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2022-2023
ETS CPI2

Radoine : Quelques exercices et résumé de cours

1 Nombres complexes

Formules de trigonométrie
La fonction cos est 2π-périodique et paire, la fonction sin x est 2π-périodique et impaire et
la fonction tan x est π-périodique et impaire

cos(x + 2π) = cos x, sin(x + 2π) = sin x, tan(x + π) = tan x


cos(−x) = cos x, sin(−x) = − sin x, tan(−x) = − tan x
−1 ≤ cos x ≤ 1, −1 ≤ sin x ≤ 1, : −∞ < tan x < ∞
cos2 x + sin2 x = 1

Valeurs particulières


θ π π π π 3π
0 6 4 3 2 π 2π
2

√ √
1 2 3
sin θ 0 1 0 −1 0

2 2 2
√ √
3 2 1
cos θ 1
2 2 2 0 −1 0 1


√1

tan θ 0 1 3 ? 0 ? 0
3

Propriétés
2
π π
cos( + x) = − sin x, cos( − x) = sin x
2 2
π π
sin( + x) = cos x, sin( − x) = cos x
2 2
et

cos(π + x) = − cos x, cos(π − x) = − cos x


sin(π + x) = − sin x, sin(π − x) = sin x

et enfin

cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b


cos(2a) = cos a − sin2 a = 2 cos2 a − 1 = 1 − 2 sin2 a
2

sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a


sin(2a) = 2 sin a cos a

Exemple
considérons

1 3 + 4ı 3 + 4ı 3 4
= = = +ı
3 − 4ı (3 − 4ı)(3 + 4ı) 9 + 16 25 25
et

1
= −ı
ı
et enfin
1−ı (1 − ı)2 1 + (−1) − 2ı
= = = −ı
1+ı (1 + ı)(1 − ı) 2

Représentation graphique des nombres complexes


On muni le plan P du repère orthonormé (0, ⃗e1 , ⃗e2 ) avec ⃗e1 = (1, 0) et ⃗e2 = (0, 1). A tout
z = x + ıy ∈ C on associe le point M (x, y) du plan. Le point M (x, y) est appelé l’image
du nombre complexe z = x + ı. Le nombre complexe z = x + ıy s’appelle l’affixe du point
M (x, y).
A tout nombre complexe z = x + ıy on peut associer le vecteur ⃗u = (x, y) appelé le vecteur
image de z.
Soient A et B deux point du plan P d’affixes zA = xA + ıyB et zB = xB + ıyB . Le vec teur
⃗ = (xB − xA , yB − yA ) a pour affixe zB − zA . Si z = x + ıy et son conjugué z ⋆ = x − ıy
AB
alors z ⋆ est le symétrique de l’image de z par rapport à l’axe des réels.
Représentation trigonométrique des nombres complexes 3
On appelle argument d’un nombre complexe z non nul toute mesure en radians de l’angle
⃗ ) où M a pour affixe z. On note θ = arg(z). Un nombre complexe
orienté θ = (⃗e1 , OM
z ̸= 0 a une infinité d’arguments. Si θ est un argument de z alors θ + 2kπ avec k ∈ Z est
aussi un argument de z. Deux arguments d’un même nombre complexe z different de 2kπ
pour un k ∈ Z. On appelle argument principal de z ̸= 0 l’argumen appartenant à [−π, π]
(ou [0, 2π]). L’argument principal de ı est π/2 et celui de 1 est l’angle 0.

x y
Soit z = x + ıy ∈ C non nul. On peut écrirez = |z|( |z| + ı |z| ). On notera alors que
x 2 y 2 x y
( |z| ) + ( |z| ) = 1 par définition de |z|. Ainsi le point M ( |z| , |z| ) appartient au cercle C du
plan P de centre (0, 0) et de rayon 1. Soit θ ∈ [0, 2π], θ = (O, ⃗ OM ⃗ ) tel que cos θ = x et
|z|
y x y
sin θ = |z| . Donc θ est l’argument principal du nombre complexe |z| + ı |z| . On déduit que
la représentation trigonométrique (ou polaire) de z

z = |z|(cos θ + ı sin θ)
on écrira aussi

z = reıθ , avec r = |z|, eıθ = cos θ + ı sin θ


ainsi on voit que

(reıθ )⋆ = re−ıθ , |eıθ | = 1


où on a utilisé la formule (théorème de Pythagore) (cos θ)2 + (sin θ)2 = 1. D’autre part
pour z = eıθ on a les formules d’Euler

eıθ + e−ıθ eıθ − e−ıθ


cos θ = , sin θ =
2 2ı
Exercice 1. []


1. Résoudre dans C l’équation (E) : z 2 − 2 3z + 4 = 0.

2. En déduire la nature du triangle OAB, où O, A et B sont respectivement le point


d’affixe 0 et les deux solutions de (E).

Exercice 2. [] Soient A, B et C trois points d’affixe respective a = 2 + i, b = 4 − i,


c = −2 − 3i.

a−b
1. Calculer .
c−a
2. Que peut-on conclure sur les droites (AB) et (AC)?
√ 
Exercice 3. [] Donner une forme exponentielle du nombre complexe z = (−1 − i) 3 + i3 34 .

Exercice 4. [] Déterminer puis représenter graphiquement l’ensemble des points M du plan


d’affixe z vérifiant :

ˆ z − 2 + 43 i = 3

ˆ |z − 3 + i| = −2

eiθ + e−iθ
Exercice 5. [] En utilisant la formule d’Euler cos(θ) = , exprimer cos3 (x) en
2
fonction d’une somme de cosinus de la forme cos(nx).
2 Suites 5

2.1 Limites à connaı̂tre

1
un = → 0, ∀α > 0

un = nα → +∞, ∀α > 0

un = → 0, ∀α > 0
en
ln n
un = α → 0, ∀α > 0
n
1
un = n ln(1 + ) → 1
n
1
un = n sin( ) → 1
n
x
un = (1 + )n → ex , ∀x ∈ R
n
1
1 ln(1+ n )
Observons que n ln(1 + n) = 1 et comme 1/n → 0 alors on utilise le résultat
n
ln(1 + x) 1
sin( n )
→ 1 quand x → 0. On a aussi n sin( n1 ) = 1 → 1 quand 1/n → 0 car
x n
sin x x
→ 1 quand x → 0. Enfin en écrivant (1 + nx )n = en ln(1+ n ) et en utilisant le fait que
x
ln(1/ nx )
n ln(1+ nx ) = x x → x×1 = x quand x/n → 0, on trouve bien le résultat (1+ nx )n → ex
n
quand n → +∞ . Les autres limites se déduisent du comportement à l’infini des fonctions
: exponentielle, logarithme et puissance.

2.2 Quelques suites importantes

Suites géométriques
Elle sont définies par : un+1 = qun de raison q ∈ R, u0 ∈ R.
On a un = u0 q n pour tout n ∈ N et

Si − 1 < q < 1 =⇒ q n → 0
Si q = 1 =⇒ q n = 1n = 1 → 1
Si q = −1 =⇒ q n = (−1)n ne converge pas
Si q > 1 =⇒ q n → +∞
Si q < −1 =⇒ q n ne converge pas
Séries géométriques 6
n
X
Elles sont définies par : un = q k = 1 + q + q 2 + · · · + q n de raison q ∈ R. On a
k=0

1 − q n+1
un = 1 + q + q 2 + · · · + q n = , si q ̸= 1
1−q
un = n + 1 si q = 1 et un → +∞

Suites arithmétiques
Elles sont définies par : un+1 = un + r de raison r ∈ R, u0 ∈ R. On a

un = u0 + nr, n ∈ N
n
X
Considérons la suite définie par Sn = uk avec un+1 = un + 1 et u0 = 0. On a donc
k=0
un = n et Sn = 1 + 2 + 3 + · · · + n. Alors

n(n + 1)
Sn = 1 + 2 + 3 + · · · + n =
2
Suites récurrentes linéaires d’ordre 2
Soit (un ) la suite définie par un+2 = aun+1 + bun pour n ∈ N et u0 , u1 ∈ R donnés et
a, b ∈ R. Pour trouver un en fonction de n on procède comme suit : On considère le
polynôme caractéristique x2 − ax − b = 0. Soient q1 et q2 les racines réelles de l’équation.

Si ∆ = a2 + 4b > 0 alors q1 ̸= q2 et un est donné par

un = λq1n + µq2n ,
où λ et u sont déterminés en résolvant le système suivant (obtenu en faisant n = 0 et n = 1)

λ + µ = u0
λq1 + µq2 = u1

Si ∆ = a2 + 4b = 0 alors q1 = q2 et un est donné par

un = λq1n + µnq1n ,
7
où λ et u sont déterminés en résolvant le système suivant (obtenu en faisant n = 0 et n = 1)

λ = u0
λq1 + µq1 = u1

Exemple 1. Soit (un ) définie par un+2 = un+1 + un , u0 = u1 = 1. Donner l’expression de


la suite un

Théorème 1. (Théorème de la convergence monotone)


(1) - Si (un ) est une suite croissante et majorée alors elle est convergente et lim un =
sup(un )
(2) - Si (un ) est croissante non majorée alors lim un = +∞
(3) - Si (un ) est une suite décroissante et minorée alors elle est convergente et lim un =
inf(un )
(4) - Si (un ) est décroissante non minorée alors lim un = −∞

Exercice 6. [] Soit (un ) une suite vérifiant pour tout n ∈ N, un+1 = 4un et 20 = 7.
Déterminer u100 . Calculer la somme S = u20 + u21 + . . . + u100 .

Exercice 7. [] Soit S = 31 + 1 + 53 + . . . + 19
3 + 7. Déterminer S après avoir vérifié que S
est la somme de termes d’une suite arithmétique.

Exercice 8. [] Soit (un )n la suite récurrente un+1 = un + 1 avec u0 = 2. Montrer par
que la suite (un ) est décroissante et minorée. La suite (un ) est-elle convergente et si oui
déterminer sa limite.

Exercice 9. []

√ a+b
1. Soient a, b > 0. Montrer que ab ≤ 2 .

2. Montrer les inégalités suivantes (b ≥ a > 0) :

a+b √
a≤ ≤b et a≤ ab ≤ b.
2

3. Soient u0 et v0 des réels strictement positifs avec u0 < v0 . On définit deux suites (un )
et (vn ) de la façon suivante :
√ un + vn
un+1 = un vn et vn+1 = .
2
(a) Montrer que un ≤ vn quel que soit n ∈ N.
(b) Montrer que (vn ) est une suite décroissante.
(c) Montrer que (un ) est croissante En déduire que les suites (un ) et (vn ) sont con-
vergentes et quelles ont même limite.
3 Analyse : intégration et interpolation (DL) 8

Exercice 10. [] Calculer les intégrales suivantes

Z e2
1
1. I = dx.
e x ln(x)
Z 1
2. J = x2 e3x dx.
0
Z 1
3. K = tn ln(t) dt
0
ZZ
2 +y 2 )
4. L = e−(x dx dy, où le domaine D est de disque de centre 0 et de rayon R
D
(On passera en coordonnées polaire, x = rcos(θ) et y = rsin(θ)) Quelle est la limite
de L quand R tend vers +∞.

4 Équations différentielles

Exercice 11. []

1. Résoudre l’équation (E) y ′ (t) − 5.y(t) = 0 avec t0 = 0 et y0 = 2

2. Résoudre l’équation (F ) y ′ − et .y = 0.

3. Résoudre l’équation (G) y ′ − ln(t).y = 0.

4. Résoudre l’équation (K) y ′ − tan2 (t).y = 0.

Exercice 12. []

1. Résoudre (E) y ′′ + 2y ′ + y = 4tet .

2. Résoudre (F ) y ′′ + 2y ′ + y = 4te−t .

Exercice 13. []

On considère le problème de Cauchy : (E) y ′′ − 3y ′ − 10y = 0 avec y(0) = 3, et y ′ (0) = 2.

1. L’équation (E) est-elle linéaire ? Homogène ? Factoriser le polynôme caractéristique


associé et donner la solution générale de (E) en fonction de deux constantes K1 et K2 . 9

2. Donner la solution au problème de Cauchy en prenant le soin d’expliquer la méthode


utilisée pour obtenir de K1 et K2 .

5 Étude de données

Exercice 14. []
Soit (X, Y ) une série statistique de dimension 2. On note (xi , yi ) les n valeurs prises par
cette série. On considère la fonction f définie sur R2 par
n
X
f (a, b) = (yi − (axi + b))2 .
i=1

A l’aide d’une étude de f , pouvez vous retrouver la pente et l’ordonnée à l’origine de la


droite des moindres carrés. La droite des moindres carrés est la droite dont le carré des
écarts verticaux entre les points (xi , yi ) et celle-ci est minimal. Pour cela, il faut calculer
le point critique de la fonction f et déterminer la nature de ce point critique.

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