LU1MA001 / LU1MA011 – CC n° 3 – PEIP / ScFo / ScIn / ScMa / CMI / DC / EAD màj 11 jan.

, 2022 22:18

LU1MA001 / LU1MA011 – Mathématiques pour les Études Scientifiques I

Contrôle continu n° 3 – lundi 10 janvier 2022 – durée 1h30
PEIP / ScFo / ScIn / ScMa / CMI / DC / EAD – Sujet A

Tous les appareils électroniques et notes de cours sont interdits.

Toutes les réponses doivent être justifiées par un calcul ou un raisonnement ou en invoquant à bon escient le cours.
L’énoncé comporte 4 exercices indépendants.

Exercice 1
1.1 Calculer le développement limité à l’ordre 4 en x = 0 de (sin x)2 − x2 .
Solution : On rappelle le développement limité à l’ordre 4 en 0 de sin x

x3
sin x = x − + o(x4 )
6
donc
2
x3

2 ≤4
(sin x) = TR x− + o(x4 )
6
x4
= x2 − + o(x4 )
3
donc
x4
(sin x)2 − x2 = − + o(x4 ).
3
 
1 1
1.2 Calculer la limite lim − .
x→0 x2 (sin x)2
Solution : On remarque qu’on a une forme indéterminée puisque chaque terme de la somme tend vers +∞ quand x → 0.

x4
1 1 2
(sin x) − x 2 − + o(x4 ).
− = = 3
x2 (sin x)2 x2 (sin x)2 x2 (sin x)2
1 1
x4 ( + o(1) + o(1)
= − 3 = − 3
2
x x2
x4 (1 − + o(x2 )) 1− + o(x2 )
3 3
Donc
1 1 −1
lim − = .
x→0 x2 (sin x)2 3

Exercice 2
2.1 Calculer les racines carrées du nombre complexe 1 + i sous forme cartésienne a + ib (avec a et b réels).
Solution : Sous forme cartésienne on cherche a + ib tel que (a + ib)2 = 1 + i soit a2 − b2 + 2abi = 1 + i soit encore

a2 − b2 = 1
√
a2 + b2 = 2
2ab = 1
√ √
2 1+ 2 2 2−1
Des deux premières équations on tire a = et b = , et du produit ab = 1/2 > 0 on déduit que
2 2
√ √
s s 
1 + 2 2 − 1
a + ib = ±  +i .
2 2

1
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2.2 Ecrire 1 + i sous forme exponentielle ρ eiθ (avec ρ > 0 et θ ∈ ]−π, π]) et calculer ses racines carrées sous cette
même forme.
Solution : Sous forme trigonométrique on remarque que
π
√ i
1+i= 2e 4 = ρeiθ
√ π
avec ρ = 2 et θ = et on cherche les racines carrées sous la forme reit avec θ ∈] − π, π] tel que
4
π
 2 √ i
reit = 2e 4
π
√ i
r2 e2it = 2e 4
soit
√
r2 = 2
π
2t = (2π)
4
soit
√
4
t = 2
π −7π
t = ou
8 8

π √
2.3 En déduire la valeur de sin . On exprimera le résultat à l’aide de la fonction , sans chercher à donner une
8
valeur décimale approchée.
Solution : Comme teit = r cos(t) + iρ sin(t) en identifiant avec la forme cartésienne on obtient
√
s
2−1
r sin(t) =
2
r √
1− 2
π 2
sin = √
4
8 2
p √
π 2− 2
sin =
8 2

Exercice 3 Soit f : R2 → R définie pour tout (x, y) ∈ R2 par f (x, y) = 5x2 + 2y 2 + 2xy et soit g : R2 → R définie
pour tout (x, y) ∈ R2 par g(x, y) = x3 + f (x, y).
3.1 Calculer les dérivées partielles de f et de g, ainsi que leurs dérivées partielles secondes.
∂f ∂f
Solution : (x, y) = 10x + 2y et (x, y) = 4y + 2x
∂x ∂y
2 2 2
∂ f ∂ f ∂ f
(x, y) = 10, (x, y) = 4 et (x, y) = 2
∂x2 ∂y 2 ∂x∂y
∂g ∂g
(x, y) = 3x2 + 10x + 2y et (x, y) = 4y + 2x
∂x ∂y
2 2
∂ g ∂ g ∂2g
2
(x, y) = 6x + 10, 2
(x, y) = 4 et (x, y) = 2
∂x ∂y ∂x∂y

3.2 Montrer que le point (1, −1, 5) appartient au graphe de f et déterminer l’équation cartésienne du plan tangent
au graphe de f en ce point.
Solution : f (1, −1) = 5 donc (1, −1, 5) appartient au graphe de f . L’équation du plan tangent au graphe en un point
(x0 , y0 , f (x0 , y0 )) est
∂f ∂f
z = f (x0 , y0 ) + (x − x0 ) (x0 , y0 ) + (y − y0 ) (x0 , y0 ).
∂x ∂y
Donc en (1, −1, 5) on a
8(x − 1) − 2(y + 1) = z − 5.

3.3 Déterminer le ou les points critiques de f .

Solution : Pour trouver les points critiques, on est amené à résoudre le système

10x + 2y = 0
4y + 2x = 0
La seule solution est (0, 0).

2
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3.4 Trouver deux réels a et b tel que f (x, y) = (2x + y)2 + (ax + by)2 et déterminer les extremums de f . Préciser s’il
s’agit d’extremums locaux ou globaux.
Solution : On est ramené à résoudre le système  2
 a +4=5
2ab + 4 = 2
1 + b2 = 2


On trouve (a, b) = (1, −1) ou (a, b) = (−1, 1).

Un extremum de f est un point critique donc (0, 0). Or f (x, y) ≥ 0 et f (0, 0) = 0 donc (0, 0) est un minimum global.
 −10 
3.5 Calculer les gradients de f et de g au point A = , 0 puis sur chacune des trois figures (a), (b) et (c)
3
→
− →
−
ci-dessous, tracer un vecteur u colinéaire au gradient de f au point A et un vecteur v colinéaire au gradient de
g au point A.
       
−100/3 20 −
→ −
→ −5 0 4−→ −
→ 0
Solution : ∇f (A) = = u avec u = et ∇g(A) = = v avec v = .
−20/3 3 −1 −20/3 3 −5

3.6 Rappeler quelle propriété relie le gradient d’une fonction et ses lignes de niveau.
Solution : Le gradient d’une fonction est perpendiculaire à la ligne de niveau.

3.7 À l’aide des résultats des questions 3.5 et 3.6, déterminer parmi les figures (a), (b) et (c), celle qui correspond
aux lignes de niveau de f et celle qui correspond aux lignes de niveau de g.
Solution : La figure (b) correspond aux lignes de niveau de f et la figure (c) aux lignes de niveau de g.

3.8 BONUS — Déterminer les points critiques et les extremums locaux de g.

Solution : Les points critiques sont tels que les deux dérivés partielles sont nulles.
Pour g on a 3x2 + 10x + 2y = 2x + 4y = 0. La deuxième équation donne y = −x/2 et la première 3x2 + 9x = 0 soit x(x + 3) = 0.
Il y a donc deux points critiques (0, 0) et (−3, 3/2).

y y y
5 5 5

A A A
0 x 0 x 0 x
−
→ −
→ −
→
u u u

−5 −5 −5
−
→ −
→ −
→
−7 v 0 3 −7 v 0 3 −7 v 0 3
figure (a) figure (b) figure (c)

Exercice 4
4.1 Déterminer l’ensemble des solutions définies sur R de l’équation différentielle :
(E1 ) z 0 (x) + z(x) = cos(x).
(On pourra chercher une solution particulière sous la forme z(x) = a cos(x) + b sin(x) avec a et b réels.)
Solution : L’équation homogène (H1 ) z 0 (x) + z(x) = 0 a pour solutions les fonctions C e−x avec C ∈ R ; on sait qu’uns solution
particulière de (E1 ) est de la forme z(x) = a cos(x) + b sin(x) ; on a alors z 0 (x) = −a sin(x) + b cos(x) d’où z 0 (x) + z(x) =
1 cos(x) + sin(x)
(a + b) cos(x) + (−a + b) sin(x) ; l’équation (E1 ) donne alors a + b = 1 et −a + b = 0 d’où a = b = et z(x) = ;
2 2
la solution générale de (E1 ) s’obtient en ajoutant la solution générale de (H0 ) à cette solution particulière ; les solutions de (E1 )
cos(x) + sin(x)
sont donc les fonctions z(x) = + C e−x avec C ∈ R.
2
4.2 Déterminer l’ensemble des solutions définies sur R de l’équation différentielle homogène :
(H2 ) y 00 (x) + y(x) = 0.

Solution : le polynôme caractéristique de l’équation (H2 ) est le polynôme X 2 + 1 dont les racines sont r1 = i = ρ + iω et
r1 = −i =
ρ − iω avec ρ = 0 et ω = 1 ; les solutions de l’équations (H2 ) sont donc les fonctions de la forme eρx C1 cos(ωx) +
C2 sin(ωx) = C1 cos(x) + C2 sin(x).

3
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4.3 Déterminer l’ensemble des solutions définies sur R de l’équation différentielle :

(E2 ) y 00 (x) + y(x) = ex .

Solution : le second membre de l’équation est ex = eαx avec α = 1 qui n’est pas une racine du polynôme X 2 + 1, caractéristique
de l’équation (E2 ) ; on cherche donc une solution particulière de (E2 ) de la forme y(x) = k ex ; on a alors y 00 (x) = k ex d’où
1 ex
ex = y 00 (x) + y(x) = 2k ex ce qui donne k = ; les solutions de (E2 ) sont donc les fonctions y(x) = + C1 cos(x) + C2 sin(x)
2 2
2
avec (C1 , C2 ) ∈ R

4.4 Déterminer l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (E2 ) telles que y(0) = 1 et y 0 (0) = 1.
ex ex 1
Solution : en prenant y(x) = + C1 cos(x) + C2 sin(x) on obtient y 0 (x) = − C1 sin(x) + C2 cos(x) ; d’où y(0) = + C1 = 1
2 2 2
1 1 ex cos(x) sin(x)
et y 0 (0) = + C2 = 1 ce qui donne C1 = C2 = et y(x) = + + qui est la solution cherchée.
2 2 2 2 2

4.5 Soit z une fonction (définie sur R) solution de l’équation différentielle :

(E3 ) z 000 (x) + z 00 (x) + z 0 (x) + z(x) = ex

et soit y = z 0 +z. Montrer que y est solution de l’équation différentielle (E2 ). En déduire une équation différentielle
linéaire d’ordre 1 (E4 ) dont z est solution.
Solution : on a y 00 (x) = z 000 (x)+z 00 (x) d’où y 00 (x)+y(x) = z 000 (x)+z 00 (x)+z 0 (x)+z(x) = ex ce qui montre que y(x) est solution de
ex ex
l’équation (E2 ). On sait alors que y(x) = +C1 cos(x)+C2 sin(x) d’où l’équation (E4 ) z 0 (x)+z(x) = +C1 cos(x)+C2 sin(x).
2 2

4.6 BONUS — Déterminer, en utilisant les résultats des questions 4.1, 4.2 et 4.3, l’ensemble des solutions définies
sur R de l’équation différentielle (E3 ).