(x)
 On appelle fraction rationnelle toute fonction F de la forme : F(x) = Q(x) où P et Q sont
deux polynômes à coefficients complexes ou réels avec Q(x)≠ 0.
 La fonction F est dite irréductible si P et Q n’ont pas de facteurs communs, c’est-à-dire,
pas de racines communes.

2. Pôle d’une fraction rationnelle


Les pôles d’une fraction rationnelle sont les racines du dénominateur.
L’ordre d’un pôle est l’ordre de multiplicité de cette racine.

3. Partie entière d’une fraction rationnelle


P
Soit F = est une fraction rationnelle irréductible :
Q
 Si d°(P) < 𝑑°𝑄, la partie entière de F est nulle.

~ 21 ~
 Si d°(P) ≥ d°(Q), la division de P par Q donne : P = EQ + R avec d°(R) < 𝑑°(Q).
R
F s’écrit : 𝐹 = E + Q. Le polynôme E est la partie entière de la fraction F.

4. Décomposition en élément simples dans ℝ[𝐱]


Les polynômes premiers de ℝ[𝐱] 𝐬ont de deux types :
 les polynômes de 1er degré 𝑎x + 𝑏.
 les polynômes du second degré 𝑎x 2 + 𝑏x + 𝑐 avec b2 − 4ac < 0
Dans ℝ[𝐱], il y a deux types d’éléments simples :
𝑏
 un élément simple dit de 1ère espèce est la forme : (𝑥−𝑎)𝑛 , a et 𝑏 ∈ ℝ et n ∈ ℕ∗
 un élément simple de 2ème espèce qui est la forme :
𝑎x + b
, avec 𝑐 2 − 4𝑑 < 0; 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑 ∈ ℝ et n ∈ ℕ∗
(x + 𝑐x + d)n
2

Toute fraction rationnelle à coefficients réels dont la partie entière est nulle se décompose
d’une façon unique sur ℝ en une somme d’éléments simples de 1ère espèce et/ou de 2nde
espèce.
5. APPLICATIONS
a. Cas d’un rôle simple
P(x) λ
Soit la fraction F(x) = Q(x), a un zéro simple de Q(x). le coefficient λ du terme x−a de la
décomposition en élément simple de F est (x − a)F(x)|x−a

Exemple 5 :
 Décomposer dans ℝ(x) en élément simples les fractions rationnelles suivantes :
3x−1 2x3 +9x2 +5x+8
 B(x) = (x−3)(x+1) , C(x) = x(x+4)
4k−3
 Calculer la limite de la suite Sn = ∑nk=3 uk avec uk = k(k−2)(k+2) (pour les TD)

b. Cas d’un pôle multiple


 Cas du pôle 0
P(x)
F(x) = xnQ (x) , 𝑄1 (0) ≠ 0. D’après le théorème de la décomposition en éléments simples, il
1
existe A1 , A2 , … , An ∈ ℝ, B(x) un polynôme tels que :
A A A1 B(x) n−1 )
F(x) = Xnn + Xn−1 ( ) (
n−1 + ⋯ + x + Q (x) on a alors P x = An + An−1 x + ⋯ + A1 x Q1 (x) +
1
x n B(x). d’après le théorème de la division suivant les puissances croissantes An + An−1 x +
⋯ + A1 x n−1 est le quotient de la division de P(x) par Q(x) suivant les puissances croissantes
jusqu’à l’ordre n − 1 et B(x) en est le reste.

𝐄𝐗𝐄𝐌𝐏𝐋𝐄:
Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes :
x5 +1
F(x) = x3 (x−2).

~ 22 ~
Cas d’un pôle autre que 0
 si a est un zéro multiple de Q (c’est-à-dire Q(x) = (x − a)Q1 (x)), pour obtenir les
coefficients relatifs au pôle a dans les décompositions en éléments simples (DES) de
P(x)
F(x) = Q(x), on effectuera un changement de variable Y = x − a, et on se ramènera au cas
précédent (vis-à-vis de la variable Y).
𝑃(𝑥)
 Si a est un zéro multiple de Q, alors la fraction 𝐹 (𝑥 ) = (𝑥−𝑎)𝛼𝑄 .
1 (𝑥)
𝑃(𝑥)
Soit 𝜑(𝑥 ) = (𝑥 − 𝑎)𝛼 𝐹(𝑥)= 𝑄 . La formule de Taylor de 𝜑 au point a à l’ordre 𝛼 − 1
1 (𝑥)

P( x) ( x  a) ( x  a) 1 ( 1)
s’écrit :   (a)   ' (a)  ...   (a)  ( x  a) 1 ( x) . D’où
Q1 ( x) 1! (  1)!
 ( x)  (  j ) (a)
; j  1, 2,..., 
A1 A2 A
F ( x)    ...   avec A 
( x  a) ( x  a) 1 ( x  a) x  a (  j )!
j

EXEMPLE 7 :
Décomposer dans ℝ(x) en éléments simples la fraction rationnelle suivantes : A(x) =
1
(x−1)3 x(x+1)

c. Décomposition en éléments simples de secondes espèces


P(x)
Soit F une fraction rationnelle de la forme F(x) = (Q(x))𝛼 , Q(x) est un trinôme irréductible, 𝛼 ∈
A (x) A (x) A1 (x)
ℕ∗ . La DES de F est de la forme : F(x) = E(x) + Q𝛼𝛼(x) + Q𝛼−1
𝛼−1(x) + ⋯ + où E est la partie
Q(x)
entière de F et A1 , A2 , A3 , … , A𝛼 des polynômes des dégrées ≤ 1. On pourra calculer
A1 , A2 , A3 , … , A𝛼 par des divisions euclidiennes successives. En effet, il existe des polynômes
Q1 , Q 2 , Q 3 , … , Q 𝛼 tel que :
P(x) = Q1 (x)Q(x) + R1 (𝑥), Q1 (𝑥) = Q 2 (x)Q(x) + R 2 (𝑥), … , Q 𝛼−1 (𝑥) = Q 𝛼 (x)Q(x) + R 𝛼 (𝑥)
{
∀j ∈ {1, 2, … , 𝛼 }, deg(R j ) < 2
On a alors :
R1 (x) Q1 (x) R1 (x) R 2 (x) R 3 (x) R 𝛼 (x)
F(x) = 𝛼 + 𝛼−1 = 𝛼 + 𝛼−1 + 𝛼−2 +⋯+ + Q 𝛼 (x)
Q (x) Q (x) Q (x) Q (x) Q (x) Q(x)

EXEMPLE 10 :
Décomposer en éléments simples dans ℝ(x) la fonction rationnelle suivante :
x8 − x4 + 2
E(x) = 2
(x + x + 1 )3

Remarque de parité :
Les propriétés de parité de F peuvent permettre de déterminer les coefficients de la
décomposition en éléments simples de F

Exemple : Décomposer en éléments simples dans ℝ[𝑥] la fraction rationnelle suivante :

~ 23 ~
1
C(x) =
(x 2 − 1)(x 2 + 1)2

d. décomposition en éléments simples dans ℂ[𝒙]


On appelle élément simple de 1ère espèce toute fraction rationnelle de la forme :
A
(x−a)n
où A∈ ℂ, a ∈ℂ, n ∈ ℕ∗
Dans l’ensemble des nombres complexes, toute fraction rationnelle irréductible dont la
partie entière est nulle se décompose d’une façon unique en somme d’éléments simples de
1ère espèce.
 Les propriétés appliquées pour la recherche de la partie entière et les éléments simples de
1ère espèce de la décomposition en éléments simples dans ℝ[x] sont applicables pour la
décomposition en élément simples dans ℂ[x].
 Pour obtenir la décomposition en éléments simples dans ℝ[x], on utilise la décomposition
éléments simples dans ℂ[x], en regroupant les parties polaires relatives aux pôles
conjugués.

EXEMPLE 11 :
Décomposer en éléments simples dans ℂ[x], puis dans ℝ[x] la fraction rationnelle suivante :
1
G(x) =
x (x 2 + 1)

~ 24 ~
TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE 1
On donne les fractions rationnelles suivantes :

(𝑥−1)2 𝑥 2 +1 𝑥 3+1
F(𝑥 ) = (𝑥 2−2𝑥+2)3 , P(𝑥 ) = 𝑥 2 −2𝑥+1 et R(𝑥 ) = 𝑥 3(𝑥+1) .

1. Déterminer les racines et les pôles de F(𝑥) , P(𝑥 ) et R(𝑥 ) dans ℝ.


2. Déterminer les racines et les pôles de F(𝑥) , P(𝑥 ) et R(𝑥 ) dans ℂ.

EXERCICE 2
Déterminer la partie entière des fractions rationnelles suivantes :
𝑥 5−3 𝑥 3+2𝑥 2 −2𝑥+1
F( 𝑥 ) = , Q (𝑥 ) = ,
𝑥3 𝑥 2+1

3𝑥 2 −1 2𝑥 2 −𝑥+1
R(𝑥 ) = (𝑥−2)(𝑥+1) et P(𝑥 ) = (𝑥−1)2 (𝑥+2) .

EXERCICE 3
Décomposer en éléments simples, les fractions rationnelles suivantes :
−3 3𝑥 2 −7
A(𝑥 ) = (𝑥−1)(𝑥+2) , B(𝑥 ) = (𝑥−3)(𝑥+1) ,

𝑥 3+5𝑥 2 +3𝑥+4 2𝑥 2 +𝑥+1


C(𝑥 ) = et D(𝑥 ) = (𝑥−2)(𝑥+1)(𝑥−1) .
𝑥(𝑥+4)

EXERCICE 4
Décomposer en éléments simples, les fractions rationnelles suivantes :
𝑥 6 +𝑥 4−𝑥 2−7 𝑥 4 +5
a) P(𝑥 ) = , Q(𝑥 ) = (𝑥+1)3 ,
𝑥5
𝑥 5+1 1 𝑥 2 +1
b) R(𝑥 ) = , S(𝑥 ) = (𝑥−1)3 et T(𝑥 ) = (𝑥−1)2 (𝑥+1)3 .
𝑥 3(𝑥−2) 𝑥(𝑥+1)

EXERCICE 5
Décomposer en éléments simples, les fractions rationnelles suivantes :
𝑥 4 +1 𝑥 5+𝑥 4+𝑥+1 1
F(𝑥 ) = (𝑥−1)(𝑥 2+1)2 , P(𝑥 ) = (𝑥 2+𝑥+4)3
et K(𝑥 ) = 𝑥 4 +𝑥 2+1 .

EXERCICE 6
Décomposer en éléments simples, la fraction rationnelle suivante
Dans ℂ , puis dans ℝ.
𝑥
H(𝑥 ) = 2 2
(𝑥 +1)(𝑥 +4)

~ 25 ~
CHAPITRE IV : FONCTION D’UNE VARIABLE REELLE ET DEVELOPPEMENTS LIMITES

A. FONCTION D’UNE VARIABLE REELLE :


I. Généralités :
1. Fonction paires, impaires et périodique, Axe de symétrie et centre de symétrie :
a. Fonction paire :
Une fonction est dite paire sur un intervalle I de ℝ si et seulement si :

 ∀𝒙 ∈ 𝑰, −𝒙 ∈ 𝑰
 𝒇(−𝒙) = 𝒇(𝒙)
Si f est paire alors la courbe (Cf) de f admet la droite (OJ) comme axe de symétrie.

Exemple : La fonction 𝒇(𝒙) = 𝒙𝟐 est définie sur ℝ. Elle est paire car ∀𝑥 ∈ ℝ, −𝑥 ∈ ℝ et

𝑓 (−𝑥 ) = (−𝑥)2 = 𝑥 2 = 𝑓(𝑥).

b. Fonction impaire :
Une fonction est dite impaire sur un intervalle de I de ℝ si et seulement si :

 ∀𝒙 ∈ 𝑰, −𝑥 ∈ 𝑰
 𝒇(𝒙) = −𝒇(𝒙).
Si f est impaire alors la courbe (Cf) de f admet le point O comme centre de symétrie.

Exemple :
la fonction 𝑓(𝑥 ) = 𝑥 3 est définie sur ℝ. Elle est impaire car ∀𝑥 ∈ ℝ, −𝑥 ∈ ℝ et

𝑓 (−𝑥 ) = (−𝑥)3 = −𝑥 3 = −𝑓(𝑥).

c. Fonction périodique :
Une fonction numérique f définie sur D est périodique, de période T (𝑇 > 0), si pour tout x,

𝑥∈𝐷, (𝑥 + 𝑇) ∈ 𝐷 𝑒𝑡 𝑓(𝑥 + 𝑇) = 𝑓 (𝑥 ).

Si T est une période de f alors 𝑘𝑇 (∀𝑘 ∈ ℕ)𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑢𝑛𝑒 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑓.

Exemple :
Les fonctions cosinus et sinus sont périodiques de période 2𝜋 et plus généralement, les fonctions

2
t  cos(t   ) et t  sin(t   ) sont périodiques de période

~ 26 ~
d. Axe de symétrie :

Soit a un nombre réel. La droite (∆) d’équation 𝑥 = 𝑎 est un axe de symétrie de la courbe (C f) de
f si et seulement si :
𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
2𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑜𝑛 𝑎: { ou { 𝑎 + 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
𝑓 (2𝑎 − 𝑥 ) = 𝑓(𝑥)
𝑓(𝑎 − 𝑥 ) = 𝑓(𝑎 + 𝑥)

Exemple :
3
La fonction 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 2−2𝑥+2 est définie sur ℝ. La représentation graphique admet comme axe de
symétrie la droite d’équation 𝑥 = 1 car ∀𝑥 ∈ ℝ, 1 − 𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 1 + 𝑥 ∈ ℝ
3
𝑓 (1 − 𝑥 ) = 𝑓 (1 + 𝑥 ) =
𝑥2 + 1
e. Centre de symétrie
Soit a et b deux nombres réels. Le point Ω(𝑎; 𝑏) est un centre de symétrie de la courbe C f  de f
si et seulement si
𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
2𝑎 − 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑜𝑛 𝑎: { ou { 𝑎 + 𝑥 ∈ 𝐷𝑓
𝑓 (2𝑎 − 𝑥 ) + 𝑓 (𝑥 ) = 2𝑏
𝑓 (𝑎 − 𝑥 ) + 𝑓 (𝑎 + 𝑥 ) = 2𝑏

Exemple

Démontrer que le point (0 ;1) est un centre de symétrie de la courbe représentative de f définie
2x2  x  2
sur R* par : f ( x) 
x
2. Limites :
a. Limite en un point :

Soit f une fonction définie sur un intervalle I et a, 𝑙 ∈ ℝ.


lim 𝑓 (𝑥 ) = 𝑙 signifie que lim (𝑓(𝑥 ) − 𝑙 ) = 0 𝑜ù 𝑓(𝑥 ) = 𝑙 + 𝜑(𝑥 )𝑎𝑣𝑒𝑐 lim 𝜑(𝑥 ) = 0.
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

b. Limite en l’infinie :
 Fonction polynôme :
Théorème : La limite d’une fonction polynôme en +∞ ou en −∞ est égale à la limite de son
monôme du plus haut degré.

Exemple : 𝐥𝐢𝐦 (𝟑𝒙𝟒 + 𝒙𝟐 − 𝟓𝒙 + 𝟐) = 𝐥𝐢𝐦 (𝟑𝒙𝟒 ) = +∞


𝒙→−∞ 𝒙→−∞

~ 27 ~
 Fonction rationnelle :
Théorème : la limite d’une fonction rationnelle en +∞ ou en −∞ est égale à la limite en
+∞ ou en −∞ du rapport de ses monômes du plus haut degré du numérateur et du dénominateur
𝟐𝒙𝟑 +𝒙𝟐 −𝒙 𝟐𝒙𝟑 𝟐𝒙
Exemple : 𝐥𝐢𝐦 = 𝐥𝐢𝐦 = 𝐥𝐢𝐦 = +∞
𝒙→+∞ 𝟓𝒙𝟐 −𝒙+𝟑 𝒙→+∞ 𝟓𝒙𝟐 𝒙→+∞ 𝟓

c. Opérations sur les limites :

Si les fonctions f et g définies sur un intervalle I admettent les limites 𝑙 et 𝑙′ en a avec :


a ∈ ℝ ∪ {−∞, +∞}, 𝑙, 𝑙 ′ ∈ ℝ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠:
 lim (𝑓(𝑥) + 𝑔(𝑥)) = 𝑙 + 𝑙 ′ : lim (𝑓(𝑥) × 𝑔(𝑥 )) = 𝑙 × 𝑙 ′ ; lim (𝜆𝑓(𝑥)) = 𝜆𝑙
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
𝑓(𝑥) 𝑙
 lim 𝑔(𝑥) = 𝑙′ (𝑙 ′ ≠ 0); lim √𝑓(𝑥 ) = √𝑙 (𝑙 ≥ 0); lim |𝑓(𝑥 )| = |𝑙 |
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
 Si lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 et lim 𝑔(𝑥 ) = 𝑙 ′ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 lim (𝑔 ∘ 𝑓)(𝑥 ) = 𝑙 ′
𝑥→𝑎 𝑥→𝑙 𝑥→𝑎

Théorème de comparaison
Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalles 𝐼. 𝑙 𝑒𝑡 𝑙 ′ deux réels :

 Si 𝑓(𝑥 ) ≥ 𝑔(𝑥 ) 𝑒𝑡 lim 𝑔(𝑥 ) = +∞ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 lim 𝑓 (𝑥 ) = +∞


𝑥→+∞ 𝑥→+∞
 Si 𝑓(𝑥 ) ≤ 𝑔(𝑥 ) 𝑒𝑡 lim 𝑔(𝑥 ) = −∞ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 lim 𝑓 (𝑥 ) = −∞
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
 Si |𝑓 (𝑥 ) − 𝑙 | ≤ 𝑔(𝑥 ) 𝑒𝑡 lim 𝑔(𝑥 ) = 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 lim 𝑓 (𝑥 ) = 𝑙
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
 Si 𝑓(𝑥 ) ≤ 𝑔(𝑥 ) ≤ ℎ(𝑥 ) 𝑒𝑡 lim 𝑓 (𝑥 ) = lim ℎ(𝑥 ) = 𝑙 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 lim 𝑔(𝑥 ) = 𝑙
𝑥→+∞ 𝑥→+∞ 𝑥→+∞

NB : les quatre théorèmes ci-dessus sont aussi valables quand l’étude des limites se fait en a∈ ℝ
ou

en − ∞.

d. Fonctions équivalentes
Les fonctions f et g sont dites équivalentes au voisinage de a s’il existe un intervalle I contenant a
et une fonction 𝜀 définie sur I tels que pour tout x ∈ I :

𝑓 (𝑥 ) = 𝑔(𝑥 )[1 + 𝜀(𝑥)]𝑎𝑣𝑒𝑐 lim 𝜀(𝑥 ) = 0 . On écrit 𝑓 ∽ 𝑔.


𝑥→𝑎

Remarque :
𝑓(𝑥)
 Si 𝑔(𝑥 ) ≠ 0 sur I alors 𝑓 ∽ 𝑔 signifie que lim 𝑔(𝑥) = 1
𝑥→𝑎
 Cette notion peut s’étendre au voisinage de +∞ 𝑜𝑢 𝑑𝑒 − ∞ .
 En +∞ 𝑜𝑢 − ∞ : 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑋 𝑛−1 +. … . . +𝑎0 ∽ 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 (𝑛 ∈ ℕ).
Exemple : au voisinage de 0.
 sin(𝑥) ∽ 𝑥  (1 + 𝑥)𝑎 ∽ 1 + 𝑎𝑥
𝑥
 ln(1 + 𝑥) ∽ 𝑥  √1 + 𝑥 ∽ 1 + 2
 cos(𝑥) ∽ 1 −
𝑥2 ~ 28 ~

1
∽1−2
𝑥
2 √1+𝑥
 𝑥
𝑒 −1∽ 𝑥  tan(𝑥) ∽ 𝑥
 3𝑥 2 − 𝑥 3 ∽ −𝑥 3
Dans ces exemples, les fonctions f considérées sont infiniment petits au voisinage de 0, c’est-à-
dire

que lim 𝑓 (𝑥 ) = 0.
𝑥→0

Propriété :

Si f, g, f1, g1 sont des fonctions définies au voisinage de a telles que f ∽f1 et g∽g1 alors f×g∽
f1 ×g1 et
𝑓 𝑓
∽ 𝑔1 , 𝑔 ≠ 0 𝑒𝑡𝑔1 ≠ 0
𝑔 1

e. Limites et branches infinies

Soit f une fonction de représentation graphique (Cf)

Asymptote verticale
La droite d’équation 𝑥 = 𝑎, 𝑎 ∈ ℝ est asymptote verticale à (Cf) si et seulement si nous avons
l’un des cas suivants :

lim
x→a
f(x) = +∞ (ou − ∞) ou lim
x→a
f(x) = +∞ (ou − ∞) ou lim f(x) = +∞ (ou − ∞)
x→a
> <

Asymptote horizontale

La droite d’équation 𝑦 = 𝑏, 𝑏 ∈ ℝ est asymptote horizontale à (Cf) en +∞(respectivement en


−∞)

si et seulement si lim 𝑓(𝑥 ) = 𝑏 (respectivement lim 𝑓(𝑥 ) = 𝑏).


𝑥→+∞ 𝑥→−∞

Asymptote oblique :
La droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏, 𝒂 ∈ ℝ∗ , 𝒃 ∈ ℝ est une asymptote oblique à (Cf) en +∞

(resp. en −∞) si et seulement si lim [𝑓 (𝑥 ) − (𝑎𝑥 + 𝑏)] = 0 ou bien si


𝑥→+∞

f(x) = ax + b + φ(x) avec a ≠ 0 et lim φ(x) = 0 alors la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est


x→∞
une

asymptote oblique. Le signe de 𝜑(𝑥) permet de situer la courbe (Cf).

Branches paraboliques :
𝑓(𝑥)
Soit lim 𝑓(𝑥 ) = ∞ 𝑒𝑡 lim =𝑎
𝑥→∞ 𝑥→∞ 𝑥

 Si 𝑎 = 0 alors (Cf) admet une branche parabolique de direction celle de l’axe des
abscisses.

~ 29 ~
 Si 𝑎 = ∞ alors (Cf) admet une branche parabolique de direction celle de l’axe des
ordonnées.
 Si 𝑎 ∈ ℝ∗ , on effectue le calcul lim [𝑓 (𝑥) − 𝑎𝑥 ] = 𝑏.
𝑥→∞
 Si 𝑏 = ∞ alors (Cf) admet une branche parabolique de direction la droite (D) d’équation
𝑦 = 𝑎𝑥.
 Si 𝑏 ∈ ℝ alors la courbe (Cf) admet une asymptote oblique d’équation (Δ): 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏.

3. Continuité
a. Continuité en un point
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de ℝ contenant a.

f est continue en a si et seulement si 𝒂 ∈ 𝑰 et lim 𝑓 (𝑥 ) = 𝑓(𝑎)


𝑥→𝑎

b. Continuité sur un intervalle

Définition
Une fonction f est continue sur un intervalle I lorsqu’elle est continue en tout élément de I
Exemples :
 Toute fonction polynôme est continue sur ℝ.
 Toute fonction rationnelle est continue sur son ensemble de définition.
 La fonction 𝑥 → √𝑥 est continue sur [0; +∞[
 Les fonctions cosinus et sinus sont continues sur ℝ.
Propriété 1
Soient f et g deux fonctions continues sur un intervalle I de ℝ, 𝜆 ∈ ℝ, 𝑛 ∈ ℕ:
 Les fonctions 𝒇𝒏 , 𝒇 + 𝒈, 𝒇 × 𝒈, 𝝀. 𝒇sont continues sur I.
𝑓
 Si 𝑔(𝑥) ≠ 0 sur I alors 𝑔 est continue sur I.
 Si 𝑔(𝑥 ) ≥ 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 √𝑔 est continue sur I.

Propriété 2
 L’image d’un intervalle I par une fonction f continue est un intervalle noté f(I).
 Si I est fermé (𝑰 = [𝒂; 𝒃]) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 f(I) est un intervalle fermé ou un singleton.
 Si I n’est pas fermé, f(I) peut être un intervalle fermé, ou un intervalle ouvert ou encore
un intervalle ni fermé ni ouvert.

~ 30 ~
c. Théorème des valeurs intermédiaires
Si f est une fonction continue sur un intervalle [𝑎; 𝑏] et si 𝑘(𝑘 ∈ ℝ) est compris entre f(a) et f(b)
alors il existe au moins un réel 𝑐 ∈ [𝑎; 𝑏] tel que 𝑓(𝑐 ) = 𝑘. Autrement dit l’équation 𝑓 (𝑥) = 𝑘
admet au moins une solution dans [𝑎; 𝑏].

Corollaire : si f est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle [𝑎; 𝑏] telle
que f(a) et f(b) sont de signes contraires alors l’équation 𝑓(𝑥 ) = 0 admet une unique solution α
dans l′ intervalle ]𝑎 ; 𝑏[.

NB : Déterminer une valeur approchée ou un encadrement de α se fera par la méthode de


balayage ou de dichotomie.

d. Prolongement par continuité


Soit f est une fonction continue sur I de ℝ, 𝑎 ∉ 𝐼, 𝑏 ∈ ℝ.

Si lim 𝑓(𝑥 ) = 𝑏 alors f admet un prolongement par continuité au point a et ce prolongement est
𝑥→𝑎
𝑔(𝑥 ) = 𝑓 (𝑥) 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐼
la fonction g définie sur 𝐼 ∪ {𝑎} 𝑝𝑎𝑟: {
𝑔 (𝑎 ) = 𝑏
𝑥 2−1
Exemple : Soit la fonction f définie sur 𝐷𝑓 = ]−∞; −𝟏[ ∪ ]−𝟏; +∞[ 𝑝𝑎𝑟 𝑓(𝑥 ) = 𝑥+1

−1 ∉ 𝑫𝒇 donc f n’est pas continue en -1 mais la fonction f est continue sur les intervalles
]−∞, −1[ 𝑒𝑡 ]−1, +∞[ car elle est une fonction rationnelle.
(𝑥−1)(𝑥+1)
par ailleurs lim 𝑓(𝑥 ) = lim = lim (𝑥 − 1) = −2.
𝑥→1 𝑥→1 𝑥+1 𝑥→−1

Donc f est prolongeable par continuité en -1et son prolongement par continuité en -1 est la
𝑥 2 −1
𝑔(𝑥 ) = 𝑥+1 𝑠𝑖 𝑥 ≠ −1
fonction g continue sur ℝ et définie 𝑝𝑎𝑟: {
𝑔(−1) = −2

4. Dérivabilité
a. Dérivabilité en un point
Définition
Soit f une fonction et 𝑫𝑓 son ensemble de définition contenant a
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
f est dérivable en 𝑎 lorsque lim est un réel.
𝑥→𝑎 𝑥−𝑎
Ce réel est appelé nombre dérivé de f en a et noté f’(a).

Théorème : Si f est dérivable en a alors f est continue en a.

Remarque : La réciproque de ce théorème est fausse.

~ 31 ~
b. Interprétation graphique du nombre dérivé

Le nombre dérivé de f en a, 𝒇′ (𝒂) 𝑒𝑠𝑡 le coefficient directeur de la tangente à la courbe de f au


point d’abscisse a. Cette tangente a pour équation 𝒚 = 𝒇′ (𝒂)(𝒙 − 𝒂) + 𝒇(𝒂)

c. Dérivées de fonctions
 Les fonctions polynômes et les fonctions rationnelles sont dérivables sur tout intervalle
où elles sont définies.
 La somme et le produit de deux fonctions dérivables sur un même intervalle I est
dérivable sur I.
𝑓
 Le quotient de deux fonctions dérivables 𝑓 et 𝑔 noté 𝑔 sur un intervalle I tel que :

∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑔(𝑥 ) ≠ 0, est dérivable sur I.

 Fonctions dérivées usuelles

𝑓 (𝑥 ) 𝑎(𝑎 𝑎𝑥(𝑎 ∈ 𝑥 𝑛 , 𝑛 ∈ ℕ∗ 1 √𝑥 sin(𝑥) cos(𝑥)


∈ ℝ) ℝ) 𝑥
0 a 𝑛𝑥 𝑛−1 −1 1 cos(𝑥) − sin(𝑥)
′(
𝑓 𝑥) 𝑥2 2 √𝑥

 Opérations sur les fonctions dérivées


1 𝑈
𝑓 (𝑥 ) 𝑈+𝑉 𝛼𝑉, 𝛼 𝑈. 𝑉 𝑉 𝑉 √𝑈 𝑈𝑛 , 𝑛 𝑈°𝑉
∈ℝ ∈ℕ
−𝑉′ 𝑈 ′ . 𝑉 − 𝑈. 𝑉 ′ 𝑈′
𝑓 ′ (𝑥 ) 𝑈′ 𝛼𝑉 ′ 𝑈′ . 𝑉 𝑉2 𝑉2 2 √𝑈 𝑛𝑈 ′ 𝑈 𝑛−1 𝑉 ′ . 𝑈 ′ °𝑉
+ 𝑉′ + 𝑈. 𝑉′

d. Dérivée et sens de variation

Soit f une fonction définie et dérivable sur un intervalle 𝑰 𝑑𝑒 ℝ.


 Si ∀ 𝑿 ∈ 𝑰, 𝑓′(𝑥) > 0 alors est strictement croissante sur I.
 Si ∀𝑿 ∈ 𝑰, 𝑓′(𝑥) < 0 alors f est strictement décroissante sur I.
 Si ∀𝑿 ∈ 𝑰, 𝑓′(𝑥 ) = 0 alors f est constante sur I.
𝑋 2 +1
Exemple : soit la fonction f définie sur ℝ∗ par : 𝑓(𝑥) = 𝑋

(𝑿−𝟏)(𝑿+𝟏)
On a ∀𝑿 ∈ ℝ∗ , 𝒇′ (𝒙) = et 𝑓 ′ (𝑥 ) = 0 ⇔ 𝑥 = 1 𝑜𝑢 𝑥 = −1.
𝑿𝟐

~ 32 ~
Sens de variations de f
∀𝑥𝜖 ]− ∞; −𝟏[ ∪ ]𝟏; + ∞[ , 𝑓′(𝑥) > 0 f est strictement croissante sur ]− ∞; −𝟏[ et sur
]𝟏; + ∞[.

∀𝑥𝜖 ]− 𝟏; 𝟎[ ∪ ]𝟎; 1[ , 𝑓′(𝑥) < 0 f est strictement croissante sur ]− 𝟏; 𝟎[ et sur ]𝟎; 1[.

Tableau de variation de la fonction f

x −∞ - 1 0 1
+∞
f(x) + - - +

-2 +∞ +∞
f(x)

−∞ 2
−∞

Conséquence : Extremums d’une fonction

Soit f une fonction définie et dérivable sur un intervalle ]𝑎; 𝑏[ et 𝛼 ∈ ]𝑎; 𝑏[

Si f ’ s’annule sur ]𝑎; 𝑏[ en 𝛼 en changeant de


signe alors on obtient l’un des tableaux :
x a 𝛼 b
x a 𝛼 b f’(x) - 0 +
f’(x) + 0 - f(x)
f(x) f(𝜶)
f(𝜶)

f(𝜶) est le maximum de f sur ]𝑎; 𝑏[ f(𝜶) est le minimum de f sur ]𝑎; 𝑏[.

e. Fonction continue strictement monotone


Théorème :

Soit f une fonction définie, continue et strictement monotone sur un intervalle I :


 f réalise une bijection de I dans f(I)
 f admet une application réciproque notée 𝑓 −1 définie sur 𝑓(𝐼) à valeurs dans I, continue et
strictement monotone de même sens de variation que f
 Dans le plan muni d’un repère orthonormé (O,I,J), les courbes représentatives de f et de
𝑓 −1 sont symétriques par rapport à la droite d’équation 𝑦 = 𝑥

~ 33 ~
 L’équation 𝑥 ∈ 𝑰, 𝑓 (𝑥 ) = 𝜆, 𝜆 ∈ ℝ admet une solution unique dans l’intervalle I
𝛼 un élément de 𝑓(𝐼) et 𝛽 un réel tel que 𝑓(𝛽 ) = 𝛼. Si 𝑓 ′ (𝛽) est non nulle alors 𝑓 −1 est
1 1
dérivable en 𝛼 et (𝑓 −1 )′ (𝛼 ) = (𝑓′𝑜𝑓−1 )(𝛼) = 𝑓′(𝛽).

Exemple : Soit une fonction f dont le tableau de variation est le suivant :

 𝑓 n’est pas X −∞ -3 1 4
bijective
+∞
sur ℝ car
elle n’est
f′(x) + 0 − − 0 +
pas définie
en 𝑥 = 1.
2 +∞ +∞
 La
𝑓(𝑥)
restriction
de
−∞ −∞ 0
𝑓 à ]−∞; 1[
n’est pas bijective car elle n’est pas monotone sur ]−∞; 1[
 La restriction 𝑔 de 𝑓 à ]−3; 1[ est bijective et admet donc une bijection réciproque,
notée 𝑔−1 , définie de ]−∞; 2[ vers ]−3; 1[, continue ayant le même sens de variation
que 𝑔 (décroissante).

−3 X −∞
X 1 2
𝑔′(𝑥)
− 𝑔′(𝑥) −
2
𝑔(𝑥) 1
𝑔(𝑥)

−∞ 3

f. Inégalité des accroissements finis


Soit la fonction f définie sur [𝑎; 𝑏] de ℝ et dérivable sur ]𝑎; 𝑏[ . s’il existe deux réels m et M tels
𝑓(𝑏)−𝑓(𝑎)
que : ∀𝑥 ∈ [𝑎; 𝑏], 𝑚 ≤ 𝑓′(𝑥) ≤ 𝑀 alors on a ∶ 𝑚 ≤ 𝑏−𝑎 ≤ 𝑀

Exemple :

Soit la fonction f définie sur [60; 61] par 𝑓(𝑥 ) = √𝑥

1. Donner un encadrement de 𝑓 ′ (𝑥 ) 𝑠𝑢𝑟 [60; 61]


2. En déduire un encadrement du réel 𝐴 = √61 − √60

~ 34 ~
g. Concavité et convexité :
Définition :
Soit une fonction f dérivable sur un intervalle I.
 f est convexe si 𝑓 ′ 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝐼.
 f est concave si 𝑓 ′ 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝐼.
 Propriété1 :
Soit une fonction f définie et deux fois dérivables sur un intervalle I.

 f est convexe si ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓 ′′ (𝑥 ) ≥ 0 ;
 f est concave si ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑓 ′ ′(𝑥 ) ≤ 0 ;

 Propriété2 :
Si f’’ s’annule en x0∈ 𝑰 et change de signe de part et d’autre de x0, le point d’abscisse x0 est un
point d’inflexion à la courbe représentative de f.

 Remarque :
 La courbe représentative d’une fonction convexe est située au-dessus de toute tangente.
 La courbe représentative d’une fonction concave est située en-dessous de toute tangente.
 La tangente en un point d’inflexion traverse la courbe.
Exemple :
Soit la fonction f définie sur ℝ par 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 3

f est deux fois dérivables sur ℝ car f est une fonction polynôme.𝒇′ (𝒙) = 𝟑𝒙𝟐 𝒆𝒕 𝒇′′ (𝒙) = 𝟔𝒙.

X −∞ 0
+∞
𝑓′′(𝑥) − +

𝑓 ′ (𝑥 )

Concavité 𝑓′′(𝑥) < 0 𝑓 ′′ (𝑥 ) > 0


(𝐶𝑓) tournée vers le (𝐶𝑓) tournée vers le
bas haut

~ 35 ~
Le point O est un point d’inflexion à (𝐶𝑓 ) car 𝑓 ′′ (0) = 0 𝑒𝑡 𝑓′′ change de signe en 0.

II. Fonction circulaires réciproques


1. Fonction Arc sinus
−𝜋 𝜋
Sur l’intervalle [ 2 ; 2 ] , la fonction sinus est continue, strictement croissante et prend ses
valeurs sur l’intervalle [−1; 1]. Elle admet donc une fonction réciproque, continue, strictement
−𝜋 𝜋
croissante, définie sur l’intervalle [−1; 1] et prenant ses valeurs sur l’intervalle [ ; ].
2 2

C’est la fonction Arc sinus notée : 𝒙 ↦ 𝑨𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏(𝒙).

𝑦 = arcsin(𝑥 )est équivalent à 𝑥 = 1 1


−𝜋 𝜋
𝑥 0 √3 1
sin 𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑦 ∈ [ 2 ; 2 ] 2 √2 2
On démontre que la fonction arc sinus est arcsin(𝑥) 0 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
dérivable sur ]−1; 1[ et l’on a : 6 4 3 2

𝟏
(𝐚𝐫𝐜𝐬𝐢𝐧)′ (𝐱) =
x −1 +1 √𝟏−𝒙𝟐
𝜋
+2 On en déduit le tableau de variation et le
tableau de valeur valeurs :
arcsin(𝑥)
𝜋

2
La courbe (C’) représentant la fonction
𝜋 𝜋
𝒂𝒓𝒄 𝒔𝒊𝒏𝒖𝒔 se déduit de la courbe (C) représentant la fonction sinus sur [− ; ] dans la symétrie
2 2
orthogonale par rapport à la droite (D)

d’équation 𝑦 = 𝑥.

~ 36 ~
2. Fonction arc cosinus
Sur l’intervalle [0; 𝜋] , la fonction cosinus est continue, strictement décroissante et prend ses
valeurs sur l’intervalle [−1; 1]. Elle admet donc une fonction réciproque, continue, strictement
décroissante, définie sur l’intervalle [−1; 1] et prenant ses valeurs sur l’intervalle [0; 𝜋].

C’est la fonction Arc cosinus notée : 𝒙 ↦ 𝑨𝒓𝒄 𝒄𝒐𝒔(𝒙).

𝑦 = arccos(𝑥 ) est équivalent à 𝑥 = cos 𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑦 ∈ [0; 𝜋]

On démontre que la fonction arc cosinus est dérivable sur ]−1; 1[ et l’on a : (𝐚𝐫𝐜 𝐜𝐨𝐬)′ (𝐱) =
𝟏
− 𝟐
√𝟏−𝒙

On en déduit le tableau de variation et le tableau de valeur valeurs :

x −1 +1 𝑥 0 1 1 √3 1
𝜋 2 √2 2
arccos(𝑥) arccos(𝑥) 0 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
3 4 6 2
0

La courbe (C’) représentant la fonction arc cosinus se déduit de la courbe (C) représentant la
fonction Cos x sur [0; 𝜋] dans la symétrie orthogonale par rapport à la droite (D) d’équation 𝑦 =
𝑥

A arranger

~ 37 ~
3. Fonction arc tangente
𝜋 𝜋
Sur l’intervalle ]− 2 ; 2 [ la fonction tangente est continue, strictement croissante et prends ses
valeurs sur ℝ. Elle admet donc une fonction réciproque, continue, strictement croissante définie
𝜋 𝜋
sur ℝ et prenant ses valeurs sur l’intervalle ]− ; [.
2 2

C’est la fonction arc tangente notée : 𝒙 ↦ 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏(𝒙).


𝜋 𝜋
𝑦 = arctan(𝑥)est équivalent à 𝑥 = tan 𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑦 𝜖 ]− 2 ; 2 [
𝟏
On montre que la fonction arctan est dérivable sur ℝ et l’on a : (𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏)′ (𝒙) = 𝟏+𝒙𝟐

On en déduit le tableau de variation et de valeurs suivant :

X −1 +1 𝑥 0 1 1 √3
√3
𝜋

Arctan x 2
arctan(𝑥) 0 𝜋 𝜋 𝜋
6 4 3
𝜋

2

La courbe (C’) représentant la fonction arc tangente se déduit de la courbe (C) représentant la
𝜋 𝜋
fonction tangente sur ]− 2 ; 2 [ dans la symétrie orthogonale par rapport à la droite (D)
d’équation 𝑦 = 𝑥.

~ 38 ~
III. Fonction logarithme, fonction exponentielle, fonction puissance, fonction
hyperboliques ch et sh
1. Fonction logarithme
1
La fonction logarithme népérien 𝑥 ↦ ln(𝑥 ) est la primitive sur ]0 ; +∞[ de la fonction 𝑥 ↦ 𝑥
qui s’annule pour 𝑥 = 1.

a. Propriétés algébriques et limites usuelles

 Propriétés algébriques
∀𝒂 ∈ ℝ∗+ , ∀𝒃 ∈ ℝ∗+ , ∀𝒓 ∈ ℚ

ln a  ln b  a  b ln(ab)  ln a  ln b
1
ln    ln b
a
ln   ln a  ln b  
ln a r  r ln a
b b
 Limites usuelles

 ln x   ln x 
lim ln x   lim ln x   lim  0 lim
x1 x  1
 1 lim x ln x  
x x0 x
 x    x0

b. Dérivées :
 Si u est une fonction strictement positive et dérivable sur un intervalle K alors ln(𝑢) est
𝒖′
dérivable sur K et on a : (𝐥𝐧(𝒖))′ = 𝒖
 Si u est une fonction dérivable sur un intervalle K sur lequel elle ne s’annule pas, alors
𝑢′
(ln |𝑢|)′ = 𝑢

2. Fonction Exponentielle
La fonction exponentielle 𝑥 ↦ 𝒆𝑥 est la fonction réciproque de la fonction logarithme népérien.
Elle est continue, dérivable sur ℝ et égale à sa dérivée.

a. Propriétés algébriques et limites usuelles


Pour tous nombres réels x et y et pour tout nombre rationnel r, on a :

𝑥∈ℝ 𝑦 ∈ ]0; +∞[


 ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝒆𝑥 > 0 ; ∀𝑥 ∈ ℝ, ln(𝒆𝑥 ) = 𝑥 ; ∀𝑥 ∈ ]0; +∞[ , 𝒆ln(𝑥) = 𝑥 ; { ⇔{
𝑦 = 𝒆𝑥 𝑥 = ln(𝑦)

1
 𝒆0 = 1 ; 𝒆1 = 𝑒 ; 𝒆−1 = ; 𝒆𝒙+𝒚 = 𝒆𝑥 𝑒 𝑦
𝒆

1
 𝒆−𝑥 = 𝒆𝒙 ; 𝒆𝑟𝑥 = (𝒆𝑥 )r ; 𝒆𝒙 = 𝒆𝒚 ⇔ 𝒙 = 𝒚 ; 𝒆𝒙 < 𝒆𝑦 ⇔ 𝑥 = 𝑦

𝒆𝑥 −1 𝑒𝑥
 lim ; lim 𝒆𝑥 = +∞ ; lim 𝒆𝑥 = 0; lim = +∞ ; lim 𝑥𝒆𝑥 = 0
𝑥→0 𝑥 𝑥→+∞ 𝑥→−∞ ~𝑥→+∞
39 ~𝑥 𝑥→−∞
b. Dérivée :

c. Dérivée
Si u est dérivable sur un intervalle K alors la fonction 𝒆𝑢 est dérivable sur K et on a :

∀𝒙 ∈ 𝑲, (𝒆𝑢(𝑥) )′ = 𝑢′(𝑥)𝑒 𝑢(𝑥)

3. Fonction puissance
a. Définition
Soit 𝛼 un réel, on appelle fonction puissance 𝛼 𝑖è𝑚𝑒 la fonction définie par : 𝒇(𝒙) = 𝒙𝜶 .
ℝ 𝑠𝑖 𝛼 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑙
𝐷𝑓 = { ℝ∗ 𝑠𝑖 𝛼 ∈ ℤ−
ℝ∗+ 𝑠𝑖 𝛼  ℤ

On se limitera au cas 𝑥 ≥ 0 ∀𝛼 ∈ ℝ.

On note 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥 𝛼 = 𝒆𝛼 ln(𝑥)

On a :𝑓′(𝑥) = 𝛼𝑥 𝛼−1
𝑥 𝛼+1
+ 𝑐 𝑠𝑖 𝛼 ≠ −1 𝑒𝑡 𝑐 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
Une primitive de f est : { 𝛼+1
ln|𝑥 | + 𝑐 𝑠𝑖 𝛼 = −1 𝑒𝑡 𝑐 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
b. Croissance comparée
Soit 𝛼 un nombre réel et strictement positif . On a :
ln 𝑥 𝒆𝑥
lim 𝛼 = 0 ; lim 𝑥 𝛼 ln(𝑥 ) = 0 ; lim = +∞ ; lim 𝑥 𝛼 𝒆−𝑥 = 0.
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥 𝛼 𝑥→+∞
>

c. Fonction de type 𝒖𝜶
Soit 𝛼 un nombre réel et 𝒖 une fonction dérivable et strictement positive sur un intervalle K. la
𝛼 ′
fonction [𝑢(𝑥)]𝛼 = 𝒆𝛼 ln(𝑢(𝑥)) est dérivable sur K et on a :[(𝑢(𝑥 )) ] = 𝛼 [𝑢(𝑥 )]′[𝑢(𝑥 )]𝛼−1

4. Fonction hyperbolique ch et sh
a. Etude de la fonction ch
𝒆𝒙 +𝑒 −𝒙
La fonction cosinus hyperbolique notée ch est définie sur ℝ par : 𝒄𝒉: 𝒙 ↦ 𝒄𝒉(𝒙) = .
𝟐

𝒆−𝑥 +𝑒 𝑥
Elle est paire car pour tout réel x: 𝑐ℎ(−𝑥 ) = = 𝒄𝒉(𝒙).
2

On l’étudie donc sur l’intervalle [0; +∞[. On a immédiatement 𝑐ℎ(0) = 1 𝑒𝑡 lim 𝑐ℎ(𝑥 ) =
𝑥→+∞
+∞.

~ 40 ~
𝒆𝑥 − 𝑒 −𝑥
Elle est dérivable sur ℝ et : 𝑐ℎ(𝑥 )′ (𝑥 ) = 2 = 𝑠ℎ(𝑥) qui est positive sur [0; +∞[, négative
sur ]−∞; 0]. La fonction ch est croissante sur [0; +∞[, et décroissante sur ]−∞; 0]

b. Etude de la fonction hyperbolique sh


𝑒 𝒙 −𝒆−𝒙
La fonction sinus hyperbolique notée sh est définie sur ℝ par : 𝑠ℎ: 𝒙 ↦ 𝒔𝒉(𝒙) = .
𝟐

𝒆−𝑥 −𝑒 𝑥
Elle est impaire car pour tout réel x : 𝑠ℎ(−𝑥 ) = 2 = −𝒔𝒉(𝒙).On l’étudie donc sur
l’intervalle [0; +∞[. On a immédiatement 𝑠ℎ(0) = 0 et lim 𝑠ℎ(𝑥 ) = +∞. Elle est dérivable
𝑥→+∞
𝑒 −𝑥 +𝑒 𝑥
sur ℝ et : (𝑠ℎ )′ ( 𝑥) = = 𝑐ℎ(𝑥) qui est positive, donc la fonction 𝑠ℎ est croissante sur ℝ.
2

c. Propriétés
Pour tout x, y et des nombres réels, on a :
𝑐ℎ2 (𝑥 ) − 𝑠ℎ2 (𝑥) = 1 𝑐ℎ(𝑥 ) + 𝑠ℎ(𝑥 ) = 𝒆𝑥 𝑐ℎ(𝑥 ) − 𝑠ℎ(𝑥) = 𝒆−𝑥 .
𝛼 𝛼
(𝑐ℎ(𝑥) + 𝑠ℎ(𝑥 )) = 𝒆𝛼𝑥 (𝑐ℎ(𝑥) − 𝑠ℎ(𝑥 )) = 𝒆−𝛼𝑥 .

𝑐ℎ(𝑥 + 𝑦) = 𝑐ℎ(𝑥 )𝑐ℎ(𝑦) + 𝑠ℎ(𝑥 )𝑠ℎ(𝑦) .

B. DEVELOPPEMENTS LIMITES
I. Développement limité d’une fonction au voisinage de 0.
Définition 1
On dit qu’une fonction f admet un développement limité d’ordre n au voisinage de 0 en abrégé
(𝐷𝐿𝑛0 ), S’il existe des réels 𝒂0 , 𝒂1 , … . . 𝒂𝑛 et une fonction 𝜀 définie au voisinage de 0 avec
lim 𝜀 (𝑥 ) = 0 tels que 𝑓 (𝑥 ) = 𝒂0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 +……+𝑎𝑛 𝑋 𝑛 + 𝑋 𝑛 𝜀 (𝑥 ).
𝑥→0

Le polynôme 𝒂0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 +……+𝑎𝑛 𝑋 𝑛 est appelé la partie régulière du développement


limité et la quantité 𝑋 𝑛 𝜀(𝑥 ) est appelé la partie complémentaire.

Définition 2
un développement limité d'ordre n au voisinage de a admet un développement limité d'ordre n au
voisinage de a s'il existe un polynôme 𝑃𝑛 de degré inférieur ou égal à 𝑛 tel que pour tout 𝑥, 𝑥 ∈
𝐼:
𝑓 (𝑥 ) = 𝒂0 + 𝒂1 (𝑥 − 𝑎) + 𝒂2 (𝑥 − 𝑎)2 + ……+𝒂𝑛 (𝑥 − 𝑎)𝑛 + (𝑥 − 𝑎)𝑛 𝜀(𝑥 − 𝑎) avec

lim 𝜀 (𝑥 − 𝑎) = 0.
𝑥→𝑎

Le polynôme 𝑃𝑛 est : 𝑃𝑛 (𝑥 ) = 𝒂0 + 𝒂1 (𝑥 − 𝑎) + 𝒂2 (𝑥 − 𝑎)2 + ⋯ + 𝒂𝑛 (𝑥 − 𝑎)𝑛 .

II. Formules de Taylor - Young et Mac-laurin


~ 41 ~
1. Formule de Tavlor –Young

Soit f une fonction de classe 𝐶 𝑛 . La fonction 𝑓 admet un développement limité d'ordre n au


voisinage de a, donné par la formule suivante :
(𝑥 − 𝑎)2 ′′ (𝑥 − 𝑎)𝑛 ′′′
𝑓 (𝑥 ) = 𝑓 (𝑎 ) + (𝑥 − 𝑎 )𝑓 ′ (𝑎 ) + 𝑓 (𝑎 ) + ⋯ + 𝑓 (𝑎 ) + ⋯
2! 3!
(𝑥 − 𝑎)𝑛 (𝑛)
+ 𝑓 (𝑎) + (𝑥 − 𝑎)𝑛 𝜀(𝑥 − 𝑎)
𝑛!
NB : Une fonction est dite de classe 𝐶 𝑛 au voisinage de 𝒂 lorsqu’elle est 𝑛 fois dérivable sur un
intervalle contenant 𝒂 et que sa dérivée 𝑛𝑖è𝑚𝑒 est continue en 𝒂.

2. Formule de Maclaurin
Dans la formule de Taylor —Young, lorsque a=0, on obtient la formule de Maclaurin :

𝑥 2 ′′ 𝑥 3 ′′′ 𝑥 𝑛 (𝑛)
𝑓 (𝑥 ) = 𝑓(0) + 𝑥𝑓 0) + 𝑓 (0) + 𝑓 (0) + ⋯ + 𝑓 (0) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
′(
2! 3! 𝑛!
Corollaire :
Si une fonction 𝑓 est de la classe 𝐶 ∞ au voisinage de O (c'est-à-dire 𝑓 est indéfiniment dérivable
au
voisinage de 0), alors f admet un développement limité à tout ordre au voisinage de 0.

3. Développements limités usuels


Exemple: un 𝑫𝑳𝑛0 de 𝒆𝑥 .

𝑓 (𝑥 ) = 𝒆𝑥 ⇒ 𝑓 (0) = 𝒆0 = 1
𝑓 ′ (𝑥 ) = 𝒆𝑥 ⇒ 𝑓 ′ (0) = 𝒆0 = 1 𝑥
𝑥2 𝑥𝑛
⇒ 𝒆 = 1 +𝑥 + + ……+ + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥)
⋮ 2! 𝑛!
𝑓 (𝑛) (𝑥 ) = 𝒆𝑥 ⇒ 𝑓 (𝑛) (0) = 1 }
1
 = 1 − 𝑥 + 𝑥 2 + … … … + (−1)𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 )
1+𝑥
𝑥2 𝑥3 𝑥𝑛
 ln(1 + 𝑥 ) = 𝑥 − + + … … .. +(−1)𝑛−1 + 𝑥 𝑛 𝜀 (𝑥 )
2 3 𝑛
𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑝+1
 sin(𝑥 ) = 𝑥 − + + … … . . +(−1)𝑝 (2𝑝+1)! + 𝑥 2𝑝+1 𝜀 (𝑥)
3! 5!
𝑥2 𝑥4 𝑥 2𝑝
 cos(𝑥 ) = 1 − + + … … . +(−1)𝑝 (2𝑝)! + 𝑥 2𝑝 𝜀 (𝑥 )
2! 4!
𝛼 𝛼(𝛼−1) 𝛼(𝛼−1)…(𝛼−𝑛+1)
 (1 + 𝑥 )𝛼 = 1 + 1! 𝑥 + 𝑥2 + … … . . + 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀 (𝑥 )
2! 𝑛!

~ 42 ~
III. Propriétés
1. Troncature
Si 𝑓 admet un 𝑫𝑳𝑛0 , alors 𝑓 admet un 𝑫𝑳𝑚 𝑛
0 pour tout 𝑚 < 𝑛. En effet si un 𝑫𝑳0 de 𝑓 est :

𝑓 (𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎2 𝑥 2 + … … . . + 𝑎𝑚 𝑥 𝑚 + 𝑎𝑚+1 𝑥 𝑚+1 + … … + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 )

alors un 𝑫𝑳𝑚 2 𝑚 𝑚
0 de 𝑓 est : 𝑓 (𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎2 𝑥 + … … . +𝑎𝑚 𝑥 + 𝑥 𝜀(𝑥) avec à chaque fois
𝐥𝐢𝐦 𝜺(𝒙) = 𝟎
𝒙→𝟎

Exemple :
𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 𝑥6
Un 𝐷𝐿60 de 𝒆𝑥 étant : 𝑒 𝑥 = 1 + 𝑥 + + + + + + 𝑥 6 𝜀(𝑥)Donc un 𝐷𝐿40 de 𝑒 𝑥
2! 3! 4! 5! 6!

𝑥2 𝑥3 𝑥4
𝑒𝑥 = 1 + 𝑥 + + + + 𝑥 4 𝜀(𝑥 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 lim 𝜀 (𝑥) = 0.
2! 3! 4! 𝑥→0

2. Linéarité
Soient : 𝑓 (𝑥 ) = 𝑷𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) un 𝑫𝑳𝑛0 de f et : 𝑔(𝑥 ) = 𝒒𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) 𝑢𝑛 𝑫𝑳𝑛0 de g.
Un 𝑫𝑳𝑛0 de(𝝀𝒇 + 𝝁𝒈), ∀𝜆, 𝜇 ∈ ℝ est :
(𝝀𝒇 + 𝝁𝒈)(𝒙) = 𝝀𝑷𝒏 (𝒙) + 𝝁𝒒𝒏 (𝒙) + 𝒙𝒏 𝜺(𝒙) avec 𝐥𝐢𝐦 𝜺(𝒙) = 𝟎.
𝒙→𝟎
Exemple :
𝒆𝒙 +𝒆−𝒙
Un 𝑫𝑳40 de Chx avec 𝑪𝒉𝒙 = 𝟐 .

3. Produit
Soient : 𝑓 (𝑥 ) = 𝑷𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) un 𝑫𝑳𝑛0 de f et : 𝑔(𝑥 ) = 𝒒𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) 𝑢𝑛 𝑫𝑳𝑛0 de g.

Le produit 𝑓 × 𝑔 admet un 𝑫𝑳𝑛0 dont la partie régulière s'obtient en effectuant le produit 𝑃𝑛 (x)
par 𝑞𝑛 (x) que l'on tronque à l'ordre n.

Exemple : Un 𝑫𝑳30 𝑑𝑒 𝒆𝒙 𝐜𝐨𝐬(𝒙)

4. Parité

Si 𝑓 admet un 𝑫𝑳𝑛0 et si de plus 𝑓 est une fonction paire (respectivement impaire), alors la partie
régulière du développement limité n’admet que des monômes de degrés pairs (respectivement
des monômes de degrés impairs).

Exemple : un 𝑫𝑳50 de sin(𝑥) 𝑒𝑡 cos(𝑥 ).

5. Quotient
Soient : 𝑓 (𝑥 ) = 𝑷𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) un 𝑫𝑳𝑛0 de f et : 𝑔(𝑥 ) = 𝒒𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥) 𝑢𝑛 𝑫𝑳𝑛0 de g.
𝑓
Si de plus 𝑔(0) ≠ 0, alors le quotient 𝑔 admet un 𝑫𝑳𝑛0 et la partie régulière du 𝑫𝑳𝑛0 :
𝑓
(𝑔) (𝑥 ) s’obtient en effectuant la division suivant les puissances croissantes de x de la partie
régulière du numérateur par celle du dénominateur à l'ordre n.
~ 43 ~
Exemple :
sin 𝑥
𝑫𝑳30 : tan 𝑥 avec tan 𝑥 = cos 𝑥

6. Primitive
Soit f une fonction admettant un 𝑫𝑳𝑛−1
0

𝑫𝑳𝑛−1
0 ∶ 𝑓(𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎2 𝑥 2 + … … + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + 𝑥 𝑛−1 𝜀(𝑥 ).

Si F est une primitive de f, alors F admet un 𝑫𝑳𝑛0 et 𝒄𝒆 𝑫𝑳𝑛0 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑛é 𝑝𝑎𝑟 :
𝑥2 𝑎𝑛−1
𝐹(𝑥 ) = 𝐹 (0) + 𝑎0 𝑥 + 𝑎1 + …..+ 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 ).
2 𝑛

1
Exemple : Un 𝑫𝑳40 de 1+𝑥

1 1
= 1 − 𝑥 + 𝑥 2 − 𝑥 3 + 𝑥 4 + 𝑥 4 𝜀(𝑥 ) . La dérivée de ln(1 + 𝑥 ) 𝑒𝑠𝑡 [ln(1 + 𝑥 )]′ = 1+𝑥 donc
1+𝑥

1
ln(1 + 𝑥 ) est une primitive de 1+𝑥 donc

𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 5
𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5
ln(1 + 𝑥 ) = ln 1 + 𝑥 − + − + + 𝑥 𝜀(𝑥 ) = 𝑥 − + − + + 𝑥 5 𝜀 (𝑥 )
2 3 4 5 2 3 4 5
7. Dérivation d’un développement limité
Si 𝑓 est une fonction admettant un développement limité à l'ordre 𝑛 au voisinage de 0 de partie
régulière 𝑃𝑛 (𝑥 ), alors 𝑓′ admet un développement limité à l'ordre 𝑛 − 1 au voisinage de 0,
développement limité dont la partie régulière est 𝑃′ 𝑛 (𝑥).

Exemple :
1
Développement limité au voisinage de 0 à l’ordre 3 de 𝑥 ↦ (𝑥+1)2

8. Développement d’une fonction composée


Si 𝑓 est une fonction admettant un développement limité à l’ordre n au voisinage de 0 tel que :

𝑓 (𝑥 ) = 𝑃𝑛 (𝑥 ) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 ) avec lim 𝜀(𝑥 ) = 0 ; Si u est une fonction admettant un développement


𝑥→0
limité à l’ordre n au voisinage de 0 tel que 𝑢(𝑥 ) = 𝑄𝑛 (𝑥) + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 ) avec

lim 𝜀 (𝑥 ) = 0 𝑒𝑡 𝑢(0) = 0, alors la fonction 𝑓 ∘ 𝑢 admet un développement limité au voisinage


𝑥→0
𝑛
de 0 dont la partie régulière est obtenue en remplaçant dans 𝑃(𝑥 ) chaque 𝑥 𝑛 par (𝑄(𝑥)) en ne
conservant que les termes de dégré inférieur ou égal à 𝑛.

Cas particulier :

Si 𝑓 est une fonction admettant un développement limité à l’ordre 𝑛 au voisinage de 0 de partie


régulière 𝑃𝑛 (𝑥 ), alors :

~ 44 ~
 La fonction 𝑥 ↦ 𝑓 (𝑎𝑥 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎 ≠ 0 admet au voisinage de 0 un développement limité à
l’ordre 𝑛 de partie régulière 𝑃𝑛 (𝑎𝑥);
 La fonction 𝑥 ↦ 𝑓 (𝑥 𝑝 )admet au voisinage de 0 un développement limité d’ordre 𝑛𝑝 de
partie régulière 𝑃𝑛 (𝑥 𝑝 ).
Exemple :
Développement limité au voisinage de 0, à l’ordre 5, de 𝑥 ↦ ln(2 + 𝑥 ) ∶

Remarques :
 Etablir un développement limité de 𝑓 au voisinage de 𝒂 revient à établir un
développement limité au voisinage de 0 en posant 𝒚 = 𝒙 − 𝒂.
 Etablir un développement limité de 𝑓 au voisinage de +∞ revient à établir un
𝟏
développement limité au voisinage de 0 en posant 𝒚 = .
𝒙

Exemple :

Développement limité au voisinage de e, à l’ordre 4, de 𝑥 ↦ ln(𝑥) :

Développement limité au voisinage de +∞, à l’ordre 3, de 𝑥 ↦ √𝑥 2 + 𝑥 + 1 ∶

IV. Détermination des limites


Exemple1 :
𝑒 𝑥 −1
Calculons la limite lim
𝑥→0 𝑥

Exemple2 :
2
Calculons la limite lim 𝑥 ln (1 + 𝑥)
𝑥→+∞

V. Application à l’étude locale d’une fonction au voisinage de 0.

Soit le développement limité de 𝑓 au voisinage de 0 :


𝑓 (𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎2 𝑥 2 + … … + 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 ), 𝑎𝑛 étant le premier coefficient non nul au-
delà du terme du premier degré. On a :
 𝑎0 = 𝑓 (0), 𝑎1 = 𝑓 ′ (0) et une équation de la tangente au point d’abscisse 0 est : y  a1 x  a0
 𝒇(𝒙) − (𝒂𝟎 + 𝒂𝟏 𝒙) ∼ 𝒂𝒏 𝒙𝒏 au voisinage de 0.
 Si n est pair, alors la courbe reste localement d'un même côté de la tangente.
 Si n est impair, alors on a un point d'inflexion (la courbe traverse sa tangente).

~ 45 ~
Exemple : Considérons la fonction f(x) = 𝑒 𝑥 et (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative.

𝑥2
Au point zéro : 𝑒 𝑥 = 1 + 𝑥 + + 𝑥 2 𝜀 (𝑥 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 lim 𝜀(𝑥 ) = 0
2 𝑥→0
Au point 𝐴(0; 1), (𝐶𝑓 ) admet pour tangente la droite d’équation (Δ): 𝑦 = 𝑓 (0) + 𝑥𝑓′(0) soit
𝑦 = 1 + 𝑥. Si T et M sont les points d’abscisse x de la tangente et de la courbe, alors,
𝑥2 𝒙𝟐
̅̅̅̅̅
𝑇𝑀 = + 𝑥 2 𝜀(𝑥 ). D’où au voisinage de zéro, ̅̅̅̅̅
𝑇𝑀 ∼ soit ̅̅̅̅̅
𝑇𝑀 > 0
2 𝟐
Donc la courbe (𝐶𝑓 ) est au-dessus de la tangente (∆).

VI. Application à l’étude locale d’une fonction au voisinage de ∞


1
Après avoir posé 𝑦 = 𝑥, si le développement limité de 𝑓 au voisinage de ∞ à l’ordre n est :
𝑎
𝑓 (𝑥 ) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑥 + 𝑥𝑛𝑛 + 𝑥 𝑛 𝜀(𝑥 ), 𝑎𝑛 étant le premier coefficient non nul au-delà du terme du
premier degré. On a :
 une équation de l’asymptote à la courbe représentative de f en ∞ est : y  a1 x  a0
𝒂
 𝒇(𝒙) − (𝒂𝟎 + 𝒂𝟏 𝒙) ∼ 𝒙𝒏𝒏 au voisinage de ∞.
La position relative de la courbe représentative de f et son asymptote s’obtient en étudiant le
𝒂
signe de 𝒙𝒏𝒏

Exemple :
1
Soit la fonction 𝑓 definie sur [0; +∞[ par 𝑓 (𝑥 ) = 𝑒 −2 √𝑥 2 + 1 et (𝐶) sa courbe représentative
1
dans un repère (𝑶, 𝒊, 𝒋). On pose 𝑥 = 𝑥.
1
𝑒 −𝑢
𝑒 −𝑥 √𝑥 2 + 1 = √𝑢2 + 1(𝑢 > 0).
𝑢

~ 46 ~
Au voisinage de 0 :
𝑢2 𝑢2
√𝑢2 + 1=1 + + 𝑢2 𝜀(𝑢) et 𝑒 −𝑢 = 1 − 𝑢 + 2 + 𝑢2 𝜀(𝑢)
2
𝑒 −𝑢 1
𝑒 −𝑢 √𝑢2 + 1 = 1 − 𝑢 + 𝑢2 + 𝑢2 𝜀 (𝑢) ⇒ √𝑢2 + 1 = − 1 + 𝑢 + 𝑢𝜀(𝑢)
𝑢 𝑢
1 1 1 1
D’où : 𝑓 (𝑥) = 𝑥 − 1 + 𝑋 + 𝑥 𝜀 (𝑥) avec lim 𝜀 (𝑥) = 0
𝑥→∞

La droite d’équation 𝑦 = 𝑥 − 1 est asymptote à (𝐶) en +∞, 𝑓(𝑥 ) − (𝑥 − 1) > 0 et


donc la
courbe est au-dessus de l’asymptote.

VII. Compléments des développements


𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑝+1
𝑠ℎ𝑥 = 𝑥 + + + …..+ + 𝑥 2𝑝+2 𝜀(𝑥 ); 𝑐ℎ𝑥
3! 5! (2𝑝 + 1)!
𝑥2 𝑥4 𝑥 2𝑝
= 1 + + + …..+ + 𝑥 2𝑝+1 𝜀 (𝑥 );
2! 4! (2𝑝)!

𝑥 3 2𝑥 5
𝑡ℎ𝑥 = 𝑥 − + + 𝑥 6 𝜀 (𝑥 );
3 15
𝑥 3 3𝑥 4 1 ∙ 3 ∙ … .∙ (2𝑛 − 1) 𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑔𝑠ℎ𝑥 = 𝑥 − + + … . . +(−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+2 𝜀 (𝑥);
6 8∙5 2 ∙ 4 ∙ … . .∙ 2𝑛 2𝑛 + 1
𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+2
𝐴𝑟𝑔𝑡ℎ𝑥 = 𝑥 + + + … . + + 𝑥 2𝑛+2 𝜀 (𝑥 );
3 5 2𝑛 + 1
𝑥 3 3𝑥 4 1 ∙ 3 ∙ … .∙ (2𝑛 − 1) 𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝑥 + + + ….+ + 𝑥 2𝑛+2 𝜀 (𝑥 ); 𝐴𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠𝑥
6 8∙5 2 ∙ 4 ∙ … .∙ 2𝑛 2𝑛 + 1
𝜋
= − 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛𝑥
2
𝑥3 𝑥5 𝑥 2𝑛+1
𝐴𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑥 − + − … . +(−1)𝑛 + 𝑥 2𝑛+2 𝜀(𝑥)
3 5 2𝑛 + 1

~ 47 ~
TRAVAUX DIRIGES

Exercice 1 :
Calculez les limites suivantes :
𝑥+2 √1+𝑥−1 2−√𝑥 𝑥 ln 𝑥
1) lim 2) lim ln(1+𝑥) 3) lim 𝑥 2 −16 4) lim 𝑥 2−1
𝑥→+∞ √𝑥 2 +𝑥−6 𝑥→0 𝑥→4 𝑥→1

1 1
5) lim ( 2
− ) (𝐷é𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡é)
𝑥→0 𝑥 𝑠𝑖𝑛2 𝑥
𝜋
(1 + 𝑥 )𝑒 𝑥 − 1 sin (𝑥 − 3 )
6) lim 7) lim𝜋
𝑥→0 𝑒𝑥 − 1 𝑥→
3
1 − 2 cos(𝑥 )

8) lim𝜋(𝜋 − 2𝑥 ) tan(𝑥 )
𝑥→
2

Exercice 2

Après avoir précisé le ou (ou les) intervalle(s) où la fonction est dérivable, déterminer dans
chaque cas la fonction dérivée :
1−sin(3𝑥)
𝑔(𝑥 ) = 1+cos(2𝑥) ; 𝑖 (𝑥 ) = 𝑥 2 tan(5𝑥 ) ;
1 2 1−𝑥 2
𝑖(𝜔) = √𝑅2 + (𝐿𝜔 − 𝐿𝜔 ) ; 𝑞 (𝑥 ) = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠 (1+𝑥 2 ) ; 𝑢(𝑥 ) = sin(arctan(𝑥 ));

𝑡(𝑥 ) = √1 − 𝑥 2 arcsin(𝑥 ) − 𝑥.
Exercice 3 : Déterminer le développement limité au voisinage de 0 de :

1. 𝑓 (𝑥 ) = sin 3𝑥 à l’ordre 5.
1
2. 𝑓 (𝑥 ) = (1 + 𝑥 )3 à l’ordre 4.
𝑒𝑥
3. 𝑓 (𝑥 ) = à l’ordre 3.
1−𝑥
1
4. 𝑓 (𝑥 ) = 𝑐𝑜𝑠 2𝑥 à l’ordre 6.
5. 𝑓 (𝑥 ) = ln(cos 𝑥 ) à l’ordre 5.
1
6. 𝑓 (𝑥 ) = (𝑥+2)(𝑥+1) à l’ordre 3.
𝑥3
7. 𝑓 (𝑥 ) = 𝑒 𝑥 cos 𝑥 + − 𝑥 − 1 à l’ordre 4.
3
8. 𝑓 (𝑥 ) = √1 + 𝑥 × ln(1 + 𝑥 ) à l’ordre 3.

~ 48 ~
Exercice 4 :
1 1+ln(𝑥+1)
Soit la fonction 𝑓 ℝ de vers ℝ définie par 𝑓 (𝑥 ) = 2 𝑥 + 𝑥+1

On note (𝐶 ) la courbe représentative de f dans un repère orthonormé (𝑶, 𝑰, 𝑱) d’unité graphique :


2cm.
1.
a. Déterminer Df l’ensemble de définition de f
b. Calculer les limites de f aux bornes de Df.
1
c. Montrer que la droite (𝐷): 𝑦 = 2 𝑥 est asymptote oblique à (𝐶 ) en +∞
d. Etudier la position relative de (C) et de (D).
2. Etudier les variations de 𝑓 puis dresser son tableau de variation .
3.
a. Montrer que l’équation 𝑓 (𝑥 ) = 0 admet une unique solution 𝛼.
b. Vérifier que −0,6 < 𝛼 < −0,5 .
4.
a. Donner le développement limité de f à l’ordre 2 au voisinage de 0.
b. En déduire une équation de la tangente (T) à la courbe (C) au point d’abscisse 0 puis
la position de (C) par rapport à (T) au voisinage de ce point.
5. Représenter (C), (D) et (T) dans un repère orthonormé d’unité graphique 2cm.
Exercice 5 :

On considère la fonction numérique de la variable réelle x définie par :

1  x 1x si x  0
f ( x)  
 e si x  0

(C) la courbe représentative de f


1.
a. Donner l’ensemble de définition D f de f.
Donner le développement à l’ordre 3 au voisinage de 0 de la fonction
𝑥 ↦ ln(1 + 𝑥 ).
b. En déduire le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 0 de la fonction
ln(1 + 𝑥 )
𝑥↦[ ] − 1.
𝑥
2. En remarquant que le développement limité à l’ordre 2 de f en 0 est donné par :
𝑥 11𝑥 2
𝑓 (𝑥 ) = (1 − + ) 𝑒 + 𝑥 2 𝜀 (𝑥 ).
2 24
a. Etudier la continuité de la fonction f à droite en 0.
b. La fonction f est-elle dérivable en 0 ? Justifier.

~ 49 ~
c. En utilisant le développement limité d’ordre 2 de la fonction f au voisinage de 0.
Donner une équation de la tangente (∆) à (𝐶 ) au point d’abscisse 0 et préciser les
positions relatives de (∆) et de (𝐶 )au voisinage du point d’abscisse 0.
3.
a. En étudiant les variations sur [0; +∞[ de la fonction g définie par :
𝑔(𝑥 ) = 𝑥 − (1 + 𝑥 ) ln(1 + 𝑥 )
b. Donner le signe de g sur [0; +∞[.
c. Dresser le tableau de variation de f sur [0; +∞[.
4.
a. Montrer que (C) possède au voisinage de +∞ une asymptote dont in donnera une
équation.
b. Représenter graphiquement la courbe (C) dans un repère orthonormé d’unité
graphique 2cm. ( On placera la tangente (∆)).
Exercice 6
Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J). Unité : 1 cm.
On considère les fonctions 𝑐ℎ, 𝑠ℎ et 𝑡ℎ définies sur ℝ par :
𝑒 𝑥 + 𝑒 −𝑥 𝑒 𝑥 − 𝑒 −𝑥 𝑠ℎ(𝑥)
𝑐ℎ(𝑥) = , 𝑠ℎ(𝑥) = et 𝑡ℎ(𝑥) = 𝑐ℎ(𝑥).
2 2
1. a) Etudier la fonction 𝑠ℎ.
b) Etudier la fonction 𝑐ℎ.
c) Démontrer que les courbes de 𝑠ℎ et 𝑐ℎ sont asymptotes l’une de l’autre en +∞.
d) Représenter graphiquement 𝑐ℎ et 𝑠ℎ dans le même repère.
2. a) Exprimer 𝑡ℎ(𝑥) en fonction de 𝑒 2𝑥 puis en fonction de 𝑒 −2𝑥 .
b) Etudier la fonction 𝑡ℎ.
c) Représenter graphiquement 𝑡ℎ.
3. a) Démontrer que : ∀ 𝑥 ∈ ℝ , 𝑐ℎ2 (𝑥) − 𝑠ℎ2 (𝑥) = 1.
b) Démontrer que : ∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑐ℎ(𝑖𝑥) = 𝑐𝑜𝑠𝑥 et 𝑖𝑠ℎ(𝑖𝑥) = 𝑠𝑖𝑛𝑥.

Exercice 7
1−e−x
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par : 𝑓 (𝑥 ) = si 𝑥 ≠ 0 et 𝑓(0) = 0. On désigne par (𝐶𝑓 )
𝑥
la courbe représentative de 𝑓 .

1. Montrer que 𝑓 est continue en 0.

2. a) Donner le développement limité à l’ordre 4 au voisinage de 0 de la fonction 𝑥 ↦ 𝑒 𝑥 ,


puis le développent limité que l’on note 𝐷𝐿40 (𝑒 −𝑥 ).

b) En déduire le développement limité à l’ordre 2 de 𝑓 au voisinage de zéro , développement


limité que l’on notera 𝐷𝐿20 𝑓(𝑥).

c)En utilisant le 𝐷𝐿20 𝑓(𝑥), montrer que la fonction 𝑓 est dérivable au point 0 et déterminer 𝑓
‘(0).

~ 50 ~
d) En utilisant le 𝐷𝐿20 𝑓 (𝑥 ), donner une équation de tangente (T ) de 𝑓 à (𝐶𝑓 ) au point
d’abscisse 0 et préciser la position de cette tangente (T) par rapport à (𝐶𝑓 ) au voisinage du point
d’abscisse 0.

3. a) Dresser le tableau de variation sur ℝ de la fonction g définie par :

𝑔(𝑥 ) = (1 + 𝑥 )𝑒 −𝑥 − 1.
𝑔(𝑥)
b) Monter que pour tout nombre réel non nul 𝑥 ,𝑓 ′ (𝑥) = 𝑥2

c) Dresser le tableau de variation de la fonction 𝑓.

Exercice 8

Soit f la fonction définie par :


1
𝑥𝑒 𝑥 si 𝑥 < 0
𝑓 (𝑥 ) = { 0 si 𝑥 = 0
𝑥+1
𝑥 2 ln ( 𝑥 ) si 𝑥 > 0.

1. Etudier la continuité et la dérivabilité de f en 0.


1
2. a) Trouver le développement limité en - ∞ de 𝑥𝑒 𝑥 à l’ordre 2.
b) En déduire une équation de l’asymptote (𝐷) à (𝐶𝑓 ) en - ∞.
c) Préciser la position de (𝐶𝑓 ) par rapport à (𝐷) .
1
3. a) Trouver le développement limité en + ∞ de 𝑥 2 ln (1 + 𝑥) à l’ordre 2.
b) En déduire une équation de l’asymptote (𝐷′) à (𝐶𝑓 ) en + ∞.
c) Préciser la position de (𝐶𝑓 ) par rapport à (𝐷′) . .

~ 51 ~
CHAPITRE V : INTEGRALES ET FONCTIONS CONTINUES

I. PRIMITIVES
1. Définition
Soient f et F deux fonction définis sur un intervalle I. F est une primitive de f sur I si et
seulement si F est dérivable sur I et ∀x ∈ I, F ′ (x) = f(x)

2. Propriétés
a. Primitives usuelles
Fonction f Primitives de f Sur l’intervalle
x ⟼ a (a ∈ ℝ) x ⟼ ax + c ℝ
n+1
x
x ⟼ x n (n ∈ ℕ\{−1}) x⟼ + c (n ∈ ℕ\{−1}) ℝ
n+1
1 1
x ⟼ n (n ∈ ℕ\{−1}) x⟼− + c (n ∈ ℕ\{−1}) ℝ∗
x (n − 1)x n−1
1
x⟼ x ⟼ ln|x| + c ℝ∗
x
x ⟼ ex x ⟼ ex + c ℝ∗
x ⟼ ln(x) x ⟼ xln(x) − x + c ]0; +∞[
x x+1
x ⟼ x r (r ∈ ℚ\{−1}) x⟼ + c (r ∈ ℚ\{−1}) ℝ∗
r+1
1 2
x ⟼ x 2 = √x x ⟼ x√x + c ℝ∗
3

1 1
x⟼x 2= x ⟼ 2 √x + c ]0; +∞[
√x
x ⟼ sin(x) x ⟼ − cos(x) + c ℝ
x ⟼ cos(x) x ⟼ sin(x) + c ℝ
π
x ⟼ tan(x) x ⟼ −ln|cosx| + c ℝ\ { + kπ, k ∈ ℤ}
2
1 π
x⟼ x ⟼ tan(x) + c ℝ\ { + kπ, k ∈ ℤ}
cos 2 (x) 2
1 x
x⟼ x ⟼ ln |tan | + c ℝ\{kπ, k ∈ ℤ}
sin(x) 2
1 x 𝜋 π
x⟼ x ⟼ ln |tan ( + )| + c ℝ\ { + kπ, k ∈ ℤ}
cos(x) 2 4 2
1
x ⟼ sin(𝑎𝑥 + 𝑏) (a ∈ ℝ∗ , b ∈ ℝ∗ ) x ⟼ − cos(ax + b) + c ℝ
a
1
x ⟼ cos(𝑎𝑥 + 𝑏) (a ∈ ℝ∗ , b ∈ ℝ∗ ) x ⟼ sin(ax + b) + c ℝ
a
x ⟼ sh(x) x ⟼ ch(x) + c ℝ
x ⟼ ch(x) x ⟼ sh(x) + c ℝ
1
x ⟼ sh(ax + b)(a ∈ ℝ∗ , b ∈ ℝ∗ ) x ⟼ ch(ax + b) + c ℝ
a

~ 52 ~
1
x ⟼ ch(ax + b)(a ∈ ℝ∗ , b ∈ ℝ∗ ) x⟼ sh(ax + b) + c ℝ
a
1
x⟼ x ⟼ Arctan(x) + c ℝ
x2 +1
1 x
x⟼ ,a ≠ 0 x ⟼ Arctan ( ) + c ℝ
x2 +a a
1 x ⟼ Arcsin(x) + c
x⟼ ]−1,1[
√1 − x 2 x ⟼ −Arccos(x) + c
1 x
x⟼ ,a ≠ 0 x ⟼ Arcsin ( ) + c ]−a, a[
√1 − x 2 |x|
1
x⟼ ,a ≠ 0 x ⟼ ln (x + √x 2 + a2 ) + c
√x 2 + a2
1
x⟼ ,a ≠ 0 x ⟼ ln (x + √x 2 − a2 ) + c ]−∞; −a[⋃]a; +∞[
√x 2 − a2
1
x⟼ x ⟼ Argshx = ln (x + √x 2 + 1) + c ℝ
√x 2 + 1
1
x⟼ x ⟼ Argshx = ln (x + √x 2 − 1) + c ]−∞; −1[⋃]1; +∞[
√x 2 − 1
NB : C est nombre réel.

b. Opération sur les primitives


 Soient f et g deux fonctions admettant respectivement pour primitives sur un intervalle I
les fonctions F et G, 𝜆 ∈ ℝ
 la fonction f + g admet pour primitive sur I la fonction F + G
 la fonction 𝜆f admet pour primitive sur I la fonction 𝜆F
 Soient u et v deux fonctions dérivables sur un intervalle I

Fonction f Une primitive de f Sur l’intervalle


un+1
u′ un (n ∈ ℕ\{−1}) (n ∈ ℕ\{−1}) I
n+1
u′ −1
(n ∈ ℕ\{−1}) {∀x ∈ I, u(x) ≠ 0}
u𝐧 (n − 1)un+1
u′
2 √u {∀x ∈ I, u(x) > 0}
√u
ur+1 {∀x ∈ I, u(x) ≥ 0}si r≥ 0
u′ ur (n ∈ ℚ\{−1}) (n ∈ ℚ\{−1})
r+1 {∀x ∈ I, u(x) > 0}si r< 0
u′ v + uv′ u
{∀x ∈ I, u(x) ≠ 0}
v2 v

u v + uv′ uxv I
u′
ln|u| {∀x ∈ I, u(x) ≠ 0}
u
u′eu eu I

~ 53 ~
Exemple 1 :
 Déterminer la primitive F de f vérifiant la condition 1indiquée :
f(x) = 2x +1, I = ℝ, F(1) = 2etf(x) = (x + 1)(x 2 + 2x + 3)3, I = ℝ, F(0) = 1
−3
 Déterminer une primitive sur ]−1 ; +∞[de f(x) = x+1et une primitive sur ]2 ; +∞[ de
x+1
g(x) = √x2
+2x−8
 Déterminer une primitive de chaque fonction vérifiant la condition indiquée :
2 2 2
f(x) = , I = ℝ\ {− } et g ( x) = , I = ℝ\{1}
(3x + 2)5 3 (x + 1)2
 En déduire le fait qu’une primitive d’une fonction de la forme eax P(x)(a ∈ ℂ) est une
fonction de la forme eax Q(x) avecd°Q = d°P, puis en l’identifiant (c’est-a-dire F’=F),
déterminer une primitive F de la fonction définie sur ℝ, par :
x
 f1 (x) = e−2x (x 3 − x + 1); f2 (x) = e2 (x 2 + 2)
 Déterminer une primitive de chaque fonction sur ℝ :
π
h(x) = sin(2x) et k(x) = cos (3x − )
4
 En utilisant le fait qu’une primitive d’une fonction de la forme
eax (α cos(ωx) + β sin(ωx))
(𝛼, 𝛽 ∈ ℝ et a ∈ ℂ est une fonction de la forme eax (A cos(ωx) + B sin(ωx))
(A, B ∈ ℝ et a ∈ ℂ , puis en l’identifiant, déterminer une primitive F de la fonction f
définie sur ℝ par : f1 (x) = e2x (sin(x) − 2 cos(x)) ; f2 = e−3x sin(4x)
 Déterminer une primitive de chacune des fonctions suivantes :
1
2 2
 Sur ℝ de i(x) = xex ; j(x) = x2 ex
π π sin(x)
 Sur ]– 2 ; 2 [ de k(x) = tan(x) ; n(x) = cos2 (x) ; m(x) = sin4 (x) cos(x)
Solution :
 Une primitive de f(x) = 2x + 1 est F(x) = x 2 + x + C. Comme F(1) = 2 alors F(x) =
x2 + x
4
(x2 +2x+3)
 Une primitive de f(x) = (x + 1)(x 2 + 2x + 3)3est F(x) = + C. Comme
8
4
(x2 +2x+3) 81
F(0) = 1 alors F(x) = −
8 8
−3
 Une primitive sur ]−1, +∞[ def(x) = x+1 F(x) = −3 ln(x + 1) + C
x+1
Un primitive sur ]2; +∞[ de g(x) = √x2
+2x−8
 Déterminer une primitive de chaque fonction vérifiant la condition indiquée :
2 2 2
f(x) = (3x+2)5 , I = ℝ\ {− 3} et g(x) = (x−1)2 , I= ℝ\{1}
 En utilisant le fait qu’une primitive d’une fonction de la forme eax P(x)(a ∈ ℂ) est une
fonction de la forme eax Q(x) avec d°Q = d°P, puis en l’identifiant (c’est-à-dire F ′ = F),
déterminer une primitive F de la fonction f définie sur ℝ par :
x
f1 (x) = e−2x (x 3 − x + 1), f2 (x) = e2 (x 2 + 2)
 Déterminer un primitive de chaque fonction sur ℝ : h(x) = sin(2x) et k(x) =
π
cos (3x − 4 )

~ 54 ~
 En utilisant le fait qu’une primitive d’une fonction de la forme eax (𝛼 cos(ωx) +
β sin(ωx))
(𝛼, 𝛽 ∈ ℝ et a ∈ ℂ) est une fonction de la forme eax (A cos(ωx) + B sin(ωx))
(A, B ∈ ℝ et a ∈ ℂ), puis en l’identifiant, déterminer une primitive F de la fonction f
définie sur ℝ par :
f1 (x) = e2x (sin(x) − 2 cos(x)) ; f2 (x) = e−3x sin(4x)
 Déterminer une primitive de chacune des fonctions suivantes :
1
2 2
o Sur ℝ de i(x) = xex ; j(x) = x2 ex
𝜋 𝜋 sin(x)
o Sur ]– 2 ; 2 [ de k(x) = tan(𝑥 ) ; n(x) = cos(x) ; m(x) = sin4 (x) = cos(x)

Solution :
 une primitive de f(x) = 2x + 1 est F(x) = x 2 + x + C. Comme F(1) = 2 alors F(x) =
x2 + x
4
(x2 +2x+3)
 une primitive de f(x) = (x + 1)(x 2 + 2x + 3)3 est F(x) = + C. Comme
8
4
(x2 +2x+3) 81
F(0) = 1 alors F(x) = =
8 8
−3
 une primitive sur ]−1 ; +∞[ de f(x) = x+1 est F(x) = −3 ln(x + 1) + C
x+1
une primitive de g(x) = √x2 est G(x) = √x 2 + 2x − 8 + C
+2x−8
2 2 −1
 une primitive de f(x) = (3x+2)5 ; I = ℝ {− 3} est F(x) = 2(3x+2)4 + C
2 −2
une primitive de g(x) = (x−1)2 ; I = ℝ\{1}est G(x) = x−1 + C
 une primitive de f1 (x) = e−2x (x 3 − x+1) est de la formeF1 (x) = e−2x (ax 3 + bx 2 + cx +
x3 3x2 x 5
d). En utilisant de la relation F1′ (x) = e−2x (− − − 4 − 8) + C
2 4
x x
une primitive de f′2 (x) = e2 (x 2 + 2) est de la forme F2 (x) = e2 (ax + bx + c). En
x
utilisant la relation F2′ (x) = f2 (x) on obtient F2 (x) = e2 (2x − 8x + 20) + C
cos(2x)
 Une primitive de h(x) = sin(2𝑥 ) est H(x) = − + C et une primitive de k(x) =
2
π 1 π
cos (3x − 4 ) est K(x) = 3 sin (3x − 4 ) + C
 Une primitive de f1 (x) = e2x (sin(x) − 2 cos(x)) est de la forme F1 (x) =
eax (Acos(ωx) + Bsin(ωx))
en utilisant la relation F1′ (x) = f1 (x)on obtient F1 (x) = − cos(x) e2x + C
une primitive de f2 (x) = e−3x sin(4𝑥 ) est de la forme F2 (x) = eax (Acos(ωx) + Bsin −
(ωx)) en utilisant la relation F2′ (x) = f2 (x) on obtient f2 (x) = −(4 cos(4x) +
e−3x
3 sin(4x)) +C
25
 Une primitive de chacune des fonctions suivantes :
2 1 1
2 ex 2
o Sur ℝ de i(x)=xex est I(x) = + C et de j(x) = x2 ex est J(x) = −2ex + C
2

~ 55 ~
π 𝜋 sin(x)
o Sur ]– 2 ; 2 [ de k(x) = tan(𝑥 ) est K(x) = −ln|cos(x)| + C ; de n(x) = cos2 (x) est
1 sin2 (x)
N(x) = cos(x) + C et de m(x) = sin4 (x) cos(𝑥 ) est M(x) = +C
5

II. INTERGRALE D’UNE FONCTION CONTINUE


1. Définition
f, est une fonction continue sur un intervalle I de ℝ, F un primitive de f sur I, le réel F(b) − F(a)
b
est l’intégrale de a à b de f. on note ∫a fdx = [F(x)]ab = F(b) − F(a)

2. Propriétés
soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I ; a, b, c ∈ I, λ ∈ ℝ
a
 ∫−a f(x)dx = 0
b a
 ∫a f(x)dx = − ∫b f(x)dx
b c b
 Relation de chales : ∫a f(x)dx = ∫a f(x)dx + ∫c f(x)dx, c ∈ [a, b]
b b b b b
 Linéarité : ∫𝐚 [f(x) + g(x)]dx = ∫a f(x)dx + ∫a g(x)dx et ∫a λf(x)dx = λ ∫a f(x)dx
b
 Positive :∀x ∈ [a, b]si f(x) ≥ 0 alors ∫a f(x)dx ≥ 0
b b
 Inégalité :∀x ∈ [a, b] si f(x) ≤ g(x)alors ∫a f(x)dx ≤ ∫a g(x)dx
 Inégalité de la moyenne : f est une fonction continue sur l’intervalle [a, b]M, m ∈ ℝ
b
Si ∀x ∈ [a, b], m ≤ f(x) ≤ M alors m(b − a) ≤ ∫a f(x)dx ≤ M(b − a)
 Valeur moyenne :
f est une fonction continue sur l’intervalle [a, b].
1 b
On appelle valeur moyenne de f sur [a, b], le réel 𝜇 tel que 𝜇 = b−a ∫a (x)dx
 Valeur efficace :
f une fonction continue sur l’intervalle [a, b]. On appelle valeur efficace de f sur [a, b], le réel
1 b
fc tel que fc = √b−a ∫a f 2 (x)dx

Exemple 2 :
soit i la fonction définie par i(t) = Imax sin(ωt). Calculons sa valeur moyenne et efficace
π
sur l’intervalle [0; ] 𝜔

3. Technique de calcul
a. Intégration par parties
Soient f et g deux fonctions dérivables sur un intervalle [a, b]. Si les fonctions dérivée f ′ et g′
b b
sont continue sur [a, b] alors ∫a f ′ (x). g(x)dx = [f(x). g(x)]ba − ∫a f(x). g ′ (x)dx

e
Exemple 3 : Calculer les intégrales suivantes : I = ∫1 x 2 ln(x) dx

~ 56 ~
b. Changement de variable affine
b
Soit à calculer ∫a f(αt + β)dt α ∈ ℝ∗ et β ∈ ℝ
 Faire le changement de variable u = αt + β ⇒ du = αdt
b αb+β 1
 Utiliser l’égalité ∫a f( αt + β)dt = ∫αa+β f(u)du
α

0 t 0 1
Exemple 4 : Calculer les intégrales suivantes : I1 = ∫−1 dt, I2 = ∫1 dt
√ 2t+3 2t+3

Exemple d’autres changements de variables : Calculer les intégrales suivantes :


1
 J1 = ∫0 √1 − t 2 dt (on pose t = sin(u))
1
 J2 = ∫0 √1 + t 2 dt (Utiliser le changement de la variable t = sh(u) et la relation
sh2 (u) − ch2 (u) = 1
1 dt
 J3 = ∫0 (t2 +1)3 (utiliser le changement de la variable t = tan(u) et la relation 1 +
1
tan2 u = cos²u

Intégration des fonctions rationnelles :

Exemple 5: Calculer les intégrales suivantes :


0 2x2 +x2 −3x−3
 I1 = ∫1 dx
x2 +x−2

3 x2 +x−1
 I2 = ∫2 dx
x(x−1)2

1 2x2 +5x+7
 𝐼3 = ∫0 dx
(x+1)(x2 +2x+5)

c. Intégration par linéarisation :

La linéarisation est la transformation d’un produit en somme. Cette méthode est surtout
employée pour intégrer les fonctions trigonométriques. On linéarise à l’aide des formules de
trigonométrique ou à l’aide des formules d’Euler.
Exemple :
𝜋
 I1 = ∫02 sin(3x) cos(4x) dx
𝜋
 I2 = ∫04 sin(x) dx
𝜋
 I3 = ∫03 sin4 (x)dx

d. Intégration de 𝐱 → 𝐞𝐚𝐱 𝐟(𝐱)par indentification


On utilisera ces théorèmes pour éviter une double intégration par parties

~ 57 ~
Théorème 1
Si P est un polynôme de degré n, alors une primitive de x ⟼ eax P(x) est x ⟼ eax Q(x), Q étant
un polynôme de degré n.

Théorème 2
Si f(x) = acos(ωx) + bsin(ωx), alors une primitive de x ⟼ eax f(x) est x ⟼ eax g(x), avec
g(x) = Acos(ωx) + Bsin(ωx)

Exemple 7 :
1
 I = ∫0 e2x (x 2 − 3x + 1)dx
𝜋
 J = ∫02 e−x (cos(2x) − sin(2x) dx

e. Intégration d’une fonction complexe à valeurs complexes


F et G sont des primitives des fonctions f et g continus sur un intervalle I. La fonction Z définie
par Z(x) = f(x) + jg(x) avec j2 = −1. a et b étant deux éléments de I, on appelle intégrale de z
b
sur I le nombre complexe défini par : ∫a z(x)dx = [Z(x)]ba = z(a) − z(b)
𝜋 𝜋
Exemple 8 : Calculer les intégrales I = ∫02 ex cos(x) dx et J = ∫02 ex sin(x) dx. On utilisera
Z = I + J pour calculer I et J avec i2 = −1

4. Calcul l’aires
a. Intégrale et aire d’un plan
Le plan est mini d’un repère orthogonal (O, I, J). Soit f une fonction numérique continue positive
sur le fermé[a, b]. L’aire de la partie du plan limitée par :
 La représentation graphique (Cf) de f
 La droite (OI) (l’axe des abscisses)
b
 Les droites d’équation x = a et x = b est le réel noté A = ∫a f(t)dt. ua ou ua est l’unité
d’aire.

Exemple 9 : soit la fonction f définie par : f(x) = x + 1 et (Cf) sa courbe représentative d’unité
graphique 1 cm. Calculer l’aire (cm²) du domaine du plan délimité par la courbe (Cf), l’axe des
abscisses et les droites d’équation x = 1 et x = 2
b. Fonction continue et négative sut[a, b]

Si f est continue négative sur [a, b]. L’aire de la partie du plan limité par :
~ 58 ~
 La représentant graphique (Cf) de f ;
 La droite (OI) (l’axe des abscisses) ;
b
 Les droites d’équation x = a et x = b est le réel noté :A = − ∫a f(t)dt. ua ou ua est
l’unité d’aire.

c. Fonction continue sur fermé [a, b]


Si f est continue sur [a, b]
L’aire de la partie du plan limité par :
 La représentation graphique (Cf) :
 La droite (OI) (l’axe des abscisses) ;
c d
 Les droite d’équation x = a et x = b est le réel noté : A = (∫a f(t)dt − ∫c f(t)dt +
b
∫d f(t)dt) ua
Où ua est l’unité d’aire

Exemple 10 : Soit la fonction f définie par :f(x) = −1 − x² et (Cf) sa courbe représentative


d’unité graphique 1 cm. Calculer l’aire (cm²) du domaine du plan délimité par la courbe (Cf),
l’axe des abscisses et des droite s d’équation x = −2 et x = −1
~ 59 ~
d. L’aire de la partie comprise entre deux représentations graphiques :

Soit f et g deux fonctions continues positives sur un intervalle fermé [a, b] tel que :∀x ∈
[a, b], f(x) ≥ g(x)
L’aire de la partie du plan limité par :
 Les représentations graphiques (Cf) de f et (Cg) de g ;
 Les droites d’équation x = a et x = b est réel noté :
b b b
A = ∫a f(t) − g(t)dt. ua = (∫a f(t)dt − ∫a g(t)dt) . ua où ua est l’unité d’aire.

III. INTERGRALE GENERALISEE


1. Définitions
a. Intégration sur un intervalle non borné

Soit f une fonction continue sur [a; +∞[


x
Si la fonction x ⟼ ∫a f(t)dt admet une limite finie quand x ⟼ +∞, on dit que l’intégrale
+∞ +∞ x
généralisée∫a f(t)dt est convergente et on note ∫a f(t)dt = lim ∫a f(t)dt
x⟶+∞
Dans le cas contraire, l’intégrale est divergente.

b. Intégrale d’une fonction non bornée :


Soit f une fonction continue sut [a, b] avec lim ∞
x⟶+∞
b
Si la fonction x ⟶ ∫a f(t)dt admet une limite finie quand x ⟶ b, (x < 𝑏), on dit que l’intégrale
b b x
généralisée ∫a f(t)dt
est convergente et on note∫a f(t)dt = lim ∫a f(t)dt$
x⟶b
Dans le cas contraire, l’intégrale est divergente.

Exemple 11 :
Calculer les intégrales généralisées suivantes, puis donner leur nature :
+∞ dt
 A = ∫0 1+t²

~ 60 ~
+∞ dt
 B = ∫1 t
+∞ −t
 C = ∫0 e dt
+∞ dt
 D= ∫e tln(t)

c. Absolue convergence
Soit f une fonction continue sur ]a, b[ (b ∈ ℝ ou b = +∞)
b b
∫a f(t)dt est absolument convergente si ∫a |f(t)| dt est convergente.
b b
Si l’intégrale ∫a f(t)dt est absolument convergent, ∫a f(t)dt est convergente. De plus, on a
l’inégalité
b b
|∫ f(t)dt| ≤ ∫ |f(t)|dt
a a

Exemple 12 :
+∞
Etudier la convergence de l’inégalité E = ∫0 e−t cos(t) dt

2. Critère convergence
a. Critère de Riemann en +∞
+∞ dt 1
∫1 t𝛼convergence si α > 1 et vaut 1−α, diverge si 𝛼 ≥ 1

b. Critère de Riemann en 0
1 dt
∫0 tαconverge si 𝛼 < 1, diverge si 𝛼 ≥ 1

Exemple 13 :
+∞ dt 1 dt +∞ dt 1 dt
Donner la nature des intégrales suivantes :F = ∫1 3 G = ∫0 3 H = ∫1 1 et I = ∫0 1
t ⁄2 t ⁄2 t ⁄2 t ⁄2

c. Comparaison des fonctions positives


Soit f et g deux fonctions continues positives sur [a, b[ telle que, pour tout x ∈ [a, b[, 0 ≤ f(x) ≤
g(x)
b b
 Si ∫a g(t)dt converge, alors ∫a f(t)dt converge
b b
 Si ∫a f(t)dt diverge, alors ∫a g(t)dt diverge
Exemple 14 :
Etudier la convergence des intégrales suivantes :
+∞ dt +∞ ln(t) +∞ 1−cos(t)
J = ∫1 4 k = ∫e dt et L = ∫0 dt
t +1 t t²


d. Intégration des équivalents
Soit f et g deux fonction continues positives sur [a, b[
b b
Si en b f~g, alors les intégrales ∫a f(t)dt et∫a g(t)dt sont de même nature

~ 61 ~
Exemple 15 :
Etudier la convergence des intégrales suivantes :
π
+∞ dt 1 1 +∞ dt
Mn = ∫1 ~ tn , n ∈ ℕN = ∫02 dt et O = ∫1
tn +1 √sin (t) √1+t3

e. Intégrale généralisées aux deux bornes


Soit f une fonction continue sur ]a, b[, avec éventuellement a = −∞ et b = +∞. Pour déterminer
b
la nature de l’intégrale∫a f(t)dt, on choisit c ∈ ]a, b[ et on traite séparément les deux intégrales
c
∫a f(t)dt
b c b
L’intégrale ∫a f(t)dt converge si les deux intégrales ∫a f(t)dr et ∫c f(t)dt converge. Dans ce cas
la convergence est indépendante du point c choisi et on a la relation de chasles :pour tout :c ∈
b c b
]a, b[, ∫a f(t)dt = ∫a f(t)dt + ∫c f(t)dt

Exemple 16
+∞ 1 +∞
Etudier la convergence des intégrales suivantes :P = ∫−∞ dt; Q = ∫−∞ e−t dt
√t4+1

~ 62 ~
TRAVAUX DIRIGES

Exercice 1 : Calcul d’intégrales


2 1 𝜋 4 1 1
A = ∫1 (3t 2 + t − t ) dt; B = ∫0 cos(2z) dz; C = ∫1 x x dx; (écrire x x sous la forme x α )
√ √
1
3 1+xex a −2t x u′
D= ∫1 x dx; E = ∫−a e dt; F = ∫02 √1−x2 dx (on reconnaît à un facteur constant près 2 u)

1 x u′
G= ∫0 x2 +1 (on reconnaît à un facteur constant près u )

𝜋 𝜋
e2 1 u′
H = ∫e dt (on reconnaît ) ; M = ∫04 sin(2x) dx; L = ∫06 sin2 (x) cos(x) dx (on reconnaît
t(ln(t))3 u3
u2 x u′)
t² π 𝜋
x 1 1 1−tan (x)
I = ∫0 −te− 2 dt ; J = ∫0 dt ;K = ∫04 tan(x) dx ;L = ∫04 1+tan(x) dx (pour K et L, on remplace
t2 +1
sin (x) u′
tan(x) par cos(cx) et on reconnaît )
u

Exercice 2 : Intégration de fonctions trigonométriques par linéarisation


𝜋 𝜋 𝜋
𝜋
A = ∫04 sin3 (x)dx ;B = ∫0 cos 3 (x)dx ; C = ∫02 cos 4 (x)dx ;D = ∫02 cos 3 (x)sin2 dx ;
𝜋
𝜋 𝜋
E = ∫0 sin(x) cos(x) dx ;F = ∫0 sin(x) cos(2x) dx ; G = ∫02 cos(3x) cos(2x) dx ;H =
𝜋
∫03 sin(x) sin(2x) dx

Exercice 3 : intégration par parties


e e e
A = ∫1 ln(x) dx ; B = ∫1 xln(x)dx ; C = ∫1 x(ln(x))2 (x)dx ;
𝜋 𝜋 t 1
D = ∫0 xsin(x)dx ; E = ∫0 x 2 cos(x) dx F = ∫0 ln(1 + x) dx ; G = ∫0 ln(1 + x 2 ) dx ;
3 1
H = ∫2 x√1 + xdx ; I = ∫0 xe−x dx

Exercice 4 :Intégration par changement de variable


A l’aide du changement indiquée, calculer les intégrales :

2 3dx 2 3dx 1 2dx


A = ∫0 , u = 5x + 2 ; B = ∫0 (5x+2)2
, u = 5x + 2 ; C = ∫0 , u = 2x
5x+2 4x2 +1
0 2dx 1 2xdx 4 (x+1)dx
D= ∫−1 x2 +2x+2 , u =x+1 ;E = ∫0 (2x+1)2 , u = 2x + 1 ;F = ∫3 (x+2)2 , u = x+2

Exercice 5 : Intégration par changement de variable


3 dx 2 1 0 dx 2 x3 +1 1 2dx
A = ∫2 ;B = ∫1 dx ;C = ∫−1 x2 +5x+6 ;D = ∫1 dx ;E = ∫0 ;
(x−1)(x+2) x(x+1) x2 +5x+6 (x2 +1)(x+1)
0 x
F= ∫−1 (x−1)2 dx ;

~ 63 ~
Exercice 6 : Calcul d’aires
L’unit graphique est 4 cm. Représenter graphiquement la fonction f définie par f(x) = ln(x).
Calculer l’aire du domaine plan délimité par l’axe des ordonnées, les équationsy = 0 et y = 1, et
par la courbe d’équation y = ln(x)

Exercice 7 : calculer les valeurs moyennes et les valeurs efficaces des fonctions f, g et h sur
l’intervalle donné :
1
f(x) = x 2 sur [0; 2] ; g(x) = x sur [1; 4] ; h(x) = sin(𝑥 ) sur [0; π]
Exercice 8 :
Dans chacun des cas suivants, donner la primitive de f sur I prenant y0 en x0
1 1 sinx π
f(x) = (2x−1)2 , I = ]−∞; 2[, F(2) = 0, f(x) = 2+cosx, I = ℝ, F ( 2 ) = −ln(2)

Exercice 9 :
Calculer les intégrales suivantes :
e lnx 2 3e3x e 2 2t+1
I = ∫1 dx ; J = ∫0 dx ; K = ∫1 cos(2t) sin9 (2t)dt ; L = ∫0 dt
x (e3x +2) √t2 +t+4

Exercice 10 :
𝜋 𝜋
On pose I = ∫0 ((2x + 1)cos 2 x dx et J = ∫04 (2x + 1)sin2 x dx
4

1. Calculer I + J
2. Calculer I − J à l’aide d’une intégration par parties
3. En déduire les valeurs de I et J

Exercice 11 :
Etudier la nature des intégrales suivantes :
+∞ dt +∞ +∞ dt +∞ dt +∞ t²dt
I = ∫0 ; J = ∫0 t²e−t dt ; L = ∫0 3 4 ; Mn = ∫0 , n ∈ ℕ ; N = ∫0 ;O =
t3 +1 √t +1 tn +1 et −1
𝜋
dt +∞ dt π dt +∞ (1−cost)dt +∞ t² +∞ dt
∫0
2 ; P = ∫0 ; Q = ∫0 ; R = ∫0 ; S = ∫0 ;T= ∫e tln(t)
√sint √t (1−cost)α t² et −1

Exercice 12 :
+∞ t+1
On considère l’intégrale : I = ∫0 dt
t(t2+)
1. Montrer que l’intégrales I est convergente
t+1 a bt + c
t ≥ 1, = + 2
t( t + 1 ) t t + 1
2. Déterminer les réels a, b, c tels que pour tout
3. En utilisant le résultat précédent, calculer I

Exercice 13 :
+∞
Pour x > 0 𝑒𝑡 𝑦 > 0, on pose :Γ(x) = ∫0 e−t t x−1 dt appelée fonction Gamma et
1
B(x, y) = ∫0 t x (1 − t)y−1 dt appelée fonction Béta.
1. Montrer que ces intégrales sont convergentes.

~ 64 ~
x
2. Montrer que Γ(x + 1) = xΓ(x)et B(x + 1, y) = x+y B(x, y). en déduire la valeur de Γ(n)
pour
n ∈ ℕ∗
Γ(x)Γ(y) 1
3. En utilisant la relationB(x, y) = Γ(x+y) , déterminer la valeur de Γ (2). (on utilisera le
changement de variable t = sin2 (θ)dans B(x, y))
+∞ 2
4. En faisant un changement de variable approprié dans Γ(x), calculer I = ∫0 e−u du

Exercice 14 :
On considère la fonction numérique de la variable réelle x, définie sur [0, +∞[par :
e
f(x) = x + e1−x = x + ex (e désigne la base du logarithme népérien). On appelle (C) la courbe
représentative de f sur un repère orthonormal (O, i, j, ⃗k)

1.
a. Montrer que qu’au voisinage de +∞, (C) admet une asymptote (∆) dont on
donnera une équation.
b. Préciser la position de la courbe (C) par rapport à (∆) sur[0, +∞[
2.
a. Résoudre sur [0, +∞[ , l’inéquation d’inconnue x définie par : 1 − e1−x > 0
b. En déduire le signe de f’(f’ désigne la dérivée de f ) sur [0, +∞[.
c. Dresser le tableau de variation f
3. Représenter graphiquement la courbe (C) et l’asymptote (∆) dans un repère orthonormal
d’unité graphique 2 cm.
4. Soit α un nombre réel positif
a. Exprimer en cm², en fonction de α, l’aire S(α) de la partie du plan comprise entre
l’asymptote (∆), la courbe (C) et la droite d’équation x = 0 et x = α
b. Déterminer la limite de S(α) lorsque α tend vers +∞

Exercice 15 :
ex
I. Soit la fonction définie sur ℝ par :g(x) = ex +1 − ln(ex + 1)
1. Etudier le sens de variation de g
2. Calculer −∞ et + ∞
3. Dresser le tableau de variation de g. en déduire que ∀x ∈ ℝ, g(x) < 0

II. Soit la fonction définie sur ℝ par :f(x) = e−x ln(ex + 1). On note (C) la courbe de f
dans le plan muni d’un repère orthogonal (O, I, J) tel ,que OI = 1cm et OJ = 10cm.
1. Démontrer que ∀x ∈ ℝ, f(x) = e−x g(x) et en déduire le sens de variation de f
2.
a. Déterminer la limite de f en −∞, interpréter graphiquement le résultat.
x
b. Vérifier que ∀x ∈ ℝ, f(x) = ex + e−x ln(1 + e−x )
c. Donner la limite de f en +∞.

~ 65 ~
d. Interpréter graphiquement 2.b et dresser le tableau de vérité de f puis construire
(C)
x
III. On pose ∀n ∈ ℕ et ∀x ∈ ℝ, fn (x) = e−x ln(1 + 𝑛𝑒 −𝑥 ) et fn (x) = ∫0 fn (t)dt
1.
a. Déterminer la dérivée fn′ de fn et en déduire le sens de variation de fn .
b. Etudier le signe de fn suivant les valeur de x
2.
a. Vérifier que pour tout entier naturel n non nul et pour x réel.
b. A l’aide d’une intégration par partie prouvé que ∀x ∈ ℝ
ex
fn = −e−x ln(1 + nex ) + nln ( ) + (n + 1)ln(n + 1)
1 + nex
c. Démontrer que lim fn (x) = −nln(n) + (n + 1)ln(n + 1)
x→+∞
d. Déterminer lim fn (x)
x→+∞

~ 66 ~
CHAPITRE VI : EQUATIONS DIFFERENTIELLES

 Dans un circuit (R, L, C) soumis à une tension e (t), l’intensité i du courant vérifie,
l’équation :
i(t) d²i(t) di(t) i(t) de(t)
Li"(t) + Ri′ + = e′(t) notée aussi L +R + =
C dt² dt C dt

 Dans un circuit (R, L) soumis à une tension variable e(t), l’intensité i du courant vérifie
di(t)
l’équation :Li′ (t) + Ri(t) = e(t) notée aussi L dt + Ri(t) = e(t)

I. Définition
On appelle équation différentielle d’ordre n une relation entre la variable t, une fonction
inconnue y de la variable t et ses n première dérivées y (n) , y (n−1) , … , y " , y ′
Elle s’écrit : F(t, y, y ′ , y " , … . y (n) , y n−1 ) = 0

Exemples :
 L’équation :Li′ (t) + Ri(t) = e(t) est une équation différentielle du 1er ordre
i(t)
 L’équation :Li"(t) + Ri′(t) + C = e′ (t) est une équation différentielle 2ème ordre
(second ordre)

II. Equations différentielles linéaires du 1er ordre


1. Définition
On appelle équation linéaire du 1er ordre une équation de la forme générale :
a(t)y ′ (t) + b(t)y(t) = c(t) où a, b, c sont des fonctions dérivables sur un intervalle I ∈
ℝ et a(t) ≠ 0 sur I

~ 67 ~
Exemple :
(E1 ): t ′ y − 3y = sin(t) est une équation différentielle linéaire de 1er ordre.
2. Résolution de l’équation sans second membre: a(t)y ′ + b(t)y = 0

L’équation sans second membre : a(t)y ′ + b(t)y = 0 est appelé équation homogène associé. La
solution générale de cette équation différentielle est l’ensemble des fonctions yH définies
b(t)
par :yH = Ce−F(t) où C est une constance réelle et F une primitive de la fonction t ↦ a(t) sur I.
Exemple 1 :
Résoudre dans ℝ les équations différentielles suivantes :
1
(E1 ): ty ′ − 3y = 0 ; (E2 ): y ′ + 2y = 0 ;(E3 ): y ′ − 3ty = 0 ; (E4 ): y ′ + y = 0 et y(1) = 1

(E5 ): sin(t) y ′ − cos(t) y = 0 sur ]0; π[

3. Résolution de l’équation avec second membre : a(t)y ′ + b(t)y = c(t) (a(t) ≠ 0 sur I
a. Théorème

La solution générale y de l’équation a(t)y ′ + b(t)y = c(t) s’obtient en ajoutant une solution
particulière de l’équation avec second membre (yP ) à la solution générale de l’équation sans
second membre associée (yH ).
y = yH + yP où yP solution particulière de a(t)y ′ + b(t)y = c(t) et yH la solution générale de
l’équation homogène a(t)y ′ + b(t)y = 0

b. Recherche d’une solution particulière lorsque c(t) est une fonction polynôme
de degré n et a(t) et b(t) des constantes

Si c(t) est polynôme de degré n, on cherche une solution sous la forme yP (t) = P′(t)
 Si b(t) ≠ 0, alors P(t)est de dégré n
 Si b(t) = 0, alors P(t) est de dégreé n + 1

Exemple 2 :
Résoudre dans ℝ les équations différentielles suivantes :
(E1 ): y ′ − y = 2t − 1 ; (E2 ): y ′ − 2y = −4t et y(0) = 2 ; (E3 ): 2y ′ − y = −t 2 + 5t + 1 ;
(E4 ): y ′ = 3t 4 + 7t − 1

c. Recherche d’une solution particulière lorsque 𝐜(𝐭) = 𝐐(𝐭)𝐞𝛂𝐭 et 𝐐(𝐭) est une
fonction polynôme de degré n et a(t) et b(t) DES CONSTANTES

Si(t) = Q(t)eαt , on cherche une solution particulière sous la forme yP = P(t)eαt où le degré du
polynôme P est n.

Exemple 3 :
Résoudre dans ℝ les équations différentielles suivantes :
(E1 ): 2y ′ − 5y = (4t 2 + 7)e3t ; (E2 ): 3y ′ = (4t 4 + 3t 2 + 7)e−2t

 Solution :

~ 68 ~
d. Recherche d’une solution particulière lorsque c(t) est une fonction trigonométrique
de pulsation 𝐜(𝐭) = 𝐀𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭) + 𝐁𝐬𝐢𝐧(𝛚𝐭)(𝐀, 𝐁 ∈ ℝ)𝐄𝐓 𝐚(𝐭); 𝐛(𝐭)C ∈ ℝ

Sic(t) = Acos(ωt) + Bsin(ωt), on cherche une solution particulière sous la forme


yP (t) = α cos(ωt) + βsin(ωt

Exemple 3 bis :
Résoudre dans ℝéquations différentielles suivantes :
(E1 ): y ′ − 2y = −13sin(2t) (E2 ): y ′ − y = 2 cos(t) et y(0) = 1
(E3 ): 2y ′ − y = −15 cos(3t) − 16sin(3t) (E4 ): y ′ = 7cos(t)

C
Si b  0 y p (t ) 
c(t )  C b
Où C est une constante C
Si b  0 y p (t )  t
a

On cherche une solution sous la forme


y p (t )  Q(t )
c(t )  P(t ) Où Q est un polynôme tel que :
Où P est un polynôme de degré n Si b  0 deg(Q)  n
Avec n  N * Si b  0 deg(Q)  n  1 et val(Q)  1

On cherche une solution sous la forme


y p (t )  Q(t )et
Où Q est un polynôme tel que
t
c (t )  P (t ) e Si   
b
alors deg(Q)  n
Où P est un polynôme de degré n a
Avec n  N * et α un réel Si   
b
deg(Q)  n  1 et val(Q)  1
a

c(t )   cos(t   )   sin(t   ) On cherche une solution sous la forme


où  est un réel non nul y p (t )  A cos(t   )  B sin(t   )

e. Recherche d’une solution particulière par la méthode générale dite méthode


de la variation de la constante (ou méthode de Lagrange)

~ 69 ~
Si la solution générale de l’équation homogène est yH = Ce−F(t), alors on cherche les solutions
de l’équation avec second membre sous la forme yP = C(t)e−F(t) où la constante C de l’équation
homogène est remplacée par une fonction C(t)

Exemple 4 :
Résoudre dans ℝ∗+ , les équations différentielles suivantes :
(E1 ): ty ′ − 2y = t 3 et ; (E2 ): y ′ − y = sin(𝑡) et y(0) = 1

III. Equations différentielles linéaires du second ordre à coefficients


constants
1. Définition
On appelle équation linéaire du second ordre à coefficients constants une équation de la forme :
ay" + by′ + cy = d(t) où a ∈ ℝ∗ et 𝑏, c ∈ ℝ et d est une fonction dérivable sur un intervalle
I de ℝ

exemple 5 :
(E1 ): y" + y′ − 2y = t − 1 et (E2 ): y" + 2y = sin(t) sont des équations différentielles du second
ordre à coefficients constants

2. Résolution de l’équation sans second membre 𝐚𝐲" + 𝐛𝐲′ + 𝐜𝐲 = 𝟎

Le polynôme du second degré P(r) = ar 2 + br + c, est appelé polynôme caractéristique.


Pour déterminer la solution générale de l’équation homogène ay" + by′ + cy = 0, il suffit de
résoudre l’équation ar 2 + br + c = 0 appelée l’équation caractéristique de l’équation
homogène
 Si P(r) = 0 admet deux racines réelles distinctes r1 et r2 alors yH (t) = C1 er1 t + C2 er1t
avec C1, 𝑒𝑡 C2 des nombres réels.
 Si P(r) = 0 admet une racine double r0 alors yH (t) = (C1 t + C2 )er0t avec C1 𝑒𝑡 C2 des
nombres réels.
 Si P(r) = 0 admet deux racines complexes conjuguées 𝑟1 = ρ + iω et 𝑟2 = ρ − iω ,
alors la solution générale de l ‘équation homogène (𝐸𝐻 ) est :
yH (t) = (C1 cos(ωt) + C2 sin(𝜔t))eρt avec C1 , C2 , ρ et ω des nombres réels.

Exemple 6 :

(E1 ): y" + 6y′ + 25y = 0 ; (E2 ): y" − y′ − 2y = 0 ; (E3 ): y" + 2y′ + y = 0

3. Résolution de l’équation avec second membre : 𝐚𝐲′′ + 𝐛𝐲′ + 𝐜𝐲) = 𝐝(𝐭)


a. Théorème
La solution générale y de ay" + by′ + cy = d(t) s’obtient en ajoutant à la solution générale de
l’équation différentielle sans second membre yH , une solution particulière de l’équation
différentielle avec second membre yP . y = yH + yP

b. d(t) est un polynôme de degré n

~ 70 ~
Soit d(t) est un polynôme de degré n, on cherchera une particulière sous la forme yP (t) = P(t)
 Si b ∈ ℝ et c ≠ 0, alors P(t) en un polynôme de degré n
 Si b ≠ 0 et c = 0, alors P(t) est un polynôme de degré n + 1
 Si b = 0 et c = 0, alors P(t) est un polynôme de degré n + 2

Exemple 7 :
Résoudre dans ℝ les équations différentielles suivantes :
(E1 ): y" − 2y′ + y = t² + 1 ; (E2 ): y" − 3y′ + 2y = t² + t + 1 ; (E3 ): y" − 3y′ = 3t + 2
1
(E4 ): y" + 2y = 2t + 5 et y(0) = et y′(0) = 0 ; (E5 ): y" = 4t 4 + 3t² + 2t + 1
2

c. 𝐝(𝐭) = (𝐀𝐜𝐨𝐬(𝛚𝐭) + 𝐁𝐬𝐢𝐧(𝛚𝐭))𝐞𝝆𝐭 avec A, B, 𝝆 ∈ ℝ et 𝛚 ∈ ℝ∗


On cherchera yP sous la forme :
 yP (t) = (α cos(ωt) + β sin(ωt))eρt si P(ρ ± iω) ≠ 0
 yP (t) = (α cos(ωt) + β sin(ωt))teρt si P(ρ ± iω) = 0

Exemple 8 :
Résoudre dans ℝ les équations différentielles suivantes :
(E1 ): y" − 2y′ + 2y = 2et sin(t) ; (E2 ): y" − 4y′ + 20y = 17cos(4t)

d. 𝐝(𝐭) = 𝐐(𝐭)𝐞𝜶𝐭 où 𝐐(𝐭) est un polynôme de degré n, 𝛂 ∈ ℝ


On cherche yP sous la forme yP (t) = Q1 (t)eαt
 Si α n’est pas racine du polynôme caractéristique P (c’est-à-dire P (α) ≠ 0), alors Q1 (t)
est de degré n.
 Si α est racine simple du polynôme caractéristique P (c’est-à-dire P(x) = a(x −
α)(x − β)), alors Q1 (t) est de degré n + 1 et val(Q1)=1
 Si α est racine double du polynôme caractéristique P (c’est-à-dire P(x) = a(x − α)²),
alors Q1 (t) est de degré n + 2 et val(Q1)=2

Exemple 9 :

Résoudre dans ℝ les équations différentielles suivantes :


(E1 ): y" + 2y′ + 2y = t²et ; (E2 ): y" + 2y′ + y = −t²e−t ; (E3 ): y" − 4y′ + 4y = e2t

e. 𝐝(𝐭) est la somme de plusieurs fonctions


Si d(t) est la somme de plusieurs fonction, par exemple d(t) = g(t) + f(t), on cherchera les
solutions particulières yp1 de ay+by'+cy=g(t) et yp2 de ay + by ′ + cy = f(t) alors une solution
particulière de ay" + by′ + cy = d(t) sera la somme des solutions particulières obtenues yP =
yp1 + yP2 .
Cette technique s’applique également aux équations différentielles du 1 er ordre dont le second
membre est la somme de plusieurs fonctions.

Exemple 10 :
Résoudre dans ℝ l’équation différentielle suivante :(E1 ): y" − 2y′ + y = t² + 1 + 3et

~ 71 ~
On cherche une solution sous la forme
y p (t )  Q(t )
Où Q est un polynôme tel que
d (t )  P(t ) Si c  0 deg(Q)  n
Où P est un polynôme de degré n Si c  0 et b  0 deg(Q)  n  1 et val(Q)  1
Avec n  N * Si c  0 et b  0 deg(Q)  n  2 et val(Q)  2

On cherche une solution sous la forme


y p (t )  Q(t )et
Où Q est un polynôme tel que
Si s n’est pas racine de l’équation caractéristique
alors deg(Q)  n
d (t )  P (t )e t Si s est racine simple de l’équation caractéristique
Où P est un polynôme de degré n alors deg(Q)  n  1 et val(Q)  1
Avec n  N * et s un réel Si s est racine double de l’équation caractéristique
alors deg(Q)  n  2 et val (Q)  2

Si   i n’est pas racine de l’équation


caractéristique, on cherche une solution sous la
forme
c(t )  [ cos(t   )   sin( t   )]e t y p (t )  [ A cos(t   )  B sin(t   )]e t
où  est un réel non nul Si   i est racine de l’équation caractéristique,
on cherche une solution sous la forme
y p (t )  [ A cos(t   )  B sin(t   )]te t

4. Résolution des systèmes différentiels


Résoudre dans ℝ les systèmes différentiels suivants :
dx
= 3x + 2y
dt
(S1 ): {dy Où x et y sont deux fonctions de la variable t vérifiant x(0) = 3 et y(0) = 0
= x + 2y
dt

~ 72 ~
x ′ = 2x − y
(S2 ): { où x et y sont deux fonctions de la variable t
y ′ = −x + 2y

~ 73 ~
TRAVAUX DIRIGES

Exercice 1 : Equations différentielles du premier ordre


Résoudre les équations différentielles dans ℝ suivantes :
(E1 ): y ′ − 2y = 0 ; (E2 ): xy ′ + y = 0 ; (E3 ): y ′ − ycos(x) = 0 ; (E4 ): y ′ y = x ;

(E5 ): x 2 y ′ = y ; (E6 ): y ′ = xex+y ; (E7 ): (1 + x 2 )y ′ = x ′ (1 − x 2 )y

Exercice 2 : Equation du premier ordre avec une condition initiale


1
(E1 ): xy ′ − y = xln(x) (x ∈ ]0; +∞[ )et y(1) = 1 ; (E2 ): 3y ′ − 2y = 4xe2x et y(0) =
4

x 1
(E3 ): xy ′ + 2y = (x ∈ ]0; +∞[ )et y(1) = 2 ; (E4 ): x(1 + x 2 )y ′ − 2y = x 3 (x −
x²+1
−x
1)2e et y(1) = 1

Exercice 3 : Equation linéaire du premier ordre


Intégrer les différentielles suivantes :
(E1 ): y ′ + 2y = sin(2x) + x² + 1 ; (E2 ): 5y ′ − 2y = −15 cos(3x) − 16sin(3x) ;

1
(E3 ): y ′ + cos(x) y = sin(2x) ; (E4 ): (x + 1)y ′ + (x + 1)y = −x + 1 ;
2

−x
(E5 ): x(1 + x 2 )y ′ − 2y = x 3 (x − 1)2e et y(1) = 1

Exercice 4 : Méthode de variation de la constante


Intégrer l’équation différentielle :xy′ + y = sin(x)

Exercice 5 : Equation du premier ordre non linéaire


Résoudre l’équation différentielle y ′ + ytan(x) + y² = 0
1
(Indication : diviser les deux membres par y² puis poser z = y)

Exercice 6 : Equation du second ordre à coefficients constants


Intégrer les équations différentielles suivantes et trouver dans chaque cas la solution qui vérifie
y(0) = 0 et y ′ (0) = 1
(E1 ): y" + 4y′ + 5y = 5x − 1 ; (E2 ): y" = x + 1 ; (E3 ): y" + 2y′ + y = x + 1 ; (E4 ): y" + y′ =
x+1

(E5 ): y" − 2y′ + y = x² + 3x1 ; (E6 ): 2y" − 5y′ + 2y = 4x² − 16x − 3

(E7 ): 2y" + 3y′ − 2y = 2sin(2x) − 5cos(2x) ; (E8 ): y" − 9y′ = 6e3x ; (E9 ): y" + y′ = sin²(x)

~ 74 ~

(E10 ): 2y" + 3y′ − 2y = 5cos(2x) + (x² + 1)e2x + +7
3
Exercice 7 : Cellule RC

La cellule RC est caractérisée par l’équation différentielle RC s′ (t) + s(t) = e(t) ou e(t)
représente un signal d’entrée e(t)et s(t) le signal de sortie correspondant.
Résoudre l’équation différentielle dans les deux cas suivants :
1. e(t) = E (E constant)et s(0) = 0
2. e(t) = Esin(ωt)et s(0) = 0

Exercice 8 : Equation du second ordre à coefficients constants et 2 ème membre périodique


soit l’équation différentielle (E): y" + 2y′ + 2y = sin(ωx), ω réel non nul.
1. Résoudre l’équation homogène associée à (E)
2. Montrer que (E) admet une solution particulière de la forme :y = A cos(ωx) +
Bsin(ωx).
Trouver A et B en fonction de la pulsation ω
3. Donner la solution générale de (E)
4. Trouver la solution qui vérifier les conditions initiales y(0) = 0 et y ′ (0) = 0

Exercice 9 : Méthode de variation des constantes


3x
On considère l’équation différentielle : x²y" − 2y = x−1
1
1. Montrer que les fonctions x → x² et x → x sont deux solutions indépendantes de
l’équation homogène associée.
2. Intégrer l’équation différentielle.

Exercice 10 : Système différentiel


On se propose de résoudre le système différentiel (S) suivant, puis d’en donner les solutions
particulières.
′( )
t3
(S): { x t + 2y ( t ) = −2 sin ( t ) + + t (E1 )
3
2x(t) − y ′ (t) = −2 cos(𝑡) (E2 )
Les fonctions x et y sont deux fonctions de la variable réelle t deux fois dérivables sur ℝ.
1. Montrer en utilisant les équations (E1 ) et (E2 ) que la fonction x vérifie l’équation
différentielle x"(t) + 4(t) = −6cos(t) + t² + 1 (E)
2. Résoudre dans ℝ l’équation différentielle (E). En déduire les solutions su système (S).
3. Déterminer la solution particulière de (S) vérifiant les conditions initiales
x(0) = −1 et y(0) = 0

~ 75 ~
Exercice 11 :
Soit l’équation différentielle (E) définie par (E): y" + 2y′ + 5y = x + e1−x où y est une fonction
de la variable réelle x, définie et deux fois dérivable sur ℝ.
1. Déterminer les réels a, b et c pour que la fonction définie par 𝜑(x) = ax + b + c𝑒 1−x soit
particulière de l’équation différentielle (E)
2.
a. Intégrer l’équation différentielle homogène associés à (E)
b. Intégrer l’équation différentielle (E)

Exercice 12 :
1 1
Soit l’équation différentielle :(E): (x + 1)y ′ + y = x + 2 + x+1 , x > −1
1.
a. Intégrer l’équation différentielle homogène associée à (E)
b. Déterminer une solution particulaire de (E) en utilisant la méthode de la variation
de la constante
c. En déduire les solutions de l’équation différentielle (E)
2. Déterminer la fonction h solution de (E) telle que h(0) = 1

Exercice 13 :
d²y dy
On considère l’équation différentielle définie par : (E): dx² − 2 dx + y = 8ex . Où y est une
fonction de la variable réelle x, définie et deux fois dérivable sur ℝ.
1.
a. Intégrer l’équation différentielle homogène associée a l’équation différentielle (E)
b. Déterminer le polynôme P(x) de degré 2 tel que la fonction h définie par : h(x) =
ex P(x)
Soit une solution de l’équation différentielle (E).
c. Intégrer l’équation différentielle (E).
d. Déterminer la solution f de l’équation différentielle (E) qui vérifie les conditions
initiales f(0) = −4 et f ′ (0) = −4
2. On considère la fonction de la variable réelle g définie sur ℝ par : g(x) = (4x 2 − 4)ex
a. Donner le développement limité de la fonction g, à l’ordre 2 au voisinage de 0.
b. Déduire de la question 2.a une équation de la tangente D à la courbe C au point
d’abscisse 0 (C désigne la courbe représentative de g)
c. Etudier la position relative de C et D au voisinage de 0.
3.
a. Montrer que la fonction g est solution de l’équation différentielle (E)
b. En déduire g(x) = −g"(x) + 2g′(x) + 2g(x) + 8ex
c. Déduire de la question 3.b, une primitive G de g.
d. Construire (C) dans un repère orthonormé d’unité graphique 2 cm.

~ 76 ~
CHAPITRE VII : FONCTION DE 2 OU 3 VARIABLES

I. Notion de fonctions de plusieurs variables et de fonctions implicites


On se place dans un repère orthogonal direct (O, i, j, ⃗k)

1. Fonctions de deux variables :


En terminale, vous avez vu les équations de cercle. Considérons les cercles de centre O ; leurs
équations sont toutes du type x 2 + y 2 = 𝑅2 où R est le rayon du cercle. En posant f(x, y) = x 2 +
y 2 , on peut donc écrire f(x, y) = 𝑅2
La fonction f ainsi obtenue est une fonction de deux variables. On peut représenter f à l’aide d’un
ordinateur (et de certaines calculatrices). On obtient alors une surface, chaque point M de cette
⃗)
surface a pour coordonnées (x, y, f(x, y) dans le repère (O, i, j, k

2. Fonctions implicites :
Considérons le demi-cercle défini pas x 2 + y 2 = 4 et y ≥ 0, qu’on peut écrire :
x 2 + y 2 − 4 = 0 et y ≥ 0 on peut extraire y 2 = 4 − x 2 puis y = √4 − x 2 (y ≥ 0). On peut
alors poser f(x) = √4 − x 2 ; on dit alors que la fonction f est un fonction implicite. Dans le cas
générale, si on a u(x, y) = 0 et que cette égalité permet d’écrire y sous la forme y = f(x), on dit
alors que f est définie implicitement par la relation u(x, y) = 0.

II. Dérivées partielles


1. Dérivés partielles d’une fonction de deux ou trois variables
Considérons la fonction f définie sur ℝ2 par f(x, y) = x 2 + y². on peut considérer f(x, y) comme
une fonction de la variable réelle y. On peut donc dériver la fonction f, soit par rapport à x, soit
𝜕f 𝜕f
par rapport à y. les dérivées obtenues ∂x ou f′x d’une part, ou 𝜕y ou f′y d’autre par, sont appelées
dérivées partielles de f. (𝜕 se lit «d rond »)

Exemple 1 :
𝜕f 𝜕f
 Déterminer ∂x et de la fonction suivantes : f(x, y) = x 2 + y 2
𝜕y
𝜕f 𝜕f 𝜕f
 Déterminer ∂x, 𝜕y et 𝜕z de la fonction suivante : f(x, y, z) = 3x + y 2 − z 3
2x+y 𝜕f 𝜕f
 On considère la fonction définie par : f(x, y) = x2 +y². Calculer ∂x et 𝜕y

2. Théorème de Schwarz :
𝜕 2f 𝜕 2f
Si f admet des dérivées partielles d’ordre 2 suivant x ou y, on a :𝜕x𝜕y = 𝜕x𝜕y ou f"xy = f"yx

Exemple 2 :
𝜕 2f 𝜕2f 𝜕 2f 𝜕 2f
On considère la fonction définie par :f(x, y) = x 2 y + y 3 x. Calculer 𝜕x𝜕y , 𝜕x𝜕y , 𝜕x² et 𝜕y²

~ 77 ~
3. Dérivée d’une fonction implicite :
Soit la fonction u de deux variables x et y. si u(x, y) = 0 permet d’écrire y = f(x), alors f ′ (x) =
u′x
u′y
Exemple 3 :
Soit la fonction u définie par :u(x y) = x 2 + y 2 − 4. Déterminer la fonction implicite f.

III. FONCTIONS VECTORIELLES


1 . Gradient d’un champ scalaire
On appelle champ scalaire une fonction de trois variables x, y, et z. On appelle gradient de f le
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (f), et l’on a :
vecteur qui a pour composantes les dérivées partielles de f, on le note grad
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (f) ( 𝜕f , 𝜕f , 𝜕f ) ou grad
grad ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (f) = 𝜕f i + 𝜕f j + 𝜕f ⃗k
𝜕x 𝜕y 𝜕z 𝜕x 𝜕y 𝜕z

Exemple 4 :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (f)
On considère le champ scalaire f défini par :f(x, y, z) = √x 2 + y 2 − z². Calculer grad

2. Laplacien d’un champ scalaire


On considère un champ scalaire f, le Laplacien de f est le réel noté ∆f défini par :
𝜕²f 𝜕²f 𝜕²f
∆f = + +
𝜕x² 𝜕y² 𝜕z²

Exemple 5 :
x+y²
On considère le champ scalaire f défini par f(x, y, z) = ln ( ). Calculer le laplacien.
z

3. Divergence d’un champ vectoriel


⃗ où P, Q, R sont des fonctions de trois variables réelles, on dit que ⃗F
Si on pose ⃗F = Pi + Qj + Rk
est un champ vectoriel. On appelle divergence de ⃗F le réel défini par :
𝜕P 𝜕Q 𝜕R
div(F⃗)= + +
𝜕x 𝜕y 𝜕z

4. Rotationnel d’un champ vectoriel


⃗ comme étant le vecteur :
En prenant les notations précédentes, on définit le rotationnel de F
𝜕R 𝜕Q 𝜕P 𝜕R 𝜕Q 𝜕P
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Rot(F ⃗)=( − , − , − )
𝜕y 𝜕z 𝜕z 𝜕x 𝜕x 𝜕y

Exemple 6 :
 On considère le champ vectoriel ⃗F de composantes P, Q, R définies par :
x y z
P(x, y, z) = ; Q(x, y, z) = ; R(x, y, z) =
y z x
Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Rot(F ⃗)
 Montrer que si F ⃗ est un champ vectoriel : div (Rot
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (F
⃗ )) = 0

~ 78 ~
IV. INTEGRALES DOUBLES
Théorème de Fubini
On considère une fonction f de deux variables définies sur D. On montre que :
b 𝜑2 (x) d 𝜓2 (y)
∬ f(x, y)dxdy = ∫ [∫ f(x, y)dy] dx = ∫ [∫ f(x, y)dx] dy
D a 𝜑1 (x) c 𝜓1 (y)

Calculer∬D (x 2 + 2y)dxdy où D est le triangle OIJ dont les coordonnées de sommets sont
I(1, 0) et J(0, 1)

V. INTEGRALES TRIPLES
Le domaine D à considérer est un volume limité par deux surfaces de l’espace d’équations
𝜓1 (x, y) = z et 𝜓2 (x, y) = z. Sa projection suivant (Oz) sur le plan (Oxy) est une surface D’ qui
peut être définie par a ≤ x ≤ b et 𝜑1 (x) ≤ y ≤ 𝜑2 (x) où 𝜑1 et 𝜑2 sont deux fonctions de la
variable réelles x. D est donc défini par :
a≤x≤b
𝜑1 (x) ≤ y ≤φ2(x)
𝜓1 (x, y) ≤ z ≤ψ2 (x, y)
Dans le cas où le domaine D est ainsi défini, on a :
b 𝜑2 (x) 𝜓2(x,y)
∭ f(x, y, z)dxdydz = ∫ [∫ [∫ f(x, y, z)dz] dy] dz
D a 𝜑1 (x) 𝜓1 (x,y)

Exemple 8 :
Calculer ∭D xyzdxdydz oû D est le tétraèdre représenté ci-contre. On admettra que le plan
(I,J,K) a pour équation :z = 1 − x − y

~ 79 ~
TRAVAUX DIRIGES

EXERCIE 1 :
1
On donne le champ scalaire f défini par :f(x, y, z) = pour (x, y, z) ≠ (0,0,0)
√x2 +y2 +z²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (f)
Calculer grad

EXERCICE 2 :
On donne le champ scalaire défini par :f(x, y) = ln(x 2 + y²) pour (x, y) ≠ (0,0). Calculer
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (f). Vérifier que ∆f (on dit alors que f est harmonique).
grad

EXERCIE 3 :
On donne les champs vectoriels ⃗Fet ⃗G défini par :
⃗F(x, y, z) = xi + yj + zk ⃗ et ⃗G(x, y, z) = yzi + yzj + xyk

Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Rot(F ⃗ ), ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Rot(G ⃗ ), ⃗⃗⃗⃗⃗
div(F ⃗ )et ⃗⃗⃗⃗⃗
div(G ⃗)

EXERCICE 4 :
Calculer les intégrales multiples suivantes :
1. ∬D (x + y)dxdy avec D = {M(x, y)/0 ≤ x ≤ 1; 0 ≤ y ≤ 1}
2. ∬D (x 2 + y)dxdy avec D = {M(x, y)/ −1 ≤ x ≤ 0; 0 ≤ y ≤ x}
3. ∬D (x + y)dxdy avec D = {M(x, y) /−2 ≤ x ≤ 2 ; 0 ≤ y ≤ x + 2}
4. ∬D y²dxdy où D est le domaine compris entre la droite d’équation y = 2 − x et la
parabole d’équation y = x²
5. ∬D y²dxdy où D est le triangle OAB de sommets O(0,0), A(1,1)et B(0,2)
0≤x≤1
6. ∭D xdxydyzdz où D est le pavé droit dont les points M(x, y, z) vérifient : {0 ≤ y ≤ 1
0≤z≤2
0≤x≤1
dxdydz
7. ∭D xyz où D est défini par : {0 ≤ y ≤ 1
0≤z≤2
EXERCICE 8 :
𝜕²f x 𝜕²f 𝜕²f
Calculer 𝜕x𝜕y pour la fraction f définie par :f(x, y) = arcsin√y − 1. Vérifier que 𝜕x𝜕y = 𝜕y𝜕x

EXERCICE 9 :
On considère les fonctions f définies par :
𝜕f 𝜕f 𝜕²f 𝜕²f 𝜕²f
1. f(x, y) = ln(x + y) pour x ∈ ℝ∗+ et y ∈ ℝ∗+ . Calculer , , , et
𝜕x 𝜕y 𝜕x𝜕y 𝜕x² 𝜕y²
z 3 𝜕f 𝜕f 𝜕f 𝜕²f 𝜕²f
2. f(x, y, z) = (x + y)e sur ℝ . Calculer , , , et
𝜕x 𝜕y 𝜕z 𝜕x𝜕y 𝜕x𝜕z
ln(xy) ∂f ∂f ∂f 𝜕²f 𝜕²f
3. f(x, y, z) = définie sur ℝ∗+ x ℝ∗+ x ℝ∗+ . Calculer ∂x , ∂y , ∂z , 𝜕x𝜕y et
z 𝜕x𝜕z
x2 +y2 ∂f ∂f ∂f 𝜕 2f 𝜕2f
4. f(x, y, z) = définies sur ℝ2 x ℝ∗ . Calculer ∂x , ∂y , ∂z , 𝜕x𝜕y et
z 𝜕x𝜕z

~ 80 ~
EXERCIE 7 :
Calculer :∬D (x + 1)dxdy
Où D est le quart de disque dessiné ci-dessous :
(on pourra calculer l’intégrale en utilisant les coordonnées polaires).

EXERCICE 8 :
Calculer :∬D xy²dxdy
Où D est le triangle dessiné ci-dessous :

EXERCICE 9 :
Calculer :∭D (x + y + z)dxdydz
Où D est défini par :1 ≤ x ≤ 2; 0 ≤ y ≤ 3; 2 ≤ z ≤ 4

EXERCICE 10 :
Calculer : ∭D zdxdydz sur le domaine D constitué par la sphère de centre O et de rayon R.

~ 81 ~

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