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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
DM no 15 : Matrices
Le problème 2 utilise un résultat démontré dans le le problème 1 ; ce résultat est rappelé en début d’énoncé.
Soit n ∈ N∗ . Nous montrons dans ce problème que toute matrice de Mn (C) est trigonalisable (ou triangularisable),
c’est-à-dire semblable à une matrice triangulaire supérieure. Nous montrons ensuite que dans Mn (R), toute matrice
est semblable à une matrice de Hessenberg, c’est-à-dire une matrice M = (mi,j )16i,j6n telle que mi,j = 0 dès lors
que i > j + 1. Ainsi, une matrice M est une matrice de Hessenberg si et seulement si tous ses coefficients situés
strictement sous sa diagonale sont nuls, à l’exception eventuelle des coefficients situés sur la première sous-diagonale.
Pour terminer nous étudions le cas particulier des matrices symétriques S : dans ce cas, la classe de similitude de S
contient au moins une matrice tridiagonale M = (mi,j )16i,j6n , c’est-à-dire telle que mi,j = 0 dès lors que |i − j| > 1.
Question préliminaire
Soit K = R ou C. Justifier que toute matrice M ∈ Mn (K) est équivalente à une matrice triangulaire supérieure.
1
(a) (Lemme des noyaux)
Soit A et B deux polynômes premiers entre eux. Montrer que
(b) En considérant une décomposition en facteurs irréductibles du polynôme minimal de u, en déduire qu’il
existe une décomposition
E = E1 ⊕ E2 ⊕ · · · ⊕ Ek
2
(a) Montrer que tXX est un réel strictement positif.
√
La norme de X est définie par kXk = tXX.
2
(b) Vérifier que la matrice SX = Ik − X tX est une matrice de symétrie, ainsi que la matrice TX définie
kXk2
par blocs : !
In−k 0n−k,k
TX = ,
0k,n−k SX
où 0i,j désigne la matrice nulle de Mi,j
2. Soit E1 la première matrice de la base canonique de Mk,1 (R), Y ∈ Mk,1 (R) non colinéaire à E1 et X =
Y + kY kE1 .
Montrer que la matrice SX Y est colinéaire à E1 .
3. Soit M une matrice de Mn (R).
(a) Montrer que pour tout r ∈ [[1, n − 1]], il existe une matrice Pr obtenue comme produit de matrices de
symétrie telle que Pr M Pr−1 soit de la forme par blocs
Hr Ar
,
0n−r,r−1 Y Br
Le but du problème est de montrer qu’il existe une base B relativement à laquelle la matrice de u s’écrit par blocs :
λ 1 0 ··· 0
J1 0 ··· 0 .. ..
.. ..
0 λ 1 . .
. .
0
J2
. .
.. ..
MatB (u) = . , où tout bloc Jℓ est de la forme Jℓ = 0 0
0
. .. ..
. . . 0 .
.. ..
.
. . . 1
0 ··· 0 Jℓ
0 ··· 0 0 λ
On notera au passage que la preuve permettrait de retrouver le théorème des noyaux itérés, indissociable de ce résultat.
1. Soit, avec les notations de l’introduction, pour tout i ∈ [[1, k]], Ei = Ker((u − λi id)αi ). Montrer que Ei est stable
par u et u − λi id.
2. Soit pour tout i ∈ [[1, k]], ui l’endomorphisme de Ei induit par u sur Ei . Justifier que si pour tout i ∈ [[1, k]], Bi
est une base de Ei , et si B est la base de E obtenue en juxtaposant dans cet ordre les bases, B1 , B2 , . . . , Bk , alors
3
on a la représentation par blocs :