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1 2
PROBLÈME a b b
+ +
+∞ Q11. Vérifier que, lorsque la matrice A =
b ∈ S3 , la matrice E(A) ∈ S3 .
a b
1 k X
Pour toute matrice A de Mn (R), on note eA = A .
k! k=0
b b a
Dans ce problème, on note Sn l’espace vectoriel des matrices de Mn (R) symétriques. Q12. Si D est une matrice diagonale dont tous les termes sont positifs ou nuls et si Y est matrice
On dit que la matrice A ∈ Sn est symétrique positive lorsque toutes ses valeurs propres sont positives de Mn,1 (R), quel est le signe de t Y DY ?
ou nulles. On note Sn+ ’ l’ensemble des matrices symétriques positives. En déduire qu’une matrice A de Sn appartient à Sn+ si, et seulement si, pour toute matrice X ∈
Mn,1 (R) on a t XAX ≥ 0.
Q13. Si A et B sont deux matrices de Sn+ et α, β deux réels positifs, démontrer, en utilisant la
question Q12, que αA + βB est une matrice de Sn+ .
Partie I - Exponentielle d’une matrice symétrique
Si A et B sont deux matrices de Sn+ a-t-on nécessairement AB ∈ Sn+ ?
Pour a et b deux réels, on note : Q14. Si A ∈ Sn+ , démontrer qu’il existe une matrice R ∈ Sn+ telle que A = R2 .
Q15. Si A et B sont deux matrices de Sn+ , si on pose A = U 2 et B = V 2 avec U = (ui,j ) ∈ Sn+ .
a b b 1 1 1 V = (vi,j ) ∈ Sn+ et si A ∗ B = (ci,j ), vérifier que, pour tout couple (i, j) ∈ J1, nK2 .
A=
b a b et J = 1 1 1
! !
n
X n
X
b b a 1 1 1 ci,j = uk,i uk,j vℓ,i vℓ,j .
k=1 ℓ=1
Q8. Démontrer, en détaillant les calculs, que A ∈ S3+ , si et seulement si, (a + 2b ≥ 0 et a ≥ b).
Q9. Calculer J k pour tout entier k non nul. Cette relation est-elle valable pour k = 0 ? En déduire que, si A et B sont deux matrices de Sn+ , on a A ∗ B ∈ Sn+ .
En utilisant la relation A = (a − b)I3 + bJ, calculer et expliciter eA . Q16. Pour toute matrice A de Mn (R) et pour tout entier naturel p ≥ 2, on note A∗p la matrice
On pourra utiliser sans démonstration que, si deux matrices A et B de M n (R) commutent. alors eA.B = A ∗ A ∗ ... ∗ A ( p fois).
eA eB . On note A∗0 = (1) la matrice dont tous les termes sont égaux à 1 et A∗1 = A.
Vérifier que eA ∈ S3+ . Soit une matrice A de Mn (R), déterminer la limite de la suite de matrices (TN ) définie pour tout
Q10. Soit P une matrice inversible de Mn (R). Justifier que l’application M 7→ P M P −1 est continue XN
1 ∗p
entier naturel N non nul par TN = A .
p!
sur Mn (R). Si A ∈ Sn+ est semblable à une matrice diagonale D, déterminer une matrice diagonale p=0
Q17. Pour X ∈ Mn,1 (R), justifier que l’application M 7→ t XM X est continue sur Mn (R), puis
semblable à la matrice eA . En déduire que eA ∈ Sn+ .
démontrer que Sn+ est une partie fermée de Sn . En déduire que si A ∈ Sn+ alors E(A) ∈ Sn+ .
Dans cette partie, pour une matrice A = (ai,j ) de Mn (R), on note E(A) la matrice de Mn (R), de
terme général eai,j : E(A) = (eai,j ).
Nous allons démontrer que si A ∈ Sn+ , alors E(A) ∈ Sn+ .
On définit le produit de Hadamard de deux matrices A = (ai,j ) et B = (bi,j ) de Mn (R) noté ∗ par :
3 4
CONCOURS COMMUN INP 2022
Q3. Soit A = ij 1≤i≤n , on a
1≤j≤n
CORRIGÉ DE MATHÉMATIQUES 2- MP
m.laamoum@gmail.com 1 1 1 ... 1
2 22 23 ··· 2n
EXERCICE 1 det A = ..
.
..
.
..
.
..
.
..
.
.
n n 2 n3 . . . nn
Soit x1 , x2 . . . , xn+1 sont n + 1 nombres complexes deux à deux distincts , on a est inversible . Le vecteur colonne X = t (x
1 , . . . , xn ) est non nul donc M X l’est aussi .
Y Nous avons P
V (x1 , x2 . . . , xn+1 ) = V (x1 ,x2 , . . . , xn ) (xn+1 − xi ) n
x
1≤i<j≤n k=1 k
Y Y ..
= (xj − xi ) . (xn+1 − xi ) MX = . .
1≤i<j≤n 1≤i<j≤n Pn
Y n xk
= (xj − xi ) k=1
1≤i<j≤n+1 n n n n
X X X X
ainsi l’une au moins des sommes xk , x2k , x3k ··· xnk est non nulle.
d’où le résultat.
k=1 k=1 k=1 k=1
1 2
EXERCICE 2 PROBLÈME
Partie I - Exponentielle d’une matrice symétrique
Q5. Par récurrence on a Ak ⩽ ∥A∥ pour tout k ≥ 0 .
k
X ∥A∥k X 1
La convergence de la série entraîne la converge absolue de la série Ak dans Mn (R) Q8. On a
k≥0
k! k≥0
k!
X 1
qui est de dimension finie , ce qui prouve la convergence de Ak . λ−a −b −b
k!
k≥0 χA (λ) = −b λ−a −b
1 ∥A∥k rk X
Q6. Soit fk : A 7→ Ak et r > 0 , on a ∥fk (A)∥ ≤ ≤ , donc la série fk converge −b −b λ−a
k! k! k! k≥0
normalement et uniformément sur la boule B(0, r) . 1 −b −b
Continuité de fk : = (λ − a − 2b) 1 λ − a −b
C1 ←C1 +C2 +C3
L’application φ : (A1 , A2 , ..., Ak ) 7→ A1 × A2 × ... × Ak est continue, car elle est k-linéaire de Mn (R)k 1 −b λ−a
vers Mn (R) et l’application ψ : A 7→ (A, A, ..., A) est linéaire de Mn (R) vers Mn (R)k donc elle est
1 −b −b
continue .
= (λ − a − 2b) 0 λ − a + b 0
1 L2 ←L2 −L1
Ainsi fk = φoψ est continue sur Mn (R) .
k!
L3 ←L3 −L1
0 0 λ−a+b
Le théorème de continuité des séries de fonctions donne , A 7→ eA est continue sur B(0, r) pour tout
= (λ − a − 2b) (λ − a + b)2
r > 0 donc elle est continue sur Mn (R)
Q7. Soit H ∈ Mn (R) est une matrice non nulle telle que ∥H∥ ≤ r . Donc Sp(A) = {a + 2b, a − b} , par suite A ∈ S3+ , si et seulement si, (a + 2b ≥ 0 et a ≥ b).
Par continuité de la norme on a Q9. Par récurrence on a pour tout entier k non nul J k = 3k−1 J . La relation est non valable pour
+∞ +∞ k=0.
1 X 1 k X ∥H∥ k−1
H ≤
∥H∥ k! k! On a A = (a − b)I3 + bJ et , I3 et J commutent donc
k=2 k=2
+∞
X
rk−2
≤ ∥H∥ eA = e(a−b)I3 ebJ
k=2
k!
1 +∞
X 1 +∞
X 1 de plus e(a−b)I3 = ea−b I3 et
donc H k → 0 , qui s’écrit H k = o(∥H∥).
∥H∥ k=2 k! H→0 k! +∞
X bk
k=2
Examinons la différence e H+0 0
− e , qui vaut ebJ = I3 + Jk
k=1
k!
+∞ +∞
X 1 k 1 X (3b)k
eH − I n = H + H = H + o(∥H∥) = I3 + J
k! 3 k=1 k!
k=2
e3b − 1
donc l’application A 7→ eA est différentiable en la matrice 0 et sa différentielle est l’application identité. = I3 + J
3
ainsi
ea+2b − ea−b
eA = ea−b I3 + J
3
Nous avons
α β β
ea+2b + 2ea−b ea+2b − ea−b
e =
A
β avec α =
α β et β =
3 3
β β α
n o
elle a la même forme que A par le même calcul on a Sp(eA ) = {α + 2β, α − β} = ea+2b , ea−b , d’où
3 4
eA ∈ S3+ . Q13.
Q10. Soit P une matrice inversible de Mn (R).
• Soit A et B dans Sn+ et α, β deux réels positifs. Pour pour tout X dans Mn,1 (R) on a
L’application M 7→ P M P −1 est linéaire en dimensions finies donc elle est continue .
Soit A ∈ Sn+ , D diagonale et P inversible telles que A = P DP −1 , par récurrence on a Ak = P Dk P −1
t
X (αA + βB) X = αt XAX + β t XBX ≥ 0
2 1 x 1 1 x
Partie II - Produit de Hadamard de deux matrices
tX AX = x y tX BX = x y
1 1 y 1 1 y
a b b e
a eb eb = 2x2 + 2xy + y 2 = x2 + 2xy + y 2
+
Q11. Soit A = b a b ∈ S3 , donc E(A) =
e
b ea elle a la même forme que A par
eb = x2 + (x + y)2 ≥ 0 = x2 + (x + y)2 ≥ 0
b b a eb eb ea mais
n o
le même calcul on a Sp(E(A)) = ea + 2eb , ea − eb . 3 3
AB = ∈
/ S2
On a ea + 2eb ≥ 0 et a ≥ b car A ∈ S3+ ce qui donne ea − eb ≥ 0 ainsi Sp(E(A)) ⊂ R+ et E(A) ∈ S3+ . 2 2
Q12.
Q14. Soit A ∈ Sn+ , donc elle est diagonalisable dans une base orthonormée , il existe une matrice
• Soit D = diag(λ1 , ..., λn ) avec {λ1 , ..., λn } ⊂ R+ et Y = t (y
1 , . . . , yn ) ∈ Mn,1 (R), alors
orthogonale P et une matrice diagonale D = diag(λ1 , ..., λn ) avec {λ1 , ..., λn } ⊂ R+ et telles que
n
X
t
Y DY = λk yk2 ≥ 0 A = t P.D.P .
√ √
Posons R = t P. diag( λ1 , ..., λn ).P , on a R ∈ Sn+ et A = R2 .
k=1
• Soit A ∈ Sn donc elle est diagonalisable dans une base orthonormée , il existe une matrice Q15. Soit A et B dans Sn+ , A = U 2 et B = V 2 avec U = (ui,j ) ∈ Sn+ . V = (vi,j ) ∈ Sn+ .
diagonale D et une matrice orthogonale P telles que A = t P.D.P . Posons A = (ai,j ) , B = (bi,j ) et A ∗ B = (ci,j ).
Si A ∈ Sn+ alors D ∈ Sn+ , soit X ∈ Mn,1 (R) on a n
P
• Soit (i, j) ∈ J1, nK2 , on a ai,j = ui,k uk,j , or U est symétrique donc ui,j = uj,i donc
k=1
t
XAX = t t
X P.D.P X n
P n
P n
P
ai,j = uk,i uk,j , de même bi,j = vi,ℓ vℓ,j = vℓ,i vℓ,j , ainsi
k=1 ℓ=1 ℓ=1
= t
(P X ).D. (P X) ≥ 0.
n
! n
!
X X
ci,j = ai,j bi,j = uk,i uk,j vℓ,i vℓ,j .
• Réciproquement : si pour tout X dans Mn,1 (R) on a t XAX ≥ 0 . Soit λ une vleur propre de A k=1 ℓ=1
et X = t (x
1 , . . . , xn ) un vecteur propre associé à λ de , alors
n
X
t
XAX = λ t X X = λ x2k
k=1
5 6
posons u′k,i = uk,i xi pour tout (k, i) ∈ J1, nK2 et U′ = (u′k,i )1≤k≤n .
1≤i≤n
n
P
On a t U ′ U ′ = (a′i,j ) 1≤i≤n = ( u′k,i u′k,j ) 1≤i≤n donc
1≤j≤n k=1 1≤j≤n
n
n X n
! n
!
X X X
t
X (A ∗ B) X = u′k,i u′k,j vℓ,i vℓ,j
i=1 j=1 k=1 ℓ=1
n X
X n
= a′i,j bi,j
i=1 j=1
= Tr((a′i,j ) 1≤i≤n .t (bi,j ) 1≤i≤n .)
1≤j≤n 1≤j≤n
= Tr(t U ′ U ′ .V 2 ) ( car V est symétrique )
= Tr(t U ′ V .U ′ V )
2
= U ′V ( norme euclidienne de Mn (R))
Ainsi A ∗ B ∈ Sn+ .
Q16. Soit A = (ai,j ) 1≤i≤n , on a alors A∗0 = (1) 1≤i≤n et A∗p = (api,j ) 1≤i≤n .
1≤j≤n 1≤j≤n 1≤j≤n
Pour N entier naturel non nul
N
X 1
TN = A∗p
p=0
p!
N
X api,j
= ( ) 1≤i≤n
p=0
p! 1≤j≤n
7 8
CONCOURS COMMUN INP 2022 4 chiffres par lui-même additionné de 5 et réduit modulo 10 . Par exemple, le code 4714 est crypté
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE MP 9269.
MATHÉMATIQUES 1 Q6. Informatique Pour Tous.
Durée : 4 heures Écrire, en langage Python, une fonction crypte(m) qui reçoit en entrée une liste m de 4 chiffres et ren-
voie en sortie la version cryptée de cette liste. Par exemple, crypte ([4,7,1,4]) renvoie [9,2,6,9].
Le sujet est composé d’un exercices et d’un problème, indépendants.
M. Toutlemonde habite dans un immeuble dont la porte d’entrée est sécurisée par un code de 4 chiffres
Dans ce problème, on étudie certaines intégrales et séries numériques reliées aux intégrales dites de
dont chacun est compris etre 0 et 9. Malheureusement, il se trouve devant cette porte et il en a oublié
Fresnel.
le code.
Augustin Fresnel (1788-1827) démontra le caractère ondulatoire de la lumière et, pour cette raison, il
Q1. Déterminer la fonction génératrice d’une variable aléatoire suivant une loi géométrique de
est considéré comme un des fondateurs de l’optique moderne.
paramètre p ∈ ]0, 1[ puis en déduire son espérance.
Q2. En essayant un code au hasard, quelle est la probabilité de tomber sur le bon code ?
Q3. M. Toutlemonde décide de trouver le bon code en procédant de la manière suivante : il essaye Partie I - Intégrales fonctions de leur borne
un code au hasard choisi parmi les codes non encore testés. On note X la variable alétoire égale au Z x
2 2
Dans cette partie, on définit la fonction H par l’expression H(x) = eit dt, où eit signifie exp it2 .
nombre de codes testés jusqu’a obtenir le bon code. 0
Q7. Démontrer que H est définie et de classe C ∞ sur R. Donner une expression de H ′ (x).
Déterminer la loi de X et donner son espérance.
Q8. Étudier la parité de la fonction H.
Q4. À la place de la stratégie précédente, M.Toutlemonde essaye des codes au hasard, sans se 2
Q9. Démontrer que la fonction t 7→ eit est développable en série entière au voisinage de 0 . En
soucier du fait qu’il les ait déja essayés ou non. On note encore X la variable aléatoire égale au nombre
déduire un développement en série entière de la fonction H au voisinage de 0 , en précisant l’intervalle
de codes testés jusqu’à obtenir le bon code.
sur lequel ce développement est valable.
Déterminer la loi de X et donner son espérance.
Q10. Si x > 0, démontrer que :
Q5. Informatique Pour Tous.
Z x2 iu
Compléter, en langage Python, le script suivant pour qu’il simule une personne essayant de deviner le 1 e
H(x) = √ du.
2 0 u
code 4714 :
Q11. Pour x > 4π 2 , en déduire que :
code =4714
√ 2 Z 2
n=int( input (’Taper un code à 4 chiffres : ’)) eix i i x eiu
H(x) − H( 2π) = −i + √ − 3 du.
2x 2 2π 4 2π u 2
k=.............
Z +∞
2
while............. Q12. En déduire que l’intégrale généralisée eit dt converge.
0
............. Q13. Informatique Pour Tous.
print(’Vous avez trouvé le code en ’ +str(k)+’ essais.’) Proposer, en langage Python, une fonction I(f,a,b,n) qui prend en entrée une fonction f à valeurs
( ........... représente une instruction ou une partie d’instruction à compléter.) réelles ou complexes, deux réels a et b et un entier naturel n et qui renvoie une valeur approchée avec
Z b
la méthode des rectangles de f (t)dt calculée avec n rectangles.
a
Pour ne plus oublier le code, M.Toutlemonde décide de l’écrire sur un papier qu’il garde dans sa Q14. Informatique Pour Tous.
poche. Pour ne pas se faire dérober le code il le crypte de la manière suivante : il remplace chacun des Proposer, en langage Python, une fonction H(x,n) qui prend en entrée un réel x et un entier naturel
1 2
n et qui renvoie une valeur approchée de H(x) calculée avec la fonction de la question précédente. On Pour tout entier naturel n non nul, on note fn la fonction d’expression fn (x) = .
inx
e√
n
2
rappelle que le code Python, pour eit , est exp(1j*t**2). Q22. On suppose que (an )n∈N∗ est une suite réelle positive décroissante de limite nulle et que
(bn )n∈N est une suite bornée. En admettant l’identité suivante :
Q16. Démontrer que g est définie et continue sur R (on pourra utiliser un argument de parité). Q24. A l’aide des deux questions précédentes, démontrer que S est définie sur ]0, 2π[ .
Q17. Soit (xn )n une suite divergente vers +∞. A l’aide du théorème de convergence dominée, Q25. On admet dans cette question que si k ∈ N∗ et x ∈ ]0, 2π[ :
démontrer que lim g (xn ) = 0. Z k+1 itx
n→+∞ ei(k+1)x − eikx e 1
√ − √ dt ≤ 3 .
En déduire la limite de g en +∞ et en −∞. ix k k t 4k 2
Q18. Démontrer que g est de classe C1 sur R∗ .
Z +∞ Démontrer qu’il existe une constante C > 0 telle que pour tout x ∈ ]0, 2π[ :
2 √
Q19. On admet dans cette question que l’intégrale e−t dt converge et est égale à π. Z +∞ itx
−∞ eix − 1 e
Vérifier que : ix
S(x) − √ dt ≤ C
1 t
√ ix2
∀x > 0, g (x) = −2 πe
′
Q26. Déterminer la limite, quand x tend vers 0+ , de :
1
Q20. Décomposer dans C(X) la fraction rationnelle .
X2 − i √ Z +∞ eitx
On admet ensuite que : I(x) = x √ dt
1 t
√ √ √ √ !
1 1−i 2 2X − 2 i 2 2X + 2 i
= × × 2 √ + √ − × 2 √ + √
X2 − i 4 2 X − X 2 + 1 X2 − X 2 + 1 2 X + X 2 + 1 X2 + X 2 + 1 eix − 1
Z +∞ Z +∞ Q27. Déterminer la limite en 0+ de la fonction x 7→ . Donner alors un équivalent de S(x)
1 √ 1 ix
Démontrer que √ dt = π 2. Donner la valeur de √ dt puis déter- quand x tend vers 0+ .
−∞ t2 − 2t + 1 −∞ t2 + 2t + 1
miner la valeur de g(0).
Q21. En déduire que :
FIN
(1 + i)π √
∀x > 0, g(x) = √ − 2 π × H(x)
2
où la fonction H a été introduite dans la partie I.
Z +∞ Z +∞ Z +∞
2
Donner ensuite les valeurs de eit dt, de cos t2 dt et de sin t2 dt.
0 0 0
3 4
CONCOURS COMMUN INP 2022 Ainsi k−1
CORRIGÉ DE MATHÉMATIQUES 1- MP P (X = k) =
1
104
1
. 1− 4
10
m.laamoum@gmail.com
1
X suit une loi géometrique de paramètre et E(X) = 104 .
Je remercie infiniment Mr A. El Hammoudi qui a rédigé la partie informatique du Problème . 104
1
• PA1 ∩..∩Ak−1 (Ak ) = 104 Q10. Si x > 0, on fait le changement u = t2 , on obtient :
Z x2
1 eiu
H(x) = √ du.
2 0 u
1 2
Q11. Soit x > 4π 2 , on a : ( Preuve : Si on suppose que g ne tend pas vers 0 en +∞ alors il existe ε > 0 tel que pour tout A > 0 il
Z 2
√ 1 x eiu existe x > A et |g(x)| > ε . En particulier pour A = n ∈ N , il existe xn > n tel que |g(xn )| > ε ; absurde car
H(x) − H( 2π) = √ du.
2 2π u lim g (xn ) = 0).
n→+∞
h = (b-a)/n # le pas π
1 e−i 4 1 1
S = 0 = π −
X2 − i 2 X + ei 4
π
X − ei 4
for i in range(n):
S += f(a+i*h) # xi = a+ih Soit a > 0 , on écrit pour tout t :
return S * h √ 2
√ 2 1
t2 − 2t + 1 = t− +
2 2
√ 2
Q14. Informatique Pour Tous. 1
= 1+ 2t − 1
2
from math import exp, sqrt
donc Z
def H(x,n): a
1 √ h √ ia
√ dt = 2 arctan( 2t − 1)
f = lambda u : exp(1j*u**2)/sqrt(u) # définition de la fonction f(u) −a t2 − 2t + 1 −a
return I(f,0,x**2,n) / 2 Par passage à la limite sur a on obtient :
Z +∞
1 √
√ dt = π 2
Partie II - Calcul des intégrales de Fresnel −∞ t2 + 2t + 1
Z +∞
e−x (t −i)
2 2
e−x (t −i)
2 2
Par le changement de variables u = −t on obtient
Soit g(x) = dt et f (x, t) = . Z +∞ Z +∞
−∞ t2 − i t2 − i 1 1 √
√ dt = dt = π 2
Soit (x, t) ∈ R2 , e−x (t −i) = e−x t et t2 − i = 1 + t4 .
2 2 2 2 √ √
Q15. −∞ t −
2 2t + 1 −∞ t +
2 2t + 1
Q16. Nous avons pour (x, t) ∈ R 2 Nous avons
2 2 Z +∞
e−x t 1 dt
|f (x, t)| = √ ≤√ = φ(t) g(0) =
1 + t4 1 + t4 −∞ t2 − i
√ Z +∞ √
Z +∞ √
Z +∞ √
Z +∞
1 = 1−i 2 2t−√ 2 dt +i dt
− 2 2t+√ 2 dt +i dt
φ(t) ≤ 2 donc elle est intégrable sur les intervalles [1, +∞[ et sur ]−∞, 1] ce qui prouve qu’ elle est intégrable
√ √
4 2 t2 −t 2+1 t2 −t 2+1 2 t2 +t 2+1 t2 −t 2+1
t −∞ −∞ −∞ −∞
sur R , par suite t 7→ f (x, t) est intégrable sur R , par suite g est définie sur R . Z +∞ Z +∞
√ √
De plus (x, t) 7→ f (x, t) est continue sur R 2 , elle est dominé par φ , qui est continue et intégrable, donc g est Par le changement de variables u = −t on obtient 2t−√ 2 dt = 2t+√ 2 dt donc
t2 −t 2+1 t2 +t 2+1
continue sur R. −∞ −∞
Z
Q17. Soit (xn )n une suite qui tend vers +∞. Posons fn : t 7→ f (xn , t) . 1−i
+∞
(1 + i)π
2 2 g(0) = 4 2i dt
√ = √
Pour tout t ∈ R on a |fn (t)| = √
e−xn t
→ 0 donc (fn ) converge simplement vers 0 sur R et elle est dominée −∞
t2 −t 2+1 2
1 + t4 +∞
par φ , qui est continue et intégrable sur R, d’après le théorème de convergence dominée on a lim g (xn ) = 0.
n→+∞ Q21. Soit a, x > 0 , on a
La fonction g est paire donc lim g (−xn ) = 0 .
n→+∞
D’après la caractérisation séquentielle de la limite on a lim g (x) = lim g (x) = 0 . √ 2
3 4
En déduire que : la fonction x 7→ sin1 x n’est pas bornée sur ]0, 2π[ . Fixons x dans ]0, 2π[ et soit ε > 0 tel que , x ∈ ]ε, 2π − ε[ ⊂
√
Z x
2 √ (2) P
g(x) − g(a) = −2 π eit dt = −2 π (H(x) − H(a)) ]0, 2π[ . On a alors sin x2 ≥ sin 2ε , par suite |bn | ≤ sin1 ε et (bn )n∈N∗ est bornée , d’après Q23 la série fn (x)
a P (2)
par continuité de g et H en 0 et H(0) = 0 on obtient converge , ainsi la série fn converge simplement sur ]0, 2π[ , ce qui prouve que S est définie sur ]0, 2π[ .
√ Q25. On a si k ∈ N∗ et x ∈ ]0, 2π[ :
g(x) = g(0) − 2 π × H(x) Z
(1 + i)π √ ei(k+1)x − eikx k+1
eitx 1
= √ − 2 π × H(x) √ − √ dt ≤ 3 .
2 ix k k t 4k 2
On fait tendre x vers +∞ on obtient donc pour tout N > 0
Z N +1 itx
(1 + i)π √ N
X ei(k+1)x − eikx e XN
1
0 = lim g (x) = √ − 2 π × lim H (x) √ − √ dt ≤ 3 . (∗)
x→+∞ 2 x→+∞ ix k 1 t 4k 2
k=1 k=1
ce qui donne Z √ P P
N +∞
P
+∞ 1 1 1
2 (1 + i) π La série converge et ≤ = C. Remarquons que
eit dt =
3 3 3
√ 4k 2 k=1 4k 2 k=1 4k 2
0 2 2
N
X N
X N
Par suite ei(k+1)x − eikx ei(k+1)x X eikx
Z +∞
Z +∞
√ √ = √ − √
π ix k ix k ix k
cos t2 dt = sin t2 dt = √ k=1 k=1 k=1
0 0 2 2
eix − 1 X eikx
N
= √
ix ix k
k=1
5 6
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2021 - Concours CCINP - MP - Mathématiques 2 Partie II - Un exemple par deux méthodes
Notations pour l’ensemble du sujet : 3 −1 1
K désigne R ou C. Soit la matrice A = 2 0 1.
On désigne, pour n entier naturel, n ≥ 2 : 1 −1 2
On note u l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à la matrice A.
- Mn (K) le K-espace vectoriel des matrices carrées de taille n à coefficients dans K.
On notera id l’application identité de R3 .
- Dn (R) le sous-espace vectoriel des matrices diagonales de Mn (R).
Q7. La matrice A est-elle diagonalisable dans M3 (R) ?
Démontrer qu’on a la somme directe : R3 = ker(u − id) ⊕ ker(u − 2id)2 .
EXERCICE Q8. Déterminer une base (e1 , e2 , e3 ) de R3 telle que :
⊥
Q1. On munit Mn (R) du produit scalaire canonique (�A|B� = trace( A.B)), déterminer (Dn (R)) , l’orthogonal de t
ker(u − id) = vect{e1 }, ker(u − 2id) = vect{e2 }, ker(u − 2id)2 = vect{e2 , e3 }.
Dn (R) pour ce produit scalaire. Ecrire la matrice B de u dans la base (e1 , e2 , e3 ) de R3 .
Q9. Déterminer le couple de la décomposition de Dunford de la matrice B et en déduire le couple (on calculera ces
PROBLEME - Théorème de décomposition de Dunford matrices) de la décomposition de Dunford de la matrice A.
1
On admet le théorème suivant que l’on pourra utiliser librement : Q10. Décomposer en éléments simples la fraction et en déduire deux polynômes U et V tels que :
(X − 1)(X − 2)2
Si A est une matrice de Mn (K) telle que son polynôme caractéristique χA soit scindé sur K, alors
il existe un unique couple (D, N ) de matrices de Mn (K) vérifiant les quatre propriétés : (X − 1)U (X) + (X − 2)2 V (X) = 1 avec deg(U ) < 2 et deg(V ) < 1.
(1) A = D + N ;
(2) D est diagonalisable dans Mn (K) (pas nécessairement diagonale) ; Q11. On pose les endomorphismes : p = V (u) ◦ (u − 2id)2 et q = U (u) ◦ (u − id).
Calculer p(x) + q(x) pour tout x vecteur de R3 .
(3) N est nilpotente ; Démontrer que p est le projecteur sur ker(u−id) parallèlement à ker(u−2id)2 et q est le projecteur sur ker(u−2id)2
(4) DN = N D. parallèlement à ker(u − id).
De plus, D et N sont des polynômes en A et χA = χD . Q12. On pose d = p + 2q. Ecrire la matrice de d dans la base (e1 , e2 , e3 ) de R3 (de la question Q8).
Le couple (D, N ) s’appelle la décomposition de Dunford de A. Déterminer le couple de la décomposition de Dunford de la matrice A en exprimant D et N comme polynômes
de la matrice A (sous forme développée).
Partie I - Quelques exemples
Partie III - Une preuve de l’unicité de la décomposition
Q2. Donner le couple de la décomposition de Dunford d’une matrice A de Mn (K) lorsque A est diagonalisable, puis
lorsque la matrice A de Mn (K) est nilpotente. Q13. Soit E un K-espace vectoriel de dimension n.
Justifier qu’une matrice trigonalisable vérifie l’hypothèse du théorème, admettant ainsi une décomposition de Soient u et v deux endomorphismes diagonalisables de E qui commutent. On note λ1 , λ2 , . . . , λp les valeurs propres
Dunford. �� � � �� � � de u et pour tout 1 ≤ i ≤ p, Eλi (u) le sous-espace propre de u associé à la valeur propre λi .
1 0 0 1 1 1 Démontrer que tout sous-espace propre de u est stable par v.
Le couple de matrices , est-il la décomposition de Dunford de la matrice ?
0 2 0 0 0 2 En déduire qu’il existe une base commune de diagonalisation pour u et v.
Q3. Donner un exemple d’une matrice de M2 (R) n’admettant pas de décomposition de Dunford dans M2 (R). Pour tout 1 ≤ i ≤ p, on pourra noter vi l’endomorphisme induit par v sur Eλi (u).
3 0 8 Q14. Soient A et B deux matrices diagonalisables de Mn (K) qui commutent. Démontrer que la matrice A − B est
Q4. Soit la matrice A = 3 −1 6 . diagonalisable.
−2 0 −5 Q15. Soient A et B deux matrices nilpotentes de Mn (K) qui commutent, démontrer que la matrice A−B est nilpotente.
Calculer son polynôme minimal χA , puis donner le couple (D, N ) de la décomposition de Dunford de A (on
Q16. Déterminer les matrices de Mn (K) qui sont à la fois diagonalisables et nilpotentes.
utilisera le fait que χA = χD ).
Q17. Dans cette question, on admet, pour toute matrice carrée A de Mn (K) à polynôme caractéristique scindé, l’exis-
Q5. Application
+∞ tence d’un couple (D, N ) vérifiant les conditions (1), (2), (3), (4) et tel que D et N soient des polynômes en A.
� 1
Pour A ∈ Mn (K), exp(A) = Ak est l’exponentielle de la matrice A. Etablir l’unicité du couple (D, N ) dans la décomposition de Dunford.
k!
k=0
Déduire de la question précédente l’exponentielle de la matrice A définie en Q4.
Partie IV - Non continuité de l’application A �→ D
On pourra utiliser sans démonstration que si M et N sont deux matrices de Mn (K) qui commutent,
exp(M + N ) = (exp M )(exp N ). Q18. On note D l’ensemble des matrices de Mn (C) qui sont diagonalisables.
Q6. Soit A ∈ Mn (K) telle que A (A − In ) = 0.
2 D est-il un espace vectoriel ?
Justifier que le polynôme X(X − 1) est annulateur de la matrice A2 . Si P est une matrice inversible de Mn (C), justifier que l’application de Mn (C) vers Mn (C), M �→ P M P −1 est
Démontrer que le couple (D, N ) de la décomposition de Dunford de la matrice A est donné par : continue.
D = A2 et N = A − A2 . Q19. Démontrer que D est dense dans Mn (C).
Q20. Si (D, N ) est le couple de la décomposition de Dunford d’une matrice A, on note ϕ l’application de M n (C) dans
D qui à la matrice A associe la matrice D.
Justifier que ϕ est l’application identité sur D et en déduire que l’application ϕ n’est pas continue.
1 2
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� �
2021 - Concours CCINP - MP - Mathématiques 2 0 1
Q3. Soit la matrice A = ∈ M2 (R). Son polynôme caractéristique χA (X) = X 2 + 1 n’est pas scindé sur R.
Un corrigé −1 0
Supposons par l’absurde que A admet une décomposition de Dunford (D, N ). D’après le théorème, on a de plus
EXERCICE χ A = χD . � �
Q1. Mn (R) est muni du produit scalaire canonique : Puisque D est diagonalisable, D est semblable à une matrice diagonale
λ1 0
avec (λ1 , λ2 ) ∈ R2 . Son
0 λ2
n �
� n
polynôme caractéristique vaut χA (X) = χD (X) = (X − λ1 )(X − λ2 ). Donc χA est scindé sur R, ce qui est
∀(A, B) ∈ Mn (R)2 , < A|B >= Tr(t AB) = ai,j bi,j .
absurde. � �
i=1 j=1
0 1
La matrice A = ∈ M2 (R) n’admet pas de décomposition de Dunford dans M2 (R).
On note (Ei,j )1≤i,j≤n les matrices de la base canonique de Mn (R). −1 0
Dn (R) est le sous-espace vectoriel de Mn (R) constitué des matrices diagonales. (Ei,i )1≤i≤n est une base de Dn (R)
3 0 8
et est de cardinal n donc Dn (R) est de dimension n.
Q4. Soit A = 3 −1 6 ∈ M3 (R). Calculons son polynôme caractéristique, en développant par rapport à la
Alors Dn (R)⊥ est le supplémentaire orthogonal de Dn (R), donc
−2 0 −5
dim(Dn (R)⊥ ) = dim(Mn (R)) − dim(Dn (R)) = n2 − n. deuxième colonne :
X −3 0 −8
Posons F = {A ∈ Mn (R), ∀i ∈ [|1, n|], ai,i = 0} = vect({Ei,j , (i, j) ∈ [|1, n|]2 , i �= j}). X −3 −8
χA (X) = det(XI3 − A) = −3 X +1 −6 = (X + 1)
(Ei,i )(i,j)∈[|1,n|]2 ,i�=j est une base de F et est de cardinal n2 − n donc F est de dimension n2 − n. 2 X +5
2 0 X +5
� n
� � = (X + 1)(X 2 + 2X + 1) = (X + 1)3 .
∀A ∈ F, ∀B ∈ Dn (R), < A|B >= ai,j bi,j = ai,i bi,i + ai,j bi,j = 0.
i=1
���� ���� Ainsi χA (X) = (X − 1)3 .
(i,j)∈[|1,n|]2 i�=j
=0 =0
χA est scindé sur R donc d’après le théorème de l’énoncé, A admet une décomposition de Dunford. Soit (D, N )
Donc F ⊂ Dn (R)⊥ . De plus ces deux sous-espaces vectoriels sont de même dimension n2 − n, donc sont égaux.
le couple de sa décomposition de Dunford.
Finalement Dn (R)⊥ = {A ∈ Mn (R), ∀i ∈ [|1, n|], ai,i = 0} = vect({Ei,j , (i, j) ∈ [|1, n|]2 , i �= j}). D est diagonalisable et χD (X) = χA (X) = (X + 1)3 donc Sp(D) = {−1}. D est semblable à la matrice diagonale
avec des −1 sur sa diagonale, donc D est semblable à −I3 .
PROBLEME - Théorème de décomposition de Dunford
Ainsi ∃P ∈ GL3 (R), P −1 DP = −I3 , d’où D = P (−I3 )P −1 = −I3 . On a D = −I3 , d’où
Partie I - Quelques exemples 4 0 8
N = A − D = A + I3 = 3 0 6 .
Q2. Soit A ∈ Mn (K). −2 0 −4
• Si A est diagonalisable, (D, N ) = (A, 0) est la décomposition de Dunford de A . On vérifie que (D, N ) est la décomposition de Dunford de A (sur K = R ou C) :
En effet, D = A est diagonalisable, N = 0 est nilpotente, DN = N D = 0 et A = A + 0 = D + N .
• (1) A = D + N .
• Si A est nilpotente, (D, N ) = (0, A) est la décomposition de Dunford de A . • (2) D = −I3 est diagonale donc diagonalisable.
En effet, D = 0 est diagonalisable, N = A est nilpotente, DN = N D = 0 et A = 0 + A = D + N . • (3) Par le théorème de Cayley-Hamilton, χA (A) = 0 = (A + I3 )3 = N 3 donc N est bien nilpotente. De plus :
• Soit A une matrice trigonalisable dans Mn (K). Alors il existe P ∈ GLn (K) inversible et T ∈ Mn (K) trian-
gulaire supérieure, telles que P −1 AP = T . Les matrices A et T sont semblables donc ont même polynôme 4 0 8 4 0 8
caractéristique : χA = χT . N 2 = 3 0 6 3 0 6 = 0.
Notons (λ1 , . . . , λn ) ∈ Kn les coefficients diagonaux de la matrice T . −2 0 −4 −2 0 −4
�n
Donc N est nilpotente d’indice 2.
Puisque T est triangulaire, χT (X) = (X − λi ) est scindé sur K. Donc χA = χT est scindé sur K.
i=1 • (4) D = −I3 est scalaire donc commute avec N : DN = N D = −N .
Une matrice trigonalisable dans Mn (K) vérifie l’hypothèse du théorème donc admet une décomposition de 4 0 8 3 0 8
Dunford. Ainsi D = −I3 , N = 3 0 6 est la décomposition de Dunford de A = 3 −1 6 .
� � � � � �
1 1 1 0 0 1 −2 0 −4 −2 0 −5
• Posons A = , D� = et N � = .
0 2 0 2 0 0 Q5. On a montré que A = D + N où (D, N ) est la décomposition de Dunford de A.
D� est diagonalisable (car diagonale), N � est nilpotente (car (N � )2 = 0), A = D � + N � , cependant D � et N � ne
• Puisque D et N commutent, exp(A) = exp(D + N ) = exp(D) exp(N ).
commutent pas :
� �� � � � � �� � � � • D = −I3 donc ∀k ∈ N, Dk = (−1)k I3 . On reconnaît le développement en série entière de exp en −1 :
1 0 0 1 0 1 0 1 1 0 0 2 �+∞ �
D� N � = = �= N � D� = = . +∞
� 1 k � (−1)k
0 2 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 exp(D) = D = I3 = e−1 I3 .
�� � � �� � � k! k!
k=0 k=0
1 0 0 1 1 1
Non, , n’est pas la décomposition de Dunford de car ces deux matrices ne com- • Puisque N est nilpotente d’indice 2, on a ∀k ≥ 2, N k = 0 et exp(N ) est une somme finie :
0 2 0 0 0 2
� �
1 1 +∞
� 1 5 0 8
mutent pas. De plus, la matrice A = ∈ M2 (R) possède deux valeurs propres distinctes 1 et 2, donc est 1 k � 1 k
0 2 exp(N ) = N = N = In + N = 3 1 6 .
diagonalisable dans M2 (R), donc (D, N ) = (A, 0) est la décomposition de Dunford de A. k! k!
k=0 k=0 −2 0 −3
1 2
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• On conclut que Posons alors
5 0 8 0 1 0 0 1 0
exp(A) = exp(D) exp(N ) = e−1 3 1 6 . e1 = 1 , e2 = 1 , e3 = 0 , P = 1 1 0 .
−2 0 −3 1 0 1 1 0 1
Q6. Soit A ∈ Mn (K) telle que A2 (A − In ) = 0. P est la matrice de la famille (e1 , e2 , e3 ) dans la base canonique. Or det(P ) = −1 �= 0 donc la famille(e1 , e2 , e3 )
Posons P (X) = X(X − 1). P (A2 ) = A2 (A2 − In ) = A2 (A − In )(A + In ) = 0(A + In ) = 0. est libre et de cardinal 3 = dim(R3 ), donc c’est une base de R3 . P ∈ GL3 (R) est alors la matrice de passage de
la base canonique de R3 à la base (e1 , e2 , e3 ).
Donc le polynôme X(X − 1) annule la matrice A2 .
De plus ker(u − id) = vect(e1 ), ker(u − 2id) = vect(e2 ), ker(u − 2id)2 = vect(e2 , e3 ).
Le polynôme X(X − 1) est scindé à racines simples sur K et annule A2 , donc A2 est diagonalisable dans Mn (K). Par construction, on a u(e1 ) = e1 et u(e2 ) = 2e2 . De plus
Posons D = A2 et N = A − A2 . Vérifions que (D, N ) est la décomposition de Dunford de A :
0 1
• (1) A = D + N par construction. u(e3 ) = Ae3 = A 0 = 1 = e2 + 2e3 .
• (2) D = A2 est diagonalisable. 1 2
• (3) N 2 = (A − A2 )2 = A2 (In − A)2 = A2 (A − In )(A − In ) = 0 car A2 (A − In ) = 0.
Ecrivons la matrice de u dans la base (e1 , e2 , e3 ) de R3 :
N 2 = 0 donc N est nilpotente.
• (4) D et N sont des polynômes en A donc commutent : DN = N D = A3 − A4 . 1 0 0
Donc (D = A2 , N = A − A2 ) est la décomposition de Dunford de la matrice A. B = Mat(e1 ,e2 ,e3 ) (u) = 0 2 1 .
0 0 2
Partie II - Un exemple par deux méthodes Q9. • Puisque A et B représentent la matrice du même endomorphisme u dans la base canonique et dans la base B,
on a la formule de changement de base P −1 AP = B i.e. A = P BP −1 . De plus on obtient l’inverse de P en
3 −1 1 remarquant que :
Q7. Soit A = 2 0 1 ∈ M3 (R). Calculons son polynôme caractéristique. On effectue C2 ← C2 + C3 .
1 −1 2 1 0 0 −1 1 0
0 = −e1 + e2 + e3 , 1 = e1 − e3 , 0 = e3 . P −1 = 1 0 0 .
X −3 1 −1 X −3 0 −1 0 0 1 1 −1 1
χA (X) = det(XI3 − A) = −2 X −1 = −2 X −1 −1
−1 1 X −2 −1 X −1 X −2 • Montrons que :
X −3 0 −1 � �
= (X − 1) −2 1 −1 = (X − 1) (X − 3)(X − 1) + 1 1 0 0 0 0 0 1 0 0
−1 1 X −2 D1 = 0 2 0 , N1 = 0 0 1 est la décomposition de Dunford de B = 0 2 1 .
2 2
= (X − 1)(X − 4X + 4) = (X − 1)(X − 2) . 0 0 2 0 0 0 0 0 2
Ainsi χA (X) = (X − 1)(X − 2)2 . Donc Sp(A) = {1, 2}. On a dim(ker(A−I3 )) = 1. Calculons dim(ker(A−2I3 )). En effet : B = D1 + N1 ; D1 est diagonale donc diagonalisable ; N12 = 0 donc N1 est nilpotente ; D1 et N1
commutent car D1 N1 = N1 D1 = 2N1 .
1 −1 1
• On pose D = P D1 P −1 et N = P N1 P −1 . Alors (D, N ) est la décomposition de Dunford de A :
A − 2I3 = 2 −2 1 .
1 −1 0 � (1) A = P BP −1 = P (D1 + N1 )P −1 = P D1 P −1 + P N1 P −1 = D + N .
� (2) D = P D1 P −1 est semblable à la matrice diagonale D1 donc D est diagonalisable.
La matrice (A − 3I3 ) est de rang 2. Par le théorème du rang, dim(ker(A − 3I3 )) = 1 < 2.
� (3) N 2 = (P N1 P −1 )2 = P N12 P −1 = 0 donc N est nilpotente.
La dimension du sous-espace propre associé à 2 est strictement inférieure à la multiplicité de 2 en tant que valeur
� (4) D et N commutent car D1 et N1 commutent :
propre dans χA , donc A n’est pas diagonalisable dans M3 (R).
Soit u l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à A. Par le théorème de Cayley-Hamilton, χu annule u, or DN = (P D1 P −1 )(P N1 P −1 ) = P (D1 N1 )P −1 = P (N1 D1 )P −1 = (P N1 P −1 )(P D1 P −1 ) = N D.
χu (X) = (X − 1)(X − 2)2 . Les polynômes (X − 1) et (X − 2)2 sont premiers entre eux.
Donc (D, N ) est la décomposition de Dunford de A. Calculons ces matrices :
Par le lemme de décomposition des noyaux, R3 = ker(χu (u)) = ker(u − id) ⊕ ker(u − 2id)2 .
0 1 0 1 0 0 −1 1 0 2 0 0
Q8. Calculons les noyaux des endomorphismes demandés. D = P D1 P −1 = 1 1 0 0 2 0 1 0 0 = 1 1 0 .
1 0 1 0 0 2 1 −1 1 1 −1 2
2 −1 1 0
A − I3 = 2 −1 1 . ker(A − I3 ) = vect 1 . Puis :
1 −1 1 1 0 1 0 0 0 0 −1 1 0 1 −1 1
1 −1 1 1 N = P N1 P −1 = 1 1 0 0 0 1 1 0 0 = 1 −1 1 .
A − 2I3 =
2 −2 1 . ker(A − 2I3 ) = vect 1 . 1 0 1 0 0 0 1 −1 1 0 0 0
1 −1 0 0
2 0 0
1 −1 1
0 0 0 1 0
Finalement D = 1 1 0 , N = 1 −1 1 est la décomposition de Dunford de A.
2
(A − 2I3 ) = −1 1 0 . ker(A − 2I3 )2 = vect 1 , 0 .
−1 1 0 0 1 1 −1 2 0 0 0
3 4
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Q10. On décompose la fraction en éléments simples. Il existe (a, b, c) ∈ R3 tels que Donc d = (−X 2 + 4X − 2)(u) et D = (−X 2 + 4X − 2)(A) = −A2 + 4A − 2I. Enfin N = A − D = A2 − 3A + 2I.
1 a bX + c (a + b)X 2 + (c − b − 4a)X + 4a − c
2 2
Donc (D = −A + 4A − 2I, N = A − 3A + 2I) est la décomposition de Dunford de A.
= + = . Effectuons les calculs :
(X − 1)(X − 2)2 X − 1 (X − 2)2 (X − 1)(X − 2)2
Par identification des coefficients,
3 −1 1
2 0 0
A = 2 0 1 .
D = −A2 + 4A − 2I = 1 1 0 .
a+b = 0. a = 1.
1 −1 2 1 −1 2
c − b − 4a = 0. ⇔ b = −1. 8 −4 4 1 −1 1
4a − c = 1. c = 3.
A2 = 7 −3 4 .
N = A2 − 3A + 2I = 1 −1 1 .
Donc 3 −3 4 0 0 0
1 1 −X + 3
= + . On retrouve le même résultat qu’à la question Q9.
(X − 1)(X − 2)2 X − 1 (X − 2)2
On en déduit par multiplication par (X − 1)(X − 2)2 : 1 = (X − 2)2 + (−X + 3)(X − 1).
Partie III - Une preuve de l’unicité de la décomposition
Posons U (X) = −X + 3, V (X) = 1. On a deg(U ) = 1 < 2, deg(V ) = 0 < 1 et (X − 1)U (X) + (X − 2)2 V (X) = 1.
Q11. • On pose p = V (u) ◦ (u − 2id)2 et q = U (u) ◦ (u − id). Q13. • Soient u et v deux endomorphismes de E qui commutent.
On a obtenu à la question Q10 la relation U (X)(X − 1) + V (X)(X − 2)2 = 1. On évalue cette égalité en Soit λ ∈ Sp(u) une valeur propre de u et Eλ (u) le sous-espace propre associé. Soit x ∈ Eλ (u). Alors u(x) = λx.
l’endomorphisme u : Puisque u et v commutent :
p + q = U (u) ◦ (u − id) + V (u) ◦ (u − 2id)2 = 1(u) = id. u(v(x)) = v(u(x)) = v(λx) = λv(x).
Donc p + q = id. D’où v(x) ∈ Eλ (u). On a montré que ∀x ∈ Eλ (u), v(x) ∈ Eλ (u). Donc Eλ (u) est stable par v.
• Posons F = ker(u − id) et G = ker(u − 2id)2 . Tout sous-espace propre de u est stable par v.
Soit x ∈ F . Alors (u − id)(x) = 0, donc : • Soient u et v deux endomorphismes diagonalisables de E qui commutent.
On note Sp(u) = {λ1 , . . . , λp } les valeurs propres de u deux à deux distinctes.
q(x) = U (u) ◦ (u − id)(x) = 0.
Pour i ∈ [|1, p|], Eλi (u) est stable par v. Notons vi l’endomorphisme induit par v sur Eλi (u).
p(x) = p(x) + q(x) = id(x) = x.
Puisque v est diagonalisable, il existe un polynôme P scindé à racines simples qui annule v, alors P annule
également vi donc vi est diagonalisable. Soit Bi une base de Eλi (u) formée de vecteurs propres de vi , alors ce
Donc ∀x ∈ F, p(x) = x, q(x) = 0.
sont des vecteurs propres de v. De plus Bi est aussi formée de vecteurs propres de u car ∀x ∈ Eλi (u), u(x) = λi x.
Soit x ∈ G. Alors (u − id)2 (x) = 0, donc : Puisque u est diagonalisable, E se décompose en somme directe des sous-espaces propres de u :
p(x) = V (u) ◦ (u − 2id)2 (x) = 0. p
�
q(x) = p(x) + q(x) = id(x) = x. E= Eλi (u).
i=1
Donc ∀x ∈ G, p(x) = 0, q(x) = x.
Puisque E = F ⊕ G, tout x ∈ E s’écrit de manière unique x = xF + xG avec xF ∈ F et xG ∈ G. On obtient : Bi est une base de Eλi (u) donc B = B1 ∪ . . . ∪ Bp est une base de E, formée de vecteurs propres de u et de v.
Il existe une base B commune de diagonalisation de u et v.
p(x) = p(xF ) + p(xg ) = xF + 0 = x F .
q(x) = q(xF ) + q(xg ) = 0 + x G = xG . Q14. Soient A et B deux matrices diagonalisables de Mn (K) qui commutent.
D’après la question Q13, il existe une base commune B de diagonalisation pour les endomorphismes associés.
On a montré que p est le projecteur sur F = ker(u − id) parallèlement à G = ker(u − 2id)2 Donc il existe une matrice inversible P ∈ GLn (K), qui est la matrice de passage de la base canonique de Kn à la
base B, telle que P −1 AP = D1 et P −1 BP = D2 soient deux matrices diagonales.
et q est le projecteur sur G = ker(u − 2id)2 parallèlement à F = ker(u − id). Alors P −1 (A − B)P = P −1 AP − P −1 BP = D1 − D2 est diagonale, donc A − B est diagonalisable.
Q12. On pose d = p + 2q. Si A et B sont deux matrices diagonalisables de Mn (K) qui commutent, alors A − B est diagonalisable.
Puisque e1 ∈ ker(u − id), on a p(e1 ) = e1 et q(e1 ) = 0. D’où d(e1 ) = p(e1 ) + 2q(e1 ) = e1 .
Puisque e2 ∈ ker(u − 2id)2 , on a p(e2 ) = 0 et q(e2 ) = e2 . D’où d(e2 ) = p(e2 ) + 2q(e2 ) = 2e2 . Q15. Soient A et B deux matrices nilpotentes de Mn (K) qui commutent.
De même, e2 ∈ ker(u − 2id)2 donc d(e3 ) = 2e3 . On suppose que A est nilpotente d’indice p et que B est nilpotente d’indice q. On a Ap = 0 et B q = 0.
On obtient la matrice de d dans la base (e1 , e2 , e3 ) de R3 : Puisque A et B commutent, on peut appliquer la formule du binôme de Newton :
d(e1 ) = e1 . 1 0 0 � �
p+q−1 �
p+q−1 k
(A − B)p+q−1 = A (−1)p+q−1−k B p+q−1−k .
d(e2 ) = 2e2 . ⇒ Mat(e1 ,e2 ,e3 ) (d) = 0 2 0 . k
k=0
d(e3 ) = 2e3 . 0 0 2
Si k ≥ p, alors Ak = 0.
(On retrouve la matrice D1 de la décomposition de Dunford de B.) Or Sinon, on a k ≤ p − 1, donc p + q − 1 − k ≥ q, d’où B p+q−1−k = 0.
p = V (u) ◦ (u − 2id) 2
= (X − 2) (u) 2
= 2
(X − 4X + 4)(u) On en déduit que tous les termes de la somme sont nuls, donc (A − B)p+q−1 = 0 et A−B est nilpotente, d’indice
q = U (u) ◦ (u − id) = ((−X
� + 3)(X − 1))(u) � = (−X 2 + 4X − 3)(u). de nilpotence inférieur ou égal à p + q − 1.
d = p + 2q = (X 2 − 4X + 4) + 2(−X 2 + 4X − 3) (u) = (−X 2 + 4X − 2)(u). Si A et B sont deux matrices nilpotentes de Mn (K) qui commutent, alors A − B est nilpotente.
5 6
Concours 2021 CCINP - MP - Mathématiques 2 Durée : 4 heures Concours 2021 CCINP - MP - Mathématiques 2 Durée : 4 heures
Q16. Soit A ∈ Mn (K) à la fois diagonalisable et nilpotente. On a lim Tk = T . Posons Bk = P Tk P −1 . Par continuité du produit matriciel,
k→+∞
Puisque A est nilpotente, 0 est la seule valeur propre de A. Puisque A est diagonalisable avec Sp(A) = {0}, A est
semblable à la matrice diagonale D ∈ Mn (C) comprenant des 0 sur la diagonale. Donc D = 0 et A est semblable � �
donc égale à la matrice nulle. Ainsi A = 0. lim Bk = lim (P Tk P −1 ) = P lim Tk P −1 = P T P −1 = A.
k→+∞ k→+∞ k→+∞
Réciproquement, la matrice nulle est diagonalisable et nilpotente.
La seule matrice de Mn (K) à la fois diagonalisable et nilpotente est la matrice nulle. (k) i
Montrons que pour k assez grand, la matrice Tk est diagonalisable. Notons ∀k ≥ 1, ∀i ∈ [|1, n|], λi = di + .
Q17. Soit A ∈ Mn (K). On admet l’existence de la décomposition de Dunford. Montrons l’unicité. � � k
(k) (k)
Les valeurs propres de Tk sont Sp(Tk ) = λ1 , . . . , λn . Montrons que pour k assez grand, ces valeurs propres
• Soient (D, N ) et (D � , N � ) deux couples qui conviennent. A = D + N = D � + N � , avec D, D � diagonalisables,
N, N � nilpotentes, DN = N D, D � N � = N � D� . De plus D et N sont des polynômes en A. de Tk sont distinctes. Soient i < j deux entiers de [|1, n|].
• D� commute avec N � , donc avec A = D � + N � . Alors D � commute avec tout polynôme en A, donc D � commute � � � �
(k) (k) j i j−i
avec D. Si di = dj : λj − λi = dj + − di + = > 0.
� k� � k� k
• De même, N � commute avec D � , donc avec A = D � + N � . Alors N � commute avec tout polynôme en A, donc (k) (k) j i j−i
N � commute avec N . Si di �= dj : λj − λi = dj + − di + = dj − d i + → dj − di �= 0.
k k k k→+∞
• On a D − D � = N � − N .
• D et D � sont diagonalisables et commutent. D’après la question Q14, D − D � est diagonalisable. Si di �= dj , l’équation
j−i j−i
• N et N � sont nilpotents et commutent. D’après la question Q15, N � − N est nilpotente. dj − di + =0 ⇔ k=−
k dj − di
• D − D� = N � − N est à la fois diagonalisable et nilpotente. D’après la question Q16, cette matrice est la matrice
nulle. j−i
possède soit aucune solution si − / N∗ , soit une unique solution. On en déduit que
∈
• On en déduit que D − D � = N � − N = 0, d’où D = D � et N = N � . dj − di
Il y a unicité du couple (D, N ) dans la décomposition de Dunford. � �
j−i (k) (k)
∀k > N = max − , ∀(i, j) ∈ [|1, n|]2 , i �= j ⇒ λi �= λj .
1≤i<j≤n, tels que dj −di �=0 dj − di
Partie IV - Non continuité de l’application A �→ D
Ainsi pour k ≥ N + 1, la matrice Tk possède n valeurs propres distinctes donc est diagonalisable dans Mn (C).
Q18. • Soit D l’ensemble des matrices diagonalisables de Mn (C). On considère les matrices suivantes A et B de Mn (C) : Puisque Bk et Tk sont semblables, Bk est aussi diagonalisable pour k ≥ N + 1.
Donc A = lim Bk est limite d’une suite de matrices diagonalisable.
−1 1 0 ... 0 0 1 0 ... 0 k→+∞
0 0 . . . . . . 0 0 0 . . . . . . 0 L’ensemble D des matrices diagonalisables est dense dans Mn (C).
A = Diag(1, 0, . . . , 0), B = . .. , C = A + B = .. .. .
.. . . . Q20. Pour A ∈ Mn (C), son polynôme � caractéristique χA est scindé sur C donc A admet une unique décomposition de
0 ... ... ... 0 0 ... ... ... 0 � M (C) → D
Dunford (D, N ). On note ϕ : �� n .
La matrice A est diagonale donc diagonalisable. A �→ D
On a χB (X) = (X + 1)X n−1 , Sp(B) = {0, −1}, dim(ker(B + In )) = 1. Puisque B est de rang 1, on a D’après la question Q2, la décomposition de Dunford de A diagonalisable est (D, N ) = (A, 0).
dim(ker(B)) = n − 1 par le théorème du rang, donc dim(ker(B + In )) + dim(ker(B)) = (n − 1) + 1 = n donc Donc ∀A ∈ D, ϕ(A) = A i.e. ϕ est l’application identité sur D.
B est diagonalisable. Supposons par l’absurde que ϕ soit continue sur Mn (C).
La matrice C vérifie χC (X) = X n donc C n = 0. La matrice C est nilpotente non nulle, donc non diagonalisable. Soit A ∈ Mn (C). D’après la question Q19, D est dense dans Mn (C), donc il existe une suite (Bk )k≥0 de matrices
Finalement, A et B sont dans D mais C = A + B ∈ / D. Donc D n’est pas stable par combinaison linéaire et diagonalisables qui converge vers A. Puisque Bk ∈ D, on a ϕ(Bk ) = Bk . Par continuité de ϕ :
D n’est pas un espace vectoriel.
� ϕ(A) = lim ϕ(Bk ) = lim Bk = A,
� Mn (C) × Mn (C) → Mn (C) k→+∞ k→+∞
• Le produit matriciel �� est une application bilinéaire sur Mn (C) × Mn (C) avec
(A, B) �→ AB
donc ∀A ∈ Mn (C), ϕ(A) = A et ϕ est l’application identité sur Mn (C). Montrons que ceci est absurde.
Mn (C) de dimension finie, donc est une application continue.
� Soit N ∈ Mn (C) une matrice nilpotente non nulle. Par exemple, la matrice suivante est nilpotente (car χ N (X) =
� M (C) → Mn (C)
Donc pour P ∈ GLn (C), l’application �� n est continue. X n ) et non nulle :
M �→ P M P −1 0 1 ... 0
Q19. Montrons que l’ensemble D des matrices diagonalisables est dense dans Mn (C). ..
0 0 .
Soit A ∈ Mn (C). Montrons qu’il existe une suite (Bk )k∈N de matrices diagonalisables dans Mn (C) qui converge N = .
. .
.. ..
vers A. . ..
A ∈ Mn (C) est trigonalisable donc il existe P ∈ GLn (C) inversible et T ∈ Tn+ (C) triangulaire supérieure, telles 0 ... ... 0
que P −1 AP = T . Notons D’après la question Q2, ϕ(N ) = 0 �= N . Donc ϕ ne peut pas être l’application identité sur M n (C).
1
d1 + ti,j On a montré que ϕ n’est pas continue sur Mn (C).
d1 ti,j k
2
d 2 d 2 +
T = .. . On pose ∀k ≥ 1, Tk = k .
. ..
.
0 dn n
0 dn +
k
7 8
CONCOURS COMMUN INP 2021 PROBLEME
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE MP Un peu d’arithmétique avec la fonction zêta de Riemann
MATHÉMATIQUES I
On note ζ la fonction zêta de Riemann définie sur ]1, +∞ [ par :
Le sujet est composé de deux exercices et d’un problème, tous indépendants. +∞
� 1
ζ(x) =
EXERCICE I n=1
nx
Le problème est constitué de trois parties indépendantes dans une large mesure.
On note f la fonction définie sur ]0, 1[ par :
Q1. Soit k ∈ N. Justifier l’existence puis calculer l’intégrale La suite des nombres de Bernoulli notée (bn )n∈N est définie par :
� 1 � �
Ik = t2k ln t dt � n+1
−1 n−1
0 b0 = 1, ∀n ≥ 1, bn = bk .
n + 1 k=0 k
Q2. Justifier que la fonction f est intégrable sur ]0, 1[, puis démontrer que :
Leonhard Euler (1707-1783) a démontré la formule suivante qui exprime les nombres ζ(2k) à l’aide
� 1 π2 des nombres de Bernoulli :
f (t)dt =
0 8 (−1)k−1 22k−1 π 2k b2k
∀k ∈ N∗ , ζ(2k) =
(2k)!
On pourra utiliser librement que :
+∞
� 1 π2 Dans cette partie (informatique pour tous), on se propose de programmer le calcul des nombres de
=
n=1
n2 6 Bernoulli bn afin d’obtenir des valeurs exactes de ζ(2k). Les algorithmes demandés doivent être écrits
en langage Python. On sera très attentif à la rédaction du code notamment à l’indentation.
Q5. Écrire une fonction factorielle(n) qui renvoie la factorielle d’un entier n ∈ N.
EXERCICE II � �
n
Q6. On considère la fonction Python suivante binom(n,p) qui renvoie le coefficient binomial :
p
Q3. Justifier que la fonction ln est concave sur ]0, +∞[ et en déduire que :
def binom(n, p) :
√ a+b+c
∀(a, b, c) ∈]0, +∞[3 ,
3
abc ≤
3 if not (0 <= p <= n) :
return 0
On note f la fonction définie sur ]0, +∞[ 2 par :
return factorielle(n) //(factorielle(p) � factorielle (n − p))
1
f (x; y) = x + y +
xy Combien de multiplications sont effectuées lorsque l’on exécute binom(30,10) ?
Q4. Démontrer que f admet un unique point critique sur l’ouvert ]0, +∞[ 2 , puis démontrer que f Expliquer pourquoi il est possible de réduire ce nombre de multiplications à 20 ? Quel serait le type
admet un extremum global que l’on déterminera. du résultat renvoyé si l’on remplaçait la dernière ligne de la fonction binom par
return factorielle(n)/(factorielle(p)� factorielle (n-p)) ?
Q7. Démontrer que, pour n ≥ p ≥ 1, on a
� � � �
n n n−1
=
p p p−1
1 2
� �
n On rappelle qu’un entier a divise un entier b s’il existe un entier c tel que b = ac. On note alors a | b.
En déduire une fonction récursive binom_rec(n,p) qui renvoie le coefficient binomial .
p 1
Q15. Soit a ∈ N∗ . Démontrer que P (X ∈ aN∗ ) = as .
Q8. Écrire une fonction non récursive bernoulli(n) qui renvoie une valeur approchée du nombre
Q16. Soient a1 , a2 , . . . , an dans N∗ des entiers premiers entre eux deux à deux et N ∈ N∗ . Démontrer
rationnel
� b� n . On pourra utiliser librement une fonction binomial(n, p) qui renvoie le coefficient bi-
par récurrence sur n que :
n
nomial .
p
5 (a1 |N, a2 |N, . . . , an |N ) ⇔ a1 × a2 × · · · × an |N
Par exemple bernoulli(10) renvoie 0,07575757575757576 qui est une valeur approchée de b10 = 66 .
Le résultat persiste-t-il si les entiers a1 , a2 , . . . , an sont seulement supposés premiers dans leur ensemble,
Partie II - Généralités sur la fonction zêta c’est-à-dire lorsque leur PGCD vaut 1?
Pour tout n ∈ N∗ , on note fn la fonction définie sur ]1, +∞[ par : Q17. En déduire que si a1 , a2 , . . . , an sont des entiers de N∗ premiers entre eux deux à deux, alors
1 les événements [X ∈ a1 N∗ ] , . . . , [X ∈ an N∗ ] sont mutuellement indépendants.
fn (x) =
nx
On pourra noter (b1 , . . . , br ) une sous-famille de la famille (a1 , . . . , an ).
� ln n
Q9. Pour tout a > 1 réel, démontrer que la série na converge. On note (pn )n∈N∗ = (2, 3, 5, 7, 11, . . .) la suite croissante des nombres premiers. Pour tout entier n ∈ N ∗ ,
Q10. Démontrer que la fonction ζ est de classe C1 sur ]1, +∞[, puis qu’elle est décroissante. on note Bn l’ensemble des ω ∈ Ω tels que X(ω) n’est divisible par aucun des nombres premiers
�
Q11. La série de fonctions fn converge-t-elle uniformément sur ]1, +∞[? p1 , p 2 , . . . , p n .
Q12. Déterminer la limite de ζ en +∞. Q18. Soit n ∈ N∗ . Déduire des questions précédentes que :
Q13. Soit x > 1. On pose : � �
� +∞ dt
n
� 1
I(x) = P (Bn ) = 1− .
1 tx k=1
psk
Démontrer que : Q19. Soit ω dans
�
Bn . que vaut X(ω) ? En déduire que :
I(x) ≤ ζ(x) ≤ I(x) + 1 n∈N∗
n
� 1
En déduire un équivalent de ζ au voisinage de 1 . ζ(s) = lim
n→+∞ 1 − p1s
Q14. Un premier lien avec l’arithmétique : pour tout n ∈ N∗ , on note dn le nombre de diviseurs de k=1 k
� � �
1 1
l’entier n. On pose A = N∗ × N∗ et on prend x > 1. Justifier que la famille (ab)x (a,b)∈A est sommable On se propose, en application, de prouver que la série pn des inverses des nombres premiers diverge.
� 1
et que sa somme vaut ζ(x)2 . En déduire que : On raisonne pour cela par l’absurde en supposant que la série pn converge.
+∞
� On pose pour tout n ∈ N∗ ,
dn
2
ζ (x) =
n
� 1
nx un =
n=1
k=1
1 − p1k
�
On pourra considérer la réunion An où An = {(a, b) ∈ A, ab = n}. Q20. Justifier que la suite (un ) converge vers un réel l et que l’on a pour tout réel s > 1, l ≥ ζ(s).
n∈N∗
Conclure.
3 4
CONCOURS COMMUN INP 2021
� 1
Pour tout k ∈ N , gk est intégrable sur ]0, 1[ et gk (t) dt = −1
CORRIGÉ DE MATHÉMATIQUES I- MP
• (2k+1)2
.
0
� 1
�
m.laamoum@gmail.com • La série |gk (t)| dt converge .
0
Un grand merci à Mr A. El Hammoudi qui a rédigé la partie informatique du Problème . Le théorème s’applique et on a :
� 1 +∞ �
� 1 +∞
�
1
f (t)dt = − gk (t) dt =
EXERCICE I 0 n=0 0 n=0
(2k+1)2
� 1 +∞
� π2
Q1. Soit k ∈ N et Ik = t2k ln t dt. On sait que : 1
n2 = 6 , écrivons
0 n=1
+∞ +∞ +∞
� 1 � 1 � 1
— Existence : = 2 +
n2 (2k) (2k + 1)2
Posons gk : ]0, 1] → R telle que gk (t) = t2k ln t .
n=1 k=1 k=0
√
gk est continue sur ]0, 1] et tgk (t) →+ 0 , donc gk (t) = o( √1t ) , comme la fonction t �→ 1
√ est intégrable
t→0 t→0 t
donc
sur ]0, 1] alors gk l’est aussi , d’où l’existence de Ik . +∞
� 1 3� 1 π2
+∞
= =
— Calcul : (2k + 1)2 4 k2 8
� 1 k=0 k=1
=
2k+1
− a2k+1 ln a − 1−a2k+1
(2k+1)2 EXERCICE II
Par passage à la limite on obtient : Q3. La dérivée seconde de ln est la fonction x �→ −1
x2 , elle est de signe négatif donc ln est concave sur
1
Ik = − (2k+1) 2 ]0, +∞[ .
Soit (a, b, c) ∈]0, +∞[3 , l’inégalité de concavité donne :
Q2.
� � � �
a+b+c ln a + ln b + ln c 1
— Intégrabilité : ln ≥ = ln (abc) 3
3 3
• En 0 : f (t) ∼ ln t , donc f (t) = o( √1t ) , on en déduit que f est intégrable au voisinage de 0 ( sur donc
� 1� t→0 t→0 √ a+b+c
0, 2 par exemple ).
3
abc ≤
3
1 ln t ln t 2
• En 1 : f (t) = , on a lim = 1 donc lim f (t) = 1 . f est prolongeable par continuité On note f la fonction définie sur ]0, +∞[ par :
t+1t−1 t→1 t − 1 t→1
en 1 donc elle est intégrable au voisinage de 1 . 1
f (x; y) = x + y +
xy
1 2
3 3 En effet, il est plus facile d’écrire une version récursive de bernoulli(n) qui reflète exactement l’expression
2 récurrente
On en déduit : ∀(x, y) ∈ ]0, +∞[ f (x, y) ≥ f (1, 1) = 3 donc (1, 1) est un minimum global .
donnée dans l’énoncé. Mais elle aura une complexité exponentielle qui est non pratique et qui nécessite un temps
imaginaire pour
3 4
La fonction binomial(n,p) plus optimale qu’on va proposer se base sur l’expression 1
On a I(x) = , donc
x−1
(n*(n-1)*(n-2)*....*(n-(p-1))) //factorielle(p) 1
ζ(x) ∼
def binomial(n,p): x→1 x−1
# on calculera d’abord prod =n*(n-1)*(n-2)*....*(n-(p-1))
prod = 1 Q14.
for k in range(p):
� � �
prod* = (n-k) — 1
est positive. Soit x > 1 , fixons a dans N∗ , la série 1
est convergente et
(ab)x (ab)x
(a,b)∈A
return prod//factorielle(p) +∞
b≥1
� �
1
� 1
� 1
σa = ax bx = ζ(x)
ax , donc la série σa converge. Ainsi la famille (ab)x est sommable.
b=1 a≥1 (a,b)∈A
Partie II - Généralités sur la fonction zêta Soit S la somme de cette famille . Le théorème de sommation par paquets donne
Pour tout n ∈ N∗ , on note fn la fonction définie sur ]1, +∞[ par : +∞ �
+∞
� 1
S =
1 (ab)x
fn (x) = x a=1 b=1
n +∞ +∞
� 1 � 1
ln n 1 � 1 � ln n =
Q9. Soit a > 1 , prenons α ∈ ]1, a[ de sorte que = o( ) , comme converge alors est a=1
ax bx
b=1
na n→+∞ nα nα na
convergente. = ζ(x)2 .
� − ln n
Q10. On a fn converge simplement sur ]1, +∞[ . fn est de classe C 1 sur ]1, +∞[ et fn� (x) = . �
1
�
nx donc la somme de vaut ζ(x)2 .
ln n � ln n � � (ab)x
(a,b)∈A
Soit a > 1 , on a sup |fn (x)| = a , or la série
�
na est convergente alors la série de fonctions fn �
x∈[a,+∞[ n — Soit n ∈ N∗ et An = {(a, b) ∈ A, ab = n}. On a par double inclusion A = An . Remarquons que
converge normalement , et uniformément sur [a, +∞[ . D’après le théorème de dérivabilité des séries de fonctions, n∈N∗
An = {(d, nd ) tel que d|n} par suite Card(Ak ) = dk .
1 1
la fonction ζ est de classe C sur [a, +∞[ ,ceci étant vrai pour tout a > 1 donc ζ est de classe C sur ]1, +∞[ et
Le théorème de sommation par paquets donne
+∞
� − ln n +∞
∀x ∈ ]1, +∞[ , ζ � (x) = � � 1
na S =
n=1 (nm)x
k=1 (n,m)∈Ak
Les termes de la série, définissant ζ � , sont négatifs donc ζ � est négatif et ζ est décroissante sur ]1, +∞[. +∞
� Card(Ak )
� =
Q11. On a lim+ fn (x) = n1 . Si fn converge uniformément sur ]1, +∞[ , le théorème d’interversion de lim kx
� �x→1 � k=1
1
et donne n converge , ce qui est absurde , donc fn ne converge pas uniformément sur ]1, +∞[ . +∞
� dk
on a convergence normale et uniforme de
�
fn sur [a, +∞[ pour touta > 1. = .
kx
k=1
� 0 si n ≥ 2
Q12. fn converge uniformément sur [2, +∞[ et lim fn (x) = , le théorème d’interversion On en déduit que :
x→+∞ 1 si n = 1 +∞
� � dn
de lim et donne lim ζ(x) = 1. ζ 2 (x) =
x→+∞ nx
1 1 1 n=1
Q13. Soit x > 1 et k ∈ N , pour t ∈ [k, k + 1] , on a
∗
(k+1)x ≤ tx ≤ kx . On intègre cette relation , entre k
et k + 1 on obtient ;
1
� k+1
dt 1
Partie III - Produit eulérien
≤ ≤ x
(k + 1)x k tx k
1
on fait la somme pour tout k ≥ 1, on obtient Soit s > 1 un réel fixé. On a ∀k ∈ N∗ , P(X = k) = ζ(s)ks .
� +∞
dt
ζ(x) − 1 ≤ ≤ ζ(x) .
1 tx
Ainsi
I(x) ≤ ζ(x) ≤ I(x) + 1
5 6
k=1
� 1
�
n
1
Q20. Supposons que la série pn converge . On pose pour tout n ∈ N∗ , un = 1− p1
.
k=1 k
Comme b1 , . . . , br sont premiers entre eux deux à deux, alors On a � �
1
n
�
r
� ln un = − ln 1 − .
[X ∈ bk N∗ ] = {ω ∈ Ω , b1 b2 . . . br |X(ω} k=1
pk
k=1 � � � � � �
1 1 1 1
Puisque − ln 1 − ∼ et converge, alors la série − ln 1 − converge, donc la suite (ln un )
par suite
pk k→+∞ pk pk pk
admet unelimite finie, la suite (un ) aussi. Soit l la limite de (un ) .
� � 1 1 �
n
r 1
� Soit s > 1, on a ≤ donc ≤ un , par passage a la limite on obtient ζ(s) ≤ l.
P [X ∈ bk N∗ ] = P ([X ∈ b1 b2 . . . br N∗ ]) 1 − p1s 1 − p1k k=1
1− p1s
k
1
k
k=1 � 1
1 D’après la question 13 on a ζ(s) ∼ donc ζ(s) → +∞ , ce qui est absurde donc forcement
= s→1 s − 1 s→1+ pn
(b1 b2 . . . br )
s
diverge
�r
= P ([X ∈ bk N∗ ])
k=1
Ainsi toute sous famille (b1 , . . . , br ) de la famille (a1 , . . . , an ) , les événements ([X ∈ bk N∗ ])1≤k≤r sont indépen- FIN
dants, donc [X ∈ a1 N∗ ] , . . . , [X ∈ an N∗ ] sont mutuellement indépendants. .
7 8
CONCOURS COMMUN INP 2020 Q9. Démontrer que GLn (R) n’est pas connexe par arcs.
On rappelle que l’image d’une partie connexe par arcs par une application continue est une partie connexe
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE MP par arcs.
MATHÉMATIQUES 2 PROBLÈME
Les calculatrices sont interdites Dans ce problème, E est un espace vectoriel euclidien muni d’un produit scalaire que l’on notera <|> de norme
associée �.� Un endomorphisme u de E est une similitude de E lorsqu’il existe un réel k > 0 tel que pour tout
Le sujet est composé de deux exercices et d’un problème, tous indépendants.
vecteur x de E, �u(x)� = k�x�. On dira que u est la similitude de rapport k . On notera Sim(E), l’ensemble
EXERCICE I des similitudes de E, O(E) désigne l’ensemble des automorphismes orthogonaux de E .
L’objectif de ce problème est de définir et de caractériser les similitudes d’un espace euclidien.
Dans cet exercice, il est inutile
de reproduire
tous les calculs sur la copie.
2 1 1
On considère la matrice A = 1 2 1
Partie I - Exemples, propriétés
1 1 2 1 2
Q10. Démontrer que la matrice A = est, dans la base canonique de R2 , la matrice d’une similitude
Q.1. Justifier, sans calcul, que la matrice A est diagonalisable puis déterminer une matrice D diagonale réelle −2 1
u dont on précisera le rapport.
et une matrice P ∈ GL3 (R) telles que A = P DP −1
1 2
� �
� y � CONCOURS COMMUN INP 2020
vecteur non nul, �
� �y� � = 1 .
�
CORRIGÉ DE MATHÉMATIQUES 2 FILIÈRE MP
MUSTAPHA LAAMOUM
m.laamoum@gmail.com
Partie II - Assertions équivalentes
EXERCICE 1.
Q16. On rappelle qu’une homothétie vectorielle de E est une application de la forme α id E.
Q. 1 • A est une matrice symétrique réelle donc elle est diagonalisable dans une base orthonormée : ils existent
Démontrer que u ∈ Sim(E), si et seulement si, u est la composée d’une homothétie vectorielle non nulle
une matrice D diagonale réelle et une matrice P ∈ O3 (R) telles que A = P D t P .
de E et d’un élément de O(E)
• Polynôme caractéristique :
Q17. Exemple :
�
� X − 2 −1
�
�
� −1 �
1 2 � �
Écrire la matrice A = comme produit de la matrice d’une homothétie vectorielle et de la χA (X) = � −1
� X − 2 −1 �
�
−2 1 � �
� −1 −1 X −2 �
matrice d’un automorphisme orthogonal de R2 dont on précisera la nature.
� �
� X − 4 −1 −1 �
Q18. Démontrer que : � �
C1 ←C1 +C2 +C3 �� �
2 1� 2 2
� = � X − 4 X − 2 −1
�
�
∀(x, y) ∈ E , < x | y >= �x + y� − �x − y� � �
4 � X − 4 −1 X −2 �
En déduire que u est une similitude de rapport k, si et seulement si
L2 ← L2 −L1 � �
� X − 4 −1 −1 �
∀(x, y) ∈ E 2 , < u(x) | u(y) >= k 2 < x | y > L3 ← L3 −L1 �� �
�
= � X −1 0 �
� 0 �
� �
� 0 X −1 �
Q19. Démontrer que, si u est une similitude de rapport k, alors, pour tout couple (x, y) de vecteurs de E 0
1
Q. 4 • A est diagonalisable donc son polynôme minimal, πA , est scindé à racines simples , les racines de πA sont PROBLEME
les valeurs propres de A donc πA (X) = (X − 1)(X − 4). Partie I - Exemples, propriétés
• Division euclidienne de X n par πA(X) : ∃ Q , R ∈ R [X], vérifiant : X n = Q(X)πA(X) + R(X) avec Q. 10 A =
1 2
soit x =
a
on a u(x) = A.x =
a + 2b
donc
deg(R) < 2 ( R(X) = aX + b) . −2 1 b −2a + b
On a alors An = Q(A)πA (A) + R(A) = R(A) , 4n = R(4) et 1 = R(1) , ce qui donne : 2 2
�u(x)� = (a + 2b) + (−2a + b)2
a+b=1 4n − 1 4 − 4n 4n − 1 4 − 4n
, ce qui donne a = et b = et An = A+ I3 = 5(a2 + b2 )
4a + b = 4n 3 3 3 3
2
= 5 �x�
√
EXERCICE 2. donc u est une similitude de rapport 5.
1
Q. 5 GLn (R) n’est pas fermé : soit la suite de matrice Mk =
In on a Mk ∈ GLn (R) et Mk → On , On ∈ / GLn (R). Q. 11 On a M � (4, −3) , N � (6, −7) , P � (8, −6)
k k→+∞
−−→ −−→ −−−→ −−−→
Q. 6 On a GLn (R) = {M ∈ Mn (R) / det(M ) �= 0} , soit ϕ : Mn (R) → R et ϕ(M ) = det(M ) , on a ϕ continue ( car On remarque les triangles M N P et M � N � P � sont rectangle en N et N � , < N M , N P >= < N � M � , N � P � >= 0
1� �� �
�−−→� �−−→� 1 √ √ 1� � � →� 1 √
�−−�−→� � �−−−� ��
√
c’est une fonction polynomiale des coefficients de M ) et GLn (R) = {M ∈ Mn (R) / ϕ(M ) ∈ R∗ } = ϕ−1 (R∗ ). Donc S(M N P ) = �N M � �N P � = 4 1 = 1 et S(M N P ) = �N M � �N P � =
� � �
4 + 16 4 + 1 = 5.
2 2 2 2
De plus R∗ est le complémentairede {0} qui est un fermé donc R∗ est un ouvert par suite GLn (R) est un ouvert On a S(M � N � P � ) = 5.S(M N P ).
comme image réciproque d’un ouvert par une application continue .
Q. 12 • Soit u ∈ Sim(E) de rapport k > 0 , et x ∈ ker(u) , on a �u(x)� = k �x� = 0, donc ker(u) ={0} , u est un
Q. 7 On a M − λIn ∈ GLn (R) si et seulement λ ∈
/ SpR (M ) . endomorphisme bijectif donc il est bijectif.
1 1 � �
M − In ∈ GLn (R) et M − In → M d’où GLn (R) est dense dans Mn (R). = ku �v −1 (x)�
k k k→+∞
ku
Q. 8 Soit A, B dans Mn (R). =
kv
�x�
• Si B ∈ GLn(R) : donc uov ∈ Sim(E), qui est donc un sous groupe de GL(E).
−1
alors A.B = B −1 (B.A).B donc A.B est semblable à B.A donc χA.B = χB.A . On a le même résultat si
Q. 13 • u ∈ L(E) , B = (e1, .., en) b.o.n de E , si x =�
xi ei et y =
�
yi ei alors
A ∈ GLn (R). 1≤i≤n
1≤i≤n
• Si A ∈/ GLn(R) et B ∈/ GLn(R) : �
x1
.
y
1
.
< x, y >= xi yi = t X.Y avec X = .. = matB (x) et Y = .. = matB (y) .
Soit ρ > 0 tel que ∀t ∈ ]0, ρ[ , B − tIn ∈ GLn (R). Donc si t ∈ ]0, ρ[ alors χA.(B−tIn ) = χ(B−tIn ).A . 1≤i≤n
xn yn
Soit λ ∈ R on a donc det(λIn − A. (B − tIn )) = det(λIn − (B − tIn ) .A) qui s’écrit :
Posons M = matB (u).
det(λIn − A.B − tA) = det(λIn − BA − tA) , l’application M → det(M ) est continue , on fait tendre t
vers 0 on obtient alors det(λIn − A.B) = det(λIn − BA) . On a alors χA.B (λ) = χB.A (λ) ∀λ ∈ R , d’où
• Si tM.M = In et x ∈ E on a : matB (u(x)) = M.X donc
χA.B = χB.A . �u(x)�
2
= < u(x), u(x) >
• Soit A =
1 0
et B =
0 0
on a A.B = O2 et B.A = B donc πA.B (X) = X , πB.A (X) = X 2 . = t
(M.X).M.X
0 0 1 0 t
= X.t M.M.X
Q. 9 On a ϕ : Mn (R) → R , ϕ(M ) = det(M ) est continue et ϕ(GLn (R)) = R∗ qui n’est pas connexe par arcs car les t
= XX
parties connexes par arcs de R sont les intervalles donc GLn (R) n’est pas connexe par arcs.
= < x, x >
2
= �x�
Donc u ∈ O(E).
2 3
Soit (i, j) ∈ [[1, n]] , �ei + ej | ei − ej � = 0 donc �u( ei + ej ) | u(ei − ej )� = 0 , ce qui donne
2
Donc u ∈ Sim(E) de rapport k > 0 si et seulement si ∃B b.o.n de E , M = matB (u) vérifie t M.M = k 2 In .
�u(ei )� − �u(ei ), u(ej )� + �u(ej ), u(ei )� − �ej � = 0 d’où �u (ej )� = �u (ei )� .
2 2
Q. 14 • On vérifie que tA.A = 9I3, donc A est la matrice dans la base canonique de R3 d’une similitude u de
rapport 3.
• Soit k la valeur commune prise par tous les �u (ei)� .Pour i ∈ [[1, n]] , �u (ei)� = k et �ei� = 1 donc
• La matrice de la similitude u−1 est 91 A.
t �u (ei )� = k �ei � .
�
n �
n
Soit x = xi ei donc u(x) = xi u(ei ) et
• Soit f de O(E), u ∈ Sim(E) de raport 3 donc u−1 ∈ Sim(E) de rapport 13 et 31 u ∈ O(E) ,3u−1 ∈ O(E) i=1 i=1
� �
n
� n
�
1
par suite u−1 ◦ f ◦ u = (3u−1 ) ◦ f ◦ ( u) ∈ O(E) car (O(E), ◦) est un groupe. �u(x)�
2
= xi u(ei ), xj u(ej )
3
Q. 15 • ⇒)Soit u ∈ Sim(E) de rapport k > 0 et S(0, r) la sphère de centre 0 et de rayon r > 0 . n �
� n
i=1 j=1
Soit x ∈ S(0, r) on a �u(x)� = k �x� = kr donc u(x) ∈ S(0, kr) et u(S(0, r)) ⊂ S(0, kr) (1) = xi xj �u(ei ), u(ej )�
i=1 j=1
r
On a de même u−1 (S(0, r)) ⊂ S(0, ) , donc u−1 (S(0, kr)) ⊂ S(0, r) ce qui donne :
k si i �= j alors �u(ei ), u(ej )� = 0 donc
S(0, kr) = u(u−1 (S(0, kr))) ⊂ u(S(0, r)) (2).
n
Finalement de (1) et (2) on a : 2
� 2
�u(x)� = x2i �u(ei )�
i=1
u ∈ Sim(E) ⇒ u(S(0, r)) = S(0, kr) n
�
= k2 x2i
• ⇐) Supposons que u ∈ L(E) transforme toute sphère de E en une sphère de E , donc ∃r > 0 tel que 2
i=1
2
= k �x�
u(S(0, 1)) = S(0, r) .
x
Soit x ∈ E , x �= 0 posons y = , on a y ∈ S(0, 1) donc u(y) ∈ S(0, r) , c.a.d �u(y)� = r ce qui donne Ce qui démontrer que u est une similitude de rapport k .
�x�
�u(x)� = r�x� , cette relation est verifiée pour x = 0,donc u ∈ Sim(E).
Q. 20 • Soit u : E → E et pour tout (x, y) ∈ E 2, �u(x) | u(y)� = k2 �x | y�
Partie II - Assertions équivalentes
� �
Q. 16 • ⇒) u ∈ Sim(E) de rapport k > 0 ⇒ k1 u ∈ O(E) donc u = (kidE ) o k1 u .
• ⇐) Si u = (αidE ) o (v) et v ∈ O(E) α �= 0 ,alors �u(x)� = |α| �v(x)� = |α| �x� donc u ∈ Sim(E).
�u(αx + βy) − αu(x) − βu(y)u(z)� = �u(αx + βy) | u(z)� − α �u(x) | u(z)� − β �u(y) | u(z)�
• On √ √ √ = �αx + βy | z� − α �x | z� − β �y | z�
Q. 17 a t AA = 5I2 , A est la matrice d’une similitude de rapport 5 , on ecrit A = 5I2 . 55 A avec
√
5
5 A ∈ O2 (R). donc c’est vrai pour z = αx + βy , z = x et z = y ce qui donne �u(αx + βy) − αu(x) − βu(y)� = 0 d’où
√ √
On a det( 5
5 A) = 1 donc 5
5 A est la matrice d’une rotation . u(αx + βy) = αu(x) + βu(y) et u ∈ L(E).
Q. 18 • On a �x + y� 2
= �x� + 2 �x | y� + �y� donc �x + y� − �x − y� = 4 �x | y� .
2 2 2 2
• u ∈ L(E) et ∀(x, y) ∈ E 2, �u(x) | u(y)� = k2 �x | y� donc u ∈ Sim(E) d’apres Q18.
4 5
Objectifs
SESSION 2020 MP
L’objectif de la partie I est de montrer l’existence d’un développement ternaire propre pour cer-
CONCOURS COMMUN INP tains nombres réels. La partie II propose l’étude d’une série de fonctions où les coefficients du
développement ternaire sont remplacés par une fonction continue. La partie III étudie des dévelop-
pements ternaires aléatoires. La partie IV définit et présente quelques propriétés de la fonction de
Cantor-Lebesgue
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et la concision On note �y� la partie entière d’un réel y.
de la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il
le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu’il a été amené à prendre.
Partie I - Développement ternaire
Étude de l’application σ
Q1. Démontrer que �∞ est un espace vectoriel réel et que u �→ �u� est une norme sur �∞ .
un
Les calculatrices sont interdites Q2. Pour u = (un )n∈N∗ ∈ �∞ , montrer que la série de terme général est convergente. On note :
3n
+∞
� un
σ(u) = .
n=1 3n
Q3. Démontrer que l’application σ est une forme linéaire continue sur �∞ .
Q4. Démontrer que si t = (tn )n∈N∗ ∈ T , alors le réel σ(t) est dans l’intervalle [0, 1].
Le sujet est composé d’un problème qui comprend quatre parties indépendantes.
Q5. On note τ = (τn )n∈N∗ et τ � = (τn� )n∈N∗ les éléments de T définis par :
On fixe x ∈ [0, 1[. On définit une suite t(x) = (tn (x))n∈N∗ par :
Q7. On définit deux suites réelles (xn )n∈N∗ et (yn )n∈N∗ par :
�3n x� 1
∀n ∈ N∗ , xn = et yn = xn + n .
3n 3
1/ 5 2/ 5
� π
Démontrer que les suites (xn ) et (yn ) sont adjacentes de limite x. En déduire que : Q14. À l’aide de ϕ(x)dx démontrer que :
0
+∞
� tn (x) � π +∞
x= . sin(x) � (−1)n−1 + 1
n=1 3
n dx = .
0 10 − 6 cos(x) n=1 n3n+1
�
T −→ [0, 1] � π
sin(x)
Que peut-on en conclure concernant l’application ? Puis en calculant la somme de la série du second membre, en déduire dx.
u �−→ σ(u)
0 10 − 6 cos(x)
La suite t(x) = (tn (x))n∈N∗ est appelée développement ternaire propre de x. Q15. Retrouver la valeur de cette intégrale par un calcul direct.
Q8. Informatique pour tous. Écrire en langage Python une fonction flotVersTern(n,x) d’argu-
ments un entier naturel n et un flottant x et qui renvoie sous forme d’une liste les n premiers Partie III - Développements ternaires aléatoires
chiffres t1 (x), . . . , tn (x) définis dans la question précédente du développement ternaire de x.
Dans cette partie, (Tn,N )n≥1,N ≥2 est une suite de variables aléatoires discrètes réelles, mutuellement
Par exemple flotVersTern(4,0.5) renvoie [1,1,1,1].
indépendantes, définies sur un même espace probabilisé (Ω, A, P) et vérifiant :
Q9. Informatique pour tous. Si � = [�1 , . . . , �n ] est une suite finie d’entiers de {0; 1; 2}, on la complète
∀n ≥ 1, ∀N ≥ 2, Tn,N (Ω) = {0; 1; 2}.
avec des 0 pour en faire un élément de T encore noté �.
Écrire en langage Python une fonction ternVersFlot(�) d’arguments une liste d’entiers �. 1 2
avec P(Tn,N = 0) = P(Tn,N = 1) = et P(Tn,N = 2) = 1 − .
Cette fonction renvoie en sortie le flottant σ(�). N N
Par exemple ternVersFlot([1,1,1,1]) renvoie 0.493827...... Soit N ≥ 2 fixé. On pose :
N
� Tn,N
Q10. Informatique pour tous. Si � = [�1 , . . . , �n ] est une suite finie d’entiers de {0; 1; 2}, on lui ajoute XN = .
3n
un élément égal à −1 si la somme l1 + . . . + �n est paire et un élément égal à −2 sinon. Ce n=1
dernier élément permet alors d’essayer de détecter d’éventuelles erreurs de transmission. On admet que XN est une variable aléatoire discrète réelle définie sur (Ω, A, P).
Écrire en langage Python une fonction ajout(�) qui ajoute à la liste � un élément comme
expliqué précédemment et qui renvoie la nouvelle liste. Q16. Montrer que XN admet une espérance et une variance et donner leur valeur en fonction de N .
Écrire en langage Python une fonction verif(�) qui renvoie True si la valeur du dernier
élément de � est correcte et False sinon. Q17. Justifier que pour tout ε > 0 :
Par exemple ajout([1,0,2,1,0]) renvoie [1,0,2,1,0,-1] et verif([1,0,2,1,0,-2]) ren- lim P(|XN − E(XN )| ≥ ε) = 0.
voie False. N →+∞
3/ 5 4/ 5
�� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� �
Q19. Représenter l’allure graphique des fonctions f0 , f1 et f2 sur trois schémas différents (pour f2
on envisagera sept sous-intervalles de [0, 1]).
Pour tout n ∈ N, démontrer que fn est à valeurs dans [0, 1].
�� ��� ������������� � �� �������� ��� ������
Q20. Informatique. Écrire en langage Python une fonction récursive cantor(n,x) qui renvoie la ��������� �� ����� ���������
valeur de fn (x).
5/ 5
�� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� � �� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� �
�� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� � �� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� �
+∞
�
� +∞ � (−1)n−1 n
+∞
� 1
+∞
� sin(nx) 1 � e inx ����� ��� ������������� �� ����� �������� �� �� ���� ���� x ∈]−1, 1[� ln(1 + x) = x �
ϕ(x) = + = + Im n
n=1
3n 3n 2 3n ����
n=1 n=1 n=1
����� ��� ����� ����� ����� ����������� ����������� �� �� ������ ��������� �� 1 � � π � � � � ��
sin(x) 1 1 1 1
� � dx =
ln 1 + − ln 1 − = ln(2)
e −ix 10 − 6 cos(x) 3 3 3 3
+∞
� e inx e ix e ix 1− 3 3e ix − 1
0
= � � = �� �= �
3n �2 10 − 6 cos(x) u = cos(x)
��� ���� �� ���������� �� �������� �������� ��� �� ������ C 1 � � �� �������
ix
n=1 3 1 − e3 3 1− cos(x)
+ sin2 (x)
3 9 du = − sin(x) dx
���
� π � −1 � �−1
�� ������� ���� � sin(x) −1 1 1
1 3 sin(x) dx = du = ln(10 − 6u) = ln(2)
∀x ∈ R, ϕ(x) = + 0 10 − 6 cos(x) 1 10 − 6u 6 1 3
2 10 − 6 cos(x)
��� �� �������� �� ���� � ������ �� ������� �� �������� �� ���������� ����� ����� �� ��������� ������ � � �������������� ��������� ����������
����� � ������ ������ ���� ���� x ∈ R �
��� ��� ������������� ���� ���� n � 1 �� ���� ���� N � 2� Tn,N ��� ��� �������� ���������
+∞
� n cos(nx) ����� ���� XN ��� ��� �������� ��������� ���� ����� ����� ����� �� �� ������ ���������
ϕ� (x) = ����������� XN ����� ���� ��� ��������� �� ��� ��������� ������ ���
3n
n=1 � �
������� ����� �� �������� � ��� ������������ ������� � �� �������� ����������� �� ������ 1 1 2 3
E(Tn,N ) = .0 + .1 + 1 − 2=2−
���� ���� x ∈ R � N N N N
3 cos(x)(10 − 6 cos(x)) − 3 sin(x)6 sin(x) −18 + 30 cos(x) ����� ��� ��������� �� ������������
ϕ� (x) = =
(10 − 6 cos(x))2 (10 − 6 cos(x))2 N � �
�� �� ������ ���� ���� ���� x ∈ R �
� E(Tn,N ) 3 1 1 − 31N
E(XN ) = = 2−
3n N 3 1 − 13
+∞ n=1
� n cos(nx) −18 + 30 cos(x)
= �� ��������� � � �
3n (10 − 6 cos(x))2 3 3N − 1
n=1
E(XN ) = 2−
� N 2.3N
��� �� � ������ �� �������� �� ��� fn �������� ����������� ��� R� ����� ����� ��������
n�1
��� ��������� ����� ��� Tn,N ���� ������������ ������������� ������� �� ����� ���
T
���� ������������� ��� ��������� ��� fn � ����� �� ������ C 1 ��� R� ���� ��������� ������ ����������� ��� 3n,N
n �� ���� ������ ����
���� ��� [0, π]� ��� �������� ������������� ����� ����� ����� � ����� � � �
N
�
� π ��
+∞
� +∞ �� π
� � V(XN ) = V
Tn,N
fn (x) dx = fn (x) dx 3n
n=1
0 n=1 n=1 0
��� ��� ������� �� ���������� �� �
���� � �
� π ��
+∞
� +∞ � � +∞ � � 1 1 2 7
� x cos(nx) π � π (−1)n−1 + 1 E(T2n,N ) = .0 + .1 + 1 − 4=4−
fn (x) dx = − = + N N N N
0 3n n3n 0 3n n3n
n=1 n=1 n=1
���� � �
+∞
� π
+∞
� 1 π 7 3 2 5 9
��� =π = ������� �� �������� ��� ���� � V(Tn,N ) = 4 − − 2− = − 2
3n 3n 2 N N N N
n=1 n=1
�� � ����
� � � +∞ N � � � �
π
sin(x) π ϕ(x) − 1
2 1 π
π � (−1)n−1 + 1 � 1 5 9 1 1 − 91N 5 9
dx = dx = ϕ(x) dx − = V(XN ) = − = −
0 10 − 6 cos(x) 0 3 3 0 6 n3n+1 32n N N2 9 1 − 19 N N2
n=1 n=1
�� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� � �� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� �
� � 3N −1
���������� � � � ���� ε > 0 � ������� E(Xn ) = 2 − 3
−→ 1� �� �� � ������ ���� �������
2.3N N→+∞
N
9N − 1 5 9 �����
V(XN ) = − ε
8.9N N N2 |E(Xn ) − 1| <
2
��� ������� XN ����� ��� �������� �������� �� �������� ���� ����������� �� �������������������
�� ����� � ������ ���� ��� �����
����������� ��
� ε�
� � P |E(Xn ) − 1| � =0
V(XN ) 9N − 1 5 9 2
0 � P(|XN − E(XN )| � ε) � = −
ε2 8.9N ε2 N N2
��� ��������� ������� �� �������� ��� �� �
����������� �� ������ ����� ��� �� ���� ������ ����������� ��� � ������� ���� [0, 1]� �� � ε�
9N −1
����� �� ������ ���� ���� 0 ������ �� ������� �� 8.9 N ε2 � ��� ��� ���������� ���� ������ ��
lim P |XN − E(XN )| � =0
N→+∞ 2
����� ����� ��� ���� ���� 0 ����� ��������� �� ���� ������ �������� ����� ��� ��������
���� � ������� P(|XN − 1| � ε) ��� ��� ����� �������� ������� ��� ��� ����� ������� ����
lim P(|XN − E(XN )| � ε) = 0 0� ��� ������������ �� �� ������ ��������� ���
N→+∞
� � lim P(|XN − 1| � ε) = 0
��� �� �������� |E(XN ) − 1| ��� ��� ��������� � ���� P |E(XN ) − 1| � 2ε �� ���� ������ ��� N→+∞
0 �� 1� ����������� ���� ��� �
� �� |E(XN ) − 1| � 2ε � ����� ������ � � �������� �� ���������������
� ε�
P |E(XN ) − 1| � =1 ��� �� � �
2 ∀x ∈ [0, 1], f0 (x) = x
�� �� � ����� ���� ����������� ����������� ��� ������� ��� 1� ���� ���� ������ ��� � � �
� ε� � ε� ∀x ∈ �0, 13 � , f1 (x) = 32 x
P(|XN − 1| � ε) � P |XN − E(XN )| � + P |E(XN ) − 1| � ∀x ∈ � 13 , 23� , f1 (x) = 12
2 2
∀x ∈ 3 , 1 , f1 (x) = 32 x −
2 1
2
� �� |E(XN ) − 1| < 2ε � �����
���� ��� � �
� ε� ∀x ∈ �0, 19 � , f2 (x) = 94 x
P |E(XN ) − 1| � =0
2
∀x ∈ � 91 , 92 � , f2 (x) = 14
∀x ∈ � 29 , 13 � , f2 (x) = 94 x − 14
��������� ��� |XN − 1| � ε� �� � ����� ���� ��������� ������������� ∀x ∈ � 13 , 23 � , f2 (x) = 12
ε
∀x ∈ � 23 , 79 � , f2 (x) = 94 x − 1
ε � |XN −1| = |XN −E(XN )+E(XN )−1| � |XN −E(XN )|+|E(XN )−1| � |XN −E(XN )|+
2
∀x ∈ � 79 , 89� , f2 (x) = 34
∀x ∈ 89 , 1 , f2 (x) = 94 x − 54
����
ε �� �� ������ ��� ���������� ���������� �� f0 , f1 �� f2 �
|XN − E(XN )| �
2
�� � ������ ����������� ������������
� ε�
(|XN − 1| � ε) ⊂ |XN − E(XN )| �
2
�� ��� ���������� ��� ������������� �� � ����
� ε� � ε� � ε�
P(|XN −1| � ε) � P |XN − E(XN )| � = P |XN − E(XN )| � +P |E(XN ) − 1| �
2 2 2
�� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� �� �� ��� ������������� � �� �������� ��� ������ ��������� �� ����� ��������� ��
2019 On définit la valuation p-adique [de n] pour p nombre premier et n entier naturel non nul.
Si p divise n, on note vp (n) le plus grand entier k tel que pk divise n.
Si p ne divise pas n, on pose vp (n) = 0.
L’entier vp (n) s’appelle la valuation p-adique de n.
Q1 Écrire une fonction booléenne estPremier(n) qui prend en argument un entier naturel non nul
Les calculatrices sont interdites n et qui renvoie le booléen True si n est premier et le booléen False sinon. On pourra utiliser
le critère suivant : un entier n � 2 qui n’est divisible par aucun entier d ≥ 2 tel que d2 � n, est
Le sujet est composé de deux exercices et d’un problème, tous indépendants. premier.
Q2
En déduire une fonction liste_premiers(n) qui prend en argument un entier naturel non nul n
et renvoie la liste des nombres premiers inférieurs ou égaux à n.
Q3 Pour calculer la valuation 2-adique de 40, on peut utiliser la méthode suivante :
— 40 est divisible par 2 et le quotient vaut 20.
— 20 est divisible par 2 et le quotient vaut 10.
— 10 est divisible par 2 et le quotient vaut 5.
— 5 n’est pas divisible par 2.
La valuation 2-adique de 40 vaut donc 3.
Écrire une fonction valuation_p_adique(n,p) non récursive qui implémente cet algorithme.
Elle prend en arguments un entier naturel n non nul et un nombre premier p et renvoie la va-
luation p-adique de n. Par exemple, puisque 40 = 23 × 5, valuation_p_adique(40,2) renvoie 3,
valuation_p_adique(40,5) renvoie 1 et valuation_p_adique(40, 7) renvoie 0.
Q4 Écrire une deuxième fonction cette fois-ci récursive val_p_adique(n,p) qui renvoie la valuation
p-adique de n.
Q5 En déduire une fonction decomposition_facteurs_premiers(n) qui calcule la décomposition
en facteurs premiers d’un entier n � 2.
Cette fonction doit renvoyer la liste des couples (p, vp (n)) pour tous les nombres premiers p qui
divisent n.
Par exemple, decomposition_facteurs_premiers(40) renvoie la liste [[2, 3], [5, 1]].
Exercice II
Soit E un espace euclidien muni d’un produit scalaire noté � | �. On note �x�2 = � x | x �.
Q6 Un endomorphisme u de E vérifiant, pour tout vecteur x de E, � u(x) | x � = 0, est-il nécessairement
l’endomorphisme nul ?
Q7 Étant donné un endomorphisme u de E, on admet qu’il existe un unique endomorphisme v de E
vérifiant : ∀(x, y) ∈ E2 , � u(x) | y � = � x | v(y) �.
Démontrer l’équivalence des trois propriétés suivantes :
i. u ◦ v = v ◦ u.
ii. ∀(x, y) ∈ E2 , � u(x) | u(y) � = � v(x) | v(y) �.
iii. ∀x ∈ E, �u(x)� = �v(x)�.
On pourra, par exemple, successivement prouver les implications :
i ⇒ ii, ii ⇒ iii, iii ⇒ ii et ii ⇒ i.
1 2
� �
Problème Q15 Démontrer que quels que soient les réels non nuls a, b et le réel λ, les matrices A =
λ a
et
0 λ
� �
On s’intéresse dans ce problème, à tracers divers exemples, à quelques méthodes pour prouver B=
λ b
sont semblables.
que deux matrices sont semblables. 0 λ
3 4
li_fact = listePremiers(n)
resu = []
for p in li_fact:
if n % p == 0:
CCP MP Maths 2 2019 resu.append([p,val(n,p)])
return resu
print(decomp_fact_premiers(40))
[[2, 3], [5, 1]]
Exercice I
Q1 En respectant l’énoncé, avec un algorithme très peu optimisé donc :
def val(n,p):
if n % p != 0: Problème
return 0
return val(n/p, p)+1
Partie I
Q5 Q8 Trace, rang, déterminant et polynome caractéristique sont invariants par changement de base et
donc identiques pour deux matrices semblables (notons que trace et Det sont des coefficients du
def decomp_fact_premiers(n):
if n==1:
polynôme caractéristique).
return []
1 2
Q9 Les matrices ayant triangulaires, on a tout de suite leurs valeurs propres (pour gagner du temps) Q11 Par le théorème du rang, le noyau est de dimension n − 1. Par le théorème de la base incomplète,
1, 2 et 2, d’où le déterminant (4), le rang (3 puisque Det �= 0), la trace (1+2+2=5) et le polynôme il existe une base de E commençant par n − 1 vecteurs du noyau. Dans cette base la matrice a la
caractéristique : (X − 1)(X − 2)(X − 2). forme voulue, puisque les n − 1 premières colonnes sont nulles.
Je préfère répondre à la dernière question avant l’antépénultième : on consate que A est victime Q12 Appliquons la question précédente : u admet une matrice de la forme donnée. On calcule U2 =
d’un polynôme annulateur scindé à racines simples, à savoir (X − 1)(X − 2). En effet, an U. L’hypothèse u ◦ u �= 0 impose an �= 0. Réciproquement cette condition suffit (car le dernier
terme en bas à droite de U2 est a2n . On a alors un polynôme annulateur à deux racines distinctes
1 3 3 1 1 1 1 0 0 0 et an , ce qui prouve la diagonalisabilité.
(A − I)(A − 2I) = A2 − 3A + 2I = 0 4 0 − 3 0 2 0 + 2 0 1 0 = 0M3 (R) Q13 Par exemple la matrice suivante� est symétrique et nilpotente (et non identiquement nulle !) ce qui
0 0 4 0 0 2 0 0 1 �
i 1
exclut sa diagonalisabilité : S = .
1 −i
Donc A est diagonalisable par le théorème du cours. En revanche B ne l’est pas, car son espace
Q14 Les première et troisième colonnes sont identiques, donc le rang n’est pas maximal. De même la
propre E2 (B) est réduit à une droite (comme E1 (B)) et donc la somme des espaces propres de B
deuxième et la quatrième, donc le rang est au plus 2.
n’est pas E entier. En effet, la résolution du système
Or la première et la deuxième colonne sont indépendantes : sinon on aurait une constante λ telle
1 0 0 x x 0 que l’une soit égale à λ× l’autre ce qui donnerait
BX = 2X ⇐⇒ 0 2 1 . y = 2 y livre Vect 1 .
0 0 2 z z 0 α = λβ β = λα
On en déduit que B ne saurait avoir le même polynome minimal, qui l’obligerait à être diago- ce qui est impossible car vu que αβ �= 0 on aurait λ2 = 1 d’où α, β égaux ou opposés ce qui est
nalisable. Une autre démonstration consiste à observer que le minimal de B est spot égal à son supposé ne pas être. Donc le rang est 2.
caractéristique, soit à son seul diviseur strict ayant les mêmes racines i.e. (X − 1)(X − 2) et à tester Par ailleurs, en raisonnant sur ces colonnes on s’aperçoit (avec de bonnes lunettes. . .) qu’en notant
si ce dernier est annulateur (il ne l’est pas). (e1 . . . e4 ) la base canonique et u l’endomorphisme associé, on a
Q10 �
u(e1 + e2 + e3 + e4 ) = 2(α + β)(e1 + e2 + e3 + e4 )
La première méthode consiste à définir u (associé à A) et v (associé à B) par les images de la base
u(e1 − e2 + e3 − e4 ) = 2(α − β)(e1 − e2 + e3 − e4 )
canonique :
�
ce qui donne deux valeurs propres (distinctes parce que β �= 0) et des vecteurs propres associés.
u(e1 ) = e2 + 2e3
v(e1 ) = e2 + e3
v(e2 ) = e1� + e3� En cherchant une base du noyau (non trivial vu le rang calculé), on trouve aussi e1 − e3 et e2 − e4 .
u(e2 ) = e1 + e3 et v(e2 ) = e1 + 2e3 ⇐⇒ v(e1� ) = e2� + 2e3� Ces quatre vecteurs forment bien une base, concaténée de bases des trois espaces propres.
�
u(e3 ) = e1 v(e3 ) = e2 v(e3 ) = e1� NB : on pourrait maintenant en déduire le polynôme caractéristique. . .
Q15 Considérons la base (e1� = ae1 , e2� = e2 ) [base car a �= 0] et soit u l’endomorphisme �
associé
� à A
en posant e2 = e1� , e1 = e2� , e3 = e3� : ce changement de base donne donc la même matrice, i.e. A et λ 1
B sont semblables. dans la base canonique (e1 , e2 ). Le changement de base ramène à la forme standard , car
0 λ
La deuxième méthode consiste à calculer le polynôme caractéristique (commun) des deux matrices, u(e2� ) = u(e2 ) = λe2� + e1� . On peut faire de même pour B, donc ces deux matrices sont semblables à
à savoir X3 − 3X − 1 (la règle de Sarrus marche bien, mais toute autre méthode est utilisable). une troisième et sont semblables.
Un étude sommaire de la fonction x �→ x3 − 3x − 1 montre que sa dérivée change de signe en -1 et
en 1, ce qui donne le graphe suivant :
Partie II
1
Q16 On a PB = AP ⇐⇒ (R + iS)B = A(R + iS) ⇐⇒ RB + iSB = AR + iAS et on conclut en égalant les
parties réelles et imaginaires (il est bien clair que deux matrices complexes sont égales ⇐⇒ leurs
parties réelles et imaginaires le sont).
-2 -1 1 2
Q17 Un déterminant est une somme de produits de termes de la matrice, donc ici de polynômes en
x : c’est bien un polynôme en x. La fonction polynômiale x �→ Det(R + xS) a une valeur non nulle
-1
quand x = i par hypothèse (on trouve Det P), donc le polynôme n’est pas nul en tant qu’élément
de R[X]. En conséquence il n’a qu’un nombre fini de racines (réelles, complexes, au choix) et en
-2
particulier il existe une valeur réelle de x pour laquelle la fonction de vaut pas 0, i.e. Q = R + xS
est alors inversible.
Q18 Mais alors. . . nous avons trouvé une matrice Q inversible et réelle telle que QB = AQ (en appli-
-3 quant Q16, Q17) ! On peut en déduire (triomphalement) que B = Q−1 AQ avec Q ∈ G�n (R), cqfd.
Q19 Les deux matrices ont le même polynôme caractéristique X3 + X de racines 0, i, −i : elles sont donc
F IGURE 1 – Graphe du polynôme caractéristique diagonalisables et semblables dans C à la matrice Diag (0, i, −i) et donc semblables dans C. Étant
réelles, elles sont sembalbles aussi dans R, d’après le résultat juste démontré.
Comme la fonction est négative (resp. positive) en −∞ (resp. +∞), positive en -1 et négative en +1,
elle a par continuité trois racines (au moins !), et pas plus vu le degré.
On a trois racines distinctes du polynôme caractéristique, donc par la condition suffisante de
Partie III
diagonalisabilité, A (comme B) est diagonalisable. Ces dernières questions, de synthèse, demandent du recul.
3 4
Q20 Le polynôme caractéristique est de degré 2.
— Si ses deux racines sont distinctes, alors les deux matrices sont diagonalisables dans C, donc
semblables à une même matrice diagonale (complexe ou purement réelle), donc semblables
dans R, d’après Q18.
— Si ses deux racines sont confondues, alors elles sont réelles mais on a besoin de l’égalité des Enoncé du concours CCP 2019 maths1 - 30 / 4 /2019
polynômes minimaux. Comme on a le polynôme caractéristique égal à (X − λ)2 , λ ∈ R, le po-
lynôme minimal ne peut prendre que deux valeurs d’après le théorème de Cayley Hamilton : EXERCICE I
µA = X − λ ou (X − λ)2 . +∞
�1 π2 t e −t
On admet que = et on pose, pour t ∈]0, +∞[, f (t ) = .
1. Dans le premier cas, A (et B) sont des homothéties λI et c’est fini. n=1 n
2 6 1 − e −t
2. Dans le deuxième cas, A (comme B) ne peut être diagonalisable car, sa valeur propre 1) Justifier que la fonction f est intégrable sur ]0, +∞[ puis, �+∞l’aide d’un
à
unique étant λ, elle serait alors semblable à λI qui a un polynôme minimal de degré 1 ! t
théorème d’intégration terme à terme, calculer l’intégrale dt.
Elle est néanmoins trigonalisable (son polynôme caractéristique étant scindé), et donc 0 et − 1
semblable à la matrice A de la question Q15. De meme pour B (avec des constantes a, b EXERCICE II
a priori distinctes mais non nulles). D’après cette même question, ces matrices sont bien
semblables et la discussion est complète. Si X est une variable aléatoire à valeurs dans N de loi de probabilité donnée
Q21 On est sans doute supposés s’inspirer de Q14. Je propose plus simplement encore ce contre- par : ∀n ∈ N, p n = P (X = n), la fonction génératrice de X est G X (t ) = E (t X ) =
+∞
�
exemple pn t n .
0 1 0 0 0 1 0 0 n=0
0 0 0 0 0 0 0 0 2) Démontrer que l’intervalle ]−1, 1[ est inclus dans l’ensemble de définition
A= 0 0 0 1
et B= 0 0 0 0 .
de la fonction G X .
0 0 0 0 0 0 0 0
Soient X 1 et X 2 deux variables aléatoires indépendantes à valeurs dans N.
En effet, ces matrices ne peuvent être semblables puisque leurs rangs sont 1 et 2 respectivement ; On pose S = X 1 +X 2 , démontrer que pour tout t ∈]−1, 1[, G S (t ) = G X 1 (t )G X 2 (t )
néanmoins, elles sont toutes deux nilpotentes d’indice 2 (A2 = B2 = 0, sans que ni A ni B ne soient
par deux méthodes : l’une utilisant le produit de Cauchy de deux séries en-
nulles) ce qui signifie que leur polynôme minimal est X2 , le polynôme caractéristique étant X4 .
tières et l’autre utilisant uniquement la définition : G X (t ) = E (t X ).
Simple à vérifier mais pas à trouver quand on n’a jamais vu la réduction de Jordan.
On généralise ce résultat, que l’on pourra utiliser dans la question sui-
vante, à n variables aléatoires mutuellement indépendantes à valeurs dans
N ( on ne demande pas de preuve de cette récurrence).
3) Un sac contient quatre boules : une boule numérotée 0, deux boules nu-
mérotées 1 et une boules numérotée 2.
On effectue n tirages d’une boule avec remise et on note S n la somme des
numéros tirés.
déterminer pour tout t ∈] − 1, 1[, G S n (t ) et en déduire la loi de S n .
PROBLEME
� xn
Dans ce sujet une série de fonctions L a est une séries de fonctions an n
�n≥1 n1 − x
où (a n )n≥1 est une suite de nombres réels telle que la série entières a n x soit
n≥1
de rayon 1.
Partie I : Propriétés
� n
x
Soit une une séries de fonctions L a : an
n≥1 1 − xn
4) Si x ∈] − 1, 1[, donner un équivalent de 1 − x n pour n au voisinage de +∞.
� xn
Démontrer que pour tout x ∈] − 1, 1[, la série an converge abso-
n≥1 1 − xn
lument.
Remarque : la série peut parfois converger en dehors de l’intervalle ]−1, 1[.
Donner un exemple de suite (a n )n≥1 telle que L a converge en au mois un
x 0 n’appartient pas à l’intervalle ] − 1, 1[.
� n f (x)
x
5) Démontrer que la série de fonctions an
converge uniformément En utilisant le théorème de la double limite, calculer lim et donner
1 − xn n≥1 x→0 x
sur tout segment [−b, b] inclus dans l’intervalle ] − 1, 1[. un équivalent de f (x) au voisinage de 0. Retrouver le dernier résultat de la
question Q6.
+∞
� xn
6) On pose pour tout x ∈] − 1, 1[, f (x) = an . − ln(2)
n=1 1 − xn 12) Démontrer qu’au voisinage de 1, f (x) ∼ .
1−x
Justifier que la fonction f est continue sur ] − 1, 1[ et démontrer ensuite 1−x 1
1
que la fonction f est de classe C sur l’intervalle ] − 1, 1[. Donner la valeur On pourra remarquer que pour x ∈] − 1, 1[, = .
1 − x n 1 + x + x 2 + ... + x n−1
de f � (0).
7) Expression sous forme de série entière
On note A = N∗ × N∗ .
Lorsque (u n,p )(n,p)∈A est une famille sommable de nombres réels, justifier
que
� � � �
+∞
� +∞
� +∞
� �
u n,p = u k,p , où I n = {(k, p) ∈ A, kp = n}
n=1 p=1 n=1 (k,p)∈I n
2 3
� �
Un corrigé du concours CCP 2019 maths1 - 30 / 4 /2019 Les séries entières t n P (X 1 = n) et t m P (X 2 = m) ont un rayon de
n≥0 m≥0
convergence au mois égal à 1, par application du théorème produit de
EXERCICE I cauchy de deux séries entières, il en résulte :
+∞
� n +∞
� n
G S (t ) = t P (X 1 = n) t P (X 2 = n) = G X 1 (t )G X 2 (t ).
1) • f est continue sur ]0, +∞[. n=0 n=0
• f est prolongeable en 0 et f (t ) = o(1/t 2 ), donc f est intégrable sur 3) On peut écrire ici S n = X 1 +X 2 +....+X n où chaque X i représente la variable
+∞
]0, +∞[. aléatoire égal au numéro tirée pendant le i-ème tirage. Ces variables sont
�+∞ �+∞ �+∞ +∞
t t e −t � −(n+1)t indépendantes car le tirage est avec remise, et les variables sont tous à
• dt = dt = te dt.
0 et − 1 0 1 − e −t 0 n=0 valeurs dans {0, 1, 2},
Considérons la suite de fonctions ( f n )n≥0 définie par f n (t ) = t e −(n+1)t . Soit i ∈ {1, ..., n} et t ∈] − 1, 1[, alors G X i (t ) = t 0 p 0 + t 1 p 1 + t 2 p 2
• chaque f n est continue et intégrable sur [0, +∞[ car f n (t ) = o(1/t 2 ). 1 2 1 1
+∞ On a p 0 = , p 1 = = et p 2 = , par application de ce qui précède :
4 4 2 4 � �
• la série de fonctions converge simplement sur [0, +∞[ vers g définie par � �n
� �n 1 t t2 1 �2n 1 2n
g (t ) = f (t ) si t ∈]0, +∞[ et g (0) = 0. G S n (t ) = G X 1 (t ) = + + = n (t + 1)2n = n k
tk.
4 2 4 4 k=0 4
g est continue sur ]0, +∞[ et admet une limite finie en 0+ , donc g est CM
2n
�
sur [0, +∞[. Mais G S n (t ) = P (S n = k)t k et avec S n (Ω) = {0, 1, ..., (2n)}.
• par changement de variable u = (n + 1)t , on a : k=0
� �
�+∞ �+∞
1 1 1 1 2n
| f n (t )|d t = ue −u d u = Γ(2) = . Alors ∀k ∈ {0, 1, ..., 2n}, P (S n = k) = ainsi la loi de S n .
0 (n + 1)2 0 (n + 1)2 (n + 1)2 4n k
� 1 � �+∞
La série 2
converge donc la série | f n (t )|d t converge. le PROBLEME
n≥0 (n + 1) n≥0 0
Théorème ITT s’applique et :
�+∞ 4) Soit x ∈] − 1, 1[. On a lim x n = 1, donc 1 − x n ∼ 1.
t � �+∞
+∞ +∞
� 1 π2 n→+∞ n→+∞
dt = f n (t )d t = = . |a n x n |
0 et − 1 n=0 0 n=0 (n + 1)
2 6 Alors ∀n ∈ N∗ , ∼ |a n x n |, or le rayon de convergence de la sé-
� 1 − x n n→+∞ �
n
EXERCICE II rie a n x est 1, donc la série a n x n cva et par comparaison, la série
n≥1
� � an x n
2) Soit t ∈] − 1, 1[, alors ∀n� ∈ N, |p n t n | ≤ p n , or la série p n converge de cva.
n
somme 1, donc la série p n t n converge absolument donc convergente. n≥1 1 − x
alors t ∈ D G X , donc ] − 1, 1[⊂ D G X . 1 � 1 2n
Pour la remarque : Si on prend a n = , la série
Soit t ∈] − 1, 1[, alors G S (t ) = E (t X 1 +X 2 ) = E (t X 1 t X 2 ) = E (t X 1 )E (t X 2 ) car les (n + 1)2 2
n≥0 (n + 1) 1 − 2
n
n �
variables X 1 et X 2 sont indépendantes donc les variables t X 1 et t X 2 sont 1 2 −1 1
converge car ∼ et converge.
indépendantes aussi. (n + 1)2 1 − 2n n→+∞ n 2 n2
Donc G S (t ) = G X 1 (t )G X 2 (t ). |a n x n |
5) Soit x ∈ [−b, b], alors ∀n ∈ N∗ , 0 < 1 − b n ≤ 1 − x n , donc ∀n ∈ N∗ , ≤
1 − xn
Autre méthode : |a n b n | � an b n
+∞
� , la série converge absolument par Q4), donc la série de
G S (t ) = E (t X 1 +X 2 ) = t s P (X 1 + X 2 = s) par la propriété de transfert. 1−b n 1−b n
s=0
� xn
fonctions a n converge normalement donc uniformément sur [−b, b].
+∞
� � 1 − xn
Alors G S (t ) = ts P (X 1 = n)P (X 2 = m) Car ces variables X 1 et X 2 x n �
s=0 n+m=s 6) Soit f n (x) = a n . Les f n sont continues sur ]−1, 1[, la série f n converge
sont indépendantes, 1 − xn
+∞
� � n uniformément sur chaque segment [−b, b] ⊂] − 1, 1[, donc f est continue
alors : G S (t ) = t P (X 1 = n)t m P (X 2 = m) sur ] − 1, 1[.
s=0 n+m=s nx n−1
Chaque f n est de classe C 1 sur ] − 1, 1[. ∀x ∈] − 1, 1[, f n� (x) = a n .
(1 − x n )2
4 5
Soit b ∈ [0, 1[, alors par le même raisonnement fait en Q)5 ∀x ∈ [−b, b]; | f n� (x)| ≤ 9) Ici ∀n ∈ N∗ , a n = ϕ(n) = Card{k ∈ [[1, n]] / k�
∧ n = 1}. Donc ∀n ∈ N∗ , 1 ≤
|na n |b n−1 � na n b n−1 na n b n−1 a n ≤ n, par comparaison le rayon de la série a n x n est 1.
, comme la série converge car un équivalent à
(1 − b n )2 (1 − b n )2 � (1 − b n )2 On a les diviseurs de 12 sont 1, 2, 3, 4, 6 et 12, or ϕ(1) = 1, ϕ(2) = 1, ϕ(3) = 2,
n−1
quand n → +∞� est na n b et que le rayon de convergence de a n x n est ϕ(4) = 2, ϕ(6) = 2 et ϕ(12) = 4 l’égalité est donc vraie pour n = 12.
égal à celui de na n x n . +∞
� xn +∞
�
� � Soit x ∈]−1, 1[. Par application de la question 7), ϕ(n) = bn x n ,
Donc la série f n converge
� normalement donc uniformément sur tout 1 − x n n=1
n=1
[−b, b] ⊂]−1, 1[ et la série f n déjà converge simplement sur ]−1, 1[, alors � +∞
� x n +∞
� +∞
�
n n
+∞
� nx n−1 avec ici b n = ϕ(d ) = n, alors ϕ(n) = bn x = nx .
1
f est de classe C sur ] − 1, 1[ et ∀x ∈] − 1, 1[, f � (x) = an . d /n n=1 1 − x n n=1 n=1
n=1 (1 − x n )2 +∞
� n +∞
�
1 x
Alors f � (0) = a 1 . Or ∀x ∈] − 1, 1[, = x , en dérivant on obtient nx n = .
1 − x n=0 n=1 (1 − x)2
7) • Tout revient à montrer que (I n )n∈N∗ forment une partition de A. +∞
� xn x
� Alors ∀x ∈] − 1, 1[, ϕ(n) = c’est ce qui est demandée.
Il est évident que chaque I n ⊂ A, donc I n ⊂ A. 1 − x n (1 − x)2
n=1
n∈N∗
� �
Soit (k, p) ∈ A, il est clair que (k, p) ∈ I kp ⊂ I n , alors I n = A.
+∞
� xn
n∈N∗ n∈N∗
10) On a ∀x ∈ [0, 1[, − ln(1 + x) = (−1)n .
� n=1 n
Si on suppose que ∃(k, p) ∈ I n I m , alors kp = n = m, donc I n = I m , donc x n (−1)n
(I n )n∈N∗ forment une partition de A. 1 est dans l’adhérence de [0, 1[, pour tout n ∈ N∗ , lim− (−1)n = ∈
x→1 n n
n
La famille (u n,p )(n,p)∈A est sommable, par le théorème de sommation par � nx xn
R, pour x ∈ [0, 1[ la série (−1) est une série alternée qui vérifie lim =
paquets on a : n≥1 n n→+∞ n
� n�
� � � � x
+∞
� +∞
� +∞
� +∞
� 0 et la suite est décroissante, alors par CSSA :
n n
u n,p = u k,p � �
� +∞ x k �� x n+1
n=1 p=1 n=1 (k,p)∈I n � � 1 1
∀n ∈ N∗ , � (−1)k � ≤ ≤ or lim = 0, la conver-
� �k=n+1 k � n +1 n +1 n→+∞ n + 1
• Soit x ∈] − 1, 1[ et n ∈ N∗ , la série a n x np converge absolument et � n
p≥1 nx
gence de la série de fonctions (−1) est uniforme, le théorème de la
+∞
� |x|n � |x|n n≥1 n
np
|a n ||x| = |a n | et la série |a n | converge par Q)4, donc � (−1)n
+∞
p=1 1 − |x|n 1 − |x|n double limite s’applique et on a − ln 2 = .
la famille donnée est sommable, en appliquant ce qui précède à u n,p = n=1 n
a n x np : 11) Soit a ∈]0, 1[. On a ∀x �∈ [−a, a], ∀n �∈ N∗ 0 < 1 − a n ≤ 1 − x n , donc :
+∞
� +∞ � +∞
� � � x k−1 �� a k−1
a n x np = a k x kp . �
∀x ∈ [−a, a], ∀k ∈ N∗ �(−1)k �≤ .
n=1 p=1 n=1 (k,p)∈I n � 1 − xk � 1 − ak
+∞ +∞ +∞ +∞ � a k−1
� � � � � � � a k−1 �
Or a k x kp = xn ak = xn ad = bn x n . Or la série converge car ∼ a k−1 et la série a k−1
k 1 − ak
n=1 (k,p)∈I n n=1 (k,p)∈I n n=1 d /n n=1 k≥1 1 − a k→+∞
� k−1
k x
+∞
� +∞
� +∞
� n
x
Et on a a n x np = an série géométrique. converge, la convergence de (−1) est donc uniforme sur [−a, a].
n=1 p=1 n=1 1 − xn k≥1 1 − xk
�
+∞
� xn +∞
� k x k−1
−1 si k = 1
Donc an = bn x n . De plus lim (−1) =
1 − x n n=1 x→0 1 − xk 0 si k �= 1
n=1
� le théorème de la double limite s’applique et on a :
8) Ici a n = 1, donc le b n de la question 7 est b n = 1 = d n , par application
d /n
de la question 7) on a : f (x) +∞
� x n−1
lim = lim (−1)n = −1
+∞
� xn +∞
� x→0 x x→0 n=1 1 − xn
f (x) = an = dn x n .
n=1 1 − x n n=1 Un équivalent de f (x) quand x → 0 est −x.
6 7
CCP 2018 - MP2
Problème
On note, pour n entier tel que n ≥ 2, Mn (R) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels. On
� s’intéresse
� dans ce problème, à travers divers exemples, à la réduction de matrices
aA bA
par blocs du type ∈ M2n (R) où A ∈ Mn (R) et a, b, c, d sont quatre réels non tous nuls.
cA dA
On rappelle qu’un produit de matrices par blocs se fait de manière similaire à un produit classique :
� �� � � � �
A B A B� AA� + BC � AB � + BD�
8 =
C D C � D� CA� + DC � CB � + DD�
� �
On pourra utiliser ici sans démonstration que si P ∈ GLn (R), A, B ∈ Mn (R) et T ∈ R[X] est un a b
Un exemple où la matrice est trigonalisable sur R
polynôme, A = P −1 BP entraı̂ne T (A) = P −1 T (B)P . c d
� � � �
A B 3 −2
On rapelle que si A, B, C sont des matrices de Mn (R), det = det(A) det(C). Q.13 Démontrer que la matrice E = est trigonalisable sur R et donner une matrice inversible
0 C 2 −1
� �
1 −2
P telle que E = P P −1 .
Questions préliminaires 0 1
� �
3A −2A
L’objectif est de démontrer le résultat suivant : “une matrice M ∈ Mn (R) est diagonalisable sur R si Q.14 Soit A ∈ Mn (R), démontrer que la matrice est semblable à la matrice F =
2A −A
et seulement s’il existe un polynôme P scindé sur R, à racines simples, vérifiant P (M ) = 0”. � �
A −2A
Pour cela, on considère une matrice M ∈ Mn (R) et on note u l’endomorphisme de Rn canoniquement .
0 A
associé à M .
Q.15 On suppose que la matrice F est diagonalisable sur R. Soit U ∈ R[X] un polynôme annulateur
Q.7 On suppose que u est diagonalisable et on note λ1 , . . . , λp (p ≥ 1) les valeurs propres distinctes �
de F , scindé sur�R et à racines simples.
� On note U le polynôme dérivé de U .
de u. Démontrer que le polynôme P = (X − λ1 ) . . . (X − λp ) est annulateur de u.
U (A) −2AU � (A)
Q.8 Réciproquement, on suppose que µ1 , . . . , µr sont r nombres réels distincts (r ≥ 1) tels que Démontrer que ∈ M2n (R) est la matrice nulle.
0 U (A)
Q = (X − µ1 ) . . . (X − µr ) est un polynôme annulateur de u. En utilisant le lemme des noyaux, Q.16 Vérifier que le polynôme minimal de la matrice A est X. En déduire la valeur de la matrice A.
démontrer que u est diagonalisable sur R et que le spectre de u est inclus dans l’ensemble � �
3A −2A
{µ1 , . . . , µr }. Q.17 Donner une condition nécessaire et suffisante sur la matrice A pour que la matrice
2A −A
� � soit diagonalisable.
a b Q.18 On suppose que la matrice F est trigonalisable sur R. Exprimer le polynôme caractéristique de
Un exemple où la matrice est diagonalisable sur R
c d F en fonction de celui de A. En déduire que F est trigonalisable sur R si et seulement si A est
� � trigonalisable sur R.
4 2 � �
Q.9 On suppose que V = . Démontrer que V est diagonalisable sur R et donner une 3A −2A
−3 −1 Q.19 Donner un exemple de matrice A ∈ Mn (R) telle que la matrice ∈ M4 (R) ne soit
� � 2A −A
α β
matrice inversible P que l’on notera P = et une matrice diagonale vérifiant V = P DP −1 pas trigonalisable sur R.
γ δ
−1
(on précisera P ).
� � Applications
αIn βIn
Q.10 Soit A ∈ Mn (R). On pose alors la matrice par blocs Q = . Justifier que la matrice
γIn δIn Q.20 Soit u un endomorphisme de R4 dont la matrice dans la base canonique (e1 , e2 , e3 , e4 ) de R4 est
� �
4A 2A 1 3 2 6
Q est inversible, donner la matrice Q−1 et démontrer que la matrice ∈ M2n (R)
−3A −A 2 2 4 4
� �
A 0 M =
est semblable à la matrice B = ∈ M2n (R). 2 6 1 3
0 2A 4 4 2 2
Q.11 On suppose que la matrice A est diagonalisable sur R, ce qui signifie qu’il existe une matrice R
Déterminer deux sous-espaces vectoriels de dimension 2 stables par u.
inversible et une matrice Δ diagonale telles que A = RΔR−1 . Calculer le produit de matrices
On pourra s’inspirer de la question 10.
par blocs � −1 � � �
R 0 R 0 Q.21 En adaptant la démarche présentée dans le premier exemple de ce problème, démontrer que la
B matrice
0 R−1 0 R
4 0 2 0
� � 0 4 0 2
4A 2A
Que peut-on en déduire pour la matrice ? M = 2 0 4 0
−3A −A
Q.12 On 0 2 0 4
� se propose� de démontrer la réciproque du résultat précédent. On suppose que la matrice
4A 2A est diagonalisable sur R. Déterminer une matrice diagonale D et une matrice inversible P telles
est diagonalisable. Soit T un polynôme scindé à racines simples annulateur de
−3A −A que M = P DP −1 .
cette matrice,
� � calculer T (A). Donner une condition nécessaire et suffisante pour que la matrice Q.22 Utiliser la question 21 pour donner les solutions du système différentiel de fonctions inconnues
4A 2A x1 , x2 , x3 , x4 de la variable réelle t :
soit diagonalisable.
−3A −A
�
x1 = 4x1 + 2x2
x� = 4x + 2x
2 2 4
x�3 = 2x1 + 4x3
x� = 2x + 4x
4 2 4
2 3
On ne demande pas de détail. CCP 2018 - MP2
a
b
Q.23 Sachant que la solution ϕ du système différentiel X � = M X vérifiant ϕ(0) =
c est la fonction
Exercice I
d Q.1 L’intégrale d’une fonction continue existe sur un segment et (.|.) est bien définie.
a - La symétrie provient de la commutativité de la multiplication dans R.
b
t �→ etM tM
c où e désigne l’exponentielle de la matrice tM , déterminer la matrice e .
M - La linéarité par rapport à la première variable découle essentiellement de la linéarité du
passage à la limite (et de la distributivité de la multiplication sur l’addition).
d
- Si f ∈ E alors f 2 ≥ 0 et donc (f |f ) ≥ 0. Si cette quantité est nulle, f 2 est une fonction
continue positive d’intégrale nulle et est donc nulle. f l’est donc aussi. Ceci nous donne le
caractère défini positif.
Q.2 On pourrait utiliser les formules de Schmidt. Cepedant, il est immédiuat que (u|v) et il nous
suffit de normer les vecteurs pour obtenir une base orthonormée.
� � �
1 3
√ u, v est une b.o.n. de F
2 2
Q.3 D’après les règles de calcul en base orthogonale (et en notant p la projection orthogonale sur F )
(w|u) (w|v)
p(w) =
u+ v
�u�2 �v�2
�1 n t
Une intégration par partie donne, en posant In = −1 t e dt,
(−1)n
In = e − − nIn−1
e
On en déduit que
1 2 5
I 0 = e − , I1 = , I2 = e −
e e e
et ainsi
e + e−1 3
p(w) = u+ w
2 e
On remarque que
� 1 � �2
inf et − (a + bt) dt = inf �w − f �2 = d(w, F )2
(a,b)∈R2 −1 f ∈F
D’après le cours, cette distance est atteinte pour f = p(w) et vaut donc �w − p(w)�2 . En écrivant
que w = (w − p(w)) + p(w) et en remarquant que w − p(w) et p(w) sont orthogonaux, on a alors
aussi (par Pythagore)
� 1
� t �2 e2 − e−2 (w|u)2 (w|v)2
inf e − (a + bt) dt = �w�2 − �p(w)�2 = − −
(a,b)∈R2 −1 2 �u�2 �v�2
Un calcul au brouillon permet de simplifier cette expression et d’ontenir
� 1 � �2 7
inf et − (a + bt) dt = 1 −
(a,b)∈R2 −1 e2
4 1
Exercice II Q.8 Les µi étant deux à deux distincts, les polynômes X − µi sont premiers entre eux deux à deux.
Par lemme des noyaux,
Q.4 Dans le produit proposé il y a k termes, ce qui est un nombre indépendant de n. Chacun des �r
termes est de limite 1 quand n → +∞. Par théorème d’opération, ker(Q(u)) = ker(u − µi Id)
i=1
� �
nn−1 n−k+1 Q annulant u, cet espace est égal à Rn tout entier. En ne conservant que les µi tels que ker(u −
lim ... =1
n→+∞ n n n µi Id) �= {0} et en concaténant des bases de ces espaces, on obtient une base de Rn dans laquelle
u est représenté par une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux font tous partie des
Par définition de la loi binomiale, et en posant pn = nλ , µi . Ainsi,
� � u est R-diagonalisable et Sp(u) ⊂ {µ1 , . . . , µr }
n k
P(Xn = k) = p (1 − pn )n−k
k n � �
1 a b
= n(n − 1) . . . (n − k + 1)pkn (1 − pn )n−k Un exemple où la matrice est diagonalisable sur R
k! � �
c d
1 nn−1 n−k+1
= ... (npn )k (1 − pn )n−k Q.9 On a χV = X 2 − 3X + 2 = (X − 1)(X − 2) et les valeurs propres de V sont donc 1 et 2. Il y a
k! n n n
deux valeurs propres et on est en dimension 2 et ainsi V est diagonalisable à sous-espaces propres
(npn )k est égal à λk . (1 − pn )n−k = (1 − pn )−k en ln(1−pn ) tend vers 1 × e−λ (en écrivant que de dimension 1. Comme (2, −3) et (1, −1) sont propres, ils engendrent chacun un sous-espace
ln(1 − pn ) ∼ − nλ puis par continuité de exp). Finalement propre. On a
� � � � � �
1 0 2 1 −1 −1
λk V = P DP −1 avec D = , P = , P −1 =
lim P(Xn = k) = e−λ 0 2 −3 −1 3 2
n→+∞ k!
Q.10 En faisant un produit par bloc, on vérifie que Q est inversible d’inverse
Q.5 Pour1 ≤ i ≤ n, on note Bi la variable de Bernouilli valant 1 si le candidat est interrogé le jour � �
de son anniversaire. C’est une variable de Bernoulli de paramètre 365 1
. −In −In
Q−1 =
Xn est la somme de Bi . Comme les Bi sont des variables indépendantes, Xn suit une loi binomiale 3In 2In
(dont l’espérance est donnée par le cours ou par linéarité comme somme des espérances des Bi ). (il suffit de vérifier que QQ−1 = I2n ). Un produit par blocs montre alors que
n � � � �
Xn �→ B(n, 1/365), E(Xn ) = 4A 2A A 0
365 Q−1 Q=
−3A −A 0 2A
1
Q.6 Comme 365 ≤ 0, 01, on est dans le cadre d’approximation précédente et on peut considérer que ce qui donne la similitude voulue.
Xn suit une loi de Poisson de paramère 219 3
365 = 5 . La probabilité que Xn soit égal à 2 (c’est une
9 1 Q.11 On obtien
façon de comprendre l’énoncé) est approché par e−3/5 25 2! et comme −3/5 = −0, 6, � −1 � � � � −1 � � �
R 0 R 0 R AR 0 Δ 0
P(Xn = 2) ≈ 0, 099 B = =
0 R−1 0 R 0 2R−1 AR 0 2Δ
On peut aussi comprendre l’énoncé comme “au moins deux étudiants sont convoqués le jours A est semblable à B elle même semblable à une matrice diagonale. Par transitivité de la relation
de leur anniversaire”. Il faut alors estimer P(Xn ≥ 2) = 1 − P(Xn = 0) − P(Xn = 1) = de similitude,
1 − e−0,6 (1 + 3/5). On obtient � �
4A 2A
est diagonalisable
P(Xn = 2) ≈ 0, 12 −3A −A
Q.12 On a vu que � �
Problème 4A 2A
= QBQ−1
−3A −A
Questions préliminaires Appliquons le polynôme T qui annule la matrice de droite :
Q.7 Par hypothèse, il existe une base de Rn dans laquelle u est représenté par D = diag(d1 , . . . , dn )
0 = QT (B)Q−1
où les di sont tous des valeurs propres de u (il suffit de choisir une base de diagonalisation).
P (u) est alors représenté par P (D) = diag(P (d1 ), . . . , P (dn )). Chaque di étant racine de P , on En multipliant par Q−1 à gauche et Q à droite, on conclut que T (B) = 0.
conclut que P (D) = 0 et donc que P (u) = 0. On montre par une récurrence immédiate que B k = diag(Ak , (2A)k ) et en combinant linéairement,
T (B) = diag(T (A), T (2A)).
P = (X − λ1 ) . . . (X − λp ) est annulateur de u On en déduit alors que
2 3
T (A) = 0 µA = X et A = 0
� �
Ainsi , A est diagonalisable puisqu’elle est annulée par un polynôme scindé simple. Finalement, 3A −2A
Q.17 Si est diagonalisable alors F (qui lui est semblable) l’est aussi. On vient alors de
� � 2A −A
4A 2A voir que A = 0. � �
est diagonalisable ssi A l’est 3A −2A
−3A −A Réciproquement, si A = 0 alors est nulle est donc diagonalisable.
2A −A
� � � �
a b 3A −2A
Un exemple où la matrice est trigonalisable sur R est diagonalisable ssi A = 0
c d 2A −A
Q.13 On note f l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice E. On a
Q.18 χF (λ) = det(λI2n − F ) est un déterminant bloc triangulaire. Avec la formule rappelée par
f (1, 1) = (1, 1) et f (−1, 0) = (−3, −2) = −2(1, 1) + (−1, 0) l’énoncé,
On peut alors obtenir la matrice de f dans la base ((1, 1), (−1, 0)) et on le traduit matriciellement χF = χ2A
par
Si F est trigonalisable alors χF est scindé et tout diviseur de χF l’est donc aussi. Ainsi, χA est
� � � � � �
1 −2 1 −1 0 1 scindé et A est trigonalisable.
P −1 EP = avec P = , P −1 = Réciproquement, si A est trigonalisable alors χA est scindé et donc χF aussi. F est alors trigo-
0 1 1 0 −1 1
nalisable.
� � � �
In −In 0 In F est trigonalisable sur R si et seulement si A l’est
Q.14 De manière similaire à précédemment, Z = est inversible d’inverse Z −1 =
In 0 −In In
et un calcul par blocs donne � �
0 −1
Q.19 Soit A = diag(M, 0) avec M = . On a alors χA = X n−2 (X 2 + 1) qui n’est pas scindé
� � � � 1 0
−1 3A −2A A −2A sur R et A n’est donc pas trigonalisable. Avec la question précédente, F ne l’est pas.
Z Z=
2A −A 0 A
Applications
Q.15 Montrons par récurrence que � � � � � �
Ak −2kAk−1 1 3 A 2A
Fk = Q.20 Si on pose V = , on a M = .
0 Ak � �
2 2 2A A
1 2
- C’est vrai au rang k = 0 car F 0 = I2n . La matrice est diagonalisable (symétrique réelle). On vérifie aisément que (1, 1) et (1, −1)
2 1
- Supposons le résultat vrai au rang k. Il suffit alors d’un calcul par bloc pour voir que cela � �
I2 I2
reste vrai au rang k + 1. sont vecteurs propres. Comme en Q10, on vérifie que Q = est inversible d’inverse
� I2 −I2
� �
En notant U = dk=0 uk X k , on en déduit que I I2
Q−1 = 12 2 et que
� � I2 −I2
d
� � �
U (A) V (A) 3V 0
U (F ) = avec V (A) = −2 kuk Ak−1 = −2AU � (A) Q−1 M Q =
0 U (A) 0 −V
k=1
Cette forme diagonale par bloc montre que les sous-espaces engendré par les 2 premiers (resp. 2
Comme U (F ) = 0, on en déduit que
derniers) vecteurs de la nouvelle base (celle formée par les colonnes de Q) engendrent un espace
� � stable par l’endomorphisme u.
U (A) −2AU � (A)
=0
0 U (A) Vect((1, 0, 1, 0), (0, 1, 0, 1)) et Vect((1, 0, −1, 0), (0, 1, 0, −1)) sont stables par u
� � � �
Q.16 Ce qui précède montre que U et XU � annulent A et sont donc multiples du polynôme minimal 4I2 2I2 4 2
Q.21 On a cette fois M = . La matrice est diagonalisable (symétrique réelle) et
de µA de A (l’ensemble des polynômes annulateurs étant l’idéal engendré par µA ). On en déduit 2I2 4I2 2 4
que µA divise U ∧ XU � . on vérifie aisément � et (1, −1) sont vecteurs propres (associés
que (1, 1) � � à 6�et 2). Comme en Q10,
Or, U étant scindé simple, U et U � sont premiers entre eux (aucun des diviseurs irréductible de I I2 I I2
on vérifie que P = 2 est inversible d’inverse P −1 = 12 2 et que
U ne divise U � ) et donc U ∧ XU � = U ∧ X. I −I
2 2 I −I 2 2
Ainsi, µA est un diviseur de X. Or deg(µA ) ≥ 1 (un polynôme constant non nul n’annule aucune � �
matrice) et ainsi µA = X (µA est unitaire). Comme µA annule A, A est nulle. 6I2 0
P −1 M P =
0 2I2
4 5
Le cours nous apprend que l’ensemble des solutions est un espace vectoriel de dimension 4. Si La partie 1 est indépendante des autres parties. A travers l’exemple de l’intégrale de Gauss, on utilise
X est vecteur propre de M associé à λ, on vérifie que t �→ eλt X est une solution. La question des suites de fonctions et on “permute limite et intégrale”.
précédente donne alors quatre solutions indépendantes qui forment une base de l’ensemble des
solutions. La solution générale est ainsi Les parties 2 et 3 peuvent être traitées de manière indépendante. La partie 4 utilise des résultats des
parties 2 et 3.
1 0 1 0
6t 0
6t 1
2t 0
2t 1
Les parties 2,3 et 4 traitent de l’utilisation de polynômes interpolateurs pour le calcul approché
t �→ c1 e + c2 e + c3 e + c4 e d’intégrales : on présente le principe des méthodes de quadrature, dite de Newton-Cotes, ainsi qu’un
1 0 −1 0
0 1 0 −1 raffinement avec la méthode de quadrature de Gauss.
Q.23 La solution telle que ϕ(0) = (a, b, c, d) est associée à des constantes ci telles que Le sujet comporte aussi quelques questions notées Informatique portant sur le programme “informa-
tique pour tous”. Les algorithmes demandés doivent être écrits en langage Python.
c1 a
c2 b Notations
P
c3 = c
c4 d — Si f est une fonction réelle bornée sur [a, b] avec a < b, on pose
�f �∞ = sup |f (x)|
c’est à dire x∈[a,b]
c1 a
c 2 — On note Rn [X] l’ensemble des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à n. On
= P −1 b
c 3 c pourra confondre les expressions “polynômes” et “fonctions polynomiales”.
c4 d
On a alors 1 “Permutation limite-intégrale” et intégrales de Gauss
a 1 0 1 0 On considère l’intégrale de Gauss
b �
eM = ϕ(1) = c1 e6 0 + c2 e6 1 + c3 e2 0 + c4 e2 1 1
2
c 1 0 −1 0 I= e−x dx
0
d 0 1 0 −1
ou encore 6 1.1 Utilisation d’une série entière
a e 0 e2 0 a
Q.1. Démontrer à l’aide d’une série entière que
M b = 0 e
6 0 e2
P −1 b
e c e6 0 −e2
0 c +∞
� (−1)n
d 0 e6 0 −e2 d I=
(2n + 1)n!
n=0
6 6
e 0 e2 0 e + e2 0 e6 − e 2 0 On pose, pour n ∈ N,
0 e6 n
0 e2
P −1 = 1 0 e6 + e 2 0 e6 − e 2 � (−1)k
eM =
e
sn =
6 0 −e 2 0 2 e − e
6 2 0 6
e +e 2 0 (2k + 1)k!
k=0
0 e6 0 −e2 0 e6 − e 2 0 e6 + e 2
Q.2. Justifier que pour tout n ∈ N, on
1
|I − sn | ≤
(2n + 3)(n + 1)!
Q.3. Informatique : écrire une fonction récursive factorielle qui prend en argument un entier n
et renvoie l’entier n!.
Q.4. Informatique : en déduire un script qui détermine un entier N tel que |I − sN | ≤ 10−6 .
6 1
1.2 Utilisation d’une autre suite de fonctions 2.3 Expression de l’erreur d’interpolation
Pour tout n ∈ N∗ , on définit sur [0, +∞[ la fonction fn par : On suppose, en plus dans cette partie, que f est de classe C n+1 sur [a, b]. On rappelle que Ln (f ) est
� �n son unique polynôme interpolateur aux points xi .
x2
fn (x) = 1 − On note σ = {x0 , . . . , xn } l’ensemble des points d’interpolations et πσ le polynôme de Rn+1 [X] défini
n
par
�n
Q.5. Déterminer, en détaillant, la limite simple de la suite de fonctions (fn )n∈N∗ .
2 πσ = (X − xi )
Q.6. Soit n ∈ N∗ . Démontrer que ∀x ∈ [0, 1], |fn (x)| ≤ e−x . En déduire que i=0
�n � �
n (−1)k On veut démontrer pour tout réel x ∈ [a, b], la propriété suivante notée Px :
I = lim
n→+∞ k nk (2k + 1)
k=0 f (n+1) (cx )
∃cx ∈]a, b[, f (x) − Ln (f )(x) = πσ (x)
(n + 1)!
2 Notion de polynôme interpolateur
Q.10. Résultat préliminaire : soit p ∈ N∗ . Démontrer que si φ : [a, b] → R est une fonction p-fois
Soit f : [a, b] → R une fonction continue. On se donne n + 1 points x0 , x1 , . . . , xn dans [a, b], deux à dérivable qui s’annule p + 1 fois, alors il existe c ∈]a, b[ tel que φ(p) (c) = 0.
deux distincts.
Q.11. Justifier que pour tout x ∈ σ, la propriété Px est vraie.
On appelle polynome interpolateur de f aux points xi , un polynôme P ∈ Rn [X] qui coı̈ncide avec f
aux points xi , c’est-à-dire tel que pour tout i ∈ [[0, n]], P (xi ) = f (xi ). On fixe x un réel de [a, b] qui n’est pas dans σ. Soit λ un réel. On définit sur [a, b] une application F
par
2.1 Existence du polynôme interpolateur F (t) = f (t) − Ln (f )(t) − λπσ (t)
Pour tout entier i de [[0, n]], on définit le polynôme li de Rn [X] par : Q.12. Déterminer un réel λ de sorte que F (x) = 0. On choisira alors λ de cette façon.
2.2 Calcul effectif du polynôme interpolateur de Lagrange Cette dernière inégalité montre que la quantité �f (n+1) �∞ peut être grande et cela peut
�
n empêcher parfois la convergence de la suite de polynômes interpolateurs. Ceci est appelé le
Q.8. Informatique : si y0 , . . . , yn sont des réels, le polynôme P = yi li (X) est l’unique polynôme phénomène de Runge.
i=0
de Rn [X] vérifiant P (xi ) = yi pour tout i. Ecrire en langage Python une fonction lagrange
qui prend en arguments x une liste de points d’interpolations xi , y une liste d’ordonnées yi de 3 Famille de polynômes orthogonaux
même longueur que x, a un réel, et qui renvoie la valeur de P en a.
Par exemple, si x=[-1,0,1] et y=[4,0,4], on montre que P = 4X 2 et donc P (3) = 36. Ainsi On munit R[X] l’espace des polynômes à coefficients réels du produit scalaire �., .� défini par : pour
lagrange(x,y,3) renverra 36. tous polynômes P et Q de R[X],
� 1
Q.9. Informatique : chercher le polynôme interpolateur P = a0 + a1 X + · · · + an X n de f aux points
�P, Q� = P (t)Q(t) dt
xi revient aussi à résoudre le système linéaire suivant d’inconnues a0 , . . . , an : −1
On applique le procédé d’orthonomalisation de Gram-Schmidt à la base canonique (1, X, X 2 , . . . ) de
P (x0 ) = f (x0 )
a0 f (x0 )
.. R[X]. On obtient donc une famille orthonormée de polynômes (P0 , P1 , P2 , . . . ) vérifiant
. ⇐⇒ V ... = ...
P (x ) = f (x ) an f (x) n ∀k ∈ N∗ , Vect(1, X, . . . , X k ) = Vect(P0 , P1 , . . . , Pk )
n n
où V est une matrice carrée de taille n + 1. Le polynôme Pn s’appelle le polynôme de Legendre d’indice n.
Déterminer la matrice V et indiquer la complexité du calcul en fonction de n, lorsque l’on résout
Q.17. Calculer P0 et P1 .
ce système linéaire par la méthode du pivot de Gauss.
2 3
Q.18. Justifier que pour n ≥ 1, le polynôme Pn est orthogonal à Rn−1 [X]. Démontrer que le polynôme Quadrature de Gauss
Pn est de degré n.
Dans les deux questions suivantes, on prend pour points d’interpolation t0 , t1 , . . . , tn les (n + 1) racines
On prend n ≥ 1. On veut démontrer que Pn admet n racines simples dans [−1, 1]. du polynôme de Legendre Pn+1 introduit dans la partie 3.
�1
Q.19. Justifier que −1 Pn (t) dt = 0 et en déduire que Pn admet au moins une racine dans [−1, 1]. Nous allons démontrer que, dans ce cas, la formule de quadrature J est d’ordre au moins 2n + 1.
On suppose par l’absurde que Pn admet strictement moins de n racine simples. Si Pn admet des racines Soit P ∈ R2n+1 [X]. On fait la division euclidienne de P par Pn+1 , on note respectivement Q le quotient
t1 , . . . , tp de multiplicité impaire avec p < n, on pose Q = (X − t1 ) . . . (X − tp ) ; sinon, on pose Q = 1. et R le reste de cette division :
On considère enfin le polynôme H = QPn . P = QPn+1 + R
�1 �1 �1
Q.20. Justifier que −1 H(t) dt = 0, puis conclure (on pourra remarquer que H est de signe constant Q.24. Démontrer que J(QPn+1 ) = −1 Q(t)Pn+1 (t) dt, puis conclure que J(P ) = −1 P (t) dt.
sur [−1, 1]). Q.25. Démontrer que les poids α0 , . . . , αn associés à la quadrature de Gauss sont strictement positifs
et calculer leur somme.
4 Méthodes de quadrature
Dans cette partie, nous� b allons voir comment les polynôme interpolateurs de Lagrange peuvent être
utilisés pour estimer a f (x) dx pour f : [a, b] → R continue.
Pour cela, on choisit d’abord une subdivision a = x0 < x1 < · · · < xN = b de l’intervalle [a, b]. A
cause du phénomène de Runge, si N est grand, le polynôme � b de f aux points xi n’est pas
� b interpolateur
forcément une bonne approximation de f . Approximer a f (t) dt par a LN (f )(x) dx n’est donc pas
forcément pertinent. . .
Nous allons en fait approximer f par un polynôme d’interpolation sur chaque petit intervalle [xk , xk+1 ].
D’après la relation de Chasles, on a
� b N
� −1 � xk+1
f (x) dx = f (x) dx
a k=0 xk
�1
Lorsqu’on approxime −1 g(t) dt par J(g), c’est-à-dire :
� 1 n
�
g(t) dt ≈ αi g(ti )
−1 i=0
on dit que J est une méthode de quadrature associée aux points t0 , . . . , tn et aux poids α0 , . . . , αn .
�1
Q.22. Justifier que pour tout polynôme P ∈ Rn [X], on a J(P ) = −1 P (t) dt.
On dit que la méthode de quadrature J est d’ordre au moins n car la formule approchée est exacte
pour les polynômes de dégré inférieur ou égal à n.
Q.23. Exemple : on prend n = 1, t0 = −1 et t1 = 1. Déterminer α0 et α1 . Expliquer à l’aide d’un
graphique en prenant g positive pourquoi, dans ce cas, la méthode J s’appelle la “méthode des
trapèzes”.
4 5
CCP MP1 2018
Un corrigé 1.2 Utilisation d’une autre suite de fonctions
x2
Q.5. Soit x ≥ 0. x2 /n → 0 quand n → +∞ et il existe donc un rang n0 tel que ∀n ≥ n0 , 0 ≤ n ≤ 12 .
2
1 “Permutation limite-intégrale” et intégrales de Gauss Pour ces n, 1 − xn > 0 et donc
� � ��
1.1 Utilisation d’une série entière x2
∀n ≥ n0 , fn (x) = exp n ln 1 −
n
Q.1. La fonction exp est développable en série entière entière de rayon de convergence infini et
� 2�
∞ k
� Le terme dans l’exponentielle équivaut, quand n → +∞, à n × − xn = −x2 et tend donc vers
t
∀t ∈ R, et = −x2 . Par continuité de l’exponentielle, on a donc fn (x) → e−x quand n → +∞.
2
k!
k=0
2
(fn ) converge simpelment sur R+ vers x �→ e−x
En utilisant ceci avec x2 , on en déduit que
� Q.6. Par concavité de la fonction logarithme,
∞
1�
x2k
I= (−1)k dx ∀u > −1, ln(1 + u) ≤ u
0 k=0 (k!)
x2k 1 Soit x ∈ [0, 1] et soit n ∈ N∗ . x2 /n ∈ [0, 1]. Si x2 /n ∈ [0, 1[ alors (croissance de exp et notre
fn : x �→ (−1)k (k!)
est continue sur [0, 1] et �fk �∞ = est le terme général d’une série
� k! inégalité de concavité) � � ��
convergente. Ainsi, (fk ) converge normalement sur le SEGMENT [0, 1]. On est dans le cas x2 2
simple où l’interversion somme-intégrale est licite. Elle donne fn (x) = exp n ln 1 − ≤ e−x
n
+∞
� � 2
(−1)k 1 et le résultat reste vrai si x2 /n = 1 (0 ≤ e−x dans ce cas). Ainsi
I= x2k dx
k! 0 2
k=0 ∀x ∈ [0, 1], |fn (x)| ≤ e−x
Le calcul de l’intégrale est immédiat et on trouve Utilisons alors le théorème de convergence dominée.
+∞ - (fn ) est une suite de fonctions continues qui converge simplement sur [0, 1] vers une fonction
� (−1)n
I= continue sur [0, 1].
(2n + 1)n! 2 2
- ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, 1], |fn (x)| ≤ e−x et x �→ e−x est intégrable sur [0, 1] puisque continue
n=0
n
sur le SEGMENT.
(−1)
Q.2. un = (2n+1)n! est le terme général d’une suite alternée, décroissante en module et convergente Le théorème s’applique et donne
�
de limite nulle. La règle spéciale s’applique à la série (uk ). Elle indique que � 1� �n
� � x2
� �
+∞ � I = lim 1−
� � n→+∞ 0 n
� uk � ≤ |un+1 |
� �
k=n+1 On développe la puissance par formule du binôme et par linéarité du passage à l’intégrale,
Ceci s’écrit exactement n � ��
� 1� �k
n x2
1 I = lim − dx
|I − sn | ≤
n→+∞ k 0 n
k=0
(2n + 3)(n + 1)!
Le calcul de l’intégrale est immédiat et on trouve
Q.3. def factorielle(n):
if n==0: return 1 �n � �
n (−1)k
else: return (factorielle (n-1))*n I = lim
n→+∞ k nk (2k + 1)
k=0
Q.4. On calcule les termes uk définis en question 2 tant le module du terme est inférieur à 10−6 .
def u(k):
2 Notion de polynôme interpolateur
return (-1)**k/((2*k+1)*factorielle(k))
2.1 Existence du polynôme interpolateur
k=0
while abs(u(k))>10**(-6): Q.7. xk est racine de li pour i �= k et li (xi ) = 0, c’est-à-dire
k=k+1
li (xk ) = δi,k
print(k)
1 2
On en déduit que On en déduit en particulier (propriété au rang p) que φ(p) s’annule. Ce zéro est strictement
n
� entre le minimum et le maximum des éléments de σ et donc dans ]a, b[.
∀k ∈ [[0, n]], Ln (f )(xk ) = f (xi )δi,k = f (xk )
i=0 si φ : [a, b] → R s’annule p + 1 fois, il existe c ∈]a, b[ tel que φ(p) (c) = 0.
Ln (f ) interpole donc f aux points x0 , . . . , xn .
Q.11. f − Ln (f ) ainsi que πσ s’annulent en tout point de σ. Pour x ∈ σ, Px est donc vraie (on peut
Si P est un autre polynôme interpolateur alors P − Ln (f ) ∈ Rn [X] s’annule aux points
choisir pour cx n’importe quel élément de ]a, b[).
x0 , . . . , xn . C’est un polynôme de degré ≤ n ayant au moins n + 1 racines et c’est donc le
polynôme nul. pour tout x ∈ σ, la propriété Px est vraie
Ln (f ) est l’unique polynôme interpolateur de f aux points x0 , . . . , xn Q.12. Comme x ∈
/ σ, πσ (x) �= 0 et on peut donc poser
f (x) − Ln (f )(x) − F (x)
2.2 Calcul effectif du polynôme interpolateur de Lagrange λ=
πσ (x)
Q.8. Une première fonction l(i,x,a) permet le calcul de li (a) associé aux xk . et on a alors F (x) = 0.
def l(i,x,a): Q.13. F s’annule (comme f − Ln (f ) et πσ ) en tout point de σ et en x ∈
/ σ. On a donc n + 1 points
r=1 d’annulation au moins.
for k in range(len(x)):
if k!=i: F s’annule n + 2 fois
r=r*(a-x[k])/(x[i]-x[k]) On en déduit avec Q.10 que F (n+1) s’annule en un point cx ∈]a, b[. Comme Ln (f ) ∈ Rn [X], sa
return r dérivée n + 1-ième est nulle. Comme πσ est unitaire de degré n + 1, sa dérivée n + 1-ième est
(n+1) (c )
Il reste à calculer la somme définissant Ln associé aux yi . le polynôme constante (n + 1)!. On en déduit que λ = f (n+1)! x
. Comme F (x) = 0, on obtient
def lagrange(x,y,a): Px .
s=0 ∀x ∈ [a, b], Px est vraie
for i in range(len(x)):
s=s+l(i,x,a)*y[i] Q.14. f (n+1) est continue sur le segment [a, b] et donc bornée sur ce segment .
return s On remarque que
Q.9. La matrice cherchée est une matrice de Vandermonde : ∀x ∈ [a, b], |πσ (x)| ≤ (b − a)n
Avec la propriété Px , on en déduit que
1 x0 . . . xn0
1 x 1 . . . xn1 (b−a)n+1
�f − Ln (f )�∞ ≤ (n+1) �
V = . . .. (n+1)! �f ∞
.. .. .
1 xn . . . xn n Q.15. On imagine ici que l’on se donne une suite (xk )k∈N d’éléments deux à deux distincts de [0, 2π]
et que l’on considère pour chaque n le polynôme Ln (f ) associé à σn = {x0 , . . . , xn }. On définit
On peut d’ailleurs noter que d’après le cours cette matrice est inversible quand les xi sont deux alors une suite de polynômes. Comme sin et toute ses dérivées sont majorées en module par 1
à deux distincts ce qui permet de prouver à nouveau l’existence et l’unicité d’un polynôme sur R, on en déduit avec la question précédente que
interpolateur.
Dans la résolution par méthode de Gauss, (2π)n+1
�f − Ln (f )�∞,[0,2π] ≤
- on cherche un pivot sur la colonne 1 que l’on ramène en position 1 (n opérations) et on fait (n + 1)!
appraı̂tre des zéros par n − 1 combinaisons de lignes (O(n2 ) opérations)
Par croissances comparées, le majorant est de limite nulle et ainsi
- on procède de même avec les colonnes 2, . . . , n + 1 pour à chaque fois O(n2 ) opérations
- on en déduit xn+1 , . . . , x0 en O(1 + 2 + · · · + (n + 1)) = O(n2 ) opérations. (Ln (f ))n∈N converge uniformément vers f sur [0, 2π]
Q.10. Montrons par récurrence (finie) que la propriété : “φ(k) s’annule p + 1 − k fois” est vraie pour Quand une fonction est développable en série entière, son développement est nécessairement
k = 0, . . . , p. celui de Taylor. Ainsi
- Le résultat est vrai au rang 0 par hypothèse sur φ. ∀k ∈ N, f (2k) (0) = (−1)k (2k)!
- Soit k ∈ [[0, p − 1]] tel que le résultat soit vrai au rang k. On note y1 < · · · < yp+1−k On en déduit que �f (2k) �∞ ≥ |f (0)| ≥ (2k)! (la norme infinie existe puisque f est de classe C ∞
des points d’annulation de φ(k) . Par théorème de Rolle appliqué à φ(k) , φ(k+1) s’annule sur sur le segment [−1, 1]).
]yi , yi+1 [ pour i = 1, . . . , p − k. φ(k+1) admet donc au moins p − k annulations et lerésultat
est vrai au rang k + 1. ∀k ∈ N, �f (2k) �∞ ≥ (2k)!
3 4
�1
3 Famille de polynômes orthogonaux ∀P ∈ Rn [X], on a J(P ) = −1 P (t) dt
1 Q.23. On a l0 = − 12 (X − 1) et l1 = 12 (X + 1) et donc (calcul d’intégrale élémentaire)
Q.17. Comme �1, 1� = 2, on a P0 = √ . On calcule alors
2
α 0 = α1 = 1
2 2α0 g(0) est l’aire du rectangle [−1, 1] × [0, g(−1)] et 2α1 g(1) celle du rectangle [−1, 1] × [0, g(1)].
Q1 = X − �X, P0 �P0 = X et �X, X� =
3 La demi-somme de ces quantités est l’aire du trapèze ((−1, 0), (−1, 1), (1, g(1)), (−1, g(−1)), (−1, 0)).
� Ceci explique le nom de la méthode.
3
pour en déduire que P1 = X
2 Quadrature de Gauss
Q.18. Soit n ∈ N∗ . (P0 , . . . , Pn ) étant orthonormée, Pn est orthogonal aux Pi avec i ≤ n − 1 et donc
Q.24. On a d’une part (les ti sont des racines de Pn+1 )
à l’espace engendré par ces polynômes, c’est-à-dire Rn−1 [X].
Par ailleurs Pn ∈ Vect(1, . . . , X n ) = Rn [X] et Pn ∈ / Vect(P0 , . . . , Pn−1 ) = Rn−1 [X] (car n
�
(P0 , . . . , Pn ) est libre). Ainsi, Pn est de degré n. J(QPn+1 ) = αi Q(ti )Pn+1 (ti ) = 0
i=0
Pn ∈ Rn−1 [X]⊥ et deg(Pn ) = n
D’autre part, comme P est de degré ≤ 2n + 1 et Pn+1 de degré n + 1, le quotient Q est de degré
�1 ≤ n et donc orthogonal à Pn+1 . Ainsi
Q.19. Comme n ≥ 1, 1 ∈ Rn−1 [X] et donc �Pn , 1� = 0 i.e. −1 Pn (t) dt = 0 .
Si, par l’absurde, Pn n’admettait pas de racine dans [−1, 1] alors (théorème des valeurs in- � 1
termédiaires avec Pn continu), Pn serait de signe constant sur [−1, 1]. Avec la continuité de Pn Pn+1 Q(t) dt = 0
�1 −1
et −1 Pn (t) dt = 0, ceci entraı̂nerait la nullité de Pn sur [−1, 1]. Pn serait alors le polynôme
nul (infinité de racine) ce qui est faux. On a donc
� 1
Pn admet au moins une racine dans [−1, 1]
J(QPn+1 ) = Q(t)Pn+1 (t) dt = 0
−1
Q.20. Par choix de Q, H n’admet que des racines de multiplicité paire. Sa factorisation dans R[X]
�1
s’écrit alors Comme J est linéaire, on a aussi J(P ) = J(QPn+1 ) + J(R). De plus J(R) = −1 R(t) dt car R
�k
H = a (X − αi )2mi H1 (X) est de degré ≤ n. Ainsi
i=1 � 1 � 1 � 1
où H1 est un produit de polynômes de degré 2, unitaires, à discriminant < 0. H est alors de J(P ) = J(QPn+1 ) = Q(t)Pn+1 (t) dt + R(t) dt = (Q(t)Pn+1 (t) + R(t)) dt
−1 −1 −1
signe constant (selon le signe du coefficient dominant c).
�1 et donc
Par ailleurs, Q ∈ Rn−1 [X] (car p < n) et donc �Pn , Q� = 0, c’est à dire −1 H(t) dt = 0 .
� 1
Comme ci-dessus (continuité, intégrale nulle, signe constant), ceci entraı̂ne la nullité de H (sur
J(P ) = P (t) dt
[−1, 1] puis comme polynôme) et une absurdité (car ni Pn ni Q n’est nul et R[X] est intègre). −1
On peut en fait reprendre le raisonnement en ne considérant que les racines de multiplicité �
2
impaire dans [−1, 1]. On prouve alors par l’absurde qu’il y a n racines de multiplicité impaire Q.25. Fixons i ∈ [[0, n]] et posons P = (X − tk ) . P ∈ R2n [X] et donc
dans [−1, 1]. Comme deg(Pn ) = n, les multiplicités valent 1 et on a toute les racines. k�=i
� 1 n
�
Pn admet n racines simples dans [−1, 1]
P (t) dt = J(P ) = αk P (tk ) = αi P (ti )
−1 k=0
4 Méthodes de quadrature
Comme P est continue, positive et non nulle sur [−1, 1], son intégrale sur [−1, 1] est > 0. De
x−xk même P (ti ) > 0. Ainsi
Q.21. Le changement de variable affine (et donc licite) t = 2 xk+1 −xk − 1 donne
5 6
��� ���
��� �� ������������� � ���� ��� �� ������������� � ����
� �
����� ���� ������� ���� ���� k ∈ N� �������� ��� ���� n �� ��������� �� +∞� n
��� ���������� � nk
� �� ������� �� ������ �������
���� ���� ����� �������� ����������� �� ����� � � � k k!
1 1 1
���� ���� +∞ ��
n
n n−k
k
λ �
2
4 4 ���� �� ������� ��� �� ����� �� �������� ((λIp + N)n)n∈N �������� ���� �� ������� ������
1
A=
1 4. ����������� ����� ����� �� �������
6
6 6 ���� A ��� ������� ������������ �� ����������� �������� �� Mp (R)� �� ����� ������� �� ����������� �� ��� � ���
1 1 1
������ ������ ������ �� A� �� λ1 , . . . , λr ���� ��� ������ ������� ������� ��������� �� A� �� �������� �� ����� ������
3 3 3
��� A ��� ��������� ��� C � ��� ������� ��������� ��� ����� �� ����
������� �� �� �������� ���������� ��� ��� ������� ������� �� A ���� ��������� ���� �� ������� �� ����� �������� diag(1, λ1 Ip1 + N1 , . . . , λr Ipr + Nr )
��� ���� ������������ �� ��������� ����� ������� �� ����� ������� ���� p1 , . . . , pr ��� ������� �� N1 , . . . , Nr ��� �������� ����������� � ���������� ����������
�� �������� �� ����������� ��� 1 ��� �� ����� ������ ������ �� A �� ������ 1� �� ��������� ���� �� ����� �� ���� ������� ��� ��������� ��� � ��� ��� �� ����� (An)n∈N ���������
��������� ��� ����� ��������� ����� ����� ���� ����� ������� ������������ ����������� ���������
������ �� � ����������� ���������� ��� ��� ������� ������������
��� ��� �������� ������������� ����������� ���������
���� �� ������� �� ���� ���� ����� �������� �� �� �������� �������� ��� �� ������� A ��� ����������� ��������� �� ���������� ���� A ∈ Mp(R) ��� ������� ������������� �� ��� ��� A ����� ��� ����������� ���������� ���� ������ ��
���� B = A − Ip �� �� ���� B� �� ������� �� Mp−1 (R) ������� �� ���������� �� �������� ������� �� �� �������� ������� ����� ������������ µ ∈ Rp ��� ��� µA = µ ��� ��� ����� ��� µ ��� ��� ����������� ���������� �� A��
����� �� B� �� ��� �� ����� ������ ��� �� ��������� �� ����������� � �����������
���� λ ∈ C ��� ������ ������ �� B� � ����������� �� ���� A ∈ Mp(R) ��� ������� ������������ ����������� �������� �� µ0 ∈ Rp �� ������� ����� ����
�� ����� ����� ������ �� ������ �� i ∈ [[1, p − 1]] ��� ��� � ���������� �� ���� (µn )n∈N �� ����� �� ������� ����� �� Rp ������ ��� �� �������� �� µn+1 = µn A� ������ �� �����
(µn )n∈N �������� ���� �� ������� ������������ µ∞ �������� µ∞ = µ∞ A� �� ����� �� ������� µ∞ ��� �������� �����������
|λ − (ai,i − 1)| � 1 − ai,i − ai,p . ���������� ��� A ��� �� ������ ���� ��� �� ����� �� µ0 ��
�� ������������� ���� ��������� �� ����� ��������� ��� ��������� � ����� �� �� �������� ���� ������ A ∈ Mp (R) ��� ������� ������������ ����������� �������� �� (µn )n∈N �� ����� ������ ����������
������� �� ����� ��������� ��� B� ��� ����������� ���� ��������� ��� ���������� ��� �������� ������������� �� Rn ��� ��� ������ ������ �� Rn�
���� �� ������� ��� dim Ker(A − Ip) = 1� ����������� �� �� �����
�� ����� ���� ������������� ��� 1 ��� ������ ������ �� �������� ��������������� �� A� �� ��� ����� ��� 1 ��� ��� ���� ��������� ��� �� ����� (µn)n∈N �������� ���� �� ������� µ∞ �������� µ∞ = µ∞A�
������ ������ �� ������ �� A� ���� ������� ������� ��� ��������� �� ����� ������ ��� �� ����������� � ����������� ���� ���� µ = (m1, . . . , mp) �� ������� ����� ������������� ��������� ��� µA ��� ������ �� ������� �������������
����������� �� ���� A ��� ������� ������������ �� Mp(R) ����������� ��������� ����� � ��� ������ ������ ������ �� ���� �� ������� ��� µ∞ ��� ��� ����������� ���������� ��� A�
��� ������ ������� ������� ��� �� ������ ����������� ��������� � 1� ������� �� �� ����������� ����������
���� ���� ���� �� ������� �� �� ���������� �� A � ���� µ ∈ Rp �� ������� ����� ������������� �������� ��� µ ��� ���
������ ��� � ������� ����� ������� ������������ ����������� ���������� ���� A� �� �� ��������� �� �� ������� ������� tµ ��� �� ������� ������ �� tA ������� � ��
������ ������ 1�
�� �������� ���� ����� ������ �� ����������� �������� � ���� ��������� �� ��������� �� �������� ���� ��� dim Ker � tA − Ip� = 1�
����������� �� ���� ����� ������� A ∈ Mp(R)� ������������ �� ����������� ��������� �� ����� (An)n∈N �������� ���� ���� �� ������� ��� A ����� ��� ������ ����������� �����������
Mp (R)�
�� �������������� ������ � � ������������ � ������ ������� �� �� ����������� ���������� �����
���� �� ��������� s �� �������� ����������� �� R2 ��� ������� � �� ������ ���������� y = x� ������� ���� ������� ������� ������������ ����������� ��������
������� �� ������� B �� s ���� �� ���� ��������� �� � R2 �� A ��� ��� ������� ������������ ����������� ��������� �� � ������ ���� �� ������ ���������� �� ����������� �� ��
���� �� ����������� � ������������ ����� �� �� ������� ������������ ����� ��� ����������� �������� � ����� (µn )n∈N �������� � �� ������� A� ���� ������� �� ���������� �� ������ �� �� ����������� ���������� ��� A� �� ��
������� ��� �������������� �� ������� ������� �� ���� ���� �������� � �� ��������� �� ��������� � �������������
�������� ������������ �� �����
���� λ �� ������ �������� ���� |λ| < 1 �� N ��� ������� ���������� �� Mp (C)� �� ������� x �� Rp ���� ���������� �� ������ ��� ��� ����� �� ��������� ��� �������� �� ������� x = (1, 2, 3) ��
���� ��������� ��� Np = 0� R3 ���� ���������� ��� �� ����� �������� �� ����� ����������� A � ���� ����������� ��� ��� ����� ���� ��� �������� ����
��� ������ �� �� �������� ��� �������� �� ������� A = 14 25 36 ���� ����������� ��� �� ����� ������������������
��� ���
���� �� �������
�� ������
������� �������������������������������������� ��� ���������� �� ������� ������ � � �� ������� �� ������ �� ������
1 2 3
4 5 6 ��� ((X0 = 1), (X0 = 2)) ����� �� ������� ������� ������������ �� ������������ ��� ������
7 8 9 �
A=
�� ������� ��� ������������ ������� ���� ����� �
10 11 12 1 1 1 1
P(X1 = 1) = P(X1 = 1 | X0 = 1)P(X0 = 1) + P(X1 = 1 | X0 = 2)P(X0 = 2) = × + ×
������ ��� ������� ��������� ������� ���� ������� ������� ���� �� �������� 2 2 4 2
1 1 3 1
���� ������ ��� �������� ���������� ��� ����� �� ��������� ���� �������� x �� y �� ���� ������ �� ������� �� �� ���� � P(X1 = 2) = P(X1 = 2 | X0 = 1)P(X0 = 1) + P(X1 = 2 | X0 = 2)P(X0 = 2) = × + ×
2 2 4 2
������� x − y� ��� ������� �� x = (5, 2) �� y = (3, 7)� ��������������� �������� ������� 3 5
���� ������ ��� �������� ����� ��� ����� �� �������� �� ������� x = (x1 , . . . , xp ) �� ������� �� ����� ������ �� ��� ��X1 ��� ������ ��� P(X1 = 1) = �� P(X1 = 2) =
8 8
�x�∞ = ���{|xi | | i ∈ [[1, p]]} ��� ������ �������� ��������� �� �������� ��� ��� ������� �� ������ ������� ��� ���� n ∈ N� �� ���� ���� �� �������� ����������� ���� �� ������� ��� ������������ ������� �� � �
���� ������� ���� �� ���������� ������������� �� �� �������� ��� ���� ����������� ���� �������� P(Xn+1 = 1) = P(Xn+1 = 1 | Xn = 1)P(Xn = 1) + P(Xn+1 = 1 | Xn = 2)P(Xn = 2)
���� ������ ��� �������� ����� ��� ����� �� ��������� �� ������� ������ x ��� ��� ������� ������ �� ���� ������ ��� �� P(Xn+1 = 2) = P(Xn+1 = 1 | Xn = 1)P(Xn = 1) + P(Xn+1 = 1 | Xn = 2)P(Xn = 2)
x �� ��� ������� �� ������� xA� ��� ������� �� x = (1, 1) �� A = � �� � xA = (5, 7) �� ���� ����������
1 2
�� ��� ���� �������� �
4 5 1 1 1 3
�������� ������ P(Xn+1 = 1) = P(Xn = 1) + P(Xn = 2)
2 4
P(Xn+1 = 2) = P(Xn = 1) + P(Xn = 2)
��
2 4
���� �� � ��� ���� �� ������ ��� ��� �� A ��� ��� ������� ����������� ��������� �� ����� �� �������� ������ �� Rp 1 1
�������� (µn )n∈N ������ ��� �� �������� � ∀n ∈ N, µn+1 = µn A ����������� ���� �� ������� µ∞ ����������� 2 2
�� ����� �� µ0 ������� ������������� �� ��� ������� ��������������� � µn+1 = µn A ���� A=
1 3
������ ��� �������� ��������������� ��� ����� �� ��������� ��� ������� ������������ ����������� � ��������� 4 4
A �� Mp (R) �� �� ���� ε > 0 �� ��� ������� �� ������� ����� µk �� �� ����� (µn )n∈N ���� µ0 =
1 1 1
, ,...,
p p p ��� � ������ �� �� ������������� �� ��� �� X5 ��� ������ ��� P(X5 = 1) ≈ 0,33 �� P(X5 = 2) ≈ 0,67
��� ��� �µk − µk−1 �∞ � ε� �� �� ��������� ��� � ������������ �� ������� ��� �� ������� ������ �� �������� ��� ������� � ����i ∈ {1, 2}� �� ���� Pi �� ����������� �������������� P(X0 =i)
��� ���� �������������� �����������
��������� ∗
�� � ���������� P1 (T = 0) = 1 �� P2 (T = 0) = 0 �� ���� k ∈ N � P1 (T = k) = 0
1 1 ∗
�� ��������� (X0 = 2) � �������� ������� k ∈ N ��� ��� Xk = 1� �� � ��� ���������� ���������� ��
2 2
��� �������� �� A =
�� ε = 10−6 � ��������� ������������� �� ���� ���������
1
� �� ������ ����� ������� �� ������ � � ������ �� �
1 3 4
4 4
����� ������������ ����� �� ������ �� ������� �� �� ������� � �� �� �� �������� �
� �k−1
���������������������� �������� ��������������������� ��������������������
P2 � T
1
P2 (T = k) =
1 3
���
����� ���� ���� ��� ��� ����������� �� ��������� �� ����
4 4 4
1
�� ������� ��� ������������ ������� ������� ���� k ∈ N � P(T = k) = (P1 (T = k) + P2 (T = k))
2
1 3k−1
����� �� ��� �� T ��� ����� ������ ��� � P(T = 0) = �� ���� k > 0� P(T = k) =
2 2 · 4k
������� � ����� ���������� k ∈ N�
����
1
�� k = 0� ����� P(T = 0) = P(X0 = 1) =
2
k−1
�
�� k > 0� ����� (T = k) = (Xk = 1) ∩ (Xi = 2)
i=0
�� ��������� �� ������� ��� ������������ ���������� �� ������� �
� �
k−1
� k−1
� i−1
�
P(T = k) = P (Xk = 1) | (Xi = 2) × P (Xi = 2) | (Xj = 2)
i=0 i=0 j=0
0−1
� 1
���� �� ���������� ����� i = 0�� P (X0 = 2) | (Xk = 2) = P (X0 = 2) =
2
j=0
��� ���
��� �� �� ������� �� ������������� � ���� ��� �� �� ������� �� ������������� � ����
������ �� � ������� ����� ������� ������������
n
�
i−1
� 3 a1,j
�� ���� i ∈ [[1, k − 1]]� P (Xi = 2) | (Xj = 2) = P ((Xi = 2) | (Xi−1 = 2)) = j=1
4 1 � 1
j=0
� ��
����� ��� ��������� � �� � ������� �������� � ��
�n
��
�
� ��� ��������� �� ����� n + 1� ������ ���������� �� ��� ���� �� ����� n � ��� �� ����� A = (ai,j )1�i,j�n �� �� � A1
=
a i,j
= 1 · 1
����� 1 ��� ���� ������ ������ �� A
�k−1 1 �� ��
�
j=1
�� ����� P (Xk = 1) | i=0 (Xi
= 2) = �� �
4 �
� � 1 n 1
1 3 k−1 1 �
�� ������ ����� P(T = k) = a
2 4 4 n,j
j=1
3k−1
�� ��� �� T ��� ����� ������ ��� �
1
P(T = 0) =
2
�� ���� k > 0� P(T = k) =
2 · 4k
��� �� ����� x = t(x1 · · �· xn ) �� ��
� ��������� k ∈ [[1, p]] ��� ��� |xk | = �x�∞
�� � �
������� � �������� � n n �n
�� �������� �������� � P(T�n) (T > n) = P(Xn =2) (Xn+1 = 2) �� ����� ��� ����������� �
���� i ∈ [[1, p]]� �� � �� ai,j xj �� � ai,j |xj | � ai,j |xk | = |xk |
���� �� ������� ��� (P(T � n))n�1 ��� ��� ����� ����������� �� ������ 3/4� � j=1 � j=1 j=1
�� ���� �������� �� ��������� �
����� ����� ���� ���� ���� i� �� ������� ��� �Ax�∞ � �x�∞
P(T = n) = P(T � n) − P(T > n) �� 1 − P(T � 1) = P(T = 0) = P(X0 = 1) = 1/2 P(T � 0) = 1�
� �
��
���� ���� λ ∈ C ��� ��� ������ ������ �� A �� x �� ������� ������� ������ ��������
��� �� �
5 1
χA = X2 − (A)X + det(A) = X2 − X + = (X − 1) X −
4 4
1
4
�� � �Ax�∞ = |λ| · �x�∞ �� �x�∞ > 0
�� ��������� �� �������� ����������� �� ������� ��� � |λ| � 1
����� χA ��� ������ � ������� ������� �
� �
�� �������� A ��� ��������������
� � ������������ ��� ������� �������
�� ������� Q=
1 −2
∈ M2 (Z) �� � ���� A = Q diag 1,
1
Q−1 ���� ���� �� ������� ������� ������ y = (y1 , . . . , yp ) �� C ��� ���
p Ay = λy
1 1 4 1
����� y �= 0� �� ���� ������� x= y �� ����� ��� �x�∞ = 1 �� Ax = λx
��� ��� ������������ M �→ QMQ−1 �� M �→ µ0 M ������� ��� M2 (R) ���� ��������� n
�
�y�∞
��� �������� �������� �� ������ M2 (R) ��� ��� �� ��������� ����� ���� �� � λxi = ai,j xj
��� �� �������� ��� ��� ������� ������������ ��� ����������� ����������� ����� ������ ���� ������������� �� �����
j=1
�
�
�
�
�� �� ����� �� ��������� ����� � � � n � n n n
�� � � � �
��� ���������� ��������� �
1
An = Q diag 1, n Q−1 ���� n∈N ���� |λ − ai,i | = |(λ − ai,i )xi | = �� ai,j xj �� � ai,j |xj | � ai,j = −ai,i + ai,j
4 � j=1 � j=1 j=1 j=1
� j�=i � j�=i j�=i
�� ��������� �� ��������������� �� �� ������ ����� ����� �� �������� ����� ��� ������ ��� �����������
� �
1 �� � �������� ��� � |λ − ai,i | � 1 − ai,i
�� � diag 1, n −→ diag (1, 0)
4 n→+∞
����� ���� �������
�� ��������� �� ���������� �� ������������� M �→ QMQ−1 � �� �������
� � ���� �� ������ ���������� ��� A ��� ��� ������� ������������ ������ ��� ���������� �� ������ ��� �������
1 �� ��������� λ A
��� ������ ������ �������� ��
(An )n∈N Q diag 1, Q−1
���
�� ����������� �� �� ����� �� �������� ����
4 x ∈ C3 ������� ������� ��� ��� �x�∞ = 1 �� Ax = λx
���� �������
���� �� ���������� �� M �→ µ0 M � �� ����� ��� �������� ������ (µn )n∈N �������� ���� µ0 Q diag (1, 0) Q−1
��� ���� ������� i ∈ {1, 2, 3} ��� ��� |λ − ai,i | � 1 − ai,i
� � ���� λ ��� ���� �� ������� ��� ������� ������ �� ������� ai,i � �� ����� 1 − ai,i ���� 1 � i � p
1 0 � �
�� � Q diag (1, 0) = ���� µ0 Q diag (1, 0) = 1 0 �� ������� �� A ��� ������ ���� �� ������� �� ����� ������� �� ������� � 1/2, 1/6, 1/3 �� �� ������ 1/2, 5/6, 2/3
1 0
� �
−1 = 1 1 2 −1 = 1 t (��� Q)
�� ������ Q �� ��������� Q
3 −1 1 det(Q)
�
−1 = 1 1 2
�
���� µ0 Q diag (1, 0) Q
3
� �
���� �� ������� ����� ������ ����� ������ ��� 1/3 2/3
��� ���
���� 1 − ai,i = |ai,i − 1| � 1 − ai,i − ai,p ���� 0 < ai,p � 0 �� ��� ��� ������� ��n� �k=0
���� ���� k ∈ [[0, p − 1]]� �� �����
k λn−k n�p
�������� ���� � ������� �� �������� ��
����� B� ��� ����������
p
����
�� �� ������ ��� ����������� ��������� �� ������� ���
�� ������� ��� ��������� ��� dim Ker(A − Ip ) �= 1
�� ����� �� �������� ((λIp + N)n ) n∈N �������� ���� �� ������� �����
����� 1 ��� ������ ������ �� A� �� � dim Ker(A − Ip ) �= 0�
���� rg(B ) � p − 2
�
����������� �
�� �������� �� ����� ��������� ������� ��� �������� �� ��
∗
���� ����������� r ∈ N � ���
������ ��� � ������� ����� ������� ������������ ���� An = Qdiag (1, (λ1 Ip1 + N1 )n , . . . , (λr Ipr + Nr )n ) Q−1 ��� ���������� ���������
�� ��������� ��� �
�� �������������� �� ������� ��� ���� i ∈ [[2, r]]� �� ����� �� �������� ����� ((λ1 Ip1 + N1 )n )n∈N ���������� ���� �� ������� �����
�� ����������� � �� ����� ��� ����� �� ������� �� �� ������� ������������ ����� ��� ����������� �������� y = (y1 , . . . , yn ) ∈ Rn � �������� ���
k∈N
y ��� �������������
���� p > 2� �� ���� �� ������� ����� �������������� � diag(B, 1, . . . , 1) ���� ���� i ∈ [[1, n]]� �� ����� �� ��������
(k)
(xi ) �������� ���� yi �
�������� ������������ ����� ∀k ∈ N, xi
(k)
� 0� �� � yi � 0 ��� ������� � �� ������
����
n
� �n
N N 0 (k)
����� ��� ����������� ����� ����� ������ ������ ������� �� ����� ∀k ∈ N, xi = 1� �� � yi = 1 ��� ������� � �� ������
���� �� �������� ��������������� ������� ���� C[X]� ��� χN = Xp i=1 i=1
��� ���
��� �� �� ������� �� ������������� � ���� ��� �� �� ������� �� ������������� � ����
���� µA = (m�1 , . . . , m�p ) A = (ai,j ) ������ � � ������������ � ������ ������� �� �� ����������� ���������� �����
������� ������������ ����������� ��������
�� ����� ��
�p
�� � ���� ���� i ∈ [[1, p]]� m�i = mk ak,i � 0 ��� ����� �� �������� �� ����� �������� ��� µ ��� ������������
k=1
� � ���� ��� ������� ����������� ��������� ������� ���� ������� ������� ���� �� ������� ���� � � ��� �� �� �� �
����
p
� p �
� p p
� p
� p
�
�� m�i = mk ak,i = mk ak,i = mk = 1 ��� A �� µ ���� �������������
��� �������� ���������� �
��� �����������
���� �� ��������� ���� ���� �� �������� �� ����� ��������� �� ���� ����� ������� �� �� �� ���������� �� �� ��������
��������
��� � �� � �
������
� � � � ��� � �� ���������
dim Ker tA − Ip = p − rg t(A − Ip ) = p − rg (A − Ip ) = dim Ker (A − Ip ) = 1
������
� � ��� � �� ���������
�� ��� ������� � dim Ker tA − Ip = 1
������������������
���� �� ������� A ����� µ = (m1 , . . . , mp ) �� µ� = (m�1 , . . . , m�p ) ����� ����������� ���������� ����������������
t t � t
����� µ �� (µ ) ���� ��� �������� �������� ������� �� A �������� � �� ������� ������ � ������ ���
�t � � �
����� dim E1 A = dim Ker tA − Ip = 1� ��� �������� tµ �� t(µ� ) ���� ����������� ���� ��� �������� ��������������� �
t t �
�� ��� ���� ������� λ ∈ R� ��� ��� λ µ = (µ ) ��� µ ��� ��� ��� ��� �� ����� ��� ��� ���������� ���� 1
� � �
��� �����������������������
���� λµ = µ �� ����� (λm1 , . . . , λmp ) = (m1 , . . . , mp )
��������
�p �p
������ ��� � �� ���������
�
�� ���� ����� µ �� µ ���� ��� �������� ������ �������������� �� � 1 = m�i = λ mi = λ
������������
i=1 i=1
����� ���������������������������
���� µ = µ�
���������� �� ���� ��� ����� �� �����
�� ����� ��������� ��������� �� ����������� � ��� ������� �� ��� ������������
�� �� ������ ��� A ����� ��� ������ ����������� ����������
������ �
��� ���
1 2
16. Il est admis que si une fonction h ∈ C2π vérifie : pour tout entier naturel n, αn (h) = βn (h) = 0, CCP2017 - MP1
alors h est la fonction nulle. Démontrer que pour tout réel x, g(x) = f (x). Un corrigé
�
En résumé, lorsque la série trigonométrique (αn (f ) cos(nx) + βn (f ) sin(nx)) d’une fonction Exercice 1
f ∈ C2π converge normalement que R alors pour tout réel x, on a
+∞ 1. Les fonctions f et g sont de classe C ∞ par théorèmes d’opérations. Elle sont donc différentiables
α0 (f ) �
f (x) = + (αn (f ) cos(nx) + βn (f ) sin(nx)) en tout point et les jacobiennes sont
2 � �
n=1
J(f )(x, y) = 2x cos(x2 − y 2 ) −2y cos(x2 − y 2 )
17. Si f ∈ C2π est une fonction
�π paire, que vaut βn (f ) ? Exprimer, sans démonstration, αn (f ) en � �
fonction de l’intégrale 0 f (x) cos(nx) dx. 1 1
J(g)(x, y) =
1 −1
18. Exemple. Soit f ∈ C2π définie ainsi : pour tout x ∈ [−π, π], f (x) = x2 et f est 2π-périodique
sur R. Construire la courbe de cette fonction paire f sur l’intervalle [−3π, 3π] puis déterminer, 2. (a) On a facilement
pour tout entier naturel, les coefficients αn (f ) et βn (f ). Donner une série trigonométrique qui
converge normalement sur R vers f . ∀(x, y) ∈ R2 , f ◦ g(x, y) = sin((x + y)2 − (x − y)2 ) = sin(4xy)
19. En déduire les sommes On en déduit que
+∞
� +∞
�
(−1)n 1
et ∂f ◦ g ∂f ◦ g
n2 n2 d(f ◦ g)(x, y) : (u, v) �→ u+ v = 4(yu + xv) cos(4xy)
n=1 n=1
∂x ∂y
Déduire alors de la seconde somme la valeur de
+∞ (b) On peut aussi dire que
� 1
(2n + 1)2 J(f ◦ g)(x, y) = J(f )(g(x, y)) × J(g)(x, y)
n=1 � �
� � 1 1
ln(1+x) = 2(x + y) cos(4xy) 2(x − y) cos(4xy)
20. Application. Justifier que la fonction x �→ est intégrable sur l’intervalle ]0, 1[ puis démontrer 1 −1
�1 x � �
2
que 0 ln(1+x)
x dx = π12 . = 4x cos(4xy) 4y cos(4xy)
21. La somme d’une série trigonométrique qui converge normalement sur R est-elle nécessairement
On obtient l’image de (u, v) en multipliant la jacobienne par la matrice colonne associé à
une fonction dérivable sur R ? � � (u, v). On obtient bien sûr le même résultat.
Proposer une condition
� suffisante sur les séries nan et nbn pour que la somme de la série
trigonométriquen (an cos(nx) + bn sin(nx)), qui converge normalement sur R soit une fonction
dérivable sur R. Exercice 2
� n
22. Déterminer la somme de la série trigonométrique 3n cos(nx). Comme les familles proposées sont à valeurs positives, le caractère sommable équivaut au caractère
borné des sommes finies. Et dans ce cas, on sait que l’on peut obtenir la somme en sommant dans
l’ordre que l’on veut.
� π2 �
3. A q fixé, ( p21q2 )p≥1 est une série convergente et sa somme est Sq = 6q 2. (Sq )q≥1 converge et
la famille proposée est ainsi sommable et
� � �2
1 π2
=
p2 q 2 6
p,q≥1
4. Il suffit de montrer qu’il existe des sous-familles finies de somme arbitrairement grande. Remar-
quons que p2 + q 2 ≤ (p + q)2 . On considère la sous-famille constituée des éléments d’indice (p, q)
avec p + q ≤ r. La somme associée est
r
� � r
� � r
�
1 1 k+1
≥ =
p2 + q 2 (p + q)2 k2
k=2 p+q=k k=2 p+q=k k=2
Comme k+1k2
∼ k1 est le terme général d’une série positive divergente, les sommes précédentes
peuvent effectivement être arbitrairement grandes et la famille est non sommable.
3 1
+∞ �
� �
13. On effectue une linéarisation : cos2 (nx) = 12 (cos(2nx) + 1). On a donc
1 1 4 − 2 cos(x) 3 sin(x)
cos(nx) + n sin(nx) = +
2n 3 5 − 4 cos(x) 10 − 6 cos(x) � π � �
n=0 1 x π
∀n ≥ 1, cos2 (nx) dx = sin(2nx) + =π
6. En utilisant le DSE de l’exponentielle, on a −π 4n 2 −π
∞ inx
� e De même, sin(kx) cos(nx) = 12 (sin(kx + nx) + sin(kx − nx)). sin(px) est d’intégrale nulle sur
∀x ∈ R, exp(eix ) =
n! [−π, π] (évident si p = 0, par primitivation en − cos(px)
p sinon). On en déduit que
n=0
� π
Or, exp(eix ) = exp(cos(x)) exp(i sin(x)) et la partie réelle de cette quantité est
∀n, k, sin(kx) cos(nx) dx = 0
∞ −π
� cos(nx)
∀x ∈ R, exp(cos(x)) cos(sin(x)) =
n! 14. Soit n ∈ N. On a
n=0
� π � π ∞
�
1 1
7. Posons an = n+1 et un (x) = an�
cos(nx). (an ) est de limite nulle mais un (0) = n+1 est le terme f (x) cos(nx) dx = (ak cos(kx) cos(nx) + bk sin(kx) cos(nx)) dx
général d’une série divergente. (un ) n’est donc pas simplement convergente sur R. −π −π k=0
sin(nx)
8. La norme infinie sur R de x �→ √est immédiatement égale à √1
qui est le terme général
n n Posons encore uk (x) = ak cos(kx) + bk sin(kx). On a ∀x, |uk (x) cos(nx)| ≤ |uk (x)| ≤ �uk �∞ . Le
d’une série divergente. La série de fonction proposée n’est donc pas normalement convergente majorant est indépendant de x et est le terme général d’une série convergente (par l’hypothèse de
sur R. normale convergence). On a donc sous l’intégrale une série de fonctions normalement convergente
sur le SEGMENT [−π, π] et on est dans le cas simple où on peut intervertir :
Partie 2 : propriétés � π ∞ �
� � π � π �
Une condition suffisante f (x) cos(nx) dx = ak cos(kx) cos(nx) dx + bk sin(kx) cos(nx)) dx
−π k=0 −π −π
9. On a
∀x ∈ R, |an cos(nx) + bn sin(nx)| ≤ |an | + |bn | Dans la somme, tous les termes sont nuls sauf celui d’indice k = n qui vaut an π si n �= 0 (question
Le majorant est indépendant de x et est le terme général d’une série convergente. La série de précédente et résultat admis) et 2πa0 si n = 0. Ainsi,
fonctions est donc normalement convergente sur R.
1
Une condition nécessaire ∀n �= 0, an = αn (f ) et a0 = α0 (f )
2
10. On a ((.|.) étant le produit scalaire canonique sur R2 )
� 15. Il s’agit d’utiliser la question précédente avec a0 = α0 (f )/2, b0 = 0 et pour n ≥ 1, an = αn (f )
∀x ∈ R, |a cos(x) + b sin(x)| = |((a, b)|(cos(x), sin(x)))| ≤ �(a, b)� · �(cos(x), sin(x))� = a 2 + b2 et bn = βn (f ). La somme est ici égale à g et on obtient donc
2 3
16. h �→ αn (h) et h �→ βn (h) étant linéaire, on a ici αn (g − f ) = βn (g − f ) = 0 et, avec le résultat et ainsi
admis g − f = 0. 4(−1)n
∀n �= 0, αn (f ) =
n2
17. Si f est paire, x �→ f (x) sin(nx) est impaire et sa fonction est donc d’intégrale nulle sur un inter-
valle centré sur 0 (ce que l’on voit par le changement de variable affine t = −x). En particulier, On a aussi � π
2 2
α0 (f ) = x2 dx = π 2
∀n, βn (f ) = 0 π 0 3
� �
x �→ f (x) cos(nx) est paire et Comme (αn (f )) et (βn (f )) convergent absolument, on peut utiliser ce qui précède et conclure
� π ∞
2 π2 � (−1)n
∀n ∈ N, αn (f ) = f (x) cos(nx) dx ∀x ∈ R, f (x) = +4 cos(nx)
π 0 3 n2
n=1
18. Utilisons un petit script Python. Pour calculer f (x), on cherche un entier k tel que x − 2kπ =
la série étant normalement convergente sur R.
y ∈ [−π, π] et on renvoie y 2 .
19. Pour x = 0, on obtient
from numpy import * ∞
� (−1)n π2
from matplotlib import pyplot as plt =−
n2 12
n=1
def f(x): Pour x = π, on obtient
∞
�
k=floor((x+pi)/(2*pi)) 1 π2
return (x-2*k*pi)**2 =
n2 6
n=1
a,b=-3*pi,3*pi On découpe la somme en isolant les termes d’indice pair et ceux d’indice impair (c’est licite car
pas=(b-a)/1000 la série est absolument convergente) :
lx=[a+k*pas for k in range(1000)] ∞ ∞ ∞
� 1 � 1 � 1
ly=[f(x) for x in lx] = +
plt.plot(lx,ly,’k’) n2 (2n)2 (2n + 1)2
n=1 n=1 n=0
plt.axis(’scaled’)
plt.show() On en déduit que
∞
� ∞
1 1� 1 π2
π2
= − =
(2n + 1)2 6 4 n2 8
n=0 n=0
20. x �→ ln(1+x)
x est continue sur ]0, 1]. En 0, la fonction est équivalente à xx = 1 et est donc
prolongeable par continuité. Notre fonction est donc intégrable sur [0, 1] (ce n’est même pas
une intégrale généralisée).
Utilisons le DSE de x �→ ln(1 + x) :
∞
ln(1 + x) � xn−1
∀x ∈]0, 1[, = (−1)n−1
x n
n=1
On en déduit que
� 1 � ∞
1�
ln(1 + x) xn−1
dx = (−1)n−1 dx
0 x 0 n=1 n
On veut intervertir somme et intégrale. Je choisis le théorème d’intégration terme à terme.
n−1
- gn : x �→ (−1)n−1 x n est le terme général d’une série de fonctions continue qui converge
simplement sur ]0, 1[ vers x �→ ln(1+x)
x .
La fonction f étant paire, les coeffcients βn (f ) sont tous nuls. De plus
� - La somme simple est continue sur ]0, 1[.
2 π 2 �1 1
αn (f ) = x cos(nx) dx - gn est intégrable sur ]0, 1[ et 0 |gn (x)| dx = n2
est le terme générale d’une série convergente.
π 0
L’interversion est licite et donne
Une double intégration par parties donne, pour n �= 0,
� π � �� � � � � 1 ∞ � 1
� ∞
�
2 π 2 x cos(nx) π 1 π ln(1 + x) xn−1 (−1)n−1 π2
x2 cos(nx) dx = − x sin(nx) dx = − − + cos(nx) dx dx = (−1)n−1 dx = =
n 0 n n n 0 0 x 0 n n2 12
0 0 n=1 n=1
4 5
���� � ���� �� (ai )1�i�p �� (bi )1�i�p ���� �������� �� ����� ������������ �� �������� f ����� ������� ��� R ��� f (x) = √ exp − � �� �������� ��� f (x)dx = 1�
2π 2 −∞
������ ��������� �� �������� ������������� �� ������� ������ �� ������� �������� ��� R[X]
�������� ���� P ∈ R[X] �� a ∈ R� �� ��������� �� ������� �� ������� ��������� ��� � �������� ��������� ���� ���� ��������� P �� Q ���� R[X]� ����������� �� ����������� ��� ������ �P | Q��
�� P(a) = P� (a) = 0 ����� (X − a)2 ������ P� �������� ��������� ��� ���� ������ ����� �� ������� �������� ��� R[X]�
�������� �� ��������� �� �������� ������������ ������ ��������� ��� ������������� ϕ �� R2p−1 [X] ���� R2p ������ ������ ��� ������� �����������
��� � � ���� �� ������ R[X] ��� ���� �� �� ������� �������� �� �� �� ����� �������� ����� �.��
ϕ(P) = P(x1 ), P(x2 ), · · · , P(xp ), P� (x1 ), P� (x2 ), · · · , P� (xp )
�������� ��������� ���� ���� ���� P ∈ R[X] �� ���� ���� n ∈ N� �P | Hn� = �P(n) | H0��
��� ��� ����������� �������� ��������� �� R2p−1 [X] ��� R2p � �������� �� ������� ��� � ���� ���� n ∈ N� �� ������� (H0, H1, . . . , Hn) ��� ��� ���� ����������� �� Rn[X]�
�������� ��������� ����� ������ �� ������ �������� PH ∈ R2p−1[X] ��� ���� ���� ���� ������ i �������� �������� �������� �Hn� ���� ���� n ∈ N�
1 � i � p� �� � PH (xi ) = ai �� P�H (xi ) = bi � �������� ���� P = X3 + X2 + X + 1� �������� ��� ��������� H1� H2 �� H3 ���� ���������� ������ ����� ai
�� �������� PH ��� ������ �������� ������������� �� �������� 3
�
�0 � i � 3� ���� ��� P = a i Hi � �� ������� �� �������� d �� �������� P �� ����������� R0 [X] ���
i=0
��������� ���������� ������������ �� ����� ���������� �� �P − Q� ����� Q ������ R0 [X]�
��� ���
��� ���
��� �� �� ������� �� ������������� � ���� ��� �� �� ������� �� ������������� � ����
���� ���������� �� ���������� ��� ����� ����� ���� �� ���������� �� �������� ����� �� �� ������ P1 �� Q1 ��� ��� P = P1 R �� Q = Q1 R ��� R|P �� R|Q
�� ���� ���� P(λ) = Q(λ) = 0
������ � ����� P �� Q ��� ��� ������ �������� �������� �������
������ ��������� � ��������� �� P �� Q ����� ������ ������ �������� �������� ����� P �� Q ���� �������� ����� ���
��� ���������
������������� � ������ ������� �������� �� ������� ��� P �� Q �������� �� ��������� �������� R
����������� �� ����� �� ���� � �� �� ����� �� ���������� ���� ���� ������� U �� V ��� ��� PU = QV = R
������� �������� ��� ��������� ����������� ����� ���� Q|PU �� Q ∧ P = 1 �� �������� �� ����� ���������� �� �� � Q|U
�� ���� �� ��� ���� ������� W ��� ��� U = WQ ���� R = PU = PQW
������ � ���� PQ|R� �� � ���� ������ ��� �
���
���
�� P �� Q �������� �� ��������� �������� R � ���������� ���������� ����� �� ������ �� �������� PQ
� ��
��� � �� ����������� p
�
��� p
Pi
� P�
����� ������ ���� p ∈ [[1, n]]� �� ��������� �� ��������� Pp � Qp = i
Pi
�� Qp = i=1
�p
��� � ���� ����������� ��������� i=1
Pi
������ �
���� ��� �������� ��������� ��� ������� �� ���� �� ����� ������� �������� a ∧ b ∧ c = c ∧ (a ∧ b) � �������������� � ���� p = 1 ����� �������
i=1
� ��
��� ����������������� p
�
������ ����������������������� 2
Pi
�
��� �� ������������ � ���� p = 2� �� � Q2 =
(P1 P2 )� P� P2 + P1 P�2
= 1
P� P�
= 1 + 2� �� � ���� Q2 = i=1
p
P1 P2 P1 P2 P1 P2 �
�������� �� i=1
Pi
i=1
����� �� �������� P = X3 + X2 + X ��� �� �������� ���������� �� A� �������� � ���� p ∈ [[1, n − 1]] ��� ��� Pp � �������� Pp+1 ����� � ���� Qp+1 =
p+1 �
� P i
�� ���� P = X(X − j)(X − j 2 ) �� j = exp(2iπ/3)� ���� SpC (A) ⊂ {0, j, j 2 } ������ i=1
Pi
�� � ��
��� ������� ������� ��������� �� A �������� �� ������� ����� ������� ���������� ����� � 1, j, j 2 p
�
����� �� �������� P = X(X − j)(X − j 2) ��� �� �������� ������ � ������� �������� ���������� �� A Pi × Pp+1
P�p+1
����� A ��� �������������� ���� Mn (C) �� � Qp+1 = �i=1
p
� = Qp + �� ������� ����� ���� p = 2
����� �� ������� A ���������� ����� �� ���� ���������� ��� A−1 ���� ������� A2 + A + In = 0 �
Pi × Pp+1
Pp+1
��� ���
−1
y +2z +3t = 2
�������� �� � x1 = −1, x2 = 1, a1 = 1, a2 = 0, b1 = −1 �� b2 = 2
x 1 −1 1 −1 1 −1/4 (X − 1)2 X−1 (X + 1)2 X+1
y 1 1 1
1 0 −1 �� � Q1 = � Q�1 = � Q2 = � Q�2 = �� Q�1 (x1 ) = −1 �� Q�2 (x2 ) = 1
���� z = 0 1 −2 3 −1 = 3/4 ����� �� ������������
4 � 2 4 � 2 � �
t 0 1 2 3 2 1/2
�� ������� ����� P = (1 − Q�1 (x1 )(X − x1 )) a1 +(X−x1 )b1 Q1 + (1 − Q�2 (x2 )(X − x2 )) a2 +(X−x2 )b2 Q2
� � � �
−1 3X2 X3 ���� P = (1 + (X + 1)) − (X + 1) Q1 + (1 − (X − 1)) 0 + (X − 1)2 Q2 = Q1 + (2X − 1)Q2
���� ���� ��� ������� �� ������ � PH = −X+ +
4 4 2 (X − 1)2 + (2X − 2)(X + 1)2 X2 − 2X + 1 + 2X3 + 4X2 + 2X − 2X2 − 4X − 2
������ ��� ������� ��������� ���� P =
4
=
4
�������� �� p �= 1� ��� xk ���� k ∈ [[1, p]]\{i} ���� ��� ������� �� ������������ � �� Qi ���� Qi(xk ) = Q�i(xk ) = 0 ��
X3 3X2
�������� +
1
− X − �������� �� �� �������� �� ��������� ����� ������� �����
2 4 4
��� ���
��� �� �� ������� �� ������������� � ���� ��� �� �� ������� �� ������������� � ����
1. a) Soit x ∈]0, +∞[ ; démontrer que la fonction t �−→ e−t tx−1 est intégrable sur ]0, +∞[.
� +∞
b) On note alors, pour tout x ∈]0, +∞[, Γ(x) = e−t tx−1 dt (fonction Gamma d’Euler).
0
Démontrer que : ∀x ∈]0, +∞[, Γ(x) > 0.
c) Démontrer que Γ est dérivable sur ]0, +∞[ puis exprimer Γ� (x) sous forme d’intégrale.
� n
1 1
2. Pour tout entier n � 2, on pose un = dt − .
n−1 t n
�
a) Utiliser un théorème du cours pour justifier simplement que la série un converge.
n�2
�n
1
b) Pour tout entier n � 1, on pose Hn = − ln(n).
k
k=1
Démontrer que la suite (Hn )n�1 converge.
La limite de la suite (Hn )n�1 sera notée γ dans tout le sujet (γ est appelée constante d’Euler).
Γ� (x)
Dans la suite de ce problème, on définit, pour tout x ∈]0, +∞[, ψ(x) = appelée fonction
Γ(x)
Digamma.
���
Expression de la fonction Digamma à l’aide d’une série 1 1
c) On pose, pour tout (x, y) ∈]0, +∞[2 et k entier naturel, jk (y) = − .
� k+y+1 k+y+x
3. Pour x ∈]0, +∞[ et pour tout entier n � 1, on définit la fonction f n sur ]0, +∞[ telle que :
Démontrer que la série jk converge uniformément sur ]0, +∞[.
� �
t n x−1 k�0
pour tout t ∈]0, n], fn (t) = 1 − t et pour tout t ∈]n, +∞[, fn (t) = 0. En déduire lim ψ(x + n) − ψ(1 + n).
n n→+∞
8. Déterminer l’ensemble des applications f définies sur ]0, +∞[ et à valeurs réelles vérifiant les
a) Démontrer que, pour tout x < 1, ln(1 − x) � −x.
trois conditions :
En déduire que, pour tout entier n � 1, pour tout x ∈]0, +∞[ et tout t ∈]0, +∞[,
– f (1) = −γ,
0 � fn (t) � e−t tx−1 . 1
– pour tout x ∈]0, +∞[, f (x + 1) = f (x) + ,
x
b) En utilisant le théorème de convergence dominée, démontrer que, pour tout x ∈]0, +∞[ : – pour tout x ∈]0, +∞[, lim (f (x + n) − f (1 + n)) = 0.
n→+∞
� n� �
Autour de la fonction Digamma
t n x−1
Γ(x) = lim 1− t dt.
n→+∞ 0 n 9. Une urne contient n boules numérotées de 1 à n.
� 1 On effectue un premier tirage d’une boule dans l’urne et on adopte le protocole suivant :
4. On pose, pour n entier naturel et pour x ∈]0, +∞[, In (x) = (1 − u)n ux−1 du. si on a tiré la boule numéro k, on la remet alors dans l’urne avec k nouvelles boules toutes
0 numérotées k.
a) Après avoir justifié l’existence de l’intégrale In (x), déterminer, pour x > 0 et pour n � 1, Par exemple, si on a tiré la boule numéro 3, on remet quatre boules de numéro 3 dans l’urne (la
une relation entre In (x) et In−1 (x + 1). boule tirée plus trois nouvelles boules numérotées 3).
b) En déduire, pour n entier naturel et pour x ∈]0, +∞[ une expression de I n (x). On effectue ensuite un deuxième tirage d’une boule.
c) Démontrer que, pour tout x ∈]0, +∞[, On note X (respectivement Y ) la variable aléatoire égale au numéro de la boule obtenue au
premier tirage (respectivement au deuxième tirage).
n! nx
Γ(x) = lim n (formule de Gauss). a) Déterminer la loi de la variable aléatoire X ainsi que son espérance E(X).
n→+∞ �
(x + k) b) Déterminer la loi de
� la variable aléatoire Y et vérifier
� que, pour tout entier naturel non nul
k=0 1 k
k, P(Y = k) = ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) + .
n n n+k
� 1
5. Pour tout entier n � 1, on note toujours Hn = − ln(n). c) Calculer l’espérance E(Y ). On pourra utiliser sans démonstration que :
k
k=1
n
1 �� x�
n ��
x � −x � �
n � k2 1−n
En remarquant que, pour n � 1 et x ∈]0, +∞[, x 1+ = exHn 1+ ek , = + n(ψ(2n + 1) − ψ(n + 1)).
n k k n(n + k) 2
k=1 k=1 k=1
�n �� � �
1 x
démontrer que, pour tout x ∈]0, +∞[ : = xeγx lim 1+ e k (formule de Weiers-
−x
Γ(x) n→+∞ k
k=1
trass).
�� � x� x�
6. a) En déduire que la série ln 1 + − converge simplement sur ]0, +∞[.
k k
k�1
+∞ � �
� x� x�
b) On pose, pour tout x ∈]0, +∞[ : g(x) = ln 1 + − . Démontrer que g est de
k k
k=1
classe C 1 sur ]0, +∞[ et exprimer g � (x) comme somme d’une série de fonctions.
+∞ �
� �
−1 1 1
c) En déduire que, pour tout x ∈]0, +∞[, ψ(x) = −γ+ − . On rappelle
x k k+x
k=1
Γ� (x)
que, pour tout x ∈]0, +∞[, ψ(x) = .
Γ(x)
� +∞
7. a) Que vaut ψ(1) ? En déduire la valeur de l’intégrale e−t ln(t) dt.
0
b) Calculer, pour tout x ∈]0, +∞[, ψ(x+1)−ψ(x), puis démontrer que, pour tout entier n � 2,
n−1
�1
ψ(n) = −γ + .
k
k=1
Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
Corrigé CCP MP 2016 - Math I 3/10 Corrigé CCP MP 2016 - Math I 4/10
puisque ui,j = uj,i . Les variables aléatoires X et Y suivent donc la même loi, donnée par 1.
+∞
� Donc ϕ est intégrable sur ]0, +∞[.
uk,l 4uk,1 1 k+1 On en déduit l’hypothèse de domination sur tous les segments de ]0, +∞[.
∀k ∈ N, P (X = k) = P (Y = k) = = = uk,1 = k+2 .
8 8 2 2 Cela prouve finalement que Γ est de classe C 1 sur ]0, +∞[, donc dérivable, avec :
l=0
� +∞ � +∞
II.2.c. On a d’après l’énoncé : ∂h
∀x > 0, Γ� (x) = (x, t)dt = ln(t)e−t tx−1 dt.
� � 0+0 0 ∂x 0
P (X = 0) ∩ (Y = 0) = 0+0+3 = 0. � n
2 1 1
� � III.2. Pour tout entier n ≥ 2, on pose un = dt − .
Pourtant P (X = 0) × P (Y = 0) = 20+2 × 20+2 = 16
0+1 0+1 1
�= P (X = 0) ∩ (Y = 0) , donc les n−1 t n
variables X et Y ne sont pas indépendantes. �
[1, +∞[ −→ R
a. Notons f : 1 . Comme la fonction f est continue (donc continue par
t �−→ t
PROBLÈME : Fonction Digamma. morceaux), décroissante�et à valeurs positives, un théorème du cours indique que la série
� �� n �
n−1 f (t)dt − f (n) converge, c’est-à-dire que un converge.
Partie préliminaire n≥2 n≥2
� �
III.1. �
n
b. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Hn = 1
k − ln(n).
a. Soit x > 0. La fonction hx : t �→ e−t tx−1 est continue sur ]0, +∞[ par produit de fonctions k=1
�
n �n �
n
continues, les fonctions exponentielle et puissances étant bien continues sur ]0, +∞[. Pour n ≥ 2, on a uk = dt
t − 1
k par relation de Chasles, d’où
1
On a hx (t) ∼ tx−1 = t1−x 1
avec 1 − x < 1 et t2 e−t tx−1 = tx+1 e−t −→ 0 par croissance k=2 k=2
t→0+ �1� t→+∞ �
n �
n
comparée, d’où hx (t) = o . uk = ln(n) + 1 − k = 1 − Hn .
1
t2 k=2
t→+∞ � n k=1�
Ainsi, par comparaison de fonctions positives et critère de Riemann en 0 et en +∞, �
Comme la suite uk converge par la question précédente, il s’ensuit que la suite
hx : t �→ e−t tx−1 est intégrable sur ]0, +∞[. k=2 n≥2
� +∞ (Hn )n≥1 converge.
On peut ainsi définir la fameuse fonction Gamma d’Euler Γ : x �→ e−t tx−1 dt,
0 On note dans la suite γ = lim Hn , et on définit la fonction Digamma ψ, pour x ∈
sur ]0, +∞[. n→+∞
Γ� (x)
b. Soit x > 0. La fonction hx définie dans la question précédente est �continue et stricte- ]0, +∞[, par ψ(x) = Γ(x) .
+∞
ment positive sur ]0, +∞[. La positivité de l’intégrale nous donne 0 hx (t)dt ≥ 0 et
� +∞
la continuité de hx implique qu’on ne pourrait avoir 0 hx (t)dt = 0 que si hx était
identiquement� nulle sur ]0, +∞[, ce qui n’est pas le cas. Expression de la fonction Digamma à l’aide d’une série
+∞
Ainsi Γ(x) = 0 hx (t)dt > 0, et ce pour tout x > 0.
� ∗ III.3. Pour x ∈]0, +∞[ et pour tout entier n ≥ 1, on définit la fonction f n sur ]0, +∞[ par :
R+ × R∗+ −→ R � � �n
c. On définit h : . 1 − nt tx−1 si t ∈]0, n]
(x, t) �−→ hx (t) = e−t tx−1 fn : t �→ .
– Pour tout t > 0, x �→ h(x, t) est de classe C 1 (et même C ∞ en fait) sur R∗+ . On a donc 0 si t > n
∂h ∂h a. On peut établir l’inégalité souhaitée par simple étude de la fonction x �→ ln(1 − x) + x sur
l’existence de sur tout (R∗+ )2 et, pour tout t > 0, la continuité de x �→ (x, t) sur
∂x ∂x ] − ∞, 1[, ou bien par un argument de convexité : en effet la fonction ln est notoirement
R∗+ . concave sur R∗+ , donc son graphe est au-dessous de chacune de ses tangentes. Comme la
∂h tangente en x = 1 a pour équation y = x − 1, on en déduit : ∀x ∈ R ∗+ , ln(x) ≤ x − 1. Il
Notons d’ailleurs qu’on a, pour tout (x, t) ∈ (R+ ∗ )2 , (x, t) = ln(t)e−t tx−1 .
∂x vient ensuite, via deux changements de variable successifs : ∀x > −1, ln(1 + x) ≤ x, puis
∂h
– Pour tout x > 0, t �→ (x, t) est continue (donc continue par morceaux) sur R∗+ . ∀x < 1, ln(1 − x) ≤ −x.
∂x
– Soit [a, b] un segment de R∗+ . On a donc 0 < a ≤ b.
� � � Ensuite, soit n ≥ 1 (et, normalement, x > 0 est déjà fixé aussi dès l’énoncé de la question
� ∂h � | ln(t)|e−t ta−1 si t ≤ 1 III.3.). La fonction fn est positive par définition.
∀(x, t) ∈ [a, b] × R∗+ , �� (x, t)�� ≤ . � �
∂x ln(t)e−t tb−1 si t > 1 De plus, pour tout t ∈]0, n[, fn (t) = en ln(1− n ) tx−1 , avec ln 1 − nt ≤ − nt par la question
t
�
| ln(t)|e−t ta−1 si t ≤ 1 précédente, vu qu’on a bien nt < 1 pour t ∈]0, n[. On en déduit, par croissance de l’expo-
Notons donc ϕ la fonction définie sur R∗+ par ϕ(t) = . Cette
ln(t)e−t tb−1 si t > 1 nentielle et produit par une quantité positive : f (t) ≤ en×(− n ) tx−1 = e−t tx−1 . Enfin f
t
n n
fonction est continue par morceaux (et même continue en fait). est nulle sur [n, +∞[, tandis que la fonction t �→ e−t tx−1 y est positive, d’où finalement
De plus, pour t > 1, on a t2 ϕ(t) = t1+b ln(t)e−t , donc t2 ϕ(t) −→ 0 par croissance l’encadrement :
t→+∞
�1�
comparée, d’où ϕ(t) = o 2 . Et, pour t ∈]0, 1], on a t
1− a2 a
ϕ(t) = t 2 | ln(t)|e−t −→ ∀t > 0, 0 ≤ fn (t) ≤ e−t tx−1 .
t→+∞ t � � t→0+
b. Comme demandé, on applique le théorème de convergence dominée :
0 (toujours par croissance comparée, car a > 0), donc ϕ(t) = o 1
1− a , avec 1 − a2 < – Pour tout n ≥ 1, fn est continue par morceaux sur R∗+ .
t→0+ t 2
Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
Corrigé CCP MP 2016 - Math I 5/10 Corrigé CCP MP 2016 - Math I 6/10
– Soit t > 0. Il existe N ∈ N tel que N ≥ t, par exemple N = �t� + 1. Alors, pour P
n
1 � �
� �n � �n
x k �
n x
� � � � � �n k=1
= en(− n +o( n )) = e−t+o(1) −→ e−t par Ensuite, d’après la formule de Gauss établie à la question précédente, on a :
t 1
ln 1 − nt = − nt + o n1 , donc 1 − nt
n→+∞
�n �
n
continuité de l’exponentielle. Donc fn (t) −→ e−t tx−1 . (x + k) (k + x)
x �� x�
n
n→+∞
1 x
On a ainsi prouvé que (fn )n≥1 converge simplement sur R∗+ vers la fonction t �→ e−t tx−1 . = lim k=0 x = lim x × k=1 n = lim x 1+ .
Γ(x) n→+∞ n!n n→+∞ n � n→+∞ n k
– De plus, pour tout n ≥ 1 et pour tout t > 0, |fn (t)| ≤ e−t tx−1 par la question k k=1
précédente, et on a prouvé dans la première question du problème que la fonction k=1
t �→ e−t tx−1 est (continue bien sûr et) intégrable sur R∗+ . Grâce à l’indication fournie, on réécrit :
� +∞ � +∞ n ��
Donc, par le théorème de convergence dominée, fn (t)dt −→ e−t tx−1 dt. 1 � x� −x �
n→+∞ = lim xexHn 1+ e k .
0 0 Γ(x) n→+∞ k
Comme fn est nulle sur [n, +∞[, cela donne finalement : k=1
� n� � Or Hn −→ γ donc, par continuité de l’exponentielle, exHn −→ exγ et, finalement, par
t n x−1
1− t dt −→ Γ(x), n→+∞ n→+∞
0 n n→+∞ produit de limites,
n ��
et ce raisonnement a bien été mené pour tout x > 0. 1 � x� −x �
= xeγx lim 1+ e k .
� 1 Γ(x) n→+∞ k
k=1
III.4. Pour tout entier naturel n et tout x > 0, on pose In (x) = (1 − u)n ux−1 du. Cette formule est appelée formule de Weierstrass.
0
a. Soient n ∈ et x > 0.
N∗ III.6.
La fonction α : u �→ (1 − u)n ux−1 est bien définie et continue sur ]0, 1]. a. On note qu’on pourrait répondre directement à la question à l’aide d’un DL d’ordre 2.
De plus, α(u) ∼ ux−1 = u1−x 1
, avec 1 − x < 1, donc α est intégrable sur ]0, 1] par Si l’on veut rester dans les clous du sujet, on commence par réécrire la formule précédente :
u→0+
comparaison de fonctions positives et critère de Riemann. �n ��
x� −x � 1
Cela assure la bonne définition de In (x). 1+ e k −→ .
x k n→+∞ Γ(x)xeγx
On définit maintenant sur ]0, 1] les fonctions α1 : u �→ (1 − u)n et α2 : u �→ ux . Ces k=1
fonctions sont de classe C 1 , et on a α1 (u)α2 (u) qui admet une limite finie pour u −→ 0+ , Par continuité de ln, on en déduit :
en l’occurrence 0. On en déduit, par intégration par parties : � n � � �
� �� x� −x � 1
� 1 � 1 ln 1+ e k −→ ln , i. e.
In (x) = α1 (u)α2� (u)du = α1 (1)α2 (1) − lim α1 (u)α2 (u) − α1� (u)α2 (u)du k n→+∞ Γ(x)xeγx
k=1
0 u→0+ 0
� n �
� x� x�
� � �
n 1
n ln 1 + − −→ − ln Γ(x)xeγx .
=0−0+ (1 − u)n−1 ux du = In−1 (x + 1). k k n→+∞
x 0 x k=1
�� � � �
b. Soit x > 0. � En particulier, on a prouvé que la série ln 1 + xk − xk converge. Ceci ayant été
1 � x �1 k≥1
On a I0 (x) = 0 ux−1 du = ux 0 = x1 . démontré pour tout x > 0, on a établi la �convergence simple de la série de fonctions
Soit n ≥ 1. On a, par une récurrence immédiate, � �
gk sur ]0, +∞[, où l’on pose gk : x �→ ln 1 + xk − xk .
In (x) = x In−1 (x + 1) = x × n−1
n n
x+1 In−2 (x + 2) = x(x+1)···(x+n−1) I0 (x + n) =
n!
x(x+1)···(x+n) .
n!
k≥1
formule dite d’Euler dans la littérature ?). c. Par la question 6.a., on a, pour tout x > 0,
III.5. Soient n ∈ N∗ et x > 0. � � � �
L’indication donnée (fallait-il la prouver ?) est immédiate en remarquant qu’on a g(x) = − ln Γ(x)xeγx = − ln Γ(x) − ln(x) − γx.
Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
Corrigé CCP MP 2016 - Math I 7/10 Corrigé CCP MP 2016 - Math I 8/10
Dérivant cette relation sur R∗+ , on obtient : porte que sur la variable y.
k+y+x−k−y−1
On peut réécrire jk (y) = (k+y+1)(k+y+x) = x−1
donc,
Γ� (x) 1 (k+y+1)(k+y+x)
g � (x) = − − − γ,
Γ(x) x |x − 1|
∀y > 0, |jk (y)| ≤ .
Γ�
c’est-à-dire, vu que ψ = Γ , ψ(x) = −g � (x) − x1 − γ. (k + 1)(k + x)
�� 1
+∞ � +∞�� 1 � � |x−1| |x−1| |x−1|
Comme −g � (x) = − k+x − k =
1
− k+x + k1 , on a finalement établi : Comme (k+1)(k+x) est une série convergente, vu que (k+1)(k+x) ∼ k2
, on a la
k=1 k=1 k≥0 k→+∞
�
+∞ � � convergence normale, donc uniforme, de jk sur ]0, +∞[.
1 � 1 1 k≥0
∀x > 0, ψ(x) = − − γ + − . Ensuite, reprenant la formule de 6.c., on a, pour tout n ∈ N ∗ ,
x k k+x
k=1
+∞ � � � +∞ � �
III.7. 1 1 � 1 1 1 1
ψ(x + n) − ψ(1 + n) = − + + − − − ,
��
+∞ � x+n n k k+x+n k k+1+n
k=1 k=1
a. Posant x = 1 dans la formule précédente, on trouve : ψ(1) = −1 − γ + 1
k − 1
k+1 ,
k=1 et selon le même principe de calcul qu’à la question précédente, on aboutit à :
d’où, par télescopage,
� +∞ψ(1) = −1 − γ + 1 = −γ. +∞ � � �
De plus Γ(1) = 0 e−t dt = lim [−e−t ]X 0 = lim 1 − e−X = 1 donc, vu que � 1 1
+∞
X→+∞ X→+∞ ψ(x + n) − ψ(1 + n) = − = jk (n).
�
ψ(1) = ΓΓ(1)
(1)
, on obtient Γ� (1) = −γ. k+1+n k+x+n
k=0 k=0
Corrigé CCP MP 2016 - Math I 9/10 Corrigé CCP MP 2016 - Math I 10/10
Autour de la fonction Digamma Remarque. Il n’était pas demandé de démontrer l’indication fournie, mais elle n’avait
rien d’extraordinaire :
III.9. Soit n ∈ N∗ . n n � � n n � �
� k2 � k k n+1 �n+k−n n+1 � n
a. On suppose les boules indiscernables, ce qui implique qu’à tout moment de l’expérience, = − = − = − 1−
n(n + k) n n+k 2 n+k 2 n+k
chaque boule de l’urne a la même probabilité d’être tirée, peu importe son numéro (cette k=1 k=1 k=1 k=1
hypothèse n’était pas faite par l’énoncé – est-ce un oubli ou un acte volontaire de la part n
� 2n
�
n+1 1 1−n 1 1−n � �
du concepteur du sujet ? – mais elle est éminemment raisonnable). = −n+n = +n = + n ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) .
Avec cette hypothèse, X suit la loi uniforme sur {1, . . . , n}. On a donc, pour tout 2 n+k 2 k 2
k=1 k=n+1
k ∈ {1, . . . , n}, P (X = k) = n1 .
�n �n
Il s’ensuit E(X) = kP (X = k) = n1 k = n(n+1)
2n = n+12 .
k=1 k=1
�n
n(n+1)
Les correcteurs acceptent-t-ils la formule k= 2 sans preuve ? S’il faut la redémontrer,
k=1
on peut utiliser la jolie méthode du jeune Gauss, ou une bête récurrence.
b. Vu l’expérience, Y prend ses valeurs dans {1, . . . , n}.
Soit k ∈ {1, . . . , n}.
On utilise la formule des probabilités totales, avec le système complet d’événements
{(X = 1), (X = 2), . . . , (X = n)} :
n
� n
1�
P (Y = k) = P(X=j) (Y = k) × P (X = j) = P(X=j) (Y = k).
n
j=1 j=1
�
2n �
n �
2n �
n
Or, par 7.b., ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) = 1
k − 1
k = 1
k = j+n ,
1
d’où finalement :
k=1 k=1 k=n+1 j=1
� �
1 k
∀k ∈ {1, . . . , n}, P (Y = k) = + ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) .
n k+n
Et il faut corriger ce que demandait l’énoncé, c’est-à-dire prouver cette relation pour tout
k ∈ N∗ , alors qu’elle n’est valable que pour k ∈ {1, . . . , n}.
�n �
n � �
c. On a E(Y ) = kP (X = k) = n k+n + ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) , donc :
k k
k=1 k=1
n
� k2 n + 1� �
E(Y ) = + ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) .
n(n + k) 2
k=1
EXERCICE I. INFORMATIQUE
Les algorithmes demandés doivent être écrits en Python. On sera très attentif à la rédaction et notam-
ment à l’indentation du code.
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
Voici, par exemple, un code Python attendu si l’on demande d’écrire une fonction nommée maxi qui
____________________
calcule le plus grand élément d’un tableau d’entiers :
MATHEMATIQUES 2 def maxi(t):
"""Données: t un tableau d’entiers non vide
Durée : 4 heures
Résultat: le maximum des éléments de t"""
____________________
n =len(t) # la longueur du tableau t
maximum = t[0]
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de for k in range(1,n):
la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le if t[k] > maximum:
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives maximum = t[k]
qu’il a été amené à prendre.
return maximum
___________________________________________________________________________________
L’instruction maxi([4,5,6,2]) renverra alors 6.
I.1. Donner la décomposition binaire (en base 2) de l’entier 21.
Les calculatrices sont autorisées On considère la fonction mystere suivante :
On rappelle que la méthode append rajoute un élément en fin de liste. Si l’on choisit par exemple
t = [4,5,6], alors, après avoir exécuté t.append(12), la liste t a pour valeur [4,5,6,12].
Pour k ∈ N∗ , on note ck , t k et nk les valeurs prises par les variables c, t et n à la sortie de la k -ème
itération de la boucle “while”.
1/7 2/7
I.2. Quelle valeur est renvoyée lorsque l’on exécute mystere(256,10)? SURJECTIVITE DE L’APPLICATION EXPONEN-
PROBLEME III.
TIELLE DE �n (C) VERS GLn (R)
On recopiera et complétera le tableau suivant, en ajoutant les éventuelles colonnes nécessaires pour
tracer entièrement l’exécution.
On note, pour n entier n ≥ 2, �n (C) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients
complexes.
On considère �2 (R) l’espace vectoriel euclidien des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients réels On pourra utiliser librement le résultat suivant :
muni du produit scalaire canonique défini pour A et B matrices de �2 (R) par : (A |B ) = trace(t AB ).
� � � � si T est une matrice triangulaire de �n (C) dont les éléments diagonaux sont λ1 ,λ2 ,...,λn , alors la
a b a� b� � � � matrice exp(T ) est une matrice triangulaire dont les éléments diagonaux sont e λ1 ,e λ2 ,...,e λn .
II.1. Si A = et A � = sont deux matrices de �2 (R), que vaut le réel A �A � ?
c d c� d�
III.4. Si M est une matrice de �n (C), rappeler pourquoi la matrice M est trigonalisable et déter-
II.2. On note � le sous-espace vectoriel formé des matrices triangulaires supérieures de �2 (R). miner une relation entre det(exp(M )) et e tr(M ) .
⎛ ⎞
Donner, pour le produit scalaire canonique, une base orthonormée de � et de son orthogonal � ⊥ . 3 6 −6
� � III.5. Soit la matrice A = ⎝ − 1 − 9 11 ⎠.
1 2
II.3. Si A = , déterminer le projeté orthogonal de la matrice A sur � , ainsi que la distance 0 −5 7
3 4
de la matrice A à � . Donner le déterminant de la matrice A . En déduire qu’il n’existe aucune matrice B à coefficients réels
vérifiant B 2 = A et qu’il n’existe aucune matrice M à coefficients réels vérifiant exp(M ) = A .
3/7 4/7
Objectifs et exemple On a les résultats suivants :
• γ(−1) = A −1 ,
Ce paragraphe ne comporte aucune question, il permet de se familiariser avec les objectifs du pro- � �p
blème. • pour tout entier naturel p non nul : γ( p1 ) = A ,
• exp(γ� (0)) = A .
Si A est une matrice carrée inversible à coefficients réels, nous allons démontrer dans ce problème :
Par exemple,
• que pour tout entier naturel non nul p , il existe une matrice B de �n (C) vérifiant B p = A ,
⎛ � � � � � � ⎞
• qu’il existe une matrice M de �n (C) vérifiant exp(M ) = A . − i 3+6 2 � − 6i 3+6 2 � 6i 3− 6 2 �
� � � � � �
B = γ( 12 ) = 15 ⎝ 2i 3− 2 2+5� 4
2
12i 3− 7 2+5�4
2
− 12i 3+12 2− 5�4
2 ⎠
On se limitera dans ce sujet aux matrices carrées de taille 3. � � � � � �
i 3− 2 +5 42 6i 3− 6 2+5 42 − 6i 3+11 2− 5 42
Le problème a pour objectif de prouver l’existence de ces matrices et de les expliciter.
vérifie B 2 = A .
On commence par un exemple développé dont le candidat pourra s’inspirer notamment pour la troi-
sième partie. Deuxième partie
⎛ ⎞
3 6 −6
On utilise toujours la matrice A = ⎝ − 1 − 9 11 ⎠. On notera F l’espace vectoriel sur le corps C des applications de R dans C combinaisons linéaires
0 −5 7 d’applications du type x �−→ x k ρ x e i θ x où k ∈ {0,1,2}, ρ ∈ ]0,+∞[ et θ ∈ ]0,2π].
Le polynôme caractéristique de la matrice A est χA = (X −2)2 (X +3). (Rappel : pour ρ ∈ ]0,+∞[, ρ x = e x lnρ .)
On cherche le reste dans la division euclidienne du polynôme X n par le polynôme χA de la forme III.6.
a X 2 + b X + c où a , b et c vont dépendre de n . III.6.a. Déterminer un élément f de F vérifiant pour tout entier naturel n , f (n ) = α(− 3)n +β n 2 2n ,
Pour cela on remplace dans la relation X n = χAQ +a X 2 + b X + c , X par − 3, puis par 2. Ensuite, on si α et β sont deux constantes complexes.
dérive cette expression et on remplace à nouveau X par 2 (Q est le quotient). III.6.b. Si f est un élément de F et si x0 est un réel, expliquer pourquoi x �−→ f (x + x0 ) est encore
� 9a −3b + c = (− 3)n un élément de F .
On obtient le système suivant 4a +2b + c = 2n III.7.
4a + b = n 2n −1 � � 2 �n �
� � III.7.a. Soit θ un réel. Démontrer que la suite de nombres complexes n 2 3 e i θ n converge
� 1 n n n −1
a = 25
1
� (− 3) − 2 +5n 2 � vers 0.
admettant pour unique solution b = 25� − 4.(− 3)n +4.2n +5n 2n −1� .
1
c = 25 4.(− 3)n +21.2n − 30n 2n −1 III.7.b. Soit k1 ∈ {0,1,2}, ρ1 ∈ ]0,+∞[, θ1 ∈ ]0,2π], k2 ∈ {0,1,2}, ρ2 ∈ ]0,+∞[ et θ2 ∈ ]0,2π],
θ1 �= θ2 .
On déduit du théorème de Cayley-Hamilton que pour tout entier naturel n ,
Démontrer que si α et β sont deux constantes complexes vérifiant, pour tout entier naturel n ,
A n = a A 2 + b A + c I3 � �n � �n
⎛ ⎞ αn k1 ρ1 e i θ1 n +β n k2 ρ2 e i θ2 n = 0, alors α = β = 0.
− (− 3)n +6.2n − 6.(− 3)n +6.2n 6.(− 3)n − 6.2n
1 On pourra, par exemple, supposer ρ1 ≤ ρ2 et commencer par examiner les cas ρ1 < ρ2 et ρ1 = ρ2 .
= ⎝ 2.(− 3)n − 2.2n +5n2n −1 12.(− 3)n − 7.2n +5n 2n −1 − 12.(− 3)n +12.2n − 5n 2n −1 ⎠.
5
(− 3)n − 2n +5n2n −1 6.(− 3)n − 6.2n +5n 2n −1 − 6.(− 3)n +11.2n − 5n 2n −1 III.7.c. On admet alors que si f est un élément de F vérifiant pour tout entier naturel n , f (n ) = 0,
On pose alors, pour tout réel t , la matrice γ(t ) ∈ �3 (C) : alors f est l’application nulle.
⎛ ⎞
− 3t e i πt +6.2t − 6.3t e i πt +6.2t 6.3t e i πt − 6.2t Que peut-on dire de deux applications f et g de F vérifiant pour tout entier naturel n , f (n ) = g (n ) ?
1
γ(t ) = ⎝ 2.3t e i πt − 2.2t +5t 2t −1 12.3t e i πt − 7.2t +5t 2t −1 − 12.3t e i πt +12.2t − 5t 2t −1 ⎠.
5
3t e i πt − 2t +5t 2t −1 6.3t e i πt − 6.2t +5t 2t −1 − 6.3t e i πt +11.2t − 5t 2t −1
5/7 6/7
III.8. Dans la suite de cette partie, A est une matrice inversible de �3 (R).
Expliquer pourquoi
�
on peut
�
trouver 9 applications ωi , j éléments de F telles que, pour tout entier
naturel n , A n = ωi , j (n ) .
1≤i , j ≤3
Démontrer que l’on a f = g et en déduire, pour tout entier naturel m , la relation γ(x +m ) = γ(x )γ(m ).
III.9.d. En déduire que, pour tout couple (x ,y ) de réels, γ(x + y ) = γ(x )γ(y ).
� �p
III.10. Démontrer que γ(− 1) = A −1 et que, pour tout entier naturel p non nul, γ( p1 ) = A.
� �
III.11. Justifier que l’application γ définie pour tout réel t par γ(t ) = ωi , j (t ) est dérivable
1≤i , j ≤3
sur R et que la fonction γ est une solution de l’équation différentielle
u � (t ) = γ� (0)u(t ) vérifiant u (0) = I3
Soit la matrice A = ⎝ 1 − 1 − 2 ⎠.
−1 0 1
7/7
� k�
Concours Communs polytechniques - Session 2015 �M � �M �k � �M �k
III.3. Puisque on a une norme d’algèbre, alors ∀k ∈ N, �� k! � ≤ k! et comme la série
�
k!
k∈N
Corrigé de l’épreuve de mathématiques II ( partie algébrique ) � Mk
Filière MP converge, alors la série est absolument convergente, donc converge.
k!
k∈N
Projection orthogonale, surjectivité de l’application exponentielle de Mn (C) vers GLn (R)
P REMIÈRE PARTIE
Corrigé par M.TARQI 1
III.4 Le polynôme caractéristique d’une matrice à coefficients dans C est scindé, donc, d’après le théo-
Exercice II. Projection orthogonale rème du cours, toute matrice à coefficients dans C est trigonalisable. Notons λ1 , λ2 , ..., λn les valeurs
propres ( complexes ou réels ) de M , alors il existe une matrice P inversible telle que
Soit A =
a b
∈ T ⊥ , alors (A|E11 ) = (A|E12 ) = (A|E22 ) = 0, donc nécessairement a = b = l’application M �→ P M P −1 étant continue ( application linéaire en dimension finie ), donc
c d
n n n
Mk Tk Tk
� �
0 0 � � �
d = 0, donc A = cE21 = c . Ainsi T ⊥ est une droite vectorielle engendrée par le vecteur lim = lim P P −1 = P lim P −1 .
1 0 k→+∞ k! k→+∞ k! k→+∞ k!
k=0 k=0 k=0
unitaire E21 .
II.3. Notons p(A) la projection orthogonale de A sur T et d(A, T ) la distance entre A et le�sous-espace Autreeemnt dit exp(M ) = P exp(T )P −1 , d’où det exp(M ) = det exp(T ). Mais d’après le résultat
� �
n
1 2 λi
vectoriel T . On a A = E11 + 2E12 + 3E21 + 4E22 , donc p(A) = E11 + 2E12 + 4E22 = . donné dans cette partie det exp(T ) = ei=1 = etr(M ) . D’où det exp(M ) = etr(M ) .
0 4
D’autre part, d’après le théorème du cours, d(A, T ) = (A − p(A)|A − p(A)) = 3. dans cette partie toute matrice
�
III.5. On vérifie facilement que det A = −12. Supposons qu’il existe une matrice B à coefficients réels
telle que B 2 = A, donc det A = (det B)2 ≥ 0 ce qui est absurde puisque det A = −12 < 0. Donc il
Problème III. Surjectivité de l’application n’existe aucune matrice B à coefficients réels telle que B 2 = A.
exponentielle de Mn(C) vers GLn(R) Toujours, par l’absurde, supposons qu’il existe une matrice M à coefficients réels telle que exp(M ) =
A, donc det A = det exp(M ) = etr(M ) ≥ 0 ( M ∈ Mn (R), donc tr(M ) ∈ R), ce qui est absurde.
PARTIE PRÉLIMINAIRE
D EUXIÈME PARTIE
III.1. On peut vérifier facilement que l’application A �→ �A� est une norme sur l’espace des matrices III.6.
Mn (C).
Soient A = (aij )1≤i,j≤n et B = (bij )1≤i,j≤n deux matrices à coefficients complexes et C = AB =
n
� III.6.a. Considérons les applications f1 : x �→ 3x eiπx ∈ F ( k = 0, ρ = 3, θ = π ) et f2 : x �→ x2 2x ei2πx ∈
(cij )1≤i,j≤n . On a ∀i, j ∈ [[1, n]]2 , cij = aik bkj . D’où F ( k = 2, ρ = 2, θ = 2π ). On a bien f = αf1 + βf2 ∈ F et vérifie f (n) = α(−3)n + βn2 2n .
k=1 k
�jk x0k−j ρx0 eiθx0 (xj ρx eiθx ), puisque tout élément de F
�
n n III.6.b. On a x �→ (x + x0 )k ρx+x0 eiθ(x+x0 ) =
� �
n|cij | ≤ |aik ||bkj | ≤ n sup |ail | |bkj | ≤ n2 sup |ail | sup |bmj |. j=0
k=1 1≤l≤n k=1 1≤l≤n 1≤m≤n est une combinaison des applications de type x �→ xk ρx eiθx , alors si f ∈ F , x �→ f (x + x0 ) ∈ F .
III.7.
D’où, par passage à la borne supérieure sur les couples (i, j), �AB� ≤ �A��B�. Donc il s’agit bien
d’une norme d’algèbre.
n+1 2 2
� �n � �
2 |un+1 | 2
III.2. Mn (C) est un espace vectoriel de dimension finie, donc toute série d’éléments de Mn (C) absolu- III.7.a. Posons un = n2 eiθn . On a lim = lim = , donc un est le terme
3 n→∞ |un | n→∞ n 3 3
ment convergente est convergente. général d’une série convergente, donc lim un = 0.
n→∞
1. M.Tarqi-Centre Ibn Abdoune des classes préparatoires-Khouribga. Maroc. E-mail : medtarqi@yahoo.fr � �n
ρ1
III.7.b. L’égalité (∗) : αnk1 ρn1 eiθ1 n + βαnk2 ρn2 eiθ2 n = 0 s’écrit encore β = −αnk1 −k2 ei(θ1 −θ2 )n .
ρ2
1 2
• Si ρ1 < ρ2 , alors comme dans la question précédente, β = lim −αnk1 −k2 ( ρρ12 )n ei(θ1 −θ2 )n = La solution d’une telle équation est donnée par u(t) = exp(tγ � (0))u(0) = exp(tγ � (0)), donc par
n→∞
0, puis α = 0. unicité de la solution, on a ;
∀t ∈ R, γ(t) = exp(tγ � (0)).
• Si ρ1 = ρ2 , l’égalité (∗) s’écrit αnk1 eiθ1 n +βαnk2 eiθ2 n = 0 ou encore β = −αnk1 −k2 ei(θ1 −θ2 )n ,
donc |β| = |α|nk1 −k2 . En particulier A = γ(1) = exp(γ � (0)).
◦ Si k1 < k2 , alors on obtient par passage à la limite β = 0 puis α = 0
T ROISIÈME PARTIE : EXEMPLE
◦ Si k1 > k2 , alors on obtient par passage à la limite α = 0 puis β = 0
◦ Si k1 = k2 , on obtient alors l’égalité ∀n ∈ N, αeiθ1 n + βeiθ2 n = 0 puis le système III.12 On obtient : χA (X) = (X − 2)2 (X + 1).Donc la matrice A est diagonalisable si, et seulement si, le
� sous-espace propre E2 associé à la valeur propre λ = 2 est 2, cherchons E2 :
α+β =0 A la valeur propre λ = 2 correspond le système :
αeiθ1 + βeiθ2 = 0
x+z =0
et comme θ1 �= θ2 , alors (0, 0) est l’unique solution, donc α = β = 0. x − 3y − 2z = 0
−x − z = 0
III.7.c Si f, g ∈ F alors f − g ∈ F et donc si f (n) = g(n) pour tout n ∈ N, alors f = g.
III.8. En divisant X n par le polynôme caractéristique χA de A, on obtient une relation de type : Donc E2 = Vect(1, 1, −1). Donc dim E2 = 1 < 2, donc A n’est diagonalisable.
III.13 Soient a, b et c des réels tels que An = aA2 + bA + c. Comme dans l’énoncé on obtient le système
n 2
A = aA + bA + cI3 . suivant :
4a + 2b + c = 2n
Les nombres a, b et c sont des fonctions de n et plus précisément ils ont des expressions de la forme a − b + c = (−1)n
donnée dans la page 5, c’est-à-dire a, b et c s’expriment à l’aide des fonctions de F , en conséquence
4a + b = n2n−1
le coefficient de la i-ème ligne et la j-ème colonne de la matrice An est de la forme wi,j (n) où
wi,j ∈ F . dont l’unique solution est donnée par
III.9 (−1)n n2n 2n (−1)n+1 n2n 2n 4(−1)n n2n 2n
� �
(a, b, c) = + − ,4 − +4 , − +5 .
9 6 9 9 6 9 9 3 9
III.9.a. Il est clair que γ(0) = I3 et γ(1) = A.
D’où
III.9.b. On a γ(n + m) = An+m = An Am = γ(n)γ(m). n2n−1 + 2n n2n−1
0
III.9.c. ∀n ∈ N, g(n) c’est le coefficient de la i-ème ligne et la j-ème colonne de la matrice γ(n)γ(m), An = n2n−1 (−1)n (−1)n + n2n−1 − 2n
n−1 n−1 n
donc c’est wij (n + m), d’où f = g sur N et comme f et g sont des éléments de F , alors f = g −n2 0 −n2 +2
sur R ( la question III.7.c. ) et par conséquent γ(x + m) = γ(x)γ(m). On pose alors, pour tout réel t, la matrice γ(t) ∈ M3 (C) :
2
�
III.9.d. Pour x ∈ R fixé, les applications y �→ wij (x + y) et y �→ wik (x)wkj (y) sont des éléments de
t−1
+ 2t 0 t2t−1
t2
k=1 γ(t) = t2t−1 eiπt eiπt + t2t−1 − 2t
F et coïncident sur N, donc elles coïncident sur R, c’est-à-dire ∀y ∈ R, γ(x + y) = γ(x)γ(y). −t2 t−1 0 −t2 t−1 +2 t
3 4
SESSION 2015 MPMA102
CONCOURS COMMUNS
D’où POLYTECHNIQUES
1 1
2 + ln 2 0 2
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
1 1
M = 2 iπ iπ − ln 2 + 2
.
−1
2 2 ln 2 + 12
MATHEMATIQUES 1
• • • • • • • • • • ••
Durée : 4 heures
EXERCICE I.
I.1. Soit X une variable aléatoire qui suit une loi de Poisson de paramètre λ > 0. Déterminer sa fonction
génératrice, puis en déduire son espérance et sa variance.
EXERCICE II.
On note I =]0, +∞[ et on définit pour n entier naturel non nul et pour x ∈ I, f n (x) = e−nx − e−2nx .
II.1. Justifier que pour tout entier naturel non nul n, les fonctions f n sont intégrables sur I et calculer
� +∞ � �� +∞
+∞ �
fn (x)dx. Que vaut alors la somme fn (x)dx ?
0 n=1 0
�
II.2. Démontrer que la série de fonctions fn converge simplement sur I. Déterminer sa fonction
n≥1
� +∞ � +∞
�
�
somme S et démontrer que S est intégrable sur I. Que vaut alors fn (x) dx ?
0 n=1
� �� +∞ �
II.3. Donner, sans aucun calcul, la nature de la série |fn (x)|dx .
n≥1 0
PROBLEME.
Toutes les fonctions étudiées dans ce problème sont à valeurs réelles. On pourra identifier un polynôme
et la fonction polynomiale associée.
On rappelle le théorème d’approximation de Weierstrass pour une fonction continue sur [a, b] : si f est une
fonction continue sur [a, b], il existe une suite de fonctions polynômes (P n ) qui converge uniformément
vers la fonction f sur [a, b].
5 Le problème aborde un certain nombre de situations en lien avec ce théorème qui sera démontré dans la
dernière partie.
� +∞
Partie 1. Exemples et contre-exemples III.6.b. En déduire que, pour tout entier naturel k, x4k e−x x3 sin xdx = 0.
0
1 III.6.c. Proposer une fonction f continue sur [0, +∞[, non nulle et vérifiant :
III.1. Soit h la fonction définie sur l’intervalle ]0, 1] par : ∀x ∈]0, 1], x �→ .
x � +∞
Expliquer pourquoi h ne peut être uniformément approchée sur l’intervalle ]0, 1] par une suite de
fonctions polynômes. Analyser ce résultat par rapport au théorème de Weierstrass. pour tout entier naturel k, uk f (u)du = 0
0
III.2. Soit N entier naturel non nul, on note Pn l’espace vectoriel des fonctions polynomiales sur [a, b],
III.6.d. Expliquer pourquoi la fonction proposée à la question précédente ne peut être uniformément
de degré inférieur ou égal à N . Justifier que Pn est une partie fermée de l’espace des applications
approchée sur [0, +∞[ par une suite de polynômes.
continues de [a, b] dans R muni de la norme de la convergence uniforme.
Que peut-on dire d’une fonction qui est limite uniforme sur [a, b] d’une suite de polynômes de degré
inférieur ou égal à un entier donné ?
Partie 3. Exemple via un théorème de Dini
III.3. Cette question illustre la dépendance d’une limite vis-à-vis de la norme choisie. III.7. Question préliminaire
√
Soit R[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels. Soient N1 et N2 deux applications Soit x ∈ [0, 1], on note I =] − ∞, x] et on pose, pour tout t ∈ I, gx (t) = t + 12 (x − t2 ). On définit
définies sur R[X] ainsi : la suite (un ) par u0 = 0 et la relation de récurrence valable pour tout entier naturel n par :
1� �
pour tout polynôme P de R[X], N1 (P ) = sup |P (x)| et N2 (P ) = sup |P (x)| un+1 = un + x − (un )2 = gx (un )
x∈[−2,−1] x∈[1,2] 2
III.3.a. Vérifier que N1 est une norme sur R[X]. On admettra que N2 en est également une. Démontrer que la suite (un ) converge et déterminer, en fonction du réel x, sa limite.
III.3.b. On note f la fonction définie sur l’intervalle [−2, 2] ainsi : III.8. Proposer un exemple de suite (fn ) de fonctions continues sur [a, b] qui converge simplement mais
non uniformément sur [a, b] vers une fonction f qui est continue. Il sera possible de s’appuyer sur
pour tout x ∈ [−2, −1], f (x) = x2 , pour tout x ∈ [−1, 1], f (x) = 1 et pour toutx ∈ [1, 2], f (x) = x 3 une représentation graphique sans nécessairement donner fn sous forme analytique.
Représenter graphiquement la fonction f sur l’intervalle [−2, 2] et justifier l’existence d’une Pour traiter la suite de cette partie, on pourra admettre le résultat suivant. Soit (f n ) une suite
suite de fonctions polynômes (Pn ) qui converge uniformément vers la fonction f sur [−2, 2]. de fonctions continues sur [a, b] qui converge simplement vers une fonction f elle même continue
Démontrer que cette suite de polynômes (Pn ) converge dans R[X] muni de la norme N1 vers sur [a, b]. Si la suite (fn ) est croissante, c’est-à-dire : pour tout entier naturel n et pour tout
X 2 et étudier sa convergence dans R[X] muni de la norme N2 . t ∈ [a, b], fn (t) ≤ fn+1 (t), alors la suite (fn ) converge uniformément vers la fonction f sur [a, b].
III.9. Application
Soit (Pn ) la suite de fonctions polynômes définie par :
Partie 2. Application : un théorème des moments
1� �
� b P0 (x) = 0 et pour tout entier naturel n, Pn+1 (x) = Pn (x) +x − (Pn (x))2
III.4. f une fonction continue sur [a, b]. On suppose que pour tout entier naturel k, xk f (x)dx = 0. 2
�� � a √
b III.9.a. Justifier que la suite (Pn ) converge simplement vers la fonction x �→ x sur l’intervalle [0, 1].
xk f (x)dx est le moment d’ordre k de f sur [a, b] . √
a III.9.b. Démontrer que la suite (Pn ) converge uniformément vers la fonction x �→ x sur l’intervalle
� b [0, 1].
III.4.a. Si P est une fonction polynôme, que vaut l’intégrale P (x)f (x)dx
Partie 4. Démonstration du théorème d’approximation de Weierstrass
a
III.4.b. Démontrer, en utilisant le théorème de Weierstrass, que nécessairement f est la fonction nulle.
On pourra utiliser sans le démontrer le résultat suivant : si (g n ) est une suite de fonctions
On propose dans cette partie une démonstration probabiliste du théorème d’approximation de Weiers-
qui converge uniformément vers une fonction g sur une partie I de R et si f est une fonction
trass pour une fonction continue sur [0, 1].
bornée sur I, alors la suite de fonctions (f · gn ) converge uniformément sur I vers la fonction
f · g. Dans toute cette partie, f : [0, 1] → R est une fonction continue, n un entier naturel non nul et
x ∈ [0, 1].
III.5. Application �n
� � � �
n k
Soit E l’espace vectoriel des applications continues de [a, b] dans R muni du produit scalaire défini On pose : Bn (f )(x) = f xk (1 − x)n−k (polynôme de Bernstein).
� b k n
k=0
pour tout couple (f, g) d’éléments de E par (f |g) = f (x)g(x)dx.
a III.10. Sn une variable aléatoire réelle suivant une loi binomiale B(n, x).
On note F le sous-espace vectoriel de E formé des fonctions polynômes définies sur [a, b] et l’ortho- 1
III.10.a. Démontrer que, pour tout réel α > 0, P (|Sn − nx| > nα) ≤ .
gonal de F . Déterminer F ⊥ . A-t-on E = F ⊕ F ⊥ ? 4nα2
� �
III.6. III.10.b. Soit la variable aléatoire f Sn
n , démontrer que son espérance vérifie :
� +∞
� � ��
III.6.a. Pour tout entier naturel n, on pose In = xn e−(1−i) xdx. Après avoir démontré l’existence Sn
0 E f = Bn (f )(x)
de ces intégrales, établir une relation entre In+1 et In et démontrer que, pour tout n non nul, n
n!
In = . III.11.
(1 − i)n+1
2 3
III.11.a. Soit ε > 0, justifier simplement qu’il existe α > 0 tel� que 2
� �pour tout
� couple (a, b) ∈ [0, 1] ,
� �
|a − b| ≤ α entraı̂ne |f (a) − f (b)| < ε, puis majorer �f nk − f (x)�, pour tout entier k entre 0
� �
� �
et n vérifiant � nk − x� ≤ α. Concours Communs polytechniques - Session 2015
� �
� �
� � � �k� � � �� � �
�
III.11.b. Justifier que � f
� � �
− f (x) P (Sn = k)� ≤ 2�f �∞ P � Snn − x� > α . Corrigé de l’épreuve de mathématiques I
� k n � Filière MP
�| −x|>α �
n
III.11.c. Démontrer qu’il existe un entier naturel n0 tel que pour tout n > n0 et tout réel x ∈ [0, 1], Suites et séries de fonctions, variables aléatoires
|Bn (f )(x) − f (x)| < 2ε, puis conclure.
Corrigé par M.TARQI 1
∞ ∞ ∞
� � λk k � (λt)k
∀t ∈ [−1, 1], GX (t) = p(X = k)tk = e−λ t = e−λ = e−λ eλt = eλt−λ = eλ(t−1) .
k! k!
k=0 k=0 k=0
Exercice II
II.1. Pour tout n ∈ N, fn est continue sur [0, +∞[ et vérifie lim x2 fn (x) = 0, donc fn est intégrable sur
x→+∞
]0, +∞[. On a
+∞ +∞ +∞
1 1
� � �
fn (x)dx = e−nx dx − 2 e−2nx dx = −2 = 0.
0 0 0 n 2n
∞ ��
� +∞ �
Donc fn (x)dx = 0.
n=1 0
�n
1 n
�� �
1 1 1
II.2. On a fn (x) = − 2 2x avec x < 1 et 2x < 1 pour tout x ∈ I, donc la série
e ex e e
�
fn converge simplement sur ]0, +∞[ ( somme de séries géométriques ). De plus, pour x > 0,
n∈N∗
∞
� 1 1 1 2 ex + 1 − 2 1
S(x) = fn (x) = e−x − 2e−2x = x − = = x . Il est
n=1
1 − e−x 1 − e−2x e − 1 e2x − 1 e2x − 1 e +1
clair que S est continue sur [0, +∞[ et lim x2 S(x) = 0, donc S est intégrable sur I.
x→+∞
� +∞ � y
ex
S(x)dx = lim (1 − x )dx = lim (y − ln(1 + ey ) + ln 2) = ln 2.
0 y→∞ 0 e +1 y→+∞
� �� +∞ �
II.3. La série |fn (x)|dx est une série à termes positifs, si elle converge, alors on aura l’éga- 8
n∈N∗ 0
� +∞ � � �
� �� +∞ �
y = x3
lité contradictoire fn (x) dx = |fn (x)|dx = 0 ( d’après le théorème d’in-
0 n∈N∗ n∈N∗ 0
� �� +∞ �
tégration terme à terme d’une série ), donc nécessairement la série |fn (x)|dx est di-
n∈N∗ 0
vergente.
4
Problème
y= x2
PARTIE 1. E XEMPLES ET CONTRE - EXEMPLES
III.1. Supposerons qu’il existe une suite de polynômes (Pn )n∈N qui converge uniformément vers h sur
l’intervalle ]0, 1]. Puisque chaque fonction polynôme est continue sur [0, 1], alors la limite simple
de cette suite définit une fonction continue sur [0, 1] et coïncide sur ]0, 1] avec h, ce qui est absurde. 1
y=1
Donc la fonction h ne peut pas être approchée uniformément par une suite de polynômes sur ]0, 1]. 0
III.2. Soit (Pn )n∈N une suite d’éléments de PN qui converge uniformément vers une fonction f sur [a, b]. −2 −1 1 2
Soient ε > 0 et n0 ∈ N tels que ∀n ≥ n0 , �f − Pn �,[a,b],∞ ≤ ε. Alors, ∀n ≥ n0 , �Pn − Pn0 �,[a,b],∞ ≤ 2ε.
Donc Pn − Pn0 = αn est un polynôme constant. Aussi, ∀x ∈ [a, b], f (x) − (Pn0 (x) + αn ) tend
On a N1 (Pn − X 2) = sup |Pn (x) − x2 | ≤ �Pn − f �[−2,2],∞. Cette inégalité montre que la
vers0, donc αn tend vers f (x) − Pn0 (x). Donc pour tout x ∈ [a, b], f (x) = Pn0 (x) + lim αn = x∈[−2,−1]
n→∞
Pn0 + f (a) − Pn0 (a). Donc f est un polynôme . suite de polynômes (Pn )n∈N converge vers le polynôme X 2 dans R[X] muni de la norme N1 .
Soit N un entier naturel non nul. D’après ce qui précède PN est une partie fermée de l’espace des De même on a N2 (Pn −X 2 ) = sup |Pn (x)−x3 | ≤ �Pn −f �[−2,2],∞, donc la suite de polynômes
x∈[1,2]
applications continues de [a, b] dans R, en conséquence une limite uniforme d’éléments de PN est
un élément de PN , c’est-à-dire un polynôme de degré inférieur ou égal à N . (Pn )n∈N converge vers le polynôme X 3 dans R[X] pour la norme N2 .
III.4
III.3.a. On a N1 (P ) = 0 si, et seulement si, ∀x ∈ [−2, −1], P (x) = 0 donc P admet une infinité de
racines et par conséquent P est le polynôme nul. D’autre part N (0) = 0. N
� b N � b
Si λ ∈ R et P un polynôme , alors ∀x ∈ [−2, −1], |λP (x) = |λ||P (x)| et donc N1 (λP ) =
�
III.4.a. Posons P = ak xk , alors xk f (x)dx = 0.
�
P (x)f (x)dx = ak
|λ|N1 (P ). k=0 a k=0 0
Soient P et Q deux polynômes et x ∈ [−2, −1], on a |(P + Q)(x)| ≤ |P (x)| + |Q(x)| et donc III.4.b. Puisque tout polynôme est combinaison linéaire de monômes, on a pour tout polynôme P :
� b
N1 (P + Q) ≤ N1 (P ) + N1 (Q).
P (t)f (t)dt = 0 ( la question précédente ). D’après le théorème de Weierstrass, il existe
III.3.b.. Il est clair que la fonction f est continue sur [−2, 2], donc d’après le théorème de Weierstrass, a
f est une limite uniforme d’une suite de fonctions polynômes (Pn )n∈N sur [−2, 2]. une suite de polynômes (Pn )n∈N qui converge uniformément vers f sur [a, b]. On a alors pour
n∈N:
� b � b
0≤ (f (x))2 dx = (f (x) − Pn (x)) f (x)dx ≤ (b − a)�f − Pn �[a,b],∞ �f �[a,b],∞ .
a a
� b
Comme la suite (�f − Pn �[a,b],∞ )n∈N tend vers 0, on déduit (f (x))2 dx = 0, d’où, puisque f
a
est continue sur [a, b], f = 0.
� b
III.5. Application Soit f ∈ F ⊥ , alors (f |P ) = f (x)P (x)dx = 0 pour tout polynôme P , donc, d’après
a
la question précédente, f = 0 et donc F ⊥ = {0}. On ne peut pas avoir E = F ⊕ F ⊥ = F , car il
existe des fonctions continues qui ne sont pas des fonctions polynômes .
III.6
2 3
III.6.a. Posons un (x) = xn e−(1−i)x . Les un sont continues sur [0, +∞[ et on a ∀x ∈ [0, +∞[, |un (x)| = La suite de fonctions continues (fn )n∈N converge simplement
� �vers la fonction nulle. Mais la conver-
xn e−x =+∞ o(x2 ), donc les un sont intégrables sur [0, +∞[. A l’aide d’une intégration par 1
gence n’est pas uniformément puisque : �fn �[0,1],∞ = fn = 1.
parties, on obtient : n
� +∞ III.9 Application
In+1 = xn+1 e−(1−i)x dx III.9.a. D’après ce qui précède la suite de fonctions (Pn )n∈N converge simplement vers la fonction
0 √
�+8 +∞ x �→ x sur [0, 1].
−xn+1 −(1−i)x
�
n+1
�
= e + xn e−(1−i)x dx III.9.b Toujours d’après ce qui précède, Pn (x) ≤ Pn+1 (x) pour tout x ∈ [0, 1], donc d’après le théo-
1−i 1−i 0 √
0 rème de Dini, la convergence simple de (Pn )n∈N vers f : x �→ x est en fait uniforme sur
n+1
= In . [0, 1].
1−i
� +∞
1 n! PARTIE 4. D ÉMONSTRATION DU THÉORÈME D ’ APPROXIMATION DE W EIERSTRASS
−(1−i)x
Comme I0 = e dx = , alors In = .
0 1−i (1 − i)n+1 III.10
� +∞ �� +∞ �
III.6.b. x4k e−x x3 sin xdx = Im x4k+3 e−(1−i)x dx = Im(I4k+3 ). Mais
0 0 III.10.a Sn est une variable aléatoire réelle de loi binomiale B(n, x). Alors P (Sn = k) = �kn xk (1−x)n−k
Sn
(4k + 3)! (4k + 3)! pour 0 ≤ k ≤ n, E(Sn ) = nx et V ar(Sn ) = nx(1 − x). La variable aléatoire Tn = vérifie
I4k+3 = = 2(k+1) −(k+1)πi ∈ R, n
(1 − i)4(k+1) 2 e x(1 − x)
donc E(Tn ) = x, V ar(Tn ) = , et donc, d’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebytchev,
donc Im(I4k+3 ) = 0 et par conséquent on a :
n
� +∞ V ar(Tn ) x(1 − x)
x4k e−x x3 sin xdx = 0. (∀α > 0)P (|Tn − x| > α) ≤ = .
α2 nα2
0
1
+∞ +∞ L’étude de la fonction x �→ x(1− x) sur [0, 1], montre que ∀x ∈ [0, 1], x(1− x) ≤ . Finalement :
1
� � 1 1 4
III.6.c Pour tout k ∈ N, on a x4k e−x x3 sin xdx = uk eu 4 sin u 4 du = 0, donc il suffit de
0 4 0 1
1 1 P (|Sn − nx| > nα) ≤ .
prendre f : u �→ sin u , définie sur [0, +∞[.
eu 4 4 4nα2
III.6.d Si c’est le cas on aura, en suivant le même raisonement de la question III.4.b, f = 0 sur [0, +∞[ III.10.b D’après le théorème du transfert, on a :
ce qui est absurde. � � �� � n � � n � �
Sn k � k
PARTIE 3. E XEMPLE VIA UN THÉORÈME DE D INI E f = f p(Sn = k) = f �kn xk (1 − x)n−k = Bn (f )(x).
n n n
k=0 k=0
III.7 Question préliminaire
√ III.11.
Soit x ∈ [0, 1] fixé. Par récurrence sur n ∈ N, montrons que un+1 ≥ un et que un ≤ x. En effet, le
résultat est vrai pour n = 0. Soit n ≥ 1, et supposons le résultat vrai au rang n. Montrons qu’il est
2
vrai au rang n + 1. On a un ≤ x et III.11.a. f etant uniforément continue sur [0 , 1] (Théorème de Heine). Donc pour tout ε > 0, il existe
un réel α > 0 tel que :
1
un+1 = un + (x − u2n ) ≥ un . (∀a ∈ [0, 1]) (∀b ∈ [0, 1]) |a − b| ≤ α entraîne |f (a) − f (b)| ≤ α.
2 � � � � � �
k �k
Donc ��f − f (x)�� ≤ ε pour tout k ∈ [[0, n]] vérifiant �� − x�� ≤ α.
� � �
De plus,
√ √ 1 √ n n
un+1 − x = (un − x)(1 − (un + x)) III.11.b On a
2 � �
Le premier facteur du membre de droite de cette inégalité est négatif ou nul. Le second terme est � �
√ √ � � � �k � � � � ��� � k ��� �
au moins 1 − x, qui est positif sur [0, 1]. Donc un+1 ≤ x. �
f − f (x) P (Sn = k)� ≤
� �f � + |f (x)| P (Sn = k)
√ �
n n
Pour tout x ∈ [0, 1], la suite croissante majorée (un )n∈N dans [0, x] converge vers L(x) ≥ 0, qui � k � � �
√ �| n −x|>α � | nk −x|>α
vérifie par passage à la limite L(x) = L(x) + 12 (x − L(x)2 ). D ’où L(x) = x. �
III.8. Si [a, b] = [1, 0] et pour n > 1, on considère ≤ 2�f �∞ P (Sn = k)
k
� � |n −x|>α
1
(n + 1)x si x ∈ 0,
� �
k
�
�n = 2�f �∞ P Tn =
n
�
2(n + 1) 1 2
fn (x) = −(n + 1)x + si , |Tn −E(Tn )|>α
n n �n � ��
� Sn
� �
2
�
= 2�f �∞ P � n − x� > α .
si x ∈
� �
0 ,1
n
4 5
SESSION 2014 MP
III.11.c
CONCOURS COMMUNS
� � � � � � � �
� k � k
|Bn (f )(x) − f (x)| = f − f (x) P (Sn = k) + f − f (x) P (Sn = k)
n n POLYTECHNIQUES
k k
|n −x|≤α |n −x|>α
�
≤ ε P (Sn = k) + 2�f �∞ P (|Sn − nx| > nα)
k
|n −x|≤α
� 1 EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
≤ ε P (Sn = k) + 2�f �∞
4nα2
———————————————————–
0≤k≤n MATHEMATIQUES 2
1
≤ ε + 2�f �∞
4nα2 Durée : 4 heures
1 ——————————–
Mais il existe un entier naturel n0 tel que pour tout n ≥ n0 et tout réel x ∈ [0, 1], 2�f �∞ ≤
4nα2
ε et donc N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et la concision
∀n ≥ n0 , ∀x ∈ [0, 1], |Bn (f )(x) − f (x)| ≤ 2ε. de la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
En conclusion, il existe n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 , �Bn (f ) − f �∞ ≤ 2ε. Ceci montre que la suite signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
des fonctions polynomes (Bn (f ))n∈N converge uniformement vers f sur [0, 1]. qu’i a été amené à prendre.
• • • • • • • • • • ••
6
1
I. EXERCICE I on note t M sa transposée.
Soit les suites réelles (un ), (vn ) et (wn ) définies par : On munit l’espace vectoriel E = Rn du produit scalaire canonique noté � | � et de la norme eucli-
dienne �.� associée. on note S(E) le sous-espace des endomorphismes symétriques de E, c’est-à-dire
un+1 = un + 3vn
l’ensemble des endomorphismes s de E vérifiant :
∀n ∈ N vn+1 = 3un + vn + 4wn et (u0 , v0 , w0 ) = (1, 0, 1)
wn+1 = 4vn + wn ∀(x, y) ∈ E 2 , �s(x)|y� = �x|s(y)�.
I.1. Un endomorphisme symétrique s de E est dit symétrique positif (respectivement symétrique défini
1 3 0
positif) si :
I.1.a Justifier sans calcul que la matrice A = 3 1 4 ∈ M3 (R) est diagonalisable.
∀x ∈ E, �s(x)|x� ≥ 0 (respectivement ∀x ∈ E\{0}, �s(x)|x� > 0).
0 4 1
Une matrice symétrique S de Mn (R) est dite symétrique positive (respectivement symétrique
I.1.b Diagonaliser la matrice A ∈ M3 (R).
définie positive) si :
I.1.c Déterminer la matrice An pour tout n ∈ N. On pourra utiliser la calculatrice.
∀X ∈ Mn,1 (R), t XSX ≥ 0 (respectivement ∀X ∈ Mn,1 (R)\{0}, t XSX > 0 ).
I.2. Expliciter les termes un , vn , wn en fonction de n.
On note Sn+ (R) (respectivement Sn++ (R)) l’ensemble des matrices symétriques positives (respecti-
vement symétriques définies positives ) de Mn (R).
On rappelle qu’un endomorphisme s de E est symétrique (respectivement symétrique positif, sy-
II. EXERCICE II
métrique défini positif) si, et seulement si, sa matrice dans toute base orthonormée de E est
Soit n un entier supérieur à 2 et E un espace vectoriel sur R de dimension n. On appelle projecteur
symétrique (respectivement symétrique positive, symétrique définie positive).
de E, tout endomorphisme p de E vérifiant p ◦ p = p.
On admet que, pour tous réels positifs a1 , · · · , an ,
II.1. Soit p un projecteur de E.
II.1.a Démontrer que les sous-espaces vectoriels ker(p) et Im(p) sont supplémentaires dans E. � n
� n1 n
� 1�
II.1.b En déduire que la trace de p (notée Tr(p)) est égale au rang de p (noté rg (p) ). ai ≤ ai (inégalité arithmético-géométrique).
II.1.c Un endomorphisme u de E vérifiant Tr(u) = rg (u) est il nécessairement un projecteur de i=1
n i=1
E?
II.2. Donner un exemple de deux matrices A et B de M3 (R) de rang 1 telles que A soit diago- Objectif du problème
nalisable et B ne soit pas diagonalisable. Justifier la réponse.
II.3. Soit u un endomorphisme de E de rang 1. On se donne une matrice S de Sn+ (R) ( ou Sn++ (R) ) et on étudie le maximum (ou minimum) de
II.3.a Démontrer qu’il existe une base β = (e1 , · · · , en ) de E telle que la matrice Matβ (u) de u la forme linéaire A �→ Tr(AS) sur des ensembles de matrices.)
dans β soit de la forme :
0 · · · 0 a1 Questions préliminaires
0 · · · 0 a2
III.1.
Matβ (u) = .. . . ∈ Mn (R)
. · · · .. .. III.1.a Enoncer(sans démonstration) le théorème de réduction des endomorphismes symétriques
0 · · · 0 an de l’espace euclidien E et sa version relatives aux matrices symétriques réelles.
III.1.b Toute matrice symétrique à coefficients à coefficients complexes est-elle nécessairement
où a1 , · · · , an sont n nombres réels. diagonalisable ? On pourra par exemple considerer la matrice de M2 (C) :
II.3.b Démontrer que u est diagonalisable si, et seulement si, la trace de u est non nulle.
� �
II.3.c On suppose que Tr(u) =rg (u) = 1. Démontrer
que u est un projecteur. i 1
1 1 −1 S=
1 −i
II.3.d Soit la matrice : A = 1 1 −1 ∈ M3 (R). Démontrer que A est la matrice d’un
1 1 −1
III.2. Soit s ∈ S(E), de valeurs propres (réelles) λ1 , · · · , λn rangées dans l’ordre croissant :
projecteur de R3 dont on déterminera l’image et le noyau.
λ1 ≤ λ 2 ≤ · · · ≤ λ n .
III. PROBLÈME Soit β = (ε1 , · · · , εn ) une base orthonormée de E telle que, pour tout ∈ {1, · · · , n}, ε i est un
vecteur propre associée à la valeur propres αi . Pour tout vecteur x ∈ E, on pose :
Notations et rappels
Rs (x) = �s(x)|x�.
Soit n un entier supérieur ou égal à 1. On désigne par diag(α1 , · · · , αn ) la matrice diagonale de
Mn (R) dont les coefficients diagonaux sont les réels α1 , · · · , αn dans cet ordre. Si M ∈ Mn (R),
2 3
III.2.a Exprimer Rs (x) à l’aide des λi et des coordonnées de x dans la base β. III.10. Dans cette question, on suppose que les coefficients diagonaux si,i de S sont strictement
III.2.b En déduire l’inclusion : Rs (S(0, 1)) ⊂ [λ1 , λn ] où S(0, 1) désigne la sphère unité de E. positifs et, pour 1 ≤ i ≤ n, on pose αi = √s1i,i . En utilisant (∗), démontrer que :
III.3.
III.3.a On suppose dans cette question que s est symétrique positif (respectivement symétrique n
�
défini positif). Démontrer que les valeurs propres de s sont toutes positives (respectivement stric- det(S) ≤ si,i .
tement positives). i=1
III.3.b Soit S = (si,j ) ∈ Sn+ (R), de valeurs propres λ1 , · · · , λn rangées dans l’ordre croissant : n
�
III.11. Pour tout réel ε > 0, on pose Sε = S + εIn . Démontrer que det(Sε ) ≤ (Si,i + ε), puis
0 ≤ λ1 ≤ λ2 · · · ... ≤ λn . i=1
conclure que :
On note s l’endomorphisme de E représenté par S dans la base canonique B = (e 1 , · · · , en ). n
� n
�
Exprimer le terme général si,j de S comme un produit scalaire et démontrer que : λi ≤ si,i (inégalité d’Hadamard)
i=1 i=1
∀i ∈ {1, · · · , n} λ1 ≤ si,i ≤ λn .
Application de l’inégalité d’Hadamard : détermination d’un minimum
Un maximum sur On (R) Soit S ∈ Sn++ (R), de valeurs propres 0 < λ1 ≤ · · · ≤ λn , et Δ = diag(λ1 , · · · , λn ). Soit Ω ∈ On (R)
On note In la matrice unité de Mn (R) et On (R) le groupe des matrices orthogonales de Mn (R). tel que S = ΩΔt Ω. On désigne par U l’ensemble des matrices de Sn++ (R) de déterminant égal à 1.
III.4. Démontrer que l’application M �→t M M − In est continue dans Mn (R). III.12. Démontrer que, pour tout A ∈ U, la matrice B =t ΩAΩ est une matrice de U vérifiant :
III.5. Justifier que, si A = (ai,j ) est une matrice orthogonale, alors :
Tr(AS) = Tr(BΔ)
∀(i, j) ∈ {1, · · · , n}2 |ai,j | ≤ 1.
III.13. Démontrer que {Tr(AS)/A ∈ U} = {Tr(BΔ)/B ∈ U}, puis que ces ensembles admettent
III.6. En déduire que le groupe orthogonal On (R) est une partie compacte de Mn (R). une borne inférieur que l’on notera m.
III.7. Soit S ∈ Sn+ (R), de valeurs propres (positives) λ1 , · · · , λn . On pose Δ = diag(λ1 , · · · , λn ). III.14. Démontrer que, si B = (bi,j ) ∈ U :
Si A est une matrice orthogonale, on note T (A) le nombre réel T (A) = Tr(AS). 1 1
III.7.a Soit A ∈ On (R). Démontrer qu’il existe une matrice orthogonale B telle que : Tr(BΔ) ≥ n(λ1 · · · λn ) n (b1,1 · · · bn,n ) n .
T (A) = Tr(BΔ).
1
III.15. En déduire que, pour B = (bi,j ) ∈ U, Tr(BΔ) ≥ n(det(S)) n .
1
III.16. Pour tout entier k tel que 1 ≤ k ≤ n, on pose µk = λ1k (det(S)) n et D = diag(µ1 , · · · , µn ).
III.7.b Démontrer que l’application T de On (R) dans R admet un maximum sur On (R) , que l’on Déterminer le réel m.
notera t.
III.7.c Démontrer que, pour toute matrice orthogonale A de On (R), T (A) ≤ Tr(S), puis détermi-
ner le réel t.
Inégalité d’Hadamard
Fin de l’énoncé
Soit S = (si,j ) ∈ Sn+ (R), de valeurs propres (réelles positives) λ1 , · · · , λn rangées dans l’ordre
croissant :
0 ≤ λ 1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λ n .
4 5
SESSION 2014 Proposition de corrigé MP I.1.c De A = P DP −1 , on déduit pour tout n ∈ N : An = P Dn P −1
CONCOURS COMMUNS 9(−4)n + 32 + 9.6n −15(−4)n + 15.6n 12(−4)n − 24 + 12.6n
1
POLYTECHNIQUES An = −15(−4)n + 15.6n 25(−4)n + 25.6n −20(−4)n + 20.6n
50
12(−4)n − 24 + 12.6n −20(−4)n + 20.6n 16(−4)n + 18 + 16.6n
un 1
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP I.2. En posant Un = vn pour tout n ∈ N, on a : U0 = 0 et Un+1 = AUn . Par suite on
———————————————————– wn 1
MATHEMATIQUES 2 a (récurrence immédiate) : ∀n ∈ N, Un = An U0 , ce qui donne :
21 n n 4
——————————– un = 50 (6 + (−4) ) + 25
I. EXERCICE I vn = 7
(6n − (−4)n
10
I.1.
un+1 = un + 3vn 14 3
wn = ((−4)n + 6n ) −
∀n ∈ N vn+1 = 3un + vn + 4wn et (u0 , v0 , w0 ) = (1, 0, 1) 25 25
wn+1 = 4vn + wn
1 3 0 II. EXERCICE II
I.1.a A = 3 1 4 est une matrice réelle symétrique donc elle est diagonalisable. II.1.
0 4 1 II.1.a Soit x ∈ E alors x = x − p(x) + p(x) avec x1 = x − p(x) ∈ ker p car p(x1 ) = p(x) − p2 (x) = 0
I.1.b Le polynôme caractéristique de A est : et x2 = p(x) ∈ Imp. Si x ∈ ker p ∩ Imp alors il existe x� ∈ E tel que x = p(x� ) et p(x) = 0, donc
� � p2 (x� ) = p(x� ) = 0 , soit x = 0. Ainsi : Imp ⊕ ker p = E
� 1−X 3 0 ��
� II.1.b Si p = 0 alors rg (p) = 0 = Tr(p). Sinon alors rg (p) = r > 0 Soit alors U = (u 1 , · · · , un )
χA = �� 3 1−X 4 ��
� 0 une base de E adaptée à la somme directe ci-dessus, de sorte que (u1 , · · · , ur ) est une base de Imp
4 1−X � � �
Ir 0
= −4.4(1 − X) + (1 − X)((1 − X)2 − 9) alors la matrice de p relativement à U est A = . Donc Tr(p) = r.
� � 0 0
= (1 − X)(−16 + X 2 − 2X − 8) (Développement suivant la colonne 3 ) 1 1
II.1.c Non, contre-exemple A = alors A2 �= A car A inversible et A �= I2 . Cependant,
= −(X − 1)(X − 6)(X + 4) 0 1
on a : rg (A) = 2 = Tr(A). Si f est l’endomorphisme canoniquement associé à A alors f n’est pas
Il en découle que Sp(A) = {−4, 1, 6}. un projecteur et Tr(f )= rg (f )
Cherchons les sous-espaces propres : Soit X = (x, y, z) ∈ R3 . Alors :
1 0 0 0 0 1
5x + 3y = 0 y = − 53 x II.2. Prenons A = 0 0 0 et B = 0 0 0 . Alors rg (A) = 1 puisque elle a une
X ∈ E−4 (A) ⇔ 3x + 5y + 4z = 0 ⇔ 0 0 0 0 0 0
unique colonne non nulle et même raison pour B. On a A est diagonale donc diagonalisable et B
4y + 5z = 0 z = 43 x
est triangulaire supérieur à diagonale nulle donc 0 est son unique valeur propre. la dimension du
Donc : sous-espace propre associé à 0 est, par le théorème du rang : dim E0 (B) = 3 − 1 = 2 < 3 donc B
E−4 (A) = R(3, −5, 4) n’est pas diagonalisable.
II.3.
De la même façon, on trouve : II.3.a Comme u est de rang 1 on a par le théorème du rang dim ker u = n − 1. Soit (e 1 , · · · , en−1 )
E1 (A) = R(4, 0, −3) une base de ker u et en ∈ E tel que u(en ) �= 0. Alors en �∈ ker u, par suite β = (e1 , · · · , en ) est une
� n
et famille libre, donc une base de E. Posons u(en ) = ak ek alors la matrice de u relativement à β
E6 (A) = R(3, 5, 4) k=1
est :
Ainsi : 0 · · · 0 a1
−1
A = P DP 0 · · · 0 a2
Avec : Matβ (u) = .. . .
. · · · .. ..
3 4 3 −4 0 0 3 −5 4
1 0 · · · 0 an
P = −5 0 5 , D = 0 1 0 , P −1 = 8 0 −6
50
4 −3 4 0 0 6 3 5 4
1 2
n
�
II.3.b Il résulte de la question précédente que an = Tr(u) et que le polynôme caractéristique de u
En particulier si x ∈ S(0, 1), on a x2k = 1 d’où :
est χu = (−1)n X n−1 (X − an ). Alors u est diagonalisable si et seulement si l’ordre de multiplicité
k=1
de 0 dans χu est n − 1 qui est la dimension de ker u si et seulement si an �= 0 si et seulement si
Tr(u) �= 0. λ1 ≤ Rs (x) ≤ λn
II.3.c Supposons que Tr(u) = 1 (= rg (u)) alors an = 1 , donc 1 est une valeur propre de u. Soit
alors un vecteur e�n non nul tel que u(e�n ) = e�n . Alors e�n ∈
/ ker u et par suite ker u ⊕ Re�n = E.
Si x ∈ E alors x = x� + αe�n avec α ∈ R, donc u(x) = αe�n = u2 (x). Ainsi u2 = u et u est un III.3.
projecteur. III.3.a Soit λ ∈ Sp(s) alors il existe un vecteur non nul x tel que s(x) = λx , donc
1 1 −1
II.3.d A = 1 1 −1 . On a rg (A) = 1 et Tr(A) = 1 �= 0 et rg (A) = Tr(A). D’après la �s(x), x� = �λx, x� = λ�x�2
1 1 −1
question qui précède, A est la matrice d’un projecteur p. On a immédiatement d’après la matrice Si on suppose que s est positif alors �s(x), x� ≥ 0, d’où λ ≥ 0.
de p : De même si on suppose s défini positif, alors �s(x), x� > 0 et comme x �= 0 on a λ > 0.
Imp = R(1, 1, 1) III.3.b Par définition de la matrice S, on a pour tout i, j ∈ [[1, n]] :
. un vecteur (x, y, z) est dans ker p si et seulement si x + y − z = 0, donc n
�
s(ej ) = skj ek
ker p = R(1, 0, 1) + R(0, 1, 1) k=1
Questions préliminaires En particulier, on a : sii = �s(ei ), ei � = Rs (ei ). D’après III.2,b on a alors : λ1 ≤ sii ≤ λn .
III.1.
Un maximum sur On (R)
III.1.a Théorème 1 : Soit E un espace euclidien de dimension non nulle et u un endomorphisme
symétrique de E. Alors u est diagonalisable et E admet une base orthonormale constituée de III.4. On a t M M − In = (τ◦ h ◦ g)(M ) avec g(X) = (X,t X) et h(X, Y ) = XY et τ (X) = X − In
vecteurs propres de u. pour tout X, Y ∈ Mn (R). g est une application linéaire de (Mn (R)2 vers Mn (R) et h est une
Théorème 2 : Soit A une matrice carrée réelle symétrique de taille n avec n ∈ N∗ . Alors A est application bilinéaire de (Mn (R)2 vers Mn (R), donc elle sont continues car on est en dimension
diagonalisable et il existe une matrice carrée réelle orthogonale Ω de taille n tel que la matrice finie. τ est une translation donc elle est continue, d’où la continuité de l’application demandée.
t
ΩAΩ est diagonale. � � III.5. Comm A est orthogonale , ses colonnes forment une base orthonormale de M n,1 (R), donc
i 1 |aij | ≤ �Cj � = 1.
III.1.b La matrice S = est bien symétrique mais elle n’est pas diagonalisable car on
1 −i III.6. D’après III.5., on a On (R) est une partie bornée de Mn (R) muni de la norme :
remarque S 2 = 0, donc 0 est la seule valeur propre de S. Or rg (S) = 1 puisque S non nulle et non
inversible, donc le sous-espace propre associé à 0 est une droite vectorielle. �A� = sup |aij |
1≤i,j≤n
III.2. n n
� �
III.2.a Écrivons x = xk εk alors s(x) = λk xk εk . Compte tenu de l’expression du produit De plus On (R) est un fermé car c’est l’image réciproque de {0} par l’application M �→ t M M − In
k=1 k=1 de Mn (R) vers lui même, laquelle est continue d’prés III.4.. Donc O n (R) fermé borné de l’espace
scalaire dans une base orthonormée, on a : vectoriel de dimension finie Mn (R) est une partie compacte de Mn (R).
n
� III.7.
Rs (x) = λk x2k III.7.a D’après le théorème 2 énoncé dans la question III.1.a, ce dessus, il existe Ω ∈ O n (R)
k=1 tel que S = ΩΔt Ω, donc Tr(AS) = Tr(AΩΔt Ω = Tr(t ΩAΩΔ) = Tr(BΔ) où B =t ΩAΩ ∈ On (R)
puisque c’est un groupe multiplicatif et que A, Ω,t Ω ∈ On (R).
III.2.b Soit x ∈ E de coordonnée x1 , · · · , xn dans β. Pour tout k ∈ [[1, n]], on a III.7.b L’application T est continue du compact On (R) vers R puisque l’ applications A �→ AS
λ1 ≤ λ k ≤ λ n , continue sur Sn+ (R) comme restriction d’une application linéaire de Mn (R) vers lui même, et
l’application Tr est continue sur Mn (R). Donc T est bornée et atteint ses bornes sur On (R). En
donc n n n particulier, T admet un maximum t sur On (R)
� � �
λ1 x2k ≤ λk x2k ≤ λn x2k
k=1 k=1 k=1
3 4
III.7.c Notons bij les coefficients de la matrice B. alors les termes diagonaux de la matrice BΔ Tout ça donne l’inégalité :
n n
�
�
sont : b�ii = bik dki = bii λi de sorte que det S ≤ sii
k=1 i=1
n
� III.11. Sε = S + εIn . La matrice Sε est symétrique comme somme de deux matrices symétriques.
T (A) = Tr(BΔ) = λi bii elle est positive car pour tout X ∈ Mn,1 (R), on a :
i=1
�Sε X, X� = �SX, X� + ε�X, X�
Donc n n
� �
T (A) ≤ |T (A)| ≤ λi |bii | ≤ λi = Tr(S) donc �SX, X� ≥ 0 Ses termes diagonaux s�ii = s1 1 + ε sont strictement positifs car on sait que
i=1 i=1
Sii ≥ λ1 ≥ 0 d’après la question III.3.b et que ε > 0, donc on peut appliquer la question
précédente et obtenir :
On a tenu en compte que les les λi sont positifs et que |bii | ≤ 1 d’après la question III.5. n
� n
�
Cela montre que Tr(S) est un majorant de T et comme il est atteint pour A = I n , on a det Sε ≤ s�ii = (sii + ε)
i=1 i=1
t = Tr(S) n
�
Par continuité de det et de l’application ε �→ (sii + ε), on obtient par passage à la limite quand
Inégalité d’Hadamard i=1
n
�
n
� ε tends vers 0 et compte tenu du fait que det S = λi :
III.8. Puisque S est diagonalisable de valeurs propres λk , k ∈ [[1, n]], on sait que det(S) = λk k=1
k=1 n n
n
� � �
et Tr(S) = λk et comme les λk sont positifs, l’inégalité demandée n’est autre que l’inégalité λi ≤ sii .
i=1 i=1
k=1
arithmetico-géométrique admise au début du problème.
III.9. Sα =t DSD est symétrique positive puisque t Sα =t Dt SD =t DSD = Sα et pour tout Application de l’inégalité d’Hadamard
X ∈ Mn,1 (R), on a :
III.12. Soit A ∈ U et B =t ΩAΩ. Alors : B ∈ Sn+ (R) car B est symétrique et pour tout
�Sα X, X� =t XSα X =t X t DSDX = �S(DX), DX� X ∈ Mn,1 (R), on a : �BX, X� =t XBX =t X t ΩAΩX = �A(ΩX), ΩX� ≥ 0 puisque A ∈ Sn+ (R).
Ainsi on B ∈ Sn+ (R). par ailleurs , det(B) = det(t Ω) det(A) det(Ω) = det(A) = 1 car t Ω = Ω−1 .
et que S est positive. Les termes diagonaux de Sα sont s�ii = αi2 sii donc : Finalement B ∈ U.
On a Tr(BΔ) = Tr(t ΩAΩΔ) = Tr(AΩΔt Ω) = Tr(AS).
n
� Conclusion :
Tr(Sα ) = αi2 sii (∗ ∗ ∗) Tr(AS) = Tr(BΔ)
i=1
III.10. Comme Sα ∈ Sn+ (R), on a d’après l’inégalité (*) : III.13. Posons T1 = {Tr(AS)/A ∈ U} et T2 = {Tr(BΔ)/B ∈ U} L’application A �→t ΩAΩ de
� �n U vers lui même est bijective : Car pour tout A, B ∈ U, on a B =t ΩAΩ ⇐⇒ A = ΩB t Ω, et
1 il est aisé de prouver comme précédemment que si B ∈ U alors A = ΩB t Ω ∈ U (en posant par
det(Sα ) ≤ Tr(Sα )
n exemple Ω =t Ω� et se ramener au cas déjà fait dans III.12. ) et compte tenu de la relation (∗ ∗ ∗)
ci-dessus, on a T1 = T2 . remarquons que T2 est une partie non vide de R+ car si B = (bij )1≤i,j≤n ,
Or, et compte tenu du fait que pour tout i ∈ [[1, n]], sii > 0 et αi = √1
sii
: alors les termes diagonaux de BΔ sont b�i = bii λi et on sait que bii ≥ 0 car B ∈ Sn+ (R) et λi ≥ 0
donc Tr(BΔ) ≥ 0. Ainsi T2 , donc T1 admet une borne inférieur m comme partie non vide de R+
n
� n
det S �
det(Sα ) = (det(D))2 det S = ( αi2 ) det S = n III.14. On a alors Tr(BΔ) = bii λi et comme les bii et λi sont positifs, on peut appliquer
�
i=1 i=1
sii
l’inégalité arithmetico-géométrique, ce qui donne :
i=1
� � n1 � � n1
et n
� n
�
�n
1 Tr(BΔ) ≥ n bii λi
Tr(Sα ) = sii = n i=1 i=1
s
i=1 ii
5 6
n
� SESSION 2014 MPM1002
III.15. Comme B ∈ U, l’inégalité d’Hadamard donne : bii ≥ det(B) = 1, donc compte tenu
i=1
n
� CONCOURS COMMUNS
de l’inégalité de la question précédente, et du fait que det S = λi on a : POLYTECHNIQUES
i=1
1
Tr(BΔ) ≥ n(det S) n
Ainsi :
1
n(det S) n ≥ m
1
Or D’après le résultat de la question III.15 on a n(det S) n est un minorant de T2 .
Les calculatrices sont autorisées
Conclusion :
1
m = n(det S) n
7 1
I. PREMIER EXERCICE �� III.2.c En appliquant le résultat précédent au cas où bn = (−1)n , donner une démonstration du
1 théorème des séries alternées, après l’avoir énoncé.
I.1. On note D = {(x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 ≤ 1}, calculer l’intégrale double dxdy
D 1 + x2 + y 2 III.3. Exemple.
Dans cette question, θ est un réel différent de 2kπ (k ∈ Z) et α ∈ R.
�n
.
III.3.a Calculer pour n entier naturel non nul, eikθ
II. DEUXIÈME EXERCICE
k=1
a et b étant deux fonctions continues sur R, on note l’équation différentielle : � einθ
III.3.b Discuter en fonction du réel α la nature de la série .
2 �� � nα
(E) : x y + a(x)y + b(x)y = 0 � n≥1
sin(nx)
III.4. Soit la série de fonction un où pour x réel et n entier naturel non nul, un (x) = √
n
.
On note S + l’espace vectoriel des solutions de (E) sur l’intervalle I =]0, +∞[ et S − l’espace n≥1
vectoriel des solutions de (E) sur l’intervalle J =] − ∞, 0[. Démontrer que cette série de fonctions converge simplement en tout point de� R.
L’objectif de cet exercice est d’étudier la dimension de l’espace vectoriel S des fonctions y de classe On pourra utiliser sans démonstration le fait qu’une série de complexes un converge si et
C 2 sur R vérifiant (E) sur R tout entier. seulement si �, les deux séries ayant pour termes généraux les parties réelles et parties imaginaires
�
II.1. Donner la dimension des espaces S + et S − . (c’est-à-dire Re(un ) et Im(un ) ) convergent.
II.2. On note ϕ l’application linéaire de S vers S + × S − définie par ϕ(f ) = (fI , fJ ) où fI désigne +∞
� sin(nx)
la restriction de f à l’intervalle I et fJ désigne la restriction de f à l’intervalle J. On notera U sa fonction somme : pour tout réel x, U (x) = √ .
Donner le noyau de l’application ϕ et en déduire que dim S ≤ 4. n=1
n
II.3. Dans cette question, on considère a(x) = x et b(x) = 0, d’où
Deuxième partie : convergence uniforme de séries
(E) : x2 y �� + xy � = 0.
III.5. On considère une suite de réels (an ) et (fn ) une suite de fonctions définies sur une partie
Determiner S + et S − . A de C et à valeurs dans C.
�n
Determiner ensuite S et donner sans détails la dimension de S .
On pose, pour tout z ∈ A et pour tout entier naturel n, Fn (z) = fk (z).
II.4. Dans cette question (E) : : x2 y �� − 6xy � + 12y = 0.
k=0
Déterminer deux solutions sur I de cette équation de la forme x �→ x α ( α réel). On suppose que la suite (an ) est décroissante de limite nulle et qu’il existe M ∈ R+ , tel que pour
En déduire S + puis S − . tout z ∈ A et tout n ∈ N, |Fn (z)| ≤ M (on dira que la suite (Fn ) est uniformément bornée)
Determiner S et donner la dimension de S. III.5.a Démontrer que la suite (an Fn ) converge uniformément sur A et que la série de fonctions
II.5. Donner un exemple d’équation différentielle du type (E) : x 2 y �� + a(x)y � + b(x)y = 0 tel �
(ak − ak+1 )Fk converge normalement sur A.
que dim S = 0 (on détaillera).
k≥0
On pourra, par exemple, s’inspirer de la question précédente. �
III.5.b A l’aide d’une transformation d’Abel, en déduire que la série de fonctions an fn converge
uniformément sur A.
III. PROBLÈME III.6. Exemple.
Pour x réel et n entier naturel non nul, un (x) = sin(nx)
√
n
.
� � x
III.6.a Démontrer que pour tout x ∈ R, 1 − eix = −2i sin x2 ei 2 .
Première partie : convergence de séries par transformation d’Abel �
Démontrer que la série de fonctions un converge uniformément sur tout intervalle [a, 2π − a]
III.1. On considère une suite de réels (an ), une suite de complexes (bn ) et on note pour tout entier n≥1
�n �n
où a ∈]0, π[.
naturel n : Sn = ak bk et Bn = bk . En déduire que la fonction U est continue sur l’intervalle ]0, 2π[. �
k=0 k=0
En remarquant que, pour k ≥ 1, bk = Bk − Bk−1 , démontrer que, pour tout entier naturel n non III.6.b Pour p entier naturel, on considère la série de fonctions vn où pour x réel et n entier
n−1
� n≥1
nul, Sn = (ak − ak+1 )Bk + an Bn (transformation d’Abel). naturel non nul, vn (x) = sin(nx) sin(px)
√
n
.
k=0
�
III.2. On suppose que la suite (B Démontrer que, pour tout entier naturel p, la série de fonctions vn converge uniformément sur
�n ) est bornée et que la suite (an ) est décroissante de limite nulle.
III.2.a Démontrer que la série (ak − ak+1 ) converge. l’intervalle [0, π[.
k≥0 On pourra, par exemple, utiliser sans démonstration, que :
�
III.2.b En déduire que la série an bn converge. 2 �x�
n≥0 pour tout x ∈ [0, π], ≤ sin .
π 2
2 3
mai 2014
III.6.c On se propose dans cette question de démontrer que la fonction U n’est pas continue par Correction CCP maths 1 MP
morceaux sur R. Avertissement : Il subsiste certainement quelques coquilles...
Pour cela, on raisonne par l’absurde en supposant que la fonction U est continue par morceaux
sur R. Exercice 1 : une intégrale double
�
i. Déterminer alors les coefficients de Fourier de la fonction U . x = r cos(θ)
Pour calculer cette intégrale, on effectue le changement de variable en coordonnées polaires :
On pourra
� utiliser pour p et n entiers naturels non
� nuls : y = r sin(θ)
π π
π Il est alors connu que dx dy = r dr dθ.
p �= n, sin(nx) sin(px)dx = 0 et pour p = n, sin(nx) sin(px)dx = . Le nouveau domaine d’intégration est [0, 1] × [0, 2π].
0 0 2 �� r
Ainsi, I = drdθ.
ii. En utilisant la formule de Parseval, aboutir à une contradiction. [0,1]×[0,2π] 1 + r 2
On applique le théorème de Fubini :
� 1
r 1
I = 2π × dr = 2π [ln(1 + r2 )]10 = π ln(2)
Troisième partie : convergence uniforme d’une série entière 0 1+r
2 2
�
III.7. Si an z n est une série entière de la variable complexe de rayon R < 0, rappeler le Exercice 2 : équation différentielle
n≥0 a(x) � b(x)
résultat du cours concernant la convergence uniforme de cette série. 1. Sur l’intervalle ]0, +∞[ l’équation (E) se réécrit sous forme résolue y �� + y + 2 y = 0.
x2 x
� zn a(x) b(x)
III.8. On considère la série de la variable complexe √ de rayon 1. Les fonctions x �→
x2
et x →
�
x2
sont continues sur I et l’équation est linéaire homogène d’ordre 2.
n≥1
n Donc par théorème, S + est de dimension 2 et de même, S − est de dimension 2.
III.8.a On note D = {z ∈ C, |z| < 1}. 2. Soit f ∈ Ker (ϕ). Alors f est nulle sur les intervalles I et J donc sur R∗ .
� xn Par continuité de f en 0, f (0) = 0.
Démontrer que la série de la variable réelle √ ne converge pas uniformément sur ]−1, 1[ Donc f = 0 ce qui montre que Ker (ϕ) = {0}.
n
n≥1 ϕ étant une application linéaire injective, elle définit un isomorphisme de S sur Im (ϕ).
� z n
Or Im (ϕ) est un sev de S1 × S2 qui est un ev de dimension 2 + 2 = 4.
( en particulier la série √ ne converge pas uniformément sur D).
n Donc Im (ϕ) est un ev de dimension finie et dim(Im (ϕ)) ≤ 4.
n≥1
Etant isomorphe à Im (ϕ), S est aussi de même dimension finie ce qui donne dim(S) ≤ 4.
III.8.b On � pourra
� confondre un point de R2 et son affixe. 3. • Soit I0 ∈ {I, J} (l’un des deux intervalles...) � �
pour α ∈ 0, π2 , on note Dα l’ensemble des complexes z, tels que |z− ≤ 1 et dont la partie 1 z + (1/x) × z = 0
Sur I0 , l’équation est équivalente à y �� + y � = 0 soit au système
réelle vérifie Re(z ≤ cos α. x y� = z
Représenter hermétiquement l’ensemble Dα dans un repère orthonormé du plan. • La première équation, linéaire, homogène, d’ordre 1 a immédiatement pour ensemble solution sur l’intervalle I0 la droite vectorielle
K
III.8.c Démontrer que Dα est une partie fermée de C. {x �→ , K ∈ R}.
x
On pourra écrire : • Ainsi, y est solution de (E) ssi ∃K ∈ R, y � =
K
ssi ∃(K, L) ∈ R2 , y = K ln(|x|) + L.
x
• Conclusion : sur l’intervalle I ou l’intervalle J, l’ensemble � solution est Vect (x �→ 1, x �→ ln(|x|)}
Dα = {(x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 ≤ 1} ∩ {(x, y) ∈ R2 , x ≤ cos α} ∀x > 0, f (x) = k1 ln(x) + k2
• Soit f ∈ S. Alors il existe (k1 , k2 , k3 , k4 ) ∈ R4 tel que
∀x < 0, f (x) = k3 ln(|x|) + k4
et démontrer que Dα est une partie ouverte de R2 . f étant continue en 0 donc bornée au voisinage de 0, on obtient k1 = k3 = 0.
En déduire que Dα est une partie compacte de C. La continuité à gauche et à droite en 0 impose alors k2 = f (0) = k4 .
n
� Donc f est une fonction constante.
III.8.d On note pour z ∈ C et n entier naturel, Fn (z) = zk . • Réciproquement, il est immédiat de vérifier que les fonctions constantes sont éléments de f .
k=0
Conclusion : S = Vect (x �→ 1) et dim(S) = 1.
Démontrer que pour tout z ∈ Dα et tout entier naturel n, si x = Re(z) : 4. • Notons fα la fonction définie sur I par fα (x) = xα .
Alors fα est solution de (E) ssi ∀x > 0, x2 α(α − 1)xα−2 − 6xαxα−1 + 12xα = 0 ssi ∀x > 0, xα × (α2 − 7α + 12) = 0
2 2 4 et 3 sont solutions de l’équation α2 − 7α + 12 donc les fonctions x �→ x3 et x �→ x4 sont éléments de S + .
|Fn (z)| ≤ ≤ • La famille (x �→ x3 , x �→ x4 ) est une famille libre à 2 éléments (vérification immédiate et laissée au soin du lecteur) d’éléments de
1−x 1 − cos α
S + et S + est de dimension 2.
Donc c’est une base de S + et S + = Vect (x �→ x3 , x �→ x4 ).
� zn • On vérifie immédiatement par le calcul que x �→ x3 et x �→ x4 définissent deux fonctions sur J solutions de (E). Elles forment
III.8.e Démontrer que la série entière √ converge uniformément sur tous les compacts également une famille libre à 2 éléments et dim(S − ) = 2.
� � n
Donc S − = Vect (x��→ x3 ,�x �→ x4 ).
Dα (pour α ∈ 0, π2 ). �
k1 x3 + k2 x4 si x ≥ 0
• On vérifie que S = x �→ , (k1 , .., k4 ) ∈ R4 .
Fin de l’énoncé. k3 x3 + k4 x4 si x < 0
Soit f ∈ S. D’après ce qui précède, pour vérifier que S appartient à l’ensemble proposé, il suffit de vérifier que f (0) = 0...
1
4
� n
�
On sait qu’il existe k1 , k2 ∈ R tel que ∀x > 0, f (x) = k1 x3 +k2 x4 . La continuité de f en 0 donc à droite en 0 donne immédiatement �
f (0) = lim0 k1 x3 + k2 x4 = 0. • Il suffit d’appliquer le résultat de la question précédente après avoir justifié que la suite (Bn ) = (−1)k est une suite
k=0
Soit f dans l’ensemble proposé. bornée.
Alors il existe k1 , .., k4 ∈ R vérifiant ce qu’il faut... On a ∀n ∈ N, Bn ∈ {1, 0} donc ∀n ∈ N, |Bn | ≤ 1 ce assure bien le résultat demandé.
On vérifie que f est de classe C 2 sur R :
Soit α > 0. Au voisinage de α, f coïncide avec la fonction x �→ k1 x3 + k2 x4 . Donc f est deux fois dérivable en α, f � (α) = 3. (a) • On demande de calculer la somme des termes d’une suite géométrique de raison eiθ . Notons que, par hypothèse, eiθ �= 1.
n
�
3k1 x2 + 4k2 x3 et f �� (α) = 6k1 x + 12k2 x2 . 1 − einθ einθ/2 (−2i) sin(nθ/2) sin(nθ/2)
• Par théorème, eikθ = eiθ = eiθ iθ/2 = ei(n+1)θ/2
De même, pour α < 0, f coïncide au voisinage de α avec x �→ k3 x3 + k4 x4 donc f est deux fois dérivable en α et f � (α) = 1 − eiθ e (−2i) sin(θ/2) sin(θ/2)
k=1
3k3 x2 + 4k4 x3 , f �� (α) = 6k3 x + 12k4 x2 .
einθ
Ainsi, f est deux fois dérivable sur R∗ et sa dérivée seconde f �� est clairement continue en tout point de R∗ . (b) • Lorsque α > 1, la série de TG α est absolument convergente donc convergente.
Donc f est de classe C 2 sur R∗ . n
• Lorsque α ≤ 0, le module du terme général ne tend pas vers 0 donc la série est grossièrement divergente.
De plus, f est clairement continue à droite et à gauche en 0 donc continue en 0 ainsi qu’en tout point de R∗ . • Soit α ∈ ]0, 1].
Donc f est continue sur R, de classe C 2 sur R∗ . On va montrer que la série est convergente par application du résultat de la question 2b2.
Il ne reste qu’à vérifier que f � (x) et f �� (x) admettent une même limite finie en 0 à droite et à gauche pour assurer, d’après le Notons tout de même que le fait que la série commence à n = 1 à la place de n = 0 n’a pas d’incidence.
théorème de prolongement de la classe, que f est de classe C 2 sur R. La suite (1/n) est clairement décroissante�et tend �vers 0.
D’après les expressions précédemment évoquées pour f �� et f � , ces limites existent et valent 0. �� n �
� � 1
Conclusion : f est de classe C 2 sur R. D’après la question précédente, ∀n ∈ N∗ , � eiθ � ≤ donc la suite des sommes partielles qui va bien est bornée.
� � |sin(θ/2)|
Les expressions déterminées plus haut pour f � et f �� assurent immédiatement que f est solution de (E). k=1
• Conclusion : on a bien l’égalité souhaitée et S est clairement de dimension 4. Conclusion : la série est convergente.
5. • Considérons l’équation (E) : x2 y �� + 4xy � + 2y. einx
4. Soit x ∈ R. Posons zn = .
1 1 n1/2
Alors x �→ et x �→ 2 sont deux solutions de (E) (vérification immédiate) sur I et sur J. Lorsque x ∈ R \ 2πZ, la question précédente assure la convergence de la série de TG zn et le rappel de l’énoncé assure la convergence
x x
Cette famille de fonctions est clairement libre. Donc comme précédemment, S + et S− sont engendrés par ces deux fonctions. sin(nx)
de la série de TG Im (zn ) = √ .
• Soit f ∈ S une solution de (E) sur R. n
k1 k2 k3 k4 Lorsque x ∈ 2πZ, un (x) = 0 ce qui est bien le TG d’une série convergente.
Alors il existe k1 , k2 , k3 , k4 ∈ R tel que ∀x > 0, f (x) = + 2 et ∀x < 0, f (x) = + 2. Conclusion : cette série de fonction converge simplement sur R.
x x x x
Alors ∀x > 0, x2 f (x) − k1 x = k2 donc la continuité de f en 0 à droite donne par passage à la limite en 0+ : 0 = k2 .
k1
Donc ∀x > 0, f (x) = d’où ∀x > 0, x × f (x) = k1 ce qui, par passage à la limite en 0 donne 0 = k1 . Partie 2 : convergence uniforme de séries
x
De même, la continuité de f à gauche en 0 donne k3 = k4 = 0.
5. (a) • On montre que la suite (an Fn ) cvu vers la fonction nulle sur A.
Donc f = 0 ce qui démontre que S est l’espace vectoriel nul.
∀z ∈ A, |an Fn (z)| ≤ |an | × M et cette majoration par une suite (indépendante de z) qui tend vers 0 assure que (an Fn ) cvu
vers 0 sur A.
Problème • Notons comme précédemment, que ∀k ∈ N, |ak − ak+1 | = ak − ak+1 par décroissance de (an ).
Ainsi, ∀z ∈ A, |(ak − ak+1 )Fn (z)| ≤ (ak − ak+1 ) × M et cette majoration par le TG d’une série convergente (car la suite
Partie 1 : convergence de séries par transfo d’Abel �
(ak ) est convergente) indépendant de z assure que la série de fonction (ak − ak+1 )Fk converge normalement sur A.
1. Soit n ∈ N∗ . k≥0
�n n
� n
� n
�
Sn = a k bk = a0 b 0 + ak (Bk − Bk−1 ) = a0 b0 + a k Bk − ak Bk−1 . (b) Il est connu qu’une somme de suites de fonctions qui convergent uniformément définit une suite de fonction qui converge
k=0 k=1 k=1 k=1 uniformément. �n−1 �
Dans la dernière somme, on effectue le changement d’indice j = k − 1. �
n
� n−1
� n−1
� Ainsi, (an Fn ) cvu sur A et (ak − ak+1 )Fk cvu sur A (d’après ce qui précède).
S n = a0 b 0 + ak Bk − aj+1 Bj = a0 b0 + (ak − ak+1 )Bk + an Bn − a1 B0 k=0 � n �
k=1 j=0 k=1 �
n−1
� n−1
� Donc la somme converge uniformément sur A et cette somme est la suite ak fk d’après la tranformation d’Abel.
= a0 b0 + (ak − ak+1 )Bk − (a0 − a1 )B0 + an Bn − a1 b0 = (ak − ak+1 )Bk + an Bn k=0
�
k=0 k=0
Ainsi, la série ak fk cvu sur A.
�
2. (a) Par théorème, la suite (an ) étant convergente, la série ak − ak+1 est également convergente (c’est même une CNS).
k≥0 6. (a) • On factorise√ 1 − eix par eix/2 pour obtenir le résultat souhaité.
(b) Vérifions que la suite (Sn ) des sommes partielles est convergente. • La suite (1/ n) est décroissante et de limite nulle.
n−1
� Soit a ∈ ]0, π[.
D’après la question précédente, ∀n ∈ N∗ , Sn = (ak − ak+1 )Bk + an Bn . Soit x ∈ [a, 2π −� a]. Notons �tout�de suite
� nque e ���= 1 �car
ix
x∈R � \ 2πZ.
k=0 �� n � � � � �� n � | sin(nx/2)| 1 1
� � � � � �
Le second terme (an Bn ) tend vers 0 car produit d’une suite convergente vers 0 et d’une suite bornée. Alors ∀n ∈ N∗ , � sin(kx)� = �Im eikx � ≤ � eikx � = ≤ = .
� � � � � � | sin(x/2)| | sin(x/2)| sin(|x|/2)
Le premier terme est une somme partielle de la série de TG (ak − ak+1 ) × Bk . k=1 k=1 k=1
Notons M > 0 un majorant de la suite (|Bn |). Or x ∈ [a, 2π − a] donc (x/2) ∈ [a/2, π − a/2].
Alors ∀k ∈ N, |(ak − ak+1 )Bk | ≤ |ak − ak+1 | × M = (ak − ak+1 ) × M car (ak ) est une suite décroissante. Par hypothèse sur a, 0 < a/2 ≤ π/2 ≤ π − a/2 < π donc les variations de la fonction sin donnent 0 < sin(a/2) =
Ainsi, (ak − ak+1 )Bk est dominée par une le TG d’une série absolument convergente. sin(π − a/2) ≤ sin(x/2) = | sin(x/2)|. � �
� n �
Donc (ak − ak+1 ) × Bk est lui même le TG d’une série AC ce qui termine la démonstration de cette question. �� � 1
Conclusion : ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ [a, 2π − a], � sin(kx)� ≤ ce qui assure le caractère uniformément borné de la série
� � � sin(a/2)
(c) • Soit (ak )k∈N une suite décroissante de limite nulle. Alors (−1)k ak est une série convergente. k=1
k≥0
2 3
de fonctions qui va bien. Par conséquence du théorème de la double limite (R est complet...), la suite (Ln ) est convergente ce qui est absurde car la série
� sin(kx) 1
Ainsi, d’après les questions précédentes, la série de fonctions √ converge uniformément sur le segment [a, 2π − a]. de TG √ est divergente.
k k
k≥1 � xn
• Les fonctions étant continues sur R par les théorèmes généraux, la convergence uniforme assure la continuité de la limite sur Conclusion : la série entière √ ne converge pas uniformément sur ]−1, 1[.
le domaine de convergence. Ainsi, U est continue sur tous les segments [a, 2π − a] pour a ∈ ]0, π[. n
n≥0
Donc U est continue sur la réunion de ces segments qui forme l’intervalle ]0, 2π[ tout entier. (b) Dα est le disque fermé de centre 0 de rayon 1 privé d’une "calotte"...
�n
(c) • L’écriture proposée de Dα ne pose pas de problème. Notons également que dans R2 (en dimension finie, donc), toutes normes
(b) D’après les énoncés précédents, il suffit de démontrer que la suite des sommes partielles sin(kx) sin(px) est uniformément
sont équivalentes...
� 2 � 2
k=1
bornée sur [0, π]. R →R R →R
� � � � • Posons ϕ1 : et ϕ2 : .
�� n � (x, y) �→ x2 + y 2 (x, y) �→ x
� � � sin(nx/2) sin(px) ��
D’après les calculs précédents, ∀x ∈ ]0, π] , An (x) = � sin(kx) sin(px)� = �� �. Par les théorèmes généraux, ϕ1 et ϕ2 sont clairement continue sur R2 .
� � sin(x/2)
k=1 De plus, les ensembles ]−∞, 1] et ]−∞, cos(α)] sont deux fermés de R.
x
Pour x ∈ ]0, π], on a d’après l’énoncé, 0 < ≤ sin(x/2) ce qui, par décroissance de la fonction inverse sur ]0, +∞[ donne Donc les images réciproques par ϕ1 et ϕ2 sont des fermés de R2 par théorèmes (image réciproque d’un fermé par une
π application continue...)
1 π
0< ≤ . Une intersection (quelconque) de fermés est fermée donc Dα = ϕ−1 −1
1 (]−∞, 1]) ∩ ϕ2 (]−∞, cos(α)]) est fermé.
sin(x/2) x
| sin(px)|π • Dα est un fermé d’après ce qui précède et borné (par 1 en norme euclidienne...). En dimension finie, un fermé borné est un
Ainsi, ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ ]0, π] , An (x) ≤ . compact.
x
Or, il est bien connu que | sin(t)| ≤ |t| pour tout t réel. Donc Dα est un compact.
p|x|π / Dα car cos(α) < 1 (par hypothèse sur α...)
(d) • 1 ∈
Donc ∀n ∈ N , ∀x ∈ ]0, π] , An (x) ≤
∗
= pπ. � �
x � 1 − z n+1 �� |1 − z n+1 | 1 + |z|n+1
Cette inégalité est encore valable pour x = 0 car la somme est nulle. • Soit z ∈ Dα et n ∈ N. Alors z �= 1 ce qui permet d’écrire que |Fn (z)| = ��1 × = ≤
√ � 1−z � |1 − z| |1 − z|
Ainsi, la somme partielle qui va bien est uniformément bornée. De plus, (1/ n) est décroissante de limite nulle donc vn (x) 2
≤
n≥0 |1 − z|
cvu sur [0, π]. Il reste à minorer le dénominateur par 1 − x.
(c) i. • Notons que la fonction U est clairement 2π périodique. Admettons les identités proposées (elles se démontrent par On a |1 − z|2 = (1 − x)2 + y 2 ≥ (1 − x)2 > 0 car x ≤ cos(α) < 1.
linéarisation des expressions trigo). Donc |1 − z| ≥ |1 − x| = 1 − x ≥ 1 − cos(α) > 0 (toujours car x ≤ cos(α) < 1...)
• La fonction U est clairement impaire donc ∀p ∈ N, ap (U ) = 0. 1 1 1
Par passage à l’inverse, ≤ ≤ .
• Soit p ∈ N∗ . |1 − z| 1−x 1 − cos(α)
� � �∞ 2 2
2 π 2 π sin(nx) Ainsi, par multiplication par le réel positif 2 : |Fn (z)| ≤ ≤
Par imparité, bp (U ) = sin(px)U (x) dx = sin(px) √ dx 1−x 1 − cos(α)
π 0 π 0 n=0
n
� (e) Soit α ∈ ]0, √
π/2[.
2 π � sin(px) sin(nx)
= √ dx. La suite (1/ n) est décroissante
� n et � tend vers 0 donc pour appliquer le résultat de la question 3.5.b., il suffit de montrer que la
π 0 n �
n≥0
� sin(px) sin(nx) suite des sommes partielles z k est uniformément bornée sur Dα .
La convergence uniforme de la série √ sur le segment [0, π] permet une interversion série - intégrale. k=1
n 2
n≥0
� Ceci est assuré par la majoration précédente car est indépendant de z et de n.
2� 1 π
1 1 − cos(α)
Ainsi, bp (U ) = √ sin(px) sin(nx) dx = √ d’après le résultat donné par l’énoncé. � zn
π n 0 p
n≥0 Conclusion : la série entière √ converge uniformément sur Dα .
n
ii. U étant 2π périodique, à valeurs réelles et supposée continue par morceaux sur [0, π] donc continue par morceaux sur R par n≥0
∞ �
1� 1 π
imparité et 2π périodicité, le théorème de Parseval donne l’égalité a0 (U )2 + ap (U )2 + bp (U )2 = U (t)2 dt.
2 p=1 π 0
�∞ � π
1 1 1
L’égalité ci-dessus se réécrit alors = U (t)2 dt ∈ R ce qui est absurde car la série de TG est divergente.
p=1
p π 0 p
D’où la contradiction qui montre que U n’est pas continue par morceaux sur [0, π].
7. La série entière converge uniformément sur tout disque fermé de centre 0 inclus dans le disque ouvert D(0, R) ie de la forme {z ∈
C||z| ≤ r} avec r ∈ ]0, R[.
� xn
8. (a) Supposons que la série entière √ cvu sur ]−1, 1[ et notons f la fonction limite.
n
�n
xk
Alors la suite de fonctions Sn : x �→ √ converge uniformément vers f sur ]−1, 1[. De plus, 1 est dans l’adhérence de
k=1
k
�n
1
]−1, 1[ et la limite quand x tend vers 1− de Sn (x) existe (dans R) et vaut Ln = √ .
k=1
k
4 5
SESSION 2013 MPM2006
___________________________________________________________________________________
Notations et objectifs
1/5 2/5
(c) En déduire T1 (C). avec k, r1 , . . . , rk des entiers de N∗ et λ1 , . . . , λk les valeurs propres de A, éléments de K.
2. Une condition nécessaire... On note B la base canonique de Kp et u l’endomorphisme de Kp dont A est la matrice dans la
base B.
(a) Démontrer que si A ∈ Tp (K), alors det A ∈ T1 (K).
Enfin, pour i ∈ {1, . . . , k}, on note Ci = Ker(u − λi idKp )ri que l’on appelle sous-espace carac-
(b) En déduire un exemple de matrice de M2 (R) qui n’est pas TPR. téristique de u associé à la valeur propre λi .
3. ...mais pas suffisante
7. Démontrer que Kp = C1 ⊕ · · · ⊕ Ck .
−1 0 a b
Soit A = . Démontrer qu’il n’existe aucune matrice B = de M2 (R) telle
0 −2 c d 8. (a) Soit v un endomorphisme de Kp qui commute avec u et Q un polynôme à coefficients
que A = B 2 . En déduire que la condition nécessaire de la question précédente n’est pas dans K. Démontrer que Ker Q(u) est stable par v.
suffisante. (b) En déduire que pour tout i ∈ {1, . . . , k}, le sous-espace caractéristique Ci est stable
4. Un cas où A est diagonalisable par u.
⎛ ⎞ On note ainsi uCi l’endomorphisme induit par u sur Ci .
0 3 2
⎜ ⎟
Soit A = ⎝−2 5 2⎠. 9. Soit i ∈ {1, . . . , k}. Justifier que l’application uCi − λi idCi est un endomorphisme de Ci
2 −3 0 nilpotent.
(a) Démontrer que A est diagonalisable sur R (le détail des calculs n’est pas demandé). 10. En déduire que la matrice A peut s’écrire sous la forme :
(b) Démontrer que la matrice A est TPR.
A = P diag(λ1 Ip1 + N1 , . . . , λk Ipk + Nk )P −1 ,
(c) Pour chacun des cas n = 2 et n = 3, expliciter une matrice B de M3 (R) vérifiant
B n = A (on pourra utiliser la calculatrice).
avec P une matrice inversible de Mp (K) et pour tout i ∈ {1, . . . , k}, pi = dim Ci et Ni est
5. Un exemple de nature géométrique une matrice nilpotente de Mpi (K).
−1 0 On rappelle que diag(λ1 Ip1 + N1 , . . . , λk Ipk + Nk ) désigne la matrice diagonale par blocs de
Soit A = . premier bloc λ1 Ip1 + N1 , de deuxième bloc λ2 Ip2 + N2 et de dernier bloc λk Ipk + Nk .
0 −1
(a) Justifier que A est la matrice d’une rotation vectorielle dont on précisera une mesure 11. Démontrer que, si pour tout i ∈ {1, . . . , k} la matrice λi Ipi + Ni est TPK, alors A est
de l’angle. elle-même TPK.
(b) En déduire que A est TPR.
6. Le cas des matrices nilpotentes Partie III : le cas des matrices unipotentes
Soit N une matrice nilpotente de Mp (K). Soit N une matrice nilpotente de Mp (K). Nous allons montrer que la matrice unipotente Ip +N
est TPK.
(a) Déterminer le polynôme caractéristique de N , en déduire que N p = 0.
On pourra confondre polynôme et fonction polynôme.
(b) Démontrer que si N est TPK, alors N est la matrice nulle.
On rappelle que si f est une fonction, la notation f (x) = o(xp ) signifie qu’il existe une fonction
ε tendant vers 0 en 0 telle que f (x) = xp ε(x) au voisinage de 0.
3/5 4/5
12. Une application des développements limités
1 + X = U n + X p × Q.
13. Applications
15. Donner un exemple de matrice de M4 (R) non diagonalisable et non inversible qui est TPR.
Fin de l’énoncé
5/5
1 2
4. Un cas ou A est diagonalisable (a) Si λ ∈ IK est une valeur propre de N , alors il existe V une vecteur non nul tel que
(a) Le polynômecaractéristique de A est −X 3 + 5X 2 − 8X + 4 = (1 − X)(X − 2)2 , donc
N V = λV
les valeurs propres de A sont 1 et 2. Le sous-espace propre associé à la valeur propre 2
est engendré par les vecteurs (1, 0, 1) et (3, 2, 0), il est donc de dimension 2, donc A est et donc pour tout n ∈ IN, N n V = λn V = 0 et comme V �= 0, alors λ = 0 et par suite 0 est
diagonalisable dans IR. la seule valeur propre de N , ainsi χN (X) = (−1)p X p ( le polynômecaractéristique de N
) et donc, par le théorème de Cayley-Hamilton, N p = 0.
1 0 0
(b) D’après ce qui précède, A est semblable à la matrice diagonale 0 2 0 , il existe (b) Supposons que N est TPIK. Soit n ∈ IN∗ fixé, alors il existe B ∈ Mp (K) tel que N = B n et
0 0 2 donc N p = B pn = 0, donc B est nilpotente et par conséquent B p = 0, c’est à dire N = 0.
donc une matrice inversible P telle que
Partie II : le cas où le polynômecaractéristique est scindé
1 0 0
A = P 0 2 0 P −1 . 7. Les polynômesPi = (X − λi )ri sont premiers entre eux, donc d’après le théorème de décom-
0 0 2 position des noyaux on a
1 0 0
ker χA (u) = ker(u − λ1 idIKp )r1 ⊕ ... ⊕ ker(u − λk idIKp )rk .
√
Pour tout n ∈ IN∗ , la matrice B = P 0 n
2 0 P −1 vérifie l’égalité B n = A.
√
n Mais d’après le théorème de Cayley-Hamilton ker χA (u) = IKp , d’où l’égalité demandée :
0 0 2
Donc A ∈ T3 (IR), c’est à dire A est TPIR. IKp = C1 ⊕ ... ⊕ Ck .
1 √0 0
(c) Pour n = 2, on prend la matrice B2 = P 0 2 √0 P −1 et pour n = 3, on prend 8. (a) Soit x ∈ ker Q(u), alors Q(u)(v(x)) = Q(u) ◦ v(x) = v ◦ Q(u)(x) = v(0) = 0, donc
0 0 2 v(x) ∈ ker Q(u), ainsi ker Q(u) est stable par v.
(b) Les polynômesPi sont des polynômesen u, donc ils commutent avec u, et donc les sous-
1 0 0
la matrice B3 = P 0 2
1
3 0 P .
−1 espaces ker Pi = Ci sont stables par u.
1 χA
0 0 23 9. Les polynômesQi = sont premiers entre eux donc par Bezout, il existe R1 , ..., Rk des
Pi
1 1 3 polynômestels que
On choisit P = 1 0 2 ( les colonnes de P sont les vecteurs propres de A ), donc Q1 R1 + ... + Qk Rk = 1.
−1 1 0 k
2 −3 −2
�
On pose pi = Ri (u)Qi (u). On a donc pi = idIKp , p2i = pi et pi ◦ pj = 0 si i �= j.
P −1 = 2 −3 −1 et par conséquent i=1
−1 2 1 On vérifie facilement que Impi ⊂ Ci . En effet si x ∈ Impi , alors x = pi (y) et donc
√ √ √
Pi (u)(x) = Ri (u)Qi (u)Pi (u)(y) = Ri (u)χA (u)(y) = 0.
2 − √2 −3 + 3√2 −2 + √2
B2 = 2 − 2 √2 −3 + 4√ 2 −2 +√ 2
On en déduit que x ∈ Ci . Dans ces conditions les deux décompositions IKp = Imp1 ⊕...⊕Impk
−2 + 2 2 3 − 3 2 2− 2
et IKp = C1 ⊕ ... ⊕ Ck coincident nécessairement.
et √ √ √ Soit x ∈ Ci et y tel que x = pi (y), alors
2 − 3√2 3 3
−3 + 3 √ 2 −2 + √ 2
B3 = 2 − 2 3√2 −3 + 4√3 2 −2 +√3 2 . (uCi )ri (x) = (uCi − λi idCi )ri (Ri (u)Qi (u)(y))
3
−2 + 2 2 3 − 3 23
2− 23
= Ri (u)(X − λi idCi )ri (u)Qi (u)(y))
= Ri (u)χA (u)(x) = 0.
5. Un exemple de nature géométrique
(a) On AtA = I2 et det(A) = 1, donc A représente une rotation vectorielle, c’est la rotation Donc uCi est nilpotent.
d’angle π. 10. Dans une base Bi de Ci la matrice de uCi s’écrit donc λi Ipi + Ni avec Ni nilpotente. Ainsi
�n
cos( πn ) − sin( πn ) dans la base (B1 , ..., Bk ) adaptée à la décomposition IKp = C1 ⊕ ... ⊕ Ck , la matrice est de
�
(b) Pour tout n ∈ IN∗ , on a : A = , donc la matrice A est TPIR.
sin( πn ) cos( πn ) la forme diag(λp1 Ip1 + N1 , ..., λpk Ipk + Nk ) et par conséquent on peut trouver une matrice
6. Le cas des matrices nilpotentes inversible P telle que
3 4
11. Supposons que pour chaque n ∈ IN∗ il existe Bi ∈ Mpi (IK) telle que λi Ipi + Ni = Bin , alors la (b) D’après la question 6.b) les matrices nilpotentes non nulles ne sont pas des TPC.
matrice 15. Considérons la matrice non inversible A d’ordre 4 suivante :
B = P diag(B1 , ..., Bk )P −1 � �
0 0
vérifie B n = A, donc A est une matrice TPIK. A=
0 B
Partie III : le cas des matrices nilpotentes
1 1 0 0 1 0
12. Une application des développements limités avec B = 0 1 1 = I3 + N où N = 0 0 1 . On a χA (X) = X(X − 1)3 et le
0 0 1 0 0 0
(a) Par la division euclidienne, il existe Q et R des polynômesde ∈ IR[X] tels que
sous-espace caractériosque associé à 1 est de dimension 1 ( engendé par e2 = (0, 1, 0, 0) donc
V = XpQ + R A est non diagonalisable. D’autre part, N est nilpotente ( N 3 = 0 ), donc B est TPIR, donc
pour tout n ∈ IN∗ , il existe C ∈ M3 (IR) telle que B = C n et par conséquent A = [diag(0, C)]n ,
V (x) R(x) c’est à dire A est TPIR.
avec R = 0 ou deg R < p. Si R �= 0, la quantité = Q(x) + p ne tend pas vers 0,
xp x
donc nécessairement R = 0 et donc V = X p Q.
(b) Soit n ∈ IN∗ . On a •••••••••
1 1 1 1
1 1 ( − 1) 2 n(n − 1)...( n1 − p + 1) p
(1 + x) n = 1+ x+ n n x + ... + x + o(xp )
n 2! p!
= Un (x) + o(xp )
1 1 1
1 n(n − 1) 2 n(n − 1)...( n1 − p + 1) p
avec Un (x) = 1 + x+ x + ... + x . D’où
n 2! p!
n
�
1 + x = [Un (x) + o(xp )]n = [Un (x)]n + �kn [Un (x)]n−k [o(xp )]k = [Un (x)]n + o(xp ).
k=1
(c) On pose V (x) = o(xp ). D’après ce qui précède V est un polynôme, donc il existe un
polynômeQ tel que V = X p Q et donc l’égalité précédente se traduit par la relation :
1 + X = U n + X p Q.
13. Application
(a) D’après les résultats de la question 12, on a Ip + N = (U (N ))n + N p (Q(N ) = (U (N ))n
donc Ip + N est TPIK.
(b) Soit λ ∈ IK∗ . Supposons que λ est TPIK, donc pour tout n ∈ IN∗ , il existe µ ∈ IK non nul
tel que λ = µn et donc
N
λIp + N = λ(Ip + ).
λ
N N
La matrice est nilpotente, donc Ip + est TPIK, donc on peut trouver une matrice
λ λ
N
B ∈ Mp (IK) tel que Ip + = B n , ainsi λIp + N = (µB)n , c’est à dire λIp + N est TPIK.
λ
14. Le résultat annoncée
(a) D’après la question 10., toute matrice A ∈ Mp (C) inversible est semblable à matrice de
la forme
diag(λ1 Ip1 + N1 , ..., λk Ipk + Nk ),
où les λi sont non nuls. Mais pour chaque i, il existe Bi tel que λi Ipi + Ni = Bin . On
conclut donc avec la question 11.
5 6
∞
� p �∞ x
(−1) (−1)p 2p Donc P (0) est vrai.
De plus, 02p = 1 = f (0) donc ∀x ∈ R, f (x) = x .
(2p + 1)! (2p + 1)! Hérédité :
p=0 p=0
f admet donc un développement en série entière sur l’intervalle ]−∞, +∞[. Soit n ≥ N∗ . Supposons P (n − 1) vrai.
−2
Cette fonction est donc de classe C ∞ sur R. Alors, il existe et on le fixe un polynôme Pn−1 ∈ R[X] tel que ∀x > 0, f (n−1) (x) = Pn−1 (x)x−3n+3 e−x .
2 3
Par dérivation de l’égalité précédente, on a 1
2 2 2
(b) Soit t > 0 fixé. Posons α = √ qui est un réel strictement positif.
∀x > 0, f (n) (x) = Pn−1�
(x)x−3n+3 e−1/x + Pn−1 (x)(−3n + 3)x−3n+2 e−1/x + Pn−1 (x)x−3n+3 (2x−3 )e−1/x t
1 2 � � Soit x ∈ ]−α, α[. Alors tx2 ∈ [0, 1[.
= 3n e−1/x x3 Pn−1 �
(x) + (−3n + 2)x2 Pn−1 (x) + 2Pn−1 (x) . e−t �∞ �∞
(−1)p tp (2p)!e−t 2p
x Donc = e −t
(−1) p
(tx2 )p = x .
Posons Pn = X 3 Pn−1�
+ (−3n + 2)X 2 Pn−1 + 2Pn−1 . Par stabilité de R[X] par la dérivation, le produit, la somme... Pn est un 1 + tx2 (2p)!
p=0 p=0
1 2
polynôme de R[X] et il vérifie ∀x > 0, f (n) (x) = Pn (x) 3n e−1/x . e−t
x Notons h la fonction définie sur R par h(x) = .
P (n) est donc vrai. 1 + tx2
Conclusion : par le principe de récurrence, P (n) est vrai pour tout n ∈ N ce qui démontre le résultat. D’après ce qui précède, h est développable en série entière sur l’intervalle ]−α, α[ donc par le théorème rappelé,
∀p ∈ N, f (2p) (0) = (−1)p (2p)!tp e−t et f (2p+1) (0) = 0.
(c) Montrons par récurrence sur n le prédicat P (n) : f est de classe C n sur [0, +∞[ et f (n) = 0. � +∞
Initialisation : (c) D’après la question précédente et le résultat admis à la fin de la question 9(a), ∀p ∈ N, f (2p+1) (0) = 0 dt = 0 et
−1
f est continue sur ]0, +∞[. De plus, lim+ 2 = −∞ et lim eu = 0 donc par composition des limites, lim+ f (x) = 0 = f (0). � +∞ 0
x→0 x t→−∞ x→0
Donc f est continue à droite en 0. f (2p) (0) = (−1)p (2p)!e−t tp dt = (−1)p (2p)!Γ(p + 1) = (−1)p (2p)!p!.
0
f est donc continue sur [0, +∞[ ce qui démontre P (0). ∞
� f (n) (0) n
Hérédité : Ainsi, on peut réécrire ainsi (formellement) la série entière x :
Soit n ∈ N∗ . Supposons P (n − 1) vrai. n=0
n!
∞ ∞
Alors f (n−1) est bien définie et continue sur [0, +∞[. � f (n) (0) n � (−1)p (2p)!p! 2p
+∞
�
De plus, f est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ donc f (n−1) est de classe C 1 sur ]0, +∞[. x = x = (−1)p p! x2p .
n=0
n! p=0
(2p)! p=0
Pn (x) 2
D’après la question précédente, ∀x > 0, (f (n−1) )� (x) = f (n) (x) = 3n e−1/x . Soit x un réel non nul fixé.
x 2 Posons up = (−1)p p!x2p , terme général d’une suite de réels tous non nuls.
Par les théorèmes de comparaison des fonctions usuelles, au voisinage de +∞, u3n e−u = o(1).
1 |up+1 |
2
Or lim+ (1/x) = +∞ donc par substitution, au voisinage de 0+ , 3n e−1/x = o(1). Pour tout p ∈ N, = p|x|2 qui tend vers +∞ quand p tend vers ∞.
x→0 x |u |
p
Pn est une fonction polynomiale donc continue en 0 donc bornée au voisinage de 0. Donc up n’est pas le terme général d’une série absolument convergente.
∞
�
Pn (x) 2 f (n) (0) n
Ainsi, par théorème d’opérations, lim+ 3n e−1/x = 0 donc lim+ (f (n−1) )� (x) = 0. Par caractérisation du rayon de convergence d’une série entière, celui de la série entière x est donc nul.
x→0 x x→0 n!
n=0
En résumé, f (n−1) est continue sur [0, +∞[, de classe C 1 sur ]0, +∞[ et lim+ (f (n−1) )� (x) = 0. Supposons qu’il existe r > 0 tel que f soit développable en série entière sur ]−r, r[.
x→0
�∞
Par théorème de prolongement de la classe C 1 , f (n−1) est de classe C 1 sur [0, +∞[ et (f (n−1) )� (0) = lim (f (n−1) )� (x) = 0. f (n) (0) n
x→0+ Alors, par le théorème rappelé, ∀x ∈ ]−r, r[ , f (x) = x et, par caractérisation du rayon de convergence, celui de
n!
Par définition, f est donc de classe C sur [0, +∞[ et f (0) = (f
n (n)
) (0) = 0 ce qui démontre P (n).
(n−1) � n=0
∞
� f (n) (0)
Conclusion : par le principe de récurrence, P (n) est vrai pour tout n ∈ N. n
la série entière x est donc supérieur ou égal à r. Donc 0 ≥ r : absurde.
f est donc de classe C ∞ sur [0, +∞[ et ∀n ∈ N, f (n) (0) = 0. n!
n=0
(d) Supposons qu’il existe r > 0 tel que la fonction f soit développable en série entière sur ] − r, r[. Donc f n’est pas développable en série entière au voisinage de 0.
�∞
f (n) (0) n
D’après le théorème rappelé et la question précédente, ∀x ∈ ]−r, r[ , f (x) = x = 0.
n=0
n! Partie 3 : condition suffisante
2
En particulier, r/2 ∈ ]−r, r[ et r/2 �= 0 donc e−4/r = 0 : absurde. 10. (a) Fixons un réel x ∈ ]−a, a[.
Conclusion f n’est pas développable en série entière sur aucun intervalle de la forme ]−r, r[ avec r > 0. Soit n ∈ N.
9. (a) Soit x ∈ R. f est de classe C n+1 sur l’intervalle ]−a, a[.
−t
e 2
(0, x) ∈ ]−a, a[ .
∀t ≥ 0, 1 + tx2 ≥ 1 donc t �→ est bien définie et continue d’après les théorèmes généraux sur [0, +∞[.
1 + tx2 |f (n+1) | ≤ M . � �
e−t e−t � f (k) (0) k ��
�n
Au voisinage de +∞, = O(e−t ). t �→ e−t est de signe constant et intégrable au voisinage de +∞ donc t �→ � |x − 0|n+1 |x|n+1
1 + tx 2 1 + tx2 Par l’inégalité de Taylor Lagrange, on obtient alors �f (x) − x �≤M =M .
est intégrable sur [0, +∞[. � k! � (n + 1)! (n + 1)!
� �
k=0 � �
f est donc bien définie sur R. |x|n+1
n
� f (k) (0) k
Fixons a un réel strictement positif. Par comparaison des suites usuelles, → 0 donc par théorème d’encadrement, x → f (x)ce
(n + 1)! k!
e−t k=0 n∈N
Posons la fonction g définie sur [0, +∞[×[−a, a] par g(t, x) = . ∞
� f (k) (0)
1 + tx2 que l’on peut réécrire k
x = f (x).
∂g −2txe−t k!
Soit t ≥ 0 fixé. x �→ g(t, x) est dérivable sur [−a, a] et ∀x ∈ [−a, a], (x, t) = . k=0
� � ∂x (1 + tx2 )2 f est donc développable en série entière sur ] − a, a[ donc au voisinage de 0.
� ∂g �
De plus, ∀x ∈ [−a, a], �� (x, t)�� ≤ 2tae−t . (b) ∀(n, x) ∈ N × R, | sin(n) (x)| ≤ 1 donc sin est développable en série entière au voisinage de 0 (sur R...) par la question
∂x précédente.
La fonction t �→ 2tae−t est positive et intégrable sur [0, +∞[ en particulier car au voisinage de +∞, 2ate−t = o(1/t2 ).
∂g
Pour tout x ∈ [−a, a], les fonctions t �→ g(x, t) et t �→ (x, t) sont intégrables sur [0, +∞[.
� ∂x
+∞
Par théorème, la fonction x �→ g(x, t) dt = f (x) est de classe C 1 sur [−a, a] donc f est de classe C 1 sur [−a, a] et ceci
0
pour tout a > 0. Donc f est de classe C 1 sur R.
4 5