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Problème 2 Partie I – Éléments propres I.2 – Calcul des valeurs propres de 10. Justifier que E est un espace vecto-
d’une matrice An (α, β). riel sur R et préciser sa dimension.
5. En utilisant la question 4, montrer 11. Déterminer l’ensemble des suites
Notations et définitions I.1 – Localisation des valeurs propres
que pour toute valeur propre λ de (uk )k∈N ∈ E telles que u0 = un+1 = 0.
On considère une matrice
An (0, 1), il existe θ ∈ [0, π ] tel que 12. En déduire l’espace propre de
- Soient n ∈ N∗ et ( p, q) ∈ (N∗ )2 ; λ = 2 cos(θ ).
A = ai,j 16i,j6n ∈ Mn (C).
An (0, 1) associé à la valeur propre
- R[ X ] désigne l’ensemble des poly- On note Un le polynôme χ An (0,1) (2X ). 2 cos(θ j ).
Soient une valeur propre λ ∈ Cde A et
nômes à coefficients dans R ; si P ∈ x1 6. Établir, pour n > 3, une relation 13. En déduire, pour tout (α, β) ∈
..
R[ X ], on notera encore P la fonction un vecteur propre associé x = . ∈ entre χ An (0,1) , χ An−1 (0,1) et χ An−2 (0,1) . R2 , l’ensemble des valeurs propres de
x n
polynomiale associée ; n o En déduire, pour n > 3, une relation An (α, β) et les espaces propres associés.
Mn,1 (C) \ 0Mn,1 (C) . On distinguera le cas β 6= 0 du cas β = 0.
entre Un , Un−1 et Un−2 .
- M p (R) et M p (C) désignent respecti-
1. Montrer, pour tout i ∈ J1, nK : 7. Montrer que pour tout θ ∈]0, π [ :
vement les ensembles des matrices car-
Partie II – Système différentiel
rées de taille p à coefficients dans R n
sin((n + 1)θ )
et dans C, et M p,q (R) et M p,q (C) dé- λxi = ∑ ai,j x j . Un (cos(θ )) =
sin(θ )
.
II.1 – Matrices par blocs
j =1
signent respectivement les ensembles On considère A, B, C et D des matrices
des matrices à p lignes et q colonnes à 8. Déduire de la question précédente de Mn (C) telles que C et D commutent.
2. Montrer qu’il existe i0 ∈ J1, nK tel
coefficients dans R et dans C ; que :
que l’ensemble
n des valeurs
propres de
jπ
o A B D 0n
n An (0, 1) est 2 cos n+1 ; j ∈ J1, nK . 14. Calculer .
- on note I p la matrice identité de |λ| 6 ∑ |ai ,j |. 0 Déterminer la multiplicité des valeurs
C D −C In
M p (C) et 0 p la matrice de M p (C) ne j =1
propres et la dimension des sous- L’objectif des trois prochaines ques-
comportant que des 0 ; En déduire : espaces propres associés. tions est de démontrer la relation :
jπ
( )
n Soit j ∈ J1, nK. Posons θ j = A B
- on note χ A le polynôme caractéris- n +1 . = det( AD − BC ).
tique d’une matrice A ∈ M p (C), c’est- |λ| 6 max
i ∈J1,nK
∑ |ai,j | . 9. Montrer que pour tout vecteur
det
C D
j =1 (1)
à-dire le polynôme det( XI p − A) ; x1
!
propre x = .. ∈ Mn,1 (R) de
Soient α et β deux nombres réels. . 15. Montrer l’égalité (1) dans le cas où
- étant donnée une matrice M ∈ On considère la matrice An (α, β) ∈
xn
D est inversible.
M p (C), on note Sp( M) l’ensemble des An (0, 1) associé à la valeur propre
Mn (R) définie par : 2 cos(θ j ), on a : 16. On ne suppose plus D inversible.
valeurs propres complexes de M.
α β 0 ··· 0 Montrer qu’il existe p0 ∈ N∗ tel que
β α β . . ..
. .
−2 cos(θ j ) x1 + x2 = 0, pour tout p > p0 , la matrice D + 1p In
. . .
0 .. .. .. 0
An (α, β) = .
∀ k ∈ J2, n − 1K soit inversible.
.. ..
Objectifs . . β α β
xk−1 − 2 cos(θ j ) xk + xk+1 = 0, 17. En déduire que l’égalité (1) est éga-
0 ··· 0 β α
lement vraie dans le cas où D n’est pas
xn−1 − 2 cos(θ j ) xn = 0.
Dans la partie I, on détermine les va- 3. Justifier que les valeurs propres de inversible.
leurs propres d’une matrice tridiago- An (α, β) sont réelles. Soit E l’ensemble des suites réelles Considérons une matrice M ∈ Mn (C)
nale symétrique réelle particulière. On 4. Soit λ ∈ R une valeur propre de (uk )k∈N vérifiant la relation de récur- et formons la matrice :
utilise les résultats démontrés dans la An (α, β). Montrer que l’on a : rence : pour tout k ∈ N∗ ,
partie I pour résoudre, dans la partie
0n In
II, un système différentiel. | λ | 6 | α | + 2| β |. uk−1 − 2 cos(θ j )uk + uk+1 = 0. N= .
M 0n
3
18. Montrer l’égalité : 23. En utilisant la question 19, détermi- 28. Justifier l’existence de 34. Existe-t-il une constante réelle d vé-
ner une matrice inversible P ∈ M4 (C) rifiant :
Sp( N ) = {µ ∈ C; µ2 ∈ Sp( M )}.
Z 1
dont la première ligne ne comporte que Jn = ln(1 − x n ) dx.
x
1
des 1 et telle que B = PDP−1 .
0 ∀ f ∈E k f k ∞ 6 d k f k1 ?
..
19. Soient µ ∈ Sp( N ) et x = . ∈ Entre autres méthodes, on pourra utiliser
xn 24. Déterminer l’ensemble des solu- 35. Énoncer le théorème d’approxima-
Mn,1 (C) un vecteur propre de M asso- un changement de variable.
tions du système différentiel Y 0 = DY, tion uniforme de Weierstrass.
cié à la valeur propre µ2 . +∞
π2
y1
1
x avec Y = y23 .
y 29. En admettant l’égalité ∑ k2 =
6
, 36. Montrer que l’ensemble des fonc-
Montrer que le vecteur ∈ y4 k =1 tions réelles continues sur [0, 2] et dé-
µx démontrer l’équivalent :
25. Déterminer la solution du sys- rivables en tout point x de la réunion
M2n,1 (C) est vecteur propre de N as-
tème différentiel (2) avec conditions π2 [0, 1[∪]1, 2] est une partie dense de l’es-
socié à la valeur propre µ. Jn ∼ −
initiales ( x1 (0), x2 (0), x10 (0), x20 (0)) = 6n pace vectoriel normé ( E, k · k1 ).
20. Montrer que si M est diagonali- (1, 0, 0, 0).
sable et inversible, alors N est égale- 30. Justifier, pour tout nombre réel né- 37. Montrer que, pour tout entier na-
ment diagonalisable et inversible. gatif ou nul, l’encadrement : turel strictement positif n, la fonction
Problème 3 gn définie dans l’introduction est un
II.2 – Application à un système diffé- u2 élément de E. En quels points est-elle
1 + u 6 eu 6 1 + u +
rentiel dans le cas où n = 2 2 dérivable ?
On considère le système différentiel : On note E le R-espace vectoriel des ap- 2
plications continues de [0, 2] dans R et
R 1 38. Montrer que la suite ( gn )n∈N∗
00 Soit Kn = 0
ln(1 − xn ) dx. On ad-
x1 = −2x1 + x2 , k · k1 la norme de la convergence en converge simplement vers une fonction
(2) met que Kn existe et que lim Kn = 0.
x200 = x1 − 2x2 . moyenne sur E définie par : n→+∞ g que l’on précisera.
21. Déterminer (α, β) ∈ R2 tel que le 31. Établir, pour tout entier strictement 39. La suite ( gn )n∈N∗ converge-t-elle
Z 2
système (2) soit équivalent au système
∀ f ∈E k f k1 = | f ( x )| dx positif n la double inégalité : uniformément sur le segment [0, 2] ?
0
différentiel du premier ordre X 0 = BX, Pour tout entier naturel strictement po- Z 1 40. La suite ( gn )n∈N∗ converge-t-elle
x1
! Jn Jn Kn
x2 sitif n, on note gn la fonction définie sur 6 gn ( x ) dx − 1 6 + 2 uniformément sur l’intervalle [0, 1[ ?
où on a X = x10 et n 0 n 2n
x20 le segment [0, 2] par : 41. À l’aide du théorème de conver-
q 32. Déduire des résultats précé- gence dominée, montrer que la suite de
02 I2 ∀ x ∈ [0, 2] gn ( x ) = n | x n − 1| dents un équivalent simple de R2
B= ∈ M4 (R). R1 terme général 0 gn ( x ) dx est conver-
A2 (α, β) 02 1 − 0 gn ( x ) dx lorsque n tend vers
Les deux parties sont indépendantes. gente et de limite égale à 52 .
Que déduit-on du théorème de Cauchy l’infini.
42. Montrer que la suite ( gn )n∈N∗
quant à la structure de l’ensemble des Partie I converge dans l’espace vectoriel normé
solutions de ce système ? Partie II ( E, k · k1 ) vers la fonction h définie par :
26. Montrer que la fonction x 7→
22. En utilisant la question 18, déter- On note k · k∞ la norme de la conver-
ln(1 − x ) (
miner les valeurs propres de B et en est intégrable sur ]0, 1[. gence uniforme sur E, définie par : 1 si 0 6 x 6 1
x h( x ) =
déduire que B est diagonalisable. x si 1 < x 6 2
27. Justifier soigneusement l’égalité : ∀ f ∈E k f k∞ = sup | f ( x )|
On considère la matrice : +∞ x ∈[0,2]
√
Z 1
ln(1 − x ) 1 43. L’ensemble des fonctions de E qui
dx = − ∑ k2
−i 3 √ 0 0 0 s’annulent au point 1 est-il une par-
0 x k =1
33. Trouver la plus petite constante
0 i 3 0 0 réelle c vérifiant tie fermée de l’espace vectoriel normé
D= .
0 0 − i 0 On pourra utiliser un développement en
( E, k · k1 ) ?
0 0 0 i série entière. ∀ f ∈E k f k1 6 c k f k ∞
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