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Correction
On note Mn (R) (respectivement Mn (C) ) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels (respectivement à coefficients complexes).
Pour tout couple d’entiers (i, j) de J1, nK, on note Ei,j la matrice de Mn (R) dont tous les
coefficients sont nuls, sauf celui situé à la iième ligne et à la j ième colonne qui est égal à 1.
On désigne par In la matrice diagonale de Mn (R) dont tous les coefficients diagonaux sont égaux
à 1, et par 0n la matrice nulle de Mn (R).
On rappelle qu’un endomorphisme f de Rn est appelé une homothétie lorsqu’il existe un réel λ
tel que f = λid.
Dans tout le problème, A désigne une matrice non nulle de Mn (R), et u est l’endomorphisme de
Rn canoniquement associé à la matrice A.
d
ak Ak
X
P (A) = de Mn (R).
k=0
1
La partie I étudie la diagonalisabilité de l’endomorphisme ϕA dans un cas particulier.
Les quatre premières parties de ce problème sont dans une large mesure indépendantes.
Préliminaire
1. Montrer que ϕA est un endomorphisme de Mn (R).
2
Partie II : Etude des vecteurs propres de ϕA associés à une valeur propre non
nulle
Dans cette partie, on suppose que λ est une valeur propre non nulle de ϕA .
On note alors B un vecteur propre de ϕA associé à la valeur propre λ.
1. Rappeler la dimension de Mn (R).
Dans la suite de cette question, II désigne un polynôme annulateur non nul de A et degré
minimal, on note d le degré de II.
b) Pour tout polynôme P de R[X], montrer qu’il existe un unique couple (Q, R) de polynômes
de R[X] tel que
P = II.Q + R et deg(R) < d.
c) En déduire que (In , A, . . . , Ad−1 ) est une base de R[A], puis montrer que R[A] ⊂ Ker(ϕA ).
d) Montrer que si u n’est pas une homothétie, alors Im(ϕA ) 6= T , le sous-espace T ayant été
défini dans le préliminaire.
4. Un cas d’égalité
3
On considère un vecteur x de Rn tel que un−1 (x) 6= 0Rn , où 0Rn désigne le vecteur nul de Rn .
b) i. Montrer que u est une homothétie si, et seulement si, pour tout vecteur x de Rn , la
famille (x, u(x)) est liée.
On pourra considérer la base canonique de Rn .
On note λ1 , . . . , λp les p valeurs propres distinctes de u (avec 1 ≤ p ≤ n), et pour tout entier
k de J1, pK, on note Eu (λk ) le sous-espace propre de u associé à la valeur propre λk , et mk la
dimension de cet espace propre.
Pour tout entier k de J1, pK, on note Bk une base du sous-espace propre Eu (λk ).
Et on désigne par B la famille obtenue en réunissant successivement les vecteurs des familles
B1 , . . . , Bp .
a) Justifier que B est une base de Rn .
4
b) Soient B une matrice de Mn (R), et v l’endomorphisme de Rn canoniquement associé à B.
Montrer que B ∈ Ker(ϕA ) si, et seulement si, pour tout entier k de J1, pK, Eu (λk ) est stable
par v.
Montrer que B est un vecteur de Ker(ϕA ) si, et seulement si, la matrice de v dans la base
B a une forme que l’on précisera.
telles que
P −1 AP = D.
En considérant les matrices Bi,j définies pour tout couple d’entiers (i, j) de J1, nK par
Bi,j = P Ei,j P −1 ,
5
3. On suppose dans cette question que ϕA est diagonalisable en tant qu’endomorphisme de
Mn (R).
On note (Pi,j )1≤i,j≤n une base de Mn (R) formée de vecteurs propres de ϕA , et on note λi,j la
valeur propre de ϕA associé au vecteur propre Pi,j .
a) Dans cette question, on considère A comme une matrice à coefficients complexes
(A ∈ Mn (R) ⊂ Mn (C)) et ϕA comme un endomorphisme de Mn (C)
(défini par ϕA : M ∈ Mn (C) 7→ AM − M A).
i. Justifier que toutes les valeurs propres de ϕA sont réelles.
ii. Soit z ∈ C.
Montrer que si z est valeur propre de A, alors z est également valeur propre de t A, où
t
A désigne la transposée de la matrice A.
iii. Soit z ∈ C.
Montrer que si z est valeur propre de A, alors z est également valeur propre de A.
On admet que A admet au moins une valeur propre complexe. On considère alors λ une
valeur propre réelle de A, et on note X un vecteur propre de A associé à λ.
b) Démontrer que, pour tout couple d’entiers (i, j) de J1, nK, il existe un réel µi,j , que l’on
exprimera en fonction de λ et de λi,j tel que
6
Partie V : Comparaison des valeurs propres de A et de ϕA lorsque n = 2
On pourra ici utiliser les résultats montrés dans les parties précédentes en les référençant claire-
ment.
2. Montrer que ϕA est diagonalisable et que ϕA admet trois valeurs propres distinctes : 0; λ et
−λ, où λ désigne un réel non nul.
4. Montrer qu’il existe un vecteur x de R2 tel que (x, v(x)) est une base de R2 .
Vérifier que la matrice de l’endomorphisme u dans la base (x, v(x)) est triangulaire inférieure.
7
Correction
Corrigé :
Préliminaire
1. On remarque que ϕA va bien de Mn (R) dans Mn (R).
On a :
On a :
n
X n
X
T r(λM + N ) = (λM + N )i,i = (λmi,i + ni,i )
i=1 i=1
n
X n
X
=λ mi,i + ni,i
i=1 i=1
= λT r(M ) + T r(N ).
L’application T r est donc linéaire et comme elle est à valeurs dans R, T r est bien une
forme linéaire de Mn (R).
8
D’où
Im(T r) 6= {0} et donc dim(Im(T r)) ≥ 1.
On en déduit que Im(T r) est un sous-espace vectoriel de R de même dimension 1.
Remarque Ceux qui ont fait le sujet de l’EDHEC 2005 sur la trace se souviennent que
l’on pouvait traiter cette question par d’autres méthodes : en procédant par double
inclusion ou en revenant à l’expression de l’image à l’aide de la base de Mn R.
On pose
M N = C = (ci,j ) et N M = D = (di,j ).
Pour tout (i, j) ∈ J1, nK2 , on a :
n
X n
X
ci,j = mi,k nk,j et di,j = ni,k mk,j .
k=1 k=1
Alors : n n X
n
X X
T r(M N ) = T r(C) = ci,i = mi,k nk,i
i=1 i=1 k=1
et :
X n
n X n X
X n
T r(N M ) = ni,k mk,i = mk,i ni,k
i=1 k=1 k=1 i=1
n X
X n
= mk0 ,i0 ni0 ,k0
k0 =1 i0 =1
n X
n
en posant i0 = k et k 0 = i
X
= mi,k nk,i
i=1 k=1
= T r(M N )
9
Il existe une matrice P inversible de Mn (R) telle que
P −1 M P = N.
Alors :
T r(N ) = T r(P −1 (M P )) = T r((M P ).P −1 ) = T r(M ).
Deux matrices semblables ont donc la même trace.
Par conséquent, In 6∈ Im(ϕA ) : il n’existe pas de matrice B de Mn (R) telle que ϕA (B) = In .
Partie I
1. Un petit point méthodologique s’impose !
Point méthodologique 1.
Enfin, une dernière méthode n’est pas adaptée à l’énoncé mais est très
intéressante : elle consiste à utiliser le fait que la matrice est symétrique puis
à utiliser les propriétés de la trace... Voyons voir !
10
Première méthode : Soit λ ∈ R. On a :
λ est valeur propre de A si, et seulement si, A − λI2 n’est pas inversible
Et :
( ( !
x + 2y = 3x −x + y = 0 1
AX = 3X ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ X = x
2x + y = 3y x − y = 0 1
!!
1
On en déduit que est une base du sous-espace propre E3 de A associé à la valeur
1
propre 3.
11
3 est donc valeur propre de A et comme son sous-espace
!! propre associé E3 est nécessairement
1
de dimension 1, on a comme précédemment est une base du sous-espace propre
1
E3 de A associé à la valeur propre 3. En notant λ la valeur propre restante, on utilise
astucieusement une propriété de la trace qui nous dit que :
T r(A) = T r(D) = 2 = 3 + λ
Ce qui donne directement :
λ = −1
On trouve alors par le calcul le sous-espace propre restant...
2. On a :
! ! ! ! ! !
1 2 1 0 1 0 1 2 1 0 1 2
ϕA (E1,1 ) = − = −
2 1 0 0 0 0 2 1 2 0 0 0
!
0 −2
= = −2E1,2 + 2E2,1 .
2 0
! ! ! ! ! !
1 2 0 1 0 1 1 2 0 1 2 1
ϕA (E1,2 ) = − = −
2 1 0 0 0 0 2 1 0 2 0 0
!
−2 0
= = −2E1,1 + 2E2,2 .
0 2
! ! ! ! ! !
1 2 0 0 0 0 1 2 2 0 0 0
ϕA (E2,1 ) = − = −
2 1 1 0 1 0 2 1 1 0 1 2
!
2 0
= = 2E1,1 − 2E2,2 .
0 −2
! ! ! ! ! !
1 2 0 0 0 0 1 2 0 2 0 0
ϕA (E2,2 ) = − = −
2 1 0 1 0 1 2 1 0 1 2 1
!
0 2
= = 2E1,2 − 2E2,1 .
−2 0
12
3. Les deux premières colonnes de C forment une famille libre (elles sont non colinéaires), et
on remarque que C3 = −C2 et C4 = −C1 , en notant Ci la iième colonne de C. On en déduit
que C est de rang 2.
Comme les matrices I2 et B sont non colinéaires, (I2 , B) forme une famille libre de Ker(ϕA ),
et donc une base de Ker(ϕA ) puisque dim(Ker(ϕA )) = 2.
4. On a montré à la question précédente que 0 est valeur propre de ϕA et que (I2 , B) forme une
base du sous-espace propre Ker(ϕA ).
Point méthodologique 2.
λM ∈ Im(ϕA )
13
Or, en reprenant le résultat de la question 2, on sait que :
! !!
0 −1 −1 0
Im(ϕA ) = V ect ,
1 0 0 1
Comme λ 6= 0, on a également :
! !
x 0 −1 y −1 0
M= + .
λ 1 0 λ 0 1
On vient ainsi de montrer que les vecteurs propres associés à λ sont également dans Im(ϕA ).
Il existe donc a et b deux réels tels que :
! !
0 −1 −1 0
M =a +b .
1 0 0 1
14
On a :
dim Ker(ϕA ) + dim(E4 ) + dim(E−4 ) = 2 + 1 + 1 = 4 = dim(M2 (R)).
On en déduit que ϕA est diagonalisable.
Remarque Bien retenir la marche à suivre ici qui n’est pas si évidente et qui permet de bien
faire le lien entre endomorphisme et matrice représentative, mais aussi entre vecteurs d’un
espace vectoriel et leur représentation dans une base de ce même espace (ici il s’agit de la base
canonique de M2 (R)).
Partie II
1. On sait que dim(Mn (R)) = n2 .
c’est-à-dire
AB − BA = λB.
Initialisation
Pour k = 0, on a :
ϕA (B 0 ) = ϕA (In ) = AIn − In A = A − A = 0n = λ × 0B 0 .
Hérédité
AB = BA + λB.
On en déduit que
B k AB = B k (BA + λB) = B k+1 A + λB k+1 .
L’égalité (*) devient alors :
AB k+1 − B k+1 A − λB k+1 = kλB k+1 ,
15
soit :
AB k+1 − B k+1 A = λ(k + 1)B k+1 ,
ce qui montre l’hérédité.
Conclusion
ϕA (B k ) = λkB k .
On vient donc de montrer que ϕA admet une infinité de valeurs propres distinctes.
Partie III
1. On remarque que ϕA (In ) = A − A = 0n avec In 6= 0n .
On en conclut que 0 est valeur propre de ϕA (In étant un vecteur propre associé).
On a :
B ∈ Ker(ϕA ) ⇐⇒ ϕA (B) = 0n ⇐⇒ AB − BA = 0n ⇐⇒ AB = BA ⇐⇒ u ◦ v = v ◦ u.
3. a) Soit M ∈ Mn (R).
2
Comme Mn (R) est de dimension finie égale à n2 , la famille (In , M, M 2 , . . . , M n ) est
nécessairement liée.
16
Par conséquent, il existe n2 + 1 réels a0 , a1 , . . . , an2 non tous nuls tels que
n2
ak M k = 0n .
X
k=0
n2
on a :
Vect(In , A, . . . , Ad−1 ) ⊂ R[A],
car R[A] est stable par combinaisons linéaires.
On alors :
P (A) = II(A).Q(A) + R(A) = R(A), car II(A) = 0n .
De plus, comme deg(R) < d, on a : R(A) ∈ Vect(In , A, . . . , Ad−1 ).
On a donc :
P (A) = R(A) ∈ Vect(In , A, . . . , Ad−1 ).
Ainsi, par double inclusion, on a montré :
R[A] = Vect(In , A, . . . , Ad−1 )
k=0
d−1
ak X k est un polynôme annulateur de A de degré inférieur ou
X
On en déduit que P =
k=0
égal à d − 1.
17
Or II est un polynôme annulateur non nul de A de degré minimal.
Finalement :
(In , A, . . . , Ad−1 ) est une base de R[A]
Point méthodologique 3.
Pour montrer qu’un espace vectoriel F est inclus dans un autre espace vectoriel
E, il suffit de montrer que les vecteurs d’une base de F appartiennent à E.
On invoque alors la stabilité de E par combinaisons linéaires pour conclure.
Supposons que u n’est pas une homothétie : il n’existe pas de réel λ tel que u = λid,
c’est-à-dire tel que A = λIn .
18
Et d’après c, il vient :
dim R(A) 6 1
Et donc, en reprenant la base de R(A) :
dim V ect(In , A, . . . , Ad−1 ) 6 1
Or, u n’est pas une homothétie donc on montre aisément que la famille (In , A) est libre
(In et A sont non colinéaires) et par conséquent :
dim V ect(In , A, . . . , Ad−1 ) > 2
On vient de faire apparaître une contradiction, on peut donc conclure avec joie :
Im(ϕA ) 6= T
soit : n
ak un−k (x) = 0Rn .
X
k=1
k=1
On obtient :
n−2
ak un−k+n−2 (x) = 0Rn ,
X
k=1
En réitérant le procédé (on compose par un−3 , ..., u, id), on obtient successivement :
an−3 = ... = a2 = a1 = a0 .
19
Ainsi, (e1 , e2 , ..., en ) est une famille libre de Rn .
Comme Rn est de dimension n, (e1 , e2 , ..., en ) est une famille libre maximale de Rn , donc
une base de Rn .
Remarque Cette question est un grand classique du concours, tombée par exemple à
HEC 2007 sous une forme matricielle. A savoir refaire parfaitement. Les plus rigoureux
auront remarqué que l’idéal aurait été de faire une récurrence descendante forte afin
d’éviter l’itération que certains correcteurs n’apprécient pas. A ce niveau du sujet et
compte tenu de la longueur de l’épreuve, cela peut toutefois passer.
b) Soit B ∈ Ker(ϕA ).
Comme v(x) ∈ Rn , on déduit de la question précédente, par définition d’une base, qu’il
existe (α1 , ..., αn ) ∈ Rn tel que
n
X
v(x) = αk ek
k=1
Point méthodologique 5.
n
αk un−k
X
Comme (e1 , ..., en ) est une base de Rn et que les applications v et
k=1
n
αk un−k , il suffit d’utiliser la base que
X
sont linéaires, pour montrer que v =
k=1
n
αk un−k (ei ), pour tout
X
l’on vient de former et ainsi montrer que v(ei ) =
k=1
i ∈ J1, nK. Nous voyons encore ici l’utilité des bases pour résoudre certaines
questions d’algèbre linéaire...
20
On déduit de la remarque préliminaire que :
n
αk un−k
X
v=
k=1
soit n
αk An−k ∈ Vect(In , A, ..., An−1 ).
X
B=
k=1
On a donc l’inclusion :
Ker(ϕA ) ⊂ Vect(In , A, ..., An−1 ).
Or, d’après la question 2.c), on a :
R[A] ⊂ Ker(ϕA ).
On remarque alors que Vect(In , A, ..., An−1 ) est un sous-espace vectoriel de R[A].
On en déduit que :
Vect(In , A, ..., An−1 ) ⊂ Ker(ϕA ).
Finalement, par double inclusion :
Montrons que (In , A, ..., An−1 ) est une famille libre de Ker(ϕA ).
21
Soient α0 , ..., αn−1 n réels tel que
n−1
αk Ak = 0n .
X
k=0
On a alors
n−1
αk uk = 0L(Rn ) .
X
k=0
On en déduit que :
n−1
αk uk (x) = 0Rn ,
X
k=0
soit :
n−1
X
αk en−k (x) = 0Rn .
k=0
Comme elle est de plus génératrice de Ker(ϕA ), on en déduit que c’est une base de
Ker(ϕA ).
D’où
dim(Ker(ϕA )) = n.
5. a) Supposons que u est une homothétie. Il existe λ ∈ R tel que u = λid, c’est-à-dire tel que
A = λIn .
22
Point méthodologique 6.
n n n
!!
X X X
De même, comme la famille ek , u ek est liée et que ek 6= 0Rn , on
k=1 k=1 k=1
en déduit qu’il existe λ ∈ R tel que
n n
! !
X X
u ek = λ ek .
k=1 k=1
Or par linéarité de u, on a :
n
X n
X n
X
u( ek ) = u(ek ) = λk e k .
k=1 k=1 k=1
On remarque que les deux applications linéaires u et λid coïncident sur la base ca-
nonique de Rn .
23
Point méthodologique 7.
Sur cette question, il faut vraiment se laisser porter par l’indice mais sans trop
chercher à comprendre pourquoi car c’est trop abstrait pour que l’on puisse
visualiser quoi que ce soit. En revanche, on a une certitude absolue : il va falloir
utiliser la question précédente et montrer que la famille (x, u(x)) est liée.
Comme px et u commutent, on a :
u ◦ px (x) = px ◦ u(x).
On en déduit que px (u(x)) ∈ Vect(x), ce qui entraîne que la famille (x, u(x)) est liée.
24
Montrons que v(x) ∈ Eu (λk ).
On a :
(u − λk id)(v(x)) = u(v(x)) − λk v(x) = u ◦ v(x) − λk v(x) = v ◦ u(x) − λk v(x)
= v ◦ (u − λk id)(x) = 0Rn , car B ∈ Ker(u − λk id).
D’où v(x) ∈ Eu (λk ).
u(xk ) = λk xk
et v(x) ∈ Eu (λk ) d’après la question précédente, donc
u(v(xk )) = λk v(xk ).
On a alors : p p
X X
u ◦ v(x) = u ◦ v(xk ) = λk v(xk )
k=1 k=1
et p p p
X X X
v ◦ u(xk ) = v ◦ u(xk ) = v(λk xx ) = λk v(xk ).
k=1 k=1 k=1
D’où
v ◦ u(xk ) = u ◦ v(x).
Les endomorphismes u et v commutent et donc B ∈ Ker(ϕA ).
25
avec Bi ∈ Mmi (R) la matrice de la restriction de v à Eu (λi ) relativement à la base de Bi .
d) L’espace vectoriel des matrices diagonales par blocs de la forme ci-dessus est de dimension
m21 + m22 + ... + m2p .
Partie IV
1. a) Soit (i, j) ∈ J1, nK2 .
Posons C = AEi,j et D = Ei,j A, avec C = (cp,q )1≤p,q≤n et D = (dp,q )1≤p,q≤n .
et
n
( (
X 0 si p 6= i 0 si q 6= j et p 6= i
dp,q = (Ei,j )p,k ak,q = =
k=1
aj,q si p = i λj si (p, q) = (i, j)
On en déduit que
ϕA (Ei,j ) = λi Ei,j − λj Ei,j = (λi − λj )Ei,j .
b) Soit (i, j) ∈ J1, nK2 . Comme Ei,j 6= 0n , on déduit de la question précédente que Ei,j est
vecteur propre de ϕA associé à la valeur propre λi − λj .
On en déduit que (Ei,j )1≤i,j≤n forme une base de Mn (R) constituée de vecteurs propres
de ϕA .
26
On a :
ϕA (Bi,j ) = ABi,j − Bij A = P DP −1 Bij − Bi,j P DP −1
Comme de plus Ei,j 6= 0n et que les matrices P et P −1 sont inversibles, on en déduit que
Bi,j 6= 0n .
On peut alors conclure que Bi,j est vecteur propre de ϕA associé à la valeur propre λi − λj .
et donc bi,j = 0, pour tout (i, j) ∈ J1, nK2 , car (Ei,j )1≤i,j≤n est une base de Mn (R).
Ainsi, (Bi,j )1≤i,j≤n est une famille libre maximale de Mn (R)(dim(Mn (R)) = n2 ), donc une
base de Mn (R).
On en conclut que ϕA est diagonalisable car il existe une base de Mn (R) constituée de vec-
teurs propres de ϕA .
La matrice A−zIn n’est pas inversible. Donc la matrice t (A−zIn ) n’est pas inversible
(car on sait que pour toute matrice M de Mn (R), M est inversible si, et seulement
si, t M est inversible).
Or
t
(A − zIn ) =t A − z t In =t A − zIn .
27
On en déduit que t A − zIn n’est pas inversible et donc z est également valeur propre
de t A.
iii. Soit z ∈ C une valeur propre de A. Notons X ∈ Mn (C) un vecteur propre associé :
X 6= 0Mn,1 (C) et AX = zX.
Notons X le vecteur de Mn,1 (C) dont les coefficients sont les conjugués de ceux de X.
De même, on note A la matrice de Mn (C) dont les coefficients sont les conjugués de
ceux de A.
Il existe donc une matrice-colonne non nulle X de Mn,1 (C) telle que AX = zX.
On a :
ϕA (X t Y ) = AX t Y − X t Y A = (zX) t Y − X t (t AY )
Y
= zX − X ( zY ) = zX t Y − zX t Y = (z − z)X t Y.
28
y1
.
.. , il existe j ∈ J1, nK tel que yj 6= 0, et donc
notant Y =
yn
(X t Y )i,j = xi × yj 6= 0.
soit
APi,j = Pi,j A + λi,j Pi,j .
On en déduit que :
APi,j X = (Pi,j A + λi,j Pi,j )X = Pi,j AX + λi,j Pi,j X = λPi,j X + λPi,j X = µi,j Pi,j X
avec µi,j = λ + λi,j .
x1
.
.. .
d) Notons X =
xn
Comme X n’est pas nulle (X est vecteur propre de A), il existe i ∈ J1, nK tel que xi 6= 0.
Notons (E1 , ..., En ) la base canonique de Mn,1 (R). Soit p ∈ J1, nK.
On remarque
1 1
Φ Ep,i = Ep,i X = Ep
xi xi
et donc Ep ∈ Im(Φ).
L’application Φ étant linéaire, son image est un sous-espace vectoriel de Mn,1 (R), donc
stable par combinaisons linéaires.
29
Or Vect(E1 , ..., En ) = Mn,1 (R).
On peut alors conclure que Mn,1 (R) = Im(Φ) et donc Φ est surjective.
e) Vérifions que (Pi,j )1≤i,j≤n est une famille génératrice de M\,∞ (R).
tel que X
M= mi,j Pi,j .
1≤i,j≤n
On a donc montré que tout vecteur de Mn,1 (R) s’écrit comme combinaison linéaire de s
vecteurs de la famille (Pi,j X)1≤i,j≤n , ce qui montre que (Pi,j X)1≤i,j≤n est bien une famille
génératrice de Mn,1 (R).
On peut alors extraire de la famille (Pi,j X)1≤i,j≤n une famille libre maximale B de
Mn,1 (R), donc une base de Mn,1 (R).
La famille B est alors une base de Mn,1 (R) constituée de vecteurs propres de A d’après
la question c) (les vecteurs sont bien non nuls puisqu’ils appartiennent à une famille libre).
Partie V
1. Comme A est diagonalisable, A admet deux valeurs propres λ1 et λ2 .
et donc u = λ1 id.
30
Or par hypothèse, u n’est pas une homothétie. On en conclut que λ1 6= λ2 .
La matrice A admet donc deux valeurs propres distinctes.
R[A] ⊂ Ker(ϕA ).
3. Comme B est vecteur propre de ϕA associé à λ 6= 0, on sait qu’il existe d ∈ N tel que B d = 02 ,
d’après II.3.
Vérification :
Alors :
(B − 1)d .B d = I2 .
Or
(B − 1)d .B d = (B − 1)d .02 = 02 . Il y a donc contradiction.
Comme ϕA (B) = λB avec λ 6= 0,on a par linéarité de
1
ϕA : ϕA B =B
λ
et donc B ∈ Im(ϕA ).
31
Posons alors : !
a b
B= (car T r(B) = 0).
c −a
−a2 − bc = 0.
On en déduit que :
! ! !
2 a b a b a2 + c 0
B = = = 02 .
c −a c −a 0 a2 + bc
Comme u(x) ∈ R2 et que (x, v(x)) forme une base de R2 , il existe deux réels α et β tels que
u(x) = αx + βv(x).
On a :
AB − BA = λA,
soit : u ◦ v = v ◦ u + λv. On a donc :
Comme M est triangulaire inférieure, on lit ses valeurs propres sur sa diagonale.
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soit
T r(M ) − λ
α=
2
.
Enfin, on a montré dans le préliminaire que deux matrices semblables de M2 (R) ont la même
trace.
On a donc bien : ( )
T r(M ) − λ T r(M ) + λ
Sp(u) = , .
2 2
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