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Étude de convergence des suites récurrentes

Monotonie des suites récurrentes

Dans ce paragraphe, on cherche à étudier la monotonie d’une suite


récurrente bien définie (un )n∈N de type un+1 = f (un ). Pour ce faire, on va
utiliser deux méthodes :
1 La première méthode consiste à comparer f avec la fonction identité.
2 La deuxième méthode, on obtient la monotonie de (un )n∈N à travers
l’étude de variation de f .

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

1- Étude de signe de un+1 − un :


Ce critère permet d’induire la monotonie de la suite (un )n∈N quand le signe
de f (x) − x est constant sur un intervalle J stable par f .

Supposons que f est continue sur un intervalle J stable par f et contenant


u0 .
• Si f (x) − x ≥ 0, ∀x ∈ J, alors (un )n∈N est croissante.
• Si f (x) − x ≤ 0, ∀x ∈ J, alors (un )n∈N est décroissante.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

Exercice
Étudier la monotonie de la suite (un )n∈N définie par

u0 ∈ R
un+1 = e un − 1, ∀n ≥ 0.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

Solution
f (x) = e x − 1 est définie sur R, alors ∀u0 ∈ R, (un ) est bien définie.
Soit g la fonction donnée par :
g (x) = f (x) − x = e x − x − 1
dont le tableau de variation est donnée par :

C’est claire que g est positive pour tout x ∈ R. Ce qui implique que :
f (x) − x ≥ 0, ∀x ∈ R
alors (un )n∈N est croissante.
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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

2- Variation de f :
i) Cas où f est croissante

Proposition
Supposons que f est continue sur un intervalle J stable par f et con-
tenant u0 .
Si de plus f est croissante sur J alors la suite (un )n∈N est monotone.
Plus précisément :
• Si u1 ≥ u0 , alors (un )n∈N est croissante.
• Si u1 ≤ u0 , alors (un )n∈N est décroissante.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

Exercice
Prouver ce résultat en utilisant un raisonnement par récurrence.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

Solution
• Si u1 ≥ u0 , alors (un ) est croissante ? On démontre le résultat par
récurrence :
• On a u1 ≥ u0 ,
• On suppose que un ≥ un−1 pour n ∈ N.
• Montrons que un+1 ≥ un ,

un+1 − un = f (un ) − f (un−1 )

or par hypothèse de récurrence un ≥ un−1 ainsi comme f est croissante :

un+1 − un = f (un ) − f (un−1 ) ≥ 0

d’où le résultat.

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Monotonie des suites récurrentes

• Si u1 ≤ u0 , alors (un ) est décroissante ? De même on montre le


résultat par récurrence :
• On a u1 ≤ u0 ,
• On suppose que un ≤ un−1 pour n ∈ N.
• Montrons que un+1 ≤ un ,

un+1 − un = f (un ) − f (un−1 )

or par hypothèse de récurrence un ≤ un−1 ainsi comme f est une


fonction croissante :

un+1 − un = f (un ) − f (un−1 ) ≤ 0

d’où le résultat.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

Exercice
Discuter la monotonie de la suite (un )n∈N définie par
(
u0 > 0
un+1 = un2 , ∀n ≥ 0.

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Monotonie des suites récurrentes

Solution
On a x 7→ f (x) = x 2 est continue sur R, en particulier sur J = [0, +∞[.
f ([0, +∞[) = [0, +∞[⊂ J d’où J est stable par f et contient u0 , alors
(un )n∈N est bien définie.
De plus f est croissante sur J, alors (un )n∈N est monotone.
On a u1 − u0 = u02 − u0 = u0 (u0 − 1), ainsi
si 0 ≤ u0 ≤ 1 alors u1 − u0 ≤ 0 est par la suite (un )n∈N est
décroissante.
si u0 ≥ 1 alors u1 − u0 ≥ 0 est par la suite (un )n∈N est croissante.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

i) Cas où f est décroissante

Proposition
Supposons que f est continue sur un intervalle J stable par f et con-
tenant u0 .
Si de plus f est décroissante sur J, alors les suites (u2n )n∈N et
(u2n+1 )n∈N sont monotones de sens contraire (l’une croissante, l’autre
décroissante).
Conséquence : Dans ce cas, la suite (un )n∈N n’est pas monotone.

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Monotonie des suites récurrentes

Remarque
• (u2n )n∈N est une suite définie par
(
u0 ∈ J
u2n+2 = f ◦ f (u2n ), ∀n ≥ 0.

• (u2n+1 )n∈N est une suite définie par


(
u1 ∈ J
u2n+3 = f ◦ f (u2n+1 ), ∀n ≥ 0.

On remarque que si f est décroissante alors f ◦ f est une fonction


croissante et on est ramené au cas d’une fonction croissante pour
étudier la monotonie des deux suites.

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Monotonie des suites récurrentes

Exercice
Etudier la monotonie de la suite (un )n∈N définie par
 1
 u0 =

2
un+1 = 1 + 1 , ∀n ≥ 0.

un 2

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Monotonie des suites récurrentes

Solution
1
On va étudier la monotonie de la suite (un ) avec f (x) = x + 12 .
f est décroissante et on a :

1
f (]0, +∞[) = [ lim f (x) , lim+ f (x)[= [ , +∞[⊂]0, +∞[
x→+∞ x→0 2
1
f (] − ∞, 0[) =] lim− f (x) , lim f (x)[=] − ∞, [*] − ∞, 0[
x→0 x→−∞ 2
Ainsi l’intervalle J =]0, +∞[ est stable par f et contient u0 , alors (un ) est
bien définie.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

Comme f est décroissante sur J, alors (un ) n’est pas monotone.


On étudie alors la monotonie des deux sous suite vn = u2n est wn = u2n+1
définies par :
 
v0 = u0 v0 = u 0

vn+1 = f ◦ f (vn ) u2n+2 = f ◦ f (u2n ) = f (u2n+1 )
 
w0 = u1 w0 = u1

wn+1 = f ◦ f (wn ) u2n+3 = f ◦ f (u2n+1 ) = f (u2n+2 )
On remarque que si f est décroissante alors f ◦ f est une fonction
croissante et on est ramené au cas d’une fonction croissante pour étudier la
monotonie des deux suites :

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Étude de convergence des suites récurrentes
Monotonie des suites récurrentes

v1 − v0 = u2 − u0 = f (f (u0 )) − u0 = f (f ( 12 )) − 1
2 = f ( 25 ) − 1
2 =
9 1 4 2
10 − 2 = 10 = 5 > 0 donc (vn ) est croissante.

w1 − w0 = u3 − u1 = f (f (u1 )) − u1 = f (f ( 52 )) − 52 = f ( 10
9
)− 5
2 =
29 5 16 8
18 − 2 = − 18 = − 9 < 0 donc (w n ) est décroissante.

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Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Supposons que :
• Il existe J ⊂ Df tel que un ∈ J, ∀n ∈ N.
• La fonction f est continue sur J.

(un )n∈N est croissante :


• Si (un )n∈N est majorée, alors elle converge vers un point fixe de
f.
• Si (un )n∈N n’est pas majorée, alors elle diverge. Plus
précisément, limn→+∞ = +∞.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Exercice
Discuter, suivant la valeur de u0 , la convergence de la suite (un )n∈N
définie par 
u0 ∈ R
un+1 = e un − 1, ∀n ≥ 0.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Solution
Dans notre cas, f (x) = e x − 1, est définie sur R, alors pour tout u0 ∈ R
(un ) est bien définie (Remarque 6 p 12).
Comme f est croissante sur R , alors (un ) est monotone. Par conséquent, il
suffit d’étudier le signe de :

u1 − u0 = e u0 − u0 − 1 ≥ 0

pour tout u0 ∈ R, alors (un ) est croissante.

x −∞ 0 +∞

f 0 (x) + | +

+∞
f (x) 0
−1

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

A travers le tableau de variation de f on a :


f (] − ∞, 0]) =] − 1, 0] ⊂] − ∞, 0] donc J =] − ∞, 0] est stable par f .
En plus, pour tout n ∈ N, un ∈] − 1, 0]. Ce qui implique que la suite
(un )n∈N est bornée.
Conclusion : (un )n≥0 est croissante + majorée = convergente.
f ([0, +∞[) = [0, +∞[⊂ [0, +∞[ donc J = [0, +∞[ est stable par f.
Mais (un ) dans ce cas n’est pas majorée car f n’est pas majorée, ainsi
(un ) diverge ( lim un = +∞).
n→+∞

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

(un )n∈N est décroissante :


• Si (un )n∈N est minorée alors elle converge vers un point fixe de
f.
• Si (un )n∈N n’est pas minorée, alors elle diverge. Plus
précisément, limn→+∞ = −∞.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Exercice
Étudier la convergence de la suite (un )n∈N définie par

 u0 = 1
un
un+1 = 2 , ∀n ≥ 0.
un + 1

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Solution
x
Dans ce cas f (x) = x 2 +1 dont le tableau de variation est le suivant :

x −∞ −1 1 +∞
0
f (x) − 0 + 0 −
1
0 2
f (x)
− 12 0

• On remarque que f ([−1, 1]) = [− 12 , 12 ] ⊂ [−1, 1] ainsi J = [−1, 1] est


stable par f et de plus u0 ∈ J, d’où (un ) est bien définie.
• Comme f est croissante sur J, alors (un ) est monotone. Il suffit d’étudier
le signe de :
1 1
u1 − u0 = − 1 = − < 0
2 2
Ce qui implique que (un ) est décroissante. De plus, un ∈ J alors elle est
bornée.
Conclusion : (un ) est décroissante + minorée = converge vers le point
fixe de f .
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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

(un )n∈N n’est pas monotone :


Dans le cas où (un )n∈N n’est pas monotone, l’étude de la conver-
gence de (un )n∈N peut se ramener à l’étude des deux suites (u2n )n∈N
et (u2n+1 )n∈N .

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Exercice
Étudier la convergence des suites définies comme suit:
 
 u0 = 0  u0 = 3
1 1
un+1 = , ∀n ≥ 0 un+1 = , ∀n ≥ 0.
1 + un 2 + un

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Solution
1
Pour la première suite,f est la fonction définie par f (x) = 1+x dont le
tableau de variation est :
x −∞ −1 0 +∞
0
f (x) − − | −
0 +∞
f (x) 1
−∞ 0

D’après le tableau de variation, J = [0, ∞[ est stable par f (car


f (J) = [0, 1] ⊂ J ) et contient u0 ∈ J. Alors (un )n est bien définie.

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Études de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Comme f est décroissante sur J, alors (un )n n’est pas monotone.


Alors on doit étudier les deux sous suites vn = u2n est wn = u2n+1 définies
par :
 
v0 = u0 v0 = u 0

vn+1 = f ◦ f (vn ) u2n+2 = f ◦ f (u2n ) = f (u2n+1 )
 
w0 = u1 w 0 = u1

wn+1 = f ◦ f (wn ) u2n+3 = f ◦ f (u2n+1 ) = f (u2n+2 )
On remarque que si f est décroissante alors f ◦ f est une fonction
croissante et on est ramené au cas d’une fonction croissante pour étudier la
monotonie des deux suites.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone
v1 − v0 = f (f (u0 )) − u0 = f (f (0)) − 0 = f (1) = 12 > 0 donc (vn ) est
croissante.
w1 − w0 = f (f (1)) − 1 = f ( 12 ) − 1 = 23 ) − 1 = − 13 < 0 donc (wn ) est
décroissante.
=⇒ En d’autres termes, (un ) n’est pas monotone et on a :
(vn ) est croissante et majorée par 1 donc elle converge vers l’unique
point fixe de f ◦ f .
(wn ) est décroissante et minorée par 0 donc elle converge vers
l’unique point fixe de f ◦ f .

1+x
f ◦ f (x) =
2+x
Ce qui revient à résoudre l’équation
√ √
1+x −1 + 5 −1 − 5
= x ⇔ x 2 − x + 1 = 0 ⇔ x1 = ∈J , x2 = ∈
/J
2+x 2 2

−1+ 5
donc (un ) converge vers 2 .
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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

1
Pour la deuxième suite, f est la fonction donnée par f (x) = 2+x dont le
tableau de variation est le suivant :
x −∞ −2 −1 +∞
f 0 (x) − − | −
0 +∞
f (x) 1
−∞ 0

D’après le tableau de variation, J = [−1, +∞[ est stable par f (car


f (J) = [0, 1] ⊂ J ) et contient u0 ∈ J. Alors (un )n est bien définie.

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Études de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Comme f est décroissante sur J, alors (un )n∈N n’est pas monotone et on
est ramené à étudier les deux sous suite vn = u2n et wn = u2n+1 définies
comme précédemment.
Pour étudier la monotonie de vn et wn il suffit d’étudier le signe
respectivement de u2 − u0 et u3 − u1 , Or :
28
•u2 − u0 = − <0
11
donc (vn ) est décroissante

28
•u3 − u1 = >0
135
donc (wn ) est croissante.
=⇒ En d’autres termes ,(un ) n’est pas monotone.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Comportement asymptotique d’une suite récurrente (un )n∈N monotone

Comme vn = u2n est décroissante , en plus elle est minorée par 0,


alors elle converge vers l’unique point fixe de f ◦ f .
Comme wn = u2n+1 est croissante , en plus elle majorée par 1, alors
elle converge vers l’unique point fixe de f ◦ f .
2+x
f ◦ f (x) = =x
5 + 2x
Ceci revient à résoudre l’équation 2x 2 + 4x − 2 = 0,
√ √
x1 = −1 + 2 ∈ J , x2 = −1 − 2 ∈ /J

Alors (un ) est convergente vers l’unique point fixe −1 + 2 de f ◦ f sur J.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante

Définition
Soient D une partie non vide de R, f : D → R une fonction.
On dit que f est lipschitzienne sur D lorsqu’il existe un réel k ≥ 0 tel que pour tout x, y ∈ D,

|f (x) − f (y )| ≤ k|x − y |.

Un tel réel k est appelé constante de Lipschitz de f sur D.


Lorsque k ∈ [0, 1[, on dit que f est contractante sur D.

Remarque
Comment reconnaı̂tre une application contractante ?
Pour démontrer qu’une application est contractante, on peut se servir de l’inégalité des
accroissements finis.
Celle-ci stimule que si f est une fonction dérivable définie sur un intervalle :

0
Si ∀x ∈ I , |f (x)| ≤ k alors ∀a et b ∈ I , |f (a) − f (b)| ≤ k|b − a|.

Ainsi, si l’on démontre que sur un intervalle, la dérivée d’une fonction est bornée en valeur
absolue alors on prouve qu’elle est k-contractante.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :

Exemple
On considère la fonction f définie par :
1
f (x) = sin(x)
2
qui est dérivable sur R et sa dérivée est la fonction f 0 (x) = 21 cos(x).
On sait que pour tout réel x, | cos(x)| ≤ 1 et en appliquant l’inégalité
des accroissements finis, on peut écrire que : Pour tous réels a et b,
1 1 1
| sin(a) − sin(b)| ≤ |a − b|.
2 2 2
1
Conclusion : la fonction 2 sin(x) est 12 −contractante sur R.

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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :

Activité
On considère la fonction f définie sur R\{−1} par

2
f (x) = .
1+x

Soit (un ) la suite définie par : u0 = 2 et un+1 = f (un ).


1
1. Montrer que l’intervalle [ , 2] est stable par f et en déduire que la suite (un ) est bien
2
définie.
2. Montrer que f est contractante.
3. Montrer que f admet un unique point fixe α ∈ [ 21 , 2] que l’on déterminera.
4. Montrer qu’il existe un réel k ∈]0, 1[ telque :

n
∀n ∈ N, |un − α| ≤ k |u0 − α|.

5. En déduire lim un .
n→+∞

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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :

Solution
1 Le tableau de variation de f est :
x −∞ −1 +∞
0
f (x) − −
0 +∞
f (x)
−∞ 0
1 1 2 4 1
On a [ , 2] ⊂] − 1, +∞[, donc f ([ , 2]) = [ , ] ⊂ [ , 2].
2 2 3 3 2
1
Or u0 ∈ [ , 2], donc (un ) est bien définie.
2
−2
2 On a f 0 (x) = .
(1 + x)2
1 8
Pour x ∈ [ , 2], on a | f 0 (x) |≤ .
2 9
1 8
Donc d’après le T.A.F, on a ∀a, b ∈ [ , 2], | f (a) − f (b) |≤ | a − b |.
2 9
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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :
1
3. Puisque f est continue et strictement décroissante sur [ , 2] qui est
2
1
stable par f , alors f admet un unique point fixe α dans [ , 2].
2
1 1
f (α) = α ⇔ α2 + α − 2 = 0 ⇔ α1 = 1 ∈ [ , 2] ; α2 = −2 ∈ / [ , 2].
2 2
8
4. Puisque f est −contractante, donc :
9
8
| un − α |=| f (un−1 ) − f (α) |≤ | un−1 − α |
9
8
| un−1 − α |=| f (un−2 ) − f (α) |≤ | un−2 − α |
9
..
.
8
| u2 − α |=| f (u1 ) − f (α) |≤ | u1 − α |
9
8
| u1 − α |=| f (u0 ) − f (α) |≤ | u0 − α |
9
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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :

On obtient donc :
8 n
| un − α |≤ | u0 − α |
9

8 n
5- Puisque limn→+∞ = 0, alors limn→+∞ un = α = 1.
9

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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :

Théorème du point fixe


Soit I un intervalle fermé de R (pas nécessairement borné) et f : I → R
une fonction contractante sur I telle que f (I ) ⊂ I .
Alors f admet un unique point fixe α sur I et toute suite récurrente
définie par u0 ∈ I , un+1 = f (un ) vérifie l’inégalité suivante :

|un − α| ≤ k n |u0 − α|.

Ce qui prouve que


lim un = α.
n→+∞

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Étude de convergence des suites récurrentes
Cas où f est contractante :

Exercice

Soit la fonction f (x) = 2x + 3 et I = [0, +∞[. On définit la suite
(un ) par un+1 = f (un ) et u0 ∈ I .
En utilisant le théorème de point fixe, montrer que la suite (un )
converge vers un réel α que l’on déterminera.

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Cas où f est contractante :

Solution
√ 1
Pour f (x) = 2x + 3, on a f 0 (x) = √ , donc pour x ∈ [0, +∞[, on
2x + 3
1
a | f 0 (x) |≤ √ . Alors f est contractante.
3 √
De plus f ([0, +∞[) = [ 3, +∞[⊂ [0, +∞[, donc I est stable par f .
Alors d’après le Théorème du point fixe, f admet un unique point fixe
α ∈ I , et on a limn→+∞ un = α.
Recherche de la valeur de α :
f (α) = α ⇔ α2 − 2α − 3 = 0 ⇔ α1 = 3 ∈ I ; α2 = −1 ∈ / I.
Conclusion : (un ) converge vers l’unique point fixe de f sur I , α = 3.

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