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Lycée Louis-Le-Grand, Paris Pour le 12/02/2015

MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch

DM no 12 : Formules de Taylor

Correction de l’exercice 1 – Nous avons, au voisinage de 0,


π π x π π π π π
− e = − x − x2 − x3 − x4 + o(x4 ).
2 4 4 4 8 24 96
Ainsi, en utilisant une formule de trigonométrie :
π π  π π π π π  π π π π π 
cos − ex = cos cos x + x2 + x3 + x4 + sin sin x + x2 + x3 + x4 + o(x4 )
2 4 √ 4 4 8 24 96 4 4 8 24 96
2 1 π π 2 π 3 π 4 2 1 π π 2 π 3 π 4 4
= 1− x+ x + x + x + x+ x + x + x
2 2 4 8 24 96 24 4 8 24 96

π π 2 π 3 π 4 1  π π 2 π 3 π 4 3
+ x+ x + x + x − x+ x + x + x
4 8 24 96 6 4 8 24 96
√   2 2 2
 4
2 1 π 2 π 4 π 3 1 π 4  π π π π 
= 1− x + x + x + · x + x + x2 + x3 + x4
2 2 16 64 16 24 256 4 8 24 96
 3 3
 
1 π 3 3π 4
− x + x + o(x4 )
6 64 128
π2 π2 π3 π2 3π 3 π4
     
π π π π
= 1+ x+ − x2 + − − x3 + − − + x4 + o(x4 )
4 8 32 24 32 384 96 128 128 6144

Correction de l’exercice 2 – Attention lors des compositions de DL à bien utiliser des fonctions de limite nulle. On
a, au voisinage de 0 :
x x2 1 x x2
 
1 1 1 1 2
= · = · 1 − + + o(x ) = − + + o(x2 )
2+x 2 1 + x2 2 2 4 2 4 8
On a alors :
1 1 x x2 2 √ x x2 2
e 2+x = e 2 − 4 + 8 +o(x ) = e · e− 4 + 8 +o(x )
√ x x2 1 x2 √
     
x 5 2
= e 1+ − + + · + o(x ) = e 1 − + x + o(x2 )
2
4 8 2 16 4 32

Correction de l’exercice 3 – Les différents dévoppements doivent être faits à l’ordre 0 pour trouver la limite.
1. On a au voisinage de 0 :
1 1 1 1
(1 + sin x) x = e x ln(1+sin(x)) = e x ln(1+x+o(x)) = e x (x+o(x)) = e1+o(1) .
1
Ainsi, par composition des limites, l’exponentielle étant continue, lim (1 + sin x) x = e.
x→0

2. De la même façon,
  1
tan x x2 2 x2
   
1
ln( tan
x )
x 1
ln 1+ x3 +o(x2 ) 1
+o(x2 ) 1
=e x2 =e x2 =e x2 3
= e 3 +o(1) .
x
1

 
tan x x2
Ainsi, comme ci-dessus, lim = 3
e.
x→0 x
3. On a cette fois :
tan(x) x2 2
− = 1 + x4 + o(x4 ),
x 3 15
donc
tan(x) x2
   
1 1 2 4 4 2
ln − = x + o(x ) = + o(1),
x4 x 3 x4 15 15
1
tan x x2 x4

2
et en passant cette limite à l’exponentielle, lim − = e 15 .
x→0 x 3

1
4. On cherche un équivalent du numérateur :
x3 x2 2 x2
1 1
+o(x3 )) x
− x6 +o(x2 ) x
+o(x2 )
(1 + sin x) x = e x ln(1+x− 6 = e1− 2 + 3 = e1− 2 e 6 .

Ainsi,
1 x x
 x2 2
 e
(1 + sin x) x − e1− 2 = e1− 2 e 6 +o(x ) − 1 ∼ x2 .
x→0 6

On fait de même pour le dénominateur :


x3 x2 2 2x2
1 1
+o(x3 )) x
+ x3 +o(x2 ) x
+o(x2 )
(1 + tan x) x = e x ln(1+x+ 3 = e1− 2 + 3 = e1− 2 e 3 .

Ainsi,
1 x x
 2x2 2
 2e 2
(1 + tan x) x − e1− 2 = e1− 2 e 3 +o(x ) − 1 ∼ x .
x→0 3

1 x
(1 + sin x) x − e1− 2 1
On en déduit, en passant au quotient, que lim 1 x = .
x→0 (1 + tan x) − x e1− 2 4

Correction du problème –

Partie I –

1. Une première majoration de M1


(a) Soit x ∈ R et h ∈ R. Puisque pour tout y compris entre x et x + h, |f ′′ (x)| 6 M2 , l’inégalité de Taylor-
Lagrange à l’ordre 1 entre x et x + h pour la fonction f de classe C 2 sur R (car dans E2 ) donne exactement
l’inégalité :
M 2 h2
|f (x + h) − f (x) − hf ′ (x)| 6 .
2
L’inégalité triangulaire amène alors :

M 2 h2
 
1 2M0 M2 h

|f (x)| 6 + |f (x)| + |f (x + h| donc: |f ′ (x)| 6 +
h 2 h 2

Le choix d’une valeur quelconque de h (par exemple h = 1) montre que |f ′ | est bornée, donc f ∈ E1 . Ainsi,
E2 ⊂ E1 .
(b) L’inégalité précédente étant vraie pour tout h > 0, on recherche la valeur de h nous donnant le meilleur
2M0 M2 h
majorant (donc le plus petit). Cela revient à chercher le minimum de la fonction g : h 7→ +
h 2
définie sur R∗+ . Cette fonction est de classe C ∞ , et

2M0 M2 M2 h2 − 4M0
∀h > 0, g ′ (h) = − + =
h2 2 2h2
Par ailleurs, si M2 = 0, f est une fonction polynomiale de degré au plus 1. Comme
√ elle doit rester bornée,
f est une fonction constante, d’où il découle que M1 = 0 : l’inégalité M1 6 2 M0 M1 est trivialement,
satisfaite.
Supposons donc M2 6= 0. Le tableau de variations de g est alors :
q
x 0 2 M M2
0
+∞

f ′ (x) − 0 +

+∞ +∞
f (x)

2 M0 M2
q √
Ainsi, en appliquant l’inégalité précédente avec h = 2 MM2 , on déduit que 2 M0 M2 est un majorant de
0


|f ′ |, donc que M1 6 2 M0 M2 .
2. Une deuxième majoration de M1

2
(a) Soit x ∈ R et t > 0. L’inégalité de Taylor-Lagrange entre x et x − t, et entre x et x + t, amène :
M 2 t2 M 2 t2
∀x ∈ R, ∀t ∈ R∗+ , |f (x + t) − f (x) − tf ′ (x)| 6 et |f (x − t) − f (x) + tf ′ (x)| 6
2 2
Ainsi, en sommant ces deux expressions, et d’après l’inégalité triangulaire (|a − b| 6 |a| + |b|), il vient :

|f (x + t) − f (x − t) − 2tf ′ (x)| 6 M2 t2 .

Un deuxième coup d’inégalité triangulaire amène :


2t|f ′ (x)| 6 M2 t2 + |f (x + t)| + |f (x − t)| 6 M2 t2 + 2M0 .

M2 t M0
Par conséquent, pour tout x ∈ R et tout t > 0, |f ′ (x)| 6 + .
2 t
(b) On raisonne comme dans la question 1, en déterminant la borne inférieure de la fonction h définie sur R∗+
par h(t) = M22 t + Mt 0 . On évacue comme précédemment le cas M2 = 0, et si M2 6= 0, une étude élémentaire
q
des variations de h montre que h atteint son minimum en 2M M2 et :
0

r ! r r
2M0 M2 2M0 M2 p
h = · + M0 · = 2M0 M2 .
M2 2 M2 2M0
p √
Par conséquent M1 6 2M0 M2 . On gagne donc un facteur 2 par rapport à la majoration de la ques-
tion 1.
3. Une majoration de M1 et M2 en fonction de M0 et M3
(a) Soit x ∈ R et h > 0. On applique cette fois-ci l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre 3 à la fonction f de
classe C 3 , comme plus haut entre x et x + h d’une part, et entre x et x − h d’autre part :
2 3
h2 ′′ M3 h3

f (x + h) − f (x) − hf ′ (x) − h f ′′ (x) 6 M3 h

et ′
f (x − h) − f (x) + hf (x) − 2 f (x) 6 6 .

2 6
• On récupère un majorant de |f ′ | en considérant la différence des termes internes à la valeur absolue des
termes de gauche, et en utilisant l’inégalité triangulaire :

M 3 h3 M 3 h2 M0
|f (x − h) − f (x + h) + 2hf ′ (x)| 6 puis: |f ′ (x)| 6 + .
3 6 h
• De même, on récupère |f ′′ | en considérant la somme des termes internes aux valeurs absolues :

M 3 h3 M3 h 4M0
|f (x + h) + f (x − h) − 2f (x) − h2 f ′′ (x)| 6 puis: |f ′′ (x)| 6 + 2 .
3 3 h
(b) Il s’agit à nouveau d’étudier les fonctions donnant des majorants de |f ′ | et de |f ′′ |.
M 3 h2 M0
Soit u la fonction définie sur R∗+ par u(h) = + . u est de classe C ∞ sur R∗+ et :
6 h
M3 h M0 M3 h3 − 3M0
∀h ∈ R∗+ , u′ (h) = − 2 = .
3 h 3h3
q i q i hq h
Ainsi, u′ s’annule en 3 3M
M3
0
, est négative sur 0, 3 3M0
M3 et positive sur 3 3M0
M3 , +∞ . Ainsi, u atteint son
q
minimum en 3 3M M3 , et sa valeur minimale est :
0

r ! 2 2 1 2 2
3M0 3 3 M3 M03 M0 M33 3 3 23 13 3 3 23 31
u 3
= + = M M , donc: M1 6 M M
M3 2
6M33
1 1
3 3 M03 2 0 3 2 0 3

M3 h 4M0
De même, soit la fonction v définie sur R∗+ par v(h) = + 2 . Cette fonction est de classe C ∞ sur
3 h
R∗+ , et :
M3 8M0 M3 h3 − 24M0
∀h > 0, v ′ (h) = − 3 = .
3 h 3h3
q q
Le minimum de v se trouve comme précédemment : il est atteint en 3 24M M3 = 2
0 3 3M0
M3 . Sa valeur est :
r !  
3 3M0 2 1
2 1 1 1 2 1 1 2
v 2 = M33 M03 2 + 2 = 3 3 M03 M33 , donc: M2 6 3 3 M03 M33 .
M3 33 33

3
Partie II –

1. Soit x, h ∈ R. D’après l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre n − 1 (la fonction f étant de classe C ∞ , et vérifiant
|f (n) | 6 Mn ),

Mn Mn
|f (x + h) − f (x) − Fh (x)| 6 n!, donc: |Fh (x)| 6 2M0 + n! .
hn hn

Le réel h étant fixé, Fh est donc bornée .


 
y1
 .. 
(a) Soit Y =  .  et P le polynôme décrit dans l’énoncé. Pour commencer, remarquons que les règles du
yn
calcul matriciel amènent :  
h1 P (h1 )
 h2 P (h2 ) 
Hn−1 · Y =  .. .
 
 . 
hn−1 P (hn−1 )
Ainsi, les hi ayant été fixés non nuls, l’égalité Hn−1 Y = 0 implique P (h1 ) = P (h2 ) = · · · = P (hn−1 ) = 0.
Les hi étant deux à deux distincts, cela fournit n − 1 racines distinctes du polynôme P de degré n − 2. Par
conséquent, P = 0. L’identification de ses coefficients amène alors y1 = · · · = yn−1 = 0, soit Y = 0.
Ainsi, l’unique solution de Hn−1 Y = 0 est Y = 0.
(b) Tout système de matrice Hn−1 est donc un système de cramer, et admet une unique solution. Ainsi, d’après
le cours sur les systèmes linéaires, en notant Yi l’unique solution de l’équation Hn−1 Yi = Ei , où Ei est le
vecteur de Rn−1 contitué de 0 partout, sauf un 1 en position i, la solution d’un système
 
b1
 .. 
Hn−1 Y =  . 
bn
sera :
Y = b1 Y1 + · · · + bn−1 Yn−1 .
Appliquons cela à l’identité    
f ′ (x) Fh1 (x)
.. ..
Hn−1  = ,
   
. .
(n−1) Fhn−1 (x)
f (x)
provenant de la définition des Fh . Il vient :
 
f ′ (x)
..
 = Fh1 (x)Y1 + · · · + Fhn−1 (x)Yn−1 .
 
 .
f (n−1) (x)

Ainsi, pour tout k ∈ [[1, n − 1]], f (k) est combinaison linéaire des Fhi .
Il convient de remarquer que cet argument peut être simplifié en utilisant les techniques matricielles : la
résolution du système homogène exprime le fait que Hn−1 est une matrice inversible. On peut alors exprimer
le vecteur colonne des f (k) (x) par le produit matriciel de Hn−1
−1
par le vecteur colonne des Fhi , ce qui fournit
le résultat.
(c) Les hi étant fixés, et les Fhi étant bornés, tout combinaison linéaire de ces fonctions est encore bornée. Ainsi,
pour tout k ∈ [[1, n − 1]], f (k) est bornée . Par hypothèse, f est borné aussi. Ainsi, pour tout k ∈ [[1, n]],
f ∈ Ek . Étant parti de f ∈ En , cela montre donc les inclusions En ⊂ Ek , pour k ∈ [[1, n]] (le cas k = n
étant trivial).

Partie III –

1. Majoration de Mn−1 en fonction de M0 et Mn

4
(a) On peut appliquer le résultat de la question I-2 à la fonction f (n−2) , de classe C 2 . En effet, elle est bornée
d’après la partie II, et par hypothèse, sa dérivée seconde f (n) est bornée. Ainsi, f (n−2) ∈ E2 , et par
conséquent :
p
Mn−1 6 2Mn−2 Mn .

(b) On pose a2 = 2. Pour tout entier n > 2, on note P(n) la propriété :
1
n−1 1− 1
P(n) : « ∃(an )n>2 (indépendant de f ), ∀n > 2, Mn−1 6 an M0n Mn n , et ann = 2n−1 an−1 . »
p √ 1 1
Initialisation :√P(2) est vraie d’après la question I-2. En effet, M1 6 2M0 M2 = 2M02 M22 . On peut donc
prendre a2 = 2, qui vérifie bien a22 = 2 6 22−1 .
Hérédité : Soit n un entier strictement supérieur à 2 tel que P(n − 1) soit vérifiée. Alors, d’après la question
précédente, puis d’après la proposition P(n − 1), on obtient :
1 1
2 1−
Mn−1 6 2Mn−2 Mn 6 2an−1 M0n−1 Mn−1n−1 Mn .
1 n 1
1−
En divisant cette inégalité par l’expression positive Mn−1n−1 , il vient : Mn−1
n−1
6 2an−1 M0n−1 Mn .
1 1− 1 1 1
1− n
On élève à la puissance n−1
n = 1− n :
1
Mn−1 6 21− n an−1n M0n Mn .
1 1
1 1− 1− 1
Ainsi, en posant an = 21− n an−1n , on
obtient bien : Mn−1 6 an M0n Mn n , et de plus, ann = 2n−1 an−1 n−1
.
Ainsi, P(n) est vraie.
√ n−1
D’après le principe de récurrence, en définissant (an ) par a2 = 2, et ann = 2n−1 an−1 , on a bien, pour tout
n>2:
1 1
1− n
Mn−1 6 an M0n Mn .
n−1
(c) On montre par récurrence sur n > 2 que an = 2 2 .
√ 1
C’est vrai pour n = 2, puisque a2 = 2 = 2 2 .
n−2
Soit n > 3 un entier, et supposons que an−1 = 2 2 . Alors, d’après la définition de (an ),
 n1  1
 n1  1
 n1 n−1
n−1
an = 2n−1 an−1 = 2n−1 2 2 (n−2)(n−1) = 2(n−1)(1+ 2 (n−2)) =2 2 .

n−1
D’après le principe de récurrence, pour tout n > 2, an = 2 2 .
1 1
n−1 1− n
Ainsi, Mn−1 6 2 2 M0n Mn
2. Majoration de Mk en fonction de M0 et de Mn (0 6 k 6 n)
On effectue une récurrence descendante sur k ∈ [[0, n]] pour montrer, pour tout k ∈ [[0, n]], la propriété : Q(k) :
k(n−k) n−k k
« Mk 6 2 2 M0 n Mnn ».
Initialisation : elle est évidente pour k = n, et la question précédente montre la propriété Q(n − 1) également.
Hérédité : Soit k ∈ [[0, n − 2]], et supposons que Q(k + 1) est vraie :
(k+1)(n−k−1) n−k−1 k+1
Mk+1 6 2 2 M0 n
Mn n .
1 k
k
De plus, d’après la question (1b) (qu’on peut appliquer puisque f ∈ Ek+1 d’après la partie II), Mk 6 2 2 M0k+1 Mk+1
k+1
.
Ainsi :
1 k
k
Mk 6 2 2 M0k+1 Mk+1
k+1

k
1  (k+1)(n−k−1) n−k−1 k+1  k+1
k
k+1
6 2 M0
2 2 2 M0 n
Mn n

1 k k k k k
k (k)(n−k−1) + k+1 −n k(n−k) 1− n
= 22 2 2 M0k+1 Mnn = 2 2 M0 Mnn .

Ainsi, Q(k + 1) implique Q(k).


D’après le principe de récurrence, Q(k) est donc vraie pour tout k ∈ [[0, n]] :

(k+1)(n−k−1) n−k−1 k+1


∀k ∈ [[1, n]], Mk+1 6 2 2 M0 n
Mn n .

Partie IV –

5
1. Soit p ∈ N∗ .
• Étudions d’abord la périodicité de wp . Elle est d’abord définie sur [0, 1], puis prolongée par parité sur [−1, 1].
À partir de là, sa définition amène, pour tout x ∈ R :
wp (x + 4) = −wp (x + 2) = wp (x).
Ainsi, wp est périodique de période 4 .
• Étudions la continuité de wp sur ]0, 1[. Par les théorèmes
i généraux
h i (composition,
h somme...) et la continuité du
1 1 1
sinus, wp est continue sur chacun des intervalles 0, − 2p et 1 − p . De plus, la limite à gauche et à droite
1
de f en 1 − 2p sont toutes deux égales à 2, qui est aussi la valeur de f en ce point. Ainsi, f est continue en
1
1− 2p ; elle est donc continue sur ]0, 1[, et admet une limite finie à droite en 0
• L’existence de cette limite assure que le prolongement par parité donne une fonction continue sur ] − 1, 1[ .
• Le prolongement par anti-périodicité justifie la continuité sur ]−1, 3[\1. On vérifie sans difficulté que les limites
à gauche et à droite en 1 sont nulles, égales à wp (1). Ainsi, wp est continue sur ] − 1, 1[.
• Pour terminer, il faut montrer que les périodes se recollent bien, donc que wp est continue en 3 : wp (3) =
−wp (1) = 0, et :
lim wp (x) = − lim wp (x) = 0 et lim wp (x) = − lim wp (x) = 0.
x→3− x→1− x→3+ x→1+

Ainsi, wp est continue en 3, donc sur ] − 1, 3], et par 4-périodicité, elle est donc continue sur R .
Voir le graphe de w1 en figure 1.

2
|

| | | | | |
|

−2 2

−2
|
|

Figure 1 – Représentation de w1
Z x
2. vp est la primitive de wp s’annulant en 0. Ainsi, pour tout x ∈ [0, 1], vp (x) = wp (t) dt.
h i Z x 0
1
• Si x ∈ 0, 1 − 2p , vp (x) = 2 dt = 2x .
h i 0
1
• Si x ∈ 1 − 2p ,1 ,
1
1− 2p x
1 2 h
Z Z ix
vp (x) = 2 dt + 2 sin(pπ(1 − t)) = 2 − + cos(pπ(1 − t))
0 1
1− 2p p pπ 1
1− 2p

1 2
+ = 2−cos(pπ(1 − x)) .
p pπ
Z −x Z x Z u
De plus, comme wp est paire, vp (−x) = wp (t) dt = − wp (−u) du = − wp (u) du, donc vp (−x) = −vp (x).
0 0 0
Ainsi, vp est impaire.
Calculons, pour tout x ∈ R, vp (2 + x).
Z 2 Z 2+x Z 2 Z 2+x Z 2 Z x
vp (2 + x) = wp (t) dt + wp (t) dt = wp (t) dt + −wp (t − 2) dt = wp (t) dt + −wp (u) du.
0 2 0 2 0 0

Or,
Z 2 Z 1 Z 2 Z 1 Z 0
wp (t) dt = wp (t) dt + wp (t) dt = wp (t) dt + −wp (u) du
0 0 1 0 −1
Z 1 Z 0
= wp (t) dt + wp (t′ ) dt′ = 0.
0 1

6
La deuxième égalité est obtenue par un changement de variable u = t − 2 et la seconde par un changement de
variable t′ = −u.
Par conséquent, pour tout x ∈ R, vp (x + 2) = −vp (x) . Comme pour wp , on a une anti-période de 2, donc une
période de 4.

|
| | | | | |

|
−2 2

−2

|
|
Figure 2 – Représentation de v1
h i
1
3. • Si x ∈ 1 − 2p , 1 ,
 x 
1 2
Z
up (x) = 2− + cos(pπ(1 − t)) dt
1 p pπ
  x  
1 2 1 2
= 2− t− sin(pπ(1 − t)) = 2 − (x − 1) − sin(pπ(1 − x)) .
p (pπ)2 1 p (pπ)2

h i
1
• Si x ∈ 0, 1 − 2p ,
  Z x  2  
1 2 1 1 1 2 1 2
up (x) = up 1 − + 2t dt = x − 1 − − 1− − 2
= x2 − 1 + 2 − 2
.
2p 1
1− 2p 2p p 2p (pπ) 4p (pπ)

Z 1
En s’inspirant de ce qu’on a fait pour vp , calculons vp (t) dt :
−1
Z 1 Z 0 Z 1 Z 0 Z 1 Z 0 Z 1
vp (t) dt = vp (t) dt + vp (t) dt = − vp (−u) du + vp (t) dt = vp (u) du + vp (t) dt = 0,
−1 −1 0 1 0 1 0

l’avant dernière égalité provenant de l’imparité de vp . Alors, pour tout x ∈ R :


Z −x Z x Z x
up (−x) = vp (t) dt = − vp (−y) dy = vp (y) dy
1 −1 −1
Z 1 Z x Z x
= vp (y) dy + vp (y) dy = vp (y) dy = up (x).
−1 1 1

Ainsi, up est pair . De même, l’étude de la périodicité donne, pour tout x ∈ R :


Z x+2 Z x Z x Z 1 Z x
up (x + 2) = vp (t) dt = vp (t + 2) dt = − vp (t) dt = − vp (t) dt − vp (t) dt = −up (x).
1 −1 −1 −1 1

Ainsi, up (x + 2) = −up (x) , puis up est 4-périodique.


4. Pour commencer, étant donné les symétries de up , M0 (p) = supx∈[0,1] |up (x)|.
h i h i
1 1
Or up est croissante sur 0, 1 − 2p , ainsi que sur 1 − 2p , 1 (somme de deux fonctions croissantes). Donc |up |
atteint son maximum soit en 0 soit en 1. Comme up (1) = 0, on en déduit que :

2 1
M0 (p) = |up (0)| = −up (0) = 1 + − 2 .
(pπ)2 4p

7
1

|
| | | | | |

|
−2 2

|
−1

|
Figure 3 – Représentation de u1

De même, vp est croissante sur [0, 1], et vp (0) = 0, donc

1 2
M1 (p) = |vp (1)| = vp (1) = 2 − + .
p pπ

Enfin, wp est décroissante sur [0, 1] et wp (1) = 0, donc

M2 (p) = wp (0) = 2 .

Ainsi, lim M0 (p) = 1, lim M1 (p) = 2, et lim M0 (p) = 2 . Notons que les limites M0 , M1 et M2 vérifient
p→+∞ p→+∞ p→+∞
p p
la relation M1 = 2M0 M2 . Ainsi, il existe une suite de fonctions pour laquelle l’inégalité M1 6 2M0 M2
devient une égalité par passage à la limite, ce qui montre que cette inégalité ne peut pas être améliorée.
Z 2
5. Pour commencer, étudions les symétries de Up . Pour cela, on considère up (t) dt :
0
Z 2 Z 1 Z 2 Z 1 Z 0
up (t) dt = up (t) dt + up (t) dt = up (t) dt + up (t + 2) dt
0 0 1 0 −1
Z 1 Z 0 Z 1 Z 0 Z 1 Z 0
= up (t) dt − up (t) dt = up (t) dt + up (−t) dt = up (t) dt + up (t) dt = 0
0 −1 0 1 0 1

Alors, on obtient Up (−x) = −Up (x) et Up (x + 2) = −Up (x) pour tout x ∈ R. Ainsi, on peut se contenter de
déterminer le maximum de |Up | sur [0, 1].
La croissance de up sur [0, 1] et l’égalité up (1) = 0 donne directement le signe de up sur [0, 1]. Comme Up′ = up ,
Up est décroissante sur [0, 1]. De plus par définition Up (0) = 0. Ainsi, |Up | atteint son maximum en 1. Calculons
donc Up (1) :

1
1  1− 2p
 Z 1  
1 2 1 2
Z Z
2
Up (1) = up (t) dt = t −1+ 2 − 2
dt + 2− (t − 1) − 2
sin(pπ(1 − t)) dt
0 0 4p (pπ) 1
1− 2p p (pπ)
 3     
1 1 1 2 1 1 1 2
= 1− − 1− 2 + 1− − 1− − (sauf erreur...)
3 p 4p (pπ)2 2p 2p 4p2 (pπ)3

Ainsi, cette expression donne −M0′ (p), où on a noté M0′ (p), M1′ (p), M2′ (p) et M3′ (p) les maxima de |Up |, |U ′ (p)|,
|U ′′ (p)| et |U (3) (p)|. En passant à la limite, on obtient donc :
1 2
M0′ = lim M0′ (p) = 1 − = .
p→∞ 3 3
De plus, en notant également M1′ , M2′ et M3′ les limites de M1′ (p), M2′ (p) et M3′ (p), on a bien sûr : M1′ = M0 = 1,
M2′ = M1 = 2 et M3′ = M2 = 2. Ainsi,
2 2 2 1
3 3 ′ 23 ′ 13 33 23 1 1 1 2 1 23 2
M M3 = · · 2 3 = 1 = M1′ , et : 3 3 M0′ 3 M3′ 3 =3 ·
3 · 2 3 = 2 = M2′ .
2 0 2 3 32 3
1
3

Donc, pour la suite de fonctions (Up ), les inégalités obtenues en III-1 deviennent des égalités au passage à la
limite, ce qui montre qu’ elles sont optimales .

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