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Problème 1:
Notations et objectifs
• n désigne un entier > 1 et E l’ensemble des matrices carrées (n, n) à termes réels ; AT
est la matrice transposée de A. On utilisera (Eij ) 16i6n base canonique de E.
16j 6n
• Les vecteurs x, y,... de Rn seront désignés aussi par des matrices colonnes X, Y ,... ;
Rn sera muni du produit scalaire (.|.) défini par : (x|y) = (X|Y ) = X T .Y . La base
canonique (ei )16i6n de Rn sera représentée par les matrices colonnes (Ei )16i6n . On
pourra utiliser la relation Eij = Ei .EjT .
• La norme d’un vecteur X de Rn sera notée |X|. L’espace vectoriel E sera muni du
produit scalaire ((.|.)) défini par : ((A|B)) = Tr(AT .B). Le couple (E, ((.|.))) est un
espace euclidien. La norme d’une matrice sera notée kAk.
Le but du problème est de prouver que, pour une matrice M donnée, on peut trouver une
matrice P , de rang inférieur à celui de M, telle que la distance de M à P soit minimale.
Partie I
Partie II
Étude d’un endomorphisme
Partie III
Expression d’une matrice M de rang r à l’aide de matrices de rang 1
Partie IV
Approximation d’une matrice de rang r par une matrice de rang 6 s dans E, ((.|.))
La matrice M de rang r est donnée ainsi qu’un entier s vérifiant s < r ; le but de cette partie
est de déterminer une matrice P qui rende minimum la distance de M à l’ensemble Rs des
matrices de rang 6 s. La distance de la matrice M à Rs est définie par la relation :
d(M, Rs ) = inf{kM − Nk, N ∈ Rs }.
Il sera admis, dans la suite, que, si N est une matrice de rang q et M une matrice de rang r,
la suite décroissante (γi) des valeurs propres de la matrice (M − N)T .(M − N) vérifie, pour
1 6 i 6 n − q, l’inégalité :
γi > αi+q
où (αi ) est la suite décroissante des valeurs propres de M T .M.
IV.1. Le rang r de la matrice M est supposé > 1. Soit s un entier tel que 0 < s < r.
n √
αi Yi .ZiT la décomposition de M obtenue au III. Montrer que la matrice
P
a. Soit M =
i=1
s √
αi Yi .ZiT est de rang s.
P
N=
i=1
En déduire l’inégalité
√
d(M, Rs ) 6 αs+1 + · · · + αr .
b. Soit N une matrice de Rs , comparer kM − Nk2 et αs+1 + · · · + αr .
c. En déduire la valeur de d(M, Rs ).
Existe-t-il une matrice P de Rs telle que kM − P k = d(M, Rs ) ?
d. Est-ce que Rs est un sous-ensemble fermé de E ?
IV.2. Approximation par une matrice symétrique
Soit s un entier, 1 6 s 6 n, soit Ss l’ensemble des matrices symétriques de rang 6 s.
Soient A et B deux matrices respectivement symétriques et antisymétriques.
a. Que vaut ((A|B)) ?
4
b. En utilisant la forme obtenue au III.4., démontrer qu’il existe une matrice symétrique
U appartenant à Ss approchant A au plus près.
Évaluer kA − Uk à l’aide des valeurs propres λi de A (on suppose que les valeurs
propres de A sont rangées de la manière suivante : |λ1 | > |λ2 | > . . . > |λn |).
c. Soit M une matrice de E telle que M = A + B, où A symétrique, B antisymétrique.
Démontrer qu’il existe une matrice symétrique V appartenant à Ss approchant M au
plus près.
Donner la valeur de d(M, Ss ).
Y-a-t-il unicité de la matrice V ?
Partie V
Problème 2: (Extrait CCP MP 2023)
Partie I
Q6. Un exemple -
3 2
Vérifier que la matrice A = est diagonalisable.
2 3
1
1 −1 1
1 1
Démontrer que les matrices Π1 = 2 et Π2 = 2 sont des matrices de
−1 1 1 1
projecteur puis calculer Π1 + 5Π2 , Π1 + Π2 et Π1 Π2 .
Dans la suite du problème, on pourra utiliser librement le lemme de décomposition des noyaux.
Q8. Soit u un endomorphisme de E et soit πu son polynôme minimal. On suppose que πu = P1k1 P2k2
où les polynômes P1 et P2 sont premiers entre eux.
πu
On pose, pour tout entier i ∈ {1, 2}, Qi = ki .
Pi
Justifier qu’il existe deux polynômes R1 et R2 de C[X] tels que R1 Q1 + R2 Q2 = 1.
Partie II
Dans toute cette partie, on suppose que l’endomorphisme u est diagonalisable et on note
λ1 , λ2 . . . , λm ses valeurs propres distinctes.
Q17. On note C[v] l’algèbre des polynômes d’un endomorphisme v d’un C-espace vectoriel de
dimension finie. Démontrer que la dimension de l’espace vectoriel C[v] est égal au degré du
polynôme minimal πv de l’endomorphisme v.
m
Y
Q18. On revient au cas u diagonalisable avec πu = (X − λi ).
i=1
Démontrer que la famille (p1 , p2 , . . . , pm ) des projecteurs associés à u est une base de l’espace
vectoriel C[u]
Q19. Dans le cas d’un endomorphisme u non diagonalisable, la famille (p1 , p2 , . . . , pm ) des projec-
teurs associés à u est-elle toujours une base de l’espace vectoriel C[u] ?
Fin.
Problème 3 :
A. Diagonalisation simultanée
B.
Exponentielle d’une matrice et dérivation des fonctions vectorielles
1) Montrer que :
2) Soit
3)
a) Montrer que :
b) Montrer que :
1.
a)
c)
d)
3.
a)
6.
Partie 2 : (Sur les matrices stochastiques)
5.
1
b. On admet dans la suite que :
2
3
4
Problème 6: (Centrale PC 2014)
Notations et conventions
− Dans ce problème, 𝑛 désigne un entier supérieur ou égal à 2.
− On confond vecteur de ℝ 𝑛 et matrice colonne correspondante, ce qui permet des écritures du type 𝐴𝑥 où 𝐴
est une matrice carrée réelle de taille 𝑛 et 𝑥 un élément de ℝ 𝑛 .
− Si 𝑓 est une fonction de classe 𝐶 1 de ℝ 𝑛 dans ℝ 𝑛 et si 𝑥 est un élément de ℝ 𝑛 , on note
𝑓(𝑥) = (𝑓1 (𝑥), 𝑓2 (𝑥), …, 𝑓𝑛 (𝑥))
Les quatre parties sont pour une large part indépendantes les unes des autres.
Montrer que 𝑓 est de classe 𝐶 1 et préciser sa matrice jacobienne 𝐽𝑓 (𝑥) en tout point 𝑥 de ℝ 𝑛 .
I.B – Dans cette section, 𝑔 désigne une fonction de classe 𝐶 1 de ℝ 𝑛 dans ℝ.
On fixe un élément 𝑎 = (𝑎1 , 𝑎2 , …, 𝑎𝑛 ) de ℝ 𝑛 .
Soit 𝜑 la fonction de ℝ dans ℝ définie par
𝜑(𝑡) = 𝑔(𝑡𝑎) = 𝑔(𝑡𝑎1 , 𝑡𝑎2 , …, 𝑡𝑎𝑛 )
I.B.1) Justifier que 𝜑 est de classe 𝐶 1 sur ℝ et, pour tout réel 𝑡, donner 𝜑 ′ (𝑡).
I.B.2) En déduire qu’au voisinage de 0
𝑔(𝑡𝑎) = 𝑔(0) + 𝑡(𝑎1 D1 𝑔(0) + 𝑎2 D2 𝑔(0) + ⋯ + 𝑎𝑛 D𝑛 𝑔(0)) + o(𝑡)
I.C – Dans cette section, 𝑓 désigne une fonction de classe 𝐶 1 de ℝ 𝑛 dans ℝ 𝑛 vérifiant 𝑓(0) = 0.
Pour 𝑡 réel et 𝑗 entier de [[1, 𝑛]], on note 𝑡𝑗 l’élément (0, …, 0, 𝑡, 0, …, 0) de ℝ 𝑛 , le réel 𝑡 étant situé au rang 𝑗.
I.C.1) On admettra que si des fonctions 𝜑1 , 𝜑2 , …, 𝜑𝑛 sont continues sur ℝ et à valeurs dans ℝ 𝑛 , alors la
fonction Φ définie sur ℝ par :
Φ(𝑡) = det(𝜑1 (𝑡), 𝜑2 (𝑡), …, 𝜑𝑛 (𝑡))
det(𝑓(𝑡1 ), …, 𝑓(𝑡𝑛 ))
lim = jac𝑓 (0)
𝑡→0 det(𝑡1 , …, 𝑡𝑛 )
I.C.3) Dans le cas 𝑛 = 2 (respectivement 𝑛 = 3), donner une interprétation géométrique de la valeur absolue
du jacobien de 𝑓 en 0 à l’aide d’aires de parallélogrammes (respectivement volumes de parallélépipèdes).
Autrement dit, 𝑢𝑎 est l’unique fonction 𝐶 1 de ℝ dans ℝ2 telle que 𝑢𝑎 (0) = 𝑎 et, pour tout réel 𝑡, 𝑢𝑎′ (𝑡) = 𝐴𝑢𝑎 (𝑡).
II.B – Dans cette section et la suivante, on suppose 𝐴 diagonale de la forme
𝜆1 0
𝐴 = diag(𝜆1 , 𝜆2 ) =
0 𝜆2
II.B.3) Utiliser le résultat précédent pour interpréter le signe de div𝑓 (𝑎) en termes de sens de variation de
l’aire d’un certain parallélogramme comme fonction de 𝑡.
II.C – Exemple
On suppose toujours que 𝐴 = diag(𝜆1 , 𝜆2 ).
II.C.1) On pose 𝑎 = (𝑎1 , 𝑎2 ) et 𝑢𝑎 (𝑡) = (𝑥1 (𝑡), 𝑥2 (𝑡)). On suppose que 𝜆1 ≠ 0 et 𝑎1 > 0. Déterminer une
fonction 𝜃𝑎 telle que 𝑥2 (𝑡) = 𝜃𝑎 (𝑥1 (𝑡)) pour tout réel 𝑡.
II.C.2) Dans cette question, 𝑎 = (2, 1) et 𝑏 = (1, 2).
Pour chacun des cas suivants, illustrer sur une même figure les courbes représentatives des fonctions 𝜃𝑎 , 𝜃𝑏 et
𝜃𝑎+𝑏 , ainsi que les parallélogrammes de sommets (0, 0), 𝑢𝑎 (𝑡), 𝑢𝑏 (𝑡) et 𝑢𝑎 (𝑡) + 𝑢𝑏 (𝑡) pour 𝑡 = 0 et une valeur de
𝑡 strictement positive.
a) 𝜆1 = 1 et 𝜆2 = 2.
b) 𝜆1 = 1 et 𝜆2 = −2.
c) 𝜆1 = 1 et 𝜆2 = −1.
II.D –
II.D.1) Reprendre les questions II.B.1 et II.B.2 dans le cas où 𝐴 est triangulaire de la forme
𝜆 𝜇
𝐴=
0 𝜆
• • • FIN • • •
cpge-paradise.com Problème 7: Extrait X-ENS 2023
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Problème 8: (Variables aléatoires et algèbre)
Notations et définitions
Dans tout le problème, 𝕂 désigne ℝ ou ℂ, ℕ désigne l’ensemble des entiers naturels et 𝑛 est un entier naturel.
On note 𝕂𝑛 [𝑋] le sous-espace vectoriel de 𝕂[𝑋] des polynômes de degré inférieur ou égal à 𝑛 à coefficients dans
𝕂 et, pour 𝑛 ⩾ 1, ℳ𝑛 (𝕂) la 𝕂-algèbre des matrices carrées de taille 𝑛 à coefficients dans 𝕂. La matrice unité est
notée 𝐼𝑛 et on désigne par GL𝑛 (𝕂) le groupe des matrices inversibles de ℳ𝑛 (𝕂).
Pour toute matrice 𝐴 de ℳ𝑛 (𝕂), on note 𝐴⊤ la transposée de la matrice 𝐴, rg(𝐴) son rang, tr(𝐴) sa trace,
𝜒𝐴 = det(𝑋𝐼𝑛 − 𝐴) son polynôme caractéristique, 𝜋𝐴 son polynôme minimal et sp(𝐴) l’ensemble de ses valeurs
propres dans 𝕂.
Dans tout le problème, 𝐸 désigne un espace vectoriel sur le corps 𝕂 de dimension finie 𝑛 supérieure ou égale à 2,
et ℒ(𝐸) est l’algèbre des endomorphismes de 𝐸. On note 𝑓 un endomorphisme de 𝐸.
De même, on utilise les notations suivantes, similaires à celles des matrices, pour un endomorphisme 𝑓 de 𝐸 :
rg(𝑓), tr(𝑓), 𝜒𝑓 , 𝜋𝑓 et sp(𝑓).
Enfin, on dit que 𝑓 est cyclique si et seulement s’il existe un vecteur 𝑥0 dans 𝐸 tel que (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 ), …, 𝑓 𝑛−1 (𝑥0 ))
soit une base de 𝐸.
0 ⋯ ⋯ ⋯ 0 −𝑎0
⎛
⎜ 1 0 ⋯ ⋯ 0 −𝑎1 ⎞ ⎟
⎜
⎜ ⎟
⎟
0 1 ⋱ ⋮ −𝑎
𝐶𝑄 = ⎜
⎜
2 ⎟.
⎜ ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ ⋮ ⎟ ⎟
⎜
⎜⋮ ⎟
⋱ 1 0 −𝑎𝑛−2 ⎟
⎝ 0 ⋯ ⋯ 0 1 −𝑎𝑛−1 ⎠
Q 4. Soit 𝜆 une valeur propre de 𝐶𝑄⊤ . Déterminer la dimension et une base du sous-espace propre associé.
Q 5. Montrer que 𝑓 est cyclique si et seulement s’il existe une base ℬ de 𝐸 dans laquelle la matrice de 𝑓
est de la forme 𝐶𝑄 , où 𝑄 est un polynôme unitaire de degré 𝑛.
Q 6. Soit 𝑓 un endomorphisme cyclique. Montrer que 𝑓 est diagonalisable si et seulement si 𝜒𝑓 est scindé
sur 𝕂 et a toutes ses racines simples.
Q 7. Montrer que si 𝑓 est cyclique, alors (Id, 𝑓, 𝑓 2 , …, 𝑓 𝑛−1 ) est libre dans ℒ(𝐸) et le polynôme minimal de
𝑓 est de degré 𝑛.
Q 8. Soit 𝑥 un vecteur non nul de 𝐸. Montrer qu’il existe un entier 𝑝 strictement positif tel que la famille
(𝑥, 𝑓(𝑥), 𝑓 2 (𝑥), …, 𝑓 𝑝−1 (𝑥)) soit libre et qu’il existe (𝛼0 , 𝛼1 , …, 𝛼𝑝−1 ) ∈ 𝕂𝑝 tel que :
Q 9. Justifier que Vect(𝑥, 𝑓(𝑥), 𝑓 2 (𝑥), …, 𝑓 𝑝−1 (𝑥)) est stable par 𝑓.
Dans cette sous-partie, on suppose que 𝑓 est un endomorphisme nilpotent de 𝐸. On note 𝑟 le plus petit entier
naturel tel que 𝑓 𝑟 = 0.
Q 12. Montrer que 𝑓 est cyclique si et seulement si 𝑟 = 𝑛. Préciser alors la matrice compagnon.
On suppose que (Id, 𝑓, 𝑓 2 , …, 𝑓 𝑛−1 ) est libre et on se propose de montrer que 𝑓 est cyclique.
où les 𝜆𝑘 sont les 𝑝 valeurs propres deux à deux distinctes de 𝑓 et les 𝑚𝑘 de ℕ∗ leurs ordres de multiplicité
respectifs.
Q 13. Montrer que les sous-espaces vectoriels 𝐹𝑘 sont stables par 𝑓 et que 𝐸 = 𝐹1 ⊕ ⋯ ⊕ 𝐹𝑝 .
Pour 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑝⟧, on note 𝜑𝑘 l’endomorphisme induit par 𝑓 − 𝜆𝑘 Id sur le sous-espace vectoriel 𝐹𝑘 ,
𝐹𝑘 → 𝐹 𝑘 ,
𝜑𝑘 : ∣
𝑥 ↦ 𝑓(𝑥) − 𝜆𝑘 𝑥.
Q 16. Montrer, avec l’hypothèse proposée, que pour tout 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑝⟧, on a 𝜈𝑘 = 𝑚𝑘 .
Q 17. Expliciter la dimension de 𝐹𝑘 pour 𝑘 ∈ ⟦1, 𝑝⟧, puis en déduire l’existence d’une base ℬ = (𝑢1 , …, 𝑢𝑛 )
de 𝐸 dans laquelle 𝑓 a une matrice diagonale par blocs, ces blocs appartenant à ℳ𝑚𝑘 (ℂ) et étant de la forme
𝜆𝑘 0 ⋯ ⋯ ⋯ 0
⎛
⎜ 1 𝜆𝑘 ⋱ ⋮ ⎞
⎟
⎜
⎜ ⎟
⎜ 0 1 𝜆𝑘 ⋱ ⋮ ⎟
⎟.
⎜
⎜ ⋮ ⋱ ⋱ ⋱ ⋱ ⋮ ⎟
⎟
⎜
⎜ ⎟
⋮ ⋱ ⋱ 𝜆𝑘 0 ⎟
⎝ 0 ⋯ ⋯ 0 1 𝜆𝑘 ⎠
On suppose que 𝑓 est cyclique et on choisit un vecteur 𝑥0 dans 𝐸 tel que (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 ), …, 𝑓 𝑛−1 (𝑥0 )) est une base
de 𝐸.
𝑛−1
𝑔(𝑥0 ) = ∑ 𝜆𝑘 𝑓 𝑘 (𝑥0 ).
𝑘=0
Q 23. Établir que 𝑔 ∈ 𝒞(𝑓) si et seulement s’il existe un polynôme 𝑅 ∈ 𝕂𝑛−1 [𝑋] tel que 𝑔 = 𝑅(𝑓).
On se propose de démontrer le théorème de décomposition de Frobenius : toute matrice est semblable à une
matrice diagonale par blocs, ces blocs étant des matrices compagnons.
Q 24. Montrer que si la réunion d’un nombre fini de sous-espaces vectoriels 𝐹1 , …, 𝐹𝑟 de 𝐸 est un sous-espace
vectoriel, alors l’un des sous-espaces vectoriels 𝐹𝑖 contient tous les autres.
On note 𝑑 le degré de 𝜋𝑓 .
Q 25. Justifier l’existence d’un vecteur 𝑥1 de 𝐸 tel que (𝑥1 , 𝑓(𝑥1 ), …, 𝑓 𝑑−1 (𝑥1 )) est libre.
Pour tout 𝑥 non nul de 𝐸, on pourra remarquer que 𝐼𝑥 = {𝑃 ∈ 𝕂[𝑋] | 𝑃 (𝑓)(𝑥) = 0} est un idéal de 𝕂[𝑋]
engendré par un polynôme unitaire 𝜋𝑓,𝑥 diviseur de 𝜋𝑓 et considérer les sous-espaces vectoriels ker(𝜋𝑓,𝑥 (𝑓)).
𝐸1 → 𝐸1 ,
𝜓1 : ∣
𝑥 ↦ 𝑓(𝑥).
Q 27. Justifier que 𝜓1 est cyclique.
On complète, si nécessaire, (𝑒1 , 𝑒2 , …, 𝑒𝑑 ) en une base (𝑒1 , 𝑒2 , …, 𝑒𝑛 ) de 𝐸. Soit Φ la 𝑑-ième forme coordonnée qui
à tout vecteur 𝑥 de 𝐸 associe sa coordonnée suivant 𝑒𝑑 . On note 𝐹 = {𝑥 ∈ 𝐸 | ∀𝑖 ∈ ℕ, Φ(𝑓 𝑖 (𝑥)) = 0}.
Q 28. Montrer que 𝐹 est stable par 𝑓 et que 𝐸1 et 𝐹 sont en somme directe.
Q 31. En déduire qu’il existe 𝑟 sous-espaces vectoriels de 𝐸, notés 𝐸1 , …, 𝐸𝑟 , tous stables par 𝑓 tels que :
— 𝐸 = 𝐸1 ⊕ ⋯ ⊕ 𝐸𝑟 ;
— pour tout 1 ⩽ 𝑖 ⩽ 𝑟, l’endomorphisme 𝜓𝑖 induit par 𝑓 sur le sous-espace vectoriel 𝐸𝑖 est cyclique ;
— si on note 𝑃𝑖 le polynôme minimal de 𝜓𝑖 , alors 𝑃𝑖+1 divise 𝑃𝑖 pour tout entier 𝑖 tel que 1 ⩽ 𝑖 ⩽ 𝑟 − 1.
Q 33. On suppose que 𝑓 est un endomorphisme tel que l’algèbre 𝒞(𝑓) est égale à 𝕂[𝑓]. Montrer que 𝑓 est
cyclique.
IV Endomorphismes orthocycliques
Dans cette partie, on suppose que 𝕂 = ℝ et que 𝐸 est un espace euclidien. Le produit scalaire de deux vecteurs
𝑥, 𝑦 de 𝐸 est noté (𝑥 | 𝑦) et on désigne par O(𝐸) le groupe des isométries vectorielles de 𝐸.
On dit qu’un endomorphisme 𝑓 de 𝐸 est orthocyclique s’il existe une base orthonormale de 𝐸 dans laquelle la
matrice de 𝑓 est de la forme 𝐶𝑄 (matrice compagnon).
Soit 𝑓 ∈ O(𝐸).
Q 34. Soit 𝑓′ ∈ O(𝐸) ayant même polynôme caractéristique que 𝑓. Montrer qu’il existe des bases orthonor-
males ℬ et ℬ′ de 𝐸 pour lesquelles la matrice de 𝑓 dans ℬ est égale à la matrice de 𝑓′ dans ℬ′.
Q 36. Montrer qu’il existe une base orthonormale de 𝐸 dans laquelle la matrice de 𝑓 est triangulaire inférieure.
• • • FIN • • •